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FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle

• AUTRICE : Axl Cendres.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Famille, problèmes, traumatisme, guerre, démon, solidarité, entraide, combat, discrimination, préjugés, jugement, amour, drame, religion, judaïsme, christianisme, musique, art, émerveillement, survie, peur, angoisse, famille interraciale, nombreuse, unie, humour, fierté, Kabylie, Pologne, héritage, reconstruction, espoir, lycée, grandir, temps qui passe, générations, complicité, indignation, manifestations, lutte pour la justice, différences sociales, tolérance,...
• PAGES : 305.

Fidèle, alias Fifi, alias Bouboule, grandit dans une famille dysfonctionnelle ; Papa enchaîne les allers-retours en prison, Maman à l'asile.

Mais malgré le quotidien difficile, Fidèle vit des moments de joie, entourée de ses six frères et s½urs aux personnalités fortes et aux prénoms panachés : Alyson, JR, Dalida, Jésus... Cette tribu un peu foldingue demeure « Au Bout Du Monde », le bar à tocards que tient le père dans Belleville, théâtre de leurs pleurs et de leurs rires.

À l'adolescence, la découverte de son « intelligence précoce » va mener Fidèle à « l'autre » bout du monde : un lycée des beaux quartiers où les élèves se nomment Apolline, Eléonore ou Augustin, et regardent de haut son perfecto, ses manières de chat de gouttière et ses tee-shirts Nirvana.

Mais c'est aussi là que l'attend l'amour, le vrai, celui qui forme, transforme... celui qui sauve.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman déjanté mais aussi profondément juste et touchant, j'ai nommé Dysfonctionnelle de l'autrice Axl Cendres. Tout d'abord, je tiens à remercier infiniment la superbe Audrey de la chaîne booktube Le Souffle des Mots de m'avoir fait découvrir ce titre fabuleux. J'ai passé un moment de lecture absolument inoubliable et palpitant et c'est entre autres grâce à elle, donc merci. Déjà, en dehors du fait que l'avis d'Audrey sur ce roman était dithyrambique et donc extrêmement alléchant, j'ai été d'emblée attirée par cette couverture au style très rétro. Pour vous, elle ne paye peut-être pas de mine mais pour ma part, je lui trouve un petit charme irrésistible. Déjà parce que le jaune, c'est la vie, et celui-là est particulièrement tape-à-l'½il, tout ce que j'aime. D'autre part, cette vieille télévision provenant tout droit des années soixante-dix, en plus d'être un objet de collection que je trouve tout à fait stupéfiant et fascinant (Anaïs, amatrice de vieilles brocantes, bonjour), a un écran particulièrement hypnotisant - la faute à cette spirale digne des yeux terriblement captivants d'un Kaa qui vous susurre tendrement à l'oreille : « Aie confiance... ». Pour ma part, j'ai accordé ma confiance les yeux fermés à ce livre, et je ne le regrette pas !

Il faut dire que l'emblème de la télévision à la spirale infernale était bien choisi pour orner la couverture, et cela pour plusieurs raisons. En premier lieu, la construction du roman est assez particulière. Au vu du résumé, je m'attendais à ce que l'on suive la vie de notre héroïne, Fidèle aka Fifi, de façon toute linéaire, avec une chronologie ininterrompue de sa naissance jusqu'à l'âge adulte, sans avoir d'idée précise d'où son récit de vie s'arrêterait. Or, le roman débute avec Fidèle, vingt ans et quelques et toutes ses dents (ok, cette blague est nulle...), à laquelle le père fait une révélation des plus inattendues et tonitruantes, alors que la famille vient juste de réchapper à un événement qui avait bouleversé leur quotidien tous ensemble, lequel nous sera expliqué par le biais d'un flashback. Par la suite, nous aurons le droit à la fameuse tranche de vie dont je parlais plus haut et qui va s'étirer jusqu'à ce dit moment. Puis nous aurons le droit à l'après, soit la vie qui continue malgré tous les obstacles qui se seront dressés sur le chemin de la famille Benamoud menant au bonheur, à la stabilité et à la sérénité. J'ai in fine beaucoup aimé le fait que la structure narrative même du roman soit à l'image des personnages principaux et de leurs interactions entre eux : dysfonctionnelle. Cela peut surprendre et dérouter au début, on peut se sentir confus et avoir la sensation de ne pas s'y retrouver, mais on trouve vite le pli car la famille Benamoud a plus d'un tour dans son sac face aux vicissitudes de l'existence, et nous aussi.

