Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

Lunartic

Photo de Lunartic
  • Suivre
  • Envoyer un messageMessage
  • Plus d'actions ▼
  • Offrir un cadeau
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog

Statistiques

  • 46 953 Visites
  • 5 045 Kiffs
  • 23 445 Coms

500 tags

  • 2018
  • 2019
  • amitié
  • amour
  • aventure
  • coup de coeur ♥
  • Coup de foudre ♥
  • courage
  • drame
  • entraide
  • espoir
  • famille
  • Fiche Lecture
  • Fiche lecture
  • humour
  • Jeunesse
  • Littérature française
  • mystère
  • noirceur
  • service de presse

430 archives

  • FICHE LECTURE : Je t'aime jusqu'au bout du monde
  • FICHE LECTURE : Les AutresMondes de Tara Duncan - T1 : La Danse de la Licorne
  • FICHE LECTURE : 100% Bio - T5 : Cléopâtre vue par une ado
  • FICHE LECTURE : Gardiens des Cités Perdues - T1
  • FICHE LECTURE : Miguel, dauphin rebelle

649 fans

  • matrix-mix102
  • funnygal
  • Mamzelle-Lie
  • lolo-cine-2020-21
  • Akueriasu

382 sources

  • lempire-du-feu
  • xAnywayx
  • Neezuko
  • Emma-Rberts
  • SelenGomez

Son morceau préféré

In Your Eyes

Jouer The Weeknd In Your Eyes

Skyrock music Ajouter

25 honneurs

  • Saint-Valentin
  • Spotlight
  • Anniv' 2 ans
  • Post 100
  • Écolo

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Retour au blog de Lunartic

2 articles taggés Sarbacane

Rechercher tous les articles taggés Sarbacane

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle

• AUTRICE : Axl Cendres.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Famille, problèmes, traumatisme, guerre, démon, solidarité, entraide, combat, discrimination, préjugés, jugement, amour, drame, religion, judaïsme, christianisme, musique, art, émerveillement, survie, peur, angoisse, famille interraciale, nombreuse, unie, humour, fierté, Kabylie, Pologne, héritage, reconstruction, espoir, lycée, grandir, temps qui passe, générations, complicité, indignation, manifestations, lutte pour la justice, différences sociales, tolérance,...
• PAGES : 305.

Fidèle, alias Fifi, alias Bouboule, grandit dans une famille dysfonctionnelle ; Papa enchaîne les allers-retours en prison, Maman à l'asile.

Mais malgré le quotidien difficile, Fidèle vit des moments de joie, entourée de ses six frères et s½urs aux personnalités fortes et aux prénoms panachés : Alyson, JR, Dalida, Jésus... Cette tribu un peu foldingue demeure « Au Bout Du Monde », le bar à tocards que tient le père dans Belleville, théâtre de leurs pleurs et de leurs rires.

À l'adolescence, la découverte de son « intelligence précoce » va mener Fidèle à « l'autre » bout du monde : un lycée des beaux quartiers où les élèves se nomment Apolline, Eléonore ou Augustin, et regardent de haut son perfecto, ses manières de chat de gouttière et ses tee-shirts Nirvana.

Mais c'est aussi là que l'attend l'amour, le vrai, celui qui forme, transforme... celui qui sauve.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman déjanté mais aussi profondément juste et touchant, j'ai nommé Dysfonctionnelle de l'autrice Axl Cendres. Tout d'abord, je tiens à remercier infiniment la superbe Audrey de la chaîne booktube Le Souffle des Mots de m'avoir fait découvrir ce titre fabuleux. J'ai passé un moment de lecture absolument inoubliable et palpitant et c'est entre autres grâce à elle, donc merci. Déjà, en dehors du fait que l'avis d'Audrey sur ce roman était dithyrambique et donc extrêmement alléchant, j'ai été d'emblée attirée par cette couverture au style très rétro. Pour vous, elle ne paye peut-être pas de mine mais pour ma part, je lui trouve un petit charme irrésistible. Déjà parce que le jaune, c'est la vie, et celui-là est particulièrement tape-à-l'½il, tout ce que j'aime. D'autre part, cette vieille télévision provenant tout droit des années soixante-dix, en plus d'être un objet de collection que je trouve tout à fait stupéfiant et fascinant (Anaïs, amatrice de vieilles brocantes, bonjour), a un écran particulièrement hypnotisant - la faute à cette spirale digne des yeux terriblement captivants d'un Kaa qui vous susurre tendrement à l'oreille : « Aie confiance... ». Pour ma part, j'ai accordé ma confiance les yeux fermés à ce livre, et je ne le regrette pas !

