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FICHE LECTURE : 20, allée de la danse - T14 : Sous les projecteurs

FICHE LECTURE : 20, allée de la danse - T14 : Sous les projecteurs
• AUTRICE : Elizabeth Barféty.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Danse - Roman d'apprentissage - Maturité - Amitié - Famille - Grandir - Découvertes - Expériences nouvelles - Cinéma - Rencontres - Doutes - Choix - Avenir - Tournage - Vocation - Dilemme - Caméras - Épanouissement - Envers du décor - Passion - Émerveillement - Confiance en soi...
• PAGES : 160.

Ma chronique du tome 13 : ici.

À l'École, les jeunes danseurs ne parlent que d'une chose : le tournage d'un film pour lequel le réalisateur va recruter des petits rats ! La plupart des rôles seront muets — et dansés bien sûr ! Mais il y a quand même des premiers rôles... et donc des auditions.
Colas les passe avec succès et décroche même le premier rôle ! Le tournage se déroule bien, et le garçon prend goût à la caméra. Très vite, un agent le remarque et lui propose de prendre en main sa carrière cinématographique, mais cela signifierait renoncer à l'École de danse...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du quatorzième tome d'une saga que j'affectionne tout particulièrement et qui plus est de plus en plus au fur et à mesure de sa publication. En effet, à chaque nouvelle parution d'un opus de 20 allée de la danse, l'excitation monte et mon amour débordant pour cette série livresque jeunesse et pour ses adorables personnages n'en fait que s'accroître. Je remercie pour cela du fond du c½ur les éditions Nathan ; merci de rallumer inlassablement et avec une efficacité sans failles cette flamme sacrée de l'enfance en moi et aussi de faire revivre ce rêve désormais fané, en réalité abandonné depuis belle lurette, de devenir danseuse un jour en me faisant me rendre à l'Opéra Garnier auprès de ma "bande de choc" qui me ressource et qui me remonte résolument le moral dès que je me plonge entre les pages de ces ravissants petits livres signés Elizabeth Barféty ! Juste MERCI. Sur ce, place à ma chronique littéraire sur ce nouveau volet des fabuleux aventures de nos petits rats qui se place cette fois-ci sous le signe des étoiles du septième art ! EEEEET... ACTION !

Vous l'aurez compris, comme l'indique le titre Sous les projecteurs, ce quatorzième tome se concentre sur le lien tout ce qu'il y a de plus ténu qui peut exister entre l'art de la danse et le milieu du cinéma et j'ai juste trouvé cela hyper intéressant et captivant de se pencher sur cette association artistique tout à fait pertinente à mes yeux car après tout, quand on danse, il est d'abord question d'incarner un rôle, de jouer un personnage et donc de devenir quelqu'un d'autre le temps d'une soirée de gala ou même d'un simple instant, le temps d'une simple mélodie aussi brève qu'intense. Un ballet comme peuvent en réaliser nos petits rats à longueur d'année, ça demande également un travail visuel et esthétique essentielle. Bref, à mes yeux, la danse et le cinéma peuvent tout à fait aller de concert, car les points communs entre les deux institutions sont plus nombreux qu'il n'y paraît de prime aborde, et ce roman nous le démontre bien. J'ajouterai en outre que la façon dont Elizabeth Barféty aborde ce sujet avec beaucoup de simplicité et de réalisme m'a vraiment convaincue et qu'il s'agit là selon moi d'une excellente porte d'entrée sur ces deux domaines aussi prestigieux que difficiles à véritablement appréhender mais je reviendrai un peu plus tard sur cet aspect-là de l'histoire en particulier. Je pense que le message est clairement passé : étant tout bonnement fascinée autant par la danse que par le cinéma de manière générale, je ne pouvais qu'être ravie à l'idée de suivre les folles péripéties de notre graine de star, dans le cas présent Colas, sous les feux de la rampe et je n'ai pas été déçue le moins du monde du contenu de ce tome lui étant consacré !

Justement, cela m'a fait vraiment plaisir que les projecteurs soient pour ainsi dire braqués sur Colas (avouez que je ne pouvais pas trouver meilleure expression !) avec ce tome-ci car, comme pour Maïna dans Le rêve américain, il s'agissait d'un personnage avec lequel je n'avais pas spécialement d'affinités, même si je le trouvais très mignon et amusant dans les deux titres précédents, voire même parfois un peu, pas mal enquiquinant dans Un pas de coté. In fine, j'ai encore plus aimé en apprendre plus à son propos que pour Maïna parce qu'avec cette dernière, je me doutais que le courant allait de suite bien passé une fois que j'en aurais découvert plus sur elle au vu de nos attitudes extrêmement similaires, tout en retenue et discrétion et avec cette farouche tendance à rester en retrait et à être prête à faire des concessions pour ceux que l'on aime. Et étant donné que Colas est une espèce de sacré boute-en-train au quotidien, le petit plaisantin de la bande en somme, toujours souriant et enjoué, sachant user de ses charmes de petit blondinet absolument mignon à croquer, tout ce qu'il y a de plus sociable et bavard mais ne manquant certainement pas de répondant et pouvant également se montrer assez cassant quand il le veut (je reconnais souvent user de ma voix de cette façon plus que de raison pour exprimer mes opinions aussi sombres que blessantes, j'essaye vraiment de faire attention à ce que je dis car cela ne se reprend pas mais des fois, c'est vraiment dur...), j'avais peur de ne pas suffisamment m'attacher à lui pour vouloir véritablement me sentir concernée par son avenir au sein de l'École de danse. Cependant, force est de constater que je me suis beaucoup identifiée à lui dans ce livre-ci en fin de compte. Je ne vais pas vous le cacher, je me suis surtout reconnue dans sa part beaucoup plus sombre de son être lumineux, à savoir son cruel manque de confiance en soi, ainsi que dans son besoin presque vital d'être rassuré, porté, flatté et vivement complimenté dans tout ce qu'il entreprend. Ce perpétuel sentiment de l'imposteur qui nous donne la vivace impression de ne pas être à notre place et d'être une moins-que-rien, je connais plus que bien, vous pouvez me croire. J'ai été extrêmement étonnée de me rendre compte que ce livre m'avait permis de me réconcilier avec mes vieux démons en quelque sorte, avec cette période bien précise de mon existence où je me sentais sombrer, où j'étais persuadée qu'absolument tout allait de travers alors qu'en réalité, tout n'était pas si catastrophique que cela et je ne prenais alors tout simplement pas la peine de me réjouir de mes quelques exploits et de mes progrès, même infimes, ni de savourer ces petites victoires pourtant si importantes que l'on obtient PETIT A PETIT. Je me permets d'écrire ces derniers mots en gras et en rouge souligné afin de pouvoir me rentrer ça dans le crâne une bonne fois pour toutes. Tout comme Colas dans Sous les projecteurs, j'ai appris au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue à me recentrer sur ce qui comptait vraiment, à porter un autre regard assurément plus indulgent et réfléchi sur mes nombreuses qualités qui surclassent mes éventuels défauts et à encore une fois, après ma lecture très enrichissante et libératrice du Rêve américain, à savoir m'écouter et ne pas être trop exigeante avec moi-même, à communiquer en disant notamment ce que j'avais sur le c½ur. C'est encore très dur pour moi de faire ainsi car j'ai toujours peur de déranger les autres et que mes sentiments, mes opinions ne leur plaisent pas, qu'ils n'aient pas envie d'entendre ce que j'ai à leur dire car cela bousculerait leur quotidien et leurs propres opinions pré-définies. Bref, je me pose toujours beaucoup trop de questions et il se trouve que Colas aussi. Peur de déranger, d'admettre ses faiblesses, de ne pas trouver sa voie, d'être couvert de honte à cause de ses sentiments négatifs et de son mal-être... Toutes ces thématiques nécessaires à aborder à un moment ou un autre sont traitées dans Sous les projecteurs. Tout n'est pas que glamour et paillettes dans cette intrigue in fine résolument terre-à-terre mais avec ses petits instants de pure féerie et de franche camaraderie aussi. L'exemple le plus flagrant que je puisse donner de ce dernier point, c'est le lien magnifique qui unit Colas et son grand frère Franz, déjà évoqué dans les tomes précédents, et plus particulièrement dans Un pas de côté si ma mémoire ne me joue pas des tours. Bref, j'étais extrêmement heureuse que la relation fraternelle de Colas et Franz ait été mise en avant comme elle le méritait dans ce tome-ci car, très sincèrement, ces deux-là m'ont autant fait rire aux éclats qu'ils ont su m'attendrir et m'inspirer à être plus chaleureuse et ouverte à la nouveauté et à la discussion. Le chemin sera encore long avant que je me sente totalement épanouie au sein de ce drôle de monde mais je suis bien décidée à faire des efforts et je remercie infiniment Elizabeth Barféty d'avoir su m'encourager à devenir une meilleure version de moi-même grâce à ce livre !

