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FICHE LECTURE : Par le feu

FICHE LECTURE : Par le feu
• TITRE V.O. : After the fire.
• AUTEUR : Will Hill.
• ANNÉE : 2017 (ROYAUME-UNI) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Young Adult, contemporain, drame.
• THÈMES : Secte - Religion - Manipulation - Croyances - Vie en communauté - Marginalisation - Témoignage - Violence - Traumatisme - Survie - Courage - Famille - Soutien - Espoir - Combat - Enfance volée...
• PAGES : 478.

Ce que j'ai vu continue de brûler en moi...

Avant, elle vivait derrière la clôture.
Elle n'avait pas le droit de quitter la Base.
Ni de parler à qui que ce soit.
Parce que le Père John contrôlait tout et qu'il établissait des règles.
Lui désobéir pouvait avoir des conséquences terribles.
Puis il y a eu les mensonges du Père John.
Puis il y a eu le feu...

Inspiré par l'histoire vraie de Waco, Par le feu est un grand roman sur la folie des hommes et le courage d'une adolescente. Livre-événement en Angleterre, il a remporté le prestigieux YA Book Prize 2018.

« Un roman vraiment à part.
Palpitant et envoûtant. »

Patrick Ness

ஜ MON AVIS : Un roman nécessaire et percutant !

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je m'en viens vous parler de ma toute dernière lecture en date, j'ai nommé le roman Par le feu de Will Hill. Ce titre avait été annoncé comme étant l'un des grands incontournables Young Adult de l'année 2019 par la merveilleuse équipe de la toute aussi remarquable box Mille et un livres grâce à laquelle je me l'étais procuré et je comprends désormais totalement pourquoi !

En effet, Par le feu est indéniablement un YA pas comme les autres qui traite d'un sujet fort peu abordé quand il s'agit de viser ce type de lectorat, à savoir celui diantrement épineux des sectes. Personnellement, je ne vous cacherai pas que j'y suis allée à reculons avant d'in fine me jeter la tête la première dans ce livre car j'avais encore en tête en outre les abombinables histoires autour de Charles Manson et de sa Famille que j'avais découvertes avec pertes et fracas lors de mes années collège. L'effroyable sordidité qui émane de la plupart des témoignages donnés pendant le procès de ce qui est toujours considéré comme étant le "Crime du Siècle" aux Etats-Unis me hante encore... Et je savais avant même de tourner la première page de ce livre que les déclarations de l'héroïne ici certes fictive mais qui aurait pu/pourrait tout à fait exister qu'est Moonbeam allait me faire un similaire effet de douche froide, pour ne pas dire glaçante jusqu'aux os.

Cependant, malgré la peur panique que je ressentais à l'idée de prendre connaissance de tout ce que cet ouvrage allait me révéler, j'ai été incapable de décrocher avant de connaître le fin mot de l'histoire. J'étais littéralement suspendue aux lèvres de Moonbeam et je revivais avec elle chaque moment-clé de son existence au sein de la Base comme si j'en avais moi-même véritablement fait l'expérience à ses côtés à l'instant T. Je ne pouvais tout simplement plus m'arrêter de faire défiler les chapitres qui prenaient vie sous mes yeux effarés au fur et à mesure qu'ils se succédaient. A maintes reprises, j'ai senti dans ma poitrine mon coeur se briser en mille morceaux, puis ces derniers en être réduits à n'être plus que des fragments infiniment plus minuscules et irrécupérables à grands coups de massue. C'est du moins ainsi que je représenterais l'émotion vivace et déchirante que ce roman m'a fait éprouver : celle d'un marteau phénoménal qui écrabouille tout sur son passage - notre foi en l'Humanité toute entière, nos sentiments les plus purs, sincères et bienveillants et notre innocence d'enfant entre autres choses.

Je ne vous mentirai pas, et vous l'aurez de toute façon probablement compris par vous-même, en vous affirmant Par le feu est un roman qui fait mal, qui perturbe, qui ébranle nos convictions les plus profondes. A dire vrai, le contraste saisissant entre la plume fluide et captivante de Will Hill qui distille à merveille des éléments de suspens pour nous maintenir en haleine jusqu'au bout et le contenu fracassant des révélations de Moonbeam a fait qu'à de nombreuses reprises, j'ai eu envie de reposer ce livre afin de digérer tout ce qui j'y apprenais tout en désirant à tout prix savoir la suite. En fin de compte, ce n'est pas seulement l'écriture addictive de Will Hill qui m'aura convaincue de me laisser engloutir intégralement par les flammes de l'Enfer le plus innomable qui soit mais le feu sacré de Moonbeam, ou l'une des jeunes protagonistes féminines les plus impressionnantes de bravoure, de lucidité et d'abnégation que j'ai pu rencontrer au fil de mes dernières lectures. Je suis tout bonnement tombée en admiration face à cette adolescente qui, à l'orée de sa vie d'adulte, a déjà tant souffert mais qui garde néanmoins la tête haute et dont le regard ne cille pas, comme représentée sur la couverture de l'ouvrage. La relation de confiance et d'écoute qui s'instaure au fil de l'intrigue entre Moonbeam, son psychiâtre et l'agent du FBI chargé de collecter ses propos vis-à-vis de l'incendie et de la vie menée sous la tyrannie du Père John m'a également particulièrement marquée et a fait office de rayon de lumière sacrément bienvenu au beau milieu d'un tel méandre de noirceur et d'aberration.