Il faut dire que l'emblème de la télévision à la spirale infernale était bien choisi pour orner la couverture, et cela pour plusieurs raisons. En premier lieu, la construction du roman est assez particulière. Au vu du résumé, je m'attendais à ce que l'on suive la vie de notre héroïne, Fidèle aka Fifi, de façon toute linéaire, avec une chronologie ininterrompue de sa naissance jusqu'à l'âge adulte, sans avoir d'idée précise d'où son récit de vie s'arrêterait. Or, le roman débute avec Fidèle, vingt ans et quelques et toutes ses dents (ok, cette blague est nulle...), à laquelle le père fait une révélation des plus inattendues et tonitruantes, alors que la famille vient juste de réchapper à un événement qui avait bouleversé leur quotidien tous ensemble, lequel nous sera expliqué par le biais d'un flashback. Par la suite, nous aurons le droit à la fameuse tranche de vie dont je parlais plus haut et qui va s'étirer jusqu'à ce dit moment. Puis nous aurons le droit à l'après, soit la vie qui continue malgré tous les obstacles qui se seront dressés sur le chemin de la famille Benamoud menant au bonheur, à la stabilité et à la sérénité. J'ai in fine beaucoup aimé le fait que la structure narrative même du roman soit à l'image des personnages principaux et de leurs interactions entre eux : dysfonctionnelle. Cela peut surprendre et dérouter au début, on peut se sentir confus et avoir la sensation de ne pas s'y retrouver, mais on trouve vite le pli car la famille Benamoud a plus d'un tour dans son sac face aux vicissitudes de l'existence, et nous aussi.

J'ai également adoré le fait que l'histoire nous soit narrée à travers les yeux de Fidèle. En tant que narratrice interne, subjective, notre héroïne ne sait pas ce qui se passe dans la tête des membres de toute sa petite tribu chaotique, et ce n'est pas plus mal au fond. J'ai trouvé que cela rendait le récit plus authentique et plus proche de nous, plus spontané en somme. Fidèle a des opinions bien tranchées sur un certain nombre de sujets et peut se montrer parfois fortement virulente mais c'est ce qui rend son histoire plus vivante à nos yeux. Notre héroïne ne mâche pas ses mots et nous raconte l'aventure rocambolesque de sa vie avec une sincérité qui nous va droit au c½ur. Elle ne nous épargne rien, ni les moments de liesse au bar familial autour d'un bon match de foot (tout l'intérêt d'avoir une télévision à disposition !) à chanter du Johnny en fin de soirée pour conclure ce moment tout ce qu'il y a de plus convivial dignement (et je peux vous assurer que « Quoi, ma gueule ? » vous restera en tête bien longtemps après votre lecture, cette chanson me hante encore d'ailleurs....), ni les moments d'angoisse, d'incertitude et de désarroi que sa famille va devoir injustement traverser. Cette façon que Fidèle a de nous prendre à témoin de tout ce que son petit monde a dû surmonter, comme si nous lecteurs, nous étions les confidents privilégiés de ses joies comme de ses peines et de sa colère, cela m'a donné l'impression de faire véritablement partie de cette famille haute en couleurs, complètement barge mais indéniablement attachante et touchante, qui va en voir des vertes et des pas mûres mais qui va rester unie jusqu'au bout, malgré les drames qui vont la toucher, malgré les épreuves de toute sortes qu'elle va devoir endurer et les conflits qui vont diviser ses membres. Malgré tout cela, malgré la souffrance qui n'a jamais cessé de s'accumuler, Fidèle ne s'est quant à elle jamais détournée de ce beau désordre, bien au contraire. Elle a toujours été là, la colonne vertébrale de la famille, celle qui la maintient debout et qui relie les uns avec les autres, le pont qui surplombe le gouffre de la honte et du mépris.

