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FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur

FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur
• AUTRICE : Angéline Michel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration...
• PAGES : 288.

Valentina coule des jours paisibles sur sa petite île au large de l'Italie avec son fidèle acolyte à quatre pattes, Ferdinand, et travaille dans un bar.

À Londres, Laure fait ses premiers pas en tant que journaliste, et tous les moyens sont bons pour épater le rédacteur taciturne qui la chaperonne.

Tout oppose les deux jeunes femmes jusqu'à l'apparition inopinée d'une seule et unique photographie qui va bouleverser leurs existences à jamais...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman au titre extrêmement attrayant, Le Goût du Bonheur, et à l'histoire qui me promettait entre autres du dépaysement en veux-tu en voilà, notamment en me faisant voyager en Italie, terre de mes racines maternelles ; une aventure humaine tout ce qu'il y a de plus poignante et bouleversante et de l'Amour (oui, avec un grand A, carrément) et de la Joie (avec un grand J aussi - pourquoi pas ?) à profusion. Et je peux désormais confirmer que ce roman a su tenir toutes ses promesses de mon côté du moins. Je remercie infiniment les éditions J'ai Lu pour ce ravissant envoi accompagné d'un tote-bag résolument pratique car large et résistant. Parfait pour transporter une multitude de livres en tous genres donc ! Et puis, je peux balader ma sincère affection pour ce roman en particulier partout comme ça avec ce sac en toile à son effigie. Plus sérieusement, merci du fond du c½ur à la maison d'édition et à la community manager pour leur patience et leur gentillesse. Maintenant que les remerciements sont faits en bonne et due forme, place à ma critique sur ce livre au charme juste ravageur !

Très honnêtement, je me demande encore à l'heure actuelle pourquoi je n'ai pas lu ce bouquin plus tôt. J'ai en effet un peu relayé ce SP aux oubliettes à l'époque, plus que de raison je dois l'avouer. Mea culpa. Et non seulement j'ai manqué à tous mes devoirs à cette période particulière de mon année 2019, tiraillée que j'étais en mes études, mon petit boulot et le blog, mais j'avais d'autant plus tort sur toute la ligne car ce roman n'aurait pas du tout été contraignant à lire à cet instant précis de ma vie étudiante vu qu'il se lit pour ainsi dire à vitesse grand V. Pour ma part, je l'ai trouvé tout bonnement « impossible à lâcher », c'est clairement le mot. Si vous cherchez un titre qui vous fera vivre un véritable moment d'évasion et de détente, foncez sans hésiter sur celui-ci ! Pour ma part, j'avais la sensation indéniablement jouissive, euphorisante, grisante (bref, tous les synonymes de ces adjectifs s'appliquent ici) d'être comme enveloppée dans une bulle réconfortante, dans un plaid bien douillet et extrêmement agréable en le lisant, ou devrais-je dire en le dévorant goulument telle l'une des succulentes et si alléchantes pâtisseries de Lisbeth (quel magnifique prénom au passage, J'ADORE ! ♥) - et pourtant, je n'aime absolument pas ça (les pâtisseries) de base alors juste CHAPEAU à l'autrice pour m'avoir ne serait-ce que de donner envie de goûter aux petites merveilles de cette auto-entrepreneuse de talent qu'est ma Lili d'amour (quand je commence à donner des surnoms aux personnages du récit, c'est que ça sent très bon dans l'air) !

Cette transition parfaite, bien que tout à fait involontaire, me permet d'aborder la question des protagonistes de cette fabuleuse histoire que j'ai tous trouvés profondément humains et indubitablement attachants. On adorerait avoir une telle famille de sang et de c½ur qui nous donne assurément envie de nous secouer, de garder espoir et d'ouvrir les yeux face aux petites beautés de la vie qui changent en réalité tout une fois qu'on en prend conscience, ça, je peux vous le garantir. A ce niveau-là, j'ai notamment énormément apprécié le fait que l'autrice ait su contourner habilement la plupart des clichés propres à ce genre de la littérature dite feel good de laquelle je suis fort peu coutumière à cause des fameux stéréotypes caractéristiques de ce type de publications, également souvent empreintes du libellé "romance" (ce n'est pas au c½ur de l'intrigue dans les romans feel good mais j'ai remarqué en voulant me penchant un peu plus sur ce sujet que ça y jouait tout de même un rôle important la plupart du temps), justement. Pour en revenir à mon propos, malgré la présence de quelques schémas narratifs inévitables avec ce type d'histoire qui, comme je l'évoquais à l'instant, fleurent généralement bon le romanesque et le fleur bleue, Angéline (quel joli prénom là encore !) Michel a su me conquérir grâce à son écriture pétillante, tout ce qu'il y a de plus rafraîchissante et chaleureuse à la fois (ce qui démontre à mon sens la complexité sous-jacente et la beauté de sa plume), d'une sincérité désarmante, touchante et grandement appréciable qui donne à ce récit beaucoup moins prévisible et mièvre, naïf, qu'il ne peut l'y paraître de prime abord tout son sel et son supplément d'âme. Je dirais que ce que je retiendrai le plus du Goût du Bonheur, c'est qu'il m'a donné le besoin irrépressible de croire de toutes mes forces en ce qu'il me racontait, à savoir une histoire d'amour sous toutes ses formes extraordinaire imprégnée d'une gaieté et d'un romantisme à l'état pur qui me semblaient avoir disparu à tout jamais. A tout le moins, qui me paraissaient avoir été dilués, presque décolorés, dans la morosité et la noirceur de notre présent. Angéline Michel est parvenue à me prouver avec un aplomb sans failles qu'il n'en était rien en m'offrant à lire un roman à la lumière aussi éblouissante, douloureuse que salvatrice. Pourquoi, douloureuse ? Tout simplement parce que le plus difficile, ce n'est pas d'appréhender ce qui est le meilleur pour nous mais d'agir, de laisser le rêve prendre le pas sur l'implacable (en apparence seulement, l'autrice me l'a bien fait comprendre) réalité. En clair, j'avais besoin qu'Angéline Michel éclaire ma lanterne sur comment vaincre les ombres qui menacent à chaque seconde de submerger nos existences à tous, mais il n'empêche que cela fait mal dans un premier temps. Le réveil fut effectivement très dur et, même si la partie est loin d'être terminée en ce qui concerne ma victoire face à mes propres ténèbres, Le Goût du Bonheur m'a rappelé à mon optimisme premier et à tous ces petits bonheurs qui parsèment le chemin de notre vie et qui nous donnent l'insatiable désir de voir un autre jour se lever encore.

