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FICHE FILM : Rocketman

FICHE FILM : Rocketman
BIOPIC | 2019 | DEXTER FLETCHER | DRAME, MUSICAL, ELTON JOHN, ANNÉES 70, ROCK, POP, SHOW-MAN, ADDICTIONS, CRISE IDENTITAIRE, ACCEPTATION DE SOI, AMITIÉ, HOMOSEXUALITÉ, EXUBÉRANCE, DÉCADENCE, EXCENTRICITÉ, COMPOSITION, RELATION TOXIQUE, LÉGENDE DE LA CHANSON, RELATIONS FAMILIALES COMPLIQUÉES, DÉPRESSION, RENAISSANCE | 2H01 | AVEC TARON EGERTON, JAMIE BELL, RICHARD MADDEN, BRYCE DALLAS HOWARD...

➜ Rocketman nous raconte la vie hors du commun d'Elton John, depuis ses premiers succès jusqu'à sa consécration internationale.
Le film retrace la métamorphose de Reginald Dwight, un jeune pianiste prodige timide, en une superstar mondiale. Il est aujourd'hui connu sous le nom d'Elton John.
Son histoire inspirante – sur fond des plus belles chansons de la star – nous fait vivre l'incroyable succès d'un enfant d'une petite ville de province devenu icône de la pop culture mondiale.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un film que j'étais juste impatiente de voir à sa sortie, Rocketman. En tant que grande fan de biopics, j'étais extrêmement curieuse de découvrir ce long-métrage consacrée à une véritable légende vivante de la musique, j'ai nommé Sir Elton John, et si ce dernier serait à la hauteur du monstre sacré qu'est devenu ce grand compositeur-interprète au fil des décennies. Force est de constater après visionnage que je suis loin de forcément partager l'engouement général qu'a suscité cette adaptation haute en couleurs de la vie de ce monument musical anglais.

Mais commençons d'abord par l'un des qualités indéniables du film et ce qui m'a frappée d'emblée de jeu, à savoir la qualité de la réalisation. Je n'ai franchement à redire là-dessus : l'image est extrêmement nette et propre, la luminosité, la photographie et la colorimétrie de l'ensemble du film sont impeccables et je n'ai pas à déplorer de faux-raccords ou autres erreurs de montage gros comme une maison tels que ceux que j'avais pu remarquer dans Bohemian Rhapsody (je risque de comparer les deux ½uvres cinématographiques assez souvent dans cette critique, vous êtes prévenus) du même réalisateur. J'applaudis également à deux mains les costumiers, artistes-coiffeurs et maquilleurs car les divers looks qu'Elton arbore au cours de son immense carrière sont plus flamboyants et plus vrais que nature les uns que les autres. J'avais parfois l'impression d'avoir le véritable Elton sous mes yeux, à tel point que c'en était véritablement troublant. Toute cette équipe très investie et appliquée a grandement contribué à l'impressionnante métamorphose de Taron Egerton en Elton John ainsi qu'à la création de cette atmosphère si particulière qui se dégage du film et qui nous donne la sensation juste saisissante et fabuleuse d'avoir voyagé dans le temps et dans l'espace pendant environ deux heures, et je l'en remercie infiniment. L'immersion est totale ; ça, je ne peux pas dire le contraire.

Le détail crucial qui permet à la magie pétillante et euphorique de Rocketman d'opérer, c'est bien entendu la musique de Sir Elton qui, que nous soyons d'authentiques fans ou non de celui-ci, fait indéniablement partie de la bande soundtrack de nos existences à tous. Le film regorge ainsi de morceaux de l'artiste qui correspondent à merveille à chaque moment-clé de sa vie. Préparez-vous à chanter à tue-tête pendant l'intégralité du film si jamais vous le regardez un jour ! Le seul petit regret que je puisse avoir à ce niveau-là, c'est le manque cruel d'importance accordé à Candle in the wind ou probablement la chanson la plus connue, à tout le moins la plus vendue, ça, c'est certain, du chanteur. De voir ce titre réduit à un simple thème musical durant une poignée de secondes m'a fait mal au c½ur, je ne vous le cacherai pas. Mais au vu du choix central scénaristique qui a été fait de ne traiter essentiellement que la première partie du parcours tumultueux de cette vedette anglo-saxonne, il aurait fallu au moins une bonne heure de plus de film pour qu'il soit in fine question de l'ampleur que cette chanson bien précise a prise à un moment particulièrement douloureux de la vie de Sir Elton et même de tout le peuple britannique. En clair, je comprends cette non mise en valeur de ce morceau car il était techniquement impossible d'évoquer la signification profonde qui lui a été donnée plus de vingt ans après sa production originelle, et notamment à cause de circonstances tout ce qu'il y a de plus tragiques, avec le peu de temps dont disposait l'équipe du film, mais cela m'amène à vous parler de ce qui m'a le plus "gênée" avec Rocketman en réalité.