Vous l'aurez compris, j'ai profondément aimé le personnage de Fidèle, une enfant brute de pomme, adorable, compatissante et qui ne manque pas d'humour qui va devenir en grandissant une jeune femme remarquable, plus réfléchie et consciente de tout ce qui se passe autour d'elle, bien plus lucide et rodée face à cette société bien sombre qui comporte de nombreuses failles et dysfonctionnements, elle aussi. L'une des leçons que j'ai retenue de ce livre, une évidence que l'autrice a bien fait de souligner dans son récit, c'est que rien n'est ni tout blanc ni tout noir, que ce soit les situations ou les personnes qui nous entourent. On possède tous en nous une dualité, une part d'ombre et de lumière. Nous avons tous une manière de fonctionner complexe, qui nous empêche d'être classés systématiquement dans des cases, notamment celles des "méchants" ou des "gentils". La vie est dysfonctionnelle à sa façon, rien ne se passe jamais véritablement comme prévu, rien n'est tout rose, tout gris, tout noir ou parfaitement convenable. L'être humain et son humanité sont l'incarnation même de ce dysfonctionnement. Tout est imparfait en nous : notre comportement, nos réactions, nos actes, nos pensées, notre personnalité souvent bourrée de défauts. Nous sommes des êtres imparfaits par essence. Cela veut-il dire pour autant que nous sommes condamnables, indignes d'être aimés, que nous avons désespérément besoin d'être réparés ? Oui et non, d'après ce que j'ai compris dans ce roman.

En effet, si on analyse chacun des personnages de ce récit, aucun n'a un caractère irréprochable, et tous ont fait des erreurs qu'ils regrettent amèrement, qu'ils l'admettent ouvertement ou non. Fidèle elle-même n'est pas un modèle à suivre à la lettre, même si elle est résolument celle qui fait le plus d'efforts pour changer les choses, qui ne se permet jamais de juger quiconque quoiqu'il puisse advenir, et qui est, à ce titre, le personnage le plus inspirant du récit. En effet, Fidèle va à un moment donné se laisser ronger par son manque de confiance en elle, par sa peur de plonger dans l'inconnu et de briser les barrières et préjugés sociaux. Elle va se réfugier dans sa zone de confort, le bar miteux et bruyant de son père, sans accepter l'idée que des personnes extérieures à cet univers "sale", aux pratiques peu orthodoxes et tapageur puissent considérer que cet endroit comme aucun autre soit un véritable palace du c½ur et non une simple attraction de foire. Elle va se laisser enfermer par ses origines ethniques et sociales, par sa peur du rejet et de la discrimination, et cela se comprend. Ce sont des réactions humaines que de se laisser écraser par l'oppression d'une façon de penser dominante et par les crimes innommables que des hommes qui n'en méritent pas le nom ont commis par le passé. Par exemple, la mère de Fidèle, Natacha, est une rescapée polonaise des camps de concentration qui a vécu un véritable traumatisme étant enfant qui lui colle désormais à la peau. Depuis, elle s'est convaincue qu'elle était fautive, que sa simple existence en tant que juive a suffi à provoquer le courroux des bourreaux nazis (ce qui est vrai, et incompréhensible aussi) et que cela était justifié (rien ne justifiera jamais un tel crime contre l'humanité et une haine aussi dévastatrice). D'où le fait qu'elle se réfugie dans la religion catholique comme si c'était cela qui allait la sauver de son propre "péché originel", au point d'être persuadée qu'un de ses enfants est la réincarnation de Jésus Christ, ou plutôt le véritable messie venu sur Terre pour tout nous délivrer du malin qui se cache en nous. Est-ce de sa faute d'être telle une poupée au mécanisme cassé ? Absolument pas, et Fidèle (encore une autre révélation de cette foi que la mère de famille n'a pas choisie) le sait pertinemment. On ne peut qu'être saisi et tout chamboulé face à cette mère qui ne peut pas assurer convenablement son rôle maternel auprès de ses enfants à cause de son esprit détraqué par les horreurs innommables de véritables monstres de la réalité mais qui n'a pas besoin de parler pour leur montrer à quel point elle les aime. Et tous le lui rendent au centuple et le lui démontrent bien. Axl Cendres m'a fait vivre de merveilleux instants de grâce au beau milieu de ce joyeux bazar aussi savoureux qu'un pot entier de Nutella qu'est ce roman, et je l'en remercie grandement. Les moments entre Fidèle et à sa mère ou entre cette dernière et l'ensemble de ses enfants font partie de ceux-là.

