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FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

• TITRE V.O. : Legacy of Orïsha - Book I : Children of Blood and Bone.
• AUTRICE : Tomi Adeyemi.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion...
• PAGES : 559.

Ils ont tué ma mère.
Ils ont pris notre magie.
Ils ont voulu nous éliminer.
À présent, dressons-nous.

Il fut un temps où la terre d'Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l'a fait disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n'était alors qu'une enfant. Aujourd'hui, elle a le moyen de ramener la magie et de rendre la liberté à son peuple - même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.

Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s'élance dans une quête périlleuse...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman-événement, je pense que je peux le formuler ainsi. En effet, depuis sa sortie outre-Atlantique l'an dernier, j'entends énormément parler de ce titre, et j'en entends qui plus est beaucoup, beaucoup de bien. J'étais donc déjà fortement attirée par ce roman en V.O. mais, in fine, c'est grâce aux éditions Nathan que j'ai eu l'occasion de me plonger dans ce livre en français. Je les en remercie du fond du c½ur et désormais, je ne peux que vous recommander de vous jeter sur cet ouvrage dès qu'il sera disponible en librairie le 2 mai !

Mais d'abord, laissez-moi vous expliquer pourquoi vous ne devez pas hésiter à laisser sa chance à ce livre quand il se retrouvera entre vos mains. Déjà, regardez-moi cette couverture : c'est exactement la même que celle en version originale et j'ai envie de dire tant mieux ! Car, honnêtement, il n'y avait rien à changer tant elle correspond bien à son contenu extrêmement intriguant et palpitant et tant elle nous met l'eau à la bouche. Je sais, c'est très superficiel de souhaiter lire un livre à cause de sa sublime couverture mais, quand l'enveloppe est aussi plaisante que ce dont elle recèle, c'est d'autant plus plaisant, non ? En tout cas, ce que je peux vous assurer, c'est que la magnifique apparence de ce livre n'est pas juste là pour vous mettre de la poudre aux yeux, bien au contraire.

En effet, De Sang et de Rage va bien nous parler d'un peuple pas comme les autres, d'êtres à la peau très sombre et aux impressionnants cheveux blancs et bouclés, indomptables, comme leur volonté d'être enfin considérés comme des citoyens égaux en libertés et en droits au sein de leur nation, et non plus comme des sujets esclaves et opprimés.

Dès les premières pages du roman, j'en avais la boule au ventre car on réalise immédiatement que les magis, la communauté représentée avec brio sur la couverture, et leurs enfants appelés des devins, des magis encore non accomplis en quelque sorte, n'ont jamais été traités avec le respect élémentaire dus aux êtres humains et même à tout être vivant. Ils ont été depuis des années rabaissés au rang de cafards, un terme utilisé de façon récurrente au cours du récit et qui m'a laissé un amer goût dans la bouche.

Ce que j'ai d'abord tout simplement adoré avec ce livre, c'est le fait que l'autrice y rende hommage à ses origines africaines, à ce folklore si riche, rempli de couleurs et à l'histoire qui date de la nuit des temps et qui m'a toujours profondément fascinée. Tomi Adeyemi a su m'immerger dans une Afrique imaginaire empreinte d'éléments réels, de coutumes, de senteurs, et cela m'a fortement rappelé Black Panther (voir ma chronique ici) tant ce fut une expérience visuelle extrêmement marquante. En effet, au fil de ma lecture, je voyais le pays fictif d'Orïsha naître sous mes yeux ébahis, avec ses paysages très variés et singuliers et ce fut un véritable bonheur que de vivre ce périple et ces extraordinaires découvertes au côté des protagonistes de ce récit. Tomi Adeyemi a réussi le pari de créer un univers fantastique très complexe, avec l'histoire d'une nation reconnaissable entre mille (malgré le schéma de la tyrannie qui, lui, est somme toute assez basique en fantasy) qui s'est bâtie dans la terreur et le massacre, son passé douloureux, ses traditions, sa hiérarchie sociale bien particulière, tout en y insufflant une magie colossale qui dépasse notre entendement sans que cela en perde en crédibilité.

Un autre point commun avec Black Panther, c'est la place des femmes dans le récit. Alors oui, par rapport au grandiose Wakanda, il y a encore du chemin à faire pour que toutes les femmes du royaume soient traitées avec les égards qu'elles méritent. Beaucoup d'entre elles, notamment les nobles, sont encore considérées comme de simples objets qui feraient mieux de se taire et de laisser les hommes se charger des questions importantes du pays. Cependant, j'ai adoré le fait que ce soit justement celles qui paraissent être les plus faibles qui se révèlent en réalité les plus surprenantes et les plus fortes et armées pour renverser ce patriarcat injuste et ignoble et changer ainsi la donne. Je suis en effet certaine que, par exemple, la reine d'Orïsha sera un personnage-clé du second tome, que je suis d'ores et déjà impatiente de dévorer quand il sera paru. Aux premiers abords, elle peut paraître tout bonnement insupportable mais je suis persuadée que, sous cette façade de femme fragile et raffinée, se cache un tempérament de guerrière et de mère qui serait prête à tout pour défendre les intérêts de ces enfants.

D'ordre général, je vous invite à ne pas juger les personnages de ce récit trop vite. Cela me permet d'aborder le second point de ce roman qui m'a énormément plu : le développement des protagonistes. Je les ai tous trouvés extrêmement bien construits, même si les réactions de chacun peuvent parfois être particulièrement agaçantes. Je peux d'ailleurs comprendre que cela ait empêché certains lecteurs de véritablement s'attacher aux divers personnages principaux du récit car il est vrai que leur comportement s'est révélé être à certains moments tout à fait déroutant.

