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FICHE LECTURE : Les AutresMondes de Tara Duncan - T1 : La Danse de la Licorne

FICHE LECTURE : Les AutresMondes de Tara Duncan - T1 : La Danse de la Licorne
• AUTEUR : Thomas Mariani.
• ANNÉE : 2013 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantasy jeunesse.
• THÈMES : Créatures fantastiques - Monde parallèle - Mission - Dangers - Mystère - Humour - Rencontres incongrues - Politique - Menace - Action - Aventure - Danse - Paris - Années 1970...
• PAGES : 413.

Des décennies avant les aventures de Tara Duncan, Autremonde, la planète des sortceliers, est en proie à bien des tourments... Entre une magie capricieuse, des invasions démoniaques et les milliers de complots politiques qui s'y tissent, les Autremondiens ont fort à faire. Autremonde est en émoi ! La Danse de la Licorne, une chorégraphie légendaire capable de rappeler du néant un terrible objet démoniaque, a été retrouvée. Et sur Terre, en plus. Pire encore, un chorégraphe s'est mis en tête de donner une représentation de cette danse maléfique ! Xoholt, le fidèle garde de l'impératrice d'Omois, est chargé de s'infiltrer parmi les humains pour dérober le parchemin qui retranscrit cette variation. Sa mission : tout faire pour éviter que ce sombre sortilège ne tombe entre de mauvaises mains...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du premier tome des AutresMondes de Tara Duncan, préquel de la saga Tara Duncan que l'on doit à la seule et unique Sophie Audouin-Mamikonian (SAM pour les intimes). Je dois bien vous l'avouer, ce livre était à ce jour l'un des plus anciens de ma PAL, quatre ans qu'il se languissait dans ma bibliothèque dans l'attente que je le lise et je ne regrette in fine pas de l'y avoir fait patienter.

Je m'explique : à l'époque où je me suis procurée ce roman suite à une opération Deux livres achetés = un livre offert (oui, c'est précis, et vous aviez absolument besoin de cette anecdote, dis donc !), je n'avais lu que le premier tome de la conséquente série littéraire qu'est Tara Duncan et, bien que sachant que l'intrigue de ce premier tome des AutresMondes se déroulait bien avant le début des aventures de la plus célèbre des sortcelières, je me disais que j'y perdrais au change à le lire avant les deux-trois premiers tomes de la saga d'origine et je ne m'y suis pas trompée ! En effet, l'un des aspects les plus plaisants de La Danse de la Licorne étant ses nombreuses et truculentes références à la saga originelle, dont une directe à un élément fort hilarant (de mon point de vue) de son tome deux qui m'a procuré un bonheur tout bonnement incommensurable, il aurait été fort dommage que je passe à côté de ce formidable sentiment de connivence du lecteur qui a déjà poussé la porte de cet univers en découvrant d'abord ce tome introductif aux AutresMondes. Qui plus est, une connaissance somme toute minime de l'univers foisonnant et extrêmement dense crée par SAM est à mon sens essentielle pour débuter sa lecture de La Danse de la Licorne sans se sentir complètement largué. Certes, Thomas Mariani nous réexplique bien tous les aspects de cet incroyable univers mais je trouve tout de même cela mieux de savoir d'emblée qui est qui, quel peuple correspond à quelle définition, quelle contrée, les us et coutumes de tout un chacun grâce à une lecture au moins partielle de la saga originelle. Je rajouterais que l'attachement que j'éprouvais déjà pour la saga-mère (dont je ne peux malheureusement pas continuer ma découverte au vu de cette situation COVID qui m'empêche d'aller en emprunter les tomes suivants à la bibliothèque) m'a permis de m'immerger d'autant plus vite dans cette intrigue assurément palpitante et mouvementée.

Cela mis à part, j'applaudis sincèrement le travail de Thomas Mariani qui est parvenu à respecter l'essence de cet univers, l'imagination débordante de Sophie-Audouin Mamikonian et tout ce que cette dernière a mis en place dans les Tara Duncan, tout en y ajoutant sa propre touche. La Danse de la Licorne s'imbrique parfaitement dans la fresque autremondienne débutée par SAM sans que cela ne soit un vulgaire copié-collé d'une péripétie typique de notre Tara gang ou une bête fanfiction avec toutes les incohérentes, manque d'originalité et autres défauts que ce type d'écrits amateurs peut généralement comporter*. Ici, Thomas Mariani a produit un authentique roman, le début d'un nouveau cycle au sein de l'univers de Tara Duncan qui se tient, avec toute l'inventivité et la dévotion que cette tâche ardue demande. Pour ma part, j'ai véritablement ressenti toute la passion que Thomas Mariani éprouve pour la saga originelle et son sincère désir de prolonger cette expérience unique en son genre qu'est Tara Duncan en apportant sa propre pierre à ce somptueux édifice (spoiler alert : c'est réussi à mes yeux).

