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FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T1 : Le sang jamais n'oublie

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T1 : Le sang jamais n'oublie

• AUTRICE : Lucie Pierrat-Pajot.
• ANNÉE : 2016, 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantastique.
• THÈMES : Steampunk, uchronie, dix-neuvième siècle, Paris, la Commune, Communards, histoire, réalité alternative, révolution, monde égalitaire, bouchers, argot, mécaniciens, automates, anarchie, politique, tyrannie, aristocratie, vengeance, haine, révolte, mystères, amitié, aventure, amour, quête, adolescence, révélations, suspens, Jules Verne, modernité, indépendance, littérature de l'imaginaire, robotique, monde divisé, tensions, menaces, monde visionnaire, revanche, secrets, urbanisme, légendes...
• PAGES : 320.

Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Maraudeuses, sabotages d'automates, livre indéchiffrable : au fil des ruelles de Paris se dessine un monde rétro-futuriste captivant.

Larispem, 1899. Dans cette Cité-Etat indépendante où les bouchers constituent la caste forte d'un régime populiste, trois destins se croisent... Liberté, la mécanicienne hors-pair, Carmine, l'apprentie louchébem et Nathanaël, l'orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l'ombre d'une société secrète vient planer sur la ville. Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?

L'AUTRICE : Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. Avide de voyages, elle fait plusieurs détours dans diverses régions de France avant de s'installer dans l'Yonne avec son mari et sa fille, où elle travaille actuellement comme professeur-documentaliste dans un collège.

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T1 : Le sang jamais n'oublie

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un immense merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour l'envoi spontané de ce livre. C'est un grand honneur qu'on ait ainsi pensé à moi. Et, comme si la surprise n'était pas assez belle comme ça, j'ai non seulement reçu ce tome un dans sa toute nouvelle version en poche mais aussi le tome trois, qui met le point final à la trilogie, qui vient juste de paraître en grand format. Qui plus est, les deux livres sont absolument magnifiques. Je pourrais passer des heures à contempler tous les détails de leurs couvertures, qui illustrent à merveille l'univers extrêmement riche de la saga (du moins, pour ce que le tome un m'en a laissé voir). Ni une, ni deux, j'ai tout simplement dé-vo-ré ce premier tome et ça m'a fait un bien fou. Je pense savoir pourquoi Gallimard Jeunesse m'a envoyé ces deux ouvrages alors que je ne leur avais jamais parlé de mon désir de lire cette trilogie. En effet, grâce à eux, j'avais eu l'opportunité de lire le tome trois de l'excellentissime saga qu'est La Passe-Miroir de l'exceptionnelle Christelle Dabos et, leur ayant envoyé mes chroniques des deux premiers tomes à cette visée, ils avaient bien dû comprendre à quel point le bébé littéraire de l'imagination sans limites de Christelle Dabos me tenait à c½ur. Eh bien, j'aime désormais à voir les deux sagas, La Passe-Miroir et Les Mystères de Larispem donc, comme deux âmes s½urs, deux vraies âmes connectées. Si chaque univers a son identité propre, les deux partagent cette même atmosphère steampunk qui a le don de me charmer à tous les coups et sont extrêmement fournis et bien construits. Leurs autrices aussi sont comme deux s½urs jumelles : leur plume à chacune est truculente et délicieuse, et a de quoi nous couper le sifflet. Pas étonnant que Christelle et Lucie aient chacune leur tour gagné le concours du Premier roman jeunesse, elles l'ont toutes les deux amplement mérité ! Sans compter que la première a encensé l'oeuvre de la seconde : d'après la queen Christelle elle-même, Les mystères de Larispem est « à lire labsolumentem ». Comment voulez-vous que je résiste face à une telle injonction ? Lire Larispem n'était dès lors plus seulement une envie, mais une obligation. Je me suis acquittée de ma tâche avec beaucoup de zèle et je ne le regrette pas !

L'histoire se passe à Paris, à l'aube du vingtième siècle. Sauf que Paris n'est plus vraiment la Ville-Lumière que l'on connaît. Dans le monde inventé par Lucie Pierrat-Pajot, elle se prénomme désormais Larispem et... disons que l'Histoire de notre pays telle qu'elle s'est déroulée a été singulièrement modifiée. Cela m'a permis de redécouvrir le terme d'uchronie, à savoir une intrigue où l'auteur modifie un élément du passé, ce qui lui permet de modifier tout ce qui en a découlé ensuite en matière d'histoire. Je trouve cela extrêmement enrichissant et fascinant, dans le sens où cela nous permet de nous pencher sur un événement historique qu'on connaît peu ou quasiment pas et d'en découvrir les conséquences si ce dit-événement s'était passé tout autrement. Cela laisse la belle part à l'imagination de l'autrice ici, qui s'en donne à c½ur joie et qui use de ses excellentes influences que sont Eugène Sue et le formidable Jules Verne (qui est lui aussi un personnage indispensable de l'histoire !) pour recréer Paris et l'Histoire de France à sa sauce. Je ne sais pas vous mais, pour ma part, tout ce que je connaissais de la Commune, qui est l'élément-déclencheur de l'intrigue palpitante des Mystères de Larispem, c'était « Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire. » (paix à ton âme, Gavroche). Je ne plaisante même pas. Dans mes souvenirs, on a très peu abordé cette période importante au collège, à peine une double-page dans notre livre d'histoire en somme. Soit réduite à rien du tout aux yeux de l'Éducation nationale. Je suis bien heureuse que Lucie Pierrat-Pajot en ait fait sa source principale d'inspiration car, en dehors du fait que Victor Hugo, profondément marqué par l'épisode des barricades, y ait consacré une large partie dans son roman-monstre qu'est Les Misérables (un chef-d'½uvre à l'état pur qui vaut d'être lu dans son intégralité), ce pour quoi les fameux Communards se sont battus mériterait d'être plus mis en lumière, et d'être connu. Une fois cette chronique rédigée, j'irai de ce pas faire mes petites recherches, en lectrice avide de connaissances que je suis.

Mais surtout, en dehors du fait que Lucie Pierrat-Pajot a éveillé un véritable intérêt pour la Commune en moi, j'ai été émerveillée par son écriture si riche et exaltante qui nous embarque jusque dans les tréfonds de ce Paris réinventé et bien en avance sur son temps. J'aurai décidément appris bien des choses en commençant cette trilogie extrêmement addictive, notamment en ce qui concerne l'argot des bouchers. J'ignorais même jusqu'à son existence, et pourtant il est bel et bien employé par les personnes actives dans cette noble profession. On en vient presque à être contaminés par cette manie de mettre des "l" au début de chaque mot, à mettre la première lettre du mot à la dernière place, et à ajouter un "em" ou un "uche" à tout bout de champ ! Moi, je lui ai trouvé son petit charme, à ce langage. On en comprend vite les règles et on s'y habitue tout aussi rapidement. L'écriture de Lucie Pierrat-Pajot a définitivement son véritable style, très reconnaissable, elle a su trouver son identité qui lui était propre, et elle saura à mon sens enchanter tous les lecteurs. Une fois qu'elle vous prend par la main, impossible de vous défaire de cette poigne de fer qui sait parfaitement ce qu'elle veut, et on n'en a pas vraiment envie dans le même temps tant la balade qu'elle nous propose est excitante et captivante, tout autant que périlleuse. En effet, sous couvert de modernisme qui fait briller nos petits yeux tels des enfants devant des jouets dernier cri, Larispem recèle bien des dangers. Alors que la ville se fait le parangon de l'égalité, peu importe le sexe ou la couleur de peau (ce que je ne peux qu'approuver), où tout le monde se doit de gagner sa pitance et n'a pas intérêt à être né avec une cuillère en argent dans la bouche et à se la couler douce, elle a aussi le droit à des réfractaires et à de nombreux ennemis, que ce soit en son sein ou à l'extérieur. Si le premier tome, en guise d'introduction, nous offre des apparences plutôt paisibles et une atmosphère propice à la grande fête qui se prépare en vue du nouveau siècle, l'autrice sème suffisamment de graines d'inquiétude pour que le lecteur se sente fortement titillé de lire la suite et de voir toute cette noirceur et cette amertume exploser au grand jour, ainsi que de voir éclater cette bulle de tranquillité instaurée par les hautes autorités de la nouvelle cité indépendante. En tout cas, une chose est sûre, Lucie Pierrat-Pajot nous livre dans ce premier tome toutes les clés nécessaires à la bonne compréhension de cet univers novateur et très étranger au nôtre, sans pour autant tomber dans une introduction purement descriptive qui manquerait de nous assommer. Elle nous en dit suffisamment pour qu'on assimile pleinement toutes les données et qu'on se sente presque comme chez soi au sein de la cité-état de Larispem (et j'avais effectivement ce sentiment très plaisant d'être moi aussi une Citoyenne), mais il reste néanmoins des parts d'ombre concernant le déroulement même de la Commune et ses conséquences directes, aussi bien que concernant la façon de gouverner de la Présidente (oui, vous avez bien lu ! Une femme au pouvoir, cela fait du bien !) et j'ai juste hâte qu'on m'apporte des éclaircissements à tout ça dans les prochains tomes.

Au niveau des personnages, je peux vous dire que nous ne sommes pas en reste ! Je me suis très vite attachée au duo de choc formé par Liberté et Carmine, les deux grandes héroïnes de cette histoire improbable et pourtant vraie, deux jeunes filles qui ne s'en laissent pas conter et que j'admire beaucoup. Je serais très curieuse de savoir comment ces deux incroyables adolescentes si différentes en apparence se sont rencontrées, mais en tout cas, elles constituent un Ying et un Yang impeccable. Entre Carmine la sanguine, l'apprentie-bouchère déterminée et honorable qui ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, et Liberté, la jeune fille timide, réservée, qui ne s'intéresse pas du tout aux superficialités des autres filles et qui préférera toujours la compagnie d'un bon livre à la leur (ça, c'est ma fi-fille ♥), l'équilibre est parfaitement maintenu. Toutes les deux ont su me toucher car elles doivent toutes les deux constamment prouver leur valeur dans un monde qui, s'il a pour principe d'être égalitaire et de laisser sa chance à chacun, peu importe son origine et sa différence, sait encore très bien juger et critiquer sous cape. Nos deux adolescentes si fortes et si combattantes en font toutes les deux les frais : Carmine est caractérisée par sa couleur de peau, elle la fille d'un ancien esclave, et Liberté sent toujours le regard des autres s'attarder sur ses formes généreuses et sur ses vêtements démodés de campagnarde, elle qui vient de la campagne française. Car oui, j'avais oublié un petit détail : Paris n'est plus la belle capitale de la France, elle s'est complètement coupée de notre pays et se débrouille comme une grande ! Larispem, cité-état qui a vécu non pas une Révolution mais deux, a son propre système bien rodé et, à côté, le reste de la France fait office de contrée arriéré. C'est ainsi que Carmine peut se balader en bleu de travail à l'air libre, sans avoir à se soucier de porter des fanfreluches et de longues jupes encombrantes, et sans se soucier de devoir enlever les perles argentées hyper stylées de ses tresses. Pourtant, si Larispem impressionne au vu de sa façon de penser visionnaire pour l'époque, il y a pourtant bien un problème dans cet engrenage soit-disant parfaitement huilé. A commencer par ce culte de la viande qui a été instauré à Larispem. Non seulement les bouchers sont extrêmement bien vus et respectés pour le dur travail qu'ils abattent chaque jour (ça encore, je ne le conteste pas). En revanche, manger de la viande à chaque repas... C'est un peu limite. Le gouvernement de Larispem nous fait bien comprendre que la cité s'est reconstruite et réorganisée dans le sang et la sueur, le message est bien passé. Surtout, si Larispem a sa présidente attitrée avec laquelle on fait connaissance dès le premier tome, la redoutable et énigmatique Michelle Lancien qui m'a complètement subjuguée, le peuple de la ville fait aussi constamment référence au "Taureau". Plus que le nom de la monnaie de la cité, le "Taureau" constitue pour moi LE véritable mystère de Larispem, indiqué au pluriel dans le titre de la saga. J'en suis intimement convaincue. Plus que la confrérie des Frères de sang, ces aristocrates matés ou bannis qui ont le système communiste de Larispem en horreur et qui comptent bien se venger, c'est le "Taureau" qui occupe actuellement toutes mes pensées. Bien sûr, les Frères de sang m'ont glacé le sang de par leur projet presque satanique, qui relève du mysticisme et de la pure sorcellerie, et j'ai adoré que cette noirceur du wicca soit introduite dans un monde très jules vernien qui en est totalement à l'opposé (encore une preuve du grand talent de l'auteure !). Cependant, je sens que ce ne sont pas eux qui nous réservent la plus grande des surprises. Je suis obsédée par la question du "Taureau", c'est ainsi. Qui est-il donc ? Dans un monde où le clergé a également été rayé de la carte, étant l'autre grande caste dominant l'Ancien Régime avec la noblesse, la religion n'y a plus sa place. Et pourtant, le "Taureau" semble relayé au rang de divinité absolue. Cependant, j'ai l'impression qu'un quelqu'un se cache derrière ce qui nous est présenté comme un simple "concept", et je compte bien découvrir qui c'est. Qui tient les rênes de ce théâtre automatique vivant ? Ma curiosité est insatiable et je compte bien me jeter sur le tome deux au plus vite pour le savoir, ainsi que pour suivre l'avancée du plan diabolique et effarant des Frères de sang (je n'aimerais pas me les mettre à dos, je vous le dis moi !). Le dernier chapitre du tome un nous a bien fait comprendre qu'ils sont près à tout pour arriver à leurs fins, et cela promet de ne pas être joli-joli. Le pire reste à venir...