Comme je vous le disais un peu plus tôt, j'ai trouvé que chaque chanson d'Elton John entendue dans ce film s'accordait parfaitement avec la scène qui lui avait été attribuée. Cependant, j'ai eu la sensation assez désagréable que le film ne se reposait que sur ça pour donner des explications aux différentes images que l'on voit défiler au cours du long-métrage, qu'il se contentait purement et simplement de s'appuyer sur ses acquis. Certes, les somptueuses paroles signées Bernie Taupin suffisent à comprendre les divers états d'âme qu'a traversé son fidèle ami et compagnon d'écriture toute sa vie durant, mais j'aurais tout de même voulu que le propos du film soit beaucoup plus creusé et élaboré. Il y a là un clair manque de consistance à mon sens. Et là où l'on reprochait à Bohemian Rhapsody son effet trop "juxebox" avec cette succession incessante de tubes en puissance du célèbre groupe de rock britannique servant de véritable colonne vertébrale au film, au risque que l'on en retienne uniquement que cela, ces pistes d'anthologie que l'on peut écouter partout ailleurs, c'est justement plus avec Rocketman que j'ai eu ce ressenti-là de trop-plein de musique pour masquer les éventuels instants de flottement.

Un autre point vis-à-vis duquel j'ai un sentiment mi-figue mi-raisin, c'est l'option narrative qui a été privilégiée par Dexter Fletcher et Lee Hall, le scénariste derrière les films d'exception que sont Billy Elliot et Cheval de guerre, magnifique adaptation du livre du même nom (voir ma chronique ici). Rocketman se base sur un savant mélange entre confession à fleur de peau du personnage principal et ambiance digne d'une réelle comédie musicale. La comparaison faite entre la vie de l'artiste et un authentique musical est selon moi très intelligente et percutante, tout comme la sincère ambition du film d'être la hauteur de l'énergumène Elton John à tous les niveaux mais, si cela est joliment réussi pour ce qui est de la forme, le fond, quant à lui, ne suit pas. On en revient toujours à ce sérieux problème de travail d'approfondissement qui n'a pas été réalisé comme il l'aurait fallu, auquel s'ajoute une chronologie tout à fait bancale des événements survenus dans la vie de la star qui prête à confusion, surtout quand on prend la peine d'aller chercher plus loin à ce sujet. Cependant, Rocketman n'a certainement rien à envier à Bohemian Rhapsody en la matière, bien au contraire, ce dernier étant champion des omissions et de déformation de la réalité.

Afin de terminer cette chronique sur une note résolument positive, venons-en à LA révélation de ce film à mes yeux, que dis-je, son astre, sa pierre angulaire, j'ai nommé Taron Egerton. Cet acteur me convainc de plus en plus à chacune de ses nouvelles performances, et son ascension spectaculaire dans l'univers du cinéma n'est pas prête de s'arrêter, j'en suis persuadée. Ici, il crève littéralement l'écran en faisant corps avec son personnage avec une simplicité juste déconcertante ; il rayonne et on ne voit que lui, tout le reste autour nous semble superflu face à son magnétisme, son charisme singulier et imparable. J'ai été épatée par son talent naturel à jouer ce rôle si complexe et exigeant qui semble pourtant avoir été taillé sur mesure exprès pour lui. Cela peut sembler cliché, mais il était fait pour ça, il n'y a aucune doute là-dessus de mon côté. J'ai également été extrêmement satisfaite de son interprétation des chansons du film. Comme l'a si bien dit le maestro Elton avec ses propres mots, le comédien n'a pas cherché à l'imiter mais est parvenu à capturer une partie de lui-même. Il a su s'emparer de son feu sacré, de cette étincelle de folie et d'émotion à l'état brute qui constitue Elton, qui le rend unique en son genre et proprement indescriptible. Comme j'aime souvent à le dire, voilà deux âmes s½urs, deux c½urs accrochés qui se sont bien trouvés. Tout comme Elton et Bernie l'avaient fait par le passé. Jamie Bell fait ici parfaitement le job en incarnant un meilleur ami sur qui l'on peut compter très touchant et honnête dans chacun de ses actes et de ses paroles, un homme extraordinaire de l'ombre qui méritait clairement d'être sous les feux des projecteurs lui aussi. C'est ici chose faite avec une peinture très juste et toute en subtilité de cette amitié au goût d'éternité qui se passe de mots pour qu'on en ressente la solidité au plus profond de notre être.