Dernier gros point fort de ce roman à souligner et que j'avais commencé à mentionner précédemment dans cette critique livresque, c'est le fait qu'Elizabeth Barféty ne cherche à aucun moment à idéaliser l'univers de la danse ou celui de l'acting. En effet, elle nous en dépeint autant les superbes et merveilleux avantages que les grands inconvénients, elle nous montre la réalité telle qu'elle est dans les deux cas, à la fois magique, grisante, insoutenable et extrêmement dure aussi par périodes. En clair, elle ne prend pas son lectorat principal, autrement dit les enfants, pour des jambons et ça, c'est grandement appréciable !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à laisser sa chance à ce roman, ainsi qu'à l'ensemble de la saga 20, allée de la danse, qui se déguste telle une succulente petite douceur nappée de sucre glace assis dans un salon de thé aux apaisantes couleurs pastel. Oui, c'est très précis et assez bizarre comme comparaison, mais c'est cette image-là en particulier que m'évoque cette délicieuse série livresque jeunesse qui est très honnêtement en train de devenir pour moi une véritable madeleine de Proust dont on ne se lasse pas et qui fait franchement du bien au c½ur et à l'esprit. Vous en prendrez bien un bout, vous aussi ? Votre quatre-quart (oui, c'est bon, vous avez compris que j'étais un estomac sur pattes depuis longtemps maintenant...) de gloire vous attend ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Elizabeth Barféty, 20 allée de la Danse, Tome 14, 2019, Littérature française, Jeunesse, Danse, roman d'apprentissage, maturité, amitié, Famille ♥, grandir, découvertes, expériences nouvelles, cinéma, rencontres, doutes, choix, avenir, tournage, vocation, dilemme, caméras, épanouissement, envers du décor, passion, émerveillement, Confiance en soi, Excellente lecture !
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#Posté le samedi 31 août 2019 04:33

Modifié le samedi 31 août 2019 09:38

FICHE LECTURE : 20, allée de la danse - T13 : Le rêve américain

FICHE LECTURE : 20, allée de la danse - T13 : Le rêve américain
• AUTRICE : Elizabeth Barféty.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Danse - Roman d'apprentissage - Maturité - Amitié - Famille - Retrouvailles - Grandir - Découvertes - Amérique - États-Unis - Diversité - Rencontres - Doutes - Choix - Expériences nouvelles - Voyage - Épanouissement - Question de la représentation des minorités - Affirmer son opinion...
• PAGES : 160.

Les élèves de l'École de Danse sont surexcités : les voici à New York, où ils doivent donner deux représentations exceptionnelles ! Les petits rats en prennent plein les yeux : visites emblématiques, burgers et sodas géants, mais aussi découverte du New York City Ballet !

Ils y découvrent un style de danse athlétique qui les intrigue, au point que Maïna hésite à passer les auditions de la School of American Ballet...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du treizième tome d'une série littéraire jeunesse pour laquelle je me suis sérieusement prise d'affection et dont j'avais juste hâte de retrouver ces si attachants personnages avec un plaisir non dissimulé. Aujourd'hui, je vais vous parler de la très belle et palpitante lecture que fut pour moi Le rêve américain (rien que le titre en jette et annonce déjà la couleur, vous ne trouvez pas ?) issu de la splendide et addictive saga livresque 20, allée de la danse et je remercie pour cela infiniment les éditions Nathan. Merci du fond du c½ur pour ce ravissant envoi qui m'a fait vivre une sacrée aventure humaine, un voyage aussi dépaysant qu'initiatique !

Ce tome 13 porte bien son titre car il nous fait nous évader aux Etats-Unis grâce au fabuleux voyage scolaire de nos petits rats et on suit avec exaltation et les yeux brillants, ronds comme des soucoupes, juste ébahis (c'est bon, je crois que vous avez saisi l'idée) leurs trépidantes aventures au sein de la Grosse Pomme. Personnellement, je ne suis jamais allée à New York et ce livre m'a résolument donné envie d'embarquer dans le premier avion ou paquebot se rendant à cette destination d'exception. Une chose est sûre : la curiosité insatiable et l'enthousiasme pétillant de notre bande de choc sont tout bonnement contagieux et je remercie (ça fait beaucoup de gratitudes si rapidement et en une seule chronique mais c'est tout ce qu'il y a de plus sincère) chaleureusement Elizabeth Barféty de m'avoir fait vivre leur palpitante épopée dans les rues et monuments grandioses et vibrants de vie et d'Histoire de la Big Apple grâce à ce merveilleux petit livre. Très sincèrement, c'est comme si j'y étais et je peux vous dire que j'en ai pris plein les mirettes (non, sérieusement ?) ! Mon c½ur aussi a loupé un battement plus d'une fois tant je m'y croyais, à arpenter les avenues, aveuglée et subjuguée, hypnotisée par la pléthore de néons publicitaires de Time Square, et à me créer des souvenirs impérissables au côté de mes danseurs favoris (avec ceux de Léna, rêve d'étoile bien sûr ! Je n'oublie pas ma crew du Blok ! ♥)

En dehors du fait que ce roman m'a mis des étoiles plein les yeux (je vais vous sortir toutes les expressions en rapport à la vue si ça continue...) et m'a tout simplement donné des envies de voyages et de découvertes de lieux extraordinaires à profusion, - par ailleurs, la simple mention de la Californie au cours d'une des nombreuses conversations de nos adorables et entreprenants, indéniablement inspirants protagonistes a fait battre mon c½ur plus fort, JE VEUX Y RETOURNER ♥♥ Voilà, il fallait que je pousse mon cri du c½ur, fin de la parenthèse - j'ai particulièrement apprécié cet opus de la saga car ce dernier est consacré au personnage de Maïna, ou l'un des membres les plus discrets mais aussi les plus gentils et attendrissants de notre bande incomparable à aucune autre de petits rats solidaires et meilleurs amis du monde. En effet, je suis extrêmement contente d'avoir pu en apprendre plus sur cette protagoniste aussi belle et rayonnante à l'intérieur qu'à l'extérieur car il s'agit d'une jeune fille tout bonnement formidable, assurément généreuse et compréhensive, qui met constamment les envies et besoins des autres avant les siens et qui souhaite par-dessus tout ne pas décevoir son entourage et se montrer à la hauteur de ses ambitions de future ballerine. Impossible de ne pas fondre face à ce personnage dont les deuxième et troisième prénoms pourraient être « abnégation » et « douceur » à mon sens. Pour autant, si Maïna sait être toujours à l'écoute d'autrui et prendre en compte ses considérations et diverses opinions, cela ne veut pas dire qu'elle ne sait pas faire preuve de répondant et d'assurance quand cela est nécessaire. Au cours de sa brève mais intense et décisive escapade new-yorkaise, Maïna va connaître une impressionnante évolution qui va lui permettre de grandir et de ne plus avoir peur de se forger son propre avis sur tel ou tel sujet. J'ai adoré la façon dont ce personnage a été traité, nous faisant ainsi passer un superbe message d'affirmation de soi. Elizabeth Barféty nous fait comprendre que, quelque soit notre âge, notre sexe ou nos origines, il ne faut jamais se laisser marcher sur les pieds et dicter ce qui serait bon pour nous ou non, ne jamais se laisser réduire à un abominablement frustrant silence, et ce même involontairement par les êtres qui comptent le plus à nos yeux, car on a tous une voix qui mérite de se faire entendre. La prise de conscience fulgurante mais indubitablement salvatrice de Maïna dans ce tome-ci nous apprend qu'il ne faut jamais cesser de croire en ses rêves, ce sont les souhaits de notre c½ur qui nous appartiennent ; ça ne regarde personne d'autre. D'où l'importance cruciale de pouvoir être capable de faire ses propres choix et de les assumer pleinement, qu'ils s'avèrent être in fine des échecs ou des réussites. C'est notre parcours à nous, nos épreuves à franchir, avec nos victoires comme nos erreurs en cours de route. Nous sommes les véritables maîtres de notre destin et on a le droit de faire comme on le sent, d'avoir peur et de prendre son temps avant de véritablement se lancer en outre. Non, je ne vous parle pas d'un ouvrage de philosophie mais bien d'un "simple" roman jeunesse. Vous voyez toute la force, la puissance à l'état brute que ce type de littérature peut avoir ? Moi, je la sens et je peux vous garantir que cela me donne des ailes la plupart du temps. Des ailes pour affronter les mauvaises surprises que notre existence peut parfois nous réserver, des ailes pour me rappeler ce que je vaux et ça, ça compte plus que tout. Pour en revenir à ce tome de 20, allée de la danse en particulier, j'ai aussi énormément aimé le fait qu'Elizabeth Barféty mette ici l'accent sur la nécessité vitale de savoir s'écouter et de ne pas avoir honte de comment on ressent les choses. Cette piqure de rappel fait juste un bien fou, vous pouvez me croire !