Et pourtant, Liberté et Carmine ne manquent toutes les deux pas de courage et d'audace. Elles arriveront toujours à me surprendre, ça, c'est certain ! Leur monde ne les mérite tout simplement pas, car elles valent bien mieux que ce qu'on daigne leur accorder. Je les plains d'avance pour tout ce que l'avenir leur réserve, elles risquent de ne pas en revenir... Avant de conclure, il ne faut pas que j'oublie de parler de Nathanaël, le troisième personnage important de cette aventure. Au début, je dois bien vous avouer que je trouvais les parties qui lui étaient consacrées moins intéressantes et trépidantes que celles qui mettaient en scène mes deux fi-filles d'amour. Je m'en suis vite voulue car, en tant qu'orphelin pupille de la Cité-état, Nathanaël est loin d'avoir eu la vie facile. Très chétif et se sentant complètement perdu dans sa tête, je me suis beaucoup identifiée à lui et à son sentiment d'être transparent, toujours invisible aux yeux des autres et de n'avoir rien de spécial. C'est une sensation qui m'étreint et me noie bien trop souvent, je dois l'avouer... Cela m'en a fait ressentir une grande tendresse pour ce garçon où sa particularité, ce qui le rend unique, ne se trouve pas où il le pense : à mes yeux, ce qui rend Nathanaël (prénom masculin favori de mon papa au passage. Ça a failli être le mien donc ça a de l'importance. Et puis je trouve ça très joli, fin de la parenthèse.) spécial, c'est son humanité et sa clémence. Ce qu'il voit comme une faiblesse va, je l'espère, vite lui apparaître comme sa plus grande force : Nathanaël est quelqu'un d'intègre et de juste, je le sens au plus profond de moi, et c'est une denrée rare, que ce soit au dix-neuvième siècle ou au vingt-et-unième... Je suis d'ores et déjà impatiente qu'on découvre le secret de son passé et qu'il soit réuni avec les irremplaçables Carmine et Liberté, ça va promettre, je vous le garantis ! ♥

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la saga des Mystères de Larispem, vous ne le regretterez pas. Personnellement, j'ai adoré cette sensation de temps qui me file entre les doigts que j'ai ressentie en lisant ce roman. Je ne voyais pas les heures passer, j'étais tout simplement immergée dans cet univers tout bonnement de malade qui s'offrait à moi. Je suis bien trop rapidement arrivée à la fin du roman et, tout en étant dans un état de désarroi total (« Quoooooi ?! C'est déjà fini ?!!! »), j'en ai ressenti également une grande fierté d'avoir vécu un tel instant de grâce en compagnie de ma petite Liberté chérie, de la revêche mais aussi très attachante et sensible Carmine, de l'adorable Nathanaël, du séduisant Cinabre, grand frère de ma tout feu tout flammes louchébem, et de tant d'autres personnages plus complexes et intrigants les uns que les autres. Alors, je vous invite à arpenter les rues de Larispem avec moi, à faire un saut au Cochon volant pour écouter le père Couteau raconter une énième fois comment il a été promu à la tête de sa boucherie, boire un coup au Café variable ou encore explorer la merveille architecturale qu'est la Tour Verne (à défaut de monter dans la Tour Eiffel, vu qu'elle n'existe plus). En tout cas, dépêchez-vous, car les Jeux du Siècle vont bientôt commencer ! Ou comment Jules Verne nous invite à prendre part à la réalisation dans la vie réelle de son nouveau roman Le Testament d'un excentrique, ½uvre qui m'était jusqu'alors totalement inconnue (encore une découverte, merci Lucie Pierrat-Pajot !) et que j'ai bien l'intention de me procurer et de lire. En attendant, c'est sur le tome deux des Mystères de Larispem que je vais me jeter, avec un plaisir non dissimulé !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T1 : Le sang jamais n'oublie

★★★★★
Une excellente lecture, très addictive ! Il s'en est fallu de peu pour le coup de c½ur surgisse mais je le sens imminent... ;)

« Liberté regarda Carmine avec des yeux ronds.
- Carmine... Tu as peur ?
- Bien sûr que non, protesta-t-elle d'un ton guindé, ne sois pas ridicule. Je fais attention à toi, c'est tout. Tu serais incapable de te défendre contre un ours en peluche.
Mais, malgré ses paroles, Liberté décelait sur le visage de son amie une expression qu'elle n'y avait jamais vu avant : de l'inquiétude.»
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Gallimard Jeunesse, Les mystères de Larispem, Tome 1 ♥, Trilogie, 2016, Fantastique, Lucie Pierrat-Pajot, Littérature française, Steampunk, uchronie, dix-neuvième siècle, Paris, la Commune, Communards, histoire, réalité alternative, révolution, monde égalitaire, bouchers, argot, mécaniciens, automates, anarchie, politique, tyrannie, aristocratie, vengeance, haine, révolte, mystères, amitié, aventure, amour, quête, adolescence, révélations, suspens, Jules Verne, modernité, indépendance, littérature de l'imaginaire, robotique, monde divisé, tensions, menaces, monde visionnaire, revanche, secrets, légendes, urbanisme, Excellente lecture !
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#Posté le vendredi 19 octobre 2018 07:13

Modifié le mardi 17 septembre 2019 15:48

FICHE MANGA : SOS Love - Tome 1

FICHE MANGA : SOS Love - Tome 1
Série en 6 tomes. Tome 1 disponible depuis le 30 août 2018.

• TITRE V.O. : Konna Mirai wa kittenai.
• MANGAKA : Yasuko.
• ANNÉE : 2015 (JAPON) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Shojo.
• THÈMES : High school life, sentiments amoureux, clichés, amitié, rivalité, mission, futur, science-fiction, normes de la société, féminité, conformité, popularité, superficialité, authenticité, complicité, humour, rêves, pression sociale, identité sexuelle, amour, romance, célibat, virginité, course contre la montre, popularité, sincérité, amour de soi, espoirs, déceptions, quête, futurisme, mystère, triangle/carré amoureux, quête de l'amour, réussite, réussir sa vie, jeunesse, doutes, réflexion...
• PAGES : 192.

Kayo est cool, Kayo est jeune, Kayo est populaire ! Elle n'est pas très douée pour les études, mais ce n'est peut-être pas si grave. Car après tout, son plan de « carrière », il est tout tracé : trouver l'homme de sa vie à l'université et l'épouser pour ne plus faire grand-chose d'autre ensuite. En attendant, elle compte bien profiter de sa jeunesse. Oui, mais voilà... un beau matin débarque dans son quotidien une lugubre jeune femme qui prétend venir du futur, et même être une version plus âgée d'elle-même. Kayo refuse d'y croire, mais quand cette dernière lui annonce qu'à trente ans, elle sera célibataire, déprimée, et loin d'avoir une vie épanouissante, la lycéenne commence à se poser des questions... Et s'il était temps d'admettre l'amour qu'elle éprouve pour son ami d'enfance, et d'enfin lui mettre le grappin dessus ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour les amis ! Ohayo Minna-san ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'une nouvelle parution de chez Akata, une maison d'édition de mangas dont j'apprécie particulièrement les messages forts qu'elle nous fait passer grâce à ses judicieux choix éditoriaux. Je profite de cette petite introduction afin de les remercier infiniment pour cet envoi. Après avoir été transportée par le bouleversant premier tome d'Éclat(s) d'âme et avoir ri à n'en plus finir avec l'explosif Magical Girl Holy Shit ! de la toute nouvelle collection WTF?! de la maison d'édition (voir mes chroniques de ces deux titres ici et ici), je retourne à mes premiers amours avec une nouveauté délicieusement shojo qui m'a fait instantanément envie et qui sent bon les années lycée, toute leur magie et tous leurs tracas aussi... Du moins pour notre pétillante et incorrigible héroïne. Je le sais bien, le titre du manga ne semble pas payer de mine. C'est comme si l'on collait sur le front de ce dernier l'étiquette "Je suis le shojo typique de la jeune fille magnifique et très fleur bleue, qui vit l'improbable histoire d'amour cucul-la-praline qui vous fera lever les yeux au ciel et avoir comme un pincement au c½ur, bonjour". Pour ma part, je ne m'en suis pas arrêtée à ce titre qui peut paraître très réducteur (ne jugeons pas les petits titres qui vont droit au but, s'il vous plaît) et que je trouve de mon côté à vrai dire tout à fait approprié au contenu et, à l'instar du coup de crayon de la mangaka que l'on découvre une fois le manga ouvert, simple, efficace, percutant. It was meant to be, j'ai envie de dire. Si vous cherchez un style de dessin très élaboré qui vous émerveillera et vous en mettra plein les yeux, passez votre chemin. Après tout, ces planches à la simplicité qui en devient presque singulière, à la vulnérabilité somme toute désarmante, nous parlent de la vraie vie, celle d'une belle lycéenne déboussolée qui s'est mise plein de fausses idées dans la tête...

Et pourtant, cette histoire avait tout pour m'exaspérer sur le papier au départ. En effet, l'héroïne de cette opération Amour désespéré (comme Henri dans Once Upon a Time, moi aussi j'ai mes noms de code), Kayo (tiens, une autre Kayo chez Akata ! Laissez-moi en rire toute seule comme une débile car ces deux héroïnes de mangas - Kayo de SOS et Kayo de Holy Shit - diamétralement opposés ne s'entendraient ab-so-lu-ment pas ! Même pas en rêve ! Je payerais cher pour voir un tel crossover d'ailleurs... Bref, fin de la parenthèse.) est du genre à relayer ses études au second plan car, selon elle, son avenir est d'ores et déjà tout tracé : grâce à son régime sans sucre qui lui fait faire de l'hypoglycémie mais qui lui assure une taille de guêpe (c'est ça le plus important, n'est-ce pas ? Je ne blague même pas.), elle peut être sûre de conquérir l'homme de sa vie à la fac (après plein d'expériences non concluantes au lycée car l'entraînement, c'est important aussi) et de l'épouser d'ici ses vingt-quatre/vingt-cinq ans, et la ribambelle d'enfants suivra. Oh ! Et pas besoin d'exercer un métier qui rapporte beaucoup, vu que le mari en question sera non seulement pourvu d'un beau physique mais aussi d'un bon porte-monnaie ! Vous comprendrez bien qu'avec une telle mentalité, je ne pouvais que difficilement apprécier Kayo à sa juste valeur. Néanmoins, ce petit bout de femme a bien bien plus en réserve qu'il n'y paraît... Et il va bien falloir qu'elle s'en rende compte parce que ce que va lui annoncer sa soi-du-futur va bouleverser toutes ses certitudes (qui sont en réalité en carton-pâte) !