Pour conclure, Rocketman est un biopic très propre sur lui à la réalisation tout à fait maîtrisée, malgré une narration pas assez claire et une frontière entre l'imagination et la réalité assez floue à certains moments qui nous laisse perplexe. Taron Egerton est celui qui rend le film véritablement digne d'intérêt en livrant une prestation sans faute mais, au vu de l'énorme potentiel du long-métrage, je m'attendais à un matériau beaucoup plus consistant et travaillé que cela en matière de contenu. Je me monte sûrement très sévère au vu du fait que j'ai eu le COUP DE FOUDRE ϟ pour Bohemian Rhapsody, alors que celui-ci équivaut plus à une réécriture de faits réels, une fiction inspirée d'une histoire vraie, contrairement à Rocketman qui se veut résolument plus crédible, mais je déplore justement que BoRhap soit à mon sens beaucoup plus étoffé, dynamique et poignant que Rocketman, me faisant ainsi accepter sa multitude de défauts alors qu'il est pourtant construit sur des piliers branlants, truffé comme il l'est d'informations essentiellement fausses. En fait, Rocketman n'a pas réussi à me faire vibrer comme je l'escomptais. Certes, j'ai été embarquée et captivée pendant les deux heures que dure le film mais, quand il a fallu redescendre de la fusée, je me suis retrouvée avec un goût désagréable d'inachevé et de gâchis dans la bouche. C'était un très beau film qui aurait pu avoir l'étoffe d'un chef d'½uvre mais il n'est pas allé jusqu'au bout pour en devenir un. Si j'avais accepté le fait que BoRhap ne soit pas un authentique biopic mais un semi-mensonge que j'ai avalé consciemment en le visionnant, je n'ai pas toléré cette seconde duperie de la part de Dexter Fletcher, à savoir : un film avec des éclats de génie, qui véhicule notamment un très fort message d'amour de soi dont je me souviendrai à tout jamais et que je conserverai ainsi précieusement, mais qui est loin de tenir toutes ses promesses à mon sens. Du moins, ce n'est là que mon humble opinion et je vous invite donc chaleureusement à vous faire votre propre avis sur la question ! ★★★(★)★

Nanette ♥

FICHE FILM : Rocketman
Source gif : stevnrcgrs (tumblr).
Tags : Fiche film, Rocketman, 2019, Dexter Fletcher, Biopic, Drame, musical, Elton John, années 70, rock, pop, show-man, addictions, crise identitaire, acceptation de soi, amitié, Homosexualité, exubérance, décadence, excentricité, composition, relation toxique, légende de la chanson, relations familiales compliquées, dépression, renaissance, Taron Egerton ♥, Jamie Bell, Richard Madden, Bryce Dallas Howard, Très bon film
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#Posté le lundi 08 juillet 2019 05:44

Modifié le vendredi 12 juillet 2019 16:17

FICHE FILM : Bohemian Rhapsody

FICHE FILM : Bohemian Rhapsody

BIOPIC | 2018 | BRYAN SINGER, DEXTER FLETCHER | MUSIQUE, ROCK, DESTIN EXTRAORDINAIRE, GROUPE, LÉGENDE | AVEC RAMI MALEK, LUCY BOYNTON, BEN HARDY, JOSEPH MAZZELLO, GWILYM LEE, ALLEN LEECH...

➜ Bohemian Rhapsody retrace le destin extraordinaire du groupe Queen et de leur chanteur emblématique Freddie Mercury, qui a défié les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné la musique. Du succès fulgurant de Freddie Mercury à ses excès, risquant la quasi-implosion du groupe, jusqu'à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu'il était frappé par la maladie, découvrez la vie exceptionnelle d'un homme qui continue d'inspirer les outsiders, les rêveurs et tous ceux qui aiment la musique.