Le personnage qui est sûrement le plus représentatif de ce que j'énonçais plus tôt, concernant les imperfections et le dilemme moral, c'est le père de Fidèle. Immigré kabyle, si ce dernier mène habilement la barque de l'entreprise familiale qu'est Le bout du monde ou un bar qui a une véritable identité et un certain cachet (tout dépend de vos standards ; personnellement, Je goûte bien l'ambiance « Viens faire un p'tit tour à la maison »), il n'a cependant jamais véritablement réussi à s'intégrer dans un pays certes de libertés mais où la couleur de peau est révélatrice de "beaucoup de choses" aux yeux de personnes à la façon de penser guindée et rétrograde. Le fait qu'il soit un kleptomane notoire ne l'aide pas beaucoup à donner une image rassurante de lui. Et pourtant, des qualités cachée sous ses apparences de gros dur à la "gâchette facile", il en a : il aime sa femme plus que tout, leur histoire est un superbe conte de fées passé au filtre de la dureté de l'existence ; il a un c½ur en or et apporte un vrai havre de paix (enfin, façon de parler) à ses clients esseulés ; enfin, ses enfants sont la prunelle de ses yeux et la fierté de sa vie, et une fois encore, le silence parle de lui-même, les gestes d'affection et de complicité du quotidien font le reste. La famille Benamoud est très pudique en matière d'épanchements de sentiments, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Et pourtant, durant tout le récit, on se sent inondés par cet amour qui nous dépasse, qui nous dévore, qui nous enveloppe et qui nous fait profondément du bien au c½ur.

Vous verrez qu'une fois que vous aurez pris vos marques au Bout du monde, vous ne voudrez plus en repartir. Comment pourrait-on vivre sans la délicieuse nourriture de Zaza, l'adorable grand-mère au français approximatif irrésistible et au sourire toujours avenant, plein d'espoir et de douceur ? Sans l'Ave Maria qui s'échappe de la chambre de Natacha et qui nous apaise instantanément, nous en mettant les larmes aux yeux par la même occasion ? Sans les cris de révolte de Maryline, l'insurgée qui se fait la porte-parole du pauvre et de l'opprimé, qui se battrait bec et ongles pour vos droits et votre bonheur ? Sans la gentillesse incarnée qu'est Allison (« C'est ma copine à moi ! » - GG si vous avez la référence), l'hypersensible qu'on a juste envie de prendre dans nos bras et de protéger de toute la noirceur d'un monde qui n'est pas assez bien pour elle ? Sans les « Ça ne se fait pas ! » outrés de Dalida, une vraie princesse dans l'âme avec une attitude de diva qui a certainement dû être échangée à la naissance ? Sans les petits coups de poings vaillants du petit Grégorio, un petit garçon brisé par l'anormalité de ses deux parents et qui ressent envers l'existence une rage inassouvie ? Sans les techniques de drague absolument ridicules de JR (« Dallaaaaas, ton univers impitoyableeeeeuh... » Humhum), le tombeur de ses dames qui ne manque jamais de nous faire rire un bon coup ? Sans les repas en famille qui finissent toujours par des tâches de partout sur les vêtements (je me suis sentie moins seule) et une bouche barbouillée de bonheur d'avoir si bien mangé ? Heureusement que Jésus nous absout, je vous le dis, moi... Oui, le Bout du Monde est un endroit qui a sa magie qui lui est propre et, une fois embarqué dans cette belle et heureuse pagaille, on en est complètement imprégnés à la fin.