Pour conclure, je dirais que, même si vous ne vous sentez pas spécialement attirés par l'univers de la danse comme cela peut être mon cas, ce livre et la saga dans son ensemble peuvent parler à tout un chacun. En effet, impossible de ne pas pouvoir s'identifier à au moins un des personnages principaux, ou même secondaires, à leurs problèmes, à leurs doutes et à leurs moments de bonheur aussi. Ils traversent à peu de choses près les mêmes tracas et soucis que nous, ils sont profondément humains et vulnérables et ils avancent comme ils peuvent sur leur chemin de briques jaunes (vous comprendrez la référence si vous lisez ce roman) pavé de leurs bonnes intentions et de leurs jeunes espoirs encore pour la plupart irréalisés, avec énormément d'entrain, de courage et d'aplomb. Concernant Le rêve américain, malgré tout mon enthousiasme à son propos, il m'a cependant un poil moins séduite que son prédécesseur, Un pas de côté. Néanmoins, il m'a permis de mieux connaître l'une des fabuleuses, remarquables et prodigieuses héroïnes de cette saga juste géniale et revigorante qui sait comment vous rebooster à bloc. J'ai effectivement vécu un véritable petit moment de douceur et de réconfort avec cette lecture. Je me sentais comme dans un véritable cocon entre les pages de ce si joli petit livre. Je terminerai cette critique avec une mention spéciale à Magalie Foutrier, qui est celle à qui l'on doit les sublimes illustrations de chaque volet, et je dois dire qu'elle fait de véritables merveilles ! Son style tout en élégance et en féérie est selon moi juste parfait pour cette série ! Vous l'aurez compris, je vous recommande ce roman et par extension l'intégralité de la saga 20, allée de la danse de tout c½ur ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, 20 allée de la Danse, Tome 13, Le rêve américain, Littérature française, Elizabeth Barféty, 2019, Jeunesse, danse, roman d'apprentissage, maturité, amitié, Famille ♥, grandir, découvertes, Retrouvailles, Amérique, Etats-Unis, Diversité, Rencontres, doutes, choix, expériences nouvelles, voyage, épanouissement, question de la représentation des minorités, affirmer son opinion, Excellente lecture !
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#Posté le lundi 26 août 2019 05:07

Modifié le mercredi 19 février 2020 16:27

FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme

FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme

« Je lui demande :
- Qu'est-ce que je fais ici ? Si tout a une raison d'être, quelle est la mienne sur ce navire ?
Le navigateur retourne à ses cartes, écrit quelques mots et ajoute de nouvelles flèches par-dessus ce qui est déjà inscrit, déposant ses pensées en couches si épaisses que lui seul peut les déchiffrer.
- Raison d'être, finalité, fenêtre, porte, ouverte. Tu es la porte ouverte au salut de l'univers.
- Moi ? Tu en es certain ?
- Aussi certain que nous sommes à bord de ce train. »

• TITRE V.O. : Challenger Deep.
• AUTEUR : Neal Shusterman.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Récit semi-autobiographique.
• THÈMES : Maladie mentale, schizophrénie, folie, illusions, réalité, désespoir, abandon, peur, courage, lycée, adolescence, normalité, famille, angoisse, incompréhension, amitié, amour, drame, deuil, force, survivre, voyage dans le subconscient, hôpital psychiatrique, mensonges, choix,...
• PAGES : 408.

Dès 14 ans - 16,95¤.

Un roman bouleversant qui nous plonge au c½ur de la schizophrénie.

« Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi. Espérons que l'abîme ne voie rien qui l'intéresse. »

A priori, Caden Bosch est un adolescent de quinze ans ordinaire, qui invente des jeux vidéos avec ses meilleurs amis et veut faire partie de l'équipe d'athlétisme. Mais dans son esprit, il est aussi le passager d'un vaisseau lugubre voguant sur des mers déchaînées. Marchant seul et pieds nus dans les rues, craignant que ses camarades de classe ne veuillent le tuer, Caden se perd petit à petit entre hallucinations et réalité.
Le début d'un long voyage au plus profond des abysses, au c½ur de la schizophrénie, où il risquerait bien de se noyer.

Inspiré d'une histoire vraie, un roman d'une justesse incroyable sur les maladies mentales, qui nous fait naviguer entre rêve et hallucination.

« Ce roman est bouleversant car écrit avec amour, mais il est aussi plein d'humour, un humour grinçant et subtil. »
Hornbook

« Neal Shusterman déploie avec grandeur deux récits enchâssés qui s'entremêlent peu à peu pour se fondre en un roman extraordinaire. »
Booklist

L'AUTEUR : Né en 1962 à New York, Neal Shusterman est l'auteur de romans pour Jeunes Adultes, dont La Faucheuse (Robert Laffont, Collection R, 2017), et a été récompensé par de nombreux prix. Il écrit également pour la télévision et le grand écran.
Avec Le goût amer de l'abîme, il a replongé dans sa propre histoire pour mettre en mots la schizophrénie avec laquelle s'est battu son propre fils pendant des années.
FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme
ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour une chronique que j'ai repoussée pendant longtemps, tout simplement parce que le livre dont je vais vous parler m'avait à ce point laissé sans voix que j'avais sans cesse la sensation de ne pas trouver les bons mots quand il s'agissait d'organiser mes sentiments le concernant. Je vais faire de mon mieux afin d'exprimer mon avis sur Le goût amer de l'abîme le plus clairement possible, mais je vous préviens que cette tâche ne sera pas aisée, tout simplement car ce roman nous laisse sens dessus dessous une fois la lecture terminée, c'est le cas de le dire. Mais une fois n'est pas coutume, je tiens à sincèrement remercier les éditions Nathan pour leur envoi des Épreuves non corrigées (ENC) de ce livre, cela m'avait extrêmement touchée d'être ainsi "privilégiée" et je tenais à ce qu'ils sachent que cette marque d'attention et de gentillesse n'avait pas été considérée à la légère. J'étais extrêmement curieuse de découvrir cette nouvelle parution de leur catalogue, non seulement pour son titre que je trouvais si poétique, presque onirique, mais qui s'est révélé être en réalité extrêmement concret avec cette saveur amère de sel qui se retrouve dans notre bouche au cours de la lecture, mais aussi et surtout pour son auteur, Neal Shusterman, que j'avais découvert grâce à la Collection R et au premier tome de la géniale saga de La Faucheuse, dont vous pouvez lire ma chronique ici. J'étais très intriguée de lire un autre roman de cet auteur dans un registre totalement facilement, même si l'on reste dans une certaine noirceur, celle des profondeurs de la mer remplaçant la sombre aura de la mort. Quoique, ces dernières se rejoignent bien souvent... Qui plus est, il s'agit du premier titre de Neal Shusterman publié chez la maison Nathan, que je ne peux qu'applaudir pour son choix éditorial fort judicieux. En effet, Le goût amer de l'abîme sait s'adresser à un jeune public tout en le faisant grandir et mûrir grâce à des thématiques fortes et à une écriture puissante et captivante, qui sait sortir des sentiers battus, mais il ne laissera personne indifférent, peu importe l'âge ou la situation. Dernier point qui a achevé de me convaincre de me jeter sur ce roman : Neal Shusterman a mis à contribution les talents d'illustrateur de son fils Brendan pour l'élaboration de ce livre si spécial. J'ai remarqué que cet auteur accordait une importance toute particulière à sa famille et je trouve cela profondément beau et inspirant. Entre Le goût amer de l'abîme et le livre à vocation écologique Dry écrit à quatre mains avec un autre de ses fils, Jarrod, la famille est définitivement au c½ur de l'oeuvre littéraire de Neal Shusterman et je constate grâce à lui que c'est la plus vraie et la plus splendide des sources d'inspiration. La plus parlante aussi. Dans le cas du Goût amer de l'abîme, son fils qui se trouve être... au c½ur même du livre. Si Neal Shusterman nous faisait déjà part d'un morceau de lui-même dans La Faucheuse en abordant de plein fouet le sentiment universel du deuil, qui nous atteint tous sans exception à un moment donné de notre existence, avec Le goût amer de l'abîme, il nous livre sans retenue un chapitre fondamental de son histoire personnelle, celui qui a pour personnage principal son fils atteint de schizophrénie, Brendan. Un tel acte de courage et d'amour, à la fois de la part du père et du fils, ne méritait que la considération qui lui était naturellement due. Je me suis donc plongée entre les pages de ce livre qui promettait un océan d'émotions à l'état brute, aussi irritantes que le sel de mer qui colle à la peau et à l'intérieur de la gorge, qui vous imprègne la bouche de sa saveur quand vous buvez la tasse. Plus qu'un océan, j'ai eu l'impression de vivre un raz-de-marée et, en tant que survivante de ce grand moment, je suis là pour en témoigner et vous inviter à frôler le danger tout comme je l'ai fait. A vos risques et périls si, telle Calypso, je parviens à vous envoûter et donc à vous convaincre.