Pour ma part, loin de considérer cela comme un défaut, j'y ai vu un souci du réalisme particulièrement frappant. J'exagère sûrement mais il faut se rendre à l'évidence : des personnalités parfaites et toutes lisses, cela n'existe pas. Pas plus que d'avoir un comportement tout à fait rationnel en toute circonstance. Je suis la première à me plaindre régulièrement de l'attitude de tel ou tel personnage que je croise au cours de mes lectures, parfois à raison mais généralement à tort, car je me permets de juger leur agissement dans des situations dans lesquelles je ne me suis souvent moi-même jamais retrouvée. J'ai appris au fur et à mesure à voir les lacunes de certains comme des imperfections tout bonnement belles parce qu'elles font d'eux ce qu'ils sont. Nos défauts sont en effet révélateurs de notre identité et c'est ce que l'on en fait qui indique si nous sommes aptes à nous regarder en face et à nous remettre en question. Dans le cas de De Sang et de Rage, la plupart des personnages vont avoir le courage d'affronter leurs démons et d'aller de l'avant, même si cela va prendre le temps qu'il faut. En effet, je suis convaincue qu'on ne change pas du jour au lendemain, qu'il faut traverser des étapes de diverses natures avant d'atteindre son idéal. Nous sommes humains après tout et commettre des impairs constitue notre première caractéristique.

Chaque personnage de ce récit traîne son lot d'erreurs avec lui, a son revers de la médaille peu reluisant : Zélie, l'héroïne au c½ur de cette extraordinaire quête pour reconquérir la magie des dieux, est farouche, tout ce qu'il y a de plus badass, mais elle est aussi pas mal susceptible et têtue. Je ne peux pas l'en blâmer car on se ressemble à ce niveau-là, et même à de nombreux points de vue. Zélie est une vraie combattante, passionnée par la cause qu'elle défend et prête à tout pour protéger sa famille et tous les êtres qui lui sont chers. Je l'ai trouvée très inspirante car elle va notamment apprendre de ses nombreux échecs, et ses compagnons de route ne seront pas non plus en reste.

En effet, Tsain, le frère de notre intrépide héroïne, et Amari, sont tous les deux des personnages qui ont su me toucher en plein c½ur. Tsain vaut bien plus que l'éternel cliché du grand frère trop protecteur et moralisateur. C'est un être profondément généreux, dont l'abnégation donne envie de se surpasser et d'en prendre exemple. Quant à Amari, notre princesse échappée de sa prison dorée, elle a sûrement connu l'évolution la plus remarquable de tout le roman. Martyrisée dès son plus jeune âge, elle ne s'est pour autant jamais mis à genoux, n'a jamais ployé face à l'humiliation et à la souffrance, n'a jamais renié les valeurs qu'elle porte au plus profond d'elle. Une vraie lionne dans toute sa splendeur.

J'aurais encore certainement beaucoup de choses à dire sur ce formidable premier tome, notamment sur Inan, qui a su capturer mon c½ur malgré les doutes incessants qui l'assaillaient et qui ne manquaient pas de me faire lever les yeux au ciel ; sur son père aussi, roi abominable d'une nation qui mérite un milliard de fois mieux. Mais je vais vous laisser la surprise car même l'infâme tyran d'Orïsha saura faire naître en vous une once de pitié, même si l'on s'attend à tous sauf à ça de lui. En même temps, lui même a un background bien chargé et qui explique ses décisions d'une cruauté sans nom. Cela ne se pardonne pas, bien sûr, mais ça suit une certaine logique, une cohérence indéniable.

Je terminerais juste sur l'écriture de l'autrice, que j'ai trouvé extrêmement fluide. Je n'ai franchement rien à redire car j'ai lu ce roman d'une traite, sans voir le temps passer. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée à ce point absorbée par ma lecture et c'est un sentiment qui est honnêtement extrêmement agréable. Plus rien ne semble exister à part ce que l'on vit grâce au livre et une chose est sûre : Tomi Adeyemi ne nous épargne en rien, tant au niveau des sentiments qui ébranlent les différents personnages que des obstacles qu'ils vont devoir surmonter. Sa plume est acérée, sincèrement engagée, elle défend la cause des plus faibles avec beaucoup de panache et de férocité. Je ne peux que soutenir cette jeune autrice au c½ur aussi vaillant que celui de son inoubliable héroïne, qui se fait la voix de personnes comme elle, issues de minorités injustement discriminées, même encore aujourd'hui en 2019. C'en est d'une tristesse à pleurer. J'ai aimé que, sous la plume rafraîchissante et très intelligente de Tomi Adeyemi, la magie devienne l'allégorie parlante de nos différences. Cela nous rappelle ainsi ce qui est la réelle source de notre pouvoir en ce bas monde : notre amour de soi. Avec ces thèmes forts d'actualité traités avec beaucoup de finesse et doublés d'une intrigue fantastique riche en rebondissements et en scènes bouleversantes et marquantes, je vous le dis tout de suite : votre c½ur n'en sortira pas indemne.

A vos risques et périls donc que de vous lancer dans cette saga minutieusement travaillée et qui regorgent pour le moment de nombreux points forts. Je ne m'inquiète pas que le tome deux sera du même acabit et je redoute tout comme j'espère ce futur grand moment. En attendant, j'espère vous avoir convaincu de prendre un ticket pour Orïsha. Un conseil : fermez les yeux et le monde de vos songes les plus sombres comme les plus époustouflants vous y emmènera. Vous y saluerez un certain petit prince de ma part... COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, 2018, 2019, Tomi Adeyemi, Fantasy, Le destin d'Orïsha, Tome 1 ♥, De Sang et de Rage, Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 09 avril 2019 16:46

Modifié le dimanche 14 avril 2019 11:16

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
Tags : Fiche Lecture, pocket jeunesse, the mortal instruments ♥️, Renaissance, Tome 1 ♥, Cassandra Clare, Fantastique, Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le jeudi 24 janvier 2019 17:21

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges

• TITRE VO : Renegades.
• AUTRICE : Marissa Meyer.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction, dystopie, YA.
• THÈMES : Super-héros, pouvoirs surnaturels, univers futuriste, aventure, action, danger, mystères, angoisse, sang, violence, méchants, complots, honorabilité, menaces, rivalité, confrontation, justice, valeurs, apprentissage, maturité, amitié, ambition, pièges, stratégie, secrets, s'endurcir, vengeance, duels, oppression, remise en question, sentiments naissants, suspense, meurtres, guerre...
• PAGES : 603.

Audacieux. Courageux. Impartial.
Serez-vous capable de devenir un héros ?