Pour conclure, je pense que vous l'aurez compris, Dysfonctionnelle a été une superbe lecture, bourrée d'émotions fortes, vraies, qui nous submergent et qui ne nous quittent jamais vraiment, même bien après que le livre ait été refermé. Ce sont les émotions de la vraie vie, des émotions complexes, dont on voudrait bien se débarrasser des fois mais qui nous définissent et qui nous font vibrer. Comme je pense que je n'en finirai jamais avec les remerciements, je remercie du fond du c½ur Axl Cendres pour la belle leçon de vie et de tolérance (je n'en dis pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la magnifique surprise que j'ai eue) qu'elle nous donne. On devrait tous en prendre sérieusement de la graine ! Qui plus est, sa plume acérée, piquante, d'une franchise imparable, dépeint de façon très juste et pertinente avec toutes les couleurs qui nous constituent la beauté du quotidien. Elle m'a tout simplement séduite et je suis d'ores et déjà impatiente de la retrouver dans d'autres ½uvres de cette autrice. Lire un autre de ses romans, c'est une merveilleuse résolution pour l'année 2019 je trouve ! Je remercie également la famille Benamoud pour m'avoir ouvert la porte de leur petit chez-eux. Ils n'ont peut-être pas beaucoup d'argent, leur famille a été brisée par de nombreux événements mais c'est une famille quand même. Une famille qui se serre les coudes, qui parvient toujours à se relever, même quand elle croit toucher le fond et qui est composée de personnes lumineuses qui vous changent une vie et votre vision du monde, assurément ! Alors, vous chanterez bien un petit morceau de Johnny avec nous, non-?

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle
★★★★★
C'est un 5/5 pour la famille Benhamoud, dont le « Bout Du Monde » mériterait sérieusement de figurer au guide Michelin ! En même temps, cet endroit ne peut être classé car il est tout simplement unique en son genre ! Je m'y sens tout à fait comme chez moi ♥

« A toutes les familles dysfonctionnelles qui ne marchent pas "comme il faut" mais qui tiennent debout quand même. »
- Dédicace de l'auteur en début de livre.
Tags : Fiche Lecture, Sarbacane, Dysfonctionnelle, Axl Cendres, 2017, Contemporain, Famille, problèmes, traumatisme, guerre, démon, solidarité, entraide, combat, discrimination, préjugés, jugement, amour, drame, religion, judaïsme, christianisme, musique, art, émerveillement, survie, peur, angoisse, famille interraciale, nombreuse, unie, humour, fierté, Kabylie, Pologne, héritage, reconstruction, espoir, lycée, grandir, temps qui passe, générations, complicité, indignation, manifestations, lutte pour la justice, différences sociales, tolérance, Excellente lecture !
​ 7 | 14 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.237.97.64) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 28 novembre 2018 10:32

Modifié le lundi 14 janvier 2019 18:07

FICHE LECTURE : Le monde de Charlie

FICHE LECTURE : Le monde de Charlie

Pas raccord.

• TITRE VO : The perks of being a wallflower.
• ÉCRIVAIN : Stephen Chbosky.
• ANNÉE : 1999 (USA) ; 2008 (FRANCE).
• GENRE(S) : Épistolaire, contemporain, Young adult.
• THÈMES : Adolescence, amitié, différence, lycée, musique, amour...
• PAGES : 293.

Au lycée où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas 'raccord'. Pour son prof de Lettres, c'est un prodige ; pour les autres, juste un freak. En attendant, il reste en marge... jusqu'au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile.
La musique, les filles, la fête : c'est tout un monde que Charlie découvre...

FICHE LECTURE : Le monde de Charlie

ஜ MON AVIS :

Trois ans. Il m'aura fallu trois ans pratiquement avant de rédiger la chronique de ce livre que j'avais eu tant envie de lire et qui m'avait été si gentiment envoyé par les éditions Sarbacane, que je remercie d'ailleurs chaleureusement (avec bien du retard) pour m'avoir envoyé un de mes tout premiers services presse. Je m'excuse de tout c½ur que mes problèmes personnels m'aient empêché de tenir mes engagements. Service presse avec un marque-page trop classe et un adorable petit mot écrit dessus qui plus est, j'avais été choyée. Je l'ai conservé précieusement par ailleurs. Je suis incorrigible. Mais j'ai une excuse : à l'époque, j'étais totalement addict à mon ordinateur, de six heures du matin jusque minuit, je ne plaisante pas. Vous comprendrez donc que j'avais besoin de faire ma cure de désintox. Mais me voilà prête à faire la chronique de ce roman qui m'a séduite au plus haut point.