J'ai également adoré le fait que l'histoire nous soit narrée à travers les yeux de Fidèle. En tant que narratrice interne, subjective, notre héroïne ne sait pas ce qui se passe dans la tête des membres de toute sa petite tribu chaotique, et ce n'est pas plus mal au fond. J'ai trouvé que cela rendait le récit plus authentique et plus proche de nous, plus spontané en somme. Fidèle a des opinions bien tranchées sur un certain nombre de sujets et peut se montrer parfois fortement virulente mais c'est ce qui rend son histoire plus vivante à nos yeux. Notre héroïne ne mâche pas ses mots et nous raconte l'aventure rocambolesque de sa vie avec une sincérité qui nous va droit au c½ur. Elle ne nous épargne rien, ni les moments de liesse au bar familial autour d'un bon match de foot (tout l'intérêt d'avoir une télévision à disposition !) à chanter du Johnny en fin de soirée pour conclure ce moment tout ce qu'il y a de plus convivial dignement (et je peux vous assurer que « Quoi, ma gueule ? » vous restera en tête bien longtemps après votre lecture, cette chanson me hante encore d'ailleurs....), ni les moments d'angoisse, d'incertitude et de désarroi que sa famille va devoir injustement traverser. Cette façon que Fidèle a de nous prendre à témoin de tout ce que son petit monde a dû surmonter, comme si nous lecteurs, nous étions les confidents privilégiés de ses joies comme de ses peines et de sa colère, cela m'a donné l'impression de faire véritablement partie de cette famille haute en couleurs, complètement barge mais indéniablement attachante et touchante, qui va en voir des vertes et des pas mûres mais qui va rester unie jusqu'au bout, malgré les drames qui vont la toucher, malgré les épreuves de toute sortes qu'elle va devoir endurer et les conflits qui vont diviser ses membres. Malgré tout cela, malgré la souffrance qui n'a jamais cessé de s'accumuler, Fidèle ne s'est quant à elle jamais détournée de ce beau désordre, bien au contraire. Elle a toujours été là, la colonne vertébrale de la famille, celle qui la maintient debout et qui relie les uns avec les autres, le pont qui surplombe le gouffre de la honte et du mépris.

Vous l'aurez compris, j'ai profondément aimé le personnage de Fidèle, une enfant brute de pomme, adorable, compatissante et qui ne manque pas d'humour qui va devenir en grandissant une jeune femme remarquable, plus réfléchie et consciente de tout ce qui se passe autour d'elle, bien plus lucide et rodée face à cette société bien sombre qui comporte de nombreuses failles et dysfonctionnements, elle aussi. L'une des leçons que j'ai retenue de ce livre, une évidence que l'autrice a bien fait de souligner dans son récit, c'est que rien n'est ni tout blanc ni tout noir, que ce soit les situations ou les personnes qui nous entourent. On possède tous en nous une dualité, une part d'ombre et de lumière. Nous avons tous une manière de fonctionner complexe, qui nous empêche d'être classés systématiquement dans des cases, notamment celles des "méchants" ou des "gentils". La vie est dysfonctionnelle à sa façon, rien ne se passe jamais véritablement comme prévu, rien n'est tout rose, tout gris, tout noir ou parfaitement convenable. L'être humain et son humanité sont l'incarnation même de ce dysfonctionnement. Tout est imparfait en nous : notre comportement, nos réactions, nos actes, nos pensées, notre personnalité souvent bourrée de défauts. Nous sommes des êtres imparfaits par essence. Cela veut-il dire pour autant que nous sommes condamnables, indignes d'être aimés, que nous avons désespérément besoin d'être réparés ? Oui et non, d'après ce que j'ai compris dans ce roman.

