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FICHE LECTURE : Le monde de Charlie

FICHE LECTURE : Le monde de Charlie

Pas raccord.

• TITRE VO : The perks of being a wallflower.
• ÉCRIVAIN : Stephen Chbosky.
• ANNÉE : 1999 (USA) ; 2008 (FRANCE).
• GENRE(S) : Épistolaire, contemporain, Young adult.
• THÈMES : Adolescence, amitié, différence, lycée, musique, amour...
• PAGES : 293.

Au lycée où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas 'raccord'. Pour son prof de Lettres, c'est un prodige ; pour les autres, juste un freak. En attendant, il reste en marge... jusqu'au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile.
La musique, les filles, la fête : c'est tout un monde que Charlie découvre...

FICHE LECTURE : Le monde de Charlie

ஜ MON AVIS :

Trois ans. Il m'aura fallu trois ans pratiquement avant de rédiger la chronique de ce livre que j'avais eu tant envie de lire et qui m'avait été si gentiment envoyé par les éditions Sarbacane, que je remercie d'ailleurs chaleureusement (avec bien du retard) pour m'avoir envoyé un de mes tout premiers services presse. Je m'excuse de tout c½ur que mes problèmes personnels m'aient empêché de tenir mes engagements. Service presse avec un marque-page trop classe et un adorable petit mot écrit dessus qui plus est, j'avais été choyée. Je l'ai conservé précieusement par ailleurs. Je suis incorrigible. Mais j'ai une excuse : à l'époque, j'étais totalement addict à mon ordinateur, de six heures du matin jusque minuit, je ne plaisante pas. Vous comprendrez donc que j'avais besoin de faire ma cure de désintox. Mais me voilà prête à faire la chronique de ce roman qui m'a séduite au plus haut point.

Le roman se présente sous forme de lettres, écrites par le héros de l'histoire, Charlie, alter-ego de l'écrivain himself, à une certaine amie, dont on ne découvrira jamais l'identité jusqu'à la fin. Mais est-ce important ? Pas vraiment non. Ce qui importe, c'est le contenu des dites lettres, où Charlie va décrire avec poésie, sincérité, ses états d'âme, son mal-être, ses incertitudes, et, petit à petit, la confiance en soi qu'il acquiert, au fur et à mesure qu'il réalise qu'il vaut quelque chose en tant qu'être humain, qu'il n'est pas insignifiant comme il le pense, telle une wallflower, quelqu'un qui se fond dans le décor. Si certains sont gênés par la manière dont le roman est écrit, sans chapitres, avec ces lettres comportant un brin de mystère vu que la destinataire nous est inconnue. Cela peut sembler étrange, déroutant, inhabituel. Et pourtant, c'est ça que j'adore le plus.

En premier lieu, cela rend le roman aérien, cela apporte une légèreté par rapport à la gravité de l'histoire et aux différents thèmes abordés certes avec doigté mais qui ne sont pas tout mignons tout gentils. On parle de la dure réalité de la vie mes loulous, notamment celle d'être lycéen et de passer à l'âge adulte. Rien que d'y penser, j'en ai le tournis... Ainsi, le livre découpé en lettres de deux pages chacune environ, parfois beaucoup moins, rend la lecture extrêmement agréable, et les pages se tournent d'elle-même. En dehors de l'aspect agréable et ménager le lecteur (pauvre chéri), je trouve que c'est un choix très ingénieux de la part de Stephen Chbosky, cela a son intérêt dans l'histoire.

Vu que son héros est à son image, Charlie a l'âme d'un écrivain, qui s'assied chaque soir ou presque pour écrire sa lettre quotidienne et noircir le papier, il en a le talent et la vocation, et on s'en rend compte justement avec son écriture (en réalité celle de Chbosky), qui nous transporte, comme si c'était à nous qu'il s'adressait. On se sent particuliers, privilégiés de lire ses lettres, intimes sans trop l'être, authentiques, profondes et touchantes.

Un autre moyen de se rendre compte du génie caché de Charlie, c'est grâce à sa relation avec son prof de lettres. Mais ça, j'en parlerais plus tard. Justement, les lettres, cela rend la relation avec le lecteur plus intime, comme si Charlie était notre ami à nous, et cela crée une meilleure connivence avec le lecture, qui s'identifie plus facilement aux personnages de l'histoire, comme s'ils faisaient partie de sa vie. D'ailleurs, c'est comme ça que je me sens vis-à-vis de Charlie, mais aussi vis-à-vis de Sam et Patrick, bien évidemment. Je ne suis pas prête d'oublier ces trois-là et je reviendrai toujours auprès d'eux comme on le ferait avec nos amis les plus chers.

Ce roman me fait office de roman-doudou en fait. Un livre de chevet indispensable dont je ne reste jamais bien loin. Je reprends toujours du plaisir à lire un passage, car chaque citation de ce livre est forte, marquante, pleine de vie et d'expériences de l'adolescence : l'amour de soi, l'amour des autres, la puissance de l'amitié, l'incompréhension, la peur, la tristesse, le pardon, la souffrance, l'espoir, l'allégresse, le bonheur, la joie, l'avenir.

Je trouve que Stephen Chbosky a su retranscrire la réalité d'un adolescent, en l'occurrence lui-même, de manière tout à fait remarquable, de sorte que cela nous parle à tous et nous touche en plein c½ur, comme si on se sentait enfin compris d'une certaine manière. Voilà l'effet que ça m'a fait en tout cas. Instantanément, je suis tombée sous le charme du personnage de Charlie, qui est un personnage bouleversant, adorable et authentique. Je n'avais qu'une seule envie : pénétrer dans les pages du livre afin de lui faire un gros câlin et de ne plus jamais le lâcher, tant il avait besoin de se sentir aimé, accepté, avoir de l'importance aux yeux de quelqu'un, lui qui ne se trouve rien de particulier et insignifiant. Je mourrais d'envie de l'inonder de mon amour.

De plus, je ne pouvais que le comprendre, car moi aussi j'ai parfois l'impression de me fondre dans le décor, d'être invisible et d'avoir la sensation que tout m'échappe, que je n'ai aucun lien d'appartenance avec le reste du monde, cette sensation de vide et d'indifférence qui est dure à supporter. Il faut dire que Charlie en traverse des vertes et des pas mûres, c'est loin d'être évident de faire face à de telles épreuves et je ne pouvais que ressentir de la peine et de la compassion pour lui. En parlant de ça, lors de la révélation finale de ce qui le taraude depuis son enfance, ce traumatisme dont il ne parvient pas à se rappeler, malgré ses efforts, je me suis effondrée car je ne m'y attendais absolument pas. Stephen Chbosky amène cela au fil des pages avec des sous-entendus très subtils, jusqu'à la bombe atomique, qui nous explose en pleine figure. Elle ne m'a pas épargnée, c'est certain. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse cogiter tout seul, niark niark niark (mon rire démoniaque est à peaufiner, je sais). Chbosky a du talent, indéniablement. Beaucoup, beaucoup de talent. Son roman m'a marqué comme un feutre indélébile. Rien que ça.

Ce qui m'a le plus rapproché de Charlie, bien sûr, c'est sa passion dévorante pour la littérature. Rien de tel pour rassembler les gens qu'une passion vivace comme celle-là. Et mes amis, quand j'ai vu sa liste de lecture (rien que ça, c'est trop trop cool), je me suis dis que j'avais trouvé mon âme s½ur (sorry Sam). Sérieusement : L'étranger (cocorico), Peter Pan, Gatsby le Magnifique, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur,... Rien qu'en énumérant ces titres, je me fais un orgasme littéraire à moi toute seule (oui, je me sens bien). Je vous l'avais dis : des âmes s½urs. Cela m'a fait un bien fou, et dès que Charlie s'égrenait sur ses diverses lectures, qui le passionnent plus les unes que les autres, je souriais à moi-même jusqu'aux oreilles car il décrivait exactement ce que je ressens dès que je m'immerge dans un livre, comme si c'était moi qui parlait. Ce fut une expérience de lecture unique, jamais je ne m'étais sentie aussi proche d'un personnage sur ce point. Il n'en fallait pas plus pour me conquérir. Le pouvoir des livres est puissant (quelle intelligence, merci Captain Obvious !), souvenez-vous de cela. L'auteur y rend hommage à sa manière, en lui donnant sa place importante, et ça, j'aime. J'achète, cf. Jean-Marc Généreux.

Mais en plus d'avoir des goûts littéraires du feu de Dieu, le mignon petit Charlie écoute de la musique du tonnerre. Je ne peux qu'approuver. Pour ne citez qu'une chanson, une seule, j'ai choisi sans aucune hésitation celle-ci : Landslide ♪ par Fleetwood Mac, un groupe que j'aime de tout mon c½ur. Cette chanson est sûrement ma préférée d'eux, elle est emplie de beauté, de nostalgie, d'amour inconditionnel. Elle correspond parfaitement au sentiment d'infini que Charlie ressent lors de la virée en voiture, cette libération après tant d'incertitudes et de difficulté à s'accepter soi-même. Elle lui colle à la peau, je dirais. Stephen Chbosky m'a séduite également par sa preuve de bon goût.