Le roman se présente sous forme de lettres, écrites par le héros de l'histoire, Charlie, alter-ego de l'écrivain himself, à une certaine amie, dont on ne découvrira jamais l'identité jusqu'à la fin. Mais est-ce important ? Pas vraiment non. Ce qui importe, c'est le contenu des dites lettres, où Charlie va décrire avec poésie, sincérité, ses états d'âme, son mal-être, ses incertitudes, et, petit à petit, la confiance en soi qu'il acquiert, au fur et à mesure qu'il réalise qu'il vaut quelque chose en tant qu'être humain, qu'il n'est pas insignifiant comme il le pense, telle une wallflower, quelqu'un qui se fond dans le décor. Si certains sont gênés par la manière dont le roman est écrit, sans chapitres, avec ces lettres comportant un brin de mystère vu que la destinataire nous est inconnue. Cela peut sembler étrange, déroutant, inhabituel. Et pourtant, c'est ça que j'adore le plus.

En premier lieu, cela rend le roman aérien, cela apporte une légèreté par rapport à la gravité de l'histoire et aux différents thèmes abordés certes avec doigté mais qui ne sont pas tout mignons tout gentils. On parle de la dure réalité de la vie mes loulous, notamment celle d'être lycéen et de passer à l'âge adulte. Rien que d'y penser, j'en ai le tournis... Ainsi, le livre découpé en lettres de deux pages chacune environ, parfois beaucoup moins, rend la lecture extrêmement agréable, et les pages se tournent d'elle-même. En dehors de l'aspect agréable et ménager le lecteur (pauvre chéri), je trouve que c'est un choix très ingénieux de la part de Stephen Chbosky, cela a son intérêt dans l'histoire.

Vu que son héros est à son image, Charlie a l'âme d'un écrivain, qui s'assied chaque soir ou presque pour écrire sa lettre quotidienne et noircir le papier, il en a le talent et la vocation, et on s'en rend compte justement avec son écriture (en réalité celle de Chbosky), qui nous transporte, comme si c'était à nous qu'il s'adressait. On se sent particuliers, privilégiés de lire ses lettres, intimes sans trop l'être, authentiques, profondes et touchantes.

Un autre moyen de se rendre compte du génie caché de Charlie, c'est grâce à sa relation avec son prof de lettres. Mais ça, j'en parlerais plus tard. Justement, les lettres, cela rend la relation avec le lecteur plus intime, comme si Charlie était notre ami à nous, et cela crée une meilleure connivence avec le lecture, qui s'identifie plus facilement aux personnages de l'histoire, comme s'ils faisaient partie de sa vie. D'ailleurs, c'est comme ça que je me sens vis-à-vis de Charlie, mais aussi vis-à-vis de Sam et Patrick, bien évidemment. Je ne suis pas prête d'oublier ces trois-là et je reviendrai toujours auprès d'eux comme on le ferait avec nos amis les plus chers.

Ce roman me fait office de roman-doudou en fait. Un livre de chevet indispensable dont je ne reste jamais bien loin. Je reprends toujours du plaisir à lire un passage, car chaque citation de ce livre est forte, marquante, pleine de vie et d'expériences de l'adolescence : l'amour de soi, l'amour des autres, la puissance de l'amitié, l'incompréhension, la peur, la tristesse, le pardon, la souffrance, l'espoir, l'allégresse, le bonheur, la joie, l'avenir.

Je trouve que Stephen Chbosky a su retranscrire la réalité d'un adolescent, en l'occurrence lui-même, de manière tout à fait remarquable, de sorte que cela nous parle à tous et nous touche en plein c½ur, comme si on se sentait enfin compris d'une certaine manière. Voilà l'effet que ça m'a fait en tout cas. Instantanément, je suis tombée sous le charme du personnage de Charlie, qui est un personnage bouleversant, adorable et authentique. Je n'avais qu'une seule envie : pénétrer dans les pages du livre afin de lui faire un gros câlin et de ne plus jamais le lâcher, tant il avait besoin de se sentir aimé, accepté, avoir de l'importance aux yeux de quelqu'un, lui qui ne se trouve rien de particulier et insignifiant. Je mourrais d'envie de l'inonder de mon amour.