Dans ce livre, nous allons suivre le personnage de Caden Bosch. Avatar de Brendan Shusterman au sein de ce roman semi auto-biographique, Caden est un adolescent de quinze ans à première vue comme vous et moi : il aime la course, les jeux vidéos, il est très inventif et a un don pour le dessin. Cependant, on ne s'y laisse pas tromper. Dès les premières lignes, Neal Shusterman nous place dans le vif du sujet et nous fait comprendre que Caden est en réalité loin d'être comme les autres. L'auteur prend le parti de consacrer la narration aux pensées du héros de son histoire. On est constamment dans la tête de ce dernier et on prend ainsi pleinement conscience de ce qui le tourmente à longueur de journée, de ce qui ne lui laisse aucun repos. Je tiens à vous prévenir que cela peut être profondément perturbant et même vous refroidir à l'idée de lire ce livre. Quand on commence une nouvelle lecture, on s'attend souvent à des pages d'introduction qui nous permettent une entrée en matière en douceur, même si les sujets abordés dans le roman vont se révéler dur. Ici, dès le départ, dès la toute première ligne, c'est brutal, c'est inattendu, ça se jette sur vous tel un étau qui se referme et ne laisse pas vous échapper. C'est comme si un froid presque létal s'était insinué dans vos veines et vous empêchait le moindre mouvement, le moindre libre arbitre. La narration interne de Caden est semblable à une prison, impossible de s'en échapper, impossible de raisonner autrement. Cette façon de penser en passant du coq à l'âne et en floutant sérieusement les frontières entre chimère et réalité va devenir notre mode de fonctionnement, et ce jusqu'à la fin du roman. Telles qu'on les lit retranscrites sur le papier, les pensées de Caden sont telles des vagues qui vous emportent jusqu'au fond de l'eau et refusent de vous laisser partir. Elles vous mettent à terre, elles vous suffoquent, elles remplissent vos poumons d'eau salée jusqu'à ce que l'air, le bon oxygène, n'y ait plus sa place. Je peux comprendre que vous ayez envie de fuir face à l'incompréhension et à l'angoisse que ces premières phrases du récit vont faire naître en vous. Mais ne le faites pas, surtout pas. Restez. Caden a besoin de vous pour se sortir de sa prison mentale, vous êtes sa seule chance d'évasion et de ne pas devenir fou. La folie est le propre de l'écriture de Neal Shusterman avec ce livre. Je connaissais déjà la plume de cet auteur comme étant corrosive, comme allant droit au but, sans fard, sans chichis, comme étant percutante et même foudroyante. Mais là, je crois qu'elle a atteint un stade d'authenticité comme jamais jusqu'alors. J'ai été littéralement bluffée par la prouesse que l'auteur réussit à accomplir : mettre en mots tous les parasites qui hantaient la tête de son fils jour et nuit. De saisir toutes les nuances de cette maladie qu'est la schizophrénie grâce à son don pour l'écriture. J'avais déjà connu ce sentiment avec le remarquable roman de John Green Tortues à l'infini, mais c'est dans le cas du Goût amer de l'abîme tout simplement prodigieux ; incisif aussi car on ressent entre les lignes l'impuissance que Neal Shusterman en tant que père a dû éprouver en voyant son fils sombrer dans des méandres que l'on ne s'imagine même pas. Cependant, j'ai envie de sincèrement dire à l'auteur que son propre combat ne fut pas inutile, bien au contraire : ce livre-testament en est la preuve qu'il a réussi à gravir cette montagne que la vie avait érigé sur le chemin de sa famille. Ou plutôt, pour rester dans les métaphores maritimes, Brendan et Neal, le père et le fils, ont survécu au naufrage du bateau que représente la schizophrénie dans la tête et les rêves de Caden. On ne leur a pas faites, à eux. Leur amour étouffé par le grondement de l'océan, incapable d'être exprimé "normalement" dans ces temps de tempête, a été plus fort que tout.

Au fond, que puis-je dire face à un tel miracle ? Je me suis énormément attachée au personnage de Caden, qui voit sa vie se briser en mille morceaux le jour où ses pensées paranoïaques se mettent à faire de plus en plus de bruit dans sa caboche et à le rendre aveugle à ce qui est vrai : son crayon qui court sur le papier, ses meilleurs amis avec qui il partage une passion et un merveilleux projet créatif, sa famille qu'il aime plus que tout au monde et qui le lui rend bien. Caden était simplement lui avant de devenir moussaillon de l'odieux capitaine. Caden était un simple jeune homme, un adolescent avec beaucoup de potentiel et de lumière en lui. Pourquoi a-t-il fallu que tout se ternisse d'un coup comme ça, que cette saveur amère se loge dans sa bouche telle une noyade constante, comme si on ne parvenait jamais vraiment à recracher toute l'eau ingurgitée ? Pourquoi a-t-il fallu qu'un satané perroquet de malheur vienne se loger sur son épaule et ainsi la broyer, produire un tel vacarme dans ses oreilles sourde à toute parole réelle, à laquelle on peut se raccrocher ? Pourquoi lui ? Je pense que je ne cesserai jamais de me poser la question, pour Caden, pour Brendan. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux plus reposer un pied sur ce bateau de toute ma vie. Le capitaine et le perroquet sont clairement à mes yeux persona non grata. Alors que j'avais cru comprendre les pensées les plus insensées de Caden au fur et à mesure du roman, le mystère de ces deux antagonistes n'a fait que s'épaissir pour moi. Il était clair à mes yeux qu'ils étaient des métaphores, deux oppositions qui permettaient à Caden d'un tant soit peu s'y retrouver dans ce mic-mac perpétuel. La lumière se fera brusquement, vous verrez. Tout ce qui se trouve dans la tête de Caden, les choses comme les gens, sont une déformation gigantesque de la réalité. C'est comme si on essayait de regarder cette dernière en face, mais dans un miroir grotesque de fête foraine. Ou dans une glace brisée en une infinité d'éclats, autrement dit un reflet de malheur. Le capitaine et le perroquet étaient les parallèles les moins évidents à dresser, à décrypter. Encore un autre signe du talent évident de Neal Shusterman à imager des thématiques fortes et loin d'être agréables de la réalité de notre monde. Ça vous en fera presque mal au crâne d'essayer de discerner le vrai du faux, le bien du mal, mais si vous n'aviez qu'une chose à retenir, ce serait celle-ci : ne faites confiance à aucun des deux. Le capitaine et le perroquet vous paraîtront à certains moments dignes de confiance, et symboles d'espoir, mais ce n'est qu'un leurre abjecte. Ne tombez pas entre leurs serres ou sous leur crochet. Moi-même, comme Caden, j'avais envie de les croire, de me placer sous leur aile, de leur obéir. Cela paraissait tellement plus facile, plutôt que d'avoir la peur au ventre et de ressentir une peur lancinante à chaque instant. Mon conseil à moi, ce serait que vous embrassiez cette peur, que vous vous en serviez comme d'un punching-ball, que vous lui disiez NON, de tout votre être, de toute votre âme. Ne la laissez pas vous terrasser. Les peurs de Caden ne sont pas si dissemblables des nôtres que ça. J'ai été surprise de parfaitement les comprendre à beaucoup de moments. Je les ai ressenties aussi, à un moment dans ma vie, et elles me sont revenues de plein fouet au cours de ma lecture. Je dirais simplement que la différence entre Caden et nous, c'est qu'il s'est immergé dans ses peurs jusqu'au cou. Il s'est laissé couler dans ces eaux profondes, insondables, d'une noirceur que nous sommes souvent bien incapables d'affronter. C'est là que la différence de ce personnage devient une force : il parvient à toucher le fond de l'eau et à remonter à la surface. La maladie n'a pas fait de lui une épave échouée dans les plus noires abysses des mers. Tous n'ont pas cette chance de sortir ainsi la tête hors de l'eau. Certains connaissent des destins tragiques, injustifiés ; d'autres ne parviennent pas à se faire à cette idée (et on les comprend) qu'ils sont prisonniers de leur corps, de leurs pensées, que leur âme est perdue à l'intérieur de cette carcasse immense qui fait office de bâtiment carcéral et qu'ils en sont la propre clé. Pour ce qui est de Caden/Brendan, le chemin vers une vie apaisée et à peu près normale est encore long. Les deux sont de véritables rescapés d'une monstruosité de notre corps humain, de notre psychisme, qui dépasse l'entendement. Cependant, entendons-nous bien : la monstruosité n'est pas la personne, la personne est victime de cette monstruosité qui l'engloutit comme les eaux affamées de l'océan ou la baleine Monstro, d'accord ? Ne faisons pas de jugements trop hâtifs en mettant des étiquettes aux gens trop rapidement. Je vois mon petit Caden comme le garçon courageux et bienveillant qui a réussi à sortir du ventre de la baleine. Comme un héros, comme un survivant. Comme un être humain extraordinaire. Baisser les bras n'est pas dans sa nature, aussi terrifié et perdu soit-il. Abandonner les autres non plus. J'ai ressenti un tel élan de tendresse pour lui que j'en avais envie de le serrer de toutes mes forces dans mes bras. De lui montrer de tout mon être que j'étais là, qu'il n'était pas seul. Que moi aussi je doutais de la tangibilité de ce monde, tout comme lui. Notre réalité telle que nous la connaissons est-elle véritablement normale ? Existe-t-il une normalité parfaite ? Je crois qu'il est bien plus dur qu'il n'y paraît de répondre à de telles questions. Pas étonnant que Caden en ait eu des sueurs froides et des maux de crâne. Je ne peux que compatir à cette folie empreinte de mélancolie, de colère brûlante et de peur panique qui lui collait à la peau et qui ne voulait et ne voudra sans doute jamais le laisser s'en aller. Elle me cause souvent bien des tourments à moi aussi. Nous étions deux dans cette galère. Et nous en sommes sortis vivants. Si vous prenez la peine de lire ce magnifique livre, vous en réchapperez vous aussi. Vous sentirez certes toujours le sel de mer vous faire comme une seconde peau et cette "croisière" (quel mot peu approprié ! J'aurais mille fois mieux préféré le kitsch de La croisière s'amuse) obnubilera vos pensées, à tel point que vous vous direz que « vous n'avez pas signé pour ça ». Mais dans la foulée, vous vous ferez un ami à la valeur inestimable qui vous apprendra beaucoup plus de choses sur vous même que ce que vous croyiez savoir, et dont les dessins d'une abstraction désormais chaotique (la contribution en tant qu'illustrateur de Brendan lui-même à l'ouvrage de son père était tout bonnement nécessaire afin de donner à cette histoire son véritable poids) faits essentiellement de lignes entremêlées représenteront pour vous à la fois le pire des cauchemars et le fil conducteur salvateur vers la sortie. Dans le change, vous y gagnez beaucoup.

