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FICHE LECTURE : Les Chroniques de St Mary's - T1 : Un monde après l'autre

FICHE LECTURE : Les Chroniques de St Mary's - T1 : Un monde après l'autre

• TITRE V.O. : The Chronicles of St Mary - T1 : Just one damned thing after another.
• AUTRICE : Jodi Taylor.
• ANNÉE : 2013 (ANGLETERRE) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction.
• THÈMES : Histoire, voyage dans le temps, études, projet universitaire, institution, détermination, passion, volonté, équipe, tensions, rivalité, humour, romance, traumatisme, haine, déception, secrets, mystère, dissimulation, cupidité, danger, menaces, Angleterre, amitié, amour, complicité, solidarité, famille, s'apprivoiser, courage, angoisse, Crétacé, dinosaures, première Guerre mondiale, incendie de Londres, Egypte antique, événements historiques, observation, analyse des faits, entraînement, instinct de survie, ressources, suspens...
• PAGES : 320.

14,50¤.

À l'institut St Mary de recherche historique, les historiens n'étudient pas seulement le passé, ils le visitent.

Derrière l'innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une méthode de travail tout à fait particulière : ils « étudient 'en temps réel' les événements majeurs de l'Histoire ». En se faisant passer pour d'inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui n'ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l'Histoire... au risque d'en mourir.
Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne, est contactée par son ancienne professeure afin de rejoindre l'équipe de l'Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d'embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui s'offrent à elle...
De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie, la jeune historienne va revivre d'extraordinaires événements alors qu'au sein de l'institut naissent des enjeux de pouvoir...

L'AUTRICE : Jody Taylor est une auteure anglaise, née à Bristol, qui s'est d'abord fait connaître en auto-publication. Le premier titre de sa série "Les Chroniques de St Mary's" a très vite rencontré son public (dépassant les 60 000 lecteurs avec plus de mille 5 étoiles). La série est achetée par Accent Press qui publie le premier tome, Just one damned thing after another, en format papier en juin 2013. Publié aux Etats-Unis en 2016, le roman entre le même mois dans les meilleures ventes de USA TODAY.

La série compte aujourd'hui 9 tomes. Jodi Taylor vit en Turquie et travaille sur le dixième.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga très particulière mais qui a su néanmoins me séduire : je vous souhaite en effet la bienvenue entre les murs de l'institut d'histoire Saint Mary, prêts à passer d'un monde à un autre. Je remercie du fond du c½ur les éditions HC - Hervé Chopin pour cet envoi, premier opus d'une saga qui s'annonce longue si j'en crois leur communiqué de presse... En effet, ce ne sont pas moins de neuf tomes qui ont été édités jusqu'à présent Outre-Manche et un petit dixième est d'ores et déjà annoncé. C'est à se demander dans quoi je me suis laissée entraîner mais au fond, je ne regrette rien. Je suis parée à faire face à toutes les péripéties les plus effrayantes et ahurissantes en compagnie de Madeleine, une héroïne pas comme les autres à laquelle j'ai fini par m'attacher.

Pour ce qui est de l'histoire et de l'univers présenté, direction Londres et son charme intemporel pour intégrer un institut mystérieux et au personnel sacrément barré ! Dans ce premier tome, la romancière britannique Jodi Taylor nous propose de monter dans ses drôles de capsules qui nous embarquent à toutes les périodes historiques possibles et imaginables, avec des risques cependant de complications... Si j'ai trouvé l'imagination de l'autrice juste complètement dingue et captivante, à mes yeux, l'intrigue est beaucoup trop vite expédiée à mon goût. En effet, l'histoire est censée se dérouler sur au moins cinq ans mais est développée bien trop rapidement. Bien sûr, je ne m'attendais pas à un récit qui corresponde à l'échelle de cinq véritables années (sinon, on ne serait pas sortis de l'auberge) mais selon moi, le livre comporte beaucoup trop d'ellipses. Je comprend tout à fait que l'autrice ait probablement souhaité ne pas ennuyer ses lecteurs avec des descriptions interminables de mois et de mois de recherches scientifiques et de préparations d'expéditions entre autres. Par ailleurs, tout cela nous est suffisamment bien expliqué, de façon tout ce qu'il y a de plus claire et fluide qui plus est, avec l'évocation de l'étude de la faune, de la flore, de l'habillement, du parler et d'autres considérations à prendre en compte en fonction du voyage temporel et spatial à effectuer. Mais justement, on ne laisse pas assez de place à ces derniers dans ce roman. Par exemple, le temps consacré aux semaines que Maxwell passe en France durant la Première Guerre mondiale se retrouve réduit à peau de chagrin au profit de la période du Crétacé, alors que c'était justement le traitement de la Grande Guerre dans le récit qui m'intéressait le plus. Après, cela dépend des goûts et des intérêts historiques de chacun, je vous l'accorde. Encore une fois, je ne fais qu'exprimer mon humble opinion. Pour ne pas trop faire dans le négatif, ce livre ne manque certainement pas de dynamisme avec un rythme soutenu et constant tout du long mais il y a trop d'éléments qui se retrouvent condensés, compressés en "seulement" 350 pages alors que tout ce que l'intrigue et les personnages ont à nous offrir méritait de donner lieu à un bon gros pavé des familles. En clair, j'aurais aimé plus de profondeur, d'étoffement.

Au niveau des protagonistes, comme je l'ai mentionné plus haut, Maxwell est une héroïne qui est parvenue à m'apprivoiser. Sa passion vorace pour son nouveau métier d'historienne nec plus ultra est carrément contagieuse et on peut dire là que ce personnage féminin crève littéralement les pages, à défaut de l'écran. En effet, Maxwell prend toute la vedette tant elle est brillante, courageuse et tout bonnement impressionnante. Ce ne sont pas les qualités qui lui manquent, là-dessus, je ne peux pas me plaindre. Je me retrouve face à une érudite qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et au sarcasme absolument délicieux, que demande le peuple ? En revanche, sa relation amoureuse avec Léon, le "Chef", ne m'a fait ni chaud ni froid pendant très longtemps. Je suis d'ailleurs très contente que Jodi Taylor ait rectifié le tir et ajoute un supplément d'âme à leur histoire, même si cela n'a pas été fait de la plus tendre des façons. Je suis exigeante, que voulez-vous... Cependant, je ne suis pas un c½ur de pierre et à un moment donné, l'empathie que j'ai ressenti pour ces deux-là m'a tout particulièrement submergée. Comment pouvait-il en être autrement au vu de leur passif douloureux à chacun et du destin qui continue décidément à s'acharner sur eux ? Mais voilà, leur désir ardent, pour ne pas dire chaud lapin, de se jeter l'un sur l'autre m'a honnêtement plus dégoûtée qu'autre chose. Encore une fois, tout va trop vite à mon goût et j'ai trouvé Maxwell tout à fait niaise et exécrable en présence de ce charmant gaillard lors de leurs instants torrides décidément beaucoup trop fréquents à mon sens. En même temps, l'insertion de ces scènes censurées pour les enfants ne m'étonne pas car elle correspond parfaitement à l'écriture de Jodi Taylor, qui est loin de faire dans la dentelle et qui a cette volonté d'être au plus près du réel. Cette plume résolument dynamique et accrocheuse représente également bien l'état d'esprit de l'héroïne avec son côté mordant et diablement cynique. Le personnel de l'Institut étant très nombreux, je ne vais pas m'attarder sur chaque employé afin de ne pas vous perdre mais il s'agit là d'une véritable famille composée de véritables tempéraments de feu qui créent régulièrement des étincelles mais jamais dans le but de nuire à l'autre. Chacun a sa place dans ce chaos très bien organisé et un sentiment d'appartenance à cette équipe de joyeux drilles se fait rapidement et fortement ressentir.