Sur ce, je n'irai pas plus avant dans ma chronique afin de pas trop vous en dévoiler. Sachez juste que, que vous connaissiez déjà la tragédie de Waco ou non (pour ma part, ce n'était absolument pas mon cas et je ne compte pas me renseigner plus avant par souci pour ma santé mentale et afin de préserver mon sommeil de tout cauchemar possiblement traumatisant), que vous vous intéressiez tout spécialement au sujet des sectes ou non, Par le feu mérite assurément d'être lu. Ce n'est certes pas une promenade de santé que Will Hill nous promet là, bien au contraire, mais c'est néanmoins un baptême qu'il nous est indispensable de faire afin de garder en nous la mémoire de toutes ces âmes anonymes, brisées sous le joug d'authentiques monstres qui se sont joués de leurs rêves et de leur intégrité, et que l'on se dise une bonne fois pour toutes « plus jamais ça ». ★★★★(★)

Nanette ♥

« Le père John affirmait que la frontière qui sépare le mensonge de la vérité est une grosse ligne noire, solide et immuable. Il avait tort, comme sur tant d'autres choses. Cette ligne est parfois tellement floue qu'on ne sait plus de quel côté on se tient. On peut tout à fait dire la vérité en omettant un détail important, ou raconter un mensonge qui contient une part de vérité. »
Tags : Fiche lecture, Par le feu, Casterman, Will Hill, Littérature britannique, 2017, 2019, Young Adult, Contemporain, Drame, secte, religion, manipulation, croyances, vie en communauté, marginalisation, témoignage, violence, traumatisme, survie, courage, Famille ♥, soutien, espoir, combat, enfance volée, Excellente lecture !
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#Posté le vendredi 24 janvier 2020 14:55

Modifié le lundi 27 janvier 2020 07:44

FICHE LECTURE : Diabolic - T1 : Protéger ou mourir

FICHE LECTURE : Diabolic - T1 : Protéger ou mourir
• TITRE V.O. : The Diabolic, book 1.
• AUTRICE : S.J. Kincaid.
• ANNÉE : 2016 (ETATS-UNIS) ; 2017, 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Science-fiction, Young Adult, space opera.
• THÈMES : Société dystopique - Humanoïdes - Royauté - Dynastie - Empire - Religion - Politique - Espace - Amitié - Famille - Amour - Complot - Violence - Cruauté - Sournoiserie - Manipulation - Puissance - Esprits tordus - Esclaves - Frivolité - Aristocratie - Inhumanité - Infiltration - Ingéniosité - Monde futuriste - Suspens...
• PAGES : 585.

« Avez-vous déjà observé un tigre ? Il possède une mâchoire assez puissante pour broyer l'homme le plus robuste, des muscles d'acier capables de traquer n'importe quelle créature. Pourtant, lorsqu'il attaque, il donne la mort avec une grâce aérienne.-»
Un Diabolic n'est pas humain. Un Diabolic est programmé pour être fidèle envers une seule personne. Un Diabolic n'existe que pour protéger son maître. Quitte à donner sa vie. Quitte à en prendre d'autres.

ஜ MON AVIS :

Bonsoir les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome de la duologie Diabolic signée S.J. Kincaid. Il s'agissait d'une série livresque que j'étais extrêmement curieuse de découvrir par moi-même et je ne regrette en effet absolument pas d'avoir laissé sa chance à ce tome un ! Il me tarde désormais d'avoir la suite entre mes mains !

Je ne saurais pas quoi vous dire pour vous vendre convenablement ce livre si ce n'est qu'il a tout : une intrigue qui tient résolument la route et qui nous fait avoir à de nombreuses reprises des sueurs froides, un univers intergalactique extrêmement bien construit, complexe, sombre et fascinant, un contexte socio et géo-politique clairement défini et tout bonnement captivant, un remarquable panel de protagonistes qui sont assurément plus que ce qu'ils apparaissent au premier abord, à la personnalité et aux motivations marquées et tout en nuances, un suspens insoutenable qui nous tient en haleine jusqu'à la toute dernière page... Vous l'aurez compris, Protéger ou mourir m'aura fait vibrer mais aussi glacer le sang comme peu de livres dans lesquels j'avais eu l'occasion de me plonger auparavant.

Au niveau des personnages, je me suis particulièrement attachée à notre héroïne indéniablement pas comme les autres, Némesis, qui va apprendre au cours du récit à embrasser une extraordinaire humanité qu'elle ne soupçonnait pas posséder, ainsi qu'à sa "maîtresse", l'altruiste et lumineuse Sidonia. Leur complicité unique en son genre m'a purement et simplement bouleversée, fait battre le coeur à mille à l'heure bien plus que la relation amoureuse qui va se tisser au fil de l'intrigue ! Même si je ne cache pas que je ne suis pas restée insensible à l'indescriptible et redoutable charme de l'inénarrable figure masculine centrale de cette sanglante et trépidante histoire, j'ai nommé Tyrus.