Il y a plus de dix ans, les Renégats, un groupe d'hommes et de femmes détenteurs de pouvoirs surhumains, ont vaincu les super-vilains.
Ils font désormais régner la paix et la justice. Cependant les super-vilains n'ont pas disparu... Parmi eux, Nova, qui continue à lutter contre les Renégats, responsables de la mort de sa famille.
Prête à tout, elle infiltre leur repaire. Mais lorsqu'elle se lie d'amitié avec le fils adoptif des deux principaux Renégats, ses certitudes vacillent...

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges

ஜ MON AVIS : Do you have what it takes ?

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Pocket Jeunesse pour le merveilleux concours Marissa Meyer qu'ils ont organisé. Cela fut une belle consolation, vu que je n'avais pas pu me rendre à Livre Paris pour rencontrer l'une de mes auteurs chouchoutes, alias Queen Marissa. Donc un énorme merci à PKJ, j'ai été comblée par ce lot incroyable qu'est ce fantastique roman et les superbes goodies à son effigie et à celui de la saga d'ores et déjà mythique des Chroniques Lunaires. Juste merci, merci, merci !

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges

J'avais tellement hâte de me jeter sur ce nouveau bébé signé Marissa Meyer. Déjà parce que tous les livres de cette dernière sont des valeurs sûres. Ensuit parce que ce premier tome d'une duologie (tiens, ça, c'est déjà un bon point), in the end trilogie à ce qu'on m'a soufflé dans l'oreillette (c'est bien aussi les trilogies, on fait durer le plaisir, miam), inédite n'est pas issue de la lignée ô combien extraordinaire des réécritures de contes à laquelle notre virtuose Marissa nous a habitués. J'étais impatiente de découvrir si ce roman à la pure sauce sci-fi allait être à la hauteur de l'excellence de Marissa. A quoi cela servait-il de douter ne serait-ce qu'une seule seconde, je vous le demande. La main de maître a pondu une autre pépite. J'ai été SUB-JU-GUÉE par cet univers ultra-futuriste qui a pu naître grâce au soulèvement des Prodiges, des citoyens dotés de super-pouvoirs (j'ai l'impression de parler des Super Nanas là, lol - mais ils sont tout aussi stylés alors...) face à l'injustice des institutions corrompues. Il en a également résulté la scission des dits Prodiges en deux clans bien opposés, qui veulent la même chose mais en ne l'obtenant pas de la même manière.

Mon magnifique exemplaire dédicacé (laissez moi fangirler un peu s'il vous plaît *kiyaaaah* Voilà, c'est bon...) était accompagné de deux badges représentant chacune des teams. Autant vous dire que j'arbore fièrement celui des Renégats ! Certes, leur système de protection de la population a bien des failles, mais ils font véritablement de leur mieux dans une situation qui est bien galère. Et puis eux, au moins, ont un code d'honneur. Entre équipiers, ils ne se font pas des coups de p**** (Ça, c'est dit !) Enfin, on ne compte pas l'équipe de débiles de Freezer ou je ne sais plus quoi. Des brutes épaisses à la méchanceté gratuite et à l'égo surdimensionné, je ne sais pas ce que ça fait chez la crème de la crème que sont les Renégats. Je les renie, sans vergogne. Nah.

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges

Honnêtement, les Renégats ont tout mon respect et ils méritent la vénération qu'on leur octroie, même si cela peut sembler un peu exagéré. L'être humain est connu pour sa décadence, que voulez-vous... Comme je vous le disais, au sein de mes Renégats d'amour, certains de leurs éléments donnent envie de les gifler pour leur stupidité crasse. Heureusement, ils vont bien se faire remettre à leur place, et par ce que j'appelle la classe infinie. Mais ne définissons pas une élite de super-héros badass et carrément déments à partir de quelques mauvaises herbes, car le gang des Prodiges en compte de jolies pépites pour compenser ce manque de désherbant (POH.POH.POH !)

« Sans peur, il n'y a pas de courage. »

A commencer par Adrian, fils adoptif de deux des plus grands renégats de l'Histoire, le Capitaine Chromium et le Gardien de la Peur. Ouais, un couple GAY chez les super-héros, c'est canon ! ♥ Déjà, le pouvoir d'Adrian est juste de la mort qui tue : tout ce qu'il dessine prend vie et marche (pas avec des pattes hein). De quoi se dessiner des armes et des pouvoirs du feu de Dieu tranquille pépère. Son talent va être lié à son grand secret, j'en dis pas plus... Mais surtout, Adrian, c'est un type bourré de charisme, au c½ur d'or, et qui a la véritable âme d'un héros ! Il me fait craquer comme c'est pas permis, je veux un coéquipier comme lui ♥ Avec un Oscar/Smokescreen et une Ruby/Tueuse rouge en accompagnement, please ! Ce trio est juste tellement fun, drôle, dynamique et attachant. La voilà, ma dream team, ma vraie team !

Le seul petit défaut que je pourrais trouver à Adrianounet, c'est qu'il est pas très perspicace concernant son crush... Je sais, je sais, l'amour rend aveugle. Mais quand même pas à ce point. D'ailleurs, il est loin d'être le seul à n'y voir que du feu. Autant Nova est une combattante hors-pair, redoublant d'efforts et de toujours plus d'ingéniosité, comme j'en ai peu vues, la fille est sincèrement juste WAW (on comprend aisément qu'Adrian-chou en soit complètement gaga). Mais alors, niveau agent double/infiltré, elle craint. Il y a un moment où elle se retrouve face à un détenu des Renégats qui est un de ses collègues anarchistes, qui a été incarcéré avant l'infiltration de Nova au sein du repaire renégat donc il n'est pas du tout au courant du plan le mec, et j'en ai éclaté de rire tellement Nova était grillée au niveau de sa couverture à ce moment-là. Et puis franchement, Nova chérie, tu es une petite novice (diantrement impressionnante, je te le concède) et tu poses déjà beaucoup trop de questions. Ton indiscrétion flagrante aurait dû te perdre dès le départ, et pourtant non. C'est sûrement le seul point négatif que j'ai à soulever concernant ce roman.

