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FICHE LECTURE : Les larmes du bouddha de pierre

FICHE LECTURE : Les larmes du bouddha de pierre
• AUTEUR : S.P. Somtow.
• ANNÉE : 2012 (THAÏLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman d'apprentissage, contemporain, réalisme magique.
• THÈMES : Société - Monastère - Bouddhisme - Religion - Enfance - Innocence - Pauvreté - Rencontres décisives - Amitié - Révolte - Classes sociales - Inégalités - Illégalité - Corruption - Politique - Hypocrisie - Violence - Espoir - Lumière...
• PAGES : 136.

Les vies de deux garçons originaires des classes sociales les plus opposées se croisent à cause d'un mur. Le protagoniste, un mendiant, connu sous le seul nom de Boy, rencontre un moine novice que son père, politicien corrompu, a envoyé dans un monastère pour obtenir une belle série de photos en vue de sa campagne électorale.
À eux deux, les garçons réunissent gosses des rues, chauffeurs de taxi et cornacs pour réaliser un projet fou : mettre fin à l'alliance sombre nouée par le monde des adultes entre crime organisé et politique.
Traitant de l'innocence et de l'espoir, Les larmes du bouddha de pierre raconte une histoire irrésistible sur l'amitié, les classes sociales, la société et le pouvoir qu'ont les enfants de dire la vérité dans un monde où les adultes ont oublié comment le faire.

L'AUTEUR : Compositeur et chef d'orchestre thaïlandais de renommée internationale, S.P. Somtow est né à Bangkok en 1952. C'est également un écrivain très prolifique (science-fiction, horreur), pour adultes et jeunes adultes, récompensé par plusieurs prix littéraires.
Les larmes du bouddha de pierre a été écrit dans le cadre d'un projet international visant à donner aux enfants du monde entier un aperçu de la vie quotidienne dans différents pays sans toutefois occulter les questions sérieuses de société.
Avec Galant de nuit, roman d'apprentissage semi-autobiographique teinté de réalisme magique et d'érotisme, cet ouvrage fait partie de la production siamoise de l'auteur.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique sur le roman Les larmes du bouddha de pierre écrit par S.P. Somtow. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gope pour ce très bel envoi qui s'est révélé aussi instructif qu'émouvant, même si... Oui, oui, je garde une petite part de suspens, soyez patients mes agneaux !

Pour avoir déjà lu l'une des titres issus de la bibliographie de S.P. Somtow, à savoir Galant de nuit (voir ma chronique ici), je dirais que Les larmes du bouddha de pierre complète à merveille ce dernier, dans le sens où, si l'auteur a préféré s'attarder sur l'occidentalisation croissante de la Thaïlande, et plus particulièrement de sa capitale Bangkok, dans les années 60 en opposition au mysticisme ancestral de cette dernière et à la beauté brute et majestueuse de son exceptionnelle faune et flore, dans Les larmes du bouddha de pierre, c'est un autre visage de Bangkok que l'on nous présente, justement celui d'un bouddha de pierre ruisselant de larmes, sanglots silencieux et irrépressibles de toute une partie de la population thaïlandaise et immigrée meurtrie par l'existence souvent clandestine qu'elle mène dans des bidonvilles insalubres et tout bonnement immondes (je n'aime pas utiliser cet adjectif-là car il s'agit de l'unique lieu de vie, foyer de nombreuses personnes) pour quiconque se soucie un tant soit peu du respect des droits de l'Homme et de l'humanité qui est censée caractériser chacun d'entre nous.

S.P Somtow explore donc ici un peu plus la dimension sociale de son ½uvre phare Galant de nuit, aussi appelée L'année du caméléon dans les premières traductions françaises, en la liant intrinsèquement aux croyances spirituelles bouddhistes profondément ancrées en Thaïlande mais qui, et je l'ai constaté avec un grand désarroi dans les deux publications alors que plus de trente ans séparent leur parution respective et à peu près une cinquantaine d'années le cadre temporel de leurs intrigues, tendent à être purement et simplement relayées aux oubliettes au profit d'une bienséance d'une hypocrisie sans nom visant à asseoir d'autant plus l'individualisme et le capitalisme de notre société mondiale. La leçon que nous donne S.P. Somtow avec Les larmes du bouddha de pierre en particulier m'a frappée de plein fouet tant elle est à la fois claire comme de l'eau de roche, criante de vérité et de simplicité, et malgré cela ignorée de tous (ou presque) : quelque soit l'endroit d'où nous tenons nos racines ou notre religion, nous avons tous sans exception aucune une voix intérieure que l'on appelle conscience qui nous encourage à agir, à ne plus se laisser faire, à ne plus contempler passivement le cours des choses se dérouler sans rien en changer, sinon il ne nous restera que nos yeux scandalisés, et ce à raison, pour pleurer.

Je peux vous assurer que Les larmes du bouddha de pierre m'a véritablement ébranlée. Ce roman m'a permis grâce aux informations qu'il a su m'apporter sur l'état de la Thaïlande actuelle combinées aux enseignements que j'avais retenus de Galant de nuit de me dresser mentalement un portrait global d'une nation qui, comme beaucoup d'autres dans le monde, n'est considérée que dans son intérêt purement touristique, économique, superbe et grandiose sans que l'on ait au fond cure de la perversion de son âme dans ce procédé qui dure dans le cas présent depuis près de soixante ans (point de départ de Galant de nuit justement, voyez comme les deux titres, sans le vouloir j'imagine, s'imbriquent parfaitement l'un avec l'autre, je ne le répéterai jamais assez) ni de la survie (pas du bien-être, attention), ne serait-ce que de la simple survie, de son peuple muré dans les sentiments de honte et d'impuissance suscités par la pauvreté. Pour une contrée plus connue sous les appellations « Pays du sourire » et « Pays des hommes libres », n'est-ce pas là le comble des combles ?

Très sincèrement, mon c½ur a hurlé de souffrance face au niveau de vie et aux choix pitoyables qui s'offrent à Boy, un jeune garçon qui n'a même pas eu la chance de se voir donner en cadeau un malheureux prénom, éternel serviteur d'un monde pétri d'injustice et de crasse qui ne cesse de vouloir l'écraser de tout le poids de son ignominie et de sa cruauté et j'ai également partagé l'intense culpabilité et l'immense dégoût ressenti par le personnage bien né de Lek, qui ne supporte plus ce système résolument dysfonctionnel et abjecte. Leur relation à eux deux m'a émue au-delà des mots et par ailleurs, si j'ai au départ été extrêmement étonnée par la petite taille de ce récit (Galant de nuit fait office d'authentique roman-fleuve à côté), je me suis ensuite rendue compte au fur et mesure que les pages se tournaient qu'il n'en fallait in fine pas plus pour comprendre les motivations et les sentiments qui animent les différents personnages ainsi que pour assimiler tout ce qu'ils ont vécu.