De plus, je ne pouvais que le comprendre, car moi aussi j'ai parfois l'impression de me fondre dans le décor, d'être invisible et d'avoir la sensation que tout m'échappe, que je n'ai aucun lien d'appartenance avec le reste du monde, cette sensation de vide et d'indifférence qui est dure à supporter. Il faut dire que Charlie en traverse des vertes et des pas mûres, c'est loin d'être évident de faire face à de telles épreuves et je ne pouvais que ressentir de la peine et de la compassion pour lui. En parlant de ça, lors de la révélation finale de ce qui le taraude depuis son enfance, ce traumatisme dont il ne parvient pas à se rappeler, malgré ses efforts, je me suis effondrée car je ne m'y attendais absolument pas. Stephen Chbosky amène cela au fil des pages avec des sous-entendus très subtils, jusqu'à la bombe atomique, qui nous explose en pleine figure. Elle ne m'a pas épargnée, c'est certain. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse cogiter tout seul, niark niark niark (mon rire démoniaque est à peaufiner, je sais). Chbosky a du talent, indéniablement. Beaucoup, beaucoup de talent. Son roman m'a marqué comme un feutre indélébile. Rien que ça.

Ce qui m'a le plus rapproché de Charlie, bien sûr, c'est sa passion dévorante pour la littérature. Rien de tel pour rassembler les gens qu'une passion vivace comme celle-là. Et mes amis, quand j'ai vu sa liste de lecture (rien que ça, c'est trop trop cool), je me suis dis que j'avais trouvé mon âme s½ur (sorry Sam). Sérieusement : L'étranger (cocorico), Peter Pan, Gatsby le Magnifique, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur,... Rien qu'en énumérant ces titres, je me fais un orgasme littéraire à moi toute seule (oui, je me sens bien). Je vous l'avais dis : des âmes s½urs. Cela m'a fait un bien fou, et dès que Charlie s'égrenait sur ses diverses lectures, qui le passionnent plus les unes que les autres, je souriais à moi-même jusqu'aux oreilles car il décrivait exactement ce que je ressens dès que je m'immerge dans un livre, comme si c'était moi qui parlait. Ce fut une expérience de lecture unique, jamais je ne m'étais sentie aussi proche d'un personnage sur ce point. Il n'en fallait pas plus pour me conquérir. Le pouvoir des livres est puissant (quelle intelligence, merci Captain Obvious !), souvenez-vous de cela. L'auteur y rend hommage à sa manière, en lui donnant sa place importante, et ça, j'aime. J'achète, cf. Jean-Marc Généreux.

Mais en plus d'avoir des goûts littéraires du feu de Dieu, le mignon petit Charlie écoute de la musique du tonnerre. Je ne peux qu'approuver. Pour ne citez qu'une chanson, une seule, j'ai choisi sans aucune hésitation celle-ci : Landslide ♪ par Fleetwood Mac, un groupe que j'aime de tout mon c½ur. Cette chanson est sûrement ma préférée d'eux, elle est emplie de beauté, de nostalgie, d'amour inconditionnel. Elle correspond parfaitement au sentiment d'infini que Charlie ressent lors de la virée en voiture, cette libération après tant d'incertitudes et de difficulté à s'accepter soi-même. Elle lui colle à la peau, je dirais. Stephen Chbosky m'a séduite également par sa preuve de bon goût.

Je terminerai en abordant une autre grande qualité de ce livre (il n'a que des qualités de toute manière, humhum), à savoir les différents degrés de relations humaines tissés par l'auteur. La relation centrale unit Charlie, Sam et Patrick, mes trois chouchous d'amour. Je préfère ne pas épiloguer sinon cela va prendre des pages et des pages (je dis toujours ça et je tiens jamais mes promesses, haha), et puis de toute manière, quand des personnages sont merveilleux, on n'a pas grand chose à dire de plus, pas vrai ? Je dirais juste que Sam est une jeune femme formidable, forte, qui a terriblement besoin de se sentir aimée comme elle le mérite, qui se cherche encore, mais qui n'a pas honte de ses sentiments, de ses convictions et qui est une vraie perle, une véritable amie, qui vous prend sous son aile, vous redonne confiance, vous épaule et vous fait des smoothies (qu'est-ce que je l'aime). Quant à Patrick, il est hilarant, le demi-frère rêvé, un super pote, avec qui on adorerait se faire Rocky Horror Picture Show en live (c'est mon lifegoal, sérieux) et même l'atelier bricolage du lycée (quand je vous le dis que ce roman a un fort effet sur moi). Mais il est à la fois vulnérable, à l'instar de Charlie, il a ses fêlures et lui aussi on voudrait lui faire un immense câlin de Bisounours. Je les aime d'un amour inconditionnel tous les trois, leur amitié est inébranlable et superbe.