Cependant, même si elle fait une bien piètre espionne (apparemment, faut croire que non, vu qu'elle est toujours chez les Renégats, Nova n'en reste pas moins un personnage intéressant. Si son opinion envers les Renégats est assez peu amène au début du récit, le fait de se retrouver dans leurs chaussures une fois au sein de leur Q.G. va lui permettre de se rendre compte de leurs responsabilités, de voir les choses sous un autre angle. Nova a la lucidité d'esprit et l'intelligence de se remettre en question, sans pour autant approuver tout ce que les Renégats font. Par exemple, fragiliser les citoyens lambda en les rendant dépendants des héros et en les empêchant d'accomplir des actes héroïques du quotidien, d'aider la société à leur échelle. Bref, cette fille en a à revendre quand il s'agit d'améliorer la vie en communauté et rendre cela mieux pour tout le monde, avec chacun faisant des efforts et un geste considérable pour contribuer au bien être de la ville. Au fond, je pense que Nova a subi un bourrage de crâne de la part des Anarchistes depuis l'enfance et qu'elle reste avec eux plus sous l'effet de la menace d'un être en particulier qu'autre chose... Mais chuuuut ! En tout cas, j'ai adoré les liens que Nova tisse avec d'autres Renégats, que ce soit avec Adrian, qui la rend toute chose mais jamais elle n'avouera, non, non (c'est beaucoup trop meeeugnon), Oscar et Ruby, qui sont comme les meilleurs amis qu'elle n'a jamais eus (ça non plus, elle ne l'avouera pas, même sous la torture) ; ou encore avec Max, le petit frère adoptif phénoménal d'Adrian. Alors, ce gamin a un pouvoir colossal. Je pense que tout l'enjeu du second tome (qui ne sera pas le dernier comme je le pensais lorsque j'écrivais cette chronique, donc) reposera sur lui, et ça va grave envoyer du pâté, croyez en mon intuition. En même temps, ce gamin beaucoup trop choupinours me fait tellement de peine. Disons que, dans ce monde-là, certains parents n'acceptent pas la singularité exceptionnelle de leur progéniture, qu'ils voient comme étant monstrueuse. Je vous laisse imaginer comment ces véritables monstres s'en débarrassent. Ça me donne envie de vomir rien que d'y penser... Bref, c½ur sur Max ! P'tit bichoooon ! ♥

Au fond, Nova aussi a vécu une enfance traumatisante, d'une noirceur et d'une violence qu'aucun enfant ne devrait affronter. Forcément, elle s'est raccrochée comme à une bouée de sauvetage à la seule famille que la vie lui offrait alors : les Anarchistes. Si Honey m'a bien fait rire avec son attitude drama queen/queen Bee et si Winston m'a attendrie, quand bien même il soit une version creepy et dark du Chapelier Fou croisé avec un clown et Stromboli, Cyanide (je ne sais même plus si cela est son véritable nom de méchant) m'a fait ressentir pour lui une indifférence méprisante, tandis que Phobie a une aura de mystère sacrément flippante pour le coup et qu'Irene Thompson/Detonator est une psychopathe antipathique. Quelle team de choc : pas du tout fiables et aux stratagèmes complètement barges et foireux. Nova va l'apprendre à ses dépens...

« - Il est quoi, deux fois plus grand que toi ? fit observer Oscar. Et il doit peser trois fois plus lourd.
- Il n'est pas si impressionnant que ça, protesta Nova.
Oscar haussa les épaules.
- Oh moi je dis ça...Tu sais, je me demande si tu as bien choisi ton pseudo. " Insomnie", ça sonne trop neutre. Je vote pour le remplacer par "Velociraptor".
Ruby rit.
- Relativement petite, mais étonnamment féroce ?
- Exactement. Tout le monde est pour ? »

Quant à la fin de ce premier tome, autant vous dire que ce dénouement ne m'était jamais venu à l'esprit. I'M SHOOK GUYS, j'en suis tombée tout droit sur mes petites fesses. Quel cliffhanger de malade, c'est d'une cruauté absolue. Je suis censée attendre le tome deux comment moi ?!!!!

Nanette ♥

« La possibilité du mal était partout, et qu'un plus grand nombre de citoyens choisisse le bien, l'héroïsme était la seule manière de le combattre.
Pas la paresse. Pas l'apathie. Pas l'indifférence. »

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges

COUP DE FOUDRE DE LA FORCE DE CELUI DE THUNDERHEAD ϟ
Même Tsunami ne saurait éteindre mon amour ardent pour ce roman.

✓ - Pari réussi pour Marissa Meyer de nous immerger dans un univers entièrement de sci-fi. L'UNIVERS, BORDEL. Je suis fan ♥ I want to be a Renegade so badly !!
- Marissa Meyer, les gens. Ai-je besoin de me justifier ?


✗Nova, ma fifille, tu ne vaux pas un sou en tant qu'espionne. Je ne sais pas comment ils font pour ne pas te griller. Quoique... Si cela se produisait, il n'y aurait pas d'intrigue, suis-je bête !

« - Je dénombre aussi dix caméras de sécurité, deux extincteurs et cinq distributeurs, continua Nova, dont l'un ne propose que des sucreries, ce qui m'amène à m'interroger sur votre rapport à la diététique.
- Un point pour elle ! rugit Oscar. Attends d'avoir vu la cafétéria. On a un bar entier de macaronis au fromage !
Danna sourit. »
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#Posté le lundi 30 avril 2018 11:36

Modifié le mercredi 06 juin 2018 11:52

FICHE LECTURE : Le Jour d'Avant

FICHE LECTURE : Le Jour d'Avant

• AUTEUR : Sorj Chalandon.
• ANNÉE : 2017.
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Drame, fait divers, mines, Nord, porion, deuil, meurtres, assassinat, responsabilités, silence, justice, traumatisme, procès, enfance, retour au pays, hantise, corons, famille brisée, fraternité, noirceur, gueules noires, années soixante-dix, silicose, catastrophe, ventilation, vengeance, crime, culpabilité, ouvriers...
• PAGES : 336.

Suite au décès de son frère Joseph, mineur, à cause d'un coup de grisou survenu à la fosse Saint-Amé à Liévin le 27 décembre 1974, Michel Flavent quitte le nord de la France pour Paris dans l'attente du moment propice pour venger cette mort. Quarante ans après la catastrophe, veuf et sans attaches, il rentre au pays pour punir le dernier survivant, un vieux contremaître, et enfin tourner la page.

ஜ MON AVIS : Venge-nous de la mine...

Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement les éditions Grasset pour ce très bel envoi, comme toujours j'ai envie de dire. Bah, voilà, ça y est, c'est dit. Merci aussi à la fabuleuse Piko Books, qui m'a fortement donné l'envie de découvrir cet autre titre de la foisonnante et éclectique rentrée littéraire du cru 2017. Aujourd'hui, on va s'intéresser à un roman qui m'a saisi le c½ur pour me le broyer. Littéralement. Bien sûr que non, me dirait Lemony Snicket, sinon tu ne serais pas encore là.

Mais peu importe, mon c½ur en a pris pour son grade et je ne m'attendais pas à ce que ce roman me coupe le sifflet à ce point-là. Enfin si, c'est une recommandation de Piko après tout, et vu la façon dont elle en a parlé, de ce roman, je ne pouvais que me trouver face à un livre intense et poignant entre les mains. Néanmoins, rien ne peut véritablement nous préparer à cette tornade qui débarque dans notre vie sans prévenir, plus précisément dans mon existence paisible, qui avait bien besoin d'être bousculée, et, pour le coup, j'en suis ressortie carrément bluffée.

J'aurais dû plutôt dire que c'est une explosion qui s'est produite alors que je tournais les pages avec frénésie, les pages addictives de ce récit qui m'a entraînée bien loin de mon environnement extérieur, de sa lumière blafarde de froid d'hiver, pour m'amener jusqu'aux tréfonds de la mine de Liévin, où s'est déroulée une catastrophe dont je n'étais jusqu'alors guère consciente.

J'avais eu connaissance de ce fait divers du Nord de notre pays à cause du funèbre quarantième anniversaire de cette tragédie, justement point d'orgue de l'intrigue, mais j'en étais jusqu'alors restée là. En ouvrant ce livre aux pages métaphoriquement souillées par la houille jusque dans leurs moindres recoins, je souhaitais devenir familière de cette réalité qui a poussé de vaillants jeunes hommes à descendre jusqu'au plus profond des mines de charbon pour être payé une misère, subvenir aux besoins des bouches à nourrir, et en ressortir conscient de la chance d'être vivant chaque jour en pouvant remonter, mais aussi avec les poumons empoisonnés par cet air vicié.

J'avais la volonté de découvrir, à travers le quotidien des ouvriers de Liévin, ce pan de l'histoire industrielle du Nord, celle notamment de ma région, moi fille de Lorraine, où se trouvait également un bassin minier. Mais au-delà de l'aspect et de la reconstitution historiques, passé des houillères encore pas si lointain, ce qui m'a frappée indubitablement, c'est la résonance humaine de ce roman.

Bien sûr, on en apprend plus sur notre pays que ce que l'on pensait en connaître. L'exploitation minière en France n'a cessée qu'en 2004. J'avais six ans. Et pourtant, j'en avais des images d'antan, brunies par l'âge, et issus des livres régionaux regorgeant d'images de la Lorraine début vingtième, que ma maman est si fière d'avoir en sa possession. Mon arrière grand-père doit sûrement apparaître sur ces précieuses photographies des mineurs de nos régions du Nord/Nord-Est.

Ce qui n'était que la suggestion idéalisée d'une époque aux gens travailleurs et se salissant définitivement les mains, vieux avant l'âge, est devenue à mes yeux d'adulte une réalité tangible et sombre. La plume affirmée de Sorj Chalandon n'est pas avare en détails, loin de là. La peinture qu'il fait du monde minier serait presque digne d'être appelée héritière du naturalisme presque documentaire de Zola, évoqué dans le roman par l'un des personnages vivant cette réalité pour son fameux Germinal.

Néanmoins, Sorj Chalandon a sa patte à lui, ses phrases courtes et incisives font mouche et nous entraînent dans tous les méandres de la mine : les ouvriers craignant quotidiennement le coup de grisou fatal, dont l'espace de travail est souvent mal ventilé, étouffant de chaleur et de cette poussière gris-noir qui vous enfume les poumons jusqu'à en perdre définitivement la notion de bonne santé, ces soirs à la douche où vos frères de houille vont savonnent le dos pour vous enlever cette crasse qui pénètre in fine votre peau jusqu'à l'os, vos vêtements pendus à un crochet qui vous rappellent constamment que votre vie ne tient qu'à un fil. Cette excursion dans le monde minier m'a véritablement terrifiée et donné l'envie de remonter au plus vite à la surface, même si mes poumons étaient déjà écrasés sous le poids de l'inspiration de la satanée houille.

Et pourtant, qu'est-ce que la surface ? On finit toujours par redescendre. Michel, le personnage principal de cette histoire désarmante de tristesse et de tourments, n'est jamais remonté. On ne peut que le plaindre et s'identifier à lui car on a tous notre croix à porter, nos rêves irréalisés et nos drames à surmonter. Et pourtant, on y replonge toujours tête baissée car le passé se ressasse, nous consume, nous écrase les épaules d'un poids insurmontable.

Pour Michel, la mine représente son tombeau. Le tombeau de cette vie gâchée, brisée par le deuil et la perte de l'être qu'on aime le plus au monde. Source des angoisses les plus dévorantes de sa famille et de toutes les autres touchées de près ou de loin par l'exploitation minière, la mine n'aura de cesse de hanter Michel toute sa vie durant. Lui qui rêvait d'y rejoindre son frère en tant que galibot, jeune garçon minier, pour éprouver cette solidarité dans ce travail à la dur et face à ce charbon qui ne part pas simplement sous la douche, qui vous imprègne jusqu'au plus profond de votre âme, la mine va devenir un cauchemar de tous les instants pour ce personnage instantanément attachant et qui m'a profondément bouleversée.

Michel va aussi réussir à me berner comme un bleu, mais ça, je lui pardonne, car c'est la faute à l'écriture manipulatrice et trompeuse de Sorj Chalandon au fond. Oui, parfaitement, c'est lui que je blâme. C'est moche hein ? Et pourtant, n'est-ce pas lui qui, maîtrisant son récit à la façon d'un parfait marionnettiste, a réussi à me mener en bateau concernant le procès de Liévin, qui n'a jamais eu lieu et que je me fantasmais déjà, concernant la responsabilité de l'émouvant "Pépé Bowette", Lucien Dravelle, et des autres chefs-porions, concernant cette justice indignée, bafouée et vengeresse, qui n'attend que de frapper ? Si, c'est lui, et il a franchement bien réussi son coup.