Pour vous parler un peu plus de la délicieuse écriture de l'autrice, ce qui m'a aussi immensément séduite à ce niveau-là, c'est l'indéniable évidence de tout l'amour débordant qu'Angéline Michel porte à ses "enfants" d'encre et de papier. Cela se sent définitivement qu'elle ne leur souhaite rien de moins que tout le bonheur et l'or du monde et elle leur en fait cadeau avec une tendresse et une justesse infinies. Valentina et Laure, les deux irrésistibles héroïnes solaires de ce récit, ne rechignent jamais à la tâche. Elles se tracassent souvent (comme je me reconnais bien dans ce trait-là de leurs personnalités respectives - et dans beaucoup d'autres, d'ailleurs !), vont devoir prendre des décisions semblant être difficiles au commun des mortels, y compris bien entendu à elles mêmes, mais qui sont en réalité bêtes comme choux (il suffit de suivre la voie/voix de son c½ur - plus facile à dire qu'à faire, j'en ai parfaitement conscience), et elles vont faire cela progressivement, en prenant en effet petit à petit la peine d'écouter leur être intérieur tout en restant fidèles à leurs principes. Vous l'aurez compris, rien n'est jamais véritablement facile. Néanmoins, quand on fait son petit bonhomme de chemin avec le sourire et toujours la main tendue vers les autres, il ne peut nous arriver que du bon. Tout est question de patience et d'efforts, c'est ce que les parcours très différents l'un de l'autre mais amenés au bout du compte à ne faire qu'un de Laure et Valentina nous enseignent, entre autres choses. Ce qui est certain, c'est que le c½ur d'Angéline Michel déborde d'amour pour chacun des nombreux personnages de ce récit hors du commun et que cette déferlante de douceur, d'espièglerie et de bonté est purement et simplement contagieuse. Au fond, je dirais que mon seul minuscule regret avec Le Goût du Bonheur concerne son côté "dépaysement", ou ce qui m'avait justement le plus attiré quand j'avais lu le communiqué de presse réalisé pour sa promotion. J'aurais effectivement aimé des descriptions plus poussées et en longueur des deux lieux de vies de nos adorables héroïnes, en particulier de La Maddalena, le coin de Sicile si idyllique où vit notre superbe Valentina et le meilleur chien du monde, j'ai nommé Ferdinand. Je pense que j'aurais aimé que ce livre soit beaucoup plus porté sur le contemplatif comme cela avait pu être le cas avec La Maison au bord de la nuit de Catherine Banner (voir ma chronique ici) qui nous dépeint avec moult détails méticuleux la magnificence de l'île Santa Lucia, en Sicile toujours. Après, si Angéline Michel avait procédé de cette manière, on aurait totalement perdu l'intérêt du roman feel good qui est d'avancer rapidement dans l'intrigue sans s'appesantir et avant toute chose sans se prendre la tête. Et puis, ce livre m'a permis de découvrir l'exceptionnel archipel qu'est La Maddalena en effectuant les recherches adéquates pour en apprendre beaucoup plus sur cet authentique paradis sur Terre et c'est tout ce qui compte !

Pour conclure, je dirais que Le Goût du Bonheur est un livre qui porte décidément bien ce nom. Ce premier roman signé Angéline Michel est à mes yeux une très jolie réussite qui m'a définitivement mis des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. En outre, cette parution sous le signe du courage, de la persévérance, de la bonne humeur et de la joie de vivre nous donne une sacrée leçon de vie et respire la positive attitude à plein nez. Pour ma part, il m'a permis de déstresser un bon coup juste avant ma rentrée en master 1 (une nouvelle grande étape de ma vie de jeune femme qui s'annonce !) et cela m'a fait un bien fou. De quoi me remettre sereinement sur les rails d'une quatrième année d'études intensives qui commence et que je suis désormais d'autant plus impatiente d'attaquer ! L'obstination et les encouragements l'une envers l'autre de Laure et Valentina auront eu raison de moi. Et ne me demandez pas pourquoi, mais je suis persuadée qu'Angéline Michel est à l'image de ses héroïnes de choc, aussi vivante, enjouée et avenante ! A défaut de rencontrer les fantastiques habitants de La Maddalena, j'adorerais la rencontrer ! Encore un rêve à inscrire sur ma checklist des choses à absolument faire longue comme le bras ! Mais ce sont toutes ces petites/grandes espérances qui nous rendent encore plus pressés de vivre intensément fort et de croquer la pomme à pleines dents, n'est-ce pas ? ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions J'ai Lu, Le Goût du Bonheur, Angéline Michel, 2019, Littérature française, Contemporain, Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration, Mini coup de coeur
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#Posté le dimanche 08 septembre 2019 07:28