Et le véritable Caden, Brendan, aussi, au fond. Son histoire mérite d'être connue, le livre que son père lui a dédié d'être mis entre toutes les mains. Aujourd'hui, vous pouvez trouver sur Internet des photographies d'un Brendan souriant et en bonne santé se tenant aux côtés de son père. Qui sait ce qui se cache derrière ce sourire. Pour ma part, ce qui est certain, vous ne me l'enlèverez pas de l'idée, c'est que l'éclat de ce sourire est réel, bien réel. Il n'y a pas de mensonges ou de faux semblants là-dedans. J'en applaudis à deux mains Brendan. Je n'ose imaginer les épreuves qu'il a dû traverser pour en arriver là, à ce sourire qui le fait paraître normal, et mener une vie normale. Le goût amer de l'abîme ne nous en donne qu'un bref aperçu et c'est déjà suffisant pour nous épouvanter et nous donner la sensation écrasante que cela est insurmontable. Brendan est la preuve irréfutable du contraire. Il est tout simplement admirable, et je souhaite à toutes les personnes dans son cas de s'en sortir aussi bien que lui. De s'en sortir tout court. L'injustice de la chose m'oppresse et me donne envie de hurler jusqu'à en tomber à genoux. Ce pourquoi ? m'étranglera jusqu'au bout, décidément. En tout cas Brendan, sache que tu forces le respect. Je t'admire à en avoir eu les cils tout mouillés et le souffle coupé une fois le livre refermé. J'admire aussi immensément ton père d'avoir réussi à t'offrir le plus beau cadeau qui soit : le sentiment d'être compris, comme si à travers ces quatre cent huit pages, ton père te disait sans s'en cacher : « Je sais exactement tout ce que tu as traversé mon fils, je le comprends, et je t'aime. » C'est exactement ça, ce livre est une déclaration d'amour d'un père à son enfant, une déclaration qui se fait aux yeux du monde entier grâce au pouvoir résolument magique et sans bornes de la littérature. Impossible de rester insensible face à un tel roman pétri d'émotions à l'état brute et d'humanité. Alors lisez-le, c'est tout. Challenger Deep, le titre originel du roman, se trouve aussi être l'appellation qui désigne le point le plus profond jamais mesuré dans les océans. On peut dire que jamais un roman n'a porté aussi bien son nom. C'est là que Neal Shusterman, Brendan/Caden et moi-même nous vous invitons à vous rendre. Serez-vous capable de défier la profondeur des océans ? Ce roman parviendra à vous prouvez que oui, vous le pouvez, et que vous êtes capables de bien d'autres choses encore. Vous êtes beaucoup plus forts que vous ne le pensez. Ayez confiance et lisez. Juste, lisez.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme
COUP DE C¼UR ♥ aussi profond que l'abîme...


FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme
Source des images : dustypalms, darklingaleks.

« - Je ne bois pas, OK ? Peut-être une bière en soirée, une fois de temps en temps, tu vois, quoi, mais c'est tout. Je ne me soûle pas.
- Eh bien, peu importe ce que tu prends. Tu peux me le dire. Je comprendrai. Max aussi - c'est juste qu'il ne sait pas comment te le dire.
Soudain, mes mots se déversent sur Shelby en dures consonnes.
- Je vais bien ! Je ne prends rien. Je ne fume pas de crack, je ne sniffe pas de Ritaline, je n'aspire pas le gaz des bouteilles de crème chantilly et je ne me shoote pas avec du Destop.
- OK, lâche Shelby qui ne me croit pas une minute. Quand tu auras envie d'en parler, je serai là. »

« On est devant la sortie. La première porte s'ouvre et on entre dans le petit sas de sécurité. Ma mère passe un bras autour de moi et je sens qu'elle le fait au moins autant pour elle que pour moi. Elle a besoin du réconfort d'être enfin capable de me réconforter ; ce qu'elle n'a pas pu faire pendant longtemps.
Ma maladie nous a tous plongés dans les abysses, et même si moi, eh bien, j'ai exploré Challenger Deep, je ne peux pas minimiser ce que ma famille a traversé. Je n'oublierai jamais que mes parents sont venus me voir à l'hôpital tous les jours, même quand j'étais clairement ailleurs. Je n'oublierai jamais que ma petite s½ur m'a tenu la main et qu'elle a essayé de comprendre ce que c'était que de se trouver dans cet ailleurs. »
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#Posté le vendredi 02 novembre 2018 18:56

Modifié le dimanche 18 novembre 2018 15:32

FICHE LECTURE : Les Descendants - Tome 1 : L'Île de l'Oubli

FICHE LECTURE : Les Descendants - Tome 1 : L'Île de l'Oubli

• TITRE VO : The Isle of the Lost.
• AUTRICE : Melissa de la Cruz.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantastique, Disney, contes de fées revisités, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, amour, romance, choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, maturité, solidarité, entraide, solitude, ranc½ur, défis, dangers, épreuves, soutien, noirceur, légendes, affranchissement, briser les règles, aller au-delà du quand-dira-t-on, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour...
• PAGES : 298.

Les mauvaises graines donnent-elles toujours de mauvais fruits ?

Il y a vingt ans, tous les Méchants des contes de fées de notre enfance ont été bannis du royaume des héros, Auradon, et réduits à vivre dans une prison sur une île désormais connue sous le nom d'Île de l'Oubli. Et quand on parle de Méchants, c'est vraiment de la crème de la crème de la méchanceté : Cruella d'Enfer, Maléfique, la Méchante Reine, Jafar et compagnie... Cette île est protégée par une force magique qui maintient les prisonniers et leurs enfants en captivité. La vie y est sinistre et monotone. C'est un endroit sale, qu'on laisse pourrir, oublié du reste du monde... Cependant, dans les profondeurs de la mystérieuse Forteresse Interdite, un ½il de Dragon est caché. Il est la clé de leur liberté. Or, seul le Descendant le plus intelligent, le plus mauvais et le plus diabolique pourra le trouver... à moins qu'il s'agisse d'une Descendante ?

Une quête pleine de danger puisque le pire risque d'arriver : même les Descendants peuvent faire preuve d'un peu de gentillesse !
Et contrairement à ce qu'ils pensaient, ça ne fait pas de mal...

Ma chronique du tome 2 ici.

ஜ MON AVIS : Chronique parue en 2015.