Vous l'aurez compris, ce premier volume des AutresMondes de Tara Duncan m'a sans conteste convaincue. Sans être révolutionnaire ou un coup de c½ur absolu, ce roman sera néanmoins parvenu à m'embarquer dans un Paris réinventé par un auteur dont la plume ne manque certainement pas de malice, d'humour et de magie. J'espère sincèrement que le tome deux sera publié un de ces quatre car je ressors tout de même de ma lecture de La Danse de la Licorne avec un certain sentiment de frustration. Le cliffhanger sur lequel l'auteur nous laisse ici est en effet purement et simplement insoutenable et je prie donc pour que la question de la suite et fin des aventures de Nina, Xoholt et tous les autres personnages hauts-en-couleur de ce récit soit un jour de nouveau d'actualité. J'en doute cependant fort étant donné que ce premier tome est paru en 2013 et que depuis, nous n'avons pas eu plus d'infos quant à l'éventuelle parution d'un tome deux (et surtout, aucune date de prévue pour la sortie de ce dernier). Cette chronique sera donc pour moi le moyen de militer à ma façon pour l'écriture et parution de la suite de cette saga. Si je suis parvenue à vous donner envie de découvrir par vous-même ce titre, vous m'en verrez fort heureuse ! ★★★(★)★

Nanette ♥

*Attention, je ne critique en rien l'exercice d'écriture qu'est celui de la fanfiction. Certaines sont par ailleurs très bien écrites et par la suite "officiellement" publiées en format roman. Simplement, je tenais là à préciser que, bien qu'ayant dû inscrire son histoire inédite dans un univers bien défini et déjà existant, Thomas Mariani n'a pas fait l'erreur de débutant de tout remanier à sa sauce sans prendre en compte l'usage spécifique qui est fait de la magie à AutreMonde, les différents peuples et leur façon d'agir, etc. Il a su faire preuve d'inventivité, étoffer cet univers déjà sacrément dense tout en respectant ce qui y était déjà établi.
Tags : Fiche lecture, Les AutresMondes de Tara Duncan, Tome 1 ♥, La Danse de la Licorne, Michel Lafon Poche, Thomas Mariani, 2013, Littérature française, Fantasy jeunesse, créatures fantastiques, monde parallèle, mission, dangers, mystère, humour, rencontres incongrues, politique, menace, action, aventure, danse, Paris, années 1970, préquel, Sophie Audouin-Mamikonian, Très bonne lecture
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#Posté le mardi 17 novembre 2020 07:32

Modifié le mardi 17 novembre 2020 15:03

FICHE LECTURE : Demain est un autre jour

FICHE LECTURE : Demain est un autre jour
• TITRE V.O. : The Life List.
• AUTRICE : Lori Nelson Spielman.
• ANNÉE : 2013 (ETATS-UNIS ; FRANCE).
• GENRE(S) : Romance, contemporain.
• THÈMES : Amour - Amitié - Famille - Deuil - Recommencement - Relation mère/fille - Changer sa vie - Nouveau départ - Suspens - Retrouvailles - Secrets - Héritage - Rêves - Espoir - Humour...
• PAGES : 441.

Qu'avez-vous fait de vos rêves de jeunesse ?

Brett Bohlinger, elle, a un an pour le découvrir. Pensant hériter de l'empire cosmétique familial à la mort de sa mère, elle apprend que cette dernière, qui avait pour elle de tout autres projets, ne lui a légué qu'un vieux bout de papier: la liste de tout ce que Brett voulait vivre quand elle avait 14 ans. Si elle veut toucher sa part, la jeune femme doit réaliser chaque objectif de cette life list.

Enseigner ? Aucune envie. Un bébé ? Andrew, son petit ami, n'en veut pas. Tomber amoureuse ? C'est déjà fait, grâce à Andrew. A moins que...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un roman qui attendait depuis belle lurette que je le lise dans ma PAL gargantuesque, j'ai nommé Demain est un autre jour par Lori Nelson Spielman.

Très sincèrement, je ne saurais pas vous dire quand j'ai acheté ce livre. Peut-être début 2016. Autrement dit, il a dû sagement patienter pendant plus de quatre ans pour qu'in fine... Je le dévore en moins de deux jours. Je regrette tellement de l'avoir laissé prendre la poussière ainsi alors qu'il vaut en réalité bien plus que ça. J'appréhendais le moment où il faudrait que je le commence car il avait fait l'événement au moment de sa parution et généralement, je déteste laisser sa chance à tout ce qui fait le buzz ; ça me donne la sensation d'être un vulgaire mouton de Panurge (pardon pour les moutons de Panurge) qui suit bêtement le mouvement. Eh bien parfois, faire comme tout le monde, ça a du bon !