Modifié le dimanche 08 septembre 2019 11:58

FICHE LECTURE : Ports autour du monde

FICHE LECTURE : Ports autour du monde

• AUTRICE : Mia Cassany.
• ILLUSTRATEUR : Victor Medina.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Livre illustré - Aventure - Vie quotidienne - Villes - Cosmopolitisme - Mers - Océans - Voyage - Dépaysement - Pays - Monde - Ethnicité - Diversité des cultures et des traditions - Ouverture d'esprit - Beauté et richesses de notre monde - Fleuves - Faune et flore - Continents - Climat - Découvertes - Album-jeu...
• PAGES : 40.

Un grand voyage autour de la Terre, avec escales !

Es-tu prêt à embarquer pour un voyage extraordinaire ? Ce livre t'invite à sillonner les mers à la découverte de la diversité des pays du monde et de ses habitants. Ports de mer, ports fluviaux, ports urbains, ports de plaisance, ports de commerce, ports de pêche... Les ports sont des lieux de vie et de rencontres prodigieux, animés du mouvement incessant des bateaux et des gens qui y passent ou y travaillent.

16 escales en images présentent des grandes villes maritimes comme Hong Kong, Hambourg, Barcelone, et des ports plus discrets ou sauvages d'Hawaï, du fleuve Congo, du pôle Nord, du Nil ou de la côte Atlantique. A chaque escale, un texte explicatif et un jeu de cherche et trouve t'aideront à mieux connaitre le pays et à repérer les détails insolites.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un superbe album intitulé Ports autour du monde et paru aux éditions Nathan que je remercie par ailleurs infiniment pour ce très bel envoi.

Je vous annonce d'ores et déjà la couleur : cet ouvrage est une splendide invitation au voyage adressée aux jeunes lecteurs comme aux moins jeunes. Qui plus est, il s'agit là d'un fort bel objet de collection. L'album n'est certes pas très pratique à avoir en main car sa taille est somme toutes assez considérable et contraignante mais cette sensation désagréable est rapidement balayée dès que l'on plonge entre ses pages colorées et pétillantes de vie, fourmillant de détails, car on a alors véritablement l'impression d'être enveloppé dans un cocon douillet, d'être embarqué par une authentique bulle de réconfort et ce dès que l'on ouvre ce livre. L'effet est pour ainsi dire instantané : c'est comme si notre quotidien morne et sans saveur était subitement éclairé par une lumière nouvelle, chaleureuse et bienveillante, qui nous prend par la main et qui nous invite à voir les choses sous un autre angle, à porter un regard plus optimiste et émerveillé sur le monde qui nous entoure. S'ajoute à cela qu'il s'agit du titre parfait à savourer pelotonné dans son lit, enroulé dans sa robe de chambre et sa couverture, en mode histoire ambiance du soir accompagnée d'un chocolat chaud. Il convient aussi à merveille pour les journées caniculaires à dégouliner et à lézarder sur sa chaise longue ; après tout, il est sorti de base en juin et nous fait explorer des recoins du monde tout ce qu'il y a de plus exotiques. En bref, retenez que ce livre s'adapte et s'accorde à n'importe lequel de vos moments de détente, c'est là tout ce qu'il est nécessaire de savoir à son propos.

Plus sérieusement, Ports autour du monde nous donne l'envie folle de découvrir ces capitales éparpillées dans le monde entier de nos propres yeux à l'aide de doubles planches d'illustrations regorgeant de vie et d'animation, de couleurs et de malicieuses péripéties de la vie de tous les jours. L'autrice et l'illustrateur incitent tout bonnement leur lectorat, peu importe son âge, son sexe ou ses origines, à croquer la vie à pleines dents, à faire des rencontres peut-être éphémères mais décisives pour le cours de l'existence de quiconque, à prendre connaissance et à assimiler des civilisations, des us et coutumes différents de ceux qui nous sont propres, à faire preuve d'ouverture d'esprit envers le mode de vie et les traditions d'autrui. Cela n'est pas explicitement dit mais ça transparaît clairement dans le travail méticuleux et absolument charmant fourni par ce très talentueux et tout ce qu'il y a de plus cosmopolite tandem. Les deux sont en effet connus pour leur amour vorace des cultures et de la diversité qui peuple notre belle planète et n'hésitent donc pas à le faire intensément ressentir par le biais de leurs différentes ½uvres. C'est également là l'occasion pour eux de transmettre de superbes valeurs d'humanité, de bienveillance et de tolérance à qui est un tant soit peu réceptif à cette initiative. Pour ma part, le message est passé comme une lettre à la poste avec Ports autour du monde.