Mais alors, qu'est-ce qui cloche avec ce bouquin au fond (bravo si vous vous êtes souvenus du « même si... » du paragraphe d'introduction de cet article et que vous avez ainsi patiemment attendu jusque là, vous obtenez un bon point) ? Je ne saurais mettre le doigt dessus mais je dirais qu'avant toute chose, c'est avec la fin que ça coince... parce qu'elle m'a justement laissée sur ma faim ! Je ne déblatérerais pas plus à ce propos si ce n'est qu'en déclarant la chose suivante : en refermant ce livre, je me suis exclamée (véridique) « MAIS C'EST QUOI CETTE FIN ?? » Fin de citation, no comment, sur ce, je vais aller me noyer dans ma gigantesque frustration qui ne semble pas être prête à s'assagir.

Pour conclure, je dirais que Les larmes du bouddha de pierre est un roman limpide, d'une grande sagesse et d'un réalisme aussi saisissant qu'effarant. Je vous recommande chaudement de lire ce roman après avoir découvert Galant de nuit du même auteur, vous ne le regretterez pas et en sortirez d'autant plus grandi et instruit sur les atrocités économiques et sociales (les unes ne vont pas sans les autres) de notre monde mais aussi sur la beauté de notre foi à tout un chacun qui, loin d'être une source de division majeure tel qu'on a tendance à la décrire, cherche au contraire à nous rassembler dans ce que nous avons de meilleur et à réveiller l'être humain véritable qui sommeille en nous. J'escomptais certes un autre dénouement à cette histoire-ci (le concept de fin ouverte ne m'a absolument pas satisfaite pour le coup) ; ma lecture s'en est retrouvée un tant soit peu gâchée et ternie mais je ne regrette rien car ce roman m'a appris des choses, m'a donné envie de me regarder dans le miroir et à voir au-delà des apparences, à transcender ces dernières pour mieux renouer avec l'essentiel, j'ai nommé notre être intérieur, et c'est là tout ce qui compte. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Les larmes du bouddha de pierre, Gope éditions, 2012, 2019, Littérature thaïlandaise, roman d'apprentissage, contemporain, réalisme magique, société, monastère, bouddhisme, religion, enfance, innocence, pauvreté, rencontres décisives, Amitié ♥, révolte, classes sociales, inégalités, illégalité, corruption, politique, hypocrisie, violence, espoir, lumière, Bonne lecture
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#Posté le mardi 19 novembre 2019 16:50

Modifié le mercredi 20 novembre 2019 15:38

FICHE LECTURE : Les Victorieuses

FICHE LECTURE : Les Victorieuses
• AUTRICE : Lætitia Colombani.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Liberté, espoir, humanité, solidarité, portraits de femmes, force, courage, révolte, détermination, persévérance, abnégation, foi, générosité, lutte contre la précarité, croyance, espérance, combat d'une vie, amour de son prochain, colère, indignation, désarroi, impuissance, être utile, bonté, tendresse, chagrin, chaleur humaine, dépression, se réinventer, trouver un sens à sa vie, histoire vraie, destins extraordinaires, bienfaiteurs de l'ombre, reconnaissance, faire le bien autour de soi, se battre pour un monde meilleur...
• PAGES : 222.

A 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d'avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s'effondre. C'est la dépression, le burn-out.

Tandis qu'elle cherche à remonter la pente, son psychiatre l'oriente vers le bénévolat : sortez de vous-même, tournez-vous vers les autres, lui dit-il. Peu convaincue, Solène répond pourtant à une petite annonce : « association cherche volontaire pour mission d'écrivain public ». Elle déchante lorsqu'elle est envoyée dans un foyer pour femmes en difficultés... Dans le hall de l'immense Palais de la Femme où elle pose son ordinateur, elle se sent perdue. Loin de l'accueillir à bras ouverts, les résidentes se montrent distantes, insaisissables. A la faveur d'un cours de Zumba, d'une lettre à la Reine d'Angleterre ou d'une tasse de thé à la menthe, Solène va découvrir des femmes aux parcours singuliers, issues de toutes les traditions, venant du monde entier. Auprès de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres, elle va se révéler étonnamment vivante, et comprendre le sens de sa vocation-: l'écriture.

Près d'un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Capitaine de l'Armée de Salut, elle rêve d'offrir un toit à toutes les femmes exclues de la société. Sa bataille porte un nom : le Palais de la Femme.

Le Palais de la Femme existe. Lætitia Colombani nous invite à y entrer pour découvrir ses habitantes, leurs drames et leur misère, mais aussi leurs passions, leur puissance de vie, leur générosité.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique des Victorieuses, ou un livre que j'avais une envie folle de dévorer à l'instant même où j'ai découvert son existence. La raison à cela est simple : il y a un peu plus de deux ans, j'avais eu un énorme COUP DE C¼UR ♥ pour le premier roman de Laetitia Colombani, à savoir La Tresse (que tout le monde devrait avoir déjà lu, soit dit en passant), dont vous pouvez consulter ma chronique ici. J'étais donc juste impatiente à l'idée de retrouver la plume lumineuse, pleine de sagesse et de justesse, de cette autrice selon moi incontournable de la littérature française contemporaine actuelle. Je remercie infiniment les éditions Grasset de m'avoir fait une nouvelle fois confiance en me faisant parvenir ce merveilleux roman qu'est Les Victorieuses et sur ce, place à ma critique littéraire qui, je l'espère fortement, sera à la hauteur de ce magnifique récit de vie(s) que nous offre à lire Lætitia Colombani et vous donnera le désir irrépressible de découvrir cette petite pépite par vous-même !

Ce que j'ai particulièrement apprécié avec ce livre, c'est le fait que Lætitia Colombani nous propose de suivre de façon parallèle deux récits rondement bien menés qui, pardonnez-moi l'expression, nous prennent aux tripes dès le départ. On reconnait bien là toute l'intelligence et la sensibilité de l'autrice qui a décidé une fois encore, et à raison, de nous parler de destins fictifs ou non (par ailleurs, ici, l'un d'entre eux, et certainement le plus époustouflant de tous de surcroît, ne relève guère de la fiction) de femmes extraordinaires qui nous touchent en plein c½ur et qui nous bouleversent l'âme. J'ajouterai que ce qui rend ce roman si beau et poignant, c'est que Lætitia Colombani nous narre l'histoire de ces figures féminines d'exception avec un naturel déconcertant. Ce que je souhaite dire par là, c'est que la romancière dépeint ses protagonistes de telle façon que c'est comme si elles étaient là, sous nos yeux, sans fard et sans artifice, avec leurs sentiments complètement mis à nus, plus magnifiques et victorieuses que quiconque, c'est le cas de le dire. Comme pour La Tresse, j'ai trouvé son écriture limpide, claire comme de l'eau de roche ; dans ce qu'elle a à dire, à poser sur le papier tel un véritable épanchement du c½ur, Lætitia Colombani va droit au but, au fond des choses, elle nous présente et décrit le réel tel qu'il est vraiment, avec toutes ses horreurs qu'on considère depuis belle lurette comme "acceptables", ce qui est à mon sens une véritable infamie, mais aussi avec ses instants de grâce au goût de petit miracle. Une chose est sûre : en lisant ce roman, je me suis sentie directement concernée, interpellée. J'avais la sensation que Lætitia Colombani avait su briser son quatrième mur d'encre et de papier pour mieux nous prendre à parti et nous faire comprendre que, cette histoire qu'elle nous livre avec beaucoup de clairvoyance et de grandeur d'âme et d'esprit, c'est la nôtre aussi. On peut en être les acteurs au lieu de jouer constamment aux spectateurs passifs. Ce monde qui déraille complètement, il nous appartient comme nous lui appartenons et c'est donc à nous qu'il incombe de faire changer les choses si c'est cela que nous souhaitons de tout notre être.