On va dire que Michel était un complice. Mais cependant un complice sans repères, complètement désorienté, qui a perdu pied le jour où son bien-aimé et beau grand frère, au sourire ravageur et à la bienveillance amusée, a perdu la vie. Au-delà du simple fait divers, qui se résume en une simple statistique du nombre de personnes mortes, 42 dénombrées, un chiffre insolant et qui ne nous laisse pas en paix, au-delà des solennelles commémorations histoire d'avoir bonne conscience aux yeux de l'ensemble de la population, c'est l'être humain qui est au c½ur de ce récit.

L'être humain qui a aimé de toutes ses forces ses proches, celui ravagé par le deuil, par la cruauté qui laisse estomaqué des employeurs qui retirent de la paie le prix des vêtements de travail abîmés par la mort, celui qui fuit la terre maudite par la houille, le malheur qui frappe à votre porte sans vous le demander, qui n'épargne rien sur son passage, ni les corps carbonisés, fondus par la chaleur, ni les enfants orphelins, ni les veuves, ni les parents qui voient leur enfant partir avant eux, ni le frère dépourvu du sien, ni les blessures que le temps ne pourra jamais réparer, ni la ferme des Flavent et ce monde rural qui n'existe déjà plus à cause de cette terre envahie par le gris de la ville, ni la culpabilité des supérieurs impuissants.

L'écriture se fait silencieuse et sans filtre, et pourtant, ses enfants de papier et d'encre hurlent leur désarroi, leur soif de justice, de bon sens, leur colère qui ne parvient pas à se tarir, qui ne leur laissera au fond jamais de répit. « Pourquoi ? » semble résonner en des milliers d'échos dans ce roman. Pourquoi tant de souffrances, pourquoi tant de haine de la part de la mine, pourquoi cette avidité de profit de la part de l'Homme, qui a collaboré à ce désastre. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Tout comme Michel, qui n'était qu'un adolescent de seize ans admiratif de son grand frère adoré et désirant lui aussi répondre à l'appel meurtrier de la sirène minière, qui a entraîné tant d'hommes de diverses générations à sa suite, mais tous reconnaissables entre mille à cause de leur silicose sifflante et empêchant la bon fonctionnement des branches respiratoires et leurs mains noircies jusqu'au bout des ongles, à la façon de la culpabilité d'Anne avec le rouge sang sur la clé confiée par l'odieux Barbe Bleue, j'en suis allée jusqu'à perdre toutes mes certitudes concernant la vie, qui ne semblait déjà plus valoir la peine d'être vécue.

Dans la réalité de Michel, tout est figé : la photo de Joseph, bravache en bleu de travail ; l'affiche du film Le Mans, avec Steve McQueen en Michael Delaney/Michel Delanet épinglée sur le mur, alter-ego fantasmé et enfin celle du bourreau, Lulu Dravelle, vigoureux chef-porion pourtant tant respecté par Joseph, qui le considérait comme son mentor. Le tour de force du roman va m'apporter une lumière aveuglante et pourtant bienfaitrice sur ce que je croyais déjà acquis. Une belle erreur de ma part.

Mais le lecteur est amené à la commettre, dans ce processus d'hommage aux miniers tombés sous la fatalité du patronat, car il voit l'histoire à travers les yeux de Michel, personnage intensément complexe et désireux de vengeance, pour sa jeunesse bénie des années soixante-dix fauchée, pour ce frère qui était son monde, pour sa famille anéantie par ce soi-disant coup du sort. Mais vengeance prise sur qui ? Posez-vous bien la question.

Pour conclure, je dirais que Sorj Chalandon signe ici un récit humble, certes mélancolique, mais d'une grande justesse, sans jamais larmoyer ou s'apitoyer. C'est le récit des mineurs tombés mais aussi de ceux qui étaient déjà morts dès la première descente, car leur vie fut souillée par la houille jusqu'à la fin. Pas de répit pour les mineurs. Pas de répit pour leurs proches non plus.

Et pourtant, ces gens ont mené une vie digne, jusqu'au bout. Ils ressentaient une grande fierté pour ce métier si difficile et éreintant, ils ont porté cette peau salie mais qui a finie aussi brunie par le soleil et les tâches de vieillesse. L'auteur nous parle avec une puissance qui nous déstabilise totalement de nos rapports à notre père, à notre famille, à cette vie que nous menons, à cette injustice qui nous éc½ure chaque jour, à cette culpabilité qui nous ronge quand nous sommes encore là et que d'autres ne sont plus. Son récit vous secoue comme un prunier, vous chamboule et vous laisse lessivé et presque abandonné.

Et pourtant, je ne regrette rien, car cette aventure livresque fut authentique, brutale et en même temps subtile, sensible, réconfortante et d'une grande ingéniosité. Cela ne peut que m'engager à lire d'autres romans de cet auteur, à commencer par le déjà phare Quatrième mur. Si vous souhaitez une lecture qui vous fasse sentir humain dans chacun de vos pores, dans toute la simplicité et complexité des sentiments qui vous agitent et qui vous constituent, avec une écriture toujours dotée d'une grande poésie et sagesse pour décrire vos blessures les plus inavouables, alors cette lecture est faite pour vous. Ce récit peut trouver son écho en chacun de nous, au-delà de cette réalité bien précise de la mine.

... mais est-ce vraiment elle la coupable ? A vous de le découvrir,
je ne peux que vous y encourager. Coup de grisou dans 3, 2, 1...

« Tout le monde savait, aux pas heurtés d'un homme, qu'il avait passé sa vie à la taille. On l'identifiait à sa respiration de poisson échoué sur la grève, à ses tremblements, ses gestes lents, son dos saccagé, ses yeux désolés, à ses oreilles mortes.