En effet, si on analyse chacun des personnages de ce récit, aucun n'a un caractère irréprochable, et tous ont fait des erreurs qu'ils regrettent amèrement, qu'ils l'admettent ouvertement ou non. Fidèle elle-même n'est pas un modèle à suivre à la lettre, même si elle est résolument celle qui fait le plus d'efforts pour changer les choses, qui ne se permet jamais de juger quiconque quoiqu'il puisse advenir, et qui est, à ce titre, le personnage le plus inspirant du récit. En effet, Fidèle va à un moment donné se laisser ronger par son manque de confiance en elle, par sa peur de plonger dans l'inconnu et de briser les barrières et préjugés sociaux. Elle va se réfugier dans sa zone de confort, le bar miteux et bruyant de son père, sans accepter l'idée que des personnes extérieures à cet univers "sale", aux pratiques peu orthodoxes et tapageur puissent considérer que cet endroit comme aucun autre soit un véritable palace du c½ur et non une simple attraction de foire. Elle va se laisser enfermer par ses origines ethniques et sociales, par sa peur du rejet et de la discrimination, et cela se comprend. Ce sont des réactions humaines que de se laisser écraser par l'oppression d'une façon de penser dominante et par les crimes innommables que des hommes qui n'en méritent pas le nom ont commis par le passé. Par exemple, la mère de Fidèle, Natacha, est une rescapée polonaise des camps de concentration qui a vécu un véritable traumatisme étant enfant qui lui colle désormais à la peau. Depuis, elle s'est convaincue qu'elle était fautive, que sa simple existence en tant que juive a suffi à provoquer le courroux des bourreaux nazis (ce qui est vrai, et incompréhensible aussi) et que cela était justifié (rien ne justifiera jamais un tel crime contre l'humanité et une haine aussi dévastatrice). D'où le fait qu'elle se réfugie dans la religion catholique comme si c'était cela qui allait la sauver de son propre "péché originel", au point d'être persuadée qu'un de ses enfants est la réincarnation de Jésus Christ, ou plutôt le véritable messie venu sur Terre pour tout nous délivrer du malin qui se cache en nous. Est-ce de sa faute d'être telle une poupée au mécanisme cassé ? Absolument pas, et Fidèle (encore une autre révélation de cette foi que la mère de famille n'a pas choisie) le sait pertinemment. On ne peut qu'être saisi et tout chamboulé face à cette mère qui ne peut pas assurer convenablement son rôle maternel auprès de ses enfants à cause de son esprit détraqué par les horreurs innommables de véritables monstres de la réalité mais qui n'a pas besoin de parler pour leur montrer à quel point elle les aime. Et tous le lui rendent au centuple et le lui démontrent bien. Axl Cendres m'a fait vivre de merveilleux instants de grâce au beau milieu de ce joyeux bazar aussi savoureux qu'un pot entier de Nutella qu'est ce roman, et je l'en remercie grandement. Les moments entre Fidèle et à sa mère ou entre cette dernière et l'ensemble de ses enfants font partie de ceux-là.

Le personnage qui est sûrement le plus représentatif de ce que j'énonçais plus tôt, concernant les imperfections et le dilemme moral, c'est le père de Fidèle. Immigré kabyle, si ce dernier mène habilement la barque de l'entreprise familiale qu'est Le bout du monde ou un bar qui a une véritable identité et un certain cachet (tout dépend de vos standards ; personnellement, Je goûte bien l'ambiance « Viens faire un p'tit tour à la maison »), il n'a cependant jamais véritablement réussi à s'intégrer dans un pays certes de libertés mais où la couleur de peau est révélatrice de "beaucoup de choses" aux yeux de personnes à la façon de penser guindée et rétrograde. Le fait qu'il soit un kleptomane notoire ne l'aide pas beaucoup à donner une image rassurante de lui. Et pourtant, des qualités cachée sous ses apparences de gros dur à la "gâchette facile", il en a : il aime sa femme plus que tout, leur histoire est un superbe conte de fées passé au filtre de la dureté de l'existence ; il a un c½ur en or et apporte un vrai havre de paix (enfin, façon de parler) à ses clients esseulés ; enfin, ses enfants sont la prunelle de ses yeux et la fierté de sa vie, et une fois encore, le silence parle de lui-même, les gestes d'affection et de complicité du quotidien font le reste. La famille Benamoud est très pudique en matière d'épanchements de sentiments, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Et pourtant, durant tout le récit, on se sent inondés par cet amour qui nous dépasse, qui nous dévore, qui nous enveloppe et qui nous fait profondément du bien au c½ur.