J'ai adoré justement dans SOS Love ce mélange, sûrement involontaire, de deux références que j'apprécie tout particulièrement : le manga Orange et le film Le mariage de mon meilleur ami. D'habitude, je déteste les comparaisons faites entre des nouveautés et des valeurs sûres, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces deux ½uvres pendant ma lecture. Une personne qui n'est autre que Kayo elle-même à l'âge de trente ans va venir lui rendre une visite des plus abasourdissantes et lui annoncer une nouvelle ca-tas-tro-phique : Kayo n'est pas plus prête de se marier que moi de devenir la reine d'Angleterre dans les années à venir (ça aurait été cool pourtant...). Et de ce célibat que celle-ci ne désirait absolument pas, il en résulte une situation professionnelle peu enviable au vu de l'intérêt quasi inexistant de Kayo pour les études et le dur labeur. En clair, un cauchemar vivant que la splendide jeune fille en fleur n'aurait jamais pu imaginer ! Sa mission, désormais, si elle veut bien l'accepter (et elle a intérêt, au vu de la détermination ardente de celle qu'elle appelle affectueusement - et j'ai adoré ce surnom - "sa trentenaire"), est de conquérir le c½ur de celui qui fait battre le sien depuis toujours : Shinnosuke Aikawa, son meilleur ami d'enfance. Autant vous dire que ce premier tome est déjà rempli de situations forts cocasses et à se fracasser la tête contre les murs (petite exagération du face palm - légère, légère). A bien des reprises, Kayo m'aura fait lever les yeux au ciel. Je dirais que son principal défaut est celui de ne pas savoir faire de choix arrêtés. Je ne dis pas qu'il faut s'enfermer dans ses choix mais, à un moment donné, il faut savoir prendre une décision, se mettre à jour au niveau de ses sentiments, de ce qu'on pense, de ce qu'on veut vraiment. Mais qui suis-je pour blâmer Kayo de ne pas parvenir à s'en sortir avec tout ce qui se passe dans sa tête d'adolescente qui a encore à se construire ? L'être humain est extrêmement complexe et indécis et Kayo incarne parfaitement ce que j'énonce. Alors que son "aînée" (c'est drôle d'écrire cela alors qu'elles sont une seule et même personne mais elles ont véritablement cette relation de grande s½ur à petite s½ur assez touchante mais surtout hilarante et délurée) croit agir pour son bien en poussant Kayo ado à courir après son meilleur ami d'enfance, qui est, selon elle, la pièce manquante à son destin parfait, cette dernière, tout en tentant d'appliquer les étapes de ce "plan" bien foireux au mieux, va en réalité se poser beaucoup de questions sur qui elle est et sur ce à quoi elle aspire. C'est pour cela que Kayo jeune m'a bien plus intéressée et émue que sa version adulte, même si c'est grâce à cette dernière et à son intervention fracassante dans la vie de sa jeune elle-même que le déclic a pu se faire. In fine, je me suis identifiée à Kayo bien plus que je ne l'aurais cru, tout simplement car, il n'y a pas si longtemps, j'avais les mêmes interrogations qu'elle et qu'elles continuent à me tarauder de temps à autre. Cela m'a grandement soulagée que Yasuko ait écrit ces questions qui m'angoissaient tant noir sur blanc, de façon aussi évidente. Je me suis sentie beaucoup moins seule et anormale et, rien que pour ça, je l'en remercie infiniment. J'ai alors pris conscience que Kayo s'est refusée d'être elle-même pendant bien trop longtemps et ce depuis toute jeune à cause de ce que la société attend de nous, au point de se convaincre elle-même que c'était en réalité ses propres attentes. Alors que non. Juste non. Et cela m'en a fait terriblement mal au c½ur pour elle.

« Tu es mauvaise perdante jusqu'à la moelle. Ce n'est pas que tu aimes gagner... C'est juste que tu ne veux pas perdre. Tout ce que tu as fait, c'est prétendre que tu ne l'aimais plus parce que tu avais peur qu'il te rejette, peur de perdre. Tu t'es contentée d'éviter la confrontation. Et cette vérité... Il a fallu... que j'apprenne à 30 ans qu'il s'était marié... pour m'en rendre compte pour la première fois !
(Allons bon, elle chiale, maintenant !!)
T'as de la chance d'avoir quelqu'un pour te l'apprendre avant qu'il soit trop tard !! C'est vraiment pas juste !!
- Ca sert à quoi de vous défouler sur moi ? Et puis, arrêtez de pleurer, ça creuse encore plus vos sillons naso-labiaux.
- Tu veux que je te crève, avec tes sillons naso-labiaux ?!! »

Ce qui est fascinant et impressionnant à constater, c'est que le personnage de Kayo adulte subit lui-même cette prise de conscience concernant qui elle est réellement et ce qu'elle a enfoui en elle pendant toutes ces années, sans jamais le dévoiler à qui que ce soit, et surtout pas à l'être le plus important : elle-même. C'est comme si c'était une honte, un péché inavoué. La "trentenaire" a bien eu le temps de constater cela, de l'assimiler. Pourtant, on a l'impression que, malgré tout ce qu'elle sait sur sa personne, c'est-à-dire tout, elle n'a toujours rien compris. Elle reste bornée dans sa stratégie infaillible de trouver l'amour, là où la Kayo pimpante et adolescente suit le gré du vent et de ses opinions telle une girouette. Cela peut la rendre à nos yeux hystérique et totalement désespérée dans son objectif de trouver l'amour mais je pense qu'au fond, elle est au contraire très lucide et qu'elle a bien saisi que, dans la société dans laquelle on vit, être célibataire et sans enfants à son âge n'est pas signe de réussite dans sa vie, ou devrais-je carrément de sa vie. Car il y a bien une fine différence entre les deux propositions, merci mon prof de philo'. Et Kayo a sacrifié l'idée de réussir la première pour accomplir la seconde, résignée qu'elle est à rentrer "dans le rang", à se fondre dans le moule que la société lui a désigné. In fine, inconsciemment, la Kayo adulte va faire ouvrir les yeux à sa version "jeune" sur tout ce qu'elle a renfermé en elle depuis tout ce temps, sur tous ces souhaits inavouables qu'elle ne s'est jamais donné les moyens de réaliser. Toutes les deux vont s'enrichir au contact l'une de l'autre et c'est profondément touchant. Bien sûr, cela va leur prendre beaucoup de temps de se défaire de ce qu'elles ont pris pour parole d'évangile pendant si longtemps, mais c'est déjà un joli début, et ça compte ! Concernant les deux autres personnages principaux de cette histoire, je les ai juste adorés. Shinnosuke, le meilleur ami d'enfance de Kayo, peut paraître être un gros cliché sur pattes : star de basket du lycée, élève modèle, extrêmement intelligent, bellâtre aux cheveux blond cendré, à la nonchalance tellement "cool" et surtout, toutes les filles sont éperdument amoureuses de lui. Et pourtant, Shinnosuke est quelqu'un d'extrêmement simple, un peu moqueur parfois envers Kayo, mais juste histoire de la secouer un peu. Et elle en a bien besoin la choupette ! D'ailleurs, c'est très bien fait de la part de la mangaka de ce côté-là car, s'il est évident que Shinnosuke ne souhaite que le bien de Kayo, qu'il a encore beaucoup de tendresse pour elle et qu'il regrette sincèrement qu'ils se soient éloignés l'un de l'autre au fil des années, même s'ils se côtoient toujours, impossible de savoir ce qu'il se passe dans sa tête ! Je suis totalement dans le flou concernant ses sentiments pour Kayo, s'il la voit comme elle le voit, tout comme je suis incapable de dire si j'aimerais les voir ensemble à la fin ou qu'ils renforcent juste leur amitié afin de faire renaître leur lien d'avant. La mangaka a le don de nous embrouiller sur nos propres émotions et opinions et de nous rendre presque aussi confus que Kayo elle-même ! C'est dire à quel point elle est forte ! En tout cas, je me suis rapidement attachée à Shinnosuke. Pas étonnant de comprendre pourquoi il fait succomber les filles : il est passionné par ce qu'il fait, il se donne tous les moyens de réussir ce qu'il entreprend et, comme si ce n'était pas suffisant comme ça, il est patient, naturel et honnête. Il estime d'ailleurs grandement cette vertu et on ne pouvait donc que bien s'entendre lui et moi ! J'en viens maintenant à mon personnage favori : celui de Kushida, partenaire sportive de Shinnosuke et rivale sur le plan amoureux de Kayo. En effet, c'est elle qui se mariera dans le futur avec Shinnosuke et qui sera son seul et unique amour, sa "première" en beaucoup de choses. J'ai d'ailleurs trouvé cela magnifique que la mangaka mette en avant ce type d'amour. C'est bien trop rare, mais cela existe ! Il faut continuer d'y croire, en la pureté et sincérité de l'amour. Tiens, "pure" et "sincère" sont deux adjectifs que Kushida incarne parfaitement. J'ai admiré, presque (que dis-je, carrément !) avec dévotion, la manière dont cette jeune fille était sans filtre, avec douceur et d'une sincérité qui vous en siffle le bec. Kushida est quelqu'un d'adorable, d'une gentillesse exquise, la voix de la raison que beaucoup devraient écouter. Elle manque parfois de confiance en elle car elle est peu féminine physiquement parlant et dans ses passions (Dieu que je déteste cette "identité sexuelle" qu'on nous inflige). Néanmoins, elle est d'une grande sensibilité et elle assume qui elle est, ce que n'a pas réussi à faire Kayo toute jeune et par la suite, se sentant faible dans sa condition de "femelle". En tout cas, Kushida est une vraie perle ! Sa personnalité se marie parfaitement à celle de Shinnosuke et on n'a pas envie qu'ils soient séparés (ou plutôt, que leur histoire d'amour ne voit jamais le jour). En même temps, on a aussi envie que Kayo se déclare à Shinnosuke ! Je ne remercie pas Yasuko de nous avoir placé face à un tel dilemme... Ce qui est également intéressant de constater, c'est que Kushida apprécie grandement Kayo, qu'elle la considère comme une véritable amie et qu'elle ne souhaite que son bonheur, même si, pour les deux jeunes filles, il résulte en la même personne : Shinnosuke. Bref, Kushida, c'est la crème de la crème, je l'aime de tout mon c½ur, et on devrait tous prendre de la graine sur elle ! Enfin, pour ce qui est de l'énigme Ryôichi car, oui, ce jeune homme est un véritable mystère (et j'adoooore ça), le rôle assez "futuriste/science-fiction" qu'il a à jouer dans tout ça m'a d'abord semblé bizarre et mal amené (je sais que mes propos doivent l'être aussi en ce moment). Pour faire simple, disons que Ryôichi est lié au voyage dans le temps de Kayo (ou plus particulièrement au moyen qu'elle utilise pour le réaliser). Cependant, je trouve désormais cela tout à fait fascinant et prometteur. On comprend très vite que Ryôichi ne veut agir que dans l'intérêt de Kayo (ou peut-être pas... Si ça se trouve, je me fourvoie complètement) mais qui est-il réellement ? Je meurs d'envie de le savoir... La suite au prochain épisode...