- Et aussi à sa fierté, a ajouté mon frère d'une voix douce.»
Tags : Fiche lecture, service de presse, Sorj Chalandon, Éditions Grasset, Rentrée Littéraire 2017, Contemporain, Roman, Drame, fait divers, mines, Nord, porion, deuil, meurtres, assassinat, responsabilités, silence, justice, traumatisme, procès, enfance, retour au pays, hantise, corons, famille brisée, fraternité, noirceur, gueules noires, années soixante-dix, silicose, catastrophe, ventilation, vengeance, crime, culpabilité, ouvriers
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#Posté le lundi 05 février 2018 14:02

Modifié le samedi 10 février 2018 04:53

FICHE LECTURE : California Girls

FICHE LECTURE : California Girls

DRAME, CONTEMPORAIN | 2016 | SIMON LIBERATI | ANNEES 60, 1969, SUMMER OF LOVE, LOS ANGELES, CALIFORNIE, MEURTRES, SECTE, BOUCHERIE, LA FAMILLE, CHARLES MANSON, SUSAN ATKINS, TEX WATSON, PATRICIA KRENWRINKLE, LINDA KASABIAN, LESLIE VAN HOUTEN, SHARON TATE, CHEVALIERS DE L'APOCALYPSE, CRIME DU SIÈCLE, FAIT DIVERS, VIOLENCE, GOUROU, RACISME, BLACK PANTHERS, BEATLES, HELTER SKELTER, PIGGIES, BEACH BOYS...

➜ Los Angeles, 8 août 1969 : Charles Manson, dit Charlie, fanatise une bande de hippies, improbable « famille » que soudent drogue, sexe, rock'n roll et vénération fanatique envers le gourou. Téléguidés par Manson, trois filles et un garçon sont chargés d'une attaque, la première du grand chambardement qui sauvera le monde. La nuit même, sur les hauteurs de Los Angeles, les zombies défoncés tuent cinq fois. La sublime Sharon Tate, épouse de Roman Polanski et enceinte de huit mois, est laissée pour morte après seize coups de baïonnette. Une des filles, Susan, dite Sadie, inscrit avec le sang de la star le mot PIG sur le mur de la villa avant de rejoindre le ranch qui abrite la Famille.
Au petit matin, le pays pétrifié découvre la scène sanglante sur ses écrans de télévision. Associées en un flash ultra violent, l'utopie hippie et l'opulence hollywoodienne s'anéantissent en un morbide reflet de l'Amérique. Crime crapuleux, vengeance d'un rocker raté, satanisme, combinaisons politiques, Black Panthers... Le crime garde ses mystères.
En 36 heures et trois actes d'un hyper réalisme halluciné, western psychédélique à la présence saisissante, Simon Liberati accompagne au plus près les California girls et peint un des faits divers les plus fantasmés des cinquante dernières années. 36 heures qui signent la perte de l'innocence de l'Amérique.
« En 1969, j'avais neuf ans. La famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J'ai grandi avec l'image de trois filles de 20 ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées... voilà ce qu'on disait d'elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l'emprise d'un gourou qu'elles prenaient pour Jésus-Christ. Plus tard, j'ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j'ai revécu seconde par seconde le martyr de Sharon Tate. »

FICHE LECTURE : California Girls
Tout d'abord, un grand merci aux éditions Grasset pour cet envoi, cela me fait toujours autant chaud au c½ur et ce sentiment restera impérissable, sans aucun doute. J'ai été très honorée de recevoir ce service de presse, le jour même de mon anniversaire qui plus est. C'est la seconde année de suite,-en voilà un beau cadeau ! Si cela devient une habitude, je ne m'en lasserais pas, héhé. Ce livre, paru tout récemment en poche aux éditions Le Livre de Poche pour les intéressés, est entré dans ma ligne de mire des lectures à faire grâce à la géniale Pinupapple & Books (oui, encore...), dont la vidéo sur ces deux lectures à propos des filles mansonniennes est disponible ici. Malgré son avis mi-figue mi-raisin sur ce roman qu'elle jugeait beaucoup plus documentaire que psychologique (ce qu'elle espérait de ce type de fiction sur des criminels adolescents/jeunes adultes), je me devais de parcourir cet ouvrage par moi-même, de me forger une opinion d'après ce que l'auteur allait me délivrer. J'ai été d'autant plus piquée de curiosité en découvrant la quatrième de couverture,-où Simon Liberati explique avoir voulu relater ces tragiques événements ayant entaché son enfance noir sur blanc, de manière très directe et frontale, afin de se purger de ce traumatisme baigné de sang et d'horreur inhumaine depuis près de cinquante ans. Le voyage en enfer commence maintenant.

FICHE LECTURE : California Girls
L'auteur a bien suivi sa trajectoire en nous proposant un récit qui relate de la manière la plus simple possible le Helter Skelter de Charlie et de sa Famille, de son élaboration au sein du Spahn Ranch où, après un an et de demi de pérégrinations en bus de grands chemins hippie, la Famille avait trouvé son nid bien puant, crade et délavé, à l'image de leur vie de débauche et de dévouement au plan de l'Apocalypse et à leur Jésus. Ce qui m'a épaté avec ce livre, et justement la raison pour laquelle je m'y suis intéressée, c'est que je connaissais "bien" les événements désastreux et sanguinolents qu'il dépeint. Il y a cinq ans de cela maintenant, je me suis trouvée fascinée face à la sublime Sharon Tate dans le film Le bal des vampires (excellent film par ailleurs, mais cela est une autre histoire, qui sera contée une autre fois). De fil en aiguille, je suis rapidement tombée sur la vérité effarante et sur des images profondément choquantes, d'un voyeurisme éc½urant. J'ai visionné quelques documentaires, notamment un témoignage de Linda Kasabian, la seule membre de la secte qui a éprouvé de la pitié pour les victimes et qui a contribué à l'emprisonnement de son ancienne Famille. Je ne m'attendais donc pas à ce que ce roman me révèle des informations inédites.

FICHE LECTURE : California Girls
Et là où ce livre est fort, très fort, et sonne juste, c'est qu'il a réussi à me couper le souffle et à me glacer le c½ur et les sangs comme si j'étais retournée en arrière dans le temps. Cela a eu le temps de me laisser sonnée et les yeux écarquillés et incrédules, en y ajoutant cette fois le sentiment que je m'y trouvais réellement. Ce pourquoi j'ai trouvé que ce roman n'avait pas la prétention ou la fonction d'être un documentaire, un contenu purement informatif. Bien sûr, pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire tragique du Crime du siècle, je trouve que cet ouvrage constitue une excellente entrée en matière, une mise en bouche sous une perspective inédite. J'avais connaissance de fictions qui s'inspiraient clairement du mode de vie de la Famille et de leurs actions infernales, tout en les plaçant à des époques différentes, avec des personnages forgés à leur image mais avec leur identité propre aussi. Or, ce livre nous présente les véritables membres de cette bande de prétendus hippies, qui ont déchaîné une immondice sans nom sur Los Angeles,-en tant de personnages romanesques, à la fois faits de chair et de sang (et ils en répandent beaucoup aussi, de manière quasi bestiale. Et encore, c'est méchant pour les bêtes...) et d'encre et de papier.