Vous verrez qu'une fois que vous aurez pris vos marques au Bout du monde, vous ne voudrez plus en repartir. Comment pourrait-on vivre sans la délicieuse nourriture de Zaza, l'adorable grand-mère au français approximatif irrésistible et au sourire toujours avenant, plein d'espoir et de douceur ? Sans l'Ave Maria qui s'échappe de la chambre de Natacha et qui nous apaise instantanément, nous en mettant les larmes aux yeux par la même occasion ? Sans les cris de révolte de Maryline, l'insurgée qui se fait la porte-parole du pauvre et de l'opprimé, qui se battrait bec et ongles pour vos droits et votre bonheur ? Sans la gentillesse incarnée qu'est Allison (« C'est ma copine à moi ! » - GG si vous avez la référence), l'hypersensible qu'on a juste envie de prendre dans nos bras et de protéger de toute la noirceur d'un monde qui n'est pas assez bien pour elle ? Sans les « Ça ne se fait pas ! » outrés de Dalida, une vraie princesse dans l'âme avec une attitude de diva qui a certainement dû être échangée à la naissance ? Sans les petits coups de poings vaillants du petit Grégorio, un petit garçon brisé par l'anormalité de ses deux parents et qui ressent envers l'existence une rage inassouvie ? Sans les techniques de drague absolument ridicules de JR (« Dallaaaaas, ton univers impitoyableeeeeuh... » Humhum), le tombeur de ses dames qui ne manque jamais de nous faire rire un bon coup ? Sans les repas en famille qui finissent toujours par des tâches de partout sur les vêtements (je me suis sentie moins seule) et une bouche barbouillée de bonheur d'avoir si bien mangé ? Heureusement que Jésus nous absout, je vous le dis, moi... Oui, le Bout du Monde est un endroit qui a sa magie qui lui est propre et, une fois embarqué dans cette belle et heureuse pagaille, on en est complètement imprégnés à la fin.

Pour conclure, je pense que vous l'aurez compris, Dysfonctionnelle a été une superbe lecture, bourrée d'émotions fortes, vraies, qui nous submergent et qui ne nous quittent jamais vraiment, même bien après que le livre ait été refermé. Ce sont les émotions de la vraie vie, des émotions complexes, dont on voudrait bien se débarrasser des fois mais qui nous définissent et qui nous font vibrer. Comme je pense que je n'en finirai jamais avec les remerciements, je remercie du fond du c½ur Axl Cendres pour la belle leçon de vie et de tolérance (je n'en dis pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la magnifique surprise que j'ai eue) qu'elle nous donne. On devrait tous en prendre sérieusement de la graine ! Qui plus est, sa plume acérée, piquante, d'une franchise imparable, dépeint de façon très juste et pertinente avec toutes les couleurs qui nous constituent la beauté du quotidien. Elle m'a tout simplement séduite et je suis d'ores et déjà impatiente de la retrouver dans d'autres ½uvres de cette autrice. Lire un autre de ses romans, c'est une merveilleuse résolution pour l'année 2019 je trouve ! Je remercie également la famille Benamoud pour m'avoir ouvert la porte de leur petit chez-eux. Ils n'ont peut-être pas beaucoup d'argent, leur famille a été brisée par de nombreux événements mais c'est une famille quand même. Une famille qui se serre les coudes, qui parvient toujours à se relever, même quand elle croit toucher le fond et qui est composée de personnes lumineuses qui vous changent une vie et votre vision du monde, assurément ! Alors, vous chanterez bien un petit morceau de Johnny avec nous, non-?

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle
★★★★★
C'est un 5/5 pour la famille Benhamoud, dont le « Bout Du Monde » mériterait sérieusement de figurer au guide Michelin ! En même temps, cet endroit ne peut être classé car il est tout simplement unique en son genre ! Je m'y sens tout à fait comme chez moi ♥

« A toutes les familles dysfonctionnelles qui ne marchent pas "comme il faut" mais qui tiennent debout quand même. »
- Dédicace de l'auteur en début de livre.
Tags : Fiche Lecture, Sarbacane, Dysfonctionnelle, Axl Cendres, 2017, Contemporain, Famille, problèmes, traumatisme, guerre, démon, solidarité, entraide, combat, discrimination, préjugés, jugement, amour, drame, religion, judaïsme, christianisme, musique, art, émerveillement, survie, peur, angoisse, famille interraciale, nombreuse, unie, humour, fierté, Kabylie, Pologne, héritage, reconstruction, espoir, lycée, grandir, temps qui passe, générations, complicité, indignation, manifestations, lutte pour la justice, différences sociales, tolérance, Excellente lecture !
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#Posté le mercredi 28 novembre 2018 10:32