Je terminerai en abordant une autre grande qualité de ce livre (il n'a que des qualités de toute manière, humhum), à savoir les différents degrés de relations humaines tissés par l'auteur. La relation centrale unit Charlie, Sam et Patrick, mes trois chouchous d'amour. Je préfère ne pas épiloguer sinon cela va prendre des pages et des pages (je dis toujours ça et je tiens jamais mes promesses, haha), et puis de toute manière, quand des personnages sont merveilleux, on n'a pas grand chose à dire de plus, pas vrai ? Je dirais juste que Sam est une jeune femme formidable, forte, qui a terriblement besoin de se sentir aimée comme elle le mérite, qui se cherche encore, mais qui n'a pas honte de ses sentiments, de ses convictions et qui est une vraie perle, une véritable amie, qui vous prend sous son aile, vous redonne confiance, vous épaule et vous fait des smoothies (qu'est-ce que je l'aime). Quant à Patrick, il est hilarant, le demi-frère rêvé, un super pote, avec qui on adorerait se faire Rocky Horror Picture Show en live (c'est mon lifegoal, sérieux) et même l'atelier bricolage du lycée (quand je vous le dis que ce roman a un fort effet sur moi). Mais il est à la fois vulnérable, à l'instar de Charlie, il a ses fêlures et lui aussi on voudrait lui faire un immense câlin de Bisounours. Je les aime d'un amour inconditionnel tous les trois, leur amitié est inébranlable et superbe.

La relation entre Charlie et son professeur de littérature a aussi sa part importante dans l'histoire. J'ai trouvé le prof de litté de Charlie merveilleux, passionnant et passionné, inspirant, et qui croit en Charlie et son potentiel de toutes ses forces, c'est une relation que j'ai trouvé puissante et sublime, et qui m'a rappelé les relations que j'entretenais moi-même avec mes professeurs de lycée, qui étaient encourageants, qui dégageaient des ondes positives et qui ne cessaient de m'enrichir de nouvelles lectures qui ont fait de moi la lectrice que je suis aujourd'hui. Enfin, à une autre échelle, Stephen Chbosky aborde les relations familiales.

Ensuite, le lien fraternel entre Charlie et sa grande s½ur Candace est très beau je trouve : on a l'impression que, de par sa maturité et aussi son innocence, Charlie joue le rôle du grand frère, voulant à tout prix protéger sa grande s½ur de ses mauvaises fréquentations et du mal qu'elle se fait. Celle-ci, sous sa carapace de grande s½ur impassible, est en réalité très fragile et aimerait rendre la pareille à son petit frère, l'épauler au mieux face à sa souffrance et son incompréhension de certaines choses (dont le fameux traumatisme sous-jacent dans la famille, mais dont personne n'est au courant de l'existence jusqu'à...). Leur complicité est belle à voir et leurs efforts pour se rapprocher l'un de l'autre également.

Les parents de Charlie sont moins présents, mais ils ont également leur place : je trouve qu'ils sont de très bons parents, un peu dépassés par la vie qu'ils mènent, mais qui font de leur mieux pour leurs enfants et pour les comprendre surtout, et ça c'est beau.

Tout ce tissu de relations humaines qui place Charlie comme noyau de son monde humain rend le roman fort, authentique, et réel à nos yeux, car nous sommes tous les propres noyaux de notre univers, dans lequel gravitent toutes les personnes qui nous sont chères, qui nous permettent d'avancer, de nous construire en tant qu'individu, et qui nous offrent leur amour et soutien. Je pourrais même affirmer que ce roman est fait à partir du matériau émotionnel humain, tant les émotions ressenties au fil des pages sont crédibles aux yeux du lecteur, terriblement réelles et nous parlant d'elles-mêmes.

Il est temps de conclure. Que puis-je dire d'autre à par que Le monde de Charlie est un somptueux roman, écrit d'une main de maître par Stephen Chbosky, qui nous livre son expérience de l'adolescence et du passage à l'âge adulte à travers son adorable personnage et que ce livre mérite tout le succès qu'il a eu ces dernières années ?

Je dois vous avouer que je suis à court de mots pour décrire à quel point ce livre m'a marquée et que je ne suis pas prête de l'oublier de sitôt, que je le relirais même avec plaisir. Il m'a laissée haletante, pantoise et si je n'ai pas réussi à vous convaincre de le lire, je ne sais pas quoi faire d'autre pour vendre ma marchandise (humour).

Juste un conseil : oubliez vos appréhensions (si vous en avez), et jetez vous à corps perdu dans la lecture de ce fragment de vie qui se lit à la vitesse d'une voiture décapotable lancée sous un tunnel. Vous ne perdrez pas votre temps, j'en suis persuadée.

Je vous recommande, petite parenthèse, également le film réalisé par Chbosky en personne, c'est une adaptation tout à fait réussie avec trois fabuleux acteurs. Mais le livre, c'est mieux quand même. Alors lisez-le, conseil d'amie. Pour ma part, il fait partie de ma liste de lecture personnelle, sans aucun doute. COUP DE FOUDRE ϟ

« We accept the love we think we deserve. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Le monde de Charlie. ♥, Stephen Chbosky., Sarbacane, adapté au cinéma, roman épistolaire, Contemporain, Young adult, Adolescence, amitié, différence, lycée, musique, amour, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 21 mars 2017 06:40

Modifié le jeudi 13 avril 2017 14:42

FICHE LECTURE : Une fille au manteau bleu

FICHE LECTURE : Une fille au manteau bleu

Une captivante histoire de courage et d'amour à une époque tragique.

• TITRE VO : Girl in the blue coat.
• ÉCRIVAIN : Monica Hesse.
• ANNÉE : 2016 (USA, FRANCE).
• GENRE(S) : Historique.
• THÈMES : Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Pays-Bas, Secrets, Mystère, Nazisme, Holocauste, Antisémitisme, Déportation ...
• PAGES : 352.

«La jeune fille qui a disparu est juive. Il faut que tu la retrouves avant les nazis.»

Amsterdam, 1943. Hanneke sillonne à vélo les rues de la ville afin de se procurer au marché noir des marchandises qu'on lui commande. Ses parents ignorent tout de ses activités clandestines. Un jour, l'une de ses clients lui fait une requête particulière. Il s'agit de retrouver une jeune fille qu'elle cachait chez elle et qui a disparu. Elle s'appelle Mirjam Roodvelt. Elle est juive.

Un écho vibrant au «Journal d'Anne Frank».
Monica Hesse, journaliste au «Washington Post», retrace de façon saisissante la vie, ordinaire et extraordinaire, des jeunes d'Amsterdam sous l'occupation.

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens à sincèrement à m'excuser auprès des éditions Gallimard pour le retard de cette chronique, que j'aurais dû rédiger et publier il y a maintenant quatre mois... J'ai honte, je suis impardonnable, je le sais bien, mais à cause de ma réorientation scolaire vers la fac, du temps d'adaptation et d'intégration qui en a découlé, ça n'a pas été simple pour moi et c'était difficile d'avoir la tête à faire des chroniques. Me voilà désormais apaisée et je dois vous l'avouer, écrire des critiques littéraires, ça m'a véritablement manquée, comme un manque d'air ! Me voilà prête à respirer à nouveau mon air quotidien et cette première goulée d'air, ce sera le roman Une fille au manteau bleu, que j'avais tant envie de découvrir, et je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard pour cet envoi, et encore mille excuses. Vous êtes géniaux. Prêts à découvrir ma chronique de ce roman qui m'a chamboulée au plus haut point ? C'est parti pour que je vous révèle les mystères et les parts d'ombre de ma lecture...

... qui, il faut le reconnaître, ne fut pas simple à mener. Pourquoi donc ? Ma lecture fut semée d'embûches, j'ai même dû faire une pause afin de me vider la tête de tous les problèmes que j'avais il y a encore quelques mois et cela a sûrement dû me brouiller l'esprit et m'empêcher de savourer ce livre à sa juste valeur. Car oui, de la valeur, il en a, je peux vous l'assurer. Il s'agit du premier roman de son écrivain (si mes souvenirs sont bons), Monica Hesse, et je tiens à l'applaudir, elle m'a eue en beauté, je me dois de lui tirer mon chapeau. Il faut que je vous explique plus en détails ce qui s'est passé au juste.

J'ai commencé ma lecture pleine d'espoir, je sentais que ce livre allait me séduire, parce-que moi et les romans d'inspiration historiques, c'est une longue histoire d'amour qui n'est pas prête de se terminer, l'histoire me passionne et c'est un témoignage inestimable de tout ce que l'humanité a dû affronter au cours des siècles. Et la période de la Seconde Guerre mondiale, je ne vous en parle même pas, c'est sûrement l'une des pires au niveau de la cruauté envers d'autres êtres humains ... Vous allez me dire que l'on endure cela depuis toujours et encore aujourd'hui, mais ce n'est pas le sujet de ma chronique. Bref, je savais que ce livre allait remuer en moi des sentiments forts, me bouleverser, m'ouvrir une fois de plus les yeux et m'en faire prendre de la graine.