ஜ MON AVIS : /!\ Attention, chronique avec un petit spoiler, désolée ! /!\

Bonjour les amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un film que j'attendais avec une grande impatience depuis qu'il avait été annoncé en projet : Bohemian Rhapsody. En effet, lorsqu'il y a un peu près deux ans, il avait été déclaré qu'un biopic sur Freddie Mercury était officiellement en préparation, la nouvelle avait fait l'effet d'une véritable bombe, pour moi y compris. Pourtant, je ne peux pas affirmer que je suis une fan inconditionnelle de cette figure controversée et légendaire de la musique, ni du groupe dont elle a été la figure de proue, à savoir les tout aussi mythiques Queen. Cependant, je n'en reste pas moins très admirative de ce que ces quatre amoureux de la musique ont accompli, et c'est pour cela qu'il me tenait très à c½ur de voir ce film que l'on n'espérait même pas, même plus. Rendez-vous compte : un film sur Freddie fucking Mercury (comme ce dernier le dit si bien lui-même dans ce même film), c'est comme si on avait annoncé un film sur la vie de Michael Jackson (je prends en exemple MON idole absolue à moi pour bien appuyer mon propos) ou une autre immense icone musicale de ce même acabit. Cela promettait quelque chose d'absolument énorme, d'inoubliable, à l'image de l'ovni humain qu'était Freddie Mercury. Bref, de quoi faire pétiller nos yeux de toutes les étoiles de la galaxie. Un rêve concrétisé pour de très nombreux fans, ou même simplement pour les amateurs de musique et/ou ceux qui avaient la curiosité d'en savoir plus sur le phénomène Mercury (je fais partie des deux dernières catégories). De quoi nous couper littéralement le souffle. Et puis, après cette annonce foudroyante dont j'ai eu du mal à me remettre, tant ça me semblait inouï (s'ils annoncent ça pour Michael un jour, je vous jure que j'en fais une syncope de bonheur infini), le temps a passé at the speed of light, out of control... jusqu'à ce jour glorieux d'Halloween où le film est enfin sorti. Alors, verdict ? Avant de me lancer dans le fort du sujet, je tiens à rappeler encore une fois que je ne suis pas une fan invétérée de Queen (même si ce film pourrait franchement donner envie de se convertir à la religion "mercurienne") et que je vais donc essentiellement juger ce film pour ce qu'il est en tant que produit fini et avec mes yeux de grande fan des biopics en tout genre.