Pour ce qui est des personnages, je me suis instantanément attachée à eux tous. Il ne pouvait tout simplement pas en être autrement. Ils n'existent peut-être pas exactement tels que Lætitia Colombani les a inventés mais, si on y réfléchit rapidement et simplement, ils pourraient être n'importe qui de notre connaissance directe ou indirecte. Au fond, pour la plupart d'entre eux, j'ai même envie de vous dire pour l'ensemble des personnages de ce récit, on les rencontre tous les jours ou presque mais on ne les REGARDE jamais. A bien y repenser, Les Victorieuses est à mes yeux une sorte d'équivalent en version roman de la superbe chanson Another Day in Paradise ♫ de Phil Collins qui nous prêche (je ne pouvais pas utiliser meilleur verbe pour cette chronique je pense) d'ouvrir les yeux sur la cruauté sans nom et l'injustice effarante du monde dans lequel nous vivons et d'apprécier à leur juste valeur les plus petites choses de la vie, celles qui nous semblent garanties comme avoir un toit au-dessus de la tête et de quoi s'acheter ce que l'on veut en courses sans trop se restreindre alors qu'en réalité, nous avons une chance inouïe de pouvoir bénéficier d'un tel confort et d'éprouver une telle sensation de sécurité. Mais avant toute chose, cette musique et ce livre nous apprennent à voir l'autre, le miséreux, non pas comme un repoussoir auquel se comparer afin de se sentir mieux dans sa peau car on sait que l'on a beaucoup plus que lui ou comme un déchet, dommage collatéral d'une société de surconsommation et du chacun pour soi qui sature à tous les niveaux, mais comme un individu qui possède son identité qu'on ne peut pas lui arracher contrairement à tout le reste (et encore, même ça, cela se vole ou se nie, c'est tout bonnement monstrueux), ses rêves, ses espoirs, son passé qui l'a mené dans cette fort mauvaise passe et qui, comme tout un chacun, a le droit de tourner son regard vers l'avenir et d'y croire encore. Certes, c'est aller un peu vite en besogne que de tout de suite faire l'amalgame avec ce morceau légendaire, l'un de mes grands favoris, pour ne pas dire mon préféré de tous les temps, de Phil Collins. Bien sûr que les deux ½uvres ont leurs caractéristiques et leur personnalité qui leur sont propres ; en revanche, ce qui est certain, c'est qu'elles nous font toutes deux ressentir un similaire sentiment d'authentiques indignation et désarroi, de culpabilité, de honte et de dégoût de soi-même aussi. Que ce soit la vieille femme aux pieds calleux qui ne semblent même pas digne de porter des chaussures aux yeux des ignobles âmes qui se croient soit-disant bien-pensantes d'Another Day in Paradise ou les laissées-pour-comptes, écorchées vives des Victorieuses, chaque expérience de vie narrée par le biais d'une douce et tragique mélodie ou grâce à la plume brutale mais éclairante de Laetitia Colombani m'a purement et simplement brisé le c½ur en mille morceaux et m'a rappelé également l'importance, la nécessité de voir au-delà des apparences et des préjugés qui nous polluent l'esprit afin de mieux nous rendre aveugles à la souffrance et aux besoin d'autrui, afin de nous épargner à nous-même de porter ce fléau qu'on laisse volontiers sur les épaules de personnes bien plus courageuses et honorables que nous. Ce roman m'a rappelé que, plus que jamais, nous ne prenons la peine de regarder plus loin que le bout de notre nez. Qui plus est, nous faisons généralement montre d'une condescendance, voire pire, d'une indifférence, indubitablement insupportable alors que ces personnes dites "marginales" (parce qu'on le veut bien, soyons-en au moins conscients) telles que l'immigrée Binta, l'orpheline Cynthia, la transsexuelle Iris, l'ancienne SDF La Renée ou encore l'enfant déracinée pour son propre bien Sumeya pour ne citer qu'elles ont énormément à nous inculquer, notamment en ce qui concerne le respect de notre dignité et de celle d'autrui, ainsi que l'écoute de notre conscience. En clair, en lisant Les Victorieuses, on se prend UNE CLAQUE EN PLEINE FIGURE. Et ce n'est pas plus mal car il serait grand temps qu'on se réveille et qu'on agisse sérieusement, et ce à tous les points de vues.

Concernant les deux héroïnes centrales de l'histoire, je me suis énormément identifiée à Solène qui, au début du roman, était encore une femme résolument moderne, brillante, pressée, qui prenait tout sur elle afin de ne pas décevoir ses proches et sa clientèle, toujours à faire des concessions et à mettre ses véritables désirs et aspirations entre parenthèses et qui, par la suite, va se révéler être une personne fatiguée, esseulée, perdue, anéantie, brisée, lessivée par une existence qui ne lui convient plus, par les colossales et abrutissantes attentes de ses proches qui l'enfermaient jusque là dans un carcan étouffant, insoutenable, à l'empathie néanmoins extrême et tout ce qu'il y a de plus affectée par ce qui se passe autour d'elle, par ce qu'elle entend et assimile (ou plutôt justement, n'accepte pas et se bat de toutes ses forces pour que de telles effroyables réalités ne subsistent plus), et qui souhaite avant tout se rendre UTILE. Avec nos nombreux points communs, je ne pouvais que profondément et sincèrement affectionner Solène et l'encourager du fond du c½ur dans sa nouvelle voie vers une meilleure, une version beaucoup plus fidèle et saine d'elle-même à la volonté inébranlable d'aider les autres et de faire de son maximum pour leur rendre ce qu'ils sont parvenus à lui apporter de précieux et d'inestimable. Néanmoins, ma véritable révélation avec ce roman a été le personnage de Blanche Peyron qui a bel et bien existé. Et j'ai envie de dire heureusement car cela réchauffe le c½ur. Comment vous résumer le parcours résolument atypique et hors du commun de cette femme qui se passe de mots, de superlatifs pour la décrire ? Eh bien, je ne le ferai point car il suffit de lire ce roman pour faire la connaissance de ce bon ange, de cette soldate dont les armes étaient la générosité et la persévérance. Persévérance dans son chemin de foi menant à un monde égalitaire où la pauvreté serait enfin nulle et non avenue, comme elle aurait dû toujours l'être depuis la nuit des temps. Rien que pour m'avoir fait découvrir le tempérament assurément inspirant et exemplaire de Blanche ainsi que son incroyable (mais vrai) destin, ce roman est devenu de façon foudroyante et immédiate une valeur sûre de ma bibliothèque vers laquelle je retournerai sans cesse afin d'obtenir des réponses à la multitude de questions qui m'assaillent infatigablement. Très sérieusement, je me demande comment j'ai fait pour vivre vingt-et-un ans de ma vie sans avoir connaissance du vécu de cette femme et de son remarquable époux qui forcent l'admiration. A vrai dire, je considère cette bévue de ma part, et de celle de la plupart d'entre nous, je n'en doute pas, comme le plus abominable des scandales. J'adresse toute ma gratitude à Laetitia Colombani d'avoir été celle qui a rectifiée le tir en rendant, près d'un siècle plus tard, enfin justice avec Les Victorieuses à cet admirable couple et à tout ce qu'ils ont accompli de gigantesque au nom de leur honneur et de leur devoir. Une grande femme qui rend hommage à une autre, je dirais qu'on ne pouvait faire mieux.

Pour conclure, je dirais que Les Victorieuses est un roman à lire ABSOLUMENT, séance tenante, au moins une fois dans sa vie. Ou même plusieurs fois, après tout, pourquoi s'en priver ? Ne vous gênez surtout pas. Je le dis très sincèrement, vous ne pourrez que tomber amoureux de ce livre pétri d'humanité et dont chaque phrase, chaque mot choisi, est criante de vérité. Vous l'aurez compris, Les Victorieuses est un diamant brut, un véritable petit bijou qui ne vous laissera certainement pas de marbre. En effet, il aurait de quoi faire fondre le c½ur de glace le plus résistant tant il parvient à nous frapper en plein c½ur et tant sa beauté compatissante est violente, indéniable, prodigieuse, croyez-m'en sur parole. Pour ma part, j'ai été véritablement saisie et séduite face une telle sensibilité et lucidité. J'espère sincèrement qu'une adaptation cinématographique des Victorieuses sera envisagée comme c'est le cas présentement pour La Tresse car il y a de quoi en faire un film coup de poing et définitivement mémorable. Mais en attendant qu'un éventuel scénariste (Lætitia Colombani herself, qui sait, personne ne saurait faire cela mieux qu'elle) se penche sur la question et polisse ce petit joyau pour le rendre conforme au domaine du septième art, il y a un long-métrage qui, lui, ne se laisse pas prier et c'est bien celui de notre vie quotidienne qui n'espère qu'une chose : qu'on la prenne en main et qu'on en fasse quelque chose qui en vaille considérablement la peine ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions Grasset, Les victorieuses, Laetitia Colombani, 2019, contemporain, Liberté, espoir, humanité, solidarité, portraits de femmes, force, courage, révolte, détermination, persévérance, abnégation, foi, générosité, lutte contre la précarité, croyance, espérance, combat d'une vie, amour de son prochain, colère, indignation, désarroi, impuissance, être utile, bonté, tendresse, chagrin, chaleur humaine, dépression, se réinventer, trouver un sens à sa vie, histoire vraie, destins extraordinaires, bienfaiteurs de l'ombre, reconnaissance, faire le bien autour de soi, se battre pour un monde meilleur, Littérature française, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 11 septembre 2019 04:26

Modifié le mercredi 11 septembre 2019 09:58

FICHE LECTURE : No et moi

FICHE LECTURE : No et moi

• AUTRICE : Delphine de Vigan
• ANNÉE : 2007 (FRANCE)
• GENRE(S) : Roman, contemporain.
• THÈMES : Adolescence - Lycée - Amitié - Amour - Secret - Famille - Sans-Abris - Pauvreté - Entraide - Jeunesse difficile, dés½uvrée - Roman d'apprentissage - Grandir - Se découvrir - S'accepter - Liberté - Disputes - Désaccords - Décisions difficiles - Attachement - Rupture - Évolution - Chemins croisés...
• PAGES : 256.

« Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. »
- D. V.

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n'est à l'abri...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014 /!\ Attention, mon avis est assez détaillé et malheureusement, il y a des spoilers ! Je déconseille donc aux personnes n'ayant pas lu ce roman de le lire ! Si vous êtes intéressés par ce titre et que vous avez besoin d'une opinion pour vous décider à le lire, fiez-vous uniquement à la conclusion de cette chronique. Je suis sincèrement désolée ! /!\

Bonjour ! Aujourd'hui, ma chronique portera sur un livre qui est sujet du thème de mars 2014, un auteur best-seller 2013 sur le blog le-temps-dun-livre. N'hésitez pas à devenir membre, nous lisons un livre par mois sur un sujet donné et ensuite, nous recueillons nos avis, c'est vraiment super ! Sur ce, c'est parti pour ma chronique de No et Moi, écrit par l'autrice best-seller Delphine de Vigan !

Le livre nous raconte l'histoire de Lou Bertignac, une jeune adolescente de treize ans surdouée qui mène une vie pas très banale entres ses expériences fantaisistes et le gouffre qui s'est creusé entre sa mère, son père et elle depuis la mort de sa petite s½ur Thaïs dans les bras de notre héroïne alors que la petite n'était encore seulement qu'un bébé. J'ai de suite adoré Lou, avec qui je me suis trouvé beaucoup de ressemblances, notamment sa peur bleue de parler à l'oral en classe. J'ai vraiment beaucoup de mal avec ça, ça m'horrifie et à chaque fois qu'il y a un exposé à faire, je fais énormément d'efforts pour ne pas trembler en parlant devant tout le monde. Je suis très heureuse de désormais m'améliorer là-dessus. Pour ma part, j'ai véritablement ressenti son malaise face à ses camarades de classe, cela ne doit pas être facile tous les jours d'être dans une classe où tout le monde a deux ans de plus que vous, d'être comme une intruse parmi les autres à cause de votre intelligence, au point de ne pas oser aller aux soirées organisées par les filles et garçons populaires de la classe. Je n'ai pas sauté de classes comme Lou (j'ai failli en sauter une mais du point de vue sociologique, je n'étais absolument pas prête) mais je la comprends tout à fait car je me sens moi aussi différente de mes camarades ; bien que l'ambiance soit super, car je suis l'une des premières de ma classe et je n'ose donc pas m'intégrer aux autres. Je me suis vraiment identifiée au personnage principal de ce point de vue-là et j'admets que c'est très agréable de rencontrer dans un livre un personnage qui vous ressemble au point qu'il vous fait fortement penser à vous-même. On se sent moins seul dans ces moments-là. Ce que j'ai beaucoup apprécié chez Lou également, c'est ses expériences tout à fait hors de l'ordinaire, sa curiosité et sa passion dévorante du français. Je me reconnais totalement dans ces deux derniers points : moi aussi, je cherche les mots de suite dans le dictionnaire quand je ne les connais pas et suis une véritable fan du français, ou la meilleure des matières (avec l'anglais). J'ai aussi trouvé que Lou avait de très belles valeurs morales, à penser aux sans-abris dans la rue, à ressentir beaucoup de compassion pour eux alors que d'autres s'en fichent pas mal, à essayer de comprendre pourquoi il en est ainsi, de laisser des milliers de personnes se débrouiller dans la rue, à ce que, elle, petite adolescente d'apparence ordinaire, peut faire pour aider quelqu'un dans des cas comme celui-là. J'ai trouvé cela vraiment très beau et admirable.

Du côté personnages, il n'y en a aucun que j'ai détesté, ils m'ont tout été agréables. Ah, sauf le patron de No, le directeur d'hôtel radin et qui la maltraite au point qu'elle n'est même pas payée pour ses heures supplémentaires, où elle remplace le barman avant qu'il n'arrive à dix-neuf heures, et à cause de qui elle travaille de plus en plus tard sans être payée. Je l'ai détesté ce type, il est tout bonnement affreux ! Pauvre Nolwenn (aka No) ! En parlant de cette dernière, elle m'a énormément beaucoup touchée et m'a fait aussi beaucoup de peine. C'est totalement injuste ce qui lui arrive dans ce livre : si jeune, à la rue, sans ressources, sans travail, sans rien, ne sachant pas où aller, se logeant là où elle le peut, alors que sa mère est en vie, pourrait s'occuper d'elle et n'en a rien à faire de la situation de sa fille qui n'a rien demandé (sa mère, Suzanne, l'a eu à l'âge de quinze ans et la méprise totalement)... No est en somme une jeune fille comme les autres, avec des sentiments et des rêves, notamment celui de devenir coiffeuse, qu'elle ne peut pas réaliser... En clair, son histoire m'a fendue le c½ur, j'en avais les larmes aux yeux tellement c'était affreux et injuste ! Personne ne mérite ça ! Le pire moment, selon moi, qui m'a fait pleurer comme une madeleine et m'a purement choquée (je suis une personne très sensible !) est celui où No essaye d'aller rendre visite à sa mère. Celle-ci est chez elle, a même eu d'autres enfants et sait que c'est sa fille aînée qui est derrière la porte mais elle ne lui ouvre pas, elle la laisse plantée là et je me suis demandée comment une mère pouvait abandonner son enfant comme ça, comment une mère pouvait ne rien ressentir pour son enfant, voire pire, ne ressentir que du mépris et de la haine envers la chair de sa chair. Je ne comprenais pas, cela m'était tout bonnement inadmissible. Beaucoup de mes lectures me confirment que j'ai les meilleurs parents du monde, je leur suis infiniment reconnaissante de l'amour inconditionnel qu'ils me portent ainsi que tout ce qu'ils font pour moi. J'ai été fin heureuse que les parents de Lou acceptent que No habite chez eux afin de se reconstruire, de se reposer et de trouver par la suite du travail. Très peu de personnes auraient accordé cette chance à une sans-abri et une marginale comme No et j'ai ressenti beaucoup d'admiration à l'égard de M. et Mme. Bertignac, qui accueillent une étrangère alors que leur situation familiale est tout ce qu'il y a de plus instable entre autre à cause de l'état de la mère de Lou. Par ailleurs, cela m'a fait chaud au c½ur de la voir reprendre goût à la vie avec l'arrivée de No dans la maison. J'en étais très, très heureuse, et j'espérais que tout s'améliore pour les deux. J'étais donc toute contente et excitée pour No qu'elle soit parvenue à trouver du travail, même si c'était loin d'être le meilleur qui soit. Je me disais qu'elle allait enfin vivre comme une fille dite "normale", avec un toit sur la tête, un travail et des personnes qui comptent pour elle et qui lui rappellent chaque jour à quel point elle est belle et importante. Ses conditions de travail et sa rechute, notamment avec l'alcool, m'a fait beaucoup de mal. Je voulais qu'elle arrête de boire autant, qu'elle se ressaisisse, cela m'était insupportable de la voir dans un tel état. Je pleurais intérieurement de nouveau face à cette insupportable situation, qui gâchait tout ce que Lou avait réussi à changer dans la vie désastreuse de No, à saper l'espoir que cette dernière était parvenue à lui redonner, à ternir cette vie nouvelle et bien meilleure que celle menée dans la rue que notre héroïne avait offerte en cadeau à son amie la plus chère, No. Je ne pouvais croire que No soit retombée aussi bas et en même temps, c'était tout à fait plausible. C'est là que l'on se dit que notre confort de vie et toutes ces petites choses élémentaires que l'on a la chance de posséder et de porter en nous sont loin d'être acquises et que la déchéance n'est jamais bien loin, prête à nous faire sombrer dans un océan de noirceur et de malheur, de pessimisme et de souffrance...

En conclusion, je dirais que No et moi est un très beau livre que j'ai beaucoup apprécié. Il s'agit en effet d'un roman tout ce qu'il y a de plus émouvant avec des personnages attachants, profondément humains et qui nous apprend beaucoup, beaucoup de choses. Une très belle histoire et leçon de vie en somme. Il m'a sincèrement donné envie de lire d'autres romans issus de la renommée bibliographie de l'auteure. Malheureusement, la fin est, selon moi, incomplète, extrêmement frustrante et j'ai trouvé cela est très dommage. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de vous recommander chaudement ce livre, à lire à mon sens au moins une fois dans sa vie ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Livre de poche, No et moi, Delphine de Vigan, Littérature française, Roman, contemporain, 2007, adolescence, lycée, amitié, amour, secret, famille, sans-abris, pauvreté, entraide, jeunesse difficile, jeunesse désoeuvrée, roman d'apprentissage, grandir, se découvrir, s'accepter, liberté, disputes, désaccords, décisions difficiles, attachement, rupture, évolution, chemins croisés, Très bonne lecture
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#Posté le lundi 19 août 2019 04:25

Modifié le lundi 19 août 2019 08:10

FICHE LECTURE : Maybe Someday

FICHE LECTURE : Maybe Someday
• AUTRICE : Colleen Hoover.
• ANNÉE : 2014 (USA) ; 2015 (FRANCE).
• GENRE(S) : New romance.
• THÈMES : Amour, musique, humour, émotions, sentiments, amitié, complicité, drame, contemporain, trahison, regrets, confiance, doutes, tristesse, passion, écriture, romance, triangle amoureux, souffrance, désir, conflit, courage, secrets...
• PAGES : 477.

Sydney, 22 ans, a tout pour elle : le mec parfait, Hunter, un bel avenir et un superbe appartement en colocation avec sa meilleure amie. Jusqu'au jour où elle apprend que ces deux êtres qui lui sont si chers lui cachent un secret impardonnable.
Sydney décide alors de tout plaquer. Elle se rapproche de plus en plus de Ridge, son mystérieux voisin musicien. Comment rester insensible aux magnifiques mélodies qu'il lui joue à la guitare ?
Et si le c½ur de Ridge est pris depuis bien longtemps, il ne peut ignorer la force silencieuse qui le pousse lui aussi vers Sydney.
Saurons-ils guérir de leurs blessures et écouter leur c½ur ?

Quand l'amour en dit davantage que la plus belle des chansons...

« Attention, montagnes russes d'émotions. » Brigitte Kernel - Cosmopolitan

ஜ MON AVIS :

Cette chronique, je la repousse depuis la fin de l'été car mon c½ur ne s'est pas véritablement remis de cette lecture coup de poing. Et, pour être tout à fait honnête docteur, je n'ai pas envie de panser mes blessures. Je n'ai pas envie de me soigner, non, de cette folie purement dantesque et amoureuse qui me prend comme une subite poussée de fièvre quand je pense à ce roman et à l'effet qu'il a eu sur moi. Il faut savoir qu'avant de me plonger à corps perdu entre ces pages qui résonnent de splendides notes de musique, je ne connaissais Colleen Hoover que de réputation et puis, la new romance, ce n'était pas trop ma tasse de thé, non. Rien que d'y penser, je poussais un soupir bien agacé et je ne voulais plus me tracasser avec ça. Me baser sur des préjugés sans oser juger par moi-même ? J'ai donné, merci, et je reconnais désormais mes erreurs. Une expérience de folie, de malade mental, comme Maybe Someday, on ne peut pas la laisser passer sous son nez. Point à la ligne. Enfin, façon de parler. Il n'y a pas si longtemps, on m'a affirmé que ce livre, c'était THE roman, et ça, j'adhère carrément. Du moins, dans sa catégorie, Maybe Someday met la barre très, très haut. A quoi je m'attendais en achetant ce roman ? Je ne saurais le dire. Sûrement à quelque chose qui se lise bien, qui passe crème, qui remplisse le job le temps d'une lecture sympatoche et un peu clichée sur les bords. Autant vous dire que ce livre a su clairement aller au-delà de mes attentes, jusqu'aux étoiles. J'en suis restée scotchée le derrière sur ma chaise de bureau, les yeux brillants de fatigue d'avoir enchaîné les pages aussi vite mais aussi d'un enchantement incroyablement fabuleux. Si vous êtes dans mon état d'esprit d'antan en lisant ces lignes à l'heure où je vous parle, ARRÊTEZ. TOUT DE SUITE. La chute n'en sera que plus douloureuse et la claque cuisante et monumentale. Car oui, je m'en suis pris une belle flopée dans la tronche, c'est pas des craques. On vous a promis des montagnes russes ; préparez-vous aux loopings, à l'estomac qui remonte, au c½ur qui manque de faire une tachycardie, à la voix qui se brise, aux tympans qui vrillent et tout le tsouin-tsouin qui va avec. Le manège de la vie démarre avec Maybe Someday. Attention, chamboulement qui va vous remuer vos émotions au plus profond. Remous garantis.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'héroïne de cette histoire abracadabrantesque, la jeune et jolie Sydney, va être embarquée, tout comme nous, pauvres fous, dans un tourbillon qui va ébranler toutes ses certitudes et raviver ses pires angoisses. Pour vous présenter le tableau, le jour de son anniversaire, soit une année de plus au sein de ce monde fou, fou, fou, notre adorable jeune femme va accumuler les galères de façon cruellement ironique. Si tout cela est un énorme farce, elle est sacrément mauvaise ! Malheureusement, ce n'est guère une caméra cachée et Sydney va être réveillée de son rêve trop beau pour être vrai en compagnie des deux personnes qu'elle aimait le plus au monde grâce à un seau d'eau diantrement froide. Qui va littéralement se matérialiser en pluie battante qui va bien traduire l'ambiance pourrie de la journée qui vient de s'écouler et d'une amie et amoureuse au c½ur brisé qui aimerait bien se noyer dans ses larmes. Sydney va cependant avoir le courage face aux odieux traîtres, sans gênes et scrupules, de garder la tête haute, et avoir l'audace admirable et la dignité de claquer la porte. Il faut en avoir de la volonté et de l'amour de soi, pour ne pas se laisser écraser par les actes ignobles qui viennent cracher sur nos existences et les entacher. Ce même entêtement et sa fierté vont également lui interdire de recourir à ses parents dans cette situation extrême. Eux qui n'ont jamais cru en elle et qui ne manqueraient pas cette glorieuse opportunité de lui prouver que, d'avoir voulu s'affranchir de sa famille friquée pour obtenir son indépendance et de mener les études qu'elle souhaitait à bien dans un cocon qui lui convient, de réussir par elle-même, était voué d'avance à l'échec. Vous l'aurez compris,-Sydney m'a d'emblée plu, elle est hyper attachante. Elle est une battante, une optimiste qui se bat pour ses rêves, une fille droite et bien dans ses baskets, les pieds sur terre et qui n'a besoin de personne pour aller de l'avant. Enfin, sur ce dernier point... Etant à la rue et sans porte-monnaie, il va bien falloir qu'elle se remette sur pied en ce qui est de faire confiance aux autres et de pouvoir se reposer sur eux.

Alors que le temps dehors est aussi gris que son moral dans les chaussettes, une personne peu commune va apporter le parapluie qu'il convient pour se protéger de cette pluie incessante et incisive, qui entaille la peau telle la trahison encore toute fraîche et amère en bouche. Et c'est ainsi que je vous souhaite la bienvenue dans le foyer des attachants personnages que sont Bridgette, Warren et Ridge, mes amis ! Alors que Sydney est en train de perdre pied dans son petit univers qu'elle pensait bien connaître, ces trois âmes charitables vont l'accueillir au sein de leur nid bordélique, bruyant, mais aussi très réconfortant et qui va apporter du baume au c½ur à notre héroïne, qui a bien besoin d'affection, d'amis sincères et d'être ragaillardie. Attention, on n'est pas chez les Bisounours, donc les portes qui claquent, les voix qui s'élèvent et les crises de nerfs et de larmes prendront aussi place au sein de cette colocation houleuse mais qui est en réalité l'évidence même. J'aurais voulu ne jamais quitter cet appartement, pour un temps, il est devenu comme ma seconde maison. En franchir le seuil pour lui tourner le dos à jamais fut très difficile mais, in fine, ce fut pour la bonne cause... Vous allez passer par toute une palette d'émotions qui irradient à leur maximum d'éclat dans ce lieu cosy, spontané, vivant. Un personnage à lui tout seul,-ou presque. Cet endroit est tellement singulier, il se démarque de son voisin d'en face qui a pourtant tout déclenché, avec son balcon très enclin à répondre à son interlocuteur à la guitare, et avec cet anniversaire complètement gâché qui s'en est suivi... Complètement, vraiment ? Certes, Sydney a vécu en une journée des galères et des blessures qui suffisent pour une existence entière mais toutes les souffrances endurées la mènent à un très beau cadeau humain qui vous rendra, complètement et pour de vrai cette fois, gaga et vous serez en amour total vous verrez : Ridge, aka l'un de mes nouveaux book boyfriends (oui-oui).

Si Sydney se voit offrir un havre de paix fébrile mais sincère face à la tornade qui se déchaîne sur son c½ur meurtri et sur sa petite vie qui n'avait rien demandé, c'est grâce à la générosité et à la gentillesse de Ridge.-Ce formidable garçon est un phénomène, et dans le bon sens du terme s'entend. Au départ, il est le jeune homme absolument charmant et mystérieux qui joue de la musique sur son balcon, tel un véritable prodige dont la musique est la plus merveilleuse des symphonies à nos oreilles. Je le voyais devant mes yeux. Je précise que j'appréciais confortablement le spectacle. Et mon ouïe y trouvait elle aussi son compte. Vos cinq sens (quoique...) seront en alerte durant la lecture de ce roman purement stupéfiant, surprenant, à couper le souffle. Cependant, cela n'est que la carapace certes extrêmement plaisante à regarder mais qu'on meure d'envie de percer à jour. Alors qu'on s'identifie très facilement à Sydney dès le départ et qu'on arrive facilement à la cerner, Ridge, quant à lui, va se déployer au fil des pages et des événements perturbateurs sous nos yeux ébahis. J'aime à comparer ce garçon à une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber (merci Forrest). De figure inaccessible et fascinante, Ridge va devenir un être humain en chair et en os, dont la compassion, la sincérité et l'envie de bien faire et de ne pas laisser tomber les autres, ni les blesser, sont profondément touchants et même bouleversants. Qui plus est, sa particularité fait sa force, forge son caractère et sa personnalité de garçon débrouillard, craquant et terriblement talentueux. La double narration, qui nous immerge dans et alterne constamment entre les points de vues de nos deux héros à l'histoire magnifique mais semée d'embûches, va nous permettre de nous rendre compte, à travers leurs pensées, à quel point ils sont sur la même longueur d'onde. Tous les deux ont un talent qui sommeille en eux, une pépite qui ne demande qu'à briller et illuminer tout son petit monde de par sa force, son authenticité et sa beauté. D'autre part, ils souffrent tous les deux de remises en question qui les rongent, car la vie ne les a pour l'instant guère épargnés à divers niveaux et ces démons du passé les hantent encore et toujours. Cependant, leur sens de l'honneur et leur humanité désarmante, leurs valeurs bien enracinées, vont les sauver et devenir leur bouée de sauvetage, tout comme ils seront la bouée de sauvetage l'un de l'autre. Tandis que les paroles de chansons s'égrainent, que la vie fait son petit bonhomme de chemin dans cet appartement qui résonne de fous rires, qui cache des farces puériles et inventives à chaque recoin, qui va aussi connaître ses orages et ses coups de théâtre, on assiste à la naissance d'une complicité entre deux êtres dont les destins s'entremêlent absolument à couper le souffle.

En parlant de ça, je dirais que, Maybe Someday, c'est comme faire de l'apnée. Pendant des heures entières.-Et attention, vous n'aurez pas le temps d'aller quérir une quelconque bouteille à oxygène pour sauver votre peau. Comme Sydney qui se retrouve pieds et poings liés dans la mouise d'une relation compliquée après s'en être sortie d'une autre avec pertes et fracas, ébranlée, nous, lecteurs malmenés et pantois, nous retrouvons pieds et poings liés au beau milieu de ce galimatias d'émotions fortes, intenses, de relations inextricables et de musique qui perce le mur du son, et celui de l'âme. Vous ne pouvez en réchapper indemnes de ce bourbier et vous en serez reconnaissants. Maybe Someday, c'est un roman qui ne se lit pas, mais qui se VIT. A chaque mot, à chaque situation, à chaque sentiment ressenti, à chaque sourire, chaque regard renvoyé, chaque battement de c½ur loupé ou plus intense, chaque toucher, chaque chanson, chaque oreille collée au sol, chaque larme, chaque cri, chaque texto, chaque accolade, chaque joue qui se met à s'empourprer. On y est dans cette histoire, des pieds à la tête. C'est réel, c'est palpable, c'est crédible, c'est devant nos yeux, c'est là. On est témoins et acteurs de ce pur moment de magie, où l'amour passionnel explose de tous les pores et où nos yeux ne tarderont pas à s'embuer sous le coup de l'émotion qui nous assaille, qui nous submerge et nous laisse, pauvre loque dans son lit, le livre dans des mains tremblantes comme des castagnettes, incapable de bouger ou d'émettre le moindre son. Des mouchoirs à portée de main sont donc fortement recommandés ainsi qu'un défibrillateur, on n'est jamais trop prudents... Votre mâchoire risque aussi de se décrocher, et de se distendre à force de trop sourire, à tel point que cela soit plus fort que la lumière de l'électricité. Ce roman se croque à pleines dents, il nous immerge dans cette histoire incroyable mais vraie, qui pourrait l'être, vraie, car imprégnée du matériau humain. Or, cette histoire d'amitié, d'amour et d'attirance palpable, c'est celle en or, magnifique et unique, de Ridge et Sydney. Je vous souhaite de connaître le même sort favorable après des épreuves chaotique, mais ouvrez bien les yeux, car la vie peut vous offrir de sacrées surprises, comme dans ce roman, qui a su bafouer mes appréhensions une par une.

Certes, les comportements des personnages pourront vous faire lever les yeux au ciel parfois. Bien que plus âgés, ils sont souvent très immatures et dignes d'un adolescent qui n'a pas encore connu la puberté et qui maîtrise mal ses hormones. Les engueulades et rabibochements effusifs de Warren et Bridgette au pieu en sont un exemple assez éloquent. Le caractère tout feu tout flamme de cette dernière, impulsive, tantôt détachée, tantôt exaspérée, sa froideur affective, pourra déplaire à certains. Mais les apparences et les premières impressions sont trompeuses. Bridgette a au fond un très beau c½ur et une ténacité sans bornes. Elle est impressionnante, géniale, et elle reste en tout temps fidèle à elle-même. C'est comme ça que Warren l'aime, sa teigne colérique, distante, franchement insupportable par moments, qui ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, il l'a dans la peau jusqu'à l'os, et moi aussi je l'aime, ce tempérament de dure à cuire qui dissimule ses blessures dans un corps si mince et petit en totale disproportion. Quant à Warren, ce type est beaucoup plus que ce qu'on pourrait croire au départ. On pourrait le penser en effet être le colocataire un peu chiant, pour ne pas dire lourdaud, avec ses réflexion à deux balles et sa nonchalance à draguer et flirter avec tout ce qui bouge (abruti, va...). Et pourtant, ce type est un génie. Sa relation quasi fraternelle avec Ridge est tout bonnement sublime. Ils se sont toujours épaulés l'un l'autre, tant en amour qu'en musique (n'est-ce pas la même chose au fond ?), ils ne se sont jamais séparés en pratiquement douze ans et le socle de leur amitié et de leur loyauté l'un envers l'autre est solide comme un roc. Warren est en réalité un gars profond, sensible, plein de bon sens et qui va devenir un pilier, un phare très important pour Sydney, malgré des maladresses parfois clairement déplacées par moments. Des baffes se sont perdues alors, mais tout est pardonné et je peux comprendre que son besoin de protéger Ridge de tout danger ait dépassé son amitié encore naissante et fébrile avec Sydney au stade de ses priorités. La nécessité et le désir de préserver un autre personnage va se faire sentir de la part de cet ami extrêmement loyal, au point que cela force l'admiration. Et cet autre personnage est incarné par la présence de Maggie.