« Tout à l'heure... Elle s'en faisait pour sa féminité. Si une fille cool comme moi, et une amie d'enfance par-dessus le marché, devient sa rivale...
"Mais... Qu'est-ce que tu racontes, Kayo ? Ca va pas ?"
Je te parie qu'elle le reprendrait aussi sec, son présage.
"C'est pas grave.
(- Hein ?)
Même si c'était le cas... Et même si Aikawa te choisissait... Du moment que la personne que j'aime est heureuse... C'est tout ce qui compte !"»

Tout ce que je peux vous dire, c'est que, si vous ne deviez retenir qu'une chose de cette chronique, c'est que la mangaka nous fait passer un très beau message d'acceptation de soi que j'ai hâte de voir plus développé dans les prochains tomes. En tout cas, il est très bien amené dans ce tome un, il nous frappe de plein fouet et nous apporte une belle bouffée d'espoir. Pour ma part, il m'a vraiment remonté le moral. Alors, écoutez-moi bien les filles (et les garçons aussi, je ne vous oublie pas bien sûr) : si vous avez des rêves au plus profond de votre c½ur, ne vous sous-estimez jamais et ne laissez jamais, au grand jamais, la société vous dicter ce que vous avez le droit de faire ou non et ce que vous êtes capables de faire ou non. Croyez-moi, vous valez tous de l'or et vous êtes tous capables de soulever des montagnes. Suivez toujours la voix de votre c½ur et ne vous enfermez pas dans des mensonges qui vous le briseront. La vérité est très souvent dure à dire et à entendre mais elle est la seule véritable clé de votre prison. C'est une autre leçon que m'a apprise ce manga.

« C'est des première année, ces filles... En plus... Sa future épouse se trouve probablement dans l'assistance... "Ce qui veut dire qu'il a épousé la fille avec il a eu toutes ses premières expériences." Personnellement, je trouve ça formidable d'épouser la personne qu'on aime depuis le lycée... Mais pour moi, ça me semble complètement irréel. Et pourtant... Shinnosuke l'a fait, lui. Dans un sens... c'est tout lui, ça. »

Pour conclure, si vous souhaitez lire un manga qui vous fera rire, qui saura vous faire dépasser vos premières impressions, bien trop souvent mauvaises, qui vous touchera et qui vous apprendra des choses fondamentales sur vous même et sur votre véritable idée du bonheur, celui/celle qui vit en vous et qui devrait vous faire rayonner et vous faire sentir fiers et satisfaits de vous même, alors plongez-vous dans SOS Love ! Ce titre shojo comme je les aime est une vraie bouffée d'air frais et assurément addictif ! Je suis désormais impatiente de découvrir la suite des drôles de péripéties des deux Kayo !

Nanette ♥

FICHE MANGA : SOS Love - Tome 1

★★★★(★)
Un shojo décidément comme je les aime et qui, je pense, nous réserve de jolies surprises...

✓ - Le message très poignant et droit au but que la mangaka nous fait passer : soyez vous-même dans tout ce que vous faites, tout ce que vous dites, et soyez en fiers !
- Un manga dans lequel tout le monde peut se reconnaître : en effet, en ce bas monde, si on ne cherche pas absolument un/une partenaire pour la vie ou pour la nuit, on est des extra-terrestres aux yeux des autres. Or, tout le monde n'est pas ainsi et n'a pas cette conception-là du bonheur et heureusement que Yasuko nous le rappelle !
- Des personnages forts, affirmés et tous fascinants à leur façon.
- Une héroïne qui vit une impressionnante introspection !
- Un humour efficace et qui nous donne la pêche !


✗ - Un dessin qui n'est guère époustouflant mais qui représente très bien la réalité et la façon très terne de penser de l'héroïne, bien décidée à entrer dans le rang, même si elle va se retrouver fortement ébranlée dans ses certitudes.
- Cette mentalité qui OBLIGE quelqu'un à avoir des relations de couple/sexuelles, à avoir des enfants et de l'argent, sinon notre vie ne vaut RIEN. QUE DALLE. C'est malheureusement extrêmement réaliste et c'est justement ce qui me met en rogne !

« Après tout, ne pas être mariée à 30 ans, c'est pas la mort. Les gens ne sont pas obligés de vivre tous de la même façon, non ? »
Tags : Service Presse, Editions Akata, SOS Love, Tome 1 ♥, Fiche manga, Yasuko, Japon 日本, Shojo ♥, High school life, sentiments amoureux, clichés, amitié, rivalité, mission, futur, science-fiction, normes de la société, féminité, conformité, complicité, humour, rêves, pression sociale, identité sexuelle, amour, romance, célibat, virginité, course contre la montre, popularité, sincérité, amour de soi, espoirs, déceptions, quête, futurisme, mystère, triangle/carré amoureux, quête de l'amour, réussite, réussir sa vie, jeunesse, doutes, réflexion, superficialité, authenticité, Excellente lecture !
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#Posté le jeudi 11 octobre 2018 02:43

Modifié le jeudi 27 décembre 2018 10:33

FICHE LECTURE : Les Mille Visages de notre histoire

FICHE LECTURE : Les Mille Visages de notre histoire

• TITRE VO : Holding Up the Universe.
• AUTRICE : Jennifer Niven.
• ANNÉE : 2016 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, obésité, prosopagnosie, reconnaissance des visages, apparences, s'accepter, amour de soi, s'ouvrir aux autres, lycée, expérience, traumatisme, passé, deuil, secrets, amitié, famille, amour, pardon, élever sa voix, passion, confiance en soi, valeurs, tolérance, différence, être là pour l'autre, sincérité, bravoure...
• PAGES : 464.

A partir de 13 ans - 17,00¤.

Vivant, chaleureux, un roman bouleversant sur l'adolescence,
le pouvoir des rencontres et le courage de s'accepter tel que l'on est.


Tout le monde croit connaître Libby Groby, mais personne n'a jamais cherché à savoir, au delà de son obésité, qui elle est vraiment. Depuis la mort de sa mère, Libby s'est cachée chez elle, mais elle se sent aujourd'hui prête pour le lycée. Elle veut être celle pour qui tout est possible. Tout le monde croit connaître Jack Masselin, sexy, distant, trop cool pour le lycée. Mais la trop belle confiance de Jack cache un secret.
Il doit être charmant, drôle, mais proche de personne. Puis Jack rencontre Libby. Et leurs mondes changent. Parfois, il suffit d'une rencontre pour que l'univers entier devienne plus net.

Jennifer Niven est à la fois un écrivain mondialement connu, une scénariste et une blogueuse littéraire avec Germ Magazine. Elle tient également son propre site internet, jenniferniven.com. Elle vit désormais à Los Angeles avec ses trois chats littéraires et son fiancé.

Pour agrémenter votre lecture : ♫ et ♫.

ஜ MON AVIS : On me veut. On a besoin de moi. On m'aime.

Tout d'abord, merci infiniment aux éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'a fait sortir le c½ur de ma poitrine car, depuis mon SP de Tous nos jours parfaits il y a trois ans (pourtant, j'ai l'impression que c'était hier...), une très belle histoire d'amour livresque est née entre Jennifer Niven et moi. En un roman, cette auteure avait réussi l'exploit de me faire tomber amoureuse de ses deux personnages principaux, les inoubliables Finch et Violet, et de m'éblouir d'un maximum d'éclat ultraviolet le plus beau et pétillant qui soit. All the bright places, pour son petit nom en V.O., était devenu mon nouveau soleil littéraire en matière de Young Adult, mon nouvel horizon et une maison aussi réconfortante et inspirante qu'elle a été aussi capable de me briser le coeur en mille morceaux. Marco... Polo. A jamais gravé dans ma mémoire. Mais bref, assez parlé de ce petit chef d'oeuvre, si vous voulez en savoir plus, ma chronique dithyrambique à son sujet est toujours ici, et elle ne bougera pas, elle vous attendra bien patiemment. Mais, au vu de mon amour débordant pour le premier roman que j'avais découvert de cette autrice en tout point formidable, vous pouvez aisément comprendre mon excitation insoutenable pour cette parution qui s'annonçait et qui était imminente. Le bébé est désormais à la maison et, tout comme Tous nos jours parfaits autrefois (j'ai prêté mon chéri d'amour afin de le faire irradier au plus grand nombre, mais on me l'a enlevé, je suis toujours inconsolable), je suis extrêmement fière comme une maman poule de le faire trôner fièrement dans ma bibliothèque. Ce petit frère bien aimé est une petite perle d'exception lui aussi, et à sa manière, et il revendique sa différence avec force et honneur, la tête haute et le bleu éclatant de pureté (regardez-moi ces bubulles sur la couverture !). Mes livres chéris, mes enfants... Que ferais-je sans eux pour me guider et me redonner du courage dans ce monde bien moche et bien sombre, je vous le demande...

Le premier conseil que je peux vous donner avant d'aborder la lecture de ce livre radieux et sublimement extraordinaire, c'est de ne surtout, mais alors surtout pas, essayer de le comparer à son prédécesseur. Celui-ci ne perdra jamais sa place dans votre c½ur, n'ayez crainte d'une éventuelle concurrence alors ne la cherchez pas pas partout sous prétexte de vouloir trouver la petite bête. Il n'y a rien à reprocher à ce petit ange blanc qu'est Les mille visages de notre histoire, il vous suffit juste de le savourer et de le chérir de toutes vos forces et il vous le rendra bien. Je sais que cela est difficile, après avoir lu une pépite rayonnante et dévastatrice tel un ouragan d'émotions et de justesse foudroyante comme Tous nos jours parfaits, de pouvoir passer à autre chose et de ne pas l'avoir sans cesse en tête en attaquant un nouveau livre de la même auteure. Mais, si Jennifer Niven, l'incroyable, la fabuleuse Jennifer, m'a bien appris une chose, c'est que notre c½ur est bien assez gros comme ça pour avoir assez de place pour deux amoureux littéraires. On n'a jamais assez de place dans notre c½ur aimant et aventureux pour de bons livres, et de bonnes personnes, croyez-moi. Il suffit d'ouvrir grand les bras, littéralement et métaphoriquement parlant, et Jen fera le reste avec sa plume de fée qui sait nous susurrer à l'oreille des mots qui font le bruit des timbales les plus agréables et les plus puissantes du monde à la fois. Des mots qui nous marquent, qui nous font chavirer, qui nous rappellent, et à raison, à quel point nous sommes, en tant qu'individus, importants, beaux et nécessaires à ce joli petit monde pour qu'il tourne rond, qu'il avance et qu'il se renforce, pour qu'il devienne meilleur et plus lumineux. Si je devrais conseiller un auteur à des ados récalcitrants à l'action de lire, ce serait la production littéraire de cette femme, formidable et spectaculaire, qui puise dans son vécu de la meilleure des façons, comme on le ferait en pressant des citrons acides et repoussants pour en faire une rafraîchissante limonade. Lire un de ses livres, cela rend tout de suite la vie plus ensoleillée et riche en opportunités de se prouver à soi même qu'on est capable de profiter de chaque instant, de montrer qu'on a de la valeur et qu'on compte, et aussi de se monter à soi même qu'on s'aime, qu'on a la capacité de voir au-delà du miroir cruel et moqueur et qu'on est capable de voir la beauté intérieure et les qualités de tout un chacun, à commencer par nous.