... Même si la mère de notre personnage principal, elle, dirait probablement le contraire. En parlant d'elle, Elizabeth est une figure maternelle solaire (à l'image de ma maman d'amour qui porte le même prénom qu'elle, un signe, certainement) qui, malgré le fait qu'elle soit malheureusement passée dans l'au-delà, ne cesse jamais de darder de ses rayons. Pourtant, je n'étais pas tout à fait d'accord avec sa façon de penser au début du récit. Je me demandais de quel droit osait-elle chambouler l'existence de son unique fille en lui imposant un ultimatum des plus ridicules ? Le concept de la life list qu'elle défend, passe encore ; j'approuve même totalement. Il faut prendre le taureau par les cornes et faire de ses rêves une réalité tout au long de notre existence, en y allant pas à pas, à notre rythme. Mais réaliser des objectifs tels qu'avoir un bébé ou tomber amoureux en un an, comme s'il suffisait de claquer des doigts pour que cela nous tombe tout cuit dans le bec pile au bon moment, et qui plus est simplement sous peine de ne pas pouvoir obtenir notre héritage, cela me semblait tout ce qu'il y a de plus improbable, pour ne pas dire impossible. Ce n'était purement et simplement pas crédible à mes yeux et j'avais également peur que l'intrigue tombe dans tous les clichés possibles de la romance feel good où tout se termine bien à la façon conte de fées moderne.

Vous l'aurez sans doute compris, avant même de découvrir cette histoire par moi-même, je m'étais déjà permise de la juger et de la prendre pour tout ce qu'elle n'était pas, à savoir une intrigue décousue, sans âme, sans une once de cohérence comme on voit des centaines. En réalité, tout s'imbrique parfaitement dans ce récit. À partir du moment où Brett va vouloir suivre les dernières volontés de sa mère, tout ou presque va s'enchainer tel un effet boule de neige, de la façon la plus naturelle et évidente qui soit, sans qu'elle ni le lecteur ne s'en rende véritablement compte. Son quotidien changeant va la porter et c'est bien là au fond que la vie fonctionne, à la façon d'un cours d'eau qui ne cesse jamais de s'écouler. Là où nous avons notre mot à dire dans cette affaire, c'est concernant la rapidité et la manière dont nous souhaitons descendre ce cours d'eau, avec quoi et qui. Toute cette métaphore sur l'or bleu qui coule inlassablement pour vous dire qu'au fur et à mesure que j'avançais dans ma quête de la clé du bonheur au côté de Brett, je comprenais enfin le magnifique et vibrant message, la pléthore de messages fondamentaux qu'Elizabeth, la maman fictive qui incarne l'amour de toutes les mamounes du monde, et Lori, l'autrice qui écrit avec son coeur et sa tête pleine de rêves, tentaient de me faire passer. Il n'est jamais trop tard, rien n'est écrit à l'avance, rien n'est immuable et la vie a toujours un atout dans sa manche, elle n'aura de cesse de nous surprendre, même lorsque nous sommes intimement convaincus du contraire. Le coeur a ses raisons que la raison ignore, sûrement l'un des proverbes les plus connus mais les moins bien compris et appliqués alors qu'avec Demain est un autre jour, cela m'a semblé clair comme de l'eau de roche. Certaines personnes et activités ne sont pas faites pour nous alors qu'elles auraient en apparence tout pour nous satisfaire. Ne jamais se contenter de ce que l'on croit être bon pour nous mais suivre les battements ardents de notre coeur qui ne se trompe jamais. Mais la moralité qui m'a le plus marquée dans cette histoire, c'est la suivante : on ne peut pas résoudre tous les mystères de notre existence. On peut être capables de réparer certains de nos actes manqués mais l'on ne peut avoir une emprise sur tout et sur tout le monde. Certaines choses peuvent échapper à notre contrôle et l'on aura beau redoubler d'efforts pour régler la situation, nous ne serons jamais à l'abri d'échecs parfois inévitables. Certaines histoires ne se terminent pas bien mais l'on peut les conclure avec la saveur douce-amère d'un citron mal pressé que l'on aura pas totalement réussi à transformer en limonade si l'on s'en donne les moyens. Mieux vaut cela à la sensation écrasante du regret et de l'abandon.

Pour conclure, je ne peux que chaleureusement vous recommander la lecture de cet ouvrage qui, malgré quelques menus défauts que j'ai choisi de ne pas expliciter ici et qui m'ont empêché d'avoir un authentique coup de c½ur, s'est révélé être une découverte diantrement surprenante et irradiant de bonnes ondes. J'aime à dire que Demain est un autre jour a fini par m'apprivoiser à la façon du Petit Prince avec son renard bien-aimé. D'indubitablement sceptique, je suis parvenue petit à petit à abaisser mes barrières et à me laisser séduire par une histoire et des protagonistes qui ont résolument de quoi nous faire fondre ! En clair, il s'agit là d'un roman empreint d'humanité et de sagesse que je suis fière de posséder ! ★★★★★

Nanette ♥

« Tu es le cadeau qu'on ne se lasse pas de recevoir. »
Tags : Fiche lecture, éditions Pocket, Demain est un autre jour, Lori Nelson Spielman, 2013, Littérature américaine, romance, Contemporain, Amour ♥., amitié, Famille ♥, Deuil, Recommencement ♥, relation mère/fille, changer sa vie, nouveau départ, suspens, retrouvailles, secrets, héritage, rêves, espoir, humour, Excellente lecture !
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#Posté le mardi 21 juillet 2020 08:07

Modifié le lundi 27 juillet 2020 10:04

FICHE LECTURE : Les arcanes du temps

FICHE LECTURE : Les arcanes du temps
• AUTEUR : Lionel Behra.
• ANNÉE : 2013 (FRANCE).
• GENRE (S) : Uchronie, science-fiction, thriller.
• THÈMES : Voyage dans le temps, réécriture de l'Histoire, technologie, Moyen-Age, Jeanne d'Arc, Vosges, Lorraine, adolescence, équipe, amitié, entraide, solidarité, famile, soutien, complicité, confiance, courage, contre contre la montre, romance, aventure, action, suspens, danger, machination...
• PAGES : 426.