Modifié le lundi 14 janvier 2019 18:07

FICHE LECTURE : 68 année zéro

FICHE LECTURE : 68 année zéro

« Cela ne s'était jamais vu. L'université est un sanctuaire, un lieu de savoir, sacré comme une église. La police pas plus que l'armée n'y pénètrent. Ce jour-là, la police y est entrée avec des matraques. Le 3 mai restera marqué d'une pierre blanche : le jour où la Sorbonne a été évacuée par les CRS, le parcours de la révolte a été écrit en lettres de feu au fronton de notre histoire. »

• AUTRICE : Paule du Bouchet.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Récit autobiographique.
• THÈMES : Mai 68, histoire, révolte, rébellion, jeunesse, solidarité, injustice, révolution, vent de liberté, expériences, sentiments, partage, introspection, lutte, droits, émancipation, changement, politique, années soixante, crise sociale, étudiants, savoir, combat, prolétariat, ouvriers, corps enseignant, souvenirs, chamboulement, mémorable, actualité, monde d'hier et d'aujourd'hui, agir, espoir, ardeur, détermination, manifestations, violence, tohu-bohu, dynamisme, insoumis, fierté, adolescence, enjeux de société, monde meilleur, égalité...
• PAGES : 208.

A partir de 13 ans | 9,90¤.

IL Y A CINQUANTE ANS
MAI 68

Paule du Bouchet, l'auteure du Journal d'Adèle et de A la vie, à la mort, se souvient de son « mai 68 ». Un récit autobiographique, qui mêle l'intime aux événements et restitue délicieusement le parfum d'une époque et son cri de révolte.

En ce début de 1968, Maud, seize ans, est loin de se douter qu'une nouvelle vie va commencer pour elle. À la fin de l'année scolaire, le bac l'attend. Si tout va bien. Mais dans les rues, la soif de changement est là. La colère des étudiants explose. Alors que le Quartier latin est à feu et à sang, que les barricades se montent sous les fenêtres, la jeune fille écoute les Beatles, voudrait se coiffer comme la chanteuse Sylvie Vartan, fantasme sur la photo d'un certain Dany le Rouge et rêve de descendre dans la rue...

L'AUTRICE : Passionnée de musique, Paule du Bouchet a enseigné la philosophie puis s'est orientée vers l'édition jeunesse et l'écriture. Responsable du département Musique de Gallimard Jeunesse et de la collection de livres lus « Écoutez-lire », elle a signé de nombreux romans (souvent recommandés par l'Éducation nationale), des documentaires et des albums pour les enfants, vendus à plus de 500 000 exemplaires chez Gallimard Jeunesse (source Sodis).

L'art est pour tous et par tous.

ஜ MON AVIS :

« Je me suis mise à lire Nietzsche. Me l'avait-on fourré entre les mains ? Quelque ami qui me voulait du bien parmi ceux qui fréquentèrent la rue Malebranche en cette folle, merveilleuse époque de mai ? Sans doute. Peut-être aussi à cause d'une phrase de Nietzsche recopiée à l'époque par une main inconnue sur un mur de Paris et qui m'avait bouleversée : "Il faut encore porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante." Mai 68 est associé à des phrases immortelles. De celles qui marquent à tout jamais, surgissant de loin en loin dans notre souvenir pour dire que la vie, toute changeante soit-elle, est d'abord éternelle et que les mots des poètes sont là pour pouvoir le rappeler. »

♥

Bonjour mes petits amis et bienvenue pour cette nouvelle chronique ! Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi et par la même occasion pour leur soutien. Après tout, ce sont eux qui ont accepté de m'envoyer mes tout premiers SPs il y a quatre ans, à l'époque de mon ancien blog x-Miss-Beatles-Disney-x (paix à son âme...) et, venant de la maison d'édition qui m'a fait pleinement prendre conscience de mon amour pour la lecture quand j'étais enfant et qui n'a cessé de m'accompagner depuis, cette marque de confiance me touche énormément. Voilà, c'était la petite séquence émotion de l'introduction. Maintenant, place au livre !