Pour conclure, je remercie encore une fois les éditions HC pour ce SP, et aussi la géniale booktubeuse Axelle de La parenthèse d'Axelle (pour aller voir sa chaîne, c'est par ici que ça se passe) de m'avoir fait découvrir ce titre et de m'avoir donné envie de me plonger dans la lecture de cette série livresque ébouriffante et qui nous réserve bien des surprises, bonnes comme mauvaises. Malgré ses défauts (ce n'est là que mon humble point de vue, gardez toujours cela en tête), ce premier tome débordant de créativité et d'un humour so british qui se boit comme le meilleur des thés, ainsi que la plume décapante et à l'énergie débordante de son autrice ont in fine su me séduire et me convaincre de m'engager pour de bon dans cette galère. Car dites vous bien une chose : si l'idée de voyages dans le temps est extrêmement enthousiasmante (c'est mon petit péché mignon inconditionnel en matière de fiction), vous allez vite déchanter en vous rendant compte de tous les dangers que cela implique. Mais justement, Jodi Taylor nous prouve rien que dans ce premier tome que l'être humain est particulièrement tenace et que sa soif de connaissances et sa volonté à se dépasser n'a pas de limites. Vivement donc que je me plonge dans la lecture de la suite, d'autant plus que la révélation finale de ce tome-ci m'en en a juste coupé les bras. Et encore, le mot est faible. Chapeau l'artiste ! ★★★(★)★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, HC éditions, Les Chroniques de St Mary's, Tome 1 ♥, Un monde après l'autre, Just one damned thing after another, 9 tomes, Série en cours, 2013, 2018, Jodi Taylor, Littérature anglaise, Science-fiction, Histoire, voyage dans le temps, études, projet universitaire, institution, détermination, passion, volonté, équipe, tensions, rivalité, humour, romance, traumatisme, haine, déception, secrets, mystère, dissimulation, cupidité, danger, menaces, Angleterre, amitié, amour, complicité, solidarité, famille, s'apprivoiser, courage, angoisse, Crétacé, dinosaures, première Guerre mondiale, incendie de Londres, Egypte antique, événements historiques, observation, analyse des faits, entraînement, instinct de survie, ressources, suspens, Très bonne lecture
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#Posté le jeudi 28 mars 2019 17:40

Modifié le dimanche 23 juin 2019 11:30

FICHE LECTURE : La Bataille du Triple-Buse

FICHE LECTURE : La Bataille du Triple-Buse

• AUTEUR : Gilles Abier.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Pirates, mer, prendre le large, bateau, équipage féminin, aventure, héritage, humour, tendresse, amitié, solidarité, complicité, entraide, travail d'équipe, mystères, suspens, inquiétude, dilemme, tiraillement, trésor, ambition, cupidité, refuge, Espagnols, ennemis, révélation, courage, danger, origines, foyer, maison, trouver sa place, famille, solidarité, espièglerie, perroquet, communauté, hardiesse, combativité, ingéniosité, enfance, maturité, gentillesse, retrouvailles, gaieté, liberté, espoir, grandir, émancipation, indépendance, impertinence, effronterie, malice, devenir qui l'on veut être...
• PAGES : 206.

9,95¤.

Il existe une île sans nom, qui n'est répertoriée sur aucune carte et sert de repaire à une terrible bande de pirates. En plus de leur trésor, elle abrite depuis toujours leurs enfants, surnommés les Coquins. Problème : suite à une attaque ennemie, le secret de l'île est compromis. Il est donc temps d'abandonner cette cachette et d'installer richesses et Coquins ailleurs... mais le chemin vers le nouvel abri, le lointain Comptoir de la Fesse Plate, ne sera pas de tout repos ! Entre tempête, attaque de corsaire et trahison, les Coquins devront faire preuve d'ingéniosité pour survivre à la traversée ! #systèmeD #enrouteverslaventure #àlabordage

L'AUTEUR : Comédien et auteur pour la jeunesse, Gilles Abier aime par-dessus tout faire vivre des histoires. Pour Poulpe Fictions, il a imaginé un roman de piraterie palpitant aux personnages attachants et atypiques.

L'ILLUSTRATRICE : Fantasque, Mini Ludvin donne vie à des univers pleins de fantaisie et d'humour et rêve de conquérir l'univers à dos de rat-licorne.

Ma chronique du tome 1 : ici.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler du titre La Bataille du Triple-Buse paru tout récemment aux éditions Poulpe Fictions et écrit par Gilles Abier. Je remercie sincèrement la maison d'éditions pour ce superbe envoi et je tenais par ailleurs à souligner leur fabuleux travail éditorial avant d'entrer dans le vif du sujet. En effet, non seulement leurs objets-livres sont extrêmement pratiques car suffisamment petits et légers pour être transportés sans encombre mais en plus, qu'ils sont beaux ! J'en ai des étoiles pleins les yeux comme un petit enfant devant un sapin de Noël à chaque fois. Surtout que, dans le cas présent et vous ne pouvez malheureusement pas le voir, la tranche et la quatrième de couverture de l'ouvrage sont jaunes ! La couleur du soleil étant ma préférée, il n'en fallait pas plus pour me séduire ! Je remercie également du fond du c½ur l'auteur pour son adorable dédicace, j'ai littéralement fondu en découvrant cette jolie surprise. Sur ce, place à mon avis très favorable sur ce roman !

Comme vous avez pu le constater, même si ce n'est pas évident au premier abord, La Bataille du Triple-Buse est la suite d'un autre livre paru l'an dernier chez Poulpe Fictions que j'avais tout simplement adoré, Le Trésor de l'île sans nom (vous pourrez trouver le lien de ma chronique plus haut dans cet article). Quel plaisir ce fut pour moi d'apprendre que le second volet des aventures de mes Coquins d'amour allait paraître aussi vite ! J'étais juste impatiente que mes six intrépides jeunes pirates en herbe et moi soyons réunis de nouveau et je n'ai pas été déçue par leurs nouvelles aventures !

Pour commencer, ce fut un véritable régal pour moi que de retrouver la plume de Gilles Abier. En effet, cette dernière est accrocheuse, dynamique, enthousiaste, rafraîchissante et pleine d'allant. Vous l'aurez remarqué, les qualificatifs mélioratifs me manquent pour la décrire. S'ajoute à cela que cette écriture si délicieuse confère au récit une réelle fluidité, ce qui fait que tout s'enchaîne sans anicroche et qu'on ne voit tout simplement pas les pages défiler. On est embarqués à une autre époque, probablement le quinzième siècle, période des grandes découvertes espagnoles et portugaises, et on savoure pleinement ce voyage exotique qui fait aussi monter l'adrénaline !

Au talent indéniable d'écrivain de Gilles Abier s'allie une fois encore, et ce pour mon plus grand bonheur, le don pour l'illustration de Mini Ludvin. Ses somptueux dessins en noir et blanc, qui prennent parfois une page entière, correspondent à merveille à la vivacité du récit et au côté enfantin juste adorable et si entraînant de la plume de l'auteur. Ils apportent également une solide authenticité au récit car on a véritablement l'impression de voir les événements se dérouler sous nos yeux et les personnages prendre vie grâce à la touche reconnaissable entre mille de Mini Ludvin. L'écriture et les illustrations combinées nous embarquent carrément dans un autre univers et nous font faire l'expérience de fascinantes péripéties.