Dernier petit argument qui devrait en convaincre plus d'un : de mon côté, cet ouvrage m'a fortement rappelé les mythiques Où est Charlie ? qu'on a tous parcouru au moins une fois dans notre vie et pour lesquels, personnellement, je suis toujours enthousiaste à l'idée de m'y replonger afin de chercher du regard, et du doigt, ce fameux bonhomme à la marinière rouge et blanc. En effet, la ressemblance entre les deux ½uvres m'a parue somme toute assez frappante au vu des pages fourmillant de détails (bon, pas autant que dans Où est Charlie ?, loin s'en faut, mais j'ai justement particulièrement apprécié le fait que je ne me sois pas sentie complètement noyée dans les illustrations de Victor Medina ici) à profusion et de couleurs dans lesquelles on pourrait se perdre en totale contemplation pendant des heures et des heures de Ports à travers le monde. Dans les deux cas, le défi nous est lancé d'ouvrir notre ½il de lynx et d'observer très attentivement tout ce qui peut entrer dans notre champ de vision. Personnellement, je ressentais à chaque page qui se tournait une certaine excitation et une joie anticipée à la simple pensée de parvenir à trouver l'élément auquel l'autrice fait référence dans chacune de ses 16 consignes. J'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un jeu résolument amusant qui nous permet à tous de nous instruire et d'y prendre un véritable plaisir. In fine, je dirais que le seul petit bémol du livre a été que je n'ai pas été particulièrement sensible à son graphisme. J'admire certes la minutie de Victor Medina ainsi que la justesse avec laquelle il a réussi à dépeindre la beauté et la magnificence de notre monde mais force est de reconnaître qu'il a tout de même fallu que je prenne le temps de m'habituer à sa patte singulière et à son trait de crayon très géométrique. Après, tout dépend de vos goûts en matière d'expression artistique, cela varie en fonction des gens et des sensibilités.

Pour conclure, je dirais que Ports autour du monde est un très bel ouvrage qui nous apprend inconsciemment à aimer notre monde tel qu'il est et à en apprécier les nombreuses richesses à leur juste valeur. En revanche, pour les férus de géographie et d'anthropologie, je tiens à vous prévenir que ce titre n'équivaut absolument pas à un amas de connaissances concernant la surface de notre globe et ses habitants et qu'il vous paraîtra par conséquent infiniment léger voire superficiel au vu de vos expectations pour ce qui est de ces domaines bien précis. Néanmoins, cela reste une excellente première approche pour les enfants, le tout en s'amusant. Pour ma part, je me suis franchement bien divertie avec ce livre et je suis fière de le posséder ! ★★★(★)★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Album-jeu, livre illustré, Ports autour du monde, Mia Cassany, Victor Medina, 2018, Jeunesse, aventure, vie quotidienne, villes, cosmopolitisme, océans, mers, voyage, dépaysement, pays, monde, ethnicité, diversité des cultures et des traditions, ouverture d'esprit, beauté et richesses de notre monde, fleuves, faune et flore, continents, climat, découvertes, Très bonne lecture
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#Posté le mercredi 14 août 2019 07:29

Modifié le samedi 17 août 2019 11:11

FICHE LECTURE : La Maison au bord de la nuit

FICHE LECTURE : La Maison au bord de la nuit

« Ils virent ce qu'avait vu Amedeo un siècle plus tôt : un lieu reculé, reclus, fleurant bon le basilic humide, tout au bord de la nuit, aux confins du monde. Ainsi que des miracles : une sainte illuminée de la lueur rouge de mille bougies, une incroyable maison perchée en équilibre tout au bout de la ville. Et, sur leurs visages, Lena lut l'émerveillement qu'il avait dû éprouver alors, le vieux médecin, trouvant au terme de son voyage une île comme celle-ci. »

• TITRE V.O. : The House at the Edge of the Night.
• AUTRICE : Catherine Banner.
• ANNÉE : 2016 (USA) ; 2017, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Italie, vingtième siècle, saga familiale, générations, changement, traditions, dépaysement, famille, vie en communauté, ruralité, modernité, chamboulements historiques, guerre, drame, deuil, rancune, rivalité, amour, solidarité, amitié, générosité, secrets, rumeurs, envie d'ailleurs, culture, fierté, espoir, miracles, rêves, ambitions, mystère, religion, légendes, histoires, renouveau, s'adapter, humour, tendresse, île, Sicile, sud, mer, bienveillance...
• PAGES : 574.

Au large de la Sicile, sur l'île de Castellamare, caillou fertile bercé par le sirocco et les légendes locales, Amedeo Esposito peut enfin poser ses valises. Élevé à l'orphelinat de Florence, ce médecin a un don pour le bonheur. Or, l'île lui réserve bien des surprises. À commencer par l'amour : partagé entre deux femmes, Amedeo fait le choix de bâtir avec l'une. Et qu'importe si l'abandon de l'autre lui coûte sa réputation et son titre de médecin ; avec celle qu'il épouse et les quatre enfants qu'elle lui donne – dont Maria-Grazia, la rescapée, la prunelle de ses yeux – Amedeo restaure une vieille bâtisse surplombant l'océan et rouvre le café qu'elle abritait. C'est ici, dans la Maison au bord de la nuit, sur fond de guerre ou de paix, de crise ou de prospérité, que trois générations d'Esposito vont vivre, mourir, aimer, se déchirer, s'effondrer et se relever, sous le regard de la sainte patronne locale, Sant'Agata, toujours prompte à réaliser quelques miracles... Dans cette saga familiale qui témoigne d'une maîtrise romanesque rare, Catherine Banner donne vie à une constellation de personnages inoubliables.