Un triangle amoureux se forme rapidement et cette perspective était loin de m'enchanter au départ. J'abhorre cette stratégie scénaristique en général, en particulier dans les Young Adult où elle pullule comme de la mauvaise herbe ; or Colleen Hoover a réussi l'exploit de miser sur cette carte risquée (du moins avec moi) et d'en sortir gagnante haut la main. Si l'incapacité de Ridge à faire un choix net concernant le chemin que son c½ur suivra m'a assez souvent démangé, fait grincer les dents et taper du pied, cela est loin d'être de la purée de pois incompréhensible. Le c½ur tiraillé de Ridge entre les deux c½urs purs de Sydney et Maggie n'a pas souffert de mon courroux très longtemps. J'avais pourtant essayé de rendre les choses plus faciles. En haïssant Maggie de toutes mes forces par exemple, afin de la renvoyer d'où elle venait. Quel genre de monstre aurais-je été alors ? Cette fille est un petit rayon de soleil, belle, intelligente, aimante, rayonnante, festive et enjouée, pleine de vie et de sollicitude, une vraie amie, une petite amie dévouée et attentionnée, drôle, souriante et tout à fait adorable et attachante. Me voilà faite comme un rat ! Mon esprit malveillant a bien retenu la leçon. Mais je ne m'y trompe pas : si la relation entre Maggie et Ridge est émouvante et fondée sur une bienveillance et un amour qui vont droit au c½ur, les véritables moments de douceur et de tragique qui vont vous laisser hagards, paumés, en sueur, le c½ur battant et le souffle court, les poils des bras dressés, ce sont bien ceux entre Ridge et Sydney, qui vont composer des chansons avec leurs tripes, leur vécu, et le courant fructifiant et en tout point émotionnellement électrocutant qui passe entre eux. Il y a un tel respect et déférence de ces trois personnages les uns envers les autres que je n'ai pas pu leur en vouloir de tisser un triangle aussi douloureux et spécial pour nos pauvres nerfs et pour leurs états d'âmes. Des liens indestructibles et complexes les relient tous les trois dans cette belle galère du c½ur qui a ses raisons que la raison ignore, et jusqu'au bout, j'ai été repoussée dans mes retranchements. Pour le dire carrément, j'avais la sensation d'avancer à tâtons dans ce tunnel sombre dont la faible lumière tout au bout était la seule chose me motivant à m'élancer vers elle. Je me demandais si la fin heureuse qui coulait de source et que je souhaitais de ton mon être était vraiment la meilleure solution à l'équation Maybe Someday, si ce n'était pas réfléchir et agir par facilité et envie d'une lecture guimauve qui vous réchauffera un peu le c½ur. Bref, ne vous attendez pas à quelque chose d'évident et de simple. La vie est escarpée et le chemin ne se grimpe pas sans peine, il faut mériter l'arrivée... Tout ça pour vous dire qu'avec Maybe Someday, vous allez avoir le c½ur serré, un grand besoin de mouchoirs pour essuyer vos pleurs (notamment en découvrant l'origine du nom du groupe, Sounds of Cedar), et par-dessus le marché, vous allez avoir l'impression de courir un marathon, mais les nausées, les courbatures, les pertes de connaissance et les poings de côté n'auront pas été infligés en vain à votre petit corps meurtri.

Vous l'aurez compris, Maybe Someday, c'est une intrigue qui fait mouche et qui s'empare de votre c½ur sans jamais vous le rendre, mais c'est aussi une autrice qui se cache derrière : la femme géniale qu'est Colleen Hoover, véritable reine et génie des sentiments humains qui nous envoie son histoire en pleine poire, à l'aide d'une écriture qui va droit au but et qui ne nous épargne nullement. C'est simple : quand on lit du Colleen Hoover,-on ne voit pas le temps passer, il nous est impossible de lâcher le livre avant le point de la fin, tant son écriture est limpide, claire comme de l'eau de roche. Sa plume est en effet inimitable, on y sent le mordant d'une personne pleine de vie et un talent qui ne demande qu'à briller et à nous conquérir. Vous n'êtes pas prêts de vous ennuyer grâce à cette plume fluide et d'une simplicité désarmante, qui se fait très souvent le pinceau d'une véritable palette d'émotions selon les situations que rencontrent les personnages, dont la crédibilité ainsi que celle de leur univers contemporain, en réalité le nôtre aussi, ne font que renforcer la puissance de ce récit à tous les niveaux et me conforte dans ce que j'ai énoncé plus haut : Colleen Hoover a un pouvoir magique, une baguette extraordinaire qui donne aux émotions une consistance splendide qui est loin de nous laisser de marbre. Une autrice à suivre de très près en somme, et dont je dois à tout prix découvrir les autres romans sortis de son chapeau de Marraine la bonne fée.

En conclusion, Maybe Someday nous raconte la connexion évidente entre deux personnages intenses, loin de nous laisser indifférents et qui deviendront nos compagnons de route au fur et à mesure que leur relation évoluera et se révélera d'une justesse et d'une puissance qui nous ébranlent dans chaque fibre de notre être. Les réactions diverses et variées qu'ils vont avoir face à cette magie qui opère les honorent, car, malgré leur désir irrésistible l'un de l'autre qui les attire comme des aimants, leur amour de soi et leur volonté de pouvoir se regarder proprement dans le miroir, de ne pas se dégrader à la face de leurs proches et de leur monde, sera toujours plus forte et cette obstination sans failles ne les rend que plus parfaits dans leurs imperfections à mes yeux. Tout ce que je peux vous recommander, c'est de vivre à fond cette somptueuse aventure humaine aux belles et pures émotions, et de la savourer à chaque instant, de la dévorer sans fin, d'une traite, d'adorer ce moment qui vous fera sûrement passer une nuit blanche insoutenable si vous commencez ce roman en fin de journée (un conseil : DON'T). On aimerait tant que cela ne s'arrête jamais, que cela continue encore et encore. En tout cas, impossible de se détacher de ces pages jusqu'au dénouement final, magnifique apogée qui clôture à merveille cette romance super mignonne, fraîche, qui nous fait parcourir tout du long un éventail d'émotions, un vrai kaléidoscope en tout point saisissant, le tout dans une ambiance musicale omniprésente et envoûtante au sein de cet objet-livre au concept original et tout bonnement génial, où la musique constitue en effet un vrai plus. Pour moi, Maybe Someday est un bijou mémorable, touchant, émouvant, poignant, une petite pépite de ma bibliothèque, tout simplement. Il faut le lire à tout prix, je ne peux pas être plus directe je pense. Alors, tenterez-vous votre chance, vous aussi ? Ce roman, c'est un coup de c½ur, un COUP DE FOUDRE ϟ, et ça, j'achète !

« – Un classique ! Tu as des animaux ?
Je fais non de la tête.
– Tu as quelque chose contre le porno ?
J'ignore comment nous en sommes arrivés à ce jeu de questions et réponses, mais je m'y prête.
– En principe non, si personne ne me demande de participer.
Apparemment, ma réplique le laisse perplexe.
– Tu as des amis chiants ? finit-il par demander.
– Ma meilleure amie n'est qu'une salope hypocrite, et je ne lui adresse plus la parole.
– Tu aimes prendre des douches ?
– Oui, une fois par jour, sauf quelques exceptions. Pas plus d'un quart d'heure.
– Tu fais la cuisine ?
– Seulement quand j'ai faim.
– Tu nettoies derrière toi ?
– Certainement mieux que toi.
[...]
– Tu écoutes du disco ?
– Je préférerais manger des barbelés.
– Bon, d'accord, alors tu peux rester.»
Tags : Fiche Lecture, Colleen Hoover., Maybe Someday, New Romance, 2014, Amour, musique, humour, émotions, sentiments, amitié, complicité, drame, contemporain, trahison, regrets, confiance, doutes, tristesse, passion, écriture, romance, triangle amoureux, souffrance, désir, conflit, courage, secrets, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 30 octobre 2017 11:28

Modifié le mardi 31 octobre 2017 05:44

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