Dès sa sortie cet été, ce roman avait capté mon attention. En effet, en grande fan de Disney que je suis, cela faisait belle lurette que j'entendais parler du prochain Disney Channel Original Movie Descendants et que donc j'avais fortement envie de le voir. Depuis ma petite enfance, je suis passionnée par cet univers rempli de merveilles et Disney Channel ne m'a jamais vraiment quittée, je regarde toujours cette chaîne, même si je suis bien consciente que sa cible est plus les enfants et les prés-ados parfois. Pour moi, que ce soit Disney ou DC, c'est pour toute la famille. Ce nouveau DCOM me semblait très prometteur, original, j'adorais le concept de Disney revisitant ses classiques, avec la nouvelle génération qui débarque. Bon, ils ne font un peu que CA en ce moment, le renouveau des dessins animés de notre enfance dans leurs futurs projets (je pense notamment à Dumbo, Mulan, La Belle et la Bête et Le Livre de la Jungle en live-action...). Je ne vais pas me lancer là-dessus, ce n'est pas le sujet. Ce qui m'a bien surprise en voyant ce livre en librairie, c'est que je ne m'attendais pas à ce qu'ils fassent un roman baignant dans l'univers du téléfilm ! En général, les DCOM n'ont pas ce genre d'ouvrages leur étant consacré. Juste des petits livres de la Bibliothèque rose et des romans du film (aucun intérêt à mes yeux), à la rigueur... Du coup, j'étais perplexe. Ce livre en valait-il le coup ? J'avais très peur que le roman ne soit qu'une banale copie de l'histoire du film, ce qui n'aurait eu aucun intérêt pour moi (ou la vieille mémère qui radote, merci Anaïs...). L'auteure, Melissa de la Cruz, est certes très connue dans l'univers de la littérature jeunesse, et même pour ses romans jeunes adultes avec Les Sorcières de North Hampton, mais je n'avais jamais lu une de ses ½uvres, et cela ne me tentait pas plus que ça. J'avais tout simplement d'autres priorités en matière de lecture. J'adore Disney, certes, mais je craignais un roman fade, et trop enfantin, autant dans l'histoire, au niveau des personnages, que dans son style. Je chérissais beaucoup plus d'attentes au niveau du téléfilm. Du coup, je ne l'ai pas acheté et j'ai bien fait ! La bibliothèque municipale l'avait mis à ma disposition. In fine, ce fut une lecture sans prise de tête, et je reconnais que j'avais eu de petits préjugés !

L'histoire est intéressante, elle se situe juste avant l'action du téléfilm, ce que j'ai beaucoup apprécié car cela nous permet de découvrir véritablement l'Île de l'Oubli. Le Disney Channel Original Movie et le livre sont sur ce point très complémentaires. Descendants (le téléfilm) nous intègre à l'univers d'Auradon, et ce roman-ci (L'Île de l'Oubli) nous décrit bien le lieu d'habitation de tous les méchants. C'est bien détaillé, très précis, on se représente mentalement et très rapidement cet endroit pouilleux, un lieu d'exil sans aucun confort. Les actions s'enchaînent fluidement, il n'y a pas de longueurs, ou d'ennui. On est rapidement emportés dans l'histoire, comme si on se lisait tranquillement un conte de fées, mais à la sauce moderne. Le contenu de ce roman n'est pas transcendant, c'est certain, mais il nous entraîne dans une aventure agréable, toute mignonne, où courage, amitié, et découverte de soi sont de rigueur. Après, ce qui me dérange véritablement, et qui me faisait déjà tiquer dans le téléfilm, c'était le total manichéisme tout du long. OK, dans les Disney, Méchants versus Gentils = le Bien triomphe à la fin. Il n'empêche que, dans les dessins animés classiques, cela va plus loin que ça : il y a plus d'ambiguïté, de noirceur, de part sombre des personnalités de nos mémorables méchants. On peut les décrypter, les analyser au peigne fin, et il en découle une véritable réflexion. L'Île de l'Oubli est bel et bien adressé à un jeune public, pour moi, c'est mon ressenti, car les personnages sont caricaturés à l'extrême. C'était assez désagréable. Le roman regorge de nombreux personnages, de plein d'histoires différentes, il y a une belle diversité, contrairement au DCOM où on ne voit aucun habitant de l'Île de l'Oubli excepté Jafar, Maléfique, la Méchante Reine, Cruella et leurs enfants, bien évidemment. Mais à quoi sert ce pullulement de personnages qu'on aime tant, qu'on adore détester devrais-je dire, si c'est pour totalement les décrédibiliser et les tourner en ridicule ? Franchement, j'en étais effarée. Les méchants qui nous faisaient trembler, frissonner, voir même qui suscitaient notre admiration, sont juste pathétiques. Cela m'a affreusement déçue. Ils sont devenus complètement miteux, hystériques, lamentables. Du grand n'importe quoi ! Bon sang, j'avais envie de m'en frapper la tête avec mon oreiller en lisant cela. Les méchants commettent le mal (quelle logique !) mais ils ont plus de nuances que ça, plus de profondeur ! Quant aux gentils, on ne les voit que très peu, pour faire un parallèle (ce que j'ai trouvé comme étant une très bonne idée), et heureusement finalement qu'ils ne sont pas des personnages centraux car ils sont si niais, si insupportables ! Seul Ben m'a plu car il est altruiste, le c½ur sur la main, doux et sincère. Il va au-delà du cliché du prince fils à papa et souhaite véritablement changer les choses, assumer ses responsabilités royales et tendre vers un monde meilleur. Il relève sérieusement le niveau ! Malgré cette parodie de Disney de très mauvais goût, l'histoire se défend d'elle-même. Elle n'est pas pénible à lire, on avance progressivement sans accroc ou ennui, et on arrive à la fin du bouquin en se disant "Tiens, c'est déjà fini ?" Apparemment, il y aura un second tome, et si c'est le cas, je m'engagerai à le lire quand même, car l'intrigue a su se porter par elle-même, alors que ses personnages relèvent vraiment des lectures enfantines du primaire (et encore, c'est méchant pour les lectures du primaire). Rien que pour ça, je dis chapeau ! L'univers de l'Île de l'Oubli est à la fois cruel, sans amour, et en même temps, il y a des éléments qui gênent. Ne serait-ce que les aliments qu'ils mangent, comme dans les petits livres pour enfants, avec les sorcières qui mangent des choses rassies, ou de la morve de grenouille, vous savez, les trucs comme ça. C'est perturbant, car l'Île est plus que ce qu'elle paraît être, et en même temps, il y a des choses qui cassent l'intérêt qu'on lui porte. Cela me laisse mitigée. L'histoire est censée se passer au vingt-et-unième siècle, époque moderne, et je vois mal les ordinateurs de Carlos se mêler à des chips moisies avec des toiles d'araignée, cela n'a pas trop de sens. Le mélange monde magique du petit enfant/modernité, cela ne colle pas ensemble. Pas ici en tout cas.

Pour les personnages, je vais me focaliser essentiellement sur les quatre protagonistes. Ils sont attachants, et font preuve de bon sens et de jugeote contrairement à leurs parents, qui ont de sérieux problèmes dans leur petite tête. Ils forment un quatuor touchant, et on a plaisir à voir leur amitié évoluer progressivement. Au départ, ils sont totalement indifférents les uns envers les autres, voir hostiles entre eux, et finalement, on assiste à leur rapprochement : ils s'entraident et on les suit gaiement dans leur petite escapade, qui m'a fait penser aux aventures que je m'imaginais vivre quand j'étais enfant. Vous savez, la découverte d'un château plein d'épreuves et de mystères. Je ne saurais pas trop me prononcer concernant lequel des Descendants je préfère, les quatre ensemble forment un groupe soudé, qu'on affectionne facilement, ils ont tous quelque chose à apporter, et leurs propres qualités. J'étais juste prise un peu au dépourvu en faisant le lien avec le téléfilm, car, dans ce dernier, on a l'impression qu'ils ont un peu rétrogradé. Par exemple, dans le livre, Evie n'est pas autant obsédée par sa beauté physique que dans le DCOM. Elle en a marre de sa mère qui passe son temps à lui dire de se mettre de la crème de jour et est consciente qu'elle vaut plus que ça, même si elle a de gros doutes à un certain moment. Dans le téléfilm, qui se déroule pourtant après, on a l'impression d'avoir une remise à zéro pour tous les personnages, ce qui est embêtant. Ils ont vécu une sacrée aventure entre eux, qui leur a fait prendre conscience qu'ils n'étaient pas leurs parents, qu'ils avaient une autre consistance et valeur, et, dans le téléfilm, ils essayent de tout faire pour rendre leurs parents fiers de leur méchanceté alors qu'ils savent à la fin du roman que ce n'est pas ce qu'ils veulent au fond d'eux ! Voilà, c'est un peu bête du coup. Sinon, le caractère de chacun est bien approfondi dans le livre, cela apporte un joli plus au téléfilm, qui délimite les traits de caractère de nos quatre "héros" mais avec moins de détails. J'aurais aimé qu'on voit le côté petit génie de la matière grise de Carlos dans le téléfilm, car il y est présenté comme un geek assez timide, ce qui correspond au livre, mais on ne découvre à aucun moment sa facette de cerveau de la bande dans le DCOM. Pour les autres personnages, c'est cohérent. Les quatre m'ont beaucoup plu : Jay est amusant, charmant et drôle, j'aime sa complicité avec Mal (même s'ils ne se considèrent pas comme étant des amis, trop fidèles à leur "méchanceté") ; Evie est très gentille, amicale, et intelligente, elle montre que beauté extérieure peut aussi rimer avec beauté intérieure ; Carlos est tout mignon et sympathique ; Mal m'a été assez désagréable au tout début, elle fait très gamine et pas du tout peur avec ses graffitis "Vive le mal", et son caractère de garce qui veut prouver à tout le monde qu'elle est LA plus méchante. Mais au final, c'est elle qui évolue le plus dans l'histoire, car elle se découvre des sentiments, des qualités, et on perçoit sa fragilité, le désir qu'elle a de rendre sa mère fière d'elle, ce qui est compréhensible.