Vous l'aurez compris, ce livre traite de l'année 68, qui se fait déjà cinquantenaire (on ne rajeunit pas, ma petite dame !). Cinquante ans après, c'est la plume pleine de sensibilité de la remarquable Paule du Bouchet qui nous livre ce témoignage bien vivant d'un passé loin d'être enterré. En effet, cette révolution assourdissante continue à nous faire vibrer et réfléchir, notamment car nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir vers un monde meilleur, plus juste et moins matérialiste et abrutissant, qui laisserait la libre place à nos sentiments et à notre ingéniosité en somme... Ce rêve des étudiants et autres manifestants de mai 68, presque idéaliste, est encore bien vivant cependant, et je remercie par ailleurs Paule du Bouchet pour la piqûre de rappel qu'elle nous offre avec ce roman : il ne faut jamais cesser de croire en ses idéaux, de se battre pour eux et de laisser notre imagination parler et refaire le monde à sa guise. La voie de notre c½ur est impénétrable et nous procure des ailes extraordinaires pour aller toujours plus haut et plus loin dans nos espoirs.

Sous les pavés, la plage.

Celles que Paule du Bouchet m'a confectionnées m'ont fait carrément voyager dans le temps, tout droit jusqu'aux années 60. Cette époque m'a toujours fascinée de par son ébullition constante et grandissante et de par sa jeunesse rutilante. Grâce à l'écriture authentique de Paule du Bouchet, j'ai eu véritablement l'impression d'y être, au beau milieu de ce tourbillon d'émotions et de cette bulle de fraîcheur. J'ai en effet vécu cette lecture comme une bouffée d'air frais libératrice. Ce qui me semblait être de prime abord un fossile du passé oppressant, étouffant, suffoquant, pétri de tensions et de colère, m'est apparu alors comme une réalité bien tangible qui nous secoue tous encore : celles de nos pensées, de notre liberté d'expression, de nos droits, de notre façon d'être. Je me suis rendue compte, tout en me sentant fort stupide face à cette constatation, que mai 68 n'était pas un événement grandiloquent figé dans le temps et l'espace, comme un souvenir couleur sépia, aussi belles les photographies d'antan puissent-elles être, mais une empreinte qu'on garde en nous et qui ne s'efface jamais. Cette marque indélébile, c'est celle de notre conscience, de la force qui nous anime tous, de notre humanité, de notre solidarité. Mai 68, au-delà d'un mois et d'une année certes symboliques, c'est ce que nous sommes, ce qui nous pousse à affronter, ou plutôt à embrasser, la lumière du soleil chaque matin afin de la rendre plus brillante encore. Parce que ça en vaut la peine, définitivement.

Il est interdit d'interdire.

Chose amusante : alors que le résumé nous présente l'héroïne de l'histoire comme étant Maud, jeune élève de terminale, je me suis dis au cours de ma lecture qu'il y avait dû avoir méprise, et que la ravissante jeune fille de cette révolte flamboyante de rêves et d'espoir répondait plutôt au doux nom de Paule. Rien ne peut l'affirmer ; néanmoins, je n'ai croisé à aucun moment le prénom "Maud", aussi joli soit-il, au cours de ma lecture. A moins que ma vue n'ait continué à diminuer, je crois que cette omission était tout à fait intentionnelle afin que la narratrice du récit devienne le Je-autrice aux yeux des lecteurs. C'est clairement Paule du Bouchet qui nous raconte son vécu, avec ses mots d'une grande tendresse, sagesse et émotion, une histoire vibrante de délicatesse, d'élégance, de naturel et d'honnêteté. Je la reconnais bien là, Paule. La fébrilité désarmante de ce joli petit brin de femme qu'est Maud/Paule se mêle à la force de caractère que cette adolescente aux yeux tournés vers l'avenir déploie au fil du récit. Sous les pavés, le printemps (slogan actuel de la marque du même nom que je me permets de reprendre ici), je confirme.

L'imagination au pouvoir.

« Je sentais qu'Avram avait raison, mais sa remarque me compliquait les choses. Tant qu'on se croyait les rois du monde, c'était assez simple. D'un coup, il fallait accepter qu'il existait des gens qui n'étaient pas d'accord avec nous sans pour autant être des salauds. »