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci au site lecteurs.com et aux éditions Pocket pour cet envoi. Je suis tout simplement ravie d'avoir gagné ce concours qui permettait de recevoir ce superbe livre et de le chroniquer. Dès que j'ai vu cette couverture et ce titre, j'ai su qu'il n'en faudrait pas plus pour me séduire. L'appel de Castellamare était tout bonnement irrésistible. Telle une sirène qui fait s'échouer les marins perdus en mer sur son rivage, cette île m'a complètement conquise, du début jusqu'à la fin. Je me sens désormais véritablement honorée d'avoir accostée sur ses terres et d'avoir eu la chance de vivre cette aventure extraordinaire auprès de ses charmants habitants et d'une famille en particulier, celle dont le nom est Esposito, "abandonné" en italien. La plupart des membres de cette famille si spéciale et attachante vont ressentir au cours de leur vie ce sentiment d'abandon et de désarroi, ensemble dans la souffrance mais bien souvent chacun de leur côté, comme s'ils avaient tous leur propre île dans leurs pensées sur laquelle se réfugier ou au contraire plonger dans des eaux sombres. Et pourtant, ils sont tous rassemblés, pas seulement par leur lien du sang, mais aussi et avant tout par leur amour indéracinable pour leur île. Ils vont souvent le maudire, ce caillou perdu au large de la Sicile, ils vont souhaiter de tout leur c½ur vouloir le quitter, certains vont d'ailleurs le faire, ou ne serait-ce que le tenter... Mais, in fine, tout nous ramène toujours à Castellamare, cela fait partie intrinsèque de leur identité, et de la mienne aussi à présent. Je ne remercierai jamais assez Catherine Banner pour ce beau cadeau qu'elle m'a fait. Mais, dites, si je vous racontais tout ça autour d'un bon limoncello ou d'un café ? Après tout, la Maison au bord de la nuit est là pour ça, pour nous désaltérer, manger une succulente spécialité italienne, et pour rester des heures autour d'une table à nous raconter les légendes d'antan sans modération. Laissez-moi donc vous conter l'arrivée d'Amedeo Esposito à Castellamare, point de départ de notre épopée sicilienne unique en son genre, et vous expliquer pourquoi La Maison au bord de la nuit n'a pas d'extrêmement charmant, poétique et authentique que son titre ou le nom aussi de ce café familial pas comme les autres et indispensable aux habitants de l'île comme au lecteur dès qu'il y pénètre pour la toute première fois...

Ce qui m'a impressionnée avec le récit de Catherine Banner, c'est à quel point il est riche et réaliste. Une fois plongé entre les pages de ce roman, impossible de s'en détacher. Enfin, rien n'est impossible mais la tâche fût résolument ardue et bien mal m'en prit de vouloir m'y risquer ! N'ayez pas peur face au nombre de pages, car ces dernières défilent à une vitesse ! J'en devais presque me freiner pour ne pas me gâcher le plaisir. Il aurait été tellement dommage de vivre presque cent ans de l'histoire d'une famille et de son île à une échelle si disproportionnée de temps. Et pourtant, c'est bien ce qui s'est produit car en deux jours, ma lecture était finie. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas dévoré et terminé un livre aussi rapidement, j'en suis restée bouche bée et les yeux comme deux ronds de flan. Je ne vais pas épiloguer sur ma vie estudiantine, mais disons que, comme la plupart des gens, qu'on soit travailleurs, étudiants, ou dans d'autres situations, je manque souvent singulièrement de temps pour me poser et me consacrer à ce que j'ai véritablement envie de faire, en l'occurrence lire de tout mon c½ur et de toute mon âme. A tel point que j'en ressens désormais un besoin viscéral tant j'ai l'impression que le temps me file entre les doigts. Ce qui fait que, bien trop souvent ces derniers temps, je faisais traîner mes lectures sur des semaines parce que... je n'avais tout simplement pas le choix. Sauf que La Maison au bord de la nuit n'en a pas décidé ainsi. Que nenni. Une fois qu'on débarque sur cette île, qui est à mes yeux LE personnage principal du roman, encore plus qu'Amedeo, le patriarche de la famille Esposito, qui est cependant celui grâce à qui on fait connaissance avec l'île pour la première fois (Je ne l'en remercierai jamais assez lui aussi. Je ressens beaucoup de gratitude pour beaucoup de personnes avec ce roman.) et sur laquelle on va rester tout du long (pour mon plus grand bonheur). Une fois que vous y êtes, à Castellamare, impossible d'en repartir avant que le carnet rouge où Amedeo y consigne les histoires des habitants et ses mythes et légendes ne soit bouclé. Je vous mets au défi d'avoir ne serait-ce que l'envie de partir de Castellamare. De toute manière, si vous me soutenez que oui, c'est effectivement votre souhait, je ne vous croirai pas. Ce serait tellement absurde ! Mais pour en revenir plus précisément à la raison pour laquelle La Maison au bord de la nuit m'a littéralement embarquée au sein de ses pages, c'est tout simplement parce que l'autrice nous fait VIVRE son récit, du début jusqu'à la fin. Castellamare n'existe pas (sauf si vous souhaitez vous rendre dans un hôtel-restaurant qui porte ce nom en Normandie), et je suis au grand regret de vous en informer, mais on y CROIT pourtant jusqu'au bout, de la première à la dernière page. C'est réel, c'est palpable, on sent la rugosité des parois rocheuses des grottes de Castellamare au creux de nos reins, on sent l'eau de mer qui nous fouette les chevilles, la saveur du sel sur notre peau, on sent le vent violent et incisif de l'île jusque dans nos os. Castellamare est belle et paisible, mais elle est aussi sauvage et tourmentée. Elle a cette part d'ombre et de lumière en elle qui la rend unique, qui fait qu'elle nous ébranle tout comme elle nous apporte du réconfort et qu'elle nous fait beaucoup de bien. Castellamare est comme un paradis caché, avec cette brume presque impénétrable, onirique, qui semble protéger l'île du monde extérieur. Néanmoins, Castellamare ne va pas pouvoir rester toujours dans son coin car les temps changent à un moment ou un autre. On doit faire la guerre, on n'y peut rien, on doit affronter la réalité en face, les yeux dans les yeux. De nombreux événements historiques vont venir perturber la quiétude de cet adorable morceau de caillou qui transperce la mer et qui la surplombe, ce qui ajoute de la crédibilité à cette histoire familiale ébouriffante qui nous fait traverser tout le vingtième siècle. Ces chamboulements que l'on connaît déjà, qui sont désormais relatés et imprimés dans nos livres d'histoire, comme immuables, on les vit comme si on y était. On sait ce que ça fait quand ils ne s'étaient pas encore produits et on ressent ce sentiment désarmant que ce que l'on pensait être inimaginable, en bon comme en mauvais, s'est néanmoins bien produit, et qu'on doit l'accepter. J'ai ressenti cette sensation de dérive, d'être ébranlé dans ses certitudes, et de devoir assimiler une nouvelle réalité qui habite tous les habitants de Castellamare au fil des générations, les anciens comme les plus jeunes.