Ce qui m'a le plus surprise, et agréablement, c'est l'écriture. J'ai jugé Melissa de la Cruz bien trop vite car je pensais qu'elle aurait une écriture simpliste, pour les enfants de primaire/pré-ados, et, in fine, son style d'écriture embellit le récit ! Il est fluide, soigné, intelligent, et je suis très heureuse qu'elle ait été choisie pour rédiger cette histoire, cela rehausse la valeur de cet univers. Une écriture différente aurait rendu cela totalement détestable. Là, malgré les failles du scénario original avec cette parodie de bas étage, Melissa a su quand même sauver la mise, et je la respecte pour cela ! Chapeau bas, madame ! J'espère avoir l'occasion prochaine de lire d'autres de ses romans, sincèrement ! En clair, Descendants - Tome 1 a été une lecture mitigée : plus approfondie et intéressante que le DCOM, dont le seul véritable point fort à mes yeux est sa B.O. du tonnerre, difficile cependant de relever véritablement le niveau avec un scénario de base aussi plat et bourré de clichés. Néanmoins, Melissa de la Cruz l'a fait en nous offrant cette préquelle somme toutes surprenante et captivante. Les petits débutants en matière de lecture et les fans de Disney seront séduits ! ★★(★)★★

« Ce ne sont pas de simples histoires, avait-elle expliqué. Ce sont des royaumes ! Des empires ! Ces histoires t'ouvrent de nouveaux horizons que tu ne peux connaitre, puisque tu n'as pas vécu plusieurs vies. Elles valent de l'or. Aucun banquet, même royal, ne peut les égaler. Toi, le roi, tu devrais le savoir ! »
Tags : Fiche Lecture, Descendants ♥, Tome 1 ♥, l'île de l'oubli, Inspiré d'un téléfilm, Disney channel ♥, Disney Channel Original Movie ♥, 2015, préquelle, Jeunesse, Littérature américaine, Fantastique, [g]Disney[/g], contes de fées revisités, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, amour, romance, choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, maturité, solidarité, entraide, solitude, ranc½ur, défis, dangers, épreuves, soutien, noirceur, légendes, affranchissement, briser les règles, aller au-delà du quand-dira-t-on, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour, Assez bonne lecture
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#Posté le jeudi 20 septembre 2018 07:32

Modifié le samedi 06 juillet 2019 07:46

FICHE LECTURE : On m'a volé ma vie

FICHE LECTURE : On m'a volé ma vie

• TITRE V.O. : A Stolen Life.
• AUTRICE : Jaycee Dugard.
• ANNÉE : 2011 (USA) ; 2012 (grand format - Michel Lafon), 2018 (format poche - L'Archipel) (FRANCE).
• GENRE (S) : Témoignage.
• THÈMES : Kidnapping, séquestration, pommes de pin, solitude, désespoir, isolement, bourreaux, conditionnement, captivité, manipulation, traumatisme, abomination, amie des animaux, viol, grossesse, maternité, peur, souffrance, innocence volée, adolescence et vie de jeune adulte manquées, dégoût, culpabilité, miracle, famille, liberté, choix, horreur, bonheur, chance, se relever, abnégation, aider son prochain, amour, amitié, positivisme, récit de vie, modèle...
• PAGES : 288.

7,80¤.

Kidnappée à 11 ans, séquestrée pendant 18 ans

« Jusqu'en 1991, j'étais une enfant comme les autres. Je faisais des choses normales. J'avais des amis et une mère aimante mais, un jour, on m'a volé ma vie...

Je suis restée prisonnière pendant dix-huit ans. J'ai été un objet dont quelqu'un a usé et abusé. Pendant dix-huit ans, on m'a interdit de prononcer mon nom.

Je suis devenue mère, et on m'a forcée à devenir la s½ur de mes enfants. Pendant dix-huit ans, j'ai supporté l'insoutenable.

Le 26 août 2009, j'ai retrouvé mon nom. Je m'appelle Jaycee Dugard. J'ai survécu. Ceci est mon histoire, écrite avec mes mots, à ma manière, de la façon dont je me la rappelle. »


J.D.

L'AUTRICE : Jaycee Dugard, née en Californie en 1980, a été séquestrée de 11 ans à 29 ans. A sa libération, elle n'accordera qu'une seule interview au magazine People, pour respecter l'anonymat de ses deux filles, oublier son enfer et reprendre le fil d'une vie normale...

FICHE LECTURE : On m'a volé ma vie
Pour écouter les chansons favorites de Jaycee au fil de votre lecture : ♫ ♫ ♫ ♫ ♫ ♫ ♫ ♫.

ஜ MON AVIS :

« Je l'ai compris : ce n'est pas la génétique qui fait la famille. Une famille, ce sont des individus soudés pour le meilleur et pour le pire. La tristesse fait partie de l'existence. Le bonheur est une lutte de tous les instants et il ne tient qu'à nous de regarder le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve. J'apprécie ma liberté et le fait de pouvoir découvrir par moi-même tout ce que je ne connais pas encore. Déciderai-je un jour de rencontrer mon père biologique ? Je l'ignore. Je n'y suis pas encore prête, et s'il a du mal à le comprendre tant pis pour lui. Je crois que je vaux la peine que l'on m'attende. »

Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions L'Archipel pour l'envoi de ce témoignage qui m'a tout simplement bouleversée à chaque page que je tournais. Comme vous pouvez le constater, tout ce qu'écrit Jaycee Dugard est si vrai et si puissant que j'aurais tout bonnement envie de vous citer des pages entières de ce livre, tant ce sont des bijoux parmi l'horreur indicible (et pourtant, elle y est parvenue...) qu'a dû traverser l'autrice. Mais après, vous n'auriez plus rien à vous mettre sous la dent, et puis Jaycee mérite sincèrement que vous fassiez cette rencontre avec elle directement, que vous découvriez ses états d'âme et sa façon de penser la vie extraordinaire pour ce qu'elle a vécu par vous-même. La frustration est immense, je dois me retenir de trop vous en livrer... Ou pas.

Déjà, il faut savoir qu'avant de leur demander ce service de presse, je ne savais tout simplement pas qui était Jaycee Lee Dugard et donc, par conséquent, je ne savais pas non plus quelle était son histoire. C'est ce "simple" titre à la tournure personnelle "On m'a volé ma vie", telle une affirmation qui ne peut souffrir contestation, qui m'a interpellée. Ce dont j'étais certaine, c'est que la mienne de vie allait radicalement changé en prenant connaissance de cet ouvrage, de ce que cette femme a enduré. Et vous avez beau ne pas la connaître personnellement, il est impossible d'avoir un c½ur de pierre face à ce qu'elle a enduré. L'empathie est si puissante qu'elle vous submerge tel un raz-de-marée.

« Nous avons aujourd'hui toutes les trois tant d'opportunités à saisir. Je suis impatiente de découvrir ce que les filles vont faire de leur vie maintenant qu'il n'y a plus personne pour nous dire qu'il est impossible d'escalader une montagne à Istanbul ou de piloter un avion au-dessus des Alpes suisses ou même de se promener seule dans une rue tranquille. L'univers qui nous était fermé est désormais grand ouvert. »

Aujourd'hui, en 2018, Jaycee Lee aura passé 18 ans de sa vie séquestrée, violentée, traumatisée, et 20 ans, onze et neuf, à l'air libre. Vingt ans de moments de liberté fragmentés, comme si c'était trop beau pour être vrai. Et pourtant, ce miracle de la liberté chérie retrouvée, Jaycee le prend pour ce qu'il est : réel, un cadeau inestimable. Elle le chérit et et jouit d'une telle force que j'en ai eu le c½ur transpercé de part en part.

C'est cela qui m'a le plus marquée en lisant ce livre. Au-delà des moments extrêmement éprouvants que sont la captivité dans l'arrière-cour sombre, les jours de cavale où Jaycee petite fille se faisait constamment abuser sexuellement par un bourreau drogué qui entendait des voix, les jours de répit aussi, où la femme de son agresseur n'a rien fait pour l'aider à sortir de cet enfer innommable, incarnation même de la passivité et de la crédulité en un homme coupable et démoniaque, les deux grossesses qui ont résulté des viols... Au-delà de toute cette abomination insoutenable, c'est l'espoir qui n'a jamais cessé de vivre dans le c½ur meurtri de Jaycee qui m'a transportée et qui m'a permis d'aller jusqu'au bout de ce que cette femme extraordinaire avait à me dire, malgré les cauchemars que j'en faisais.

« J'espère qu'elles grandiront avec davantage d'estime de soi que je n'en avais à l'époque. On m'a inculqué une politesse sans faille envers mes aînés. En règle générale, il s'agit d'une vertu. Mais dans certaines situations, il faut avoir le cran de dire non aux adultes et se donner le droit de s'opposer à eux lorsqu'on estime qu'ils se conduisent mal. On doit trouver dans son for intérieur la force et le courage de parler. »

Oui, moi, j'osais faire des cauchemars alors que la vraie noirceur, le vol de son innocence d'enfant, l'interdiction même d'assumer son rôle de mère auprès de ses filles, c'est Jaycee qui a connu cela, pas moi. Et pourtant, j'ai ressenti son récit jusqu'au plus profond de mes os tant ce qu'elle a vécu m'a glacé le sang.