Autant bien commencer en reprenant la phrase d'accroche de Bohemian Rhapsody, que vous pouvez aussi appeler affectueusement "Bo Rhap" (ce que je trouve grave stylé pour les intimes) : La seule chose plus extraordinaire que sa musique, c'est son histoire. Je ne sais pas vous, mais pour ma part, cela promet un programme alléchant : quand je lis une phrase comme celle-ci, je m'attends à ce que le film m'en apprenne beaucoup plus sur Freddie Mercury que je n'en sais déjà, c'est-à-dire fort peu en somme. Tout le monde peut se dresser son portrait sommaire de ce chanteur, show-man et être humain hors-normes, à moins d'habiter dans une grotte. Mais qui se cache derrière cette légende immortelle ? Ce que j'attendais de ce biopic, ce qui pour moi aurait véritablement fait la différence, et ce peu importe le biopic concerné, c'est qu'à la fin du visionnage, on se sente plus proche de Freddie Mercury que jamais. A mes yeux, derrière chaque grande personnalité, derrière chaque événement digne d'être connu de tous, se cache un mystère à résoudre. Alors, je ne m'attendais pas à ce que le film m'en donne toutes les clés, loin de là. Cependant, ce qu'il nous livre au niveau contenu est fort insuffisant à mon goût, et c'est là son principal bémol. Comme je vous l'ai dit, je suis une grande amatrice des biopics, et pas forcément que de ceux qui concernent directement mes artistes/personnalités/sujets préférés. D'ailleurs, les biopics que je préfère sont souvent basés sur des êtres/des thèmes qui m'étaient quasiment inconnus de prime abord et sur lesquels je ne me serais jamais penchée en temps normal. J'espérais que cela serait le cas de Bohemian Rhapsody également, et ça me fait encore plus de peine car il s'en est fallu de peu pour que cette production cinématographique rejoigne mon panthéon sacré des biopics adorés. Il lui a manqué la petite étincelle qui change tout : des biopics, j'en ai vu à la pelle, sur une pléiade de sujets, je ne les compte même plus. Et j'ai remarqué qu'ils sont tout toujours très bien faits, fidèles à leur sujet, prenants, on en ressort enrichis. Mais ce qui fait la force d'un véritable biopic, c'est de doser convenablement entre émotion brute et "effet Wikipédia", c'est-à-dire qu'il doit nous informer suffisamment sur ce qu'il traite sans pour autant être un débit d'informations digne de... M. Wikipédia quoi. Le souci avec Bohemian Rhapsody, c'est que tout est dans le ressenti, dans l'émotionnel. Le film est tout ce qu'il y a de plus vivant à nos yeux, on a l'impression de faire partie de la vie de ce groupe de légende qui nous était alors inaccessible, on se rapproche d'eux, on se prend de sympathie et on s'attache à chacun des personnages de l'histoire comme s'ils nous étaient proches. Au fond, ils le sont, car Queen est un groupe qui a pris sa place dans le c½ur de beaucoup de gens, même inconsciemment. A ce niveau-là, celui du dynamisme, de la vivacité, de l'émotion qui vous traverse des pieds à la tête, de la crédibilité et de la présence, le film répond à l'appel. A 200%. Mais, à trop vouloir éviter d'être vu comme un Wikipédia ambulant (le risque de tout bon biopic qui se respecte), ce qu'il n'est ABSOLUMENT pas, je vous le garantis, Bohemian Rhapsody néglige un élément crucial : où est l'histoire de Freddie Mercury promise par la phrase d'accroche ? J'avais presque envie de dire : QUELLE histoire ? J'en suis ressortie profondément frustrée car, in fine, on a bien peu de choses à se mettre sous la dent. Loin de répondre à d'éventuels questions qu'on pouvait se poser sur THE Freddie Mercury, le film nous en fait nous en poser encore plus.