En même temps que Catherine Banner me faisait revivre d'une manière bouleversante notre Histoire au travers des yeux des habitants de cette île fictive, mais pourtant si réelle dans mon imaginaire et dans mon c½ur de lectrice, elle m'a également fait ressentir, à l'aide de sa plume si envoûtante et imprégnée du réel, une immense tendresse tout au long de ma lecture qui est due à mes origines. En effet, mes grands-parents ne viennent pas de Sicile, même si j'ai de la famille qui y réside, mais de Calabre. Cependant, ils partagent de nombreux points communs avec les habitants de Castellamare, que ce soit dans leur dialecte ou dans leur façon de penser et de vivre. C'est là que ma gratitude s'est faite la plus forte : celle de dire MERCI à Catherine Banner de m'avoir fait vivre d'une certaine façon le passé de mes grands-parents, de cette famille maternelle dont je ne connais au fond pas grand chose, mais qui fait partie de moi quoiqu'il en soit. J'ai eu l'impression de voyager dans le temps, de retourner à cette époque que je m'imagine toujours dans ma tête de façon ridicule en noir en blanc, comme les vieilles pellicules de cinéma toutes granulées. C'était comme si je vivais tout cela au côté de ces ancêtres qui font que je suis là aujourd'hui pour vous en parler, et vous exprimer tout l'amour que j'ai pour mes racines dont je n'ai jamais cessé d'être fière. J'ai pu vivre avec eux ce calme avant la tempête, ces traumatismes, ces moments de bonheur bien trop éphémères aussi qui surviennent avant un énième tumulte, la honte, notamment du régime fasciste, la révolte, la souffrance de la perte d'un être aimé, parfois fruit de vos entrailles, le deuil abrutissant et dont on se demande comment on a bien pu s'en relever, le désespoir mais aussi la joie immense, impensable, face à un véritable miracle. J'ai accompli un véritable voyage, dans le temps, dans l'espace et dans le c½ur, et les Esposito sont devenus comme l'avatar de ma propre famille italienne, tant je me suis attachée à eux et pris chacune de leur destinée à c½ur, comme si c'était mes proches qui étaient étreints par de tels sentiments d'une telle intensité, comme si c'était des êtres qui m'étaient chers qui prenaient la dure décision de partir, volontaire ou non. Quand j'y repense, Amedeo a beaucoup de traits communs avec mon grand-père, que j'aimais tant sans jamais avoir vraiment osé le lui dire (quelle belle erreur, même si tout mon corps criait cet amour et cette profonde affection que j'avais pour lui) : il a fait des erreurs impardonnables dont il a dû survivre et se repentir, il est parti de rien ou presque et a accompli l'exploit de fonder une famille nombreuse et heureuse, malgré ses démons, malgré ses secrets longtemps inavoués, dans la misère pécuniaire mais aussi dans la richesse du c½ur, il sait se montrer extrêmement têtu quand il a une idée, une question de principe, chevillée au corps et au c½ur, et il ne peut que nous attendrir au fil des années qui passe. Pina, quant à elle, femme d'exception de ce dernier, a ce point commun avec ma si chère grand-mère de savoir pardonner, de savoir se montrer juste, clémente et généreuse en tout temps, malgré ce que la vie lui a fait endurer. Et surtout, toutes les deux inspirent un respect sans bornes à quiconque croise leur chemin. Enfin, Maria-Grazia, la petite dernière de ce couple inébranlable et magnifique, est devenue instantanément ma petite chouchoute. Comme ma mère bien aimée, elle se dévoue en toute chose et aime sincèrement du plus profond de son c½ur. Elle se sacrifie, elle a ses parts d'ombre elle aussi mais elle les assume et elle garde toujours la tête haute et les bras grands ouverts. Elle scintille comme la plus brillante des étoiles au firmament et je l'ai trouvée juste admirable et inspirante, comme ma maman adorée.