Après, en voyant sur la couverture "un écho à Anne Frank", j'ai un peu grimacé, je le dis brute de pomme. Parce-que, quand même, comparer un livre au monument qu'est le Journal d'Anne Frank juste parce-que l'histoire se passe aux Pays-Bas, ça fait un peu gros quand même. Et puis, je n'aime pas ces comparaisons qu'ont fait, avec style "le nouveau Hunger Games", "le nouveau Game of Thrones", etc., car chaque oeuvre est unique en son genre, et on n'a pas le droit je pense d'essayer catégoriquement de la "remplacer", et je trouve aussi que ça fait un peu trop marketing, d'essayer de vendre ses copies en les comparant à ce qui a déjà fait carton, afin de bien attirer un certain type de lectorat ... M'enfin bref, je ne suis pas là pour me plaindre, pour juger ou quoi que ce soit, ici, c'est liberté d'expression c'est tout !

Désormais, en ressassant toutes mes pensées sur cette lecture qui fut dure mais fructueuse et marquante, je comprends mieux cette comparaison avec Anne Frank. Non, le lieu de fond que sont les Pays-Bas n'est pas le seul point commun. Dans son histoire, Monica Hesse met en effet en scène des personnages inspirés de personnes réelles, des adolescents qui avaient le même souhait d'Anne : laisser une trace d'eux, quoiqu'il puisse arriver, afin que, des années après, l'on sache ce qui s'était produit, toutes les atrocités commises par les Nazis, qu'on en soit conscients et que l'on pense à eux, toujours dans un recoin de notre esprit, eux qui étaient impuissants, qui ont subi cette guerre et cette cruauté, cette inhumanité, et qui ont fait de leur mieux pour que subsiste quelque chose d'eux, des écrits, des photographies, quitte à risquer leurs vies si les Nazis découvraient l'existence de ces preuves de leur abomination sans nom. Ils se sont aussi battus pour sauver le plus grand nombre, pour épauler les Juifs déportés au mieux, pour leur faire sentir que, non, ils n'étaient pas seuls face à leur destin funeste, que des gens pensaient à eux, souffraient aussi pour eux, et essayaient de les faire sortir de cet enfer.

Ma lecture d'Une fille au manteau bleu m'a tout simplement empoignée le c½ur, je reconnais ma défaite. Au départ emplie de préjugés et d'inimitié à l'égard de l'héroïne, Hanneke, que je ne trouvais pas du tout digne d'Anne Frank de prime abord, mon c½ur s'est ensuite ouvert à elle, à sa souffrance, à son c½ur qui saigne, à ses défauts, à ses regrets et amertumes, mais surtout à son courage sans nom. Pas le courage d'être une héroïne parfaite, altruiste et généreuse, non : le courage de reconnaître ses erreurs, ses faiblesses, et de tout faire pour les amender. C'est sûrement un courage que l'on mésestime et qui mériterait d'être reconnu car nous sommes loin d'être parfaits, je ne vous apprends rien, et ce livre me l'a grandement rappelé (et j'en avais bien besoin par ailleurs).

Nous suivons ainsi les péripéties d'Hanneke à travers Amsterdam. Cette jeune fille, dont la guerre et la perte de son bien-aimé Bas (diminutif de Sébastien) ont assombri son c½ur, sillonne la capitale néerlandaise avec son vélo, vivant du marché noir afin de survivre et de mettre sa famille à l'abri du besoin, qui elle ne sait rien de ses actions illégales. De prime abord, vous allez me dire qu'Hanneke est une fille tout à fait bien, qui fait tout ce qu'elle peut afin de préserver sa famille, constituée de son père malade et de sa mère qui ne travaille pas et s'occupe du père. Cela, dès le départ, je l'ai respecté profondément et cela m'a rapproché d'Hanneke, cette importance primordiale de la famille. Mais cela va aussi me la faire regarder d'une manière très critique, car au tout début, elle refuse de partir à la recherche de Mirjam pour ces mêmes raisons, en plus du fait qu'elle ne veut pas avoir de problèmes avec les Nazis, alors qu'elle baigne déjà dans le marché noir jusqu'au cou. Courageuse, mais pas téméraire je me suis dis. Je me trompais totalement.

Hanneke n'est pas égoïste, enfin peut-être un peu, mais elle est humaine, comme tout un chacun, à peine entrée dans l'âge adulte, elle doit porter le poids d'un immense chagrin sur ses épaules, son c½ur est fêlé, la guerre l'a brisée, et elle se sent forcément tourmentée et perdue. Alors qu'elle part finalement sur les traces de Mirjam, dont l'enquête prend carrément des dimensions policières haletantes, Hanneke va tout faire pour retrouver un peu d'air dans ce monde oppressé et étouffant, et un semblant d'humanité, car il semblerait que les Nazis aient tout pris à ce peuple démuni : leur force, leur combativité, leur dignité et même ce qui les rend humains et solidaires les uns les autres. Hanneke, en partant dans sa quête qui rouvre des blessures du passé, des pans de souvenirs à la fois nostalgiques du bonheur d'antan et douloureux, va alors à sa manière se soulever contre ces Nazis qu'elle hait de tout son c½ur et qui sont en train de détruire sa patrie qu'elle aime et dont elle est fière à un autre degré. Cela devient une vraie guerre contre l'idéologie nazie, contre leurs crimes contre l'humanité, et la révolte morale d'Hanneke est impressionnante.

Au cours de ce chemin semé d'embûches, qui font écho au passé amoureux et heureux d'Hanneke et Bas, mais aussi à leur séparation tragique, et au lien qui unissait Hanneke à sa meilleure amie d'autrefois, Elsbeth, qui s'est brisé, ce roman qui a su s'approprié la noirceur et la gravité de la guerre avec brio, ainsi que toutes les qualités qui font un roman policier, empli de mystère, de suspens et de retournements de situations, la plume de Monica Hesse se montre aussi experte pour faire un éloge à l'amitié et à la beauté de notre humanité, aussi fragile et vulnérable soit-elle. En effet, chaque personnage de ce roman commet des erreurs envers ses proches, les blesse involontairement puis le regrette amèrement, jusqu'à ne plus pouvoir se voir soi-même dans un miroir.

Tous ces moments de fêlures, d'incertitude des personnages, de leur incapacité à se pardonner eux-même, m'ont profondément bouleversée, et cela montre d'autant plus à quel point cette guerre les dépasse, ils sont englués dedans, elle les tue à petit feu, tout autant qu'ils sont : Juifs, autres personnes opprimées (homosexuels, etc.), la jeunesse, les parents,... Malgré cette atmosphère pesante, quasi insoutenable, ils sont loin d'avoir abandonné. Le roman nous dépeint plusieurs actes de résistance à différentes échelles : du marché noir, en passant par cacher des Juifs chez soi, jusqu'à travailler dans l'ancien théâtre qui fait office de sorte de Vel' d'Hiv' pour nous afin de faire sortir des Juifs de là, de les soutenir, de leur apporter une main alliée qui vaut tout l'or du monde...

Ce roman m'a beaucoup émue également de par la solidarité entre tout type de personnage, de n'importe quelle âge ou classe sociale, qui transparaît dans chaque page : Hanneke va avoir des alliés dans sa recherche de Mirjam, des adolescents qui n'ont rien demandé mais qui se sont rassemblés afin d'aider les Juifs, de résister du mieux qu'ils pouvaient, et de garder un témoignage éternel de cette horreur mouvante et vivante qu'ils ont dû traverser sous forme d'écrits, d'enregistrements, de photographies. Des pellicules, de l'encre et du papier qui auraient pu condamner leur jeune vie à une mort certaine. Je me suis permis de juger ces personnages, de traiter Hanneke de sans c½ur et d'égoïste, Ollie de trop obtu et qui ne prend pas assez de risques, Judith d'être trop froide, la cliente riche d'Hanneke de bourgeoise superficielle ... Alors qu'en eux, ils ont tous un potentiel de héros, de Justes parmi les nations. Ils ont fait tout ce qu'ils ont pu, avec leurs faibles moyens, ils se sont montrés gentils et compatissants, malgré l'injustice dont ils ont souffert et leur tristesse et regrets dans leur c½ur. Je ne suis pas digne de tels personnages, qui m'ont donné une belle leçon d'humanité, d'amitié, d'amour et de courage. Merci à eux et merci à Monica Hesse.

A vous de découvrir désormais si Hanneke va retrouver Mirjam, quelle histoire tragique se cache derrière cette disparation incongrue, de faire la connaissance de la jeune fille qu'est Mirjam, de ses proches amis, du passé d'Hanneke qui s'entremêle à cette histoire et de la conclusion à couper le souffle que nous offre l'écrivain, dont je serais ravie de lire d'autres romans, qui seront, j'en suis convaincue, de la même qualité littéraire et humaine que celui-là. Son travail de recherche, de reconstitution est juste colossal, je ne peux que l'admirer, et pour un premier roman, Monica Hesse fait sacrément fort, elle a toute mon estime. Je suis bien contente d'avoir donné une seconde chance à ce roman, je l'aurais regretté à tout jamais autrement.