Pour ce qui est des personnages, ils sont toujours aussi attachants et intéressants. Comme pour le premier tome, j'ai été ravie de pouvoir à nouveau les suivre dans leurs aventures mouvementées et de me sentir faire partie de cette famille de bric et de broc si attendrissante. Les adultes comme les enfants nous semblent si humains, si réels que ce fut, comme avec Le Trésor de l'île sans nom, extrêmement dur de les quitter une fois la lecture terminée.

Cependant, ce sont bien nos petits Coquins au c½ur vaillant qui, une fois n'est pas coutume, volent la vedette aux plus grands ! J'aurais adoré croiser la route de jeunes héros aussi formidables au fil de mes lectures quand j'étais fillette mais il n'est jamais trop tard pour faire d'extraordinaires rencontres, même fictives (mais qui a dit que ce n'était pas réel pour autant ?) et Gilles Abier me l'a par deux fois prouvé ! J'aimerais faire une petite mention spéciale à ma Cayenne adorée car son évolution est sans aucun doute la plus belle parmi celles vécues par tous les protagonistes de cette histoire. De petite fille apeurée et manquant de confiance en elle, ma petite blonde vénitienne est devenue un mignon petit bout de femme ne manquant pas de cran et de répartie mais qui a su conserver sa désarmante douceur et sensibilité, ainsi que son grand c½ur en or massif. Je pense qu'elle pourrait devenir un vrai modèle pour de nombreuses petites filles ! C'est ce qu'elle représente pour moi en tout cas. Probablement sans le vouloir, Gilles Abier m'a aussi appris à ne pas rester sur mes premières impressions avec le personnage de Fantine, que j'ai beaucoup plus apprécié à sa juste valeur dans ce tome-ci que dans le premier. Comme quoi, les apparences sont trompeuses... Et puis, cette dernière et Morbleue forment un duo de choc improbable que je me suis surprise à chérir d'une force ! Qui l'eut cru ?

Histoire de consacrer un court paragraphe aux personnages inédits introduits dans La Bataille du Triple-Buse, j'ai tout simplement adoré le fait que l'auteur nous propose un équipage entièrement constituée de jeunes adolescentes. Ce girl power assumé fait franchement du bien ! Almeida, la capitaine de leur bateau et nouvelle antagoniste de l'histoire, est tout bonnement sublime (merci à Mini Ludvin de l'avoir si bien dessinée du coup) et captivante. Il m'a manqué un petit quelque chose pour véritablement l'apprécier (en même temps, elle est censée être du mauvais côté) mais j'ai trouvé que cette figure féminine forte et insoumise faisait passer aux petites filles comme aux petits garçons un message nécessaire concernant l'affirmation de soi et l'importance de croire en ses rêves. Devenir qui l'on veut être est à portée de main, il suffit de faire preuve de malice, d'impertinence et d'un grand courage ! En tout cas, j'ai grandement apprécié le fait que Gilles Abier brise les codes préétablis avec autant de naturel, de simplicité et nous démontre ainsi que tout est possible et imaginable. Il faut juste y croire.

Pour ce qui est de l'humour omniprésent dans ce récit comme dans Le Trésor de l'île sans nom, je n'ai rien à redire. Cela fonctionne à merveille, même si je n'ai pas eu autant de fous rires qu'avec le tome un. Cependant, je n'ai pas ressenti cela comme un mal car on reconnaît toujours bien la marque de fabrique de l'auteur avec cette légèreté savamment mesurée, ce trait d'esprit et cette gaieté qui contribuent à leur façon à rendre le récit addictif et unique en son genre.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander la lecture de La Bataille du Triple-Buse. J'ai vécu un salvateur moment de détente et de dépaysement grâce à ce livre dans lequel il est si agréable et facile de se plonger et de dévorer jusqu'à la dernière miette. La belle leçon d'ingéniosité et d'entraide qu'il nous donne également m'a redonné du baume du c½ur et fait l'effet d'une véritable bouffée d'air frais. Il me tarde désormais d'apprendre ce qu'il est advenu du père de mon irremplaçable Morbleue, le fameux Bouffeur d'oreilles. Réponse au prochain épisode ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Poulpe Fictions, Littérature française, 2019, La Bataille du Triple-Buse, Gilles Abier, Jeunesse, Pirates, mer, prendre le large, bateau, équipage féminin, aventure, héritage, humour, tendresse, amitié, solidarité, complicité, entraide, travail d'équipe, mystères, suspens, inquiétude, dilemme, tiraillement, trésor, ambition, cupidité, refuge, Espagnols, ennemis, révélation, courage, danger, origines, foyer, maison, trouver sa place, famille, espièglerie, perroquet, communauté, hardiesse, combativité, ingéniosité, enfance, maturité, gentillesse, retrouvailles, gaieté, liberté, espoir, grandir, émancipation, indépendance, impertinence, effronterie, malice, devenir qui l'on veut être, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 29 mai 2019 16:48

Modifié le jeudi 30 mai 2019 14:31

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Ma chronique de The Bane Chronicles : ici.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le mercredi 03 juin 2020 05:48

FICHE LECTURE : Le trésor de l'île sans nom

FICHE LECTURE : Le trésor de l'île sans nom

• AUTEUR : Gilles Abier.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Pirates, aventure, héritage, humour, tendresse, amitié, complicité, entraide travail d'équipe, secret, mystères, suspens, trésor, invasion, Espagnols, ennemis, révélation, courage, danger, origines, foyer, famille, solidarité, espièglerie, perroquet, communauté, préjugés, hardiesse, combativité, ingéniosité, enfance, maturité, gentillesse, retrouvailles, liberté...
• PAGES : 200.

9,95¤.

Un secret et une liberté à défendre !

Il existe une île sans nom, qui n'est répertoriée sur aucune carte et qui cache au fond de son volcan éteint le trésor d'une bande de pirates. Si un bateau s'approche, le réveil du volcan est simulé, à grand renfort de feu et d'explosion, si bien que l'île n'est jamais visitée. Nul ne sait donc qu'elle abrite aussi les « coquins » : Morbleue, Flibuste, Babord, Tribord, Cayenne et Fantine sont tous enfants de pirates. Ils reçoivent sur l'île une éducation de qualité. Pas question qu'ils ne parcourent les mers, comme leurs parents. Mais le jour où, ceux-ci partis, une caravelle espagnole file droit sur l'île, sans dévier sa course, les coquins n'ont pas d'autres choix que de se dévoiler et protéger leur secret.

#aventure #systèmeD #uneîleàdéfendre
Des romans illustrés idéaux pour les lecteurs et lectrices de 9/13 ans !

L'AUTEUR : Comédien et auteur pour la jeunesse, Gilles Abier aime par-dessus tout faire vivre des histoires. Pour Poulpe Fictions, il a imaginé un roman de piraterie palpitant aux personnages attachants et atypiques.

L'ILLUSTRATRICE : Fantasque, Mini Ludvin donne vie à des univers pleins de fantaisie et d'humour et rêve de conquérir l'univers à dos de rat-licorne. En attendant de pouvoir réaliser cette ambition, elle a choisi de partie à l'aventure avec les personnages de Gilles Abier.
FICHE LECTURE : Le trésor de l'île sans nom
ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve à bord de mon somptueux navire et je me fais ainsi Capitaine Nanette d'un jour. Je ne vous promets pas de délicieux bâtonnets de poisson comme Findus ou du rhum à foison comme notre vénérable Jack Sparrow (comment ça, y'a plus de rhum ?!), encore moins de vous emmener au pays imaginaire à bord d'un Jolly Roger majestueux flottant dans le ciel étoilé de Londres ; néanmoins, avec moi, vous allez découvrir un petit roman jeunesse absolument délicieux, remplis de couleurs exotiques et de nobles aventures, qui titillera à coup sûr l'âme d'enfant qui sommeille en vous et qui n'attend qu'une chose : braver les interdits avec panache et beaucoup d'ingéniosité et d'imagination. Alors, prenez place à bord de mon superbe Lunartic et direction l'île sans nom ! Vous êtes prêts, les enfants ? (Oui, Capitaine !) J'ai pas entendu ! (Oui, Capitaine) Oooooooh, c'est parti ! À l'abordage !