Avant même d'aller voir le film, quelque chose m'avait dérangée : le fait que le film prenne pour limites chronologiques 1970, année où Freddie Mercury, encore Farrokh Bulsara, rencontre Brian May et Roger Taylor, ce qui annonce ainsi la naissance de Queen, et 1985, année où le groupe remonte sur scène pour la première fois depuis ce qui semble être des lustres à l'occasion du Live Aid, un immense concert caritatif organisé afin de combattre la famine en Afrique et retransmis dans le monde entier, et livre une performance qui est restée à tout jamais gravée dans les mémoires. A partir de là, le film choisit de nous montrer Freddie Mercury, de nous parler de sa vie, uniquement à travers le prisme du groupe selon moi. Certes, et le film nous le fait bien comprendre de façon claire et très touchante, Freddie n'était rien sans ses comparses et eux non plus. Ils formaient un carré d'or non négociable et non divisible, même si un être particulièrement peu scrupuleux et somme toutes méprisable a essayé de les briser. Vous découvrirez le dit personnage par vous-même. Paul, je ne t'aime pas, la messe est dite, et je ne vais pas perdre plus de temps avec toi. Bref, pour en revenir à mon propos initial, ce qui m'a in fine embêtée, c'est qu'à vouloir éviter de faire "trop scolaire" avec une chronologie hyper linéaire qui partirait d'un point A, c'est-à-dire la naissance de Freddie, pour aller à un point B, vous l'aurez compris, sa mort, Bohemian Rhapsody nous livre une vision réduite de celui qui était véritablement Freddie Mercury. Tiens, parlons-en de ce pseudonyme, d'ailleurs. Pourquoi Freddie ? Pourquoi Mercury ? On n'est pas tous censés savoir d'où vient ce nom de scène qui nous semble désormais à tous évident. Pourquoi un tel acharnement à renier ses origines et son existence première de Farrokh Bulsara ? Parce que oui, le film nous précise que Freddie a adopté son appellation de scène carrément à l'état civil. Et cet exemple-là illustre globalement ce que je reproche essentiellement au film, à savoir nous donner des pistes, des semi-réponses, voire pas de réponses du tout. Quand un film, en particulier un biopic, nous invite à creuser pour en savoir plus, nous donne cette envie irrépressible de le faire, c'est super, je ne dis pas le contraire. C'est même la preuve à mes yeux que c'est un bon film. Mais on ne peut pas sans cesse faire des allusions sans apporter un minimum d'explications. Trop d'informations tue l'information comme on dit, ainsi que la connivence avec le public, ça, je suis bien d'accord. Mais ne pas en donner assez tue l'allusion subtile qui permet de justement créer un lien plus raffiné avec le spectateur. Et le film, à mon goût, a trop souvent d'allusions "vides". On reste sur notre faim car on nous donne la sensation que certaines choses sont importantes, notamment aux yeux de Freddie, que ce soit dans les paroles de ses chansons ou dans sa façon de se penser lui-même, sans qu'on nous dise EN QUOI elles sont importantes. Une fois que l'allusion est jetée, on a envie de savoir, J'AI envie de savoir, mais... non. Juste non. Nada, niente. Quel dommage. Pour vous donner un exemple aussi d'une allusion bien faite dans le film, et qui est même l'un de mes moments préférés, lorsque Freddie apprend que le sida est incurable et voit à la télévision un reportage avec des hommes au visage émacié, maigres comme des clous, dans un état lamentable, atteints du même virus que lui, la musique de Who wants to live forever (mon morceau favori du groupe au passage) se met à jouer. Un simple piano-voix qui ne dure que quelques instants à peine, les paroles de la chanson traduites qui s'accordent parfaitement aux images que l'on voit à ce moment-là. Un instant de grâce maîtrisé à merveille, et l'on comprend tout, simplement. Pas besoin de grandes effusions d'explications, juste de la musique. L'allusion est tellement réussie que j'en ai totalement oublié le petit anachronisme qui s'est produit à ce moment-là (au moment où on en est de l'intrigue, nous sommes en 1985 alors que la chanson n'est écrite qu'en 86). Bon, mea culpa, l'enregistrement de la chanson s'est fait en 85-86. On le pardonne donc très facilement, ce tout petit anachronisme. Moins en revanche le faux raccord qui nous tape dans l'½il lors de la transition Japon 1980 où l'on voit Freddie de dos se tourner deux fois vers Roger Taylor et le public, un grand sourire aux lèvres sous sa moustache toute neuve et arborant les cheveux courts. Que voulez-vous, j'ai mon côté perfectionniste moi aussi, tout comme Freddie.