Je n'oublierai jamais cette histoire si puissante, ces merveilleux personnages qui ont su briller par leur force interne, la force de leur amour et de leur amitié, qui leur a permis de briller de mille feux, d'avancer pas à pas et de faire du bien aux opprimés. Ils méritent qu'on se souvienne d'eux à tout jamais, telles les personnes qui les ont véritablement inspirés.

Je conclurai cette chronique, qui je l'espère vous aura donné envie de lire ce roman et de vous enrichir de tout ce qu'il nous apporte en connaissances, en sentiments humains, avec deux citations d'Anne Frank (j'aurais envie de vous citer tout son Journal tant il est magnifique, mais je ne vois pas trop l'intérêt ici... ). La première : « Ne me juge pas mal, mais considère-moi plutôt comme quelqu'un qui de temps en temps a le c½ur trop lourd.». Cette citation correspond parfaitement au personnage d'Hanneke, dont le c½ur est un lourd fardeau à porter (à l'instar de tous les personnages de l'histoire à une plus large échelle, mais de mon point de vue cela concerne particulièrement Hanneke), mais qui fait malgré tout de son mieux à chaque fois, et je demande pardon à Anne de ne pas avoir suivi son précepte dès le début de ma lecture. La seconde, la voici : « Je ne veux pas, comme la plupart des gens, avoir vécu pour rien. Je veux être utile ou agréable aux gens qui vivent autour de moi et qui ne me connaissent pourtant pas, je veux continuer à vivre, même après ma mort ! ».

C'est ce que tous ces gens qui ont sauvé des Juifs, qui les ont aidé jusqu'à la fin, qui ont pris des photographies, qui ont écrit malgré la souffrance que chaque mot leur apportait, malgré la peur d'être incompris, ont fait : vivre après la mort, ne pas avoir vécu en vain. Et je leur en serai éternellement reconnaissante. COUP DE C¼UR ♥

« J'aurais à c½ur que quelqu'un comprenne que nous avons été faibles, eu peur et agi du mieux que nous le pouvions dans cette guerre. Nous étions entraînés par des événements qui nous dépassaient. Nous ne savions pas. Nous ne l'avions pas voulue, cette guerre. Nous n'y étions pour rien. »
Tags : Fiche Lecture, Une fille au manteau bleu, critique littéraire., Service Presse, Gallimard Jeunesse, Seconde guerre mondiale, Pays-Bas, Nazisme, Antisémitisme, Déportation, 2016, coup de coeur ♥, Monica Hesse, Mystère, Holocauste
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#Posté le jeudi 16 mars 2017 10:48

Modifié le jeudi 13 avril 2017 11:31

FICHE LECTURE : Adolf Eichmann - Comment un homme ordinaire devient un meurtrier de masse

FICHE LECTURE : Adolf Eichmann - Comment un homme ordinaire devient un meurtrier de masse

• TITRE VO Eichmann: His Life and Crimes.
• ÉCRIVAIN : David Cesarani.
• ANNÉE : 2006 (USA) ; 2014 (FRANCE).
• GENRE (S) : Biographie.
• THÈMES : Nazisme, Seconde guerre mondiale, crimes contre l'humanité, génocide, génocidaire, procès, Jérusalem, Israël, meurtres de masse...
• PAGES : 560.

Adolf Eichmann, haut fonctionnaire nazi, est l'incarnation de la « banalité du mal ». De 1941 à 1945, assis à son bureau, il organise méticuleusement l'extermination de millions de juifs. Après la guerre, Eichmann fuit en Argentine, où il mène une vie paisible. En mai 1960, enlevé par le Mossad, il est conduit en Israël pour y être jugé. Événement majeur, son procès s'ouvre à Jérusalem le 11 avril 1961 et est retransmis dans le monde entier. Un an plus tard, il est condamné à mort et pendu. Dans cette biographie magistrale, David Cesarani décrit comment Eichmann devient progressivement l'expert en questions juives et le complice de l'assassinat de millions de personnes. À partir de documents inédits, il répond à une question : comment un homme ordinaire se transforme en meurtrier de masse ?

ஜ MON AVIS :

Je tiens pour commencer à remercier très sincèrement les éditions Tallandier pour ce service de presse reçu il y a maintenant deux ans. Mea culpa, je le reconnais, j'expie de toutes mes fautes petit à petit, et j'ai eu le temps d'y penser, ça c'est sûre.

Ce partenariat est tout particulier car c'était la première fois que je demandais un ouvrage biographique. Cela me fascine véritablement et c'est par le biais d'un blog livresque que j'ai eu l'occasion de découvrir cette biographie pas comme les autres sur un personnage qui a suscité moultes controverses et débats, et qui suscite encore une totale incompréhension de la part de l'opinion, des divers historiens contemporains et des peuples israélite et allemand.

Adolf Eichmann sonne comme un gros point d'interrogation dans la tête de tout le monde. Moi-même, avant de me plonger dans la lecture de cette oeuvre passionnante et extrêmement enrichissante, cet homme de la SS et de la SD nazies était très obscure à mes yeux, une brève mention dans un chapitre d'histoire du lycée, un nom sombre, sans savoir ce qui se cachait derrière.

Cependant, je savais que le procès Eichmann à Jérusalem avait été un élément déclencheur du dénouement de la parole des Juifs persécutés, qui n'osaient jusqu'à alors pas s'exprimer de peur de ne pas être crus, ou compris, ou encore simplement de revivre des souvenirs d'une atrocité sans nom. Je me suis donc jetée à corps perdu dans la lecture de ce livre qui, j'en suis consciente, doit paraître bien déprimant et incompréhensible, alors qu'en réalité, il a agi comme un véritable éclaircissement de cette page noire de notre Histoire.

Comment expliquer l'inexplicable ? Comment expliquer qu'un homme tout ce qu'il y a de plus banal en apparence ait pu devenir un pilier essentiel de l'organisation de la "solution finale" ? Je vous l'avoue, j'ai finalement repoussé un maximum le moment où je devrais lire ce livre et surtout le chroniquer car cela me faisait sortir de ma zone de confort, à tous les points de vues. C'est moi qui l'ai demandé et je l'assume, de l'eau a coulé sous les ponts depuis ma demande de service de presse et il était temps que je me jette enfin dans ces eaux troubles, au risque de me noyer...

J'exagère certainement, mais ce type de lecture est loin d'être évidente, car elle traite de fond de la réalité pure et brute, qui est si difficile à saisir (l'est-elle vraiment d'ailleurs ?), et dans le cas présent de la question de la "solution juive", de l'Holocauste, c'est une question totalement insoluble. Comment pouvais-je me sortir de ce bourbier ?

J'étais d'autant plus désemparée car, autant j'avais lu de nombreux témoignages de rescapés juifs relatant leur expérience de la guerre, leur survie, Primo Levi et Wladyslaw Szpilman en tête de liste (je vous recommande vivement par ailleurs les lectures de Si c'est un homme et du Pianiste, si ce n'est pas déjà fait), mais je ne m'étais jamais intéressée aux biographies détaillées consacrées aux auteurs même de ces crimes contre l'Humanité. Ce fut dès lors un véritable défi que je me lançai. Allais-je le relever ? Au bout de presque deux ans, je peux je pense affirmer aisément que oui.

Une fois le livre commencé, une fois les premières pages avalées durement, la conscience de ce que l'on s'apprête à lire s'étant installé, le livre se lit tout seul. Les pages défilent d'elles-même, avec des moments de pause pour se rendre à la fin de l'ouvrage et consulter ses prises de notes très efficaces, claires et simples renvoyant à d'autres ouvrages et/ou à des informations supplémentaires bienvenues. Bien sûr, cela demande des arrêts fréquents et une certaine patience mais le livre reste malgré tout très fluide à lire.

Il faut savoir que j'appréhendais ma lecture pas seulement à cause de son thème, de son personnage principal et de son contenu, mais aussi car j'avais peur de ne pas avoir l'esprit assez travaillé et prêt à recevoir ce qu'allait me transmettre David Cesarani, qui est un grand historien. C'est comme si j'appartenais à un monde différent du leur (cf. celui des historiens) et que je n'avais pas les clés pour comprendre leur immense savoir.

J'ai été donc très agréablement surprise de découvrir à quel point cet ouvrage est en réalité accessible. La biographie d'Eichmann est très bien rédigé, découpées en séquences de la vie d'Eichmann, de son entrée dans le parti nazi, à son évolution au sein de la SS et de la SD jusqu'à son retentissant procès et quelles conséquences il a eu à travers le monde.