Mais surtout, surtout, ce que je veux vous faire comprendre, c'est à quel point cette femme est courageuse et admirable. J'en suis restée sans voix dès le chapitre d'introduction, lorsque Jaycee nous explique, avec beaucoup de sincérité et de dignité, pourquoi elle a entrepris la démarche de raconter son histoire. Déjà rien que ça, poser les mots sur ce qu'on a vécu d'atroce, c'est énorme. Mais en plus, Jaycee a été capable de revivre son calvaire une deuxième fois juste après en être sorti, étant donné que le livre est paru originellement en 2011. Je n'ose même pas imaginer la bravoure qu'il lui a fallu de livrer au monde entier son histoire alors qu'à ce moment-là, tout le monde se permettait de la juger car elle avait tout de même eu des contacts avec l'extérieur au cours de ces dix huit-ans d'emprisonnement chez les Garrido et n'avait pas osé s'enfuir. Qui plus est, on la traquait comme une bête de foire en s'immisçant dans sa vie privée et celle de ses deux filles, nées et cloîtrées dans la maison de deux monstres, à coups de clichés indiscrets. J'ai eu honte de ce comportement scandaleux et indigne d'êtres humains envers une femme à l'enfance bafouée, entachée, à l'adolescence et à la vie de jeune adulte passées à la trappe, qui ne souhaitait qu'à inspirer au plaisir simple du bonheur et de vivre, tout simplement. Je m'en suis aussi voulue de ne pas avoir assez savouré ces étapes de la vie que Jaycee a manquées, de me plaindre parfois pour des broutilles, de souvent me disputer avec mes parents pour un rien alors qu'elle a passé dix-huit ans à regarder la lune en espérant revoir sa mère un jour, sans même encore oser prononcer le mot "maman", oralement ou dans sa tête, tant cela faisait mal. Je me dis que je pourrais être l'une de ses filles, j'ai un peu près le même âge que la seconde. J'avais aussi l'âge auquel elle a été kidnappé lorsqu'elle a pu enfin retrouver sa famille, en 2009. En parallèle de mon enfance choyée et de ma vie paisible, une jeune femme privée d'éducation, du plaisir de conduire et de partir à l'aventure rugissante de la jeunesse, de faire du sport, de vivre avec ses filles sans avoir peur du lendemain, attendait sa délivrance, sans jamais cesser d'avoir des pensées positives, comme si la petite fille lumineuse, pétillante et joyeuse, amie des animaux et toujours rigolote, qu'elle avait été n'avait jamais cessé de vivre en elle. Je ne suis qu'admirative face à la personne exceptionnelle qu'est Jaycee Lee Dugard.

Pour conclure, je sais que beaucoup de lecteurs évitent ce type de récits car cela est "trop dur à supporter" et qu'on "voit et entend bien assez d'horreurs au quotidien". Sachez que je vous comprends parfaitement. Moi même, j'occulte beaucoup de choses qui risqueraient de me blesser et de me choquer jusqu'au plus profond de mon être, et de me faire douter de l'honneur et de la décence de l'humanité. C'est votre choix que de commencer ce livre, cette décision vous appartient, tout comme elle a appartenu à Jaycee lorsque celle-ci a entamé la démarche de poser son histoire sur le papier. Elle ne vous impose pas de lire ce qu'elle a dû endurer. Simplement, par respect pour elle, pour la femme magnifique, si généreuse et si pleine d'abnégation qu'elle est, pour cette femme au c½ur d'or, sur la main, à l'âme si pure et à l'amour si immense, pour cette femme qui m'inspire et qui m'a fait monter les larmes aux yeux, je me devais d'aller jusqu'au bout, de lui prêter mes épaules pour la délester de ce fardeau qu'est cet énorme fragment de vie volée, même si cela fut douloureux. Pour Jaycee, cela en valait le coup. Elle le mérite. Elle mérite d'être entendue et soutenue dans son combat pour les personnes disparues et celles qui se trouvent dans des situations familiales difficiles. Enfin, si vous lisez ce livre (et je vous le souhaite), vous ne verrez plus jamais les pommes de pin de la même manière...

« J'ai tellement de gens à remercier. D'abord et surtout, ma mère. Maman, tu es la personne la plus courageuse que je connaisse et l'exemple même de la survivante. Si je devais abriter des sentiments de haine en mon c½ur, ce serait pour tout ce que tu as souffert à cause de Philip et Nancy Garrido. Maman, tu n'as jamais perdu l'espoir qu'un jour je rentrerai à la maison et me voilà, heureuse d'être de retour. Tu représentes tous mes souvenirs et plus encore. Tu as pris tes petites-filles dans tes bras d'une façon que je n'aurais jamais cru possible. Elles ont aujourd'hui une grand-mère qui les aime inconditionnellement. Je ne pourrai jamais assez te remercier pour l'amour infini que tu nous as donné et l'incroyable accueil que tu nous as réservé. Merci de m'avoir soutenue dans toutes mes décisions. Comme mère célibataire, tu as toujours été mon héroïne. Quand je regardais la lune, je savais au fond de moi que tu te nourrissais d'espérance. C'est cette espérance qui m'a aidée à m'en sortir. »

Nanette ♥

FICHE LECTURE : On m'a volé ma vie

COUP DE FOUDRE ϟ
Il ne pouvait en être autrement...

ATTENTION ! Si j'ai eu un coup de foudre pour ce livre, ce n'est absolument pas parce-que ce que j'ai lu m'a plu. Bien au contraire, j'aurais aimé de tout mon c½ur que Jaycee n'ait jamais à vivre ce qu'elle a traversé, aucun être humain au monde ne mérite d'être traité ainsi... C'est pour la femme qu'elle est que j'ai eu le coup de foudre, car, comme elle le dit si bien avec ses propres mots, elle a réussi à gravir la montagne de l'insurmontable et elle n'a jamais cessé de voir le beau et le bien en chaque chose, en chaque être, même si les Garrido ont tout fait pour la persuader du contraire et ont failli y parvenir. Voilà pourquoi ce livre est si haut dans mon estime, pour la leçon de vie que l'on en tire et qui m'a totalement prise de court.

✓- L'écriture sincère, qui nous touche en plein c½ur, de Jaycee.
- Le récit poignant d'un femme au grand c½ur et à l'immense courage.


✗ Les Garrido, évidemment. Des créatures aussi abjectes ne devraient même pas exister...

« Avec ce récit, j'espère vous convaincre qu'il est possible d'endurer n'importe quelle épreuve et d'y survivre. Et surtout d'en sortir indemne intérieurement. Je ne saurais dire comment je suis parvenue à supporter l'insupportable. Cette question me hante de moins en moins souvent. Je pensais au départ que ceux qui liraient ce récit trouveraient la réponse pour moi, mais je commence à croire que je la connais secrètement depuis toujours.
Interrogez-vous : que feriez-vous pour survivre ?
Ma situation était très particulière, et je peine à imaginer ce que les autres traversent dans leur quotidien. On peut survivre à l'horreur, voilà tout ce que je peux affirmer. L'Histoire nous a appris que même lorsque l'espérance semble avoir disparu, elle demeure dans le c½ur des gens.
T.S. Eliot a écrit : "J'ai dit à mon âme tiens-toi tranquille et attends sans espoir, car l'espoir serait l'espérance fourvoyée."
J'ai effectivement placé ma confiance en des êtres humains qui ne la méritaient pas, mais elle est demeurée intacte.
J'ai beaucoup de chance et j'ai aussi le bonheur de posséder des trésors inestimables. La vie est trop courte pour penser à ce que l'on n'a pas. J'avais mes filles pour me donner la force d'avancer, mes chats pour me tenir chaud la nuit, et peut-être, enfoui au fond de moi, l'espoir diffus de revoir ma mère. Même si vous n'avez comme motif de réjouissance qu'un seul être ou qu'une seule chose, c'est suffisant. Oui, je crois vraiment que j'ai de la chance. Je n'aurais jamais pu endurer ce calvaire si j'avais cessé de croire qu'un jour mon existence prendrait un sens. Accepter l'aventure que constitue la vie est important. Il est essentiel de profiter pleinement de chaque journée, quoiqu'elle vous apporte. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Editions l'Archipel, On m'a volé ma vie, Jaycee Dugard, 2011, 2012, 2018, Témoignage, Kidnapping, séquestration, pommes de pin, solitude, désespoir, isolement, bourreaux, conditionnement, manipulation, traumatisme, abomination, viol, grossesse, maternité, peur, souffrance, innocence volée, dégoût, culpabilité, miracle, famille, liberté, choix, horreur, bonheur, chance, se relever, abnégation, aider son prochain, amour, amitié, positivisme, récit de vie, modèle, captivité, amie des animaux, adolescence et vie de jeune adulte manquées, Coup de foudre ♥
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