Et si les voix que Jeanne d'Arc prétendait entendre n'étaient pas d'origine divine et que la réalité se révélait plus stupéfiante encore ? Et si une technologie de voyage intertemporel permettait d'agir sur le passé pour modifier le présent? Après de multiples aventures, Khéléan va découvrir que notre Histoire n'est que le fruit d'une incroyable machination...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique des Arcanes du temps signé Lionel Behra aux éditions Rebelle !

Cela fait maintenant un peu plus deux ans (eh oui, déjà...) que j'ai découvert ce roman qui avait sur la papier tout pour me plaire (un savant mélange de littérature fantastique et historique pour les ados, je ne pouvais qu'adhérer !) et dont je garde effectivement un excellent souvenir ! Si je serais bien incapable de me remémorer l'histoire et ses protagonistes dans le détail, je peux en revanche vous garantir sans trop me tromper que ce one-shot m'a fait vivre un (des, même !) voyages dans le temps comme j'en ai rarement vécus au détour de mes escapades livresques. Rien que ça !

En toute honnêteté, il me tenait avant toute chose à c½ur de lire ce titre d'une part pour soutenir un auteur de ma région et d'autre part pour mettre en avant une intrigue se déroulant dans mon propre département, mes Vosges bien aimées ! Résultat, j'ai été comblée tant par la plume dynamique, inventive et tout ce qu'il y a de plus entraînante de Lionel Behra que par le bel hommage que ce dernier rend à notre incontournable figure locale Jeanne d'Arc en la dépeignant comme un petit bout de femme extrêmement courageux, indépendant d'esprit et qui force assurément l'admiration ! Les autres personnages de l'½uvre ne sont pas en reste également ; je les ai pour ma part trouvés irrésistiblement attachants et je me sentais comme faisant partie de leur joyeuse troupe indéniablement aventureuse !

Pour conclure, si vous cherchez une uchronie intelligente, rondement bien menée, truffée d'haletantes péripéties auprès d'adolescents qui ne manquent certainement pas de témérité et d'ardeur, alors Les arcanes du temps est fait pour vous ! De mon côté, j'ai été conquise par cette formidable épopée entre présent et passé que l'auteur nous propose de vivre ici et rien que d'en reparler, cela me donne envie de réitérer l'expérience ! Mais avant cela, il serait grand temps que je laisse sa chance au reste de la bibliographie de cet auteur de grand talent (en voilà une bonne résolution post-confinement !) ★★★★(★)

Nanette ♥

« En effet, il y a dix mois environ, Norbert touchait une prime substantielle de cinq millions de livres sterling et Blackrow débouchait un jéroboam de Dom Pérignon rosé de 1976. En portant la coupe à ses lèvres de "mégalomane cinglé", il se dit que la prochaine fois qu'il boirait du champagne, cette boisson de luxe serait un produit anglais.

Son projet saugrenu de rayer la France de la carte du monde allait bientôt devenir réalité grâce au génie de Norbert. Le scientifique était enfin parvenu à développer un modèle de bracelet permettant non seulement l'aller dans le passé, mais aussi le retour vers le futur. »
Tags : Fiche lecture, éditions Rebelle, Les arcanes du temps, Lionel Behra, Littérature française, 2013, Uchronie, science-fiction, thriller, Voyage dans le temps, réécriture de l'Histoire, technologie, Moyen-Age, Jeanne d'Arc, Vosges, Lorraine, adolescence, équipe, amitié, entraide, solidarité, famile, soutien, complicité, confiance, courage, contre contre la montre, romance, aventure, action, suspens, machination, danger, Excellente lecture !
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#Posté le dimanche 12 avril 2020 05:42

FICHE FILM : Le Conte de la Princesse Kaguya

FICHE FILM : Le Conte de la Princesse Kaguya
FILM D'ANIMATION | 2013 | RÉALISÉ PAR ISAO TAKAHATA | 2 H 17 | LEGENDE, CONTE, JAPON, NATURE, MIRACLE, RICHESSE INTERIEURE, DRAME, FANTASTIQUE, ARISTOCRATIE, ARGENT, ETIQUETTE, BIENSEANCE, PRETENDANTS, CHAGRIN, NATURE, ESPIEGLERIE, ENFANCE, AMOUR, FAMILLE, SENTIMENTS, HUMANITE | AVEC LES VOIX ORIGINALES DE AKI ASAKURA, KENGO KORA, TAKEO CHII, NOBUKO MIYAMOTO...