FICHE LECTURE : California Girls
Le pari était audacieux... et risqué aussi. Qui pourrait s'identifier à des créatures pareilles, des énergumènes aussi vides de sentiments que de bon sens et d'humanité, complètement détachés de ce qui rend le monde beau ? Et non, une orgie où on se fait l'amour dix fois par jour tous ensemble, c'est pas beau... Et pourtant, pari réussi ! Malgré le fait que les personnages soient absolument immondes, tant au niveau de leur vie sexuelle où Tout le monde appartient à tout le monde, dans la crasse, la poussière, les tâches de nourriture sur leurs vêtements élimés, et d'autres de ne me forcez pas à dire de quoi, où les jeunes filles se vouent avec adoration et amour convaincu et débordant s'évaporant de leurs corps jeunes et déjà souillés à leur mari commun, un petit homme malingre, au visage mauvais et disgracieux qui ne peut inspirer que de la répulsion, je me suis sentie aussi déconnectée qu'eux.

FICHE LECTURE : California Girls
Au c½ur de cette odyssée du meurtre rocambolesque et désastreux dont ils ont été les acteurs, j'ai été complètement immergée, de l'odeur suintante de vous savez quoi (on entre pas dans les détails hein) à la texture poisseuse du sang en passant par les cris déchirants des victimes, Sharon et les occupants de la Love House en ligne de mire. Cela peut paraître perturbant que je ressente cette sensation de proximité envers eux, la clique de jeunes tueurs drogués, abrutis, bruyants et inexpérimenté, à l'aube de leur vie déjà piétinée, salie, disgraciée et foutue en pâture aux chiens telle une vulgaire charogne. Alors que je n'avais qu'une envie, cracher à la figure de Sadie Mae Glutz, l'affreuse sorcière qui a une place de choix au sein de ce récit, pour lui démontrer mon mépris profond de sa personne insupportable et imbécile, donner des claques aux garçons, Tex, qui semble évoluer en dehors de toute réalité, et Clem, qui avait peut-être un actuel potentiel dans la musique. On ne saura jamais tout ce qu'auraient pu devenir les Katie, Gypsy, Squeakie, Leslie et j'en passe... De par leurs crimes, leur aberrante froideur digne du Pôle Nord (et encore, c'est méchant pour le Pôle Nord), ils resteront à jamais au statut de paria, coincés en prison (dûment mérité).

FICHE LECTURE : California Girls
Ou bien leur image sera à jamais teintée du sang versé de Gary Hinman, de Sharon Tate, de son bébé, Paul, et de ses amis, de Leno et Rosemary LaBianca. Leur seul méfait fut d'avoir réussi leur vie et d'être bien intégré, ou alors de s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, telle une abominable ironie du sort. En tout cas, je vous encourage à lire ce roman qui m'aura ébranlé bien plus que je ne l'aurais pensé. Il aura réussi à m'emmener sur un chemin que jamais encore mon imagination ne m'avait fait prendre : celui qui mène en haut de la colline du 1020 Cielo Drive, cette nuit marquée par le diable ayant envoyé ses diablotins faire le sale boulot, et ce qui en résulte est une scène absolument atroce où la tension est tellement pesante que le rire nerveux est sorti, honteux mais bien là, de la barrière de mes lèvres. Pourtant, mes yeux semblaient s'être "adaptés" à ces images.

۞ L'auteur m'a donné l'impression que je ne les avais jamais véritablement vues, cette violence et cette horreur inouïes, tant que je n'avais pas accompagné notre bande hésitante mais immergée dans la folie jusqu'au cou à leur point de non-retour, me tenant aux côtés de Linda, le témoin muet et meurtri, aux premières loges.

Et cela a recommencé. Une autre nuit comme celle-là, plus expéditive et assurée, au silence plus assourdissant. Ce qui n'était pas pour me rassurer. Et l'angoisse a duré et a pris de l'ampleur. Je n'avais qu'une envie : me sortir de cette spirale infernale, loin de toute cette folie ambiante,-résolument malsaine et à vomir, loin de toute cette ignominie qui m'a brisée le c½ur... Une motocyclette (alors que je déteste ça, grands dieux...) aura peut-être été la solution à tous mes maux, dans le brouillard du matin alors qu'un nouveau jour se lève, tandis que les Beach Boys chantaient au loin :

I been all around this great big world
And I seen all kinds of girls
Yeah, but I couldn't wait to get back in the states
Back to the cutest girls in the world


(bah en tout cas mes aïeux, on parle pas des filles de Manson là).

« Aucun étranger ne pouvait comprendre ça. Aux yeux des cochons ordinaires, les flics, les cow-boys, les psychiatres, leur dévouement pour Charlie qui les poussa à commettre des crimes inutiles, à gâcher leur vie et à braver la chambre à gaz resterait un mystère. On accuserait l'hypnose ou la drogue mais il ne s'agissait que d'amour. Elles avaient trouvé en Charlie l'époux idéal, celui que cherchent les religieuses mystiques et les jeunes héros de toutes les guerres depuis l'Antiquité. »

Source des images : we♥it.

FICHE LECTURE : California Girls
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Grasset, California Girls, 2016, Simon Liberati, 1969, summer of love, Los Angeles, secte, meurtres, La Famille, Charles Manson, Susan Atkins, Tex Watson, Patricia Krenwrinkle, Linda Kasabian, Leslie van Houten, Sharon Tate, Chevaliers de l'Apocalypse, drame, crime du siècle, fait divers, violence, gourou, racisme, Black Panthers, Beatles, Helter Skelter, Piggies, so far away from L.A., star de cinéma, atrocités, traumatisme, beach boys, boucherie, années 60
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