Libby Groby est un exemple flagrant de ces actions bénéfiques sur soi même. Comme beaucoup d'auteurs figures de proue de la littérature pour adolescents/YA et collègues de Jennifer Niven, tels que Nicola Yoon (Everything, Everything ; The Sun is also a Star) ou encore Jay Asher (Treize Raisons ; What Light) pour ne citer qu'eux, je suis moi aussi tombée sous le charme ravageur de Libby Groby, une héroïne hors normes, et je ne parle pas de son poids. Libby est une jeune fille singulière et étonnante, totalement irrésistible, et ce pour plus de raisons que je ne pourrais en compter sur les dix doigts de la main. Et puis, le beau et attachant Jack Masselin saura vous expliquer pourquoi Libby a un tel effet sur son entourage. Vous voilà obligés à lire le livre maintenant, niark niark niark. Non pas que cela soit une corvée, bien au contraire. Ce livre est un petit nuage qui saura vous soulever au plus haut et faire battre la chamade à votre petit c½ur éprouvé et fondant. Mais, pour en revenir à ma Libby d'amour, si je l'admire et l'aime autant, c'est parce que, déjà, les fantasmes amoureux qui se déroulent dans sa petite tête bourdonnante de pensées qui partent loooooin dans leur délire sont absolument tordants. Ça grouille là-dedans, ça bouillonne, ça rêve de changement, de vie nouvelle, d'existence exaltante et fascinante à tous les niveaux (et notamment celui du pieux, humhum - les adolescents et leurs hormones, que voulez-vous...), ça fulmine de rage et d'envie de dire clairement les choses, d'oser, de scandaliser, de se défendre et de clouer le bec aux lèvres glosées, pulpeuses et vomissant les pires limaces de haine et de mépris des poupées Barbie à la Caroline Lushamp. Et ma Libby adorée va réaliser tout ça. Elle va assumer l'intégralité de son corps, l'exhiber, l'aimer, le faire danser car elle a ça dans le sang et elle ne va pas s'arrêter juste parce que des personnes répugnantes détestent voir se mouver des poignées d'amour et des personnes aveuglantes d'être elles mêmes et de dire les choses franchement, sans avoir honte et sans se rabaisser, se libérer, elle va se battre et montrer qu'elle en a dans le ventre (façon de parler), que son poing est d'acier, et que son gigantisme est loin de se limiter à son aspect physique. Libby est épatante, surprenante et à couper le souffle sur de nombreux points, et ce n'est pas Jack qui vous dira le contraire. Elle a un humour ravageur, une grandeur d'esprit impressionnante et elle est complètement bouleversante. Certes, elle ne se leurre pas sur le monde, décevant, qui l'entoure, mais, après les événements traumatisants qu'elle a vécus, elle a fait énormément d'efforts pour améliorer son quotidien, pour montrer à son père sa gratitude envers lui, envers tout ce qu'il a fait et encaisser pour elle, en tant que super-papa, et elle n'a pas l'intention de voir tous ses efforts être ruinés par des crétins de la pire engeance. Elle se bat quotidiennement pour obtenir une vie meilleure que son ancienne étiquette d' "obèse à la morbidité extrême" aurait pu lui offrir, et elle ne lâche pas le morceau. Libby est un sacré modèle, et elle aurait de bonnes leçons à vous donner, si vous lui en laissiez l'opportunité. Deuxième appel urgent à lire ce roman, mais en même temps, cette chronique tout entière vous hurle de le faire ! Bien sûr, notre chère héroïne aura ses moments de faiblesse, ses doutes et ses craintes, ses moments de désespoir et de désarroi, car, au-delà de son odeur d'encre fraîche, elle est faite de tissu d'émotions profondément humaines (autre force indubitable de l'écriture de Jennifer Niven - donner vie à ses personnages sous tous leurs pores), et vous saurez certainement vous retrouver dans son vécu ou dans celui de l'un des divers personnages de ce roman, il est très facile de s'identifier à l'un d'eux ou de reconnaître les traits de l'un de vos proches à travers ces personnages, leur quotidien et leurs épreuves. Jennifer Niven sait nous parler, aller droit vers notre c½ur sans frapper, tel l'appel envoûtant de la sirène aux marins, avec ici une promesse non de mort, mais de vie.

Bon, c'est pas tout ça, mais je me rends compte que mon petit Jackounet a aussi besoin de son moment de gloire dans cette chronique, dis donc ! Jack Masselin, je te déclare mon amour éternel et je te considère désormais officiellement comme l'un de mes book boyfriends de mon harem privilégié. Je suis un c½ur d'artichaut incorrigible, cependant, je ne me laisse pas attraper si facilement, même pas des filets très alléchants comme ceux de Jack. Or, justement, ce garçon n'a pas de filets, il est désarmant et profondément sincère, malgré la réalité qu'il vit et qui, elle, est maquillée comme un pot de peinture, son c½ur, lui, est blessé, confus face à des centaines de visages, mais, de c½ur à c½ur, le dialogue que nous avons eu au cours de cette lecture a été magnifique. Préparez-vous à ce que Jack soit LA véritable surprise de ce roman, qui en a des tas en réserve pour vous. Après tout, il a appris du meilleur, son grand frère adulé Tous nos jours parfaits. Difficile de se remettre des surprises qu'il nous fait tout du long de son intrigue d'ailleurs, moi, je n'y suis toujours pas arrivé... Mais ne croyez pas que Les Mille Visages de notre histoire va rester tranquillement dans l'ombre, béat et admiratif, non non non. Lui aussi, il sort du lot, lui aussi, il brille à son maximum d'éclat, le bleu cette fois, et, lui aussi, il nous ébranle avec la force d'un tremblement de terre, il nous secoue comme un prunier et il nous quitte, après avoir refermé le livre, en ayant dessiné un immense sourire sur nos lèvres tremblantes. Pour Tous nos jours parfaits, elles étaient tremblantes d'allégresse teintée d'une tristesse qui ne nous quitte pas. Ici, celle du deuil de Libby, de la mort de cette mère tant aimée d'un claquement de doigts qui détruit une existence, celle d'une enfant innocente et absolument pas préparée à ce cataclysme, du jour au lendemain, celle de Jack et de son anomalie cérébrale, qui nous laisse les bras ballants, les boyaux tordus d'angoisse et de chagrin, celle de l'incompréhension et de la peur qui envahit notre esprit, celle que rien ne va guérir ni s'arranger. Cependant, on fait avec, dit Jennifer Niven, on avance pas à pas, en tâtonnant, on accepte de partager notre fardeau avec d'autres personnes, car on ne mérite pas de porter toute cette souffrance sur nos seules frêles épaules. On vit, tout simplement. Je ne veux pas vous en dire plus sur ce qui gâche l'existence de Jack à chaque instant car vous méritez d'ouvrir ce cadeau empoisonné vous aussi. Je vous rassure, empoisonné, il ne le restera pas bien longtemps, car vous allez prendre Jack par la main, l'accompagner, l'encourager, le réconforter car il est loin d'être le connard qu'il pense être, et vous allez tomber amoureux, d'un coup, de lui, de Libby, de l'unique Jayvee et de ses références à Atticus Finch (les Finch, encore et toujours ♥), du disco (bouge ton corps, bébé !), des bikinis violets, des pizzas de chez Clara, de Nous avons toujours vécu au château (je meurs d'envie de lire ce bouquin maintenant !) et de sa cinglée de Merricat, de l'afro indomptable de Jack (je rêve de lui fourrager les mains dans les cheveux sans cesse), même de la perfection charmante et évidente de Bailey Bishop et de son shampoing. Et même de la petite poupée qui manque de confiance en elle et qui se cache tout au fond de l'affreuse Caroline Amelia Lushamp. Même de ça. Vous serez avec eux tous jusqu'à la fin du chemin et même après.

Sur ce, que puis-je vous dire de plus ? Juste de vous laisser prendre au piège des yeux d'ambre et de l'odeur de soleil de l'énorme Libby (et je ne parle toujours pas de son poids, du moins pas le poids physique), par le demi-sourire en coin qui cache bien du courage et des cicatrices que vous fera Jack, par l'histoire extraordinaire qui va naître entre eux et qui existe depuis bien plus longtemps qu'ils ne le pensent. Je remercie encore mille fois les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait parvenir ce livre aux mille visages, que j'ai pris un immense et intense plaisir à dévorer dès réception au cours de mon week-end douillet sous au moins trois plaids et entourée de mes peluches adorées. Ce roman lui aussi est digne d'un livre-doudou, auprès duquel se rouler en boule comme un chaton dès que l'envie nous prend. Il suffit d'allumer la lumière pour les ténèbres s'évanouissent. Et un grand merci à Jennifer Niven de faire polir et briller à chaque fois sa gemme d'écriture à son maximum d'éclat à chaque nouveau roman. Enfin, je voulais terminer cette chronique sur une mention que je ne fais d'habitude jamais, et j'ai honte rien que d'y penser : un merci chaleureux et absolument démentiel à la traductrice de ce livre, Vanessa Rubio-Barreau, qui va permettre à un grand nombre de lecteurs français non anglophone, soit la plupart du lectorat visé, de découvrir cette pépite d'or et de se l'acquérir. Cet acte de traduction et de restitution de l'esprit de l'écrit de l'auteure dans notre belle langue de Molière signifie beaucoup et mérite d'être souligné. J'y prêterai plus d'attention désormais. Quant à vous, qui m'avez lu jusqu'au bout (quelle rigueur ! quelle ténacité !), vous savez où votre devoir se situe... Le COUP DE FOUDRE ϟ vous attend !

On veut ce livre. On en a besoin. On l'aime.

« Je sais ce que vous pensez : "Si ça ne te convient pas, si c'est un tel fardeau, alors tu n'as qu'à perdre du poids, comme ça, ce sera fini." Mais je me sens bien comme ça. Peut-être que je perdrai encore du poids, peut-être pas. Mais en quoi cela regarde-t-il les gens ? Franchement, tant que je ne m'assieds pas sur leurs genoux, qu'est-ce que ça peut bien leur faire ? »
Tags : Fiche lecture, Service Presse, Gallimard Jeunesse, Jennifer Niven, 2018, Contemporain, YA, Littérature américaine, Adolescence, obésité, prosopagnosie, reconnaissance des visages, apparences, s'accepter, amour de soi, s'ouvrir aux autres, lycée, expérience, traumatisme, passé, deuil, secrets, amitié, famille, amour, pardon, élever sa voix, passion, confiance en soi, valeurs, tolérance, différence, être là pour l'autre, sincérité, bravoure, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 06 mars 2018 08:42

Modifié le jeudi 22 mars 2018 17:47

FICHE LECTURE : Stony Bay Beach - T1 : Sam & Jase

FICHE LECTURE : Stony Bay Beach - T1 : Sam & Jase

• TITRE VO : My life next door.
• AUTRICE : Huntley Fitzpatrick.
• ANNÉE : 2012 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, premières fois, été, expériences, absence, passé, manque, secrets, amitié, famille, fraternité, entraide, joie, s'ouvrir aux autres, grandir, pardon, drame, passion, changements, tolérance, cocon familial, valeurs de la famille, différence, être là pour l'autre, sincérité, bravoure, maturité, relation mère/fille compliqué, émotions, espoir, classes sociales différentes...
• PAGES : 544.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Les premières fois traitées avec un grand réalisme.

Samantha a 17 ans. Sa mère est une figure politique locale.
Leur maison est immense, immaculée, tout le contraire de celle des Garrett, les voisins que sa mère a en horreur. Ces derniers ont huit enfants et vivent dans un bouillonnant désordre organisé. Un jour d'été, alors que Sam les observe de son balcon, un garçon l'y rejoint ; c'est Jase, le troisième enfant des Garrett.
Commence alors pour Sam et Jase l'été des premières fois, mais aussi des secrets, qui ne peuvent rester bien longtemps gardés...