Plus j'avance dans cette chronique, plus j'ai l'impression de mettre à mal le film alors que ce n'était pas mon intention, vraiment. Je souhaitais juste mettre le doigt sur le fait que Bohemian Rhapsody avait un énorme potentiel qui nous crève les yeux tout du long et qui a été gâché. Je veux dire, la réalisation est impeccable (excepté le faux accord gros comme une maison, je n'en démords pas là-dessus), et ce malgré le changement de réalisateur en fin de parcours. Malgré cet épisode houleux et perturbant, ils s'en sont très bien tirés et je les en applaudis à deux mains. Comme je le disais, la réalisation est vraiment belle, l'esthétique du film est extrêmement réussie, à l'image de Freddie Mercury : lumineuse, colorée, déjantée, avec aussi des teintes plus sombres et plus minimalistes lors des moments de doute et d'abattement. J'en aurais voulu plus aussi, de cette noirceur qu'il y avait dans le c½ur et les pensées de Freddie Mercury, car on ressent sa solitude et sa souffrance, que de nombreux autres grands noms du show business ont grandement éprouvées aussi (Michael, on en revient toujours à toi... d'ailleurs, j'aurais adoré qu'ils nous montrent la rencontre mémorable entre Michael et Freddie dans le film, qu'on ait plus d'interactions avec des stars de l'époque, autre que l'apparition éclair du personnage de Bob Geldof, mais je suis bien consciente que cela n'aurait pas été aisé à faire...). Cependant, on nous montre son désarroi et ses déboires (drogue, VIH, fêtes interminables, hédonisme...)... mais pas trop. J'aurais voulu qu'on nous montre Freddie dans son intégralité, son bonheur, son plaisir, comme ses peines, qu'on nous dévoile aussi l'ensemble de son histoire, de ses années d'enfance et d'adolescence à Zanzibar, qu'il avait définitivement reléguées dans le coin le plus perdu de sa mémoire, jusqu'au moment de sa déchéance avec cette pneumonie foudroyante qui l'a finalement emporté. Je ressentais et je ressens toujours le besoin de le connaître plus intimement, de savoir ce qu'il avait traversé, comment il s'était construit en tant que Freddie Mercury, en tant qu'artiste, en tant qu'amant, en tant qu'être humain. Après, j'ai appris que Freddie Mercury refusait de s'épancher sur sa vie de son vivant. Quand j'y repense, on le voit d'ailleurs clairement dans le film, que ce soit avec les membres de son groupe, avec sa famille et en conférence de presse, il ne voulait absolument pas s'attarder sur ce qui n'était pas important pour lui. A mes yeux, ces choses-là étaient importantes, presque fondamentales. Je regrette qu'on ne voit sa famille qu'au début et à la fin du film, qu'il les aime sincèrement et qu'il les rejette à la fois, je ne l'ai pas compris. Refus de la famille d'en dire plus et qu'on exploite leurs relations entre eux plus que ça, ou respect de ce que Freddie n'aurait jamais fait de son vivant, à savoir de parler plus en profondeur de tout ce qui ne concernait pas Queen et donc la musique, je ne sais à vrai dire pas du tout laquelle de ces deux raisons a triomphé et qui expliquerait que le film survole autant les faits. En tout cas, ma "colère" et ma frustration se sont apaisées et je respecte cette décision, même si je continuerai à penser que cela est vraiment dommage. Avec des acteurs aussi excellents, qui campent à la perfection leur personnage, Rami Malek en tête, bluffant d'authenticité, de charisme et d'émotion (même si je trouve sa prothèse de dents légèrement exagérée), indescriptible tant son talent crève l'écran, mais il n'y a pas que lui qui mérite les honneurs : Ben Hardy, Joseph Mazzello et Gwilym Lee sont troublants de ressemblance avec les vrais Roger Taylor, John Deacon et Brian May et ils leur donnent comme une seconde jeunesse, Tom Hollander, l'inoubliable M. Collins de l'Orgueil et Préjugés de Joe Wright, qui incarne ici le truculent et délicieux Jim "Miami" Beach, un personnage qui a, selon moi, un sacré charme, hyper attachant et indispensable, et je n'oublie pas bien sûr la magnifique Lucy Boynton, qui joue le rôle sublime et surtout inattendu - pour moi - de Mary Austin, anciennement femme de Freddie et véritable amour de sa vie (Love of my life en détrônerait presque Who wants to live forever dans mon c½ur, allez écouter cette petite perle musicale et émotionnelle sur le champ, ainsi que le reste de la B.O. du film qui, fait guère surprenant, déchire tout), leur relation, les sentiments qu'ils ne cessent jamais d'entretenir l'un pour l'autre, m'ont bouleversée à un point que je n'aurais pas cru possible ; avec de tels acteurs, il y aurait eu matière à rendre le contenu du film bien plus dense, surtout qu'en 2 h 15, c'était largement jouable. Un rajout de quinze minutes à la rigueur n'aurait pas été de trop, 2 h 30 de film qui auraient passé à la vitesse de l'éclair, comme c'était déjà le cas, mais avec un fond qui égale la forme cette fois. Les acteurs, les images, la musique démentielle qui délecte nos oreilles inlassablement, apportent déjà beaucoup d'humanité et de superbe. Mais cela aurait pu, cela aurait dû, être encore plus superbe. Grandiose. Je ne cesserai jamais de le répéter : Bohemian Rhapsody était à ça du chef d'oeuvre, du petit bijou. J'aurais préféré penser différemment et être totalement convaincue, mais ça n'a pas été le cas. Quand je pense que le film appuie bien sur le fait que Queen était un groupe novateur, toujours à la recherche de créativité et en avance sur son temps, je me dis que c'est un comble que ce biopic soit in fine bien classique, qu'ils n'aient pas pris vraiment de risques. Ça, ce serait de la faute de la 20th Century Fox, donc je ne m'avancerai pas plus loin sans savoir. Ne pas juger sans connaître, juste donner son humble opinion, telle est ma devise.