L'ouvrage suit donc un découpage chronologique, qui a tout son intérêt et qui nous permet d'assimiler toutes les informations que l'on reçoit sur Eichmann, sur son parcours, sa manière de penser, ses relations avec ses supérieurs, ses collègues, ses affectations et voyages en Israël, en Hongrie, sa responsabilité au niveau des déportations en France, notamment dans la rafle du Vel( d'Hiv' et le camp de Pithiviers.

Je ne vais pas vous décrire tout ce que le livre contient car c'est tellement riche, et puis mon but est que justement, vous le découvriez par vous-même. Si, comme moi, vous aviez l'habitude d'avoir des préjugés concernant de tels ouvrages biographiques, des livres d'histoire pointilleux, minutieux, en pensant que c'était trop élitiste et que ça vous dépassait, je peux vous affirmer que vous avez torts. De tels livres sont adressés à qui veut les lire, qui veut s'intéresser de plus près à notre Histoire, à ce qui s'est passé, à l'analyse de tels événements et de telles personnalités, qui ont laissé une trace indélébile, en bien... ou en mal.

A travers ce livre qui a dû demander un travail monumental que je salue et que j'admire grandement, j'ai pu un peu mieux cerner le personnage Eichmann, que je connaissais que d'après la théorie de "la banalité du mal" d'Hannah Arent, et je peux désormais dire que je ne suis pas d'accord avec elle. Les travaux de David Cesarani m'ont permis de me forger ma propre opinion sur le sujet, de faire naître une réflexion dans mon esprit et de la creuser, de la développer et de faire mes recherches personnelles. Je trouve cela fabuleux, je pense qu'il a accompli là sa mission : nous intéresser sur cette personne dont il est spécialiste, et dont il a écrit deux ouvrages sur le sujet, Becoming Eichmann (celui-ci donc), et Eichmann : His Life and Crimes, que j'adorerais lire également car ma curiosité a été piquée au vif. Notre esprit est un palace, un palace de connaissances qui valent de l'or. Il faut toujours apprendre.

Je vais conclure ma chronique ici de peur de vous perdre, et car je ne sais pas quoi vous dire d'autre (ça, c'est dit ! Quelle franchise !). Je ne peux bien sûr que vous recommander la lecture de cette biographie superbement écrite, à la fois d'une manière assez factuelle, objective, tout en y apportant des nuances, un souffle de vie afin qu'on sente l'historien passionné par son sujet qui se cache derrière, sa pensée sous-jacente, sa plume même dirais-je, afin qu'on accroche véritablement au propos et qu'on puisse se forger notre propre image d'Eichmann, qui plus de cinquante ans après sa mort reste un grand mystère, divisant le monde en deux clans : les pro-Arendt et les pro-Hausner (procureur du procès Eichmann), d'un côté un Eichmann soumis à son travail bureaucratique qui a envoyé des millions de Juifs dans les chambres à gaz au zyklon B, et de l'autre un Eichmann convaincu et fanatique idéologique adhérant au parti nazi avec consentement et le défendant corps et âme.

Cesarani concilie parfaitement ces deux images qui se rapprochent pour former le "Monsieur-tout-le-monde génocidaire, nous montrant que non, être Nazi, cela ne se voit pas forcément à la figure, et que non, dans ce cas, nous n'avons pas tout le "mal banal" d'Eichmann insinué en nous. Cette biographie est brillante en tout point de vue et vous ne perdrez pas votre temps en vous attelant à cette lecture, croyez-moi.

Je remercie encore une fois les éditions Tallandier pour cet envoi plein de ressources et qui m'a aidé à ouvrir mon esprit à d'autres types de lectures et de sources d'enrichissements. J'en sors grandie. Un grand merci donc et encore pardon pour ce retard. Si je vous aurais donné envie de lire ce livre avec ma critique certainement un peu maladroite mais tout ce qu'il y a de plus sincère, j'aurais tout gagné, mon c½ur en bondira de joie. Sérieusement. Alors n'hésitez plus et sautez sur l'occasion si vous l'avez, ça vaut le coup. J'en suis très fière, de ma lecture. J'adorerais faire d'autres services de presse avec les éditions Tallandier sur d'autres personnalités historiques, si cela m'est permis.
Tags : Fiche Lecture, Adolf Eichmann: Comment un homme ordinaire devient un meurtrier de masse, David Cesarani, Seconde Guerre Mondiale, Nazisme, 2014, Service Presse, éditions Tallandier
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#Posté le mardi 28 mars 2017 15:34

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:23

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes

Hiver 1945.
Quatre adolescents.
Quatre destinées.

• TITRE VO : Salt to the sea.
• ÉCRIVAIN : Ruta Sepetys.
• ANNÉE : 2016 (USA, FRANCE).
• GENRE (S) : Historique.
• THÈMES : Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Liberté, Secrets, Réfugiés, Naufrage,...
• PAGES : 477.


Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte de la mer Baltique devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but: embarquer sur le Wilhelm Gustloff, un énorme navire promesse de liberté... Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l'histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d'amour, de courage et d'amitié.

LUMINEUX, CAPTIVANT
ET BOULEVERSANT D'HUMANITÉ.

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes

ஜ MON AVIS :

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard de m'avoir une fois de plus accordé leur confiance pour un nouveau Service Presse. C'est à chaque fois un plaisir que de recevoir un colis de votre part et de faire un tel partenariat avec vous. Qui plus est, j'ai reçu celui-ci le jour même de mon anniversaire, je ne suis pas prête de l'oublier héhé! (PERFECT TIMING).

Ce nouveau roman de Ruta Sepetys m'avait de suite fait de l'½il. Ayant lu Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, qui m'avait tout simplement bouleversée, je savais d'ores et déjà que Le sel de nos larmes allait me plaire, connaissant le talent de l'écrivain et son acuité historique. Et mon instinct ne m'a pas trompée : ce roman est poignant, sublime, renversant.

Avec cette nouvelle fiction historique, nous plongeons en l'année 1945, qui signe la fin de la guerre, mais qui n'épargne pas civils et soldats de la souffrance, non loin de là. Nous suivons le destin de quatre jeunes gens, pour la plupart à peine sortis de l'adolescence, originaires de quatre pays qui ont été écrasés, broyés, mutilés par cette guerre abominable : la Lituanie, la Prusse orientale (qui n'existe même plus), la Pologne et l'Allemagne. On lit le point de vue de chacun de manière alternée et à l'aide de petits chapitres (des fois - souvent même - pas plus de deux pages), ce qui rend la lecture fluide, aérée (malgré l'atmosphère étouffante et angoissante de la guerre, la menace de la mort qui plane sans cesse), et ce qui nous permet de connaître les quatre personnages de manière égale.

Chacun s'est retrouvé séparé de sa famille, de tout ce qu'il connaissait, errant sur la route, sans aucune certitude d'un lendemain ou d'un futur meilleur. Ces protagonistes déracinés, perdus, abandonnés à leur sort beaucoup trop jeunes et de manière injuste, m'ont profondément touchées. Des millions de personnes se sont trouvées dans leur situation durant la guerre : à sans cesse fuir, à traverser les forêts, la glace, dans le froid, dans la faim, dans la soif, blessés, avec de maigres affaires qui constituaient tout ce qu'il leur restait, à se faire réquisitionner leurs charrettes soi-disant pour l'effort de guerre, privés de tout, vivant dans une crainte constante, fatigués de la vie même.

C'est que l'on ressent en lisant le roman : une profonde lassitude que cette réalité affreuse, limite surréaliste, ne s'arrête jamais. On ressent le froid dans les chaussures, les ampoules à force de marcher vers un mince espoir, le froid qui s'insinue dans les vêtements, jusque dans les pores de notre peau, la faim qui tenaille l'estomac, la peur, encore et toujours. C'est comme si Ruta Sepetys nous faisait vivre l'horreur de cette guerre en direct live, c'est ainsi que je l'ai ressenti, je me suis retrouvée dans le roman, littéralement. J'accompagnais notre petit groupe de fortune vers son salut - ou vers sa perte.

Au niveau des personnages, je dirais que ma petite favorite est Emilia, la jeune adolescente polonaise qui reste calme et réfléchie en tout circonstance et qui fait preuve d'un immense courage sans faille. Je l'admire énormément car, après tout ce qu'elle a enduré, la mort de sa Mama, la maltraitance, et un autre drame que je tairais (sinon je vous gâche le suspens du roman), elle a toujours vu la lumière, l'espoir de retourner dans sa Pologne.

Chaque personnage est profondément attaché à son pays et est fier d'en être une part, même si ce pays est actuellement en train de se faire piétiner par la guerre, la mort, et le sang. J'ai trouvé cela fortement beau, car il reste un sens d'humanité à chacun des personnages, malgré tout ce que leurs yeux ont vus (beaucoup trop d'immondices).

J'ai beaucoup aimé aussi Joana, l'infirmière lituanienne, qui n'a qu'un seul désir : celui d'aider les autres, de soigner les blessés, de sauver des vies dans cet immonde carnage. C'est quelqu'un de doux, de bienveillant, de déterminé et qui a aussi son petit caractère, elle ne se laisse pas faire. Mais Joana, comme tout le monde, a aussi ses remords à cause de tout ce qu'elle a subi. Personne ne méritait de vivre ce qu'ils ont vécu durant cette guerre - et pourtant, personne n'a eu le choix.