➜ Un vieux coupeur de bambou trouve une mystérieuse et reluisante plante de bambou.
En la coupant, il tombe nez à nez sur un bébé minuscule, une petite fille de la taille d'un pouce. Il l'emmène chez lui et l'élève avec sa femme. La petite est surnommée Pousse de bambou par les autres jeunes villageois. Depuis ce jour, le vieux coupeur de bambou trouve des pépites d'or et de somptueuses etoffes chaque fois qu'il coupe un bambou, et devient ainsi très riche. Celle qui fut appelée Kaguya-hime suite à sa cérémonie de passage à l'âge adulte est devenue une belle jeune femme, si bien que les rumeurs sur sa beauté sont difficiles à étouffer et se répandent.
Cinq jeunes princes viennent la voir pour la demander en mariage, mais celle-ci leur réserve des tâches ardues...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un film d'animation que je souhaitais voir depuis fort longtemps déjà, j'ai nommé l'oeuvre-testament du grand réalisateur japonais Isao Takahata, Le Conte de la Princesse Kaguya.

Je ne vous cacherai pas que, si j'ai entre autres autant tardé à voir ce film, c'est en raison de sa technique animation pour le moins... particulière qui m'avait pas mal brusquée en visionnant la bande-annonce il y a de cela bien des années déjà. Et pourtant, dès les premières minutes du long-métrage, c'est que ce qui m'a séduite d'emblée. Je sais, je suis un être étrange... Personnellement, je suis tombée amoureuse de la façon dont les images prenaient vie telles des peintures ancestrales qui se réveilleraient de leur long sommeil pour nous raconter une poignante histoire d'autrefois. Car en effet, la légende de Kaguya est considérée comme la plus ancienne au Japon. Ce serait même elle qui justifierait l'existence du Mont Fûji, ou la montagne la plus sacrée de ce pays ! Une chose est sûre, j'ai été fascinée par la façon qu'Isao Takahata a choisi pour donner corps à ce conte aussi somptueux et envoûtant que triste et désarmant. Au niveau de l'animation, de la musique traditionnelle sélectionnée, de la technique employée pour exprimer au mieux la nature profonde des personnages, leurs sentiments, et captiver l'audience, rien à redire : ce film est un pur chef d'oeuvre.

Pour ce qui est de l'intrigue et des protagonistes en soi, je me suis instantanément attachée à la figure phare de Kaguya, cette princesse de c½ur éprise de liberté, de simplicité, dont l'unique désir est de ne faire qu'un avec le monde qui l'entoure et qui possède l'immense sagesse de percevoir et d'apprécier pleinement la beauté de toute chose. Ce film nous fait indéniablement passé un magnifique et vibrant message sur la valeur immesurable de ce qui justement ne s'achète pas, à savoir l'amour incommensurable d'un père et d'une mère, la chaleur d'un sourire, d'une amitié, la tendresse et le réconfort d'un premier amour et surtout l'importance fondamentale de notre libre-arbitre. Tout au long du film, Kaguya va aller à l'encontre de ses souhaits les plus ardents par souci de rendre heureux son père adoptif qui a absolument voulu l'élever au rang presque de déesse sur Terre et toutes ces effroyables concessions vont finir par la briser, ainsi que notre c½ur au passage. Je préfère vous prévenir, ce conte n'est pas une fable à la Disney où tout se termine pour le mieux - et après tout, j'ai envie de vous dire que ce n'est justement pas cela que l'on attend d'un film Ghibli ou d'animation japonaise en général, cet happy ending à l'américaine qui finit par résolument nous bercer d'illusion à la longue. Le dénouement de Le Conte de la Princesse Kaguya vous laissera au contraire une saveur particulièrement douce-amère dans la bouche et vous vous retrouverez avec le besoin irrépressible de crier tout votre soûl sur votre écran de télévision (ou d'ordinateur/portable/tablette, vous choisissez le média que vous voulez pour pouvoir visionné ce film, tant que vous le regardez) comme si cela pouvait arranger quelque chose. Néanmoins, ce que je retiendrai de ce film, c'est la magistrale leçon de vie qu'il nous donne : soyez en harmonie avec la Nature, montrez lui à quel point le bonheur qu'elle vous procure vous importe et elle vous rendra votre amour au centuple, prenez conscience d'à quel point l'innocence immaculée de votre enfance et les liens qui vous unissent à vos proches sont précieux, ne trahissez jamais votre être intérieur. Cela semble assurément plus simple à dire qu'à faire, je vous l'accorde, mais il est cependant vital de respecter ces principes à mon sens.