« L'excellent premier roman de Fitzpatrick capture avec émotion l'intensité du premier amour, les forces corruptrices du pouvoir. »

Publishers Weekly

L'AUTEURE : Huntley Fitzpatrick vit dans le Massachusetts avec son mari et ses six enfants. Elle a grandi dans une petite ville de la côte Est des Etats-Unis, qui ressemblait beaucoup à Stony Bay. Après ses études, elle a travaillé dans de nombreux domaines, de la publication universitaire à l'édition de romances. Sam & Jase est son premier roman publié en France.

ஜ MON AVIS : All I wanna do is get high by the beach / Get high by the beach get high / All I wanna do is get by by the beach / Get by baby, baby, bye bye...

Un grand merci aux éditions Nathan pour cet adorable envoi ! ♥ Le livre est paru au mois de janvier, donc vous pouvez d'ores et déjà vous le procurer si l'envie vous prend quand vous aurez fini de lire cette chronique. Après tout, c'est le but. Quant à moi, il était grand temps que je me plonge entre ces pages gorgées de soleil et qui sentent bon le sable chaud sous les pieds frémissants de plaisir. Après avoir passé deux mois mémorables le temps d'un long week-end de trois jours (la magie de la lecture de ne pas respecter les barrières du temps et de l'espace),-je peux vous dire que j'ai adoré mon escapade dans la petite ville fictive et balnéaire de Stony Bay, au côté de deux adolescents merveilleux et extrêmement attachants, qui n'en ont pas fini de grandir et de se trouver.

Je tiens à vous avertir que, même si la couverture laisse particulièrement à penser qu'on va pénétrer dans un lieu idyllique, rythmé au son des vagues et à la rengaine de coquillages et crustacés, ce roman n'est pas constitué que de ce côté détente et évasion, en attendant que l'été bien aimé et tant chéri pointe le bout de son nez, il va bien au-delà. Bien sûr, si vous souhaitez le lire tranquillement à la période estivale sur votre balcon en train de bronzer en maillot de bain (ce n'est absolument pas moi que je décris là) ou sur la plage à lézarder sur votre serviette, lunettes de soleil au nez, il n'y a pas de soucis. Au contraire, Stony Bay Beach sera le compagnon idéal. Sous son apparence de gros pavé, ce roman en réalité se lit extrêmement bien, grâce à sa police d'écriture parfaite pour ceux et celles qui ont des problèmes de vue comme votre humble Servante, grâce à ses chapitres aérés qui se lisent comme une bouchée de pain, et enfin grâce à l'écriture pétillante et pleine de mordant d'Huntley Fitzpatrick, qui nous happe jusqu'à la dernière page. Cependant, je n'aimerais pas que son premier ouvrage, extrêmement réussi qui plus est, en soit réduit à la simple et minimaliste étiquette de "lecture de plage détente", car les émotions et le message de tolérance et d'amour véhiculé sont très percutants et intenses. J'en ai été toute chamboulée. Une grande partie du roman va se concentrer sur la rencontre de Sam et Jase, deux héros aux univers complètement opposés qui, après des années d'attirance et de fascination mutuelles et inavouées, font enfin faire le premier pas l'un vers l'autre, pour le meilleur et pour le pire. Et, concernant le pire, je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout. Après avoir réchauffé mon petit c½ur de Bisounours avec la chaleur radieuse du soleil de la ravissante ville de Stony Bay, le choc fracassant se produit et comprime dès lors mon pauvre petit organe cardiaque dans sa cage thoracique, jusqu'à l'en étouffer. Tout l'optimisme du roman au sujet de l'ouverture aux autres, de la découverte de ceux qui nous entoure, de leurs valeurs et de leur Beauté propre malgré leurs différences au niveau du mode de vie et de leur façon de penser par rapport à la nôtre, tout cela, ce positivisme ambiant et bourré d'espoir, semble se ternir et ne prendre qu'un chemin désastreux, sans issue autre que le triomphe du pouvoir, de l'hypocrisie et de l'influence des gens dits "de bien",-j'ai nommé nos hommes et femmes politiques (humour *raclement de gorge étouffé*), et la douche froide. Mais c'est mal connaître Huntley Fitzpatrick car, avec elle, le soleil finit toujours par se lever.

J'ai énormément apprécié l'écriture de cette dernière, et cela ne m'a pas étonné, à la fin du roman, d'apprendre qu'elle était elle aussi mère de famille nombreuse, six enfants en tout, contre huit pour Mme Garrett, que la souffrance de l'accouchement et la vie éreintante de femme au foyer n'arrêtent en rien dans son désir de mettre inlassablement au monde le fruit de l'amour intarissable qu'elle éprouve pour son tendre et bienveillant mari, et réciproquement. En effet, la force de l'écriture de l'autrice est d'allier la vigueur, l'insouciance et l'humour parfois (souvent même)-presque cynique de cette jeunesse fougueuse et en pleine révolte (ah, les jeunes, de nos jours, tous des dévergondés !, dixit Mme Reed, maman maniaque de la propreté de Samantha) et l'esprit maternelle et protecteur, réconfortant comme une bulle de chaleur et d'amour, d'une femme qui n'a pas enfanté que la chair de sa chair, le sang de son sang, mais aussi des écrits, comportant notamment et pour la première fois en ce livre, des personnages d'encre et de papier. On sent la bienveillance,-la compassion et la tendresse de l'auteure envers ses personnages, même dans les pires moments de tourment et de douleur qu'elle leur fait vivre, même envers ceux qu'on pourrait trouver profondément antipathiques, elle les aime pour nous tous,-lecteurs incompréhensifs et au doigt accusateur, et cela se ressent à chacune des pages qui constitue cette première pierre à son édifice littéraire, qui va se révéler très beau et inspirant, j'en suis persuadée. Et Stony Bay Beach est un socle, une colonne vertébrale, à cette production littéraire dont elle peut se sentir fière et qui ne peut annoncer que d'autres belles ½uvres pour l'avenir, tant de belles choses que, nous les Français, nous avons encore à découvrir avec cette édition française qui ne fait que commencer. Tant d'amour pour la structure de son histoire, pour ses personnages fabuleux façonnés comme avec de l'argile et dans lesquels on se reconnait aisément ou où l'on reconnait des personnes de notre connaissance, ainsi que pour sa plume, qu'elle soigne et qu'elle améliore à chaque pas métaphorique en avant, cela force le respect et, pour que cela crève ainsi les yeux, c'est que Huntley Fitzpatrick est une écrivaine née, je vous le garantis. Elle ira loin, et je suis ravie que ses romans soient enfin traduits en France. On serait passés à côté d'une jolie perle sinon. Et cela aurait été fort dommage, qui plus est. Donc, encore merci aux éditions Nathan, cette fois pour avoir su déceler le talent et le potentiel émotionnel, intergénérationnel et littéraire de cette histoire qui m'a fait m'émerveiller face à l'épanouissement de nos deux jeunes amoureux, qui éclosent telles des fleurs qui n'étaient alors que de charmants bourgeons, mais aussi face à mes propres émois et moments d'adolescence, qui m'ont été rappelés à moi de façon foudroyante et assez désarmante, je le confesse. Ces instants de magie imparfaite se sont passés hier pour moi, c'est le cas de le dire ; je conseille néanmoins à tous les Sam et les Jase dans la fleur de leur âge, dix-sept ans allant sur dix-hui, à l'aube des tracas des adultes grincheux et irrationnels, de bien profiter de cette période où les papillons fleurissent dans votre ventre et où vous vous sentez pousser des ailes. Envolez-vous le plus haut possible, jusqu'au firmament des étoiles que Sam chérit tant grâce au télescope de son père, seule relique de cette absence paternelle terriblement pesante, qui la dépasse, et qui laisse des centaines de questions sans réponse, même pour nous, pauvres lecteurs frustrés. Nous avons tout de même un beau réconfort : la vue des constellations dans le ciel noir d'encre de la nuit infinie est juste magnifique et vaut le détour.

Cependant, ne soyez pas trop angoissés : si vous entretenez bien votre âme d'homme/femme enfant à l'aide de baisers tout doux ou au contraire chauds comme la braise, d'étreintes passionnées et ardentes et de sourires qui étirent vos lèvres comme un chewing-gum et qui vous font des rides de bonheur sur votre visage qui porte votre vécu, comme le font chaque jour de leur quotidien mouvementé mais unis dans l'amour de la famille et dans la joie de voir un nouveau jour se lever, tous ensemble, M et Mme Garrett, les parents jeunes, éclatants de santé et d'amour comme au premier jour, s'aimant comme des adolescents, mais toujours là pour soutenir leurs enfants et se montrer présent quoiqu'il arrive, comme tous les parents responsables et au c½ur bon devraient le faire, alors votre esprit rebelle et épris de liberté et d'envolées extraordinaires ne risquera rien lors de son passage compliqué (mais on y survit) à l'âge adulte assez rebutant. Je suis véritablement tombée en amour pour ce couple si attendrissant et touchant, qui nous rappelle que, oui, le véritable amour à la façon contes de fées, cela existe, et que la réalité peut même dépasser la fiction dans certains cas, comme celui flagrant des Garrett. « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. » n'a jamais été aussi vrai que dans ce roman. Bien sûr, le grand méchant n'a pas dit son dernier mot et essayera de troubler l'harmonie bruyante et si accueillante de cette famille paisible, dans tout son brouhaha, et qui n'a rien demandé à personne, ni qu'on les juge, ni qu'on leur fasse du tord. Même s'il y aura toujours des grands méchants loups cupides et avides de puissance et de triomphe, de gloire servie par la tromperie et de victoires injustes qui écrasent les plus faibles,-Huntley Fitzpatrick fait triompher la vérité sans fard et sans fioritures, le fait de savoir rester fidèle à soi même et de tenir debout face à l'opposant qui nous met constamment dans son ombre sans vaciller. Ne jamais abandonner, rester digne et garder la tête haute, les Garrett savent montrer leur bonté et leur magnanimité,-ils m'ont ébahie et inspiré mon plus profond respect, car, malgré le fait que les habitants de la ville leur crachent toujours leur venin en pleine face concernant leur façon d'être fertiles comme des animaux et d'avoir une telle ribambelle d'enfants, malgré leurs envies de meurtre (et les miennes), ils ne se laissent pas atteindre par un tel manque d'irrespect et ils montrent l'exemple. Ce sont mes héros.