J'ai trouvé la relation Joana/Emilia très émouvant, la manière dont Joana essaye de protéger Emilia du mal m'a bouleversée, j'ai trouvé cela magnifique. Le personnage principal de Florian est très intéressant aussi : je m'imaginais un beau jeune homme aux longs cheveux bruns qui a été abusé par les hauts dirigeants allemands et leur appât du gain, alors qu'il ne cherchait qu'une chose : restaurer l'art, une merveille de ce monde. Mais bien sûr, il faut que les Nazis salissent tout, absolument tout. Florian, lui aussi, a été brisé par la guerre, endurci, et j'ai trouvé sa mission passionnante, elle nous en apprend plus sur l'Histoire, des détails que je ne connaissais pas de cette seconde Grande Guerre.

Enfin, le quatrième protagoniste, Alfred, est celui qui m'a le moins plu. Mais en même temps, je dirais que c'est le personnage le plus réaliste : un jeune homme, dévoué à Hitler et à la "race aryenne", qui a sombré dans la folie et qui, de son maigre rang de matelot, essaye de tirer de cette guerre une quelconque gloire. Combien de jeunes hommes comme lui, tout droit sortis des Jeunesses hitlériennes, se sont fait bernés ? Et au fond, Alfred a des sentiments humains lui aussi, qui le rongent de culpabilité sans qu'il le reconnaisse. Ses lettres à sa Hannelore le prouvent. Cela instaure un suspens supplémentaire et c'est captivant. Le fond, le personnage d'Alfred m'a fait grandement pitié. Il est une victime parmi tant d'autres.

Au niveau des personnages plus secondaires (j'entends par là ceux dont on n'a pas le Point de Vue, mais qui sont tout aussi importants), mes chouchous sont le Poète à la Chaussure, vieillard encore vaillant et qui vous dit l'histoire de votre vie en regardant vos souliers (impressionnant !), et Klaus, un petit garçon de 6 ans qu'il prend sous son aile (et dans son c½ur) et qui trimbale un ours en peluche à qui il manque une oreille (métaphore selon moi de l'inhumanité de la guerre, qui arrache les enfants à leur innocence - à tout jamais).

La relation Opi (grand-père)/petit-fils qui se tisse entre les deux est somptueuse : preuve que la guerre ne peut nous enlever notre dignité d'être humain capable d'aimer les autres, si on se bat pour ça. Le Poète à la Chaussure (Heinz de son vrai prénom, et non je ne parle pas du ketchup) est un personnage honorable, un homme digne, doux, bienveillant, et Klaus est un petit garçon adorable, tout simplement. Je me suis fortement attachée à eux deux.

Même Eva la Géante a un bon fond, sous sa carapace endurcie et son apparence imposante. Enfin, je n'oublie pas Ingrid, la jeune aveugle qui savait voir au-delà. Tous ces personnages m'ont émue, chamboulée, et je me sentais avec eux tous.

La première partie je dirais de la fuite dans la forêt vers le port nous introduit à un événement historique bien réel et cela m'a complètement abasourdie car je n'en avais jamais entendu parler, ni d'Ève ni d'Adam : je parle bien évidemment du naufrage du Wilhelm Gustloff, le point d'orgue de ce roman.

Il s'agit tout simplement de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps, surpassant largement le très célèbre naufrage du Titanic, avec 9 343 personnes. De quoi faire froid dans le dos. J'étais purement choquée de n'avoir jamais entendu parler de cette histoire, et qu'elle soit aussi peu connue me fait brûler d'indignation. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut passer cela sous silence. C'est là qu'on se rend véritablement compte qu'on n'y connais pas grand chose sur les guerres.

Et c'est grâce à des ½uvres cinématographiques ou littéraires que j'ai pu avoir vent de l'opération Enigma (point central du magnifique Imitation Game avec Benedict Cumberbatch) ou encore ici du drame maritime du Wilhelm Gustloff, un bateau de prestance qui représentait pour ses passagers un échappatoire, l'ultime espoir, et qui fut finalement torpillé par les Russes.

J'ai cru que j'allais en pleurer tellement c'est tragique et je me sentais coupable de ne pas avoir été consciente pendant tout ce temps-là de la mort de tant de personnes comme vous et moi, qui ne demandaient qu'à vivre et à rejoindre leurs familles. Pourquoi leur a-t-on fait ça ? Pourquoi avoir imposé cette atrocité à tant de gens ? Pourquoi ?

C'est totalement incompréhensible et cela le restera. Tout ce qu'on peut faire, c'est écouter avec respect les témoignages courageux des survivants et ne jamais, jamais oublier. Comme l'explique Ruta Sepetys elle-même à la fin, elle essaye d'attirer notre attention sur des événements historiques bien réels grâce à ses romans, et je trouve son travail formidable. C'est à nous maintenant de faire nos recherches et de laisser l'Histoire nous parler.

Pour conclure, je dirais que Le sel de nos larmes est un roman magnifique, émouvant, réaliste, qui ne peut que nous marquer, impossible de rester indifférents. On voit tout le travail remarquable que Ruta Sepetys a fait, elle nous le décrit d'ailleurs à la fin du roman, toutes ses sources, les témoignages de survivants honorables, qui ont la force exceptionnelle de raconter, et je reste franchement sans voix face à tout ce travail de recherches, cette volonté de raconter cette histoire et de mettre la lumière dessus, pour qu'à notre tour, nous lecteurs, nous nous y intéressions.

Pour ma part, le pari de Ruta Sepetys est sans conteste réussi. Si vous souhaitez le savoir, j'ai préféré malgré tout le premier best-seller de Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, mais Le sel de nos larmes mérite d'être lu, croyez-moi. Il me reste Big Easy de Sepetys à découvrir, rendez-vous au prochain épisode dans les années cinquante de la Nouvelle-Orléans, et j'espère vous avoir convaincus. Encore merci à Gallimard pour cette expérience inimaginable que je viens juste de vivre.
COUP DE COEUR ♥.

« Une mère, c'est une ancre dans la vie. Une mère, c'est un réconfort. Une mère, c'est un chez-soi. Une fille qui a perdu sa mère n'est plus qu'une minuscule embarcation sur une mer déchaînée. »

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Le sel de nos larmes, Ruta Sepetys, 2016, Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Liberté, Secrets, Réfugiés, Naufrage, coup de coeur ♥
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#Posté le lundi 01 août 2016 11:07

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:21

FICHE LECTURE : Endgame - T3 : Les règles du jeu

FICHE LECTURE : Endgame - T3 : Les règles du jeu
Il faut mettre fin à Endgame.
Jouer pour gagner ou se battre pour la vie ?

• ÉCRIVAINS : James Frey, Nils Johnson-Shelton.
• ANNÉE : 2016 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Dystopie, science-fiction.
• THÈMES : Aventure, mystère, drame, action, extra-terrestres, menace, danger, technologie, lignées, amitié, amour, mort, vie, espoir, combat, alliances, ...
• PAGES : 544.

Seuls restent les plus forts. Et la dernière clé à trouver. Endgame apporte déjà la destruction sur Terre et le monde entier entre dans une nouvelle ère. Une poignée de Joueurs s'acharne désormais à mettre fin à ce Jeu cynique. Et il y a Stella, étrange, charismatique et redoutable, qui en sait apparemment plus qu'elle n'en dit, et leur propose de s'unir à son armée pour s'opposer aux Créateurs. Faut-il lui faire confiance ? L'humanité n'a plus rien à perdre. Manipulation, portails cachés au bout du monde, technologie extra-terrestre, terribles révélations : le moment de l'ultime affrontement est venu. Le final époustouflant d'Endgame, à vous couper le souffle.

ஜ MON AVIS : Tout d'abord, commençons par le commencement (c'est parfaitement logique et évident ce que je viens de dire... bref...). Je tiens, comme toujours, à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour la confiance qu'ils ont en moi, en mes chroniques livresques, au vu des services presse que je demande et que je reçois dans les plus brefs délais. Ce partenariat est signe pour moi de la crédibilité de mon blog, de l'importance qu'il a dans ma vie, et c'est aussi une démonstration de ma passion pour cette activité si enrichissante à mes yeux, pour moi comme pour mes fidèles visiteurs. Donc, je me dois de remercier Gallimard de m'offrir ces opportunités merveilleuses d'exprimer mon amour de ma lecture à travers mes chroniques sur leurs dernières parutions. Il fallait que j'exprime ma gratitude et ma reconnaissance pour cette chance unique qu'ils m'ont donnée. Pour ce nouveau service presse, j'ai choisi le tome trois de la fameuse saga à énigmes Endgame, qui a tant fait parler d'elle. (Il faudra que je poste à nouveau mes chroniques des deux premiers tomes à l'occasion...). Je ne pouvais pas passer à côté du tome final de cette série livresque pour la jeunesse qui m'a captivée de bout en bout. Je dois vous avouer que, bien sûr, comme pour toute fin de saga, j'appréhendais ce grand moment : allais-je être déçue d'une fin que j'attendais avec une si grande impatience ? Ou au contraire être satisfaite de cette fin qui clôt tout en beauté ? Allais-je refermer le livre le c½ur lourd de quitter cet univers ? Découvrez les réponses à ces questions si dessous.