Pour conclure, je dirais qu'Isao Takahata a ici clôt sa carrière sur une superbe note de douceur et de majestuosité juste inouïe. 14 ans après son dernier film en date à l'époque, à savoir Mes voisins les Yamada (que je n'ai toujours pas vu par ailleurs, je sais, je devrais avoir honte, mais Netflix va m'aider à remédier à cela, encore une fois), et au bout de 40 années de réflexion et 8 de production pour mettre en oeuvre ce projet somme toute pharaonique, je peux pour ma part affirmer que Le Conte de la Princesse Kaguya valait définitivement la peine d'abattre tout ce dur labeur. Ce long-métrage est un petit bijou d'humanité que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt. Merci du fond du coeur M. Takahata pour l'héritage inestimable que vous laissez derrière vous. ★★★★★

Nanette ♥

« Qu'est-ce que j'ai fait de bien sur cette terre ? »
FICHE FILM : Le Conte de la Princesse Kaguya
Tags : Fiche film, Le Conte de la Princesse Kaguya, film d'animation, 2013, Japon, Isao Takahata, Légende, conte, nature, miracle, richesse intérieure, drame, fantastique, aristocratie, argent, étiquette, bienséance, prétendants, chagrin, espiéglerie, enfance, Amour ♥., Famille ♥, sentiments, humanité, Aki Asakura, Kengo Kora, Takeo Chii, Nobuko Miyamoto, Excellent film !
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#Posté le samedi 14 mars 2020 06:16

Modifié le dimanche 15 mars 2020 06:44

FICHE MANGA : Isabella Bird, femme exploratrice - T1

FICHE MANGA : Isabella Bird, femme exploratrice - T1
• TITRE V.O. : Fushigi no Kuni no Bird, book 1.
• MANGAKA : Taiga Sassa.
• ANNÉE : 2013 (JAPON) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Aventure, Japon, XIXème siècle, voyage, exploration, découvertes, us et coutumes, indépendance, émancipation, curiosité, traditions, fin d'une époque, choc des cultures, occidentalisation, identité nippone, autochtones, persévérance, courage, générosité, gentillesse, rencontres, périple, dangers, précarité, enthousiasme, spontanéité, aristocratie, mépris, dédain, discrimination, gouffre social, détachement, préciosité, liberté, expression, carnet de bord, modernité, sortir des sentiers battus (littéralement), destin de femme...
• PAGES : 224.

A la fin du xixe siècle, le Japon s'ouvre au monde et s'occidentalise à marche forcée. Mais le pays reste un vrai mystère pour la plupart des Européens, ce qui en fait une destination de choix pour la célèbre exploratrice anglaise Isabella Bird ! Malgré son jeune âge, elle est déjà connue pour ses écrits sur les terres les plus sauvages. Isabella ne choisit jamais les chemins les plus faciles et, cette fois encore, elle étonne son entourage par son objectif incongru : Ezo, le territoire des Aïnous, une terre encore quasi inexplorée aux confins de l'archipel...
Le voyage s'annonce long et difficile, mais rien n'arrête la pétillante jeune femme ! Accompagnée de son guide-interprète, le stoïque M. Ito, la jeune femme parcourt un pays en plein bouleversement. Dans ses lettres quotidiennes à sa s½ur, elle narre avec sincérité et force détails la suite de chocs culturels qu'elle expérimente. Elle veut tout voir, tout essayer, quitte à endurer chaleur, fatigue, maladie ainsi que les sarcasmes de ses pairs !
Lancez-vous à la découverte d'un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l'intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l'aventurière, Isabella Bird, femme exploratrice est un récit passionnant sur la rencontre de deux mondes, dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, nouveau talent prometteur !

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'Isabella Bird, femme exploratrice ou un manga que j'étais extrêmement heureuse à l'idée de découvrir, et ce notamment parce qu'il met en lumière le destin méconnu et pourtant époustouflant, tout bonnement abracadabrant d'une extraordinaire femme exploratrice absolument visionnaire et merveilleuse, j'ai nommé Isabella Bird. Et puis sérieusement, au vu de l'équation à laquelle répondait ce manga, à savoir seconde moitié du dix-neuvième siècle + voyage + Japon + portrait de femme exceptionnelle = JE NE POUVAIS QUE FONCER !!!! Je remercie infiniment ma collègue de boulot Noémie de m'avoir prêté les trois premiers tomes de cette épopée qui s'annonce aussi périlleuse que fabuleuse ! Je suis tout simplement AUX ANGES, encore merci mille fois !! Vous l'aurez compris, ce premier tome m'a résolument exaltée. Laissez-moi donc vous expliquer pourquoi...

Ce que je tiens tout d'abord à souligner dans cette chronique, c'est le magnifique travail éditorial des éditions Ki-OOn qui rend à mon sens parfaitement justice a l'indéniable talent d'illustratrice du mangaka Taiga Sassa. Rien qu'avec le fourmillement impressionnant de détails de la jaquette, j'étais tout éblouie. De façon générale, je dirais que ce manga est extrêmement riche, et ce autant dans le fond que dans la forme. Personnellement, j'ai littéralement succombé au charme brut et saisissant des dessins réalisés par le trait de crayon du mangaka. J'ai trouvé cet oscillation constante qu'il y avait entre le raffinement et la préciosité du graphisme et la simplicité désarmante de ce qui est dépeint avec ce titre, à savoir le mode de vie souvent rudimentaire des personnages et leur spontanéité à toute épreuve, juste exquis. Qui plus est, le mangaka adepte du deux en un, en effet autant scénariste qu'illustrateur de sa glorieuse ½uvre, ne fait pas dans la pudibonderie quand il s'agit de représenter les corps dénudés ou se dessinant sous les vêtements portés par l'ensemble de ses personnages, qu'ils soient principaux, secondaires ou tout simplement figurants au sein du véritable décor de rêve que constituent les paysages urbains et ruraux nippons. Sous son crayon et son encrier, il n'y a pas de place pour la réserve et la pudeur excessive, à la limite du déplacé, des hautes sphères britanniques desquelles provient notre aventurière et écrivaine de récits de voyage chevronnée. Les physionomies, autant celles des hommes que des femmes et des bambins, sont tout ce qu'il y a de plus respectées et je dirais même presque vénérées. Les rides, les courbes, la douceur ou la sécheresse, la callosité d'une peau, la nudité des diverses parties de notre corps, notamment celles considérées comme définitivement intimes, sont autant de sources de sanité et d'émerveillement sans que cela en paraisse être vulgaire ou choquant. C'est un aspect de la mentalité du mangaka que j'ai tout particulièrement goûté car je trouve que nous sommes de nos jours résolument trop prudes, guindés, craintifs de l'anatomie d'autrui et de l'exposition de notre vulnérabilité physique alors que notre corps devrait être une source de joie et propice à une reconnexion avec la Nature qui nous entoure et la nôtre intérieure et profonde. Je ne dis pas que vous devez sans hésiter aller passer vos prochaines vacances ou long week-end dans un camp de nudistes/naturistes, loin s'en faut ! Néanmoins, je pense sincèrement que nous devrions cesser pour la plupart d'entre nous d'être de telles mijaurées tant face à la nature intrinsèque de notre enveloppe corporelle qu'à l'existence de toutes ces petites créatures autour de nous car cet état d'esprit dans lequel nous nous trouvons actuellement me donne la très désagréable impression que nous avons rétrogradés plutôt qu'autre chose. Nous sommes incapables de faire face au monde qui nous environne sans être protégés par des couches et des couches de tissu, approvisionnés de médicaments en tout genre et de tous types de conforts possible, avec l'angoisse constante, qui nous dévore les entrailles, que notre sécurité puisse être un jour, ne serait-ce qu'un instant, compromise et que nous pussions être jugés par le regard soi-disant inquisiteur d'autrui. Comparé aux gens d'autrefois et même à une poignée de personnalités de la noblesse telle qu'Isabella Bird, nous sommes de vraies poules mouillées. Ça a été sacrément dur à assimiler, à avaler tout rond, mais je suis bien contente qu'à l'aide de ses somptueuses planches tout ce qu'il y a de plus éloquentes Taiga Sassa nous ait fait passer le message bien comme il faut. A nous désormais d'agir pour que la témérité prenne le pas sur un courage certes affirmé mais encore beaucoup trop couard et vacillant !

Néanmoins, ce qui m'a le plus convaincue et séduite avec Isabella Bird, femme exploratrice, c'est l'incroyable (mais vrai, ne jamais oublier que la réalité dépasse souvent la fiction) histoire qu'il nous raconte. En effet, l'intrigue se déroule à la frontière entre le Japon d'antan et celui qui se modernise singulièrement et qui va devenir le Pays du Soleil levant d'aujourd'hui. Tout comme Isabella, on va découvrir de façon simultanée les premières modifications dans les appellations de petites et grandes villes japonaises (pour les autochtones, "Ezo" était déjà devenu "Tokyo" à cette période-là par exemple), l'instauration de mesures officielles et la prise d'habitudes qui nous rapprochent avec beaucoup de tendresse et d'émoi considérablement de notre époque et en même temps, on ressent une certaine nostalgie vis-à-vis de siècles de civilisations orientales que nous n'avons pas connues (heureusement que les historiens et des personnes passionnées et motivées comme Taiga Sassa sont là pour nous partager le fruit de leurs laborieuses et fascinantes recherches), ainsi que la perte d'authenticité du peuple japonais. Il est effectivement évident que le Japon connaît à ce moment-là un changement progressif mais néanmoins présent de son identité avec entre autres l'abandon de ses valeurs et coutumes ancestrales. Ce premier tome nous fait comprendre que cette métamorphose désastreuse vers une société totalement ou presque occidentalisée ne s'est pas encore tout à fait effectué ; cependant, cela ne nous empêche pas de clairement le pressentir et cela a provoqué en moi un profond sentiment de tristesse et même d'abattement. En contemplant cette catastrophe sociétale et culturelle de mes propres yeux, pratiquement comme si j'y étais, je me suis dis « Encore une population que l'on a voulu brimer, faire entrer dans le moule européen essentiellement et nous y sommes parvenus ». Mais au moins, grâce au sublime don de Taiga Sassa qui est de réussir à nous conter d'extraordinaires et poignants récits de la vie quotidienne de tout un peuple tant sur le plan visuel, esthétique que scénaristique, on (re)découvre tout un pan de ce passé révolu et je ne le remercierai jamais assez pour cela je pense.

L'autre gros point fort de ce manga à mon sens en dehors de sa consistance historique et de sa grande ouverture d'esprit, c'est son héroïne éponyme. Isabella, Miss Bird, est une jeune femme forte, déterminée, extrêmement curieuse et enthousiaste de tout, sa passion pour les voyages et les découvertes est indubitablement contagieuse et nous donne sérieusement envie de faire de même ! Et pour en revenir à ce que je disais un peu plus haut, notre baroudeuse de choc n'est bizarrement pas toujours très téméraire mais cela peut in fine facilement se comprendre quand on y réfléchit à deux fois - et puis, je serais de mon côté incapable de réaliser le dixième, pour ne pas dire, le centième de ce qu'elle accomplit à l'orée de son exploration ! Cependant, elle fait preuve dans ce premier tome d'un épatant et admirable courage que j'ai trouvé pour ma part assurément inspirant et motivant. S'ajoute à ces ravissantes qualités un respect des croyances d'autrui qui honore notre lady rebelle qui s'ignore encore et une tendance à l'expressivité décidément charmante. En effet, Isabella Bird a beau être une adulte, une figure féminine éminemment respectable, sa candeur, sa gaité et son innocence sont aussi immaculées et intactes que celles d'un petit enfant et je peux vous garantir qu'un tel spectacle fait véritablement chaud au c½ur. En comparaison, le compagnon de notre héroïne enflammée est tout ce qu'il y a de plus inexpressif et énigmatique. Si on lit en Isabella comme dans un livre ouvert et au passage rempli de belles couleurs éblouissantes, Ito est quant à lui aussi fermé qu'une huître : il grimace, ou plutôt "esquisse" car "grimacer" est sans aucun doute un verbe trop intense pour lui, toujours les mêmes expressions renfrognées, hostiles, froides, blasées sur son visage de marbre. Tiens, "blasé" aurait certainement été le second prénom d'Ito si ce terme avait existé en ce temps-là ! "Rabat-joie" lui aurait aussi convenu à merveille par ailleurs. Je sais, je me montre sacrément enquiquineuse à son propos mais pour une fois que je pousse un tant soit peu le bouchon, hein ! En tout cas, quand on pense qu'Ito signifie probablement "soie" en japonais, il y a de quoi sacrément en rire car notre comparse masculin n'est certainement pas précieux et délicat ! Une chose est sûre, on ne parvient nullement à deviner les attentions d'Ito dans ce tome introducteur et cela a de quoi en être un tantinet inquiétant. Je ne doute certes pas de sa loyauté et de sa servitude envers notre irremplaçable Miss Bird mais j'ai senti au cours de ma lecture qu'on nous cachait quelque chose par rapport à ce guide-interprète décidément pas comme les autres et ça m'a paru être franchement louche... La suite au prochain épisode...

Pour conclure, je dirais qu'au vu de ce premier tome de qualité que j'ai englouti à vitesse grand V sans vergogne aucune, Isabella Bird, femme exploratrice est une saga de mangas qui s'annonce pour ma part tout ce qu'il y a de plus prometteuse et digne d'intérêt ! Il m'a certes manqué un petit je-ne-sais-quoi pour être totalement convaincue mais cela ne m'inquiète absolument pas car ce premier tome fait résolument bien son job en posant les bases d'un récit de vie assurément unique en son genre et en nous immergeant dans l'univers décidément enchanteur et surprenant qu'est celui des Japonais de la nouvelle ère Meiji. J'ajouterais que tout cela présage d'une suite qui sera, je le crois dur comme fer, au rendez-vous de ses promesses. Et oui, même la fameuse chanson de David & Jonathan sait m'inspirer pour ce qui est de rédiger une critique littéraire qui n'a clairement rien à voir avec la choucroute, dis donc ! Trêve de plaisanteries, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la lecture de cet fantastique manga mêlant savamment histoire, aventure, diversité et avec un joli soupçon de féminisme séance tenante, vous ne serez pas déçus ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Ki-OOn éditions, Isabella Bird - femme exploratrice, Tome 1 ♥, Taiga Sassa, 2013, 2017, Seinen, Aventure, Japon, XIXème siècle, voyage, exploration, découvertes, us et coutumes, indépendance, émancipation, curiosité, traditions, fin d'une époque, choc des cultures, occidentalisation, identité nippone, autochtones, persévérance, courage, générosité, gentillesse, rencontres, périple, dangers, précarité, enthousiasme, spontanéité, aristocratie, mépris, dédain, discrimination, gouffre social, détachement, préciosité, liberté, expression, carnet de bord, modernité, sortir des sentiers battus (littéralement), destin de femme, Excellente lecture !
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#Posté le samedi 14 septembre 2019 07:08

Modifié le dimanche 15 septembre 2019 10:41

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