Je regrette un peu que le reste des membres de la remarquable et inoubliable famille Esposito se soient retrouvés dans l'ombre de cette aveuglante et évidente Trinité. Cela ne m'a pas empêchée d'éprouver beaucoup de tendresse pour les trois frères de Maria-Grazia, qui traversent le roman telle une comète. C'est un autre point que j'ai trouvé très réaliste, bien que douloureux (on reconnaît bien là la saveur de la réalité !) : Catherine Banner nous rappelle avec beaucoup de brio que, si certaines personnes entrent dans notre vie pour en faire partie intégrante, elles peuvent en sortir tout aussi rapidement, qu'elles l'aient décidé ou non, sans qu'on ait jamais vraiment pris le temps d'apprendre à les connaître. Malheureusement, on pense toujours avoir un temps infini pour ce genre de choses mais bien souvent, le destin en décide autrement et nous fait comprendre que la vie ou les relations que nous entretenons avec autrui ne tiennent qu'à un fil, très ténu de surcroît. Cependant, si Catherine Banner m'a appris une autre leçon, c'est bien celle que quiconque d'important à nos yeux qui croise notre route reste dans notre c½ur à tout jamais. On aimerait beau l'en déloger parfois, tant l'absence nous pèse, mais on ne peut pas s'en débarrasser aussi facilement, je le crains. C'est toute la beauté et le fardeau des sentiments humains, et c'est ce qui fait aussi que chaque vie compte. Dans ce roman, on croise une pléiade de personnages tout plus marquants les uns que les autres, qui rendent l'intégration du lecteur dans le village d'autant plus facile : Rizzu, le vieillard qu'on aimerait tous avoir comme grand-père et qui ne manque pas d'humour et de répartie ; la veuve Gesuina, doyenne et accoucheuse du village, aimée et respectée de tous sans exception et qui a forcé mon admiration ; Andrea, le fils d'il conte, d'apparence si froide et détachée et qui cache en réalité un lourd secret dans son c½ur, un personnage qui m'a toute tourneboulée et qui a su, lui aussi, gagner mon respect et mon amour sincère ; le père Ignazio, qui n'est vraiment pas un homme d'église comme les autres, qui sait écouter son prochain, qui a tout fait pour aider l'île et ses habitants au mieux et qui ne manque pas de courage et de détermination, en particulier dans les temps difficiles, un homme intègre sur lequel on peut résolument compter, ouvert d'esprit et toujours de bon conseil ; Agata-la-pêcheuse, cette femme bien en avance sur son temps qui n'a pas la langue dans sa bouche, qui affiche une marginalité assumée en tant que femme indépendante, qui porte des vêtements d'homme, qui exerce un métier d'homme et qui a la clope au bec, une femme frondeuse, admirable, franche et qui est toujours là pour apporter son secours en cas de pépin ; l'adorable Maddalena, la digne petite-fille de sa grand-mère Maria-Grazia, comme elle si brillante et généreuse, adorée de tous ; même il conte et son incorrigible et fougueuse femme Carmela ont su me toucher et éveiller mon intérêt ! J'en oublie sûrement encore beaucoup, c'est même certain, mais je tiens également à ce que vous fassiez connaissance avec tous les habitants formidables de l'île par vous même. Enfin, je remercie Catherine Banner de m'avoir rappelé que, si des gens peuvent disparaître tout simplement de votre vie, il ne faut jamais fermer son c½ur face aux miracles que cette dernière garde en réserve pour vous. Cela me permet de vous parler de deux personnages phares et indispensables du récit : Sant'Agata, la Sainte protectrice de l'île (en réalité celle de la ville sicilienne de Catane) et le soldat anglais Robert Carr. D'un côté, nous avons une femme canonisée ayant vécu au treizième siècle, qui a toujours eu à c½ur de servir Dieu fidèlement et d'épargner à son peuple la mélancolie et le chagrin, et de l'autre un homme qui lui doit la vie et bien d'autres choses. Si vous prenez la peine de lire La Maison au bord de la nuit (et j'espère bien que vous le ferez), Robert pourra vous parler mieux que moi de ce qu'est un miracle, un vrai. Il en est l'incarnation même aux yeux de tous les habitants de Castellamare, et aux miens aussi. Ce soldat, qui ne voulait pas de la guerre, qui a un c½ur en or, une patience d'ange et qui est si fidèle en amour et aux siens, qui a su ravir mon c½ur tout comme celui de Maria-Grazia et de l'ensemble de l'île, y compris son imposante et révérée Matrone, l'incontournable Sant'Agata, lui saura vous expliquer pourquoi Castellamare est un lieu unique, le seul où il puisse trouver sa place sur cette Terre.