On quittait le tome deux d'Endgame en plein cliffhanger. La nature de la clé du ciel avait été révélée, et quelle révélation, on voit que la perversité des Créateurs est poussée loin ! ; le combat pour la dite clé du ciel acharné, et on nous laissait en plan avec une mère dévastée d'avoir été séparée de son enfant, dont la famille venait juste d'être massacrée dans l'optique d'arrêter toute cette folie (oui, c'est franchement bizarre dit comme ça), et avec un enfant de treize ans sans pitié et à l'instinct de tueur abattu - c'est pas plus mal vous me direz ... c'est horrible ce que je viens d'écrire, voyez comment Endgame contamine même l'esprit supposé sain du lecteur ... Je dis bien « supposé » ... et un autre qui s'enfuit avec les deux clés en sa possession. Petit rappel : trois clés = Clé de la Terre + Clé du ciel + Clé n°3 + un Joueur + Kepler 22B = GAME OVER POUR L'HUMANITE TOUTE ENTIERE. Capiche ? Pour ceux qui ont l'impression que je parle chinois, cela signifie que vous n'avez pas lu Endgame. Je vais vous la faire en une phrase : douze Joueurs issus de douze lignées cherchent trois clés pour les Créateurs, ici représenté par Kepler 22B, et s'affrontent pour la vie afin d'éviter la fin du monde. Vous voyez le topo ? Et bien sûr, un seul doit survivre et les autres = kaputt. Vous comprenez alors qu'à la fin du tome deux, j'en avais le c½ur qui battait la chamade à l'idée que l'un des Joueurs restants puisse potentiellement gagner. Lire le tome trois était alors indispensable pour calmer mon rythme cardiaque et avoir enfin l'issue de ce jeu particulièrement vicieux. On suit alors la poignée de Joueurs qui continuent ... à jouer, enfin on va dire ça (il y en a moins de la moitié qui sont encore vivants, je précise), ou justement pas d'ailleurs, à travers le monde pour récupérer la troisième clé : la Clé du Soleil (effet lumineux autour de cette révélation). Ce que j'ai adoré dans cette saga et qu'on retrouve dans les trois tomes, c'est un rythme effréné qui ne s'arrête jamais : les personnages voyagent aux quatre coins du monde, à la recherche d'indices, d'éléments leur permettant de mieux saisir Endgame, qui est une énigme en soi, THE enigme même je dirais, et aussi de se retrouver eux-même. En effet, au fur et à mesure de l'histoire, les personnages évoluent, entrent dans leur rôle de Joueur, qui ont le destin de leur lignée et de toute l'humanité entre les mains, remettent ce dit rôle en question, prennent conscience de leurs responsabilités, et campent leur position. Ce qui est intéressant à voir, c'est que ce dernier tome est le résultat final de cette maturation. Tous les personnages vont comprendre plus ou moins tôt quel est leur enjeu dans toute cette affaire, si la cruauté et la violence d'Endgame les a changés radicalement, ou au contraire, leur a fait rendre compte de qui ils étaient déjà bien auparavant au fond d'eux, pour quoi ils se battent, quels sont leurs convictions et leur raison d'agir dans tout ce chaos. Cette fois-ci, les personnages n'étaient plus apeurés, incertains, réagissant à cette peur par une violence irréfléchie. Ils sont désormais de jeunes adolescents matures, qui ont dû grandir trop vite certes, mais qui ont su faire face à l'inimaginable, et qui en sont ressortis vivants et en ayant foi en la cause qu'ils soutiennent : arrêter Endgame, ou au contraire gagner le jeu. Ce qui est amusant, c'est que tous veulent se venger des Créateurs, mais soit en abolissant les règles pré-établies depuis des siècles et des siècles, soit au contraire en s'immergeant totalement dans le jeu pour tuer les Créateurs, ou plutôt Kepler 22B parce-que les autres, on s'en fiche, de l'intérieur. En clair, je dirais que la saga Endgame dans son ensemble, si on creuse suffisamment durant notre lecture, aborde de manière très intéressante et en profondeur la psychologie de ses personnages, de leur caractère humain, ce qui permet de nous identifier à eux, malgré l'incongruité de leur tâche (ils ont été entraînés depuis leur plus jeune âge à se battre et à tuer quand même), et de se mettre dans leurs chaussures. Tout simplement, Endgame nous entraîne dans un dédale de périples et de défis, où les personnages se retrouvent sans cesse à devoir faire des choix décisifs et à porter le fardeau des conséquences qui en découlent. Dans ce tome trois, on a un calme apparent, car les personnages savent désormais ce qu'ils veulent, ils sont plus réfléchis, plus sereins, et savent ce qu'ils veulent accomplir. L'instabilité qui régnait dans les deux premiers tomes fait place à une solidité nouvelle dans la psychologie, tous semblent avoir trouver leur place et se sont résolus à mettre fin à cette situation insensée coûte que coûte. Mais cette soi-disant sérénité va vite nous éclater à la figure.

Honnêtement, tout au long de ma lecture, j'avançais à tâtons. Je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à une bombe à retardement. Et je l'ai eu. Mais je ne savais pas quand ça allait tomber. Si les personnages sont plus décidés et réfléchis, le rythme de l'histoire, des actions entreprises, est toujours aussi infernal et trépidant. Ce qui est très bien vu de la part des deux écrivains, car, après tout, l'humanité est en train de vivre une sorte d'apocalypse bien réelle. Cette atmosphère tendue et de catastrophe, où on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus, et à quelle intensité, est extrêmement bien construite. On nous fait sentir qu'on est dans un état de panique permanente durant toute la lecture avec notamment un rythme saccadé des événements, morts, explosions, destructions, courses-poursuites, affrontements à la pelle (sans que ça fasse too much, on n'est pas dans un blockbuster non plus), avec parfois très peu d'explications. Pour autant, ça ne m'a pas gênée. Je m'explique : par exemple, dans le résumé de ce tome trois (et dans le tome deux, on nous le faisait bien comprendre aussi), la mystérieuse Stella Vyctory est censée avoir un rôle central. Or, ce n'est pas exactement ce qui se passe ... car dans la vraie vie, rien n'est prévisible, vous voyez ... Et c'est la sensation que m'a faite Endgame, et qui est incroyable : on a l'impression que ce cataclysme qui tombe sur la tête des personnages, et sur celle de la Terre tout entière soit dit en passant, nous arrive à nous aussi. Tout est crédible du début à la fin. On a très peu d'informations sur Kepler 22B (même si, dans ce tome, on a quelques chapitres de son point de vue, et c'est franchement cool car on a des pistes pour comprendre quel est le véritable enjeu d'Endgame), sur les Créateurs en général, sur les extraterrestres de Wayland Vyctory (cf. tome deux) qui sèment la pagaille au niveau de nos monuments historiques ... Ça pourrait être frustrant. Mais, dans la vie réelle, et là je vous demande beaucoup d'imagination, si on était face à un état de crise mondial comme celui-ci, est-ce qu'on prendrait le temps de se poser et de se dire « Attends, mais les extraterrestres-là, pourquoi est-ce qu'ils explosent nos monuments ? Et les Créateurs, c'est quoi cette connerie ? (Désolée pour le langage) Qui sont ceux qui menacent l'humanité ? » ? Réponse : non. On ferait comme les humains dans Endgame : on se cache, on se terre dans nos maisons, on fait nos réserves, et on panique grave (puissance 10 000). C'est cette tension de peur extrême qu'on ressent durant tout le roman, car la planète est mise à mal et Endgame a foutu tout le monde dans un sérieux pétrin. On n'a pas le temps de se poser des questions existentialistes, on agit. Voilà, c'est ce que je recherchais : le tome trois d'Endgame, c'est le tome de l'action. Les personnages nous malmènent entre courses-poursuite en voiture, le fusil au point, course contre la montre en avion, car ils savent piloter des avions en plus ! ... On en prend pour notre grade. Dans les deux premiers tomes aussi, on courrait dans tous les sens, mais là, on sent véritablement la gravité de l'enjeu, l'engagement des personnages, c'est la dernière ligne droite, c'est décisif. Qui va mourir ? Qui va survivre ? J'en tremblais et transpirais rien que d'y penser.