En clair, tout ou presque m'aura convaincue dans ce premier tome de Diabolic : la plume tout ce qu'il y a de plus limpide et entraînante de S.J. Kincaid, l'élaboration minutieuse de la psychologie et du passif de chacun des personnages et du monde dans lequel ils évoluent, le rythme effréné de l'intrigue et ses rebondissements savamment concoctés qui m'ont diantrement secouée... Mon seul petit bémol, s'il ne devait y en avoir qu'un seul, serait que tout cela était peut-être un peu trop sanguinolent et brutal à mon goût. Je suis une malheureuse âme sensible et innocente, que voulez-vous ! La froideur digne du pire c½ur de glace et la façon de penser abjecte de certains acteurs de cette folle histoire de stratégie et d'accession au trône auront eu raison de moi... ou pas ! Après tout, j'en redemande encore : un dénouement aussi fracassant que celui-là m'a sans aucun doute possible donné envie de dévorer le second et dernier tome séance tenante ! A mes risques et périls... COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Diabolic, Bayard jeunesse, Livre de Poche Jeunesse, Protéger ou mourir, Tome 1 ♥, Duologie, S.J. Kincaid, 2016, 2017, 2018, Littérature américaine, Science-fiction, Young Adult, Société dystopique, humanoïdes, royauté, dynastie, empire, religion, politique, espace, amitié, famille, amour, complot, violence, cruauté, sournoiserie, manipulation, puissance, esprits tordus, esclaves, frivolité, aristocratie, inhumanité, infiltration, ingéniosité, monde futuriste, suspens, space opera, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 23 janvier 2020 14:17

Modifié le jeudi 04 juin 2020 16:43

FICHE LECTURE : La Cité des Chimères

FICHE LECTURE : La Cité des Chimères
• AUTRICE : Vania Prates.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie, fantasy.
• THÈMES : Magie, écologie, communauté, hiérarchie, confréries, talents, immersion, savoir, apprendre du passé, histoire, secrets, mystère, révélation, gardiens, communion avec la nature, politique, manipulation, réduction au silence, rébellion, insurrection, enfreindre les lois, briser ses chaînes, amitié, famille de c½ur, grandir, s'épanouir, trouver sa place...
• PAGES : 448.

L'Ancien Monde a disparu. Londres laisse place à Lowndon Fields. Les hommes se sont organisés en guildes, guidés par leurs chi, leur nature profonde : la guilde des marchands, des inventeurs, des alchimistes, des immergeants, des guides.

L'homme tâche de vivre en harmonie avec la nature qui est laissée libre d'évoluer à sa guise partout où elle le souhaite : arbres, plantes envahissent les immeubles et les rues. Les animaux sont devenus des Gardiens, protecteurs des hommes et particulièrement respectés. Différentes guildes dirigent le nouveau monde. Grâce aux immergeants, il essaye de comprendre et d'éviter de faire les mêmes erreurs que leur ancêtre. Céleste, une jeune fille de 17 ans et qui ne connaît pas son Chi. Elle rencontre Calissa, une ancienne chimiste, dernière de son espèce.

Elle découvre alors la confrérie des Sans Loi.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de La Cité des Chimères de Vania Prates paru aux éditions Snag Fiction que je remercie du fond du c½ur pour ce ravissant envoi. Entre son titre résolument envoûtant et accrocheur, sa magnifique couverture signé par le talentueux Aurélien Police et son résumé tout ce qu'il y a de plus intriguant et prometteur, ce livre s'annonçait être définitivement captivant, fantasmagorique, épique et autant vous dire que je n'ai absolument pas été déçue par ce que j'ai pu y découvrir !

Pour commencer, j'ai tout bonnement adoré le pitch de base et l'univers élaborés par Vania Prates. Cette idée de totale régression technologique et de retour nécessaire aux sources m'a purement et simplement séduite ! En même temps, entre les différentes castes professionnelles qui ont su redonner leur lettre de noblesse aux arts traditionnels et aux savoirs-faire d'antan et une Nature qui a dûment repris ses droits, avec des animaux majestueux en guise de gardiens, je ne pouvais qu'être conquise et attirée telle une luciole par la plus éclatante des lumières (cette comparaison n'est certainement pas ma plus grande réussite, veuillez m'en excuser) par la singulière cité de Lowndon et ses environs ! En particulier par un certain temple de la connaissance au sein duquel lire est carrément un métier à plein temps...

... ou le rêve absolu, on est d'accord ! Passer l'essentiel du roman au sein de ce magnifique et envoûtant antre de savoir qu'est Septentria m'a fait vivre un bonheur absolu. Je me suis totalement vue déambuler dans les méandres de cet ingénieux et ensorcelant labyrinthe et mon sentiment d'appartenance envers la formidable communauté des immergeants au cours de ma lecture était vraiment très intense. Après tout, ne sommes-nous pas des immergeants purs souches, tout lecteurs que nous sommes ? Une chose est sûre, Vania Prates a su autant me faire rêver que m'angoisser avec l'invention de ce don à double tranchant de pouvoir plonger au c½ur de n'importe quel livre qui soit comme Mary Poppins peut le faire à pieds joints dans les ravissants tableaux de Bert. Vous l'aurez compris, l'imagination sans limites et entraînante de cette autrice a su me conquérir à tous les niveaux !