Vous vous souvenez quand je vous ai dis que ce roman se vivait littéralement ? Je vous ai expliqué que je l'avais vécu comme une projection que je voyais se dérouler sous mes yeux, comme un appel à mon c½ur d'hypersensible, qui a battu au rythme de ses pages, comme un testament de l'histoire de ma famille aussi, de ses coutumes et de son vécu, comme une source d'enrichissement et de réflexion philosophique également. J'ai entendu le vent mugissant de Castellamare souffler à mes oreilles, m'envelopper de part en part, j'ai senti mes pieds être titillés par le sable de l'île et par ses rochers saillants. J'ai plongé dans ses eaux, j'ai senti la vague impérieuse m'embarquer au fond de l'eau tout comme elle l'a fait pour Giuseppino, le fils de Maria-Grazia. Je suis partie chasser le gecko et ramasser des escargots avec la pétillante et indomptable Concetta, que j'ai vu grandir sous mes yeux avec énormément d'émotion et s'assagir pour devenir la meilleure des amies et des zie. J'ai vécu cette histoire géographiquement, historiquement, émotionnellement, intensément. Mais il y a un point crucial que je n'ai pas encore abordé : celui du plaisir de mon palais. Car qui dit Italie et café dit nourriture i miei amici ! Je ne pouvais pas passer à côté de ça voyons, ce serait bien mal me connaître ! Si je dois reconnaître que les limoncelli et les arancelli ne sont pas ma tasse de thé (l'alcool pour moi, non merci), en revanche, les arancini... Chaque fois que cette petite merveille de spécialité culinaire sicilienne était évoquée (et autant dire très souvent), j'en avais presque la salive qui perlait au coin de la bouche. La Maison au bord de la nuit en ayant fait sa tradition, raison de plus pour m'attarder sur la terrasse attractive comme un aimant de ce café que je considère désormais comme ma seconde maison. C'est le deuxième ordre que je vous donne, après celui de partir en voyage à Castellamare pour y rester définitivement : mangez des arancini ! Orgasme buccal assuré ! Foi de Nanette ! Après, vous n'en goûterez jamais des aussi bons que ceux de ma maman d'amour, et j'en suis bien triste pour vous, mais ce sera déjà ça...

Pour conclure, je vous encourage de toutes mes forces à vous plonger dans la lecture de ce roman. Pour ma part, je ne regrette absolument pas le voyage, et c'est le c½ur serré que j'ai dû quitter Castellamare définitivement. Néanmoins, s'agit-il réellement d'un départ définitif ? Je ne le crois pas, non. Je le sais intimement, l'île restera en moi à tout jamais désormais, on ne pourra pas la déloger de mon imagination et de mon c½ur. Je trouverai toujours le moyen de voyager jusqu'à son rivage, de retourner auprès de cette famille de c½ur que sont les Esposito, qui ont dû affronter tant de choses, les guerres, les commérages, la modernité, l'arrivée de touristes sur leur petit coin de tranquillité rempli de trésors insoupçonnés, le désespoir, la peur constante, un vide saisissant dans leur c½ur, mais ils s'en sont toujours sortis avec beaucoup de persévérance, grâce à leur amour pour leur île, pour sa population, pour ce qu'elle a vécu et pour ses histoires enchanteresses et intemporelles qu'Amedeo a pris tant de soin à écouter et à rédiger dans son bien le plus précieux de son héritage, son fameux carnet rouge. Cette famille, tout comme son île, est inébranlable, tout comme la mienne véritable l'est aussi. Encore merci à Catherine Banner, à lecteurs.com et à Pocket pour ce merveilleux voyage, pour cet éveil des sens, pour cette introspection qui m'aura permis de réaliser à quel point je suis fière d'être qui je suis, de venir d'où je viens, du propre lieu où je mène mon existence, et de ma famille. Ma magnifique, fissurée mais jamais brisée, encore debout malgré les tempêtes, unie pour le meilleur et pour le pire, famille. Juste merci, encore une fois.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : La Maison au bord de la nuit

COUP DE C¼UR ♥ assumé et ardent, aussi intense que l'intérieur d'un arancino !

✓ - Les personnages. Malgré leur très grand nombre, chacun a sa propre identité, son rôle indispensable à jouer, et ils finissent tous par réussir à trouver leur place dans notre c½ur ♥
- L'île de Castellamare, si vivante et unique à nos yeux. Le c½ur même du roman ♥
- L'écriture de l'autrice, qui nous embarque dans l'histoire de toute une vie et de toute une île en un instant magique de lecture, un pur moment de grâce. Un livre résolument addictif et fabuleux !
- Les miracles de Sant'Agata, toujours prompt à nous surprendre et à nous mettre le c½ur au bord des yeux...


✗ - J'aurais aimé pouvoir faire plus ample connaissance avec certains personnages, et que mon voyage ne prenne jamais fin...

« C'était le genre d'endroit qu'on ne pouvait aimer qu'au prix d'un certain effort, et pourtant, comprenait-elle à présent, c'était le seul endroit sur terre qu'elle pût aimer vraiment. »
Tags : Fiche Lecture, Lecteurs.com, Pocket, La Maison au bord de la nuit, Catherine Banner, Littérature anglaise, 2018, Contemporain, Italie, vingtième siècle, saga familiale, générations, changement, traditions, dépaysement, famille, vie en communauté, ruralité, modernité, chamboulements historiques, guerre, drame, deuil, rancune, rivalité, amour, solidarité, amitié, générosité, secrets, rumeurs, envie d'ailleurs, culture, fierté, espoir, miracles, rêves, ambitions, mystère, religion, légendes, histoires, renouveau, s'adapter, humour, tendresse, île, Sicile, sud, mer, bienveillance, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 16 octobre 2018 09:47

Modifié le samedi 17 novembre 2018 14:41

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