Ce que j'ai tout d'abord énormément aimé dans Le trésor de l'île sans nom, c'est le fait qu'on sente à quel point l'auteur, Gilles Abier, tient à son histoire, à ses personnages. Il existe un véritable lien entre l'écrivain et ce que son imagination a produit, ce qui fait que l'île sans nom qui, comme son absence de nom justement l'indique, pourrait être n'importe quelle île, est en réalité un endroit comme aucun autre sur Terre à nos yeux. On sent que l'auteur y a mis du sien et beaucoup de c½ur pour créer cette bulle hors du temps que fut pour moi cette très agréable lecture. On prend instantanément ses marques sur l'île sans nom, comme si l'on y avait toujours vécu en compagnie des adorables coquins et du personnel dévoué de leurs parents. C'est un lieu tout ce qu'il y a de plus convivial, vivant, absolument charmant. Mais ne vous fiez pas à son apparence trop paisible et à son volcan éteint qui en serait presque décevant (il tranche avec le paysage paradisiaque de façon si majestueuse, il manquait juste la lave pour que ça fasse son petit effet !) car l'île recèle bien des curiosités. À commencer par des chats sentinelles qui n'hésitent pas à pousser sur le miaulement dès qu'un bateau ennemi est en vue ! Rien que ce petit détail veut tout dire : l'île sans nom est un endroit qui nous séduit dès que notre pied en foule le sable chaud. Alors oui, les chats sont absolument irrésistibles mais ce serait vexer un certain volatile que de ne pas le mentionner parmi les animaux extraordinaires et fascinants de l'île ! Un perroquet qui parle, cela ne vous excite guère, j'imagine. Et pourtant, je peux vous assurer que Cacatois (le pauvre, son nom est loin de lui rendre justice !) a la langue bien pendue et qu'il est ainsi très divertissant d'écouter ce qu'il a à dire. En effet, Cacatois ne manque pas de culot et les fous rires sont légion avec lui ! C'est un oiseau avec un sacré caractère mais il n'est pas là que pour amuser la galerie et enquiquiner son petit monde : c'est aussi un animal de compagnie extrêmement utile et attachant. Cacatois a réussi tout au long du roman à me redonner le sourire jusqu'aux oreilles et à faire fondre mon petit c½ur. Sachez aussi que je suis sa fan numéro 1 ! Autant vous dire que je le défends sans arrêt, quoiqu'il puisse dire ou faire. À ce niveau-là, l'objectivité en devient totalement obsolète. Vous l'aurez compris, l'île m'a définitivement adoptée : elle ne manque pas d'atouts pour séduire et j'ai beaucoup goûté cette familiarité qui naît très rapidement entre le lecteur et les différents personnages, on se sent directement comme chez soi et presque coupé du monde. Cela fait un bien fou de se ressourcer dans un univers pétillant et crée par l'auteur avec beaucoup d'amour et de soin. Il n'y a pas de mystères, quand on aime, cela se partage et l'enthousiasme de Gilles Abier pour son monde de pirates admirables est ainsi contagieux ! On passe un moment des plus exquis avec Le trésor de l'île sans nom et, dès qu'on a fini de lire le livre, on a envie de réitérer l'expérience car ce genre de lectures se consomme sans modération aucune !

Un autre point qui m'a énormément plu, c'est l'image du pirate que nous donne à voir Gilles Abier. En effet, ces derniers n'ont jamais eu bonne réputation : ce sont des pilleurs, voleurs, irrévérencieux, sans scrupule, de véritables crapules d'une fourberie éhontée qui ne manquent pas de toupet et dont l'insolence est indigne d'une société civilisée ! Bref, les pirates ont le c½ur d'une noirceur sans pareille et on doit les fuir à tout prix, impossible de leur faire confiance ! Ici, Gilles Abier détruit habilement ce cliché ambulant au travers de ses propres pirates et surtout de leur progéniture. Oui, les seigneurs des mers rapportent des items d'une valeur inestimable du monde entier, leur conscience n'est pas irréprochable et leurs actions sont sûrement condamnables... Vous croyez, vraiment ? Personnellement, je réviserais votre jugement si j'étais vous. Gilles Abier, pour sa part, nous dresse un portrait très positif des pirates, ce qui m'a fait grandement plaisir. Certes, il est loin de les porter aux nues mais il rappelle à juste titre que les pirates sont des êtres humains comme les autres, que, s'ils ont dans cette situation de marginaux devant abriter leur famille et amis les plus proches sur une île perdue on ne sait où, ce n'est peut-être pas foncièrement de leur faute... Dès les premières pages du roman, Gilles Abier nous explique que l'image somme toutes répugnante (pour certaines personnes en tout cas) que les pirates renvoient est en réalité une carapace leur permettant de se protéger du ressentiment d'autrui, du regard des autres, qui n'aiment généralement pas ce qui est différent. Par exemple, la mère d'un de nos petits héros se fait surnommer "La Torgnole". De quoi vous en faire trembler d'épouvante, hein ? Sauf qu'en vrai, cette femme est la gentillesse incarnée et cette appellation est juste une façade. On renvoie aux gens l'image qu'ils se sont pré-fabriqués de nous afin de les conforter dans leur idée et qu'ils nous laissent tranquille. Mais beaucoup d'apparences sont trompeuses et se laisser aveugler par des stéréotypes et des peurs infondées, c'est extrêmement triste, vous ne trouvez pas ? En tout cas, je suis bien contente que Gilles Abier inculque aux enfants cette leçon qu'il faut regarder au-delà du paraître et des premières impressions afin de mieux connaître les gens et d'être ainsi moins bête, plus chaleureux et ouvert d'esprit. Cela ne ferait pas de mal à certains adultes de s'en rappeler aussi, je pense...