N'ayez pas peur non plus face au nombre désarmant que sont les petites têtes blondes de la famille Garrett. Vous ne serez pas prêts de les oublier car, eux, ne vous oublieront jamais. A la façon de Samantha et de sa petite jupette bleue et veston sur les épaules assorti de son uniforme de Ohé Petit Déjeuner, vous êtes vous aussi des Sailor Moon en herbe qui vont devoir gérer des sessions de babysitting assez mouvementées. Mais cela va donner naissances à des moments inoubliables d'amour débordants, de rencontres qui vous bouleversent l'existence, et de drôlerie à vous faire exploser de rire et à vous redonner le sourire face à la franchise décapante des enfants Garrett qui prend toutes les formes : droit au but, langage peu châtié, premiers mots qui font sacrément originaux comme souvenirs dans l'album de bébé, ou encore babillage affirmé et convaincu d'enfant de quatre ans qui s'inquiète du danger de mort de chaque animal, fictif ou réel, de chaque être humain et de chaque chose qui puisse exister dès qu'il entend une information de grand grâce à ses oreilles curieuses ou qu'il interprète ses livres pour enfants et le contenu de Madame Télévision à sa sauce. Dès lors, impossible d'oublier l'un des enfants Garrett et sa personnalité qui lui est propre et qui le rend si unique et attachant : Joel et son côté gros bras-motard-cuir-cuir-cuir-moustache en mode taciturne et grande gueule dès que l'occasion se présente, mais qui cache certainement un c½ur en or de gros nounours battant très fort pour sa famille en dessous de tant de muscles de quarterback ; Alice, l'effrontée super sexy qui fait une grande s½ur de choc hyper-protectrice et sans langue de bois, qui sait aussi utiliser un jargon médical très impressionnant ; Andy, l'adorable adolescente fan de Jake Gyllenhaal qui connaît son premier amour et qui est juste beaucoup trop choupinette et attendrissante, on a juste envie d'être sa grande s½ur, de la conseiller du mieux qu'on peut et de la serrer dans nos bras comme une peluche, très, très fort ; Duff et Harry, les jumeaux, morfalou pour l'un, casse-cou, déroutant mais c'est ce qui le rend drôle, et amateur de télévision pour l'autre, de vraies piles électriques ces deux-là ; George, mon petit bébé chéri qui s'inquiète du bien-être de tout le monde et qui est une vraie crème à câliner sans le lâcher ; et Patsy, la petite dernière, qui ne jure que par le sein de sa maman et le caca (oui, j'ai ri à cet humour mimi cracra qui date de la maternelle, shame on me). Bien sûr, j'ai fait exprès de ne pas mentionner mon Jase chéri, qui rejoint officiellement mon harem de Book Boyfriends, bienvenue à toi, chaton ! Ce jeune homme a absolument tout pour lui : il est beau comme un Dieu, à sa façon 100% naturelle et authentique, avec ses yeux verts comme l'herbe fraîche, son physique d'Apollon (lui aussi fait du foot américain, en mode entraînement intensif sur la plage, oh yeah) et son sourire contagieux qui nous va droit au c½ur, il est pur, sincère, il est ami des animaux,-et justement, ce qui m'a le plus plu chez lui, c'est qu'il aime prendre soin de tout ce qui mérite de l'attention, c'est-à-dire tout, les êtres qui lui sont chers et tous ceux qu'il peut aider à aller de l'avant, tout ce qui a besoin de lui et de son don de trouver ce qui est cassé et de réparer les choses, même celles qui semblent être les plus élémentaires et signifiantes. C'est un aspect de sa personnalité qui m'a énormément plu et touchée. Et puis, il est tel qu'il est, sans fard, sans artifices, et il m'a éblouie sans rien faire d'autre. Ce jeune homme est une source perpétuelle d'émerveillement. Bon, je ne vais pas le piquer à Samantha car leur relation, malgré les problèmes qu'a causés la maniaque du sacro-saint contrôle, l'insupportable mais source d'empathie Grace Reed, est tellement parfaite, ils y vont pas à pas, ils s'écoutent, ils se comprennent, ils s'accompagnent et ils s'acclimatent à l'univers de l'autre. Et ils apprennent que le changement, même des choses qui nous semblaient nécessaires et immuables, telles que la présence d'une meilleure amie à nos côtés depuis toujours, qui a changé et qui a d'autres aspirations, sans vous, ou de ne plus gentiment obéir à votre mère, même si elle a fait du mieux qu'elle a pu pour vous élever mais qui a fait aussi de belles boulettes, et pas des moindres, eh bien, ça peut avoir du bon.

Pour conclure avec cette chronique qui m'en a fait mal aux doigts à force de taper, mais c'était pour une superbe bonne cause, je vous recommande du fond du coeur Stony Bay Beach, je pense que vous l'aurez compris sans problème. Je n'ai pas vu le temps passé dans le cadre splendide de Stony Bay et j'ai pu assister à la naissance d'une histoire d'amour d'exception et faire partie d'une des familles les plus merveilleuses du monde,-qui s'agrandit de jour en jour grâce à nous tous, les lecteurs joyeux et captivés de cette histoire dans le monde réel hors du commun. Je suis impatiente de la parution du tome deux cet été, même si mon c½ur se serre à l'idée de quitter Sam & Jase en tant que personnages centraux de l'intrigue. Néanmoins, je sais qu'ils n'en sont qu'au début de leur magnifique histoire à deux et je ne m'inquiète pas pour leur avenir, qui sera plein de promesses et radieux ensemble. J'ai donc hâte de voir Tim, l'ami d'enfance de Sam ex-toxico qui a fait de sacrés efforts, haut en couleur et qui devrait cesser d'avoir un langage de charretier (FAUX : ça me fait bien rire), et Alice, notre infirmière en devenir, se rapprocher dans ce second tome, même si je me demande comment Tim va bien pouvoir faire fondre notre femme fatale qui semble s'être construit un mur pour se protéger du véritable amour... Mystère et boules de gomme, la suite au prochain épisode à Stony Bay, prendrez-vous votre billet ? Le mien est déjà réservé, j'en redemande et j'espère bien retrouver toute la fratrie Garrett au complet, parents et voisines Reed inclus ! Ils me manquent déjà et Stony Bay est devenu ma destination de vacances coup de c½ur ♥ A vous de faire le voyage maintenant ! Et encore merci à Nathan pour le mien, je ne les remercierai jamais assez je pense !

Un roman drôle, lumineux, qui nous parle et qui nous bouleverse, le tout en faisant souffler un joli vent d'été plein de fraîcheur littéraire ! Un roman incontournable du YA selon moi !

« Finalement, l'occasion se présente le soir même, lorsque Mme Garrett, tout ébouriffée et en peignoir bleu saphir, demande à Jase d'aller lui acheter du Gatorade. Nous nous retrouvons donc au rayon contraception du magasin avec un chariot rempli de boissons énergétiques et les mains pleines de...
- Troyen, Ramsès, Magnum... Bon sang, c'est encore pire que les noms de grosses cylindrées, commente Jase.
- Ils ont l'air, euh, puissants.
Je retourne la boîte que je tiens à la main pour lire les instructions. Jase me sourit.
- Ne t'inquiète pas, Sam. On est entre nous.
- Je ne comprends pas la moitié de ces descriptions... C'est quoi, un anneau vibrant ?
- Ça me fait penser à la pièce qui se casse toujours dans les machines à laver. Et ultrasensible, ça veut dire quoi . C'est comme ça qu'on décrit George.
Je me mets à glousser. »
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#Posté le lundi 12 mars 2018 11:43

Modifié le lundi 12 mars 2018 15:50

FICHE LECTURE : Une histoire des abeilles

FICHE LECTURE : Une histoire des abeilles

• TITRE VO : Bienes Historie.
• AUTRICE : Maja Lunde.
• ANNÉE : 2015 (NORVEGE) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Abeilles, écologie, fresque familiale, famille, drame, XIXème siècle, Angleterre, XXIème siècle, Etats-Unis, récit d'anticipation, futur post apocalyptique, dystopie, société, politique, mystère, enquête, littérature scandinave...
• PAGES : 396.

Un triptyque écologiste qui raconte l'amour filial à travers le destin des abeilles.

Angleterre, 1851. Père dépassé et époux frustré, William a remisé ses rêves de carrière scientifique. Cependant, la découverte de l'apiculture réveille son orgueil déchu : pour impressionner son fils, il se jure de concevoir une ruche révolutionnaire.

Ohio, 2007. George, apiculteur bourru, ne se remet pas de la nouvelle : son unique fils, converti au végétarisme, rêve de devenir écrivain. Qui va donc reprendre les rênes d'une exploitation menacée par l'inquiétante disparition des abeilles ?

Chine, 2098. L'Effondrement de 2045 a laissé la planète exsangue. Les insectes ont disparu. Comme tous ses compatriotes, Tao passe ses journées à polliniser la nature à la main. Pour son petit garçon, elle rêve d'un avenir meilleur, réservé à l'infime élite. Mais, lorsque ce dernier est victime d'un accident, Tao doit se plonger dans les origines du plus grand désastre de l'humanité.

ஜ MON AVIS :

♫ Allongeons-nous dans l'herbe
Et regardons vivre ces drôles de petites abeilles ♫

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Presses de la Cité pour ce premier partenariat avec eux. Cela faisait quelque temps déjà que je brûlais de vous parler de ce roman et le moment propice est enfin arrivé ! Je dois vous avouer que je me surprends moi-même à m'intéresser aux publications de la rentrée littéraire de cette année alors que cela n'a jamais trop été ma tasse de thé.

J'ai toujours préféré suivre le gré de mes envies au fil des saisons mais, pour une fois, je me suis dis qu'incorporer un peu de miel à cette mixture ne serait pas trop mal. Qui plus est du nectar en provenance de la Scandinavie, une région de l'Europe qui m'est injustement inconnue. Laissons nous donc conter l'incroyable et intéressante histoire des abeilles, par Maja Lunde, apprenons à connaître ces drôles de petites abeilles, ces petits êtres qui m'ont fait peur d'une manière complètement absurde, voir insultante, un peu mieux que ça...

J'ai en effet découvert que les abeilles étaient des créatures magnifiques, qui avaient de la valeur, que l'utilité de leur sauvegarde était cruciale et qu'elles ne méritaient pas d'être traitées avec peu d'importance ou d'être écrasées de façon insignifiante et cruelle. Allons donc à leur rencontre dans ce livre à la couverture et au titre équivoque.

Nous allons vite nous rendre compte que cette histoire est intrinsèquement liée à celle des hommes, à travers les relations filiales qui s'entremêlent dans cette odyssée jaune pollen. L'autrice fait ici le pari de nous sensibiliser à l'écologie, avec un message passionnant et précieux, et au destin que ces petites créatures si cruciales au bon fonctionnement de la biodiversité en nous peignant la fresque de trois générations d'êtres humains, étalée sur trois siècles différents et pourtant pas si séparés que cela. Le but : nous montrer que le travail si zélé des abeilles conditionne jusqu'à notre mode d'existence même. Plus d'abeilles équivaut à plus d'agriculture, plus de céréales, plus de fruits,...

Il s'agit d'un véritable néant alimentaire en somme et nous sommes bien peu reconnaissants envers ces jolis insectes jaunes striés de noir. Maja Lunde va nous offrir de côtoyer les abeilles le temps d'une lecture, de découvrir comment fut crée leur habitat, comment elles s'organisent, quelle importance elles revêtent pour la Terre et les sept milliards d'âmes qui la peuplent, sans pour autant tomber dans un aspect trop scientifique et moralisateur.

Tout se fait naturellement, de manière subtile qui nous donne à réfléchir sur notre comportement au quotidien, nos actions et notre rapport aux abeilles après coup. Le roman apporte une vraie réflexion et on en sort grandi et enrichi, ici sur le sujet des abeilles. Ce roman nous informe, nous éduque et nous alarme sur l'avenir qu'on pourrait se façonner si on ne fait pas plus attention.

La première famille dont nous faisons la connaissance au sein de ce triptyque captivant, qui aborde une diversité de sujets, écologiste dans l'âme et visionnaire, est celle des Savage, au alentour des années 1850, soit l'aube de l'apiculture. William, le patriarche, n'est plus que l'ombre de lui-même. Jeune scientifique brillant et dont l'avenir se présentait radieux, illuminé par sa passion dévorante de cet infini de l'univers qui regorge de secrets envers nous, pauvres mortels, William a fini par décevoir amèrement son mentor en se mariant à une gente demoiselle, en faisant une ribambelle d'enfants et en finissant par ouvrir une misérable graineterie, qui a certes connu le succès.

Bref, tous les rêves de grandeur de l'Humanité de William se sont retrouvés sacrifiés sur l'autel de la famille nombreuse, des bouches à nourrir et des petites têtes à élever, et ce constat est si désolant que le jeune père en devient vieux avant l'heure, et apathique au point qu'on aurait sérieusement envie de le secouer comme un prunier et de le faire tomber à bas de son lit, sa nouvelle demeure mortuaire, séance tenante. Difficilement appréciable au début, voir antipathique, William va cependant se révéler être un personnage intéressant et qui vaut mieux que qu'on pourrait croire de prime abord.