Et en particulier en ce qui concerne les remarquables personnages de cette histoire-! De façon générale, ils me sont tous devenus instinctivement très chers tant ils sont incroyablement charismatiques, drôles, effrontés, extrêmement intelligents, malins et émouvants. Ils ont su me faire fondre comme neige au soleil-! Je me suis de suite attachée à nos deux héroïnes de choc, Céleste et Calista, dont la relation "grande s½ur/petite s½ur" m'a énormément touchée et redonné le sourire. J'ai trouvé Céleste vraiment très courageuse ; son évolution au fil du récit est tout bonnement extraordinaire et cela en fait selon moi un personnage tout ce qu'il y a de plus intéressant et inspirant. Quant à Calista, cette baroudeuse mal menée par la vie avait tout pour me plaire : une aura séductrice de dingue, une répartie à toute épreuve, une attitude badass doublée d'une vulnérabilité qui nous la rend plus humaine et proche de nous. Très honnêtement, je pourrais parler des heures des protagonistes de ce récit tant ils sont merveilleux et épatants ! Mention spéciale à Alexian ou l'authentique énergumène de la bande. Il est diablement culotté, rusé, hilarant, et il a su capturer mon c½ur en un instant ! Je l'aime, c'est tout. En fait, c'est simple comme bonjour : je les aime tous les cinq. La confrérie des Sans-Loi, c'est peut-être une famille de bric et de broc avec ses fêlures, ses chamailleries, ses incertitudes, mais c'est MA famille, et ils me manquent déjà.

Pour conclure, La Cité des Chimères est un excellent roman de fantasy avec énormément de bonnes idées qui m'a permis de découvrir la superbe plume addictive au possible de Vania Prates et qui nous embarque dans un univers absolument fabuleux auprès de personnages forts, profondément intenses et fascinants, qu'il me tarde sincèrement de retrouver ! Vivement le tome deux qui, je l'espère, creusera l'histoire/destinée des autres guildes, et notamment celle bouleversante, pour le peu que l'on en sait déjà et qui a suffi à me briser le c½ur en mille morceaux, de l'admirable guilde des Chiméristes ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Snag Fiction, La Cité des Chimères, Vania Prates, 2019, Littérature française, Dystopie, fantasy, magie, écologie, communauté, hiérarchie, confréries, talents, immersion, savoir, apprendre du passé, histoire, secrets, mystère, révélation, gardiens, communion avec la nature, politique, manipulation, réduction au silence, rébellion, insurrection, enfreindre les lois, briser ses chaînes, amitié, famille de c½ur, grandir, s'épanouir, trouver sa place, Excellente lecture !
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#Posté le dimanche 20 octobre 2019 08:29

Modifié le samedi 26 octobre 2019 16:15

FICHE LECTURE : Marquer les ombres - T2

FICHE LECTURE : Marquer les ombres - T2
• TITRE V.O. : Carve the mark, book 2: The Fates Divide.
• AUTRICE : Veronica Roth.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique, fantasy, science-fiction, YA, dystopie.
• THÈMES : Pouvoir - Tyrannie - Rébellion - Insurrection - Galaxie - Espace - Lutte - Survie - Courage - Amour - Désarroi - Combativité - Violence - Affrontement - Politique - Destinée - Acceptation de soi - Entraide - Solidarité - Générosité - Force physique et mentale - Psychologie - Manipulation - Mystère - Suspens - Guerre - Oracle - Famille - Communauté - Crise d'identité - Secret - Révélation - Bouleversement...
• PAGES : 464.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Elle tuerait pour lui.
Il mourrait pour elle.

Plus que jamais, les vies de Cyra Noavek et Akos Kereseth sont étroitement liées. Mais leurs peuples sont ennemis, leur planète est à feu et à sang, et les oracles ont prédit qu'Akos mourrait au service de la famille Noavek.
Cyra et Akos se lancent dans une tentative désespérée de mettre fin à la guerre. Quitte, pour Cyra, à tuer sa famille. Quitte, pour Akos, à donner sa vie. Ils vont découvrir à quel point leurs destins déterminent leurs vies, d'une manière qu'ils ne soupçonnaient pas .

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tome deux que j'attendais avec une impatience folle, à savoir l'opus final de la duologie Marquer les ombres de l'autrice américaine Veronica Roth, avant tout connue pour sa trilogie Divergente qui, je dois vous l'avouer, m'avait laissée plutôt mi-figue mi-raisin (le fait que j'ai été spoilée au sujet dénouement de l'ensemble de la saga à la sortie VF du troisième et dernier tome a joué pour beaucoup). En revanche, Marquer les ombres est une série qui m'a totalement conquise et je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce merveilleux envoi !

Cependant, ne vous y trompez pas : les deux romans qui constituent Marquer les ombres laissent sur quiconque les lit une marque indélébile comme le suggère le titre VO de la série, Carve the mark ou littéralement "graver la marque" en français. En effet, la violence et la profonde noirceur de cette série vous entaille tel un couteau que l'on voudrait vous planter en plein c½ur. Et au bout du compte, le second tome de cette saga indéniablement poignante et palpitante, sanguinolente aussi et d'une brutalité sans pareille, finit par atteindre sa cible. Pour ma part, j'en garderai la cicatrice béante à tout jamais.

Néanmoins, malgré la souffrance déchirante, la plupart du temps insoutenable, que l'on éprouve tout au long de ce tome deux, impossible de se détacher de ce récit qui nous emporte telle la plus déchaînée des tempêtes. A de nombreuses reprises, j'ai ressenti le besoin de reposer mon livre afin d'assimiler les horreurs que je venais d'apprendre ou de penser, de voir sous mes propres yeux de lectrice innocente, et pourtant je ne l'ai pas fait car il fallait que je sache ce qui allait advenir de mes personnages bien-aimés, si leur plan pour ainsi dire suicidaire allait réussir. IL LE FALLAIT A TOUT PRIX.

D'ailleurs, en parlant des protagonistes de cette remarquable histoire, quel plaisir incommensurable j'ai eu à les retrouver - et ce en faisant fi des circonstances désastreuses avec lesquelles ils doivent composer. En écrivant cela, je pense notamment à mes Akos et Cyra d'amour qui, une fois encore, doivent affronter les épreuves les plus abominables que l'on puisse s'imaginer et qui pourtant s'en sortent avec un aplomb et une détermination, un espoir contagieux qui forcent l'admiration. Je les aime et les estime d'autant plus que dans ce tome, une révélation fracassante est faite à leur propos. Et, si l'on pouvait certes s'y attendre, j'en suis pour ma part tout de même restée sur mon séant et je leur dis CHAPEAU d'avoir su affronter ce cataclysme comme ils l'ont fait. Vous l'aurez compris, l'attachement et l'affection que j'éprouve à leur égard se passe résolument de mots.

Toutefois, je pense que le personnage qui m'a le plus surpris et saisi dans ce second tome, c'est indubitablement Cisi, ou la petite s½ur de mon Akos chéri (qui appartient à ma Cyra adorée, donc pas touche ! - oui, c'est plus à moi-même que je dis ça, humhum...). Personnellement, je ne comprends pas pourquoi cette protagoniste féminine qui connaît dans ce livre-ci une si spectaculaire évolution est autant honnie. En réalité, je le conçois mais je ne suis néanmoins pas du tout d'accord avec l'opinion générale la concernant. A mes yeux, Cisi est une fille et une s½ur d'exception, ainsi qu'une compagne attentionnée, extrêmement forte et profondément inspirante. Elle doit certes composer avec un don-flux qui se révèle généralement être une malédiction ou un puissant avantage en fonction de la manière dont elle décide de l'utiliser mais de mon côté, je perçois sa façon d'employer toute la noirceur dont elle recèle comme un véritable tour de force. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne point vous gâcher l'époustouflante surprise que ce personnage que j'ai pour ainsi dire totalement redécouvert ici vous réserve, mais je crois que le message est décidément passé : j'ai décidé d'aller à contre-courant de la majorité des avis en soutenant cet épatant petit bout de femme qu'est Cisi à 200% ! Et je vous mets au défi de parvenir à me faire retourner ma veste à son propos (vous n'y arriverez pas, c'est un fait avéré) !

Last but not least, il était selon moi essentiel, fondamental, bref, tous les adjectifs de cet acabit, que je vous parle de la nouvelle planète que ce livre nous fait découvrir, j'ai nommé Ogra qui, au passage, porte diantrement bien son nom. En effet, l'écosystème de cette dernière mène la vie dure aux êtres humains qui la peuple. Autant vous dire que, pour habiter Ogra, vous vous devez d'être extrêmement résistant et prêt à affronter tous les dangers que la vie peut vous mettre sur votre chemin. Personnellement, je suis restée admirative face à la persévérance des Ograns au sein d'un tel environnement alors qu'on aurait juste envie de prendre ses jambes à son cou et de se choisir un lieu de vie nettement plus agréable et sain dès qu'on pose le pied sur cette planète dont le maître mot est "auto-destruction". J'y ai vu là une très intelligente et pertinente double métaphore réalisée par l'autrice : selon moi, Ogra serait effectivement l'expression imagée et descriptive d'une Nature qui reprend ses droits après avoir été tant de fois exploitée et bafouée, à l'instar de notre Terre dont tous les éléments se déchaînent plus que jamais, au point d'en devenir toxique pour l'Homme (cette vision et anticipation des choses m'a beaucoup rappelée le film d'animation Nausicäa qui est un petit chef d'oeuvre de science-fiction pouvant devenir réalité à mon sens). D'autre part, Ogra est également l'incarnation de notre Humanité dans toute sa complexité, dans ce qu'elle est capable de pire comme de meilleur comme les Ograns nous le prouvent à maintes reprises au cours de l'intrigue. En clair, cette planète et surtout sa communauté m'a à proprement parler charmée, même si je n'y retournai probablement jamais. Pas de mon propre gré en tout cas.

Pour conclure, il est temps désormais pour moi de dire « Adieu » pour de bon à cette expérience de lecture tout bonnement unique et mémorable que fut de mon côté Marquer les ombres. Je ne vous le cacherai pas, j'ai longtemps repoussé l'écriture de cette chronique afin de ne pas mettre le point final à la relation très particulière et d'une sincérité qui ne se questionne nullement que j'entretiens avec cette duologie. Cela n'empêche pas qu'il fallait bien que ce jour arrive à un moment donné, et le voilà. Malgré ma tristesse de prendre congé d'une saga tant aimée et encensée, je ne me rappellerai que des bons souvenirs, c'est une certitude, et en tapant ces mots sur mon clavier, je pense notamment au dénouement épique, gravé dans le marbre, tout ce qu'il y a de plus ingénieux et vibrant d'émotions d'une intensité rare de l'ensemble de cette duologie qui aura su tenir ses promesses jusqu'au bout. J'ai énormément aimé ce soupçon de mystère que l'autrice est parvenue à distiller jusqu'au bout, qui nous laisse à penser qu'une suite aurait peut-être pu être possible alors que la boucle est définitivement bouclée. Cet alanguissement mêlé à un sentiment d'authentique satiété relève à mon sens du pur génie. J'en reste donc à ce que j'avais affirmé dans ma chronique du premier tome, à savoir que je préfère nettement Marquer les ombres à la fameuse Divergente, qui avait, et ce n'est là que mon humble opinion, perdu en qualité au fil des tomes. Ce sera mon dernier mot, Jean-Pierre. Il n'y a tout simplement rien à ajouter. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Un c½ur aimant était un cadeau précieux, qu'il soit offert avec plaisir ou avec réticence, et j'étais bien décidée à ne plus jamais prendre cela à la légère. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Marquer les ombres, Tome 2 ♥, Duologie, Veronica Roth, 2017, 2018, Littérature américaine, fantastique, fantasy, science-fiction, Young Adult, dystopie, pouvoir, tyrannie, rébellion, insurrection, galaxie, espace, lutte, survie, courage, amour, désarroi, combativité, violence, affrontement, politique, destinée, acceptation de soi, entraide, solidarité, générosité, force physique et mentale, psychologie, manipulation, mystère, suspens, guerre, oracle, famille, communauté, crise d'identité, secret, révélation, bouleversement, éditions Nathan, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 08 octobre 2019 04:13

Modifié le vendredi 18 octobre 2019 02:44

FICHE LECTURE : La Voix des Ombres

FICHE LECTURE : La Voix des Ombres

• TITRE V.O. : A Skinful of Shadows.
• AUTRICE : Frances Hardinge.
• ANNÉE : 2017 (ROYAUME-UNI) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantasy - Gothique - Historique - Fantômes - Angleterre - Guerre civile - Souffrance - Soumission - Bestialité - Intelligence - Famille - Pouvoir - Cupidité - Religion - Politique - Croyances - Confiance - Alliances - Manipulation - Cruauté - Humour - Deuil - Culpabilité - Désarroi - Libre-arbitre - Survie - Courage - Ingéniosité - Féminisme...
• PAGES : 512.

La jeune Makepeace avait pourtant appris à se défendre contre les fantômes. Mais aujourd'hui, un esprit habite en elle. Il est sauvage, fort, en colère... et il est aussi son seul rempart contre la cruelle dynastie de son père. Dans un pays déchiré par la guerre, Makepeace va devoir faire un choix difficile : la liberté ou la vie.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui avait tout pour me plaire : écrit par l'autrice Frances Hardinge, véritable petit génie de la littérature jeunesse britannique actuelle, avec un titre qui me promettait une histoire tourmentée, mystérieuse et magnifiquement ténébreuse et enfin paré d'une couverture absolument magistrale, tout bonnement exquise, La Voix des Ombres s'annonçait d'ores et déjà comme une valeur sûre de ma bibliothèque avant même que je ne me plonge entre ses pages. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard jeunesse pour cet envoi résolument gothique et juste irrésistible et sans plus attendre, place à ma critique livresque sur cette petite pépite !

Ce que j'ai tout d'abord énormément aimé avec ce livre, c'est le fait que, tout comme avec le précédent roman de l'autrice, L'île aux mensonges (voir ma chronique ici), l'intrigue prend le temps de nous dévoiler ses divers atouts au fil des pages afin de mieux nous séduire. Comme je vous le disais précédemment, j'ai senti immédiatement que ce livre était fait pour moi, mais il a tout de même fallu que je le laisse m'embarquer, me prendre par la main et me mener à la baguette afin que j'en ressorte véritablement satisfaite. A mon sens, le pouvoir magique et indescriptible de Frances Hardinge, c'est celui de parvenir à inventer des histoires qui viennent à notre rencontre et qui se soucient de nous apprivoiser en nous délivrant leurs secrets un par un, telle une fleur qui se fanerait pétale par pétale pour finir à nue avec toute sa vulnérabilité visible au grand jour. C'est comme lorsque l'on fait la connaissance d'une personne nouvelle au sein de notre microcosme intime dans la vraie vie : on ne lui déballe pas le pot-aux-roses instantanément, il faut s'armer de patience et de compréhensions afin de construire un lien tenace et aussi évident que l'air que l'on respire qui résistera aux affres du temps et des changements qui peuvent s'opérer dans nos vies et en nous même. Eh bien, avec les deux titres de Frances Hardinge que j'ai lus jusqu'à présent, c'est exactement la même chose : il s'agit là d'un livre qui se savoure et qui ne s'en laisse pas conter. Il faut prendre la peine d'emprunter le sentier sinueux et semé d'embûches qu'il nous demande d'arpenter afin de véritablement en saisir toute la subtilité et la beauté. Et puis, très honnêtement, cela n'en rend la destination finale que plus épatante et éblouissante, croyez-moi. En clair, ce livre ne vous fera pas de cadeaux tout au long de la route que vous suivrez avec lui ; comme le personnage principal du récit qu'il vous propose de vivre, vous aurez l'impression étouffante, insoutenable que vous ne retrouverez jamais plus le chemin qui mène à la lumière et à la liberté. Vous aurez également la sensation très désagréable et angoissante d'évoluer au sein d'un univers extrêmement hostile et sombre semblable à une purée de pois indigeste et aveuglante. Rien ne vous facilitera la tâche de la lecture, qui s'en retrouvera dans un premier temps ralentie et fastidieuse et par la suite, votre tête vous paraîtra abriter de nombreux fantômes elle aussi, ce qui vous procurera un sentiment de panique et d'emprisonnement au sein de votre propre corps et esprit. Le titre V.O. traduit entre outre sublimement cet état d'ébriété et de trop-plein avec le terme "skinful" qui désigne une conséquente dose d'alcool ingurgité. A mon sens, c'est exactement l'effet que La Voix des Ombres produit sur nous le temps que nous restons entre ses pages : celui d'être constamment groggy, brinquebalé d'un événement marquant à un autre, et de perdre pour une période qui nous semble interminable nos repères. Difficile alors d'en trouver ce roman sympathique et d'y voir un énième ami d'encre et de papier à chérir de tout notre être. Et pourtant, c'est ainsi que j'ai fini par le considérer : comme une nouvelle âme s½ur indispensable au bon cours de mon existence, qui a su me faire capituler face à la puissance magnétique de son essence.

Qui plus est, notre association avec Makepeace, l'héroïne de cette grande et mémorable histoire, est purement et simplement inévitable : sa lutte contre les nombreux oppresseurs du libre-arbitre et de la vérité qui peuplent les bourgades anglaises de ce récit devient la nôtre. Selon moi, c'est cette jeune femme fictive mais aux motivations profondément palpables et solides qui fait la force de ce roman avant toute chose. Makepeace est en effet une protagoniste remarquable, qui grandit et apprend à faire ses armes au sein d'un monde dangereux, sans pitié et d'une famille tout ce qu'il y a de plus toxique et malsaine. Cette fillette de prime abord craintive (et il y a de quoi) mais résolue également dès le départ à se faire entendre va aiguiser son immense intelligence telle la plus fine des lames ou encore... le plus pointu des bâtons. Tout au long de l'intrigue, elle porte un regard extrêmement lucide et avisé sur son environnement direct comme plus large et ce que j'ai particulièrement apprécié dans sa façon d'agir, c'est le fait qu'elle ne fonce jamais tête baissée comme la plupart des héros et héroïnes des romans adolescents/young adult ont tendance à inévitablement le faire. Certes, notre héroïne va devoir prendre une pléthore de risques car les enjeux sont entre autres de taille mais elle va faire preuve d'une ingéniosité sans failles en considérant justement d'abord les défauts que ses divers plans peuvent avoir avant leur éventuelle réussite. Quand je vous parlais de patience et également de persévérance à mots couverts, car c'est en effet clairement la manière dont ce livre parvient à conquérir notre c½ur éprouvé, en persévérant de toutes ses forces sans jamais rechigner à l'effort, je peux vous affirmer sans me tromper que Makepeace est la championne dans ce domaine. Sa technique, c'est de courber l'échine devant l'ennemi dans un premier temps pour mieux triompher de lui par la suite, le tout sans malice ni malveillance aucune. Je vais éviter d'aller plus loin à ce sujet afin de ne pas vous gâcher la ravissante surprise que fut pour moi le caractère et la robustesse stupéfiante de Makepeace mais je dirais simplement que cette dernière m'a à proprement parler juste BLUFFÉE. S'ajoute à cela que sa grande sensibilité et générosité n'entrave en rien sa puissance féminine et qu'au passage, ce personnage est tout bonnement une allégorie de la force brute de la femme résolument DINGUE. Il faut le lire et le découvrir par soi-même pour le comprendre, je n'irai pas plus avant sur la question du féminisme flagrant et tout à fait inattendu de ce bouquin, plus que L'île aux mensonges en tout cas ; ça, c'est certain.

Pour ce qui est du reste des personnages, je n'ai pas grand chose à en dire car c'est véritablement Makepeace qui porte le récit et qui en est l'incontestable vedette. Cependant, pour ne pas trop vous en dévoiler, attendez-vous à ce qu'eux aussi vous surprennent et vous émeuvent intensément. Pour ma part, je suis tout simplement allée de surprise en surprise avec cette lecture et je ne vous cache pas que j'ai refermé le roman le c½ur serré avec l'envie que cela continue, que je ne quitte jamais Makepeace, son demi-frère aussi agaçant qu'attendrissant et attachant (si, si, c'est possible - mon esprit de contradiction, bonjour) James et l'ensemble des fantômes qui habitent les différentes boîtes crâniennes de membres de leur illustre et abominable famille. Je soulignerai par ailleurs que la note d'humour apportée par les personnages spectres est franchement bienvenue au vu de toute la tension qui pèse sur les épaules de l'héroïne et par extension de ce roman au cours du déroulement de l'intrigue. C'est simple : ces personnages qui ont tous leur importance au sein de la quête fondamentale de Makepeace pour le choix d'une vie insurgée et peu convenable pour une fille de son siècle, le dix-septième, sauront tour à tour vous faire rire, pleurer et vous exaspérer aussi par moments mais cela pour mieux vous faire prendre conscience de leur superbe évolution à chacun à la fin. L'alliance improbable entre Makepeace et les revenants qu'abrite son esprit permet également de mettre en avant l'extraordinaire humanité de la plume de Frances Hardinge, qui s'est révélée être une nouvelle fois un véritable régal : poétique, empreinte d'une saisissante et somptueuse mélancolie et toute en justesse et en sensibilité. Il n'y a rien à ajouter, c'est du grand art à l'état pur. Personnellement, j'aime à comparer (je me fatigue avec mes comparaisons à tout va mais je trouve quand même cela plus éloquent qu'une flopée de mots) son écriture à un bijou finement ciselé : impossible de ne pas rester bouche bée face à une telle merveille.

Pour conclure, je dirais qu'avec ce nouveau roman, Frances Hardinge nous prouve une fois de plus à quel point son apport à la littérature jeunesse actuelle est conséquent : ses généralement jeunes personnages apprennent à faire face à la monstruosité épouvantable du monde et à se frayer leur propre voie au milieu de toutes ces immondices, cette hypocrisie et de ce manque flagrant de décence et de bonté. Qui plus est, les figures centrales de ses récits sont féminines et savent se montrer redoutables et ingénieuses, sans avoir besoin d'un homme ou d'une quelconque romance superflue au bon enchaînement des événements pour les sauver, les faire vibrer ou les rendre dignes d'intérêt, et pour ça, je dis ALLÉLUIA, ENFIN ! Le seul petit regret que je peux avoir concernant La Voix des Ombres et dont j'ai sciemment évité de traiter au cours de ma chronique car ce point-là du roman me laisse encore sincèrement et assurément confuse, c'est le fait que la période historique durant laquelle il se déroule, à savoir le règne de Charles Ier et l'éclatement de la première révolution en Angleterre, qui en mènera à une deuxième et à l'avènement du fameux Cromwell (ce qui n'est tout de même pas rien, vous le concèderez), sert plus de toile de fond au récit qu'autre chose. Certes, Frances Hardinge nous appelle à émettre une réflexion éminemment passionnante et essentielle sur les thèmes particulièrement complexes de la religion et des machinations politiques ; cependant, je ne saurais vous expliquer pourquoi mais je reste convaincue que le roman aurait pu se passer à n'importe quelle époque que cela n'en aurait pas changé la substantifique moelle. Je ne sais si cela est une bonne chose ou non mais pour ma part, j'aurais voulu que le côté historique de l'ouvrage ait plus de poids dans l'intrigue, qu'on en apprenne plus sur le fonctionnement de la vie politique et sociale de cette période bien spécifique de l'Histoire de l'Angleterre. Mais il s'agit là de l'unique point noir que j'ai pu soulever, et encore, il s'en retrouve bien vite oublié face aux innombrables qualités de cette trame extrêmement bien ficelée et prenante, vous verrez. De mon côté, je ne suis absolument pas déçue de l'aventure ahurissante que ce roman m'a vivre et cela m'a résolument donné envie de découvrir le tout premier livre de cette remarquable autrice, Le Voyage de Mosca, même si la suite de ce dernier n'a jamais été traduite en français (coucou Gallimard jeunesse, c'est à vous que je m'adresse). Je remercie une fois de plus infiniment la maison d'édition pour cet envoi d'exception et j'espère sincèrement vous avoir persuadés de laisser leur chance aux romans de Frances Hardinge, ce sont là des expériences inoubliables de lecture à ne pas louper ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, La Voix des Ombres, Littérature britannique, Frances Hardinge, 2017, 2019, Jeunesse, fantasy, historique, fantômes, Angleterre ♥, guerre civile, souffrance, soumission, bestialité, intelligence, famille, pouvoir, cupidité, religion, politique, croyances, confiance, alliances, humour, deuil, culpabilité, désarroi, libre-arbitre, survie, courage, ingéniosité, féminisme, manipulation, cruauté, roman gothique, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 09 août 2019 05:18

Modifié le samedi 10 août 2019 06:53

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