La relation entre Charlie et son professeur de littérature a aussi sa part importante dans l'histoire. J'ai trouvé le prof de litté de Charlie merveilleux, passionnant et passionné, inspirant, et qui croit en Charlie et son potentiel de toutes ses forces, c'est une relation que j'ai trouvé puissante et sublime, et qui m'a rappelé les relations que j'entretenais moi-même avec mes professeurs de lycée, qui étaient encourageants, qui dégageaient des ondes positives et qui ne cessaient de m'enrichir de nouvelles lectures qui ont fait de moi la lectrice que je suis aujourd'hui. Enfin, à une autre échelle, Stephen Chbosky aborde les relations familiales.

Ensuite, le lien fraternel entre Charlie et sa grande s½ur Candace est très beau je trouve : on a l'impression que, de par sa maturité et aussi son innocence, Charlie joue le rôle du grand frère, voulant à tout prix protéger sa grande s½ur de ses mauvaises fréquentations et du mal qu'elle se fait. Celle-ci, sous sa carapace de grande s½ur impassible, est en réalité très fragile et aimerait rendre la pareille à son petit frère, l'épauler au mieux face à sa souffrance et son incompréhension de certaines choses (dont le fameux traumatisme sous-jacent dans la famille, mais dont personne n'est au courant de l'existence jusqu'à...). Leur complicité est belle à voir et leurs efforts pour se rapprocher l'un de l'autre également.

Les parents de Charlie sont moins présents, mais ils ont également leur place : je trouve qu'ils sont de très bons parents, un peu dépassés par la vie qu'ils mènent, mais qui font de leur mieux pour leurs enfants et pour les comprendre surtout, et ça c'est beau.

Tout ce tissu de relations humaines qui place Charlie comme noyau de son monde humain rend le roman fort, authentique, et réel à nos yeux, car nous sommes tous les propres noyaux de notre univers, dans lequel gravitent toutes les personnes qui nous sont chères, qui nous permettent d'avancer, de nous construire en tant qu'individu, et qui nous offrent leur amour et soutien. Je pourrais même affirmer que ce roman est fait à partir du matériau émotionnel humain, tant les émotions ressenties au fil des pages sont crédibles aux yeux du lecteur, terriblement réelles et nous parlant d'elles-mêmes.

Il est temps de conclure. Que puis-je dire d'autre à par que Le monde de Charlie est un somptueux roman, écrit d'une main de maître par Stephen Chbosky, qui nous livre son expérience de l'adolescence et du passage à l'âge adulte à travers son adorable personnage et que ce livre mérite tout le succès qu'il a eu ces dernières années ?

Je dois vous avouer que je suis à court de mots pour décrire à quel point ce livre m'a marquée et que je ne suis pas prête de l'oublier de sitôt, que je le relirais même avec plaisir. Il m'a laissée haletante, pantoise et si je n'ai pas réussi à vous convaincre de le lire, je ne sais pas quoi faire d'autre pour vendre ma marchandise (humour).

Juste un conseil : oubliez vos appréhensions (si vous en avez), et jetez vous à corps perdu dans la lecture de ce fragment de vie qui se lit à la vitesse d'une voiture décapotable lancée sous un tunnel. Vous ne perdrez pas votre temps, j'en suis persuadée.

Je vous recommande, petite parenthèse, également le film réalisé par Chbosky en personne, c'est une adaptation tout à fait réussie avec trois fabuleux acteurs. Mais le livre, c'est mieux quand même. Alors lisez-le, conseil d'amie. Pour ma part, il fait partie de ma liste de lecture personnelle, sans aucun doute. COUP DE FOUDRE ϟ

« We accept the love we think we deserve. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Le monde de Charlie. ♥, Stephen Chbosky., Sarbacane, adapté au cinéma, roman épistolaire, Contemporain, Young adult, Adolescence, amitié, différence, lycée, musique, amour, Coup de foudre ♥
​ 31 | 132 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.237.97.64) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 21 mars 2017 06:40

Modifié le jeudi 13 avril 2017 14:42

Design by Lunartic

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (2 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile