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FICHE LECTURE : La fille de la supérette

FICHE LECTURE : La fille de la supérette
• TITRE V.O. : Konbini Ningen.
• AUTRICE : Sayaka Murata.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Supérette - Anti-conformisme - Célibat - Asexualité - Pression sociale - Normalité - Apparences - Apprentissage - Psychologie - Relations humaines - Différence - Décalage - Donner un sens à sa vie...
• PAGES : 143.

« Les gens perdent tout scrupule devant la singularité, convaincus qu'ils sont en droit d'exiger des explications. »

Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n'envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l'arrivée d'un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.

Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre La fille de la supérette signé Sayaka Murata. Après en avoir beaucoup entendu parler sur le Booktube anglophone et francophone, j'étais extrêmement curieuse de découvrir ce roman qui semblait résolument sortir des sentiers battus et qui m'a en effet fait passer un moment de lecture aussi déroutant que riche en réflexions.

D'emblée, j'ai été attirée tel le moustique par la lumière (très jolie comparaison, vous me le concéderez) par cette histoire en partie autobiographique d'une femme célibataire, ne projetant pas d'avoir un mari ni des enfants ni même aventures d'un soir, qui se contente parfaitement de son job au sein d'une supérette sans que ses proches ne comprennent pourquoi. J'aimais beaucoup le fait que, pour une fois, on ne nous narre pas un chemin tout tracé tout ce qu'il a de plus ordinaire. Keiko, notre personnage principal, n'est effectivement pas comme tout le monde et a un fonctionnement neurologique bien différent de la normale, ça saute aux yeux dès le début du récit qui se veut extrêmement direct, sans détour, mais qui invite aussi le lecteur à se poser ses propres questions. Est-ce à Keiko de s'adapter ou à la société de faire des efforts pour l'accepter comme elle est ? Au fond, il n'y a pas de réelle réponse, d'avis bien tranché, et c'est ce qui m'a le plus déstabilisée avec cette intrigue. Me considérant moi-même comme inadaptée à ma façon, je m'attendais à y trouver un portrait de moi-même et des solutions pour rentrer dans le moule tout en restant moi-même. On est d'accord, c'est de la pure contradiction mais avouez qu'être aimé des autres tout en étant en accord avec soi, c'est l'idéal absolu que l'on cherche tous, consciemment ou non, à atteindre en tant qu'être humain. L'autrice ne nous apporte pas la clé du mystère sur un plateau d'argent mais ses choix scénaristiques sont suffisamment clairs pour que l'on puisse deviner son opinion sur la question et en tirer nos propres conclusions.

Une chose est sûre, j'ai été secouée par la lecture de ce roman certes court mais intense et vrai à bien des égards. Keiko peut sembler être de prime abord une protagoniste froide, détachée, insensible et elle et moi divergeons à plus d'un titre mais j'ai malgré tout su me retrouver en elle et surtout dans sa quête d'appartenance, de ce sentiment qu'on a enfin trouver notre place en ce bas monde et que désormais, tout est limpide et paisible. Quoiqu'il en soit, cela m'a fait grandement du bien de lire ce livre qui dénonce la sale manie que l'on a de toujours se construire et se voir par rapport aux autres et qui nous donne mille et une définitions silencieuses de la notion de réussir sa vie. Je ne regrette assurément pas de lui avoir laissé sa chance et je ne peux que vous inciter à faire de même ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, La fille de la supérette, éditions Gallimard, Sayaka Murata, littérature japonaise, 2016, contemporain, supérette, anti-conformisme, célibat, asexualité, pression sociale, normalité, apparences, apprentissage, psychologie, relations humaines, différence, décalage, donner un sens à sa vie, Très bonne lecture
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#Posté le vendredi 24 septembre 2021 16:55

Modifié le mardi 16 novembre 2021 04:48

FICHE LECTURE : Jemima Small

FICHE LECTURE : Jemima Small
• TITRE V.O. : Jemima Small versus The Universe.
• AUTRICE : Tamsin Winter.
• ANNÉE : 2019 (ANGLETERRE) ; 2021 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse, contemporain.
• THÈMES : Adolescence - Collège - Intelligence - Grossophobie - Harcèlement - Méchanceté - Cruauté - Complexes - Famille - Amitié - Acceptation de soi - Confiance - Entraide - Bienveillance - Humour...
• PAGES : 335.

Une collégienne face à la grossophobie dans une ode à l'acceptation de soi touchante et drôle.

Jemima a 13 ans, elle est brillante et pleine d'humour mais elle se sent insignifiante, sans cesse rabaissée par les remarques blessantes sur son poids. Comment s'accepter quand le regard des autres devient insupportable ? Comment s'intégrer quand on est forcé de participer au « Club des gros » à la pause déjeuner ? Alors qu'elle connaît la pire année de sa vie, Jemima va peu à peu se libérer du carcan dans lequel elle s'est enfermée pour enfin se révéler à elle-même... et aux autres.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Jemima Small écrit par Tamsin Winter. Je remercie infiniment les éditions Slalom pour l'envoi de ce livre beaucoup trop mignon pour être vrai qui est sorti tout récemment en librairie (le 1er avril - et ceci n'est pas un Poisson, c'est promis) et que je vous incite vivement à vous procurer séance tenante !

Ce roman, c'est typiquement le genre de lecture qu'il m'aurait fallu quand j'étais pré-adolescente et que je souffrais de surpoids important. Je ne sais pas précisément quel poids fait Jemima dans le récit mais une chose est sûre, c'est qu'à son âge, moi aussi ma petite croix rouge était bien au-dessus de la courbe normale. Comme notre très attachante héroïne, moi aussi j'ai dû faire face aux moqueries du style « Attention tout le monde, Anaïs va nous provoquer un tremblement de terre rien qu'en marchant » ou « Tu ne devrais pas manger un pain au chocolat et/ou de la pizza, pas étonnant que tu sois aussi grosse en te voyant manger ça ».

A ce moment-là, j'aurais adoré avoir un roman aussi lumineux et bienveillant que Jemima Small pour me rappeler de m'aimer pour ce que je suis, de m'apprécier réellement à ma juste valeur et de ne pas me soucier de ce que les autres pensent de moi. J'aurais alors fait les choses bien différemment, à commencer par maigrir pour mon propre bien-être personnel, parce que je l'aurais décidé, MOI, et non pour pouvoir enfin effacer les regards emplis de mépris qui se posaient sur mon corps déformé par la graisse. Je me suis infligée énormément de blessures et de punitions pour des personnes qui n'en valaient absolument pas la peine et je ne pourrai malheureusement jamais revenir en arrière. Mais je suis infiniment contente que les jeunes lecteurs d'aujourd'hui puissent lire un roman comme celui-ci qui saura leur apprendre à se regarder avec un ½il résolument plus indulgent et appréciateur car nous avons tous un dieu/une déesse intérieure qui n'attend qu'une chose : briller de mille feux et s'envoler aussi haut qu'un cerf-volant vers la stratosphère (vous comprendrez cette référence en lisant ce merveilleux livre).

Pour conclure, je vous recommande fortement Jemima Small car ce roman nous apprend à nous voir tels que nous sommes, à savoir des êtres exceptionnels, tous uniques en notre genre, qui ne méritons que de l'amour et de la reconnaissance à foison. Pour ma part, je ressors de ce livre le sourire aux lèvres et le c½ur apaisé. Cela aura peut-être pris des années mais j'aime désormais mon corps tel qu'il est, avec ses qualités et ses imperfections, et je suis enfin prête à aller de l'avant à tous les niveaux, ce roman solaire et intelligent me l'aura bien prouvé. COUP DE COEUR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Slalom, Jemima Small, Tamsin Winter, Littérature anglaise, 2019, 2021, Jeunesse, contemporain, Adolescence, collège, intelligence, grossophobie, harcèlement, méchanceté, cruauté, complexes, famille, amitié, acceptation de soi, confiance, entraide, bienveillance, humour, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 02 avril 2021 07:59

Modifié le mercredi 07 avril 2021 04:33

FICHE LECTURE : Le Bûcher

FICHE LECTURE : Le Bûcher
• TITRE V.O. : Pyre.
• AUTEUR : Perumal Murugan.
• ANNÉE : 2016 (INDE) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Inde - Castes - Traditions - Carnation - Communauté - Croyances - Respectabilité - Honneur - Dignité - Importance sacrée de la famille - Indécence - M½urs - Amour interdit - Honte - Souffrance - Désarroi - Marginalité - Abandon - Menace...
• PAGES : 215.

« Je ne sais pas de quelle caste tu es, mais fais bien attention avec ces gens. Tu ne peux pas compter sur ton mari pour te protéger. Ils attendront qu'il s'absente et, à la première occasion, ils en profiteront pour te chasser. Ils sont capables du pire. Prends garde. »

Après la mort de son père, Kumaresan quitte son village natal et se rend à la ville pour y trouver du travail. À l'usine, il met le soda en bouteille avant d'aller le livrer à vélo aux échoppes qui en font commerce. C'est là qu'il fait la rencontre de Saroja, et tout à coup, c'est l'amour fou. Mais c'est aussi un amour interdit : la jeune fille n'est pas issue de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement dans un temple peu regardant sur l'origine sociale des mariés, avant de regagner ensemble le village de Kumaresan. Le jeune homme est persuadé qu'il finira par avoir raison des réticences des siens et par faire accepter sa femme. Mais dans ce petit village isolé du Tamil Nadu où les traditions pèsent comme une chape de plomb, le piège se referme sur eux, jour après jour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Le Bûcher paru aux éditions Stéphane Marsan. Je les remercie du c½ur pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de découvrir un auteur d'une culture et d'une langue totalement différentes des miennes, cela me fait toujours extrêmement plaisir dès que l'opportunité de me diversifier dans mes lectures se présente à moi-!

Je préfère néanmoins vous prévenir d'emblée de jeu : ne vous attendez pas à un portrait policé de l'Inde avec ce récit. On est en effet bien loin des clichés véhiculés par Bollywood et à l'atmosphère mièvre, tout ce qu'il y a de plus bisounours de ce type de long-métrages dans Le Bûcher, le titre annonçant déjà la couleur à mon sens.

Pourtant, le vendeur de rêves qu'est le cinéma populaire indien et cette intrigue ont bien un point commun : celui de placer une histoire d'amour au centre. Ici, nous allons suivre la toute nouvelle situation conjugale pour le moins maussade de Kumaresan et Sajora, un couple qui a à première vue tout pour être heureux : jeune, beau, follement amoureux, avec un avenir radieux et porteur de vie qui s'annonce. La relation si spéciale qui lie ces deux êtres aurait sincèrement de quoi nous mettre des étoiles plein les yeux tant les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre sont dignes du plus bouleversant des films romantiques. Mais extrêmement rapidement, à peine installés dans leur cocon marital à dire vrai, leur rêve de vie commune va tourner au cauchemar.

J'ai l'impression de vous vendre ce roman comme un authentique récit d'horreur, mais la réalité va en réalité bien au delà de la fiction tant les violences verbales et émotionnels que Kumaresan et Sajora vont devoir subir de la part de leur famille et de leur communauté sont puissantes et tout bonnement aberrantes aux yeux des occidentaux que nous sommes entre autres. Le Bûcher m'a purement et simplement fait ouvrir les yeux sur un état de fait en Inde dont je n'avais absolument pas conscience jusqu'à alors, à savoir que le respect d'appartenance à une caste ethnique et sociale (la couleur de peau et surtout la nuance de carnation étant intrinsèquement liée à la richesse d'un individu ou au contraire à sa précarité) est à ce point tel qu'aucune relation interraciale ou entre personnes de catégories sociales différentes n'est tolérée. Ajoutez à cela une tolérance également zéro envers les croyants d'une religion autre que la vôtre (en Inde, le conflit hindouisme/islamisme est particulièrement prégnant) et l'on comprend vite que la liberté du choix de son partenaire dans la vie est nulle et non avenue.

Cela peut paraître tout à fait condescendant ce que je vais dire là, mais ce roman m'a pour ma part fait réaliser la chance que j'avais d'être née dans un pays où l'on ne va pas me juger (ou si peu) sur mon apparence, sur la clarté ou la noirceur de ma peau, sur mes origines sociales et même géographiques ; où l'on ne va guère se soucier de si j'ai grandi à la ville ou à la campagne, au sein d'un foyer pauvre ou aisé, ou de quelconque foi que j'alimente envers quelque dogme religieux que ce soit. Au lieu de se plaindre de nos petits tracas du quotidien, nous devrions nous monter infiniment de ne pas avoir à nous battre contre le monde entier pour ne serait-ce que faire accepter qui nous sommes et qui nous aimons à notre entourage.

Pour conclure, je ne peux que fortement vous encourager à vous plonger au c½ur de ce Bûcher vivement embrasé : la magnifique plume et convictions de l'auteur sauront vont entraîner hors des sentiers battus et vous mettre une soufflante dont vous vous souviendrez encore longtemps ! Les toutes dernières pages du livre risquent également de vous hanter pendant un certain moment, prenez garde... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Le Bûcher, éditions Stéphane Marsan, Bragelonne, 2020, 2016, Littérature indienne, Perumal Murugan, contemporain, Inde, castes, traditions, carnation, communauté, croyances, respectabilité, honneur, dignité, importance sacrée de la famille, indécence, moeurs, amour interdit, honte, souffrance, désarroi, marginalité, abandon, menace, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 30 janvier 2020 03:51

Modifié le mercredi 05 février 2020 10:58

FICHE LECTURE : Moon Brothers

FICHE LECTURE : Moon Brothers
• TITRE V.O. : Moonrise.
• AUTRICE : Sarah Crossan.
• ANNÉE : 2017 (IRLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Famille - Adolescence - Précarité - Drame - Fuite - Quête d'un ailleurs - Couloirs de la mort - Fraternité - Amour - Rage - Honte - Injustice - Culpabilité - Cruauté - Sadisme - Suspens - Espoir - Complicité - Pardon...
• PAGES : 372.

Joe Moon a dix-sept ans. Il vient de quitter New York pour aller vivre un temps au Texas. Son frère aîné, Ed, est en prison là-bas. Jugé coupable du meurtre d'un policier, il attend son exécution dans le couloir de la mort. Or, la date approche. Alors Joe veut être là, aider son frère à affronter ces dernières semaines. Car sinon, Ed sera tout seul. Mais voilà qu'un nouvel avocat reprend la défense du condamné... et il a l'air d'y croire. Joe osera-t-il espérer encore ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du dernier titre paru en France de Sarah Crossan, une autrice irlandaise de grand talent toujours traduite avec autant de brio que d'authenticité par la toute aussi merveilleuse Clémentine Beauvais. Aujourd'hui, je vais vous parler de Moon Brothers.

Je n'irai pas par quatre chemins : ce roman m'a purement et simplement bouleversée. J'ai envie de dire qu'il ne pouvait en être autrement parce que Sarah Crossan a à chaque fois le chic pour aborder des thématiques fortes, sensibles telles que le lien complexe et puissant qui existe entre des siamoises, l'acceptation de la différence, l'immigration ou ici la question particulièrement épineuse des condamnés à mort aux États-Unis avec beaucoup de sensibilité et de poésie au vu de la rédaction de ses intrigues qui se fait en vers libres sans pour autant décolorer la réalité. Au contraire, le contraste saisissant qui est dressé entre le fond et la forme fait ressortir de façon éclatante la noirceur qui émane de ses récits. Autrement dit, les histoires que nous conte Sarah Crossan au fil des rimes ne sont pas là pour amuser la galerie, même si une pointe d'humour est susceptible d'émerger à un moment donné afin de nous procurer un bref instant de répit et de joie spontanée, mais pour traiter de problèmes inhérents à notre société, de sujets d'actualité concrets, de dossiers brûlants qui avaient résolument besoin d'être remis sur le tapis. Et la manière dont Sarah Crossan a choisi de le faire est tout bonnement brillante et unique, je lui tire sincèrement mon chapeau.

Une fois de plus, je me suis retrouvée à dévorer ce roman à la vitesse de l'éclair tant sa mise en page aérée et sa rédaction en vers en facilite la lecture. Honnêtement, si vous souhaitez un bouquin à lire d'une fluidité incomparable à aucune autre et sans que cet aspect pratique de l'histoire n'empiète sur son intensité dramatique ou sur sa véracité, alors foncez sur Moon Brothers ! Pour ma part, je ne vous cache pas que cette façon expéditive d'absorber le contenu du livre et d'en éprouver les émotions véhiculées me laisse toujours un peu perplexe après coup, avec ce sentiment désagréable de ne pas avoir accordé aux personnages et à leur vécu autant de temps et d'attention qu'ils l'auraient mérité. Cependant, je trouve également que cela traduit parfaitement la rapidité à laquelle notre vie à tous avance, à laquelle aussi nos sentiments évoluent, et que cela en souligne du coup leur préciosité. Voilà, fin de ma petite envolée philosophique (quand je suis inspirée, ça peut partir très loin !).

Pour ce qui est de Moon Brothers, plus que jamais cette importance de chérir chaque jour qui passe de toutes nos forces est mise en exergue avec cette dénonciation nécessaire et criante de vérité du système carcéral américain et de son dysfonctionnement à tous les points de vue, tant sur le plan purement judiciaire qu'humain. Sans pour autant entrer dans les détails les plus sordides et traumatisants que l'on peut cependant aisément s'imaginer en arrière-plan, Sarah Crossan nous dépeint avec une maestria rare toute l'horreur et l'aberration d'une mécanique bien huilée qui fait souvent fi de l'innocence présumée de ses victimes comme si leur passage tout ce qu'il y a de plus éphémère sur cette Terre ne pesait pas dans la balance alors que l'existence d'êtres humains tels qu'Ed, Angela, Joe, tante Helen et Nell, tout aussi insignifiants et pathétiques paraissent-ils aux yeux des hautes sphères intrinsèquement viciée et malhonnête, vaut justement tout l'or du monde. À mes yeux, on ne peut pas discuter du sort de quelqu'un, quelqu'il soit, comme on le ferait d'une minuscule broutille, ce n'est tout simplement pas possible - le superbe film 12 Hommes en colère et surtout la remarquable performance d'acteur d'Henry Fonda me l'ont très bien enseigné. Bien sûr, notre monde n'est pas ni tout noir ni tout blanc et cela s'applique également à ses individus, mais la vie, ses beautés et surtout la force de notre humanité prévaudra toujours sur la part de noirceur de tout un chacun à mon sens. C'est à tout le moins ce que ce roman de Sarah Crossan, aussi lumineux que triste, aussi réconfortant que crève c½ur, m'aura appris : la vérité et l'amour inconditionnel qui lie les gens les uns aux autres valent toujours la peine que l'on se batte pour eux, quitte à y laisser notre coeur en mille morceaux et la pureté de nos âmes. Attention, je ne dis pas qu'il faut être prêt à employer des moyens tous sauf légaux pour ceux qu'on aime (on n'est pas dans You, ici), mais que le monde dans lequel nous vivons ne cessera malheureusement jamais de nous décevoir et de ternir, entacher notre innocence. Il faut faire preuve de lucidité et ainsi accepter cette part d'ombre qui sommeille en nous malgré toute la bonne volonté de la plupart des gens comme vous et moi. Cependant, nous nous devons de notre côté de lutter sans relâche contre cette cruauté foudroyante qui caractérise notre société actuelle afin de ne pas laisser les mauvais jours gagner. En bref, il faut savoir embrasser la douleur et nos faiblesses pour mieux les surmonter. Plus facile à dire qu'à faire, mais le cheminement comme la finalité en valent largement le détour au bout du compte, la famille Moon me l'a sacrément bien prouvé.

Pour conclure, je ne peux que vivement vous encourager à découvrir Moon Brothers. Vous n'en ressortirez certainement pas indemnes ; plutôt à ramasser à la petite cuillère à dire vrai, mais le message véhiculé et ses protagonistes désarmants de vulnérabilité et de réalisme méritent amplement que l'on porte le poids de leur souffrance et leurs espérances avec eux jusqu'au bout. COUP DE COEUR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, éditions Rageot, Moon Brothers, Sarah Crossan, Littérature irlandaise, 2017, 2019, contemporain, Famille ♥, Adolescence ♥, drame, fuite, quête d'un ailleurs, couloirs de la mort, précarité, fraternité, Amour ♥., rage, honte, injustice, culpabilité, cruauté, sadisme, suspens, espoir, complicité, pardon, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 30 janvier 2020 16:11

Modifié le vendredi 31 janvier 2020 16:07

FICHE LECTURE : Les larmes du bouddha de pierre

FICHE LECTURE : Les larmes du bouddha de pierre
• AUTEUR : S.P. Somtow.
• ANNÉE : 2012 (THAÏLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman d'apprentissage, contemporain, réalisme magique.
• THÈMES : Société - Monastère - Bouddhisme - Religion - Enfance - Innocence - Pauvreté - Rencontres décisives - Amitié - Révolte - Classes sociales - Inégalités - Illégalité - Corruption - Politique - Hypocrisie - Violence - Espoir - Lumière...
• PAGES : 136.

Les vies de deux garçons originaires des classes sociales les plus opposées se croisent à cause d'un mur. Le protagoniste, un mendiant, connu sous le seul nom de Boy, rencontre un moine novice que son père, politicien corrompu, a envoyé dans un monastère pour obtenir une belle série de photos en vue de sa campagne électorale.
À eux deux, les garçons réunissent gosses des rues, chauffeurs de taxi et cornacs pour réaliser un projet fou : mettre fin à l'alliance sombre nouée par le monde des adultes entre crime organisé et politique.
Traitant de l'innocence et de l'espoir, Les larmes du bouddha de pierre raconte une histoire irrésistible sur l'amitié, les classes sociales, la société et le pouvoir qu'ont les enfants de dire la vérité dans un monde où les adultes ont oublié comment le faire.

L'AUTEUR : Compositeur et chef d'orchestre thaïlandais de renommée internationale, S.P. Somtow est né à Bangkok en 1952. C'est également un écrivain très prolifique (science-fiction, horreur), pour adultes et jeunes adultes, récompensé par plusieurs prix littéraires.
Les larmes du bouddha de pierre a été écrit dans le cadre d'un projet international visant à donner aux enfants du monde entier un aperçu de la vie quotidienne dans différents pays sans toutefois occulter les questions sérieuses de société.
Avec Galant de nuit, roman d'apprentissage semi-autobiographique teinté de réalisme magique et d'érotisme, cet ouvrage fait partie de la production siamoise de l'auteur.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique sur le roman Les larmes du bouddha de pierre écrit par S.P. Somtow. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gope pour ce très bel envoi qui s'est révélé aussi instructif qu'émouvant, même si... Oui, oui, je garde une petite part de suspens, soyez patients mes agneaux !

Pour avoir déjà lu l'une des titres issus de la bibliographie de S.P. Somtow, à savoir Galant de nuit (voir ma chronique ici), je dirais que Les larmes du bouddha de pierre complète à merveille ce dernier, dans le sens où, si l'auteur a préféré s'attarder sur l'occidentalisation croissante de la Thaïlande, et plus particulièrement de sa capitale Bangkok, dans les années 60 en opposition au mysticisme ancestral de cette dernière et à la beauté brute et majestueuse de son exceptionnelle faune et flore, dans Les larmes du bouddha de pierre, c'est un autre visage de Bangkok que l'on nous présente, justement celui d'un bouddha de pierre ruisselant de larmes, sanglots silencieux et irrépressibles de toute une partie de la population thaïlandaise et immigrée meurtrie par l'existence souvent clandestine qu'elle mène dans des bidonvilles insalubres et tout bonnement immondes (je n'aime pas utiliser cet adjectif-là car il s'agit de l'unique lieu de vie, foyer de nombreuses personnes) pour quiconque se soucie un tant soit peu du respect des droits de l'Homme et de l'humanité qui est censée caractériser chacun d'entre nous.

S.P Somtow explore donc ici un peu plus la dimension sociale de son ½uvre phare Galant de nuit, aussi appelée L'année du caméléon dans les premières traductions françaises, en la liant intrinsèquement aux croyances spirituelles bouddhistes profondément ancrées en Thaïlande mais qui, et je l'ai constaté avec un grand désarroi dans les deux publications alors que plus de trente ans séparent leur parution respective et à peu près une cinquantaine d'années le cadre temporel de leurs intrigues, tendent à être purement et simplement relayées aux oubliettes au profit d'une bienséance d'une hypocrisie sans nom visant à asseoir d'autant plus l'individualisme et le capitalisme de notre société mondiale. La leçon que nous donne S.P. Somtow avec Les larmes du bouddha de pierre en particulier m'a frappée de plein fouet tant elle est à la fois claire comme de l'eau de roche, criante de vérité et de simplicité, et malgré cela ignorée de tous (ou presque) : quelque soit l'endroit d'où nous tenons nos racines ou notre religion, nous avons tous sans exception aucune une voix intérieure que l'on appelle conscience qui nous encourage à agir, à ne plus se laisser faire, à ne plus contempler passivement le cours des choses se dérouler sans rien en changer, sinon il ne nous restera que nos yeux scandalisés, et ce à raison, pour pleurer.