Je vais conclure cette chronique déjà bien longue en vous rappelant ceci : il est bon de se faire son propre avis car la beauté de la chose est que ce dernier peut évoluer avec le temps, avec de la maturité, avec de la réflexion. Et ce qui fait que ce film est un grand, bon film aussi, qui mérite d'être vu au moins une fois dans sa vie, c'est qu'il en apporte, des sources de réflexion. Regardez, j'ai eu matière à dire et à réfléchir sur cette oeuvre cinématographique, vous êtes encore là pour en témoigner (et je vous en remercie). Il suffit d'un autre ou de moult revisionnages, ou simplement en prenant la peine d'y repenser à un autre instant de notre vie, notre vision des choses peut changer du tout au tout. Si ça se trouve, j'aurai retourné ma veste d'ici quelques années ou même mois. En général, je suis plutôt butée, mais ce que je peux vous assurer, c'est que je prendrai un grand plaisir à regarder Bohemian Rhapsody une seconde fois et à lui laisser sérieusement le bénéfice du doute. Au fond, je crois que je souhaite tellement, désespérément me laisser convaincre que ce film est une pure pépite que c'est déjà quasiment fait. J'ai su voir ce qu'il manquait, mais aussi ce qui fait de ce film une oeuvre de qualité : ce que j'en retiendrai avant tout, c'est l'amour de la musique, l'amour de la famille, celle du c½ur comme celle à laquelle on s'attend le moins, l'amour de soi, même si c'est loin d'être simple, l'amour des autres, du partage. Ce film, avant d'inscrire Freddie en tant qu'âme immortelle, ce que nous sommes tous en réalité, est une ode à l'amour, sans bornes et sans commune mesure, un amour spontané, inconditionnel et qui ne vous lâchera jamais. C'est ce qui fait à mes yeux que ce film mérite d'être vu avant tout, entre tant d'autres choses. A toute l'équipe colossale qui a travaillé sur ce projet pendant des années, pour ceci, pour tout, je leur dis du fond du c½ur : merci. Pour les nombreux rires, pour les larmes, pour les coups au c½ur, pour le chamboulement que le film provoque en nous, pour nous avoir accueilli dans la famille de Her Majesty Queen, c'est trop d'honneur, vraiment, pour la scène finale absolument jouissive de la prestation innommable de Queen au Live Aid, comme si on y était, merci pour ce cadeau. Merci encore une fois pour TOUT. Ça valait bien les applaudissements des spectateurs à la fin de la séance. Je le dis honnêtement : ils étaient mérités.

Nanette ♥

FICHE FILM : Bohemian Rhapsody
Source du gif : winterswake (tumblr).

COUP DE FOUDRE ϟ
We will rock you ! C'est tout pour moi ♥

UPDATE : J'ai finalement décidé de réviser mon jugement en changeant ma notation sur ce film. Trois semaines après l'avoir vu, je réalise qu'il me reste toujours autant en tête. Sur le moment, il ne m'a peut-être pas fait réagir autant que je l'espérais, ou de la manière que j'escomptais, mais Bohemian Rhapsody m'a définitivement marquée au plus profond de moi. Je passe mon temps à y penser ; dans ma tête, je suis parasitée par les chansons de Queen, par la performance des acteurs, par tout ce que cela a fait naître en moi en matière de réflexion sur moi-même, sur la vie, sur tout. Je respire ce film, je crève d'envie de le revoir encore et encore, quand je ferme les yeux parfois, c'est comme si je le revoyais à nouveau. Bref, il m'a juste contaminée, et je n'ai pas envie de guérir de ça, pas du tout. Sur tous les films que j'ai pu voir en 2018 jusqu'à présent, seul celui-ci a réussi à avoir un tel effet sur moi. Ça m'a totalement prise de court et ça ne me quitte pas, de jour comme de nuit. Donc je me dis que ça ne peut mériter que d'être appelé un coup de foudre des plus absolus ! Je vous l'avais dit, les avis sont faits pour évoluer, et non rester statiques... C'est toute la magie de la chose...
Tags : Fiche film, Bohémian Rhapsody, Biopic, Bryan Singer, Freddie Mercury ♥, Queen, 2018, Musique ♫, Rock, Destin extraordinaire, Groupe, Légende, Rami Malek, lucy boynton, Ben Hardy, Joseph Mazzello, Gwilym Lee, Allen Leech, Dexter Fletcher, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 31 octobre 2018 04:39

Modifié le mercredi 19 décembre 2018 15:35

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