Autre point fondamental qui fait que ce roman est un vrai régal : les personnages, bien sûr ! J'ai vraiment adoré la bande des coquins et je pense que le jeune lectorat comme les adultes peuvent vraiment s'y retrouver dans la personnalité et les souhaits du c½ur de chacun et s'identifier à au moins l'un d'eux. Pour ma part, je me suis sentie proche de chacun des enfants pirates car ils avaient tous un petit quelque chose qui faisait que je me reconnaissais en eux, au moins un trait de caractère commun qui a fait naître une certaine connivence entre eux et moi. Cependant, j'ai bien un personnage parmi ces charmants bambins qui a réussi à devenir mon petit chouchou, ou devrais-je dire ma petite chouchoute, j'ai nommé Cayenne. Cette petite fille toute mignonne à la crinière de feu absolument sublime a su conquérir mon c½ur de par son immense gentillesse et sa forte détermination. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait penser de prime abord, la timidité touchante de Cayenne ne signifie pas pour autant que cette dernière a tendance à se laisser marcher sur les pieds. Bien au contraire, cette petite bout'choute (bon, elle est un peu trop âgée pour être appelée ainsi - les coquins ayant entre dix et douze ans, voire plus pour Fantine, âgée de quatorze-quinze ans, mais elle a juste une bouille à croquer, je ne pouvais pas résister !) est tout simplement surprenante : elle est une vraie crème mais elle sait également ce qu'elle veut et elle serait prête à remuer ciel et terre pour ceux qu'elle aime. Elle est aussi remarquablement intelligente et futée, elle a toujours des idées lumineuses et un sacré cran, elle affronte ses craintes avec beaucoup d'aplomb et moi je dis, respect ! On ne peut que l'aimer ma petite Cayenne, et lui souhaiter d'avoir la fin heureuse qu'elle mérite, et je suis bien contente que, dans le livre, le reste des personnages, enfants comme adultes ou encore ennemis, l'estiment à sa juste valeur et que Gilles Abier donne à sa propre histoire le dénouement qu'elle mérite. Sincèrement. Mais, même si Cayenne se distingue en étant ma petite chérie adorée, au fond, chaque enfant de l'île a su se faire une petite place dans mon c½ur d'artichaut. Morbleue, la digne fille de son père à la moustache dessinée tout à fait crédible (si, si !) fait une remarquable cheffe d'équipe pour cette joyeuse troupe. Elle est à l'écoute des autres, aventureuse et elle démontre à toutes les petites filles qu'on peut être féminine tout en ayant une certaine masculinité en nous, et notamment l'ambition et l'importance d'un homme, que nous sommes autant capables qu'eux de coordonner les opérations et de mener nos propres combats. Flibuste, dont le second prénom est probablement "discrétion", est le bras droit indispensable de Morbleue, avec laquelle il entretient une très belle complicité, sans qu'aucun mot ne soit prononcé. Cela crève les yeux, c'est tout. Flibuste, c'est cette présence amie, silencieuse, cette personne qui sera toujours là à vos côtés pour vous comprendre et vous épauler, sans qu'il n'y ait aucunement besoin de dire quoique ce soit. J'ai trouvé ce garçon très attendrissant et réconfortant. Et puis, c'est le maître du génial Cacatois, et rien que pour ça, je l'aime à la folie, haha ! Bâbord et Tribord, les deux frères jumeaux trop choupinours (oui, tous les enfants sont juste hyper beaux dans cette histoire, et alors ? J'y peux rien, moi !), m'ont beaucoup fait rire. Tous les deux ont plus d'un tour dans leur sac, pour notre plus grand bonheur, et leur connexion entre jumeaux m'a vraiment touchée, c'est quelque chose d'insaisissable et d'inexplicable qui ne peut que nous émouvoir et nous faire chavirer le c½ur. Enfin, Fantine, la plus âgée des descendants des pirates, est la seule qui m'a au départ fait une mauvaise impression. Je trouvais sa beauté froide, drapée dans sa fierté et son orgueil, assez peu attirante. Je ne comprenais pas comment on pouvait se sentir mécontent et aigri de vivre dans un tel havre de paix que l'île sans nom avec autant de gens merveilleux qui plus est. Mais je me suis bien fourvoyée sur Fantine, qui avait d'excellentes raisons d'être insatisfaite de son existence de fille de pirate, et in fine, sa force de caractère et sa gaillardise m'ont séduite. J'ai été obligée de m'incliner face à une Fantine qui, bien loin d'être malheureuse comme les pierres comme son nom pourrait le laisser supposer, irradiait de puissance. En voilà une damoiselle ensorcelante qui n'est absolument pas en détresse ! Cet imbécile et imbu de lui même Gonzalo de la Rabida n'a qu'à bien se tenir !

Pour ce qui est des adultes, ils ne sont pas en reste eux aussi ! Tandis que les illustres parents de nos chers coquins voguent à travers les sept mers pour dénicher de beaux butins, ce sont des employés de choc qui s'échinent à prendre soin d'eux et à parfaire leur éducation. On ne voulait que le meilleur pour de la telle graine de pirate, bien entendu ! J'ai tout simplement adoré les personnages adultes, autant que ceux des enfants, et également le fait que la barrière maîtres/domestiques soit in fine totalement inexistante : les enfants et ceux qui s'occupent d'eux lorsque leurs parents sont occupés lors de périlleuses activités forment une véritable famille de c½ur, soudée comme les dix doigts de la main et indivisible. J'ai trouvé que l'ensemble de ces personnages formaient un formidable tableau : Damoiselle Frégate, la préceptrice maniérée, apprêtée, très à cheval sur les bonnes manières mais qui, au fond, laisse tout passer à ses chers petits anges dont elle est immensément fière et qui a une part de sauvagerie en elle, elle aussi (chassez le naturel, il revient au galop !) ; Vieux-Boucan, le gardien du trésor sous le volcan qui, sous ses airs revêches, possède un c½ur tendre et vaillant qui déborde d'amour incommensurable pour ces enfants et cette belle île ; c'est un homme de confiance dont la loyauté sans failles envers les parents des coquins n'est plus à prouver ; et le meilleur pour la fin, le couple Mal-Lunée et Mal-Embouché, dont les noms leur vont à la perfection et qui régalent autant les papilles gustatives des coquins qu'on se délecte de leurs répliques imparables et absolument brillantes ! Ils m'ont beaucoup touchée ceux-là aussi, comme quoi les opposés s'attirent vraiment : d'un côté Mal-Embouché, un adorable petit vieillard rêveur tout ce qu'il a de plus serviable et généreux qui m'a juste donné envie de l'avoir comme grand-père, de l'autre, Mal-Lunée qui, comme son nom l'indique, a tendance à ronchonner et à réagir au quart de tour en ne mâchant certainement pas ses mots. J'ai tout bonnement adoré sa relation très particulière avec les enfants, et surtout ses échanges musclés avec Cacatois, j'en ai encore le visage fendu d'un immense sourire rien que d'y repenser !

Avant de conclure cette chronique, je n'oublierai pas de vous parler des magnifiques illustrations de Mini Ludvin, qui complètent à merveille le récit et achèvent de le rendre véritablement vivant sous nos yeux ébahis. J'ai notamment adoré le fait que, comme dans le cas d'Orage, petit Seigneur des ténèbres (ma chronique ici) paru dans la même maison d'édition, les illustrations soient ici aussi en noir et blanc. Là où, chez Orage, cela produisait un petit effet gothique tout ce qu'il y a de plus approprié, ici, cela nous donne la sensation de regarder un vieux film des années cinquante, du style L'île au trésor ou Les enfants du Capitaine Grant de Robert Stevenson (à qui l'on doit également le seul et unique Mary Poppins, vous savez à quel point ce film est exceptionnel à mes yeux), tous deux produits par Disney. Je sais, ces films ont été tournés en couleur, mais il n'empêche que les illustrations de Mini Ludvin ont un côté vintage tout à fait irrésistible et puis, je m'imagine carrément Le trésor de l'île sans nom en film car on le vit intensément, on voit les actions défiler sous nos yeux et m'est avis que ça enverrait du pâté en version cinématographique ! En même temps, qui a besoin de ça avec une plume aussi énergique et entraînante que celle de Gilles Abier, allié à l'immense talent de Mini Ludvin, dont le coup de crayon est absolument divin (allez, c'était la rime pauvre du jour !). Ce serait impossible de trouver des acteurs à la hauteur de la manière dont elle a imaginé les enfants et même chaque personnage : ils sont juste par-faits ainsi, on ne peut faire mieux. Chapeau bas, l'artiste !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous rendre sur l'île sans nom par vous même et à constater de vos propres yeux à quel point cet endroit est fantastique. Pour ma part, j'adorerais y retourner pour y vivre d'autres grands moments, que ce soit avec les coquins ou avec leurs formidables parents. Par ailleurs, j'aimerais bien savoir comment ces derniers se sont rencontrés, l'histoire de l'île, comment l'ont-ils trouvée et comment ils en ont fait leur refuge, leur chez-soi qu'il est si bon de retrouver après bien des mois à avoir navigué sur les flots et à avoir eu le c½ur lourd en pensant à ses enfants, si loin de par la distance mais toujours dans nos pensées ? Je pense que la jeunesse de la première génération de pirates serait un très bon matériau pour un second livre issu de l'univers de L'île sans nom, si préquel il y a. En tout cas, il y a matière à faire car il reste beaucoup de choses sur lesquelles je me questionne, que je voudrais savoir et voir plus développées. Même une suite ne me dérangerait pas car mes coquins me manquent déjà ! Mais pour le moment, je vais leur laisser profiter de leurs émouvants instants tous ensemble, dans la joie d'être tous réunis et d'avoir combattu pour leur petit îlot, leur maison à eux, là où le c½ur se trouve... J'espère avoir l'occasion de pouvoir découvrir et me plonger dans d'autres romans de Gilles Abier, car c'est un auteur dont la plume me plait vraiment beaucoup et je suis vraiment heureuse d'avoir pu faire la connaissance de son imaginaire et de tout ce qu'il a à proposer à la littérature jeunesse. Je remercie infiniment l'auteur pour ce beau message qu'il fait passer à travers ce titre sur l'importance fondamentale de l'amitié, de la famille, et pour nous rappeler aussi que tout ce qui brille n'est pas d'or et que le véritable trésor ne se trouve peut-être pas forcément là où l'on s'y attendrait le plus, qu'il peut prendre d'autres formes et une signification bien plus belle et éloquente. Allier le plaisir à la réflexion est toujours une excellente idée. Bon, eh bien, vous voilà désormais bien arrivés à bon port grâce au Lunartic. J'espère que votre traversée avec moi vous a plu et, vous concernant, vous avez bien de la chance, petits veinards, car votre aventure ne fait que commencer sur l'île sans nom ! Amusez-vous bien avec les coquins et saluez-les bien de ma part !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Le trésor de l'île sans nom
Source de l'image : http://gilles-abier.fr/.

★★★★(★)
Un très beau roman jeunesse qui fera briller les yeux de vos intrépides enfants (si vous en avez) et palpiter votre c½ur de moussaillon !

« Il existe une île, perdue au milieu de l'océan, qui ne porte pas de nom.
Une île qui n'apparaît sur aucune carte.
De loin, on peut apercevoir, au centre de cette île sans nom, un volcan. Tutoyant les nuages, il est éteint depuis de nombreuses années.
Si on s'approche à quelques encablures de ce cratère imposant, on peut repérer en contrebas une demi-douzaine d'épaves de bateaux échoués. Certaines sont complètement retournées, la quille vers le ciel. Forcément le résultat de tempêtes tumultueuses, pense-t-on aussitôt à la vue de ce cimetière de bateaux. Pourtant, ces épaves ne sont pas là par hasard... »
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#Posté le vendredi 11 janvier 2019 12:46

Modifié le lundi 14 janvier 2019 17:44

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

• TITRE V.O. : Nevermoor : The Trials of Morrigane Crow.
• AUTRICE : Jessica Townsend.
• ANNÉE : 2017 (USA), 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Jeunesse, merveilleux, univers fantastique, malédiction, injustice, chagrin, bouleversement, changement, discrimination, rejet, épreuves, concours, rivalité, compétition, prestige, attachement, amitié, famille, sentiment d'appartenance, enfance, magie, extraordinaire, couleurs, éclat, intelligence, malice, innocence, questionnement, crise d'identité, révélations, assassin, cruauté, légendes, extravagance, exubérance, confiance, foi, noirceur, angoisses, secrets, mystères, suspens, méchanceté, humour, courage, clairvoyance, grandir, hôtel...
• PAGES : 476.

Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :

1. Elle est maudite.
2. Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.
Son cercueil l'attend.

Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l'emmène dans le royaume magique de Nevermoor...
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que vous avez certainement dû voir passer partout sur la blogosphère depuis sa parution en octobre, et ce à juste titre, celle du premier tome de la saga jeunesse fantastique Nevermoor, écrite par la jeune autrice américaine Jessica Townsend. Je remercie infiniment Artemissia Gold, créatrice du webzine Songe d'une Nuit d'été, et les éditions Pocket Jeunesse d'avoir organisé ce concours qui m'a permis de remporter ce magnifique lot. Regardez-moi cette couverture sublime qui regorge de couleurs, qui fleure bon tous nos rêves d'enfant, avec ces parapluies et ces personnages qui volent (l'influence de P.L. Travers est passée par là et, rien que pour ça, j'aime l'univers de Nevermoor de tout mon c½ur ♥), cet énorme chat (en l'occurrence chatte) grognon dont la trogne boudeuse ferait pâlir d'envie un certain Pattenrond, une immense bâtisse d'architecture victorienne en arrière-plan, la calligraphie splendide du titre et du sous-titre... Bref, il n'en fallait pas plus pour m'enchanter et, après n'avoir fait qu'une bouchée de ce premier tome, je peux vous affirmer que le contenu est à la hauteur du contenant ! Pari réussi pour PKJ qui a réalisé un excellent choix éditorial avec la traduction du tome premier d'une saga qui s'annonce si prometteuse ! Je ne les en remercierai jamais assez ! Merci aussi d'avoir conservé la somptueuse couverture d'origine, c'est un véritable régal pour les yeux ! Bref, cessons de contempler béatement cette remarquable beauté (j'en fais trop, vous croyez) et sautons à pieds joints dans le vif du sujet !

Ce tome introductif nous raconte l'histoire mouvementée de Morrigane (que j'aime ce prénom, autant que le surnom Mog/Moggers qui sera donné à l'héroïne par la suite), une enfant pas comme les autres étant donné qu'elle est considérée comme maudite. En effet, depuis sa naissance, tous les habitants de sa ville, Jackalfax, lui imputent tous les maux ! Par exemple, si Morrigane a eu le malheur de déclarer à sa grand-mère qu'il faisait chaud, vous pouvez être sûrs que le lendemain, il va grêler ! Ou bien, si la fillette a fait au jardinier du manoir familial un compliment sur ses fleurs, quelques jours plus tard, celles-ci auront fanées, ou bien le jardinier sera mort ! Bref, vous l'aurez compris, dès qu'un malheur s'abat sur la cité, c'est Morrigane qui en paye les frais... ainsi que le compte en banque de son père. La pauvre enfant a tellement été habituée à se voir être traitée comme la plus grande porteuse de poisse de tous les temps qu'elle a fini par en être convaincue ! Et pour couronner le tout, même sa famille n'ose pas la défendre : entre la belle-mère frivole qui ne pense qu'aux apparences, à ce qui est convenable et qui est remarquablement niaise, le père qui ne voit son unique fille que comme un oiseau de malheur mettant un frein à sa carrière politique et ruinant sa réputation et la grand-mère raffinée mais aussi agressive qu'un bouledogue (cependant, celle-ci a le mérite de sortir du lot dans cette famille de bras cassés et de démontrer un semblant d'intérêt et de compassion pour sa petite-fille), autant vous dire que le portrait que l'on peut se dresser de la famille Crow est tout simplement grotesque et tend à ce que l'on en ait des rires nerveux toutes les cinq minutes tant leurs conversations entre eux notamment sont absurdes, dénuées de sentiments et de sens commun. Cela me rend vraiment triste de me dire que Morrigane a passé la quasi intégralité de sa vie auprès de proches qui n'osaient pas lui déclarer leur amour, qui n'osaient pas la soutenir et la rassurer, l'encourager à être simplement elle-même et à ne pas se soucier du qu'en-dira-t-on. Au lieu de ça, notre héroïne a passé tout ce temps à se dire qu'elle ne valait rien, que l'épée de Damoclès qui menaçait son existence dès sa naissance lors du Merveillon, passage symbolique d'une ère à une autre, était in fine une bénédiction, au vu du fait que son existence même nuit à tout le monde. A bien y réfléchir, ce roman qui se déroule pourtant dans un univers extravagant aux bizarreries plus gigantesques et fascinantes les unes que les autres est en réalité une vaste allégorie de la vie, de notre façon de nous comporter en société et confronté au regard des autres. Qu'on soit enfant ou adulte (soit un enfant qui a simplement grandi, dixit mon cher Walt Disney), on peut tous s'y retrouver, que ce soit dans la destinée de Morrigane ou dans le caractère et le vécu d'autres personnages. Jessica Townsend a beaucoup de messages bêtes comme choux mais tout bonnement essentiels à nous faire passer et elle le fait d'une façon remarquable, toute naturelle. Tout réside dans les détails, et c'est ce qui fait la force du récit.

J'ai également trouvé que l'autrice décrivait le monde de l'enfance et cet état de la vie d'un être humain, où l'on est extrêmement curieux, où l'on se pose tout plein de questions, où nos opinions commencent à se former et à se solidifier, alors qu'on est encore un filtre absorbant de tout ce que l'on voit avec des yeux grands ouverts, tout ce que l'on touche, ce que l'on entend, ce que l'on sent et éprouve, avec brio. Les enfants auront beaucoup à apprendre de ce livre car l'autrice fait passer des messages percutants de façon simple et concise, distillée dans l'ensemble de son oeuvre, qui fait qu'un jeune lectorat réagit au quart de tour et retient instantanément la leçon. Cela s'imprime dans leur mémoire à tout jamais, j'en suis persuadée, car ces petites morales déguisées s'appuient sur notre instinct primaire, notre réaction première. Pour donner un exemple qui illustrerait bien mon propos et qui m'a considérablement marquée, à plusieurs reprises, Morrigane va se voir être discriminée au sein de la cité de Nevermoor, c½ur de l'Etat Libre, non pas parce qu'elle est une enfant maudite comme auparavant, mais parce qu'elle est une sans-papiers au sein de ce soit-disant état merveilleux, égalitaire et libre. Pourtant, Morrigane n'est pas libre d'y être qui elle est car tout le monde ou presque la considère comme une immigrée originaire de la République (contrée de naissance de l'héroïne qui se divise en cinq régions) et qui est abhorrée par les citoyens de l'Etat Libre, qui la voit comme un pays rétrograde, peu civilisé, sous développé et aux m½urs répréhensibles. Alors qu'ils ne valent au fond pas mieux ! En effet, ils sont prêts à renvoyer Morrigane au sein de cette immonde République plutôt que de l'accueillir à bras ouverts car elle n'est pas l'une des leurs ! Si ce n'est pas un comble ça ! Et là où je parlais d'instinct primaire, c'est qu'en lisant cela, qui plus est de façon répétée (on peut dire que Morrigane est carrément harcelée et stigmatisée à ce sujet, cela en devient sa pire hantise), notre première réaction, peu importe notre âge et notre situation éthique et sociale, est de trouver cette xénophobie absolument révoltante, abjecte et injuste ! Alors que Morrigane risque la mort et le rejet dans son pays d'origine, on lui refuse l'asile et le droit de faire montre de sa bonne volonté ? C'est insensé ! Jessica Townsend nous invite dès lors à une réflexion profonde et nécessaire car, là où on serait enclin à la compassion et à l'ouverture d'esprit, on se rend vite compte qu'en réalité, nous sommes loin d'agir en fonction de ce que notre conscience nous dicte... Cela a de quoi laisser songeur...

C'est sûrement là toute la grandeur du récit : nous dépeindre un univers qui concentre tout ce qui a rendu notre enfance belle et formidable à vivre sans en oublier la noirceur véritable de notre monde et le fait qu'il faille constamment se battre et faire ses preuves pour avoir le droit à une mince étincelle de bonheur. C'est ainsi que Morrigane se retrouve au pays magique de Nevermoor, où les transports en commun sont les plus extraordinaires et ahurissants que vous ayez jamais vus (un indice : parapluie), où les différentes fêtes de l'année sont célébrées avec un entrain qui fait chaud au c½ur (le passage se déroulant à la période de Noël m'en a mis des étoiles plein les yeux, c'était d'une féerie sans pareil) et surtout, c'est l'endroit où se trouve le Deucalion, hôtel qui va devenir le lieu de résidence de notre courageuse héroïne jusqu'à la fin de ses fameux "défis" ou plutôt véritables épreuves afin de faire partie de la société Wundrous. Je me suis instantanément sentie comme chez moi au sein de cette bâtisse majestueuse qui a réussi à me surprendre à chacun de ses recoins. J'étais si heureuse à l'idée que Morrigane se soit trouvé un foyer aussi spécial et qui puisse prendre une place toute particulière dans son c½ur. Et les résidents du Deucalion ne sont pas en reste ! Mon coup de foudre va bien évidemment à l'inénarrable Capitaine Jupiter Nord, propriétaire et directeur de l'hôtel, qui occupe une place de choix au sein de la bonne société de Nevermoor et que j'ai trouvé juste remarquable ! Jupiter a beau être un adulte mais il a l'espièglerie d'un enfant, il ne supporte pas d'avoir trop de responsabilités à assumer, il est d'un optimisme fou et sa nonchalance peut autant exaspérer que nous enthousiasmer ! Personnellement, Jupiter est un être en qui je placerais toute ma confiance, les yeux fermés. Ne vous laissez pas avoir par ses manières volages et son côté incroyablement culotté qui donnent l'impression qu'il ne prend rien au sérieux car en réalité, s'il y a bien une chose que le Capitaine Nord ne peut tolérer, c'est l'injustice et croyez-moi, il sait vous faire passer l'envie de vous montrer injuste envers quiconque ! Je trouve que Jupiter, Jove pour les intimes, est un personnage juste formidable, qui respire l'optimisme et la joie de vivre et de s'émerveiller de tout. J'ai en particulier adoré la relation très touchante qui se tisse entre lui et Morrigane. Cette dernière a enfin droit à une figure paternelle qui la fait s'accepter telle qu'elle est, qui lui fait reconnaître ses nombreuses qualités, qui lui apporte un toit agréable sous lequel vivre, une grande et belle famille de c½ur et un but à son existence jusqu'alors maussade. Jupiter saura aussi se montrer ferme avec Morrigane car celle-ci va commettre des erreurs, de jugement notamment. C'est un autre aspect du livre que j'ai aimé : notre héroïne a beau être une sorte d'élue (ceci n'est pas un spoil) comme on peut le voir dans de nombreux schémas narratifs de livres pour enfants mais elle est avant tout un être humain, qui peut éprouver des sentiments nobles mais aussi d'autres beaucoup plus laids, comme la jalousie, le mépris, le ressentiment, voire même la haine. Et il n'y a pas de mal à ça car nous-même sommes en proie à ce genre de sentiments beaucoup plus souvent que l'on ne le souhaiterait. Morrigane est une enfant comme les autres, à laquelle on s'attache car elle nous apparaît d'autant plus crédible à nos yeux avec ses qualités et ses défauts. Jupiter non plus n'est pas un saint, il peut se montrer par moments décevant et sacrément gonflé, et l'on comprend alors totalement la colère de notre héroïne à son encontre ; néanmoins, je ne cesserai jamais de déclarer mon amour à ce charmant monsieur qui n'a quasiment rien à se reprocher ainsi qu'à son splendide hôtel dans lequel je meurs déjà d'envie de retourner y séjourner. Et puis, juste pour vous convaincre encore plus que Jupiter est l'homme parfait : il a de soyeux cheveux roux et une barbichette bien fournie assortie ! Ça fait rêver, n'est-ce pas ?