Dans 68 année zéro, Paule du Bouchet nous offre à voir une jeunesse bourgeonnante, une jeunesse solidaire, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ne se laisse pas figer dans l'injustice et la frustration. Il m'est apparu clairement que ce petit bourgeon de l'immense arbre-phénix de 68 qui renaît des cendres d'un passé de traumatismes et de collaboration qui ne passe pas, d'un passé obscur, honteux et qui fonctionne jusqu'alors comme une prison d'ignorance pour les parents des baby-boomers comme Maud, cette superbe fleur, ce papillon sorti tout droit de sa chrysalide, n'a jamais cessé de vivre en Paule du Bouchet, et en chacun de nous. Cette flamme inextinguible est bien là et nous embrase tout entier. Cette flamme de vouloir se battre, d'aller de l'avant, de regarder vers le haut, vers le ciel d'un bleu infini des grands rêveurs que nous sommes, d'avoir les yeux rivés sur de nouveaux horizons, un horizon commun, cette soif de savoir, de comprendre, d'en être, de prendre part à l'écriture de notre Histoire, ce besoin pressant et comme une évidence qui définit Maud, il nous caractérise tous. On peut en effet tous s'y retrouver, dans ce récit d'un autre temps, dans l'écriture de l'histoire et de l'épopée d'une autre génération. Paule du Bouchet a toujours réussi à nous conter d'extraordinaires histoires d'époques différentes qui nous en apprennent beaucoup sur notre héritage et sur ce que nous sommes, sur ce que nous valons, sur ce qu'il y a de plus beau au plus profond de nous, et sur comment le faire ressortir et briller de tout son éclat, comment le faire rayonner et inspirer les autres, le tout avec beaucoup de justesse et de pédagogie. 68 année zéro ne fait pas exception à cette règle.

Quand le temps va et vient, on ne pense à rien, malgré ses blessures...

Ne vous attendez pas à de l'action à tire-larigot avec Paule du Bouchet : mai 68 a certes été une période d'explosion, très intense (cela est un doux euphémisme), mais il y a cependant eu des moments de calme au beau milieu de cette tempête d'énergie et d'émotions qui était en train de ravager tout un monde à la façon de penser étriquée et fade. La couleur prend le pas sur la grisaille de la guerre, sur ce moment conformiste en noir et blanc. Il fallait bien des instants de grâce pour savourer ce changement immortel dont la magie était en train même d'opérer. Comme dans tous les récits grandioses d'humanité et d'intensité de cette remarquable autrice, j'ai retrouvé ces bulles de coton, telles de véritables cocons, suspendues dans le temps, inviolables, qui nous laissent le temps de prendre pleinement conscience des choses, de nous, des autres, de vivre en communion, en cette harmonie qui n'a pas d'âge, qui rassemble la jeunesse, révoltante et révoltée, décidément rebelle, qui doit encore écrire les pages de son histoire, et celle qui se fait déjà vieillissante, qui ne manque cependant pas d'audace et dont les nombreuses pages du livre ont été noircies par la mauvaise encre. Cependant, celle de Paule du Bouchet ne l'est pas, mauvaise, je peux vous l'assurer. Elle a le pouvoir d'adoucir tous les maux et de nous rassembler, de consolider tout ce qui rend l'être humain beau et honorable. Une magicienne de la réalité, en somme.

Car le temps de l'amour, c'est long et c'est court, ça dure toujours...

« J'ai demandé à Avram de quoi il allait parler avec ses étudiants à la rentrée, cela me semblait compliqué de se retrouver en cours alors que le mouvement avait échoué. Il s'est récrié :
- Mais il n'a pas échoué ! Tout commence, au contraire ! Je ne sais pas si tu te souviens d'une autre inscription qui disait : "Nous ne voulons pas d'un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s'échange contre celle de mourir d'ennui." C'est de ça que je voudrais parler avec mes étudiants. Comment rendre le présent vivant ? Parmi les réponses possibles, il y en a une que mai a définitivement posée : interroger le présent, ne jamais considérer qu'il est acquis. Partir du principe que nous avançons dans l'échange et la responsabilisation de chacun, même si c'est parfois difficile... »