Au niveau des personnages, pour certains, leur mort ne m'était pas surprenante (faut dire qu'ils avaient envie de mourir, on va pas leur refuser non plus ...). Pour d'autres, cela ne me serait même pas venu à l'esprit qu'ils meurent, tant je n'en avais pas envie (je suis gentille, vous avez vu) et au vu de leur tempérament de feu, je me suis dis que ce n'était même pas envisageable. J'ai adoré la relation entre Maccabee, le Nabatéen, et Petite Alice Chopra. Ça apporte de la douceur dans toute cette folie meurtrière et délirante, de voir que des liens d'amour et familiaux peuvent se construire entre deux êtres, même en plein milieu d'un carnage. Cela prouve aussi que les Joueurs sont loin d'être des machines à tuer, qu'ils ont des sentiments, et qu'ils ont conservé leur humanité, leur capacité à voir l'autre en tant qu'être humain doué de sentiments, d'émotions, d'intériorité, de compassion, d'amitié, d'amour et non simplement en tant qu'obstacle à abattre ou moyen pour gagner le jeu. Maccabee est un personnage tiraillé, qui m'a beaucoup touchée, car il a une certaine fragilité, il est un jeune garçon encore perdu et qui s'est retrouvé imbriqué dans quelque chose qui le dépasse complètement in fine. Quant à Petite Alice, elle est juste adorable, et ça m'a fendu le c½ur de constater qu'Endgame n'épargne absolument personne, pas même de tout jeunes enfants innocents, au c½ur pur et généreux. J'étais très heureuse aussi de retrouver Sarah, la Cahokienne, & Jago, l'Olmèque, mon duo chouchou. Je l'avoue, Jago a su me charmer dès le départ, il est très séducteur, mais il est bien plus que ce qu'il n'y paraît. Pour ce qui est de Sarah, elle est un personnage qui insuffle de l'espoir. Elle a certes eu des moments de faiblesse, comme tous les autres Joueurs, mais elle est une battante, elle n'abandonne jamais, et dans ce tome-ci, ses incertitudes se sont effacées, et elle est plus que jamais déterminée, elle m'a apportée de la force et de l'espoir tout au long de la périlleuse aventure que fut ma lecture, pour croire que ce jeu vicieux pouvait finir une bonne fois pour toute et par la défaite des Créateurs. Vous l'aurez compris, je les adore tous les deux, ils ont une complicité très touchante et ça apporte une étincelle de lumière dans toute cette noirceur que constitue Endgame. Hilal, l'Aksoumite, est un personnage que j'ai adoré dès le départ : dès le premier tome, il souhaitait arrêter Endgame, créer une alliance avec les autres Joueurs, pour lesquels il n'éprouve aucune animosité, il souhaitait être pacifique. A mes yeux, il était le personnage le plus lucide et proche de nous. Au fil de l'histoire, il a toujours su se montrer patient, malgré tout ce qu'il en a bavé, et il a eu sans cesse une attitude extrêmement sage qui a suscité mon respect. Shari, l'Harapéenne, est sûrement le personnage qui m'a le plus émue au cours de cette aventure. Elle est toujours restée la maman, elle a conservé son instinct maternel, l'instinct de la famille, malgré la rivalité, le sang, la haine, l'appât du gain avec les trois clés. Son c½ur déborde de bons sentiments, et, si elle nous paraît dure et froide au tout début du tome (après ce qui lui est arrivé, on lui pardonne), elle retrouve très vite la personne qu'elle est vraiment : la maman, aimante, protectrice, qui n'éprouve pas de ranc½ur et ne commet pas d'actes stupides et vils. J'éprouve beaucoup de tendresse à l'égard de ce personnage et de sa force morale face à l'adversité. Jenny Ulapala est une grand-mère que j'aurais adoré rencontrer. Elle m'impressionne et force le respect, elle porte l'histoire de son peuple aborigène en elle, et elle ne se laisse pas démonter. Sa sagesse est immense, et les pouvoirs de son esprit également. J'en suis restée bouche bée. Pour ce qui est d'Aisling, la Celte, je croyais qu'elle était un personnage insensible, presque fade, comme un bloc de glace, mais je me suis lourdement trompée. Certes, je ne me suis pas attachée à elle autant qu'aux autres Joueurs mentionnés ci-dessus, mais elle se rend compte de ses erreurs, tente de se faire pardonner, de se corriger, d'agir comme il faut, et rien que pour ça, je lui dis bravo. Et puis, j'aime son trio avec Marss et Jordan, ils forment une belle équipe, formée de manière totalement imprévue et spontanée (cf. tome deux, encore), mais très soudée in fine. Pour ce qui est d'An Liu, le Shang, c'est un esprit tordu (point barca). Je n'ai jamais réussi à le cerner, et après ma lecture du tome trois, je n'arrive pas à exprimer ce que je ressens pour ce personnage, qui a souffert, qui a été torturé, qui a connu un amour intense qu'il vénère, qui est la Mort personnifiée ... D'un côté, je trouve An Liu horriblement sombre et mélancolique, et en même temps, je me dis que c'est le personnage le plus mystérieux et intéressant de la saga, et que sans lui, Endgame n'aurait pas été aussi passionnant et terrifiant à la fois. Je penchais entre aversion et compassion, presque compréhension de ses actes pour ce personnage qui n'arrête devant rien ni personne jusqu'à avoir atteint son objectif morbide. J'ai été étonné aussi qu'An Liu s'allie avec quelqu'un, lui qui est si solitaire, renfermé sur lui-même et sur ses tics (qui sortent de la norme), et cette nouvelle alliance fut pour le moins surprenante et enrichissante sur le personnage d'An Liu et sur Endgame en soi. Je n'en dis pas plus ... Rien n'est tout blanc, ni tout noir dans Endgame, sachez-le. Tout nous déroute et nous amène à nous poser des questions, à être tiraillée concernant la bonne manière de penser, la bonne décision à prendre si on avait été à la place des personnages.

Pour conclure, je dirais que ce tome ultime aura clôt en beauté cette saga très originale, détonante, qui nous amène de périple en périple, qui nous essouffle et qui nous fait vivre des sensations fortes, et encore, c'est un euphémisme. Ce dernier tome m'aura fait l'effet d'une bombe, avec deux retournements de situation majeurs qui m'ont laissée totalement sonnée. J'ai encore du mal à m'en remettre à l'heure où j'écris ces mots. Endgame se traduit de façon littérale "Le jeu de la fin" et c'est exactement le nom qu'il faut : le jeu s'est terminé de manière magistrale à mes yeux, c'en était presque mystique, légendaire, une fin digne de ce nom pour ce jeu qui existe depuis la nuit des temps, tout en étant ancré dans notre époque contemporaine. La saga nous envoûte avec des illustrations extrêmement bien choisies pour représenter les lignées et leur diversité historique et culturelle, les différentes étapes de l'aventure, les lieux qui ont marqué le jeu, ça apporte un vrai plus. Les chapitres sont très courts, aérés, avec les points de vues de chaque personnage et les logos des lignées associés. Cela ne peut qu'être dévoré, jusqu'à la dernière ligne. James Frey et Nils Johnson-Shelton ont signé une saga jeunesse à quatre mains réussie, qui se démarque, avec un mélange de technologie, qui confine à la science-fiction, et de traditions ancestrales, crédible, totalement accepté par le lecteur, qui se sent appartenir à cette histoire pour le moins rocambolesque. Mais, en y pensant, quel est le véritable enjeu d'Endgame ? Nous montrer que les humains n'ont besoin que d'eux-même pour se faire du mal entre eux, au nom de pseudos « Créateurs » ? Que l'humanité est plus forte et ancrée en nous qu'on ne le pense, qu'on se dénigre nous-même et notre appartenance à l'espèce humaine ? Qu'il y a toujours une lumière qui brille pour nous et en nous malgré toutes les horreurs que le monde doit essuyer ? Tant d'interprétations sont possibles. Je vous laisse déguster cette trilogie palpitante, qui saura vous tenir en haleine et vous offrir une fin épatante, qui n'épargnera pas votre petit c½ur, et qui dans tous les cas, vous surprendra. Rien ne peut vous préparer à ce dénouement. Si vous voulez savoir qui restera et qui mourra à l'issue de tout ça, je vous conseille fortement de lire Endgame, conseil d'amie. J'ai le c½ur à la fois heureux et fier, mais aussi gros, d'avoir fermé ce dernier tome. C'est toujours dur de dire au revoir à une telle saga, mais elle restera dans mon c½ur, comme le reste des lectures qui m'ont marquée dans ma vie de lectrice ... Il ne me reste qu'à attendre l'adaptation cinématographique, qui promet d'envoyer du lourd. Je me demande quand même comment ils vont réussir à adapter un tel pavé, avec la diversité ethnique des personnages, des lieux géographiques, des événements... Moi, en tout cas, j'ai de très hautes attentes, et je suis excitée ! Sachant que James Frey en sera le scénariste, je fais confiance au créateur de cette saga jeunesse incroyable et explosive. On se donne rendez-vous à la sortie du premier film ! COUP DE COEUR ♥
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Endgame, Tome 3♥, Dystopie, coup de coeur ♥, Science-Fiction, Aventure, mystère, drame, action, extra-terrestres, menace, danger, technologie, lignées, amitié, amour, mort, vie, espoir, combat, alliances
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#Posté le dimanche 04 décembre 2016 01:54

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:16

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