Afin de vous parler des autres personnages, laissez-moi vous dire qu'il y en aura forcément un qui saura vous séduire car ils sont tout tellement plus fascinants et hauts en couleur les uns que les autres. Il est très facile de s'y identifier et de trouver celui dont la situation et les sentiments feront écho en vous. Mes personnages favoris sont indéniablement, en dehors de mon Jupiter d'amour, dieu roux de mon c½ur, Fenestra, dite Fen, la Magnifichatte, grande amie de Jupiter et responsable du service ménagerie du Deucalion, et Hawthorne, qui va très rapidement devenir le meilleur ami de notre Morrigane. Fenestra la Magnifichatte, rien que cette appellation envoie grave du pâte, n'est-ce pas ? J'ai tout simplement adoré cette animale gigantesque, majestueux, splendide, ravissante, qui est tout bonnement imposante et géniale. Elle m'a fait mourir de rire grâce à ses répliques cinglantes et à sa franchise désarmante et franchement chafouine pour le coup. Et puis Fen est une ancienne championne de lutte ! Autant vous dire que, si vous osez lui jeter ne serait-ce qu'un regard de travers, elle n'hésitera pas à vous rentrer dans le lard bien comme il faut ! A ce moment-là, fuyez pauvres fous, c'est le seul bon conseil que je puisse vous donner ! En dehors de cela, ce qui m'a le plus émue chez Fen, ce que j'ai le plus apprécié dans sa personnalité, c'est qu'au-delà de son côté détaché, très distant, elle va en réalité profondément s'attacher à Morrigane et à Hawthorne et se montrer extrêmement protectrice, telle une maman chatte qui prend soin de ses petits et qui n'hésiterait pas à sortir les griffes pour eux. Bref, c½ur sur ma Fen ♥ Quant à Hawthorne, ce qui m'a fait kiffé chez lui, c'est qu'il est une version enfant nec plus ultra de Jupiter ! Ce gamin est impertinent (mais c'est pour la bonne cause), culotté, intrépide, aventureux, très drôle et toujours joyeux, extrêmement talentueux aussi, de quoi vous en laisser bouche bée. Et surtout, c'est un ami loyal, fidèle, qui ne vous laissera jamais tomber, qui saura toujours vous remonter le moral et vous redonner le sourire jusqu'aux oreilles et ce, malgré le fait qu'il soit censé être votre "rival". Je l'aime très fort mon petit Hawtournounet ! Et encore, vous allez encore faire plein de belles rencontres au cours de ce roman : celle de Martha et Charlie, d'autres employés de l'hôtel qui sont amoureux l'un de l'autre et qui forment un couple parfait, l'une étant une jeune femme absolument charmante, la gentillesse incarnée, si douce et généreuse, source de sérénité et l'autre un chauffeur dévoué à son travail et à sa si jolie et honorable fiancée ; de Frank, un nain vampire (pardon, vampire nain !) hilarant et vraiment pas comme les autres (un vampire nain, non mais vous avez vu comment ça en jette ?!) ; de Kedgeree et de Dame Chanda, le maître-majordome de l'hôtel toujours on point et une cantatrice impressionnante de bon goût qui sait attirer aux animaux grâce à son chant divin ; de Clarence, je ne vous dis pas qui est Clarence car elle fut pour moi ma plus belle surprise du roman, j'en attends beaucoup d'elle par la suite ; de Jack, neveu de Jupiter qui m'a un peu agacée au début mais j'ai de suite senti qu'il était spécial et qu'il était un bon garçon et je n'avais qu'une envie, comme mon Jove d'amour, c'était que Morrigane et lui deviennent amis, j'ai hâte de découvrir le background de ce petit gars, ça va promettre, je pense... Vous l'aurez compris, ce roman fourmille de personnages plus intéressants et captivants les uns que les autres et, un point commun que j'ai constaté entre eux tous, qu'ils nous soient chers à notre c½ur ou plutôt antipathiques, c'est qu'à l'instar de notre héroïne, dont le nom de famille est Crow (choix tout à fait adéquat de la part de l'autrice, qui n'a fait preuve que d'une grande ingéniosité dans son premier roman, chapeau !), ils sont tous des corbeaux, c'est-à-dire de mon point de vue des personnages que l'on pourrait mal juger à première vue, que ce soit de façon méliorative ou péjorative, et qui vont tous se révéler au fil de l'intrigue plein de surprises. C'est un beau compliment que je leur fais là car les corbeaux sont selon moi des animaux qu'on a trop vite tendance à dénigrer alors qu'ils méritent d'abord d'être aimés et compris. Voilà pour mon petit plaidoyer pour les corbeaux, haha !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous jeter à corps perdu dans la lecture du premier tome de Nevermoor ! Certes, cela n'a pas été un coup de c½ur, il s'en est d'ailleurs fallu de très peu, mais cela ne m'empêche pas d'être totalement emballée par cette nouvelle saga jeunesse rafraîchissante et tout simplement magique ainsi que par tout son potentiel ! Je suis tout simplement hystérique à l'idée de me procurer le second tome, Wundersmith : The Calling of Morrigane Crow, en version française à la fin de l'année, j'espère... En tout cas, merci aux éditions Pocket Jeunesse d'avoir cru en cette incroyable histoire et de permettre au lectorat français de la découvrir, merci à Jessica Townsend qui est une jeune autrice tout simplement bluffante, à l'imagination sans limites et dont la plume nous promet encore de beaux instants d'aventure extraordinaire auprès de notre courageuse et pleine de ressources Morrigane, qui est loin d'être au bout de ses peines... Son épopée ne fait que commencer et il est désormais temps pour elle de prendre son effrayant et grandiose destin en main. Le chemin des ténèbres et de la mort lui est encore accessible, à elle de ne pas dévier de sa trajectoire en cours de route... En tout cas, je serai là pour l'accompagner, à mes risques et périls ! J'en trépigne d'impatience !

Nanette ♥
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
★★★★★
Excellente lecture ! Un premier tome qui se dévore et qui nous donne qu'une seule envie : se laisser encore tenter et se ruer sur la suite ! Il n'y a plus qu'à attendre désormais...

« - Les donjons Dredmalis, chuchota-t-elle en fermant les yeux : quartier Est, rue Rifkin. Le Parlement : quartier Nord, passage Flagstaff. La bibliothèque Gobleian : quartier Est, non Sud, non, enfin...
- Quartier Ouest, idiote, dit une voix traînante.
Fenestra, allongée au soleil, léchait sa fourrure à coups de langue languides.
- Rue Mayhew. Maintenant, tais-toi.
- Merci, dit Morrigane.
Elle remarqua que Jupiter observait la Magnifichatte du coin de l'½il et se demanda pourquoi. Sous le soleil, la salive de Fen faisait scintiller sa fourrure grise comme si elle était coulée dans un métal argenté. Elle étira ses belles pattes et bâilla bruyamment. Elle était vraiment superbe ; superbe et terrifiante.
- Vous avez fini, tous les deux ? dit Fen d'une voix faussement agacée. J'essaie de faire ma toilette. Bande de pervers. »
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#Posté le vendredi 04 janvier 2019 13:59

Modifié le dimanche 06 janvier 2019 09:24

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