Pour conclure, je ne peux que vous engager à lire ce roman. J'en ai encore les yeux qui pétillent, le c½ur frémissant et brûlant d'une joie nouvelle, d'un amour tout neuf d'adolescente qui s'échappe dans ses rêveries et dans ses actes bien concrets d'humanité, de solidarité, de rébellion en marche et assumée et du feu ardent de la vie, malgré les blessures et les incertitudes de cette jeunesse, de cette société tout entière... qui finit par se trouver, par se retrouver, par se rassembler au nom d'un même combat, d'un même idéal, sur un pied de parfaite égalité. C'est tout un pan de notre Histoire que Paule du Bouchet nous raconte, dans la rapidité éclair d'un mois qui était tant attendu et qui a tout chamboulé dans l'existence des Français, et j'ai retrouvé dans ce récit la même sensation que j'avais ressentie avec Trois filles en colère d'Isabelle Pandazopoulos (ma chronique de ce roman ici) qui traite de cette même période où souffle un vent de liberté irrésistible qui emporte tout sur son passage : celle d'ouvrir une valise venant de ces années 60 que je considère comme étant si spéciales, avec ses superbes jeunes filles pouvant enfin assumer leur féminité, une jeunesse débridée de tout carcan, des musiques assourdissant nos oreilles à coups de riffs bien sentis, de yé-yé, ou bien de voix languissantes, tout à fait douces et charmantes qui susurrent des mots merveilleux à nos oreilles, comme celles de Françoise Hardy, de Sylvie Vartan ou encore de Marianne Faithfull. Ces deux femmes, Paule et Isabelle, nous ont chacune offert en cadeau leur relique éternelle du passé, leur trésor si précieux : l'une le souvenir de cette adolescente frondeuse, la tête haute, des papillons dans le ventre et avide de découvertes et d'expériences ; l'autre, celui de sa naissance lors des années mouvementées qui ont précédé celle du nouveau départ, celui de zéro, qui s'est préparé bien en amont de l'année fatidique 68. C'est comme si mes grands-parents, mes grands-oncles et tantes, tous ces êtres qui me sont chers et qui font partie de mon ADN, me racontaient l'histoire de leur jeunesse foudroyante qui est inscrite en eux à tout jamais, en moi aussi, et en nous tous. Je ne peux que vous laisser entre les pages de cet excellent livre pour vous le rappeler. Et aussi, retenez bien ceci : soyez réalistes, demandez l'impossible. Jouissez sans entraves !

Nanette ♥

P.S. : Le livre nous offre même dans ses premières pages une carte de Paris, et plus particulièrement du Quartier Latin et de la rue Malebranche où habitent Maud et sa famille, carte vers laquelle je n'ai pas hésité à revenir régulièrement afin de visualiser à quels endroits les différents événements du roman avaient lieu. J'ai trouvé que c'était un vrai plus au récit, simple et efficace. Les cartes sont bien trop souvent négligées de nos jours, tout ça pour leur préférer cette engeance qu'est le GPS... (Non, je ne commencerai pas ma croisade contre cette voix off démoniaque aujourd'hui.) Et puis, voici de quoi véritablement suivre le chemin de Maud et des manifestants pas à pas. Alors, êtes-vous prêts vous aussi à fouler les pavés de mai 68-?

FICHE LECTURE : 68 année zéro

★★★★★
Un roman délicieux à mettre entre toutes les mains !

✓ - Un récit très instructif, extrêmement vivant et vrai !
- Une ouverture sur l'univers coloré et détonnant des années 60. Voyage dans le temps garanti !
- Un livre dans lequel l'autrice livre beaucoup d'elle-même. Il est extrêmement touchant de découvrir l'adolescente qu'elle était et qu'elle est restée au plus profond de son c½ur.


✗ - Ce fut un peu trop court à mon goût... Mais pour les jeunes lecteurs, c'est une excellente entrée en matière sur mai 68. Et le petit nombre de pages n'empêche pas le récit d'être percutant, loin de là !

« A un moment, Lucie s'est mise à pleurnicher parce qu'elle ne voyait rien et Granny a demandé à Nico de la prendre sur ses épaules. Et tout à coup on s'est rendus compte qu'au lieu de crier : "Paix au Vietnam !", la petite Lucie criait : "Paix aux vieilles dames !". Autour de nous, tout le monde se marrait. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, 68 année zéro, Paule du Bouchet, récit autobiographique, 2018, anniversaire, mai 68, Jeunesse, histoire, révolte, rébellion, jeunesse, solidarité, injustice, révolution, vent de liberté, expériences, sentiments, partage, introspection, lutte, droits, émancipation, changement, politique, années soixante, crise sociale, étudiants, savoir, combat, prolétariat, ouvriers, corps enseignant, souvenirs, chamboulement, mémorable, actualité, monde d'hier et d'aujourd'hui, agir, espoir, ardeur, détermination, manifestations, violence, tohu-bohu, dynamisme, insoumis, fierté, adolescence, enjeux de société, monde meilleur, égalité, Très belle lecture
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#Posté le lundi 15 octobre 2018 08:04

Modifié le vendredi 05 juillet 2019 04:52

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