Je peux vous assurer que Les larmes du bouddha de pierre m'a véritablement ébranlée. Ce roman m'a permis grâce aux informations qu'il a su m'apporter sur l'état de la Thaïlande actuelle combinées aux enseignements que j'avais retenus de Galant de nuit de me dresser mentalement un portrait global d'une nation qui, comme beaucoup d'autres dans le monde, n'est considérée que dans son intérêt purement touristique, économique, superbe et grandiose sans que l'on ait au fond cure de la perversion de son âme dans ce procédé qui dure dans le cas présent depuis près de soixante ans (point de départ de Galant de nuit justement, voyez comme les deux titres, sans le vouloir j'imagine, s'imbriquent parfaitement l'un avec l'autre, je ne le répéterai jamais assez) ni de la survie (pas du bien-être, attention), ne serait-ce que de la simple survie, de son peuple muré dans les sentiments de honte et d'impuissance suscités par la pauvreté. Pour une contrée plus connue sous les appellations « Pays du sourire » et « Pays des hommes libres », n'est-ce pas là le comble des combles ?

Très sincèrement, mon c½ur a hurlé de souffrance face au niveau de vie et aux choix pitoyables qui s'offrent à Boy, un jeune garçon qui n'a même pas eu la chance de se voir donner en cadeau un malheureux prénom, éternel serviteur d'un monde pétri d'injustice et de crasse qui ne cesse de vouloir l'écraser de tout le poids de son ignominie et de sa cruauté et j'ai également partagé l'intense culpabilité et l'immense dégoût ressenti par le personnage bien né de Lek, qui ne supporte plus ce système résolument dysfonctionnel et abjecte. Leur relation à eux deux m'a émue au-delà des mots et par ailleurs, si j'ai au départ été extrêmement étonnée par la petite taille de ce récit (Galant de nuit fait office d'authentique roman-fleuve à côté), je me suis ensuite rendue compte au fur et mesure que les pages se tournaient qu'il n'en fallait in fine pas plus pour comprendre les motivations et les sentiments qui animent les différents personnages ainsi que pour assimiler tout ce qu'ils ont vécu.

Mais alors, qu'est-ce qui cloche avec ce bouquin au fond (bravo si vous vous êtes souvenus du « même si... » du paragraphe d'introduction de cet article et que vous avez ainsi patiemment attendu jusque là, vous obtenez un bon point) ? Je ne saurais mettre le doigt dessus mais je dirais qu'avant toute chose, c'est avec la fin que ça coince... parce qu'elle m'a justement laissée sur ma faim ! Je ne déblatérerais pas plus à ce propos si ce n'est qu'en déclarant la chose suivante : en refermant ce livre, je me suis exclamée (véridique) « MAIS C'EST QUOI CETTE FIN ?? » Fin de citation, no comment, sur ce, je vais aller me noyer dans ma gigantesque frustration qui ne semble pas être prête à s'assagir.

Pour conclure, je dirais que Les larmes du bouddha de pierre est un roman limpide, d'une grande sagesse et d'un réalisme aussi saisissant qu'effarant. Je vous recommande chaudement de lire ce roman après avoir découvert Galant de nuit du même auteur, vous ne le regretterez pas et en sortirez d'autant plus grandi et instruit sur les atrocités économiques et sociales (les unes ne vont pas sans les autres) de notre monde mais aussi sur la beauté de notre foi à tout un chacun qui, loin d'être une source de division majeure tel qu'on a tendance à la décrire, cherche au contraire à nous rassembler dans ce que nous avons de meilleur et à réveiller l'être humain véritable qui sommeille en nous. J'escomptais certes un autre dénouement à cette histoire-ci (le concept de fin ouverte ne m'a absolument pas satisfaite pour le coup) ; ma lecture s'en est retrouvée un tant soit peu gâchée et ternie mais je ne regrette rien car ce roman m'a appris des choses, m'a donné envie de me regarder dans le miroir et à voir au-delà des apparences, à transcender ces dernières pour mieux renouer avec l'essentiel, j'ai nommé notre être intérieur, et c'est là tout ce qui compte. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Les larmes du bouddha de pierre, Gope éditions, 2012, 2019, Littérature thaïlandaise, roman d'apprentissage, contemporain, réalisme magique, société, monastère, bouddhisme, religion, enfance, innocence, pauvreté, rencontres décisives, Amitié ♥, révolte, classes sociales, inégalités, illégalité, corruption, politique, hypocrisie, violence, espoir, lumière, Bonne lecture
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#Posté le mardi 19 novembre 2019 16:50

Modifié le mercredi 20 novembre 2019 15:38

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