N'empêche, heureusement que sa fille Charlotte était là ! Alors que William ne pense qu'à se rapprocher de et à rendre fier son aîné, Edmund (je pensais à chaque fois à Narnia quand je lisais ce prénom, c'était horrible lol), le soi-disant fils prodige et chouchou de la maisonnée, avec ses projets visionnaires et enthousiasmants de ruches, Charlotte, elle, reste dans l'ombre, discrète et toujours prête à rendre service à son père, à l'épauler, à le délester de n'importe quel poids qui pourrait entraver la bonne marche de ses travaux et le ramener à sa torpeur.

Charlotte, c'est la fille que je rêverais d'avoir, je vous le dis. Patiente, dévouée à son paternel, le c½ur débordant d'amour et de respect pour ce dernier, auquel elle croit de toutes ses forces, douce, gentille, et à l'intelligence foudroyante dans une société où la femme n'est bonne qu'à être jolie, se taire, se marier le plus vite possible et faire une famille nombreuse.

Tandis qu'Edmund va se révéler être une cuisante déception dû à son comportement de débauché, de dépravé, qui n'assume aucune de ses responsabilités alors qu'il est le plus âgé et le seul garçon, héritier donc de la boutique de son père et de tout ce que celui-ci peut lui léguer, que ce soit matériel ou immatériel, alors qu'il devrait donner l'exemple et se forger un meilleur avenir que celui qui l'attend s'il continue dans cette voie, c'est en réalité Charlotte, ce petit bout de femme admirable, qui va être celle pleine de promesses, qui va se montrer forte et époustouflante en toutes circonstances, qui va insuffler à son père la force de croire en ses rêves concernant les abeilles, la sérénité pour mener à bien ses projets, malgré les désillusions qu'il va devoir affronter à mi-parcours.

Il faudra du temps à William de se rendre compte de la véritable valeur de sa fille, ce qui a eu tendance à m'agacer une bonne partie du récit, mais cela est représentatif de la mentalité patriarcale de l'époque et n'en souligne donc que d'autant plus le réalisme désolant de cette intrigue sortie de la plume de Maja Lunde.

On va dès à présent faire un bond de cent cinquante ans dans le temps grâce à la De Lorean et arriver en 2007, soit il y a dix ans de cela pour nous. Cette période d'industrialisation et de production de ruches à la chaîne en usine, beaucoup plus familière à nos yeux, va être celle dans la fresque de George, apiculteur passionné de père en fils depuis des générations, Dieu seul sait depuis quand. Bref, l'apiculture, ça leur coule dans les veines dans cette famille-là.

Sauf que Tom, ça ne le bute-tine (OK, je sors...) pas trop. Tom, c'est le fils unique de George. On repart dans cette idée de fils prodige, d'héritier de la famille sur les épaules duquel reposent de grandes expectations et attentes. Or, Tom est loin d'être un fainéant. Il a toujours travaillé dur afin de faire plaisir à son père, qu'il aime et admire beaucoup, mais il ne s'est jamais senti à sa place au sein de la ferme.

Si pour George, cela était l'évidence même de reprendre le flambeau de son père et de ses aïeux et de travailler avec ardeur et fierté, le c½ur vibrant de construire des ruches artisanales et de bichonner ses abeilles, pour Tom, son horizon se trouve ailleurs : dans l'écriture. On va ainsi assister à un conflit permanent entre le père et le fils concernant l'avenir de ce dernier, avec l'adorable Emma, la maman poule, la femme vaillante mais aussi fatiguée, qui essaie de faire tampon et d'être le messager de paix.

D'une certaine manière, George aussi va être agaçant et avoir un comportement pénible mais il reste attachant, tout comme les autres personnages de cette épopée de l'abeille. Certes, George va pendant une bonne partie du récit refuser de comprendre son fils et ses motivations, de les accepter. Son manque de tolérance et de dialogue est absolument flagrant et révoltant.

Tout ce que George voit, c'est son petit garçon adoré si proche de lui autrefois qui s'éloigne, prend de la distance, et baisse les bras, abandonne les abeilles à leur triste sort des Colony Collapse Disorder, le syndrome d'effondrement des abeilles, qui commence alors à apparaître aux États-Unis et à se propager telle la peste.

Cependant, George ne pense pas qu'à sa petite personne, au contraire, il veut simplement que l'on se soucie des abeilles, qu'on les aime, qu'on les protège, car il sent la catastrophe qui approche dû au fait de tant de disparitions colossales de niches entières. Ce miel produit, ces ruches fascinantes organisées autour de la reine, travailleuses, enjouées, magnifiques dans leur labeur jusqu'à ce que la dernière petite force dans leur minuscule corps ne s'évapore, voilà le repère dans la vie de George. Que va-t-on devenir sans elles, si l'on se détourne d'elle, si on ne voit pas la beauté suprême de leur courage et de tout ce qu'elles font pour nous ?

Vu sous cet angle là, on comprend mieux que George se sente abattu et que ce début d'hécatombe lui donne le sentiment d'être le seul à réaliser la catastrophe, l'impact désastreux que provoquerait cette évanouissement des abeilles dans la nature, alors qu'il est la définition même de l'impuissance, comme tant d'autres apiculteurs à la tête baissée, des larmes perlant au coin des yeux. Cela m'en a serré le c½ur. Impossible de ne pas se sentir concerné : nous le sommes tous. Sans les abeilles, nous ne sommes plus rien.

Enfin, la De Lorean accepte de faire un dernier bond, encore de cent cinquante ans et plus. Nous rencontrons Tao, une femme chinoise qui sera sûrement le personnage auquel vous vous attacherez le plus, et qui saura vous toucher au plus profond de votre c½ur, vous séduire et vous accrocher. Elle vit dans un régime sombre, éreintant, inégalitaire, où la majeure partie des citoyens sont contraints à grimper aux arbres, perchés sur les branches tels des oiseaux hors normes et debout, pour les polliniser à la main toute la sainte journée. Fatigue, courbatures, santé éreintée et espérance de vie raccourcie, voici ce qui résulte de ce mode de vie inhumain et qui nous semble, à nous lecteurs, tout droit sorti d'un cauchemar.

Dans un futur qui nous semble presque dystopique, seule une poignée d'élus, une élite, peut accéder à des études, à une vie meilleure loin des champs et du travail physique minutieux et terriblement monotone auxquels les habitants sont condamnés dès leur plus jeune âge. Tao, malgré son amour d'apprendre et de s'enrichir de connaissances, malgré ses capacités intellectuelles qui ont fait d'elle une enfant fière de son savoir et de sa passion, n'a pas réussi à atteindre cet échappatoire doré, qu'elle désire tant pour son fils, un petit bout d'chou vigoureux et plein de vie qui n'aspire qu'à s'amuser et à être heureux.

Le roman ne nous donne aucun temps mort avec une alternance constante des trois points de vue qui nous empêche de poser le livre et de souffler. Effectivement, impossible de le lâcher tant on a envie de savoir ce qui va arriver aux trois familles. Au fur et à mesure des pages reliées de miel va se dévoiler un lien entre elles plus fort et marquant qu'on aurait pu le croire.

Et oui, les abeilles, qu'elles pullulent, qu'elles soient en danger, ou en totale extinction, ne sont pas les seules à permettre aux trois grands bouts de cette fresque de tenir ensemble et d'être cohérents tous les trois réunis. Ces trois destins bouleversants, profondément touchants, cohérents et réalistes sont en effet intimement liés.

La partie de Tao reste la plus mystérieuse, la plus angoissante et la plus effarante et j'avais la sensation que je ne pourrais jamais échapper à cette réalité qui me semblait bien trop crédible et effroyable pour pouvoir la supporter. Mon c½ur se gonflait d'amour et de respect pour Tao, cette femme battante, au contraire de son époux aimant mais par trop passif, qui affronte ses peurs et qui est prête à tout pour partir à la recherche de son fils dans ce dédale de modernité abîmée, de pauvreté désarmante de la population, dans ce vide intersidéral d'un monde, anciennement le nôtre, qui est parti en vrille et qui s'est retrouvé en ruines, glacial et qui nous fait véritablement froid dans le dos.

Un livre bien particulier écrit par une certaine personne sera la lumière couleur de miel dans sa nuit au noir semblant sans fin. L'amour du savoir, la transmission est éternelle. Je ne veux rien vous dire concernant la quête des retrouvailles avec Wei Wen, juste que ce sera une piqûre d'espoir qui causera beaucoup de souffrance et aussi une piqûre de rappel qu'il faut être solidaires entre êtres humains mais aussi avec la Nature, qui nous entoure et qui nous aime. Ne jamais l'oublier.

Pour conclure, je dirais que ce roman, qui nous apporte une nouvelle vision du monde, est une magnifique ode aux abeilles et à la Nature, un plaidoyer écologiste qui nous apprend à écouter cette dernière qui souffre de nos erreurs et maladresses à la chaîne, de notre indifférence qui la tue à petit feu, tout en nous dépeignant un amour filial imparfait mais puissant et essentiel, tout comme les abeilles rassemblées dans la ruche.

Cependant, le message de mise en garde de Maja Lunde ne se fait pas fataliste, car la Nature finit toujours par reprendre ses droits, renaître de ses cendres. Il suffit de l'écouter, de lui montrer notre amour et notre reconnaissance et de cohabiter en paix et en harmonie, dans le respect de l'environnement. Je sonne comme un Bisounours en disant cela mais si ça pouvait rentrer dans toutes les caboches, même les plus bornées et stupides, ce serait franchement bien...

Mais rappelez-vous juste une chose : quand la Nature subit nos bêtises, nous sommes ceux qui prennent les conséquences en pleine poire, et les générations futures aussi. Nous récoltons ce que nous semons et notre héritage écologique, notre Humanité ne seront pas bien jolis si cela continue ainsi. Je ne peux que vous chanter les louanges de et vous conseiller cette petite merveille de la rentrée littéraire, que je mettrais entre tous les mains, c'est franchement mérité. On en a beaucoup parlé sur la blogo' et j'espère bien que cela continuera, qu'on fasse un tapage silencieux digne du bourdonnement des abeilles, et que cet ouvrage se propage partout.

Faisons donc notre propre pollinisation ! Je vous préviens juste que, dans ce superbe livre, ce n'est pas l'enchaînement d'action qui prime, mais le message fondamental, qui dépasse la fiction. Pour ma part, il s'agit d'une lecture qui me restera en tête pendant encore longtemps. COUP DE COEUR ♥

J'ai su être sensible à la plume agréable, lumineuse, belle, douce, simple et piquante comme un dard de Maja Lunde. Le serez-vous aussi ? Saurez-vous prendre le temps d'écouter ce bourdonnement singulier, intelligent, d'écriture et de vérité ? J'espère en tout cas vous avoir donné envie de le lire, c'est là tout ce que je souhaite !

« L'abeille meurt quand ses ailes sont usées, déchiquetées par trop de battements, comme les voiles du hollandais volant. Alors qu'elle prend son envol, gorgée de nectar et de pollen, ses ailes, sans prévenir, refusent de la porter. Elle ne retourne jamais à la ruche, mais s'écrase au sol avec son butin. Si les abeilles étaient douées de sentiments humains, sans doute éprouveraient-elles à ce moment-là un bonheur sans mélange : la satisfaction d'entrer au royaume des cieux en ayant accompli leur devoir d'abeille, en ayant fourni pour ce faire des efforts gigantesques compte tenu de la petitesse de leur corps. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Presses de la Cité, Maja Lunde, Rentrée Littéraire 2017, Contemporain, roman, Abeilles, écologie, fresque familiale, famille, drame, XIXème siècle, Angleterre, XXIème siècle, Etats-Unis, récit d'anticipation, futur post apocalyptique, dystopie, société, politique, mystère, enquête, littérature scandinave, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 28 novembre 2017 08:52

Modifié le mercredi 10 juillet 2019 09:47

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