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FICHE LECTURE : Caraval - T1

FICHE LECTURE : Caraval - T1
• AUTRICE : Stephanie Garber.
• ANNÉE : 2017 (ETATS-UNIS, FRANCE).
• GENRE(S) : Fantasy, Young Adult.
• THÈMES : Magie - Spectacle - Cirque - Amertume - Aventure - Liberté - Jeu - Violence - Noirceur - Mystère - Secrets - Suspens - Illusions - Légendes - Course contre la montre - Romance - Famille...
• PAGES : 480.

Bienvenue à Caraval ! Le spectacle le plus extraordinaire de tous les temps ! Vous y verrez plus de merveilles que le commun des mortels au cours de toute une vie. Mais avant que vous vous plongiez dans notre univers, gardez à l'esprit qu'il s'agit d'un jeu... Nous tenterons de vous convaincre que ce qui se passe au-delà de ce portail est réel, mais ce n'est qu'illusions. Alors prenez garde à ne pas trop vous laisser emporter. Car les rêves qui se réalisent peuvent être magnifiques, mais ils peuvent aussi se transformer en cauchemars si l'on ne se réveille pas...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un premier tome de saga résolument pas comme les autres, c'est le cas de le dire, j'ai nommé Caraval par Stephanie Garber.

Cette critique va être des plus évidentes au monde à rédiger (ou pas), tout simplement parce que je n'ai pas trouvé de défaut apparent à cette lecture. J'ai en effet été complètement conquise par l'univers aussi fabuleux que dangereux dans lequel l'autrice nous propose de nous immerger. Avant même d'ouvrir ce livre, je m'attendais d'ores et déjà à vivre la plus folle et magique des aventures entre ses pages et très sincèrement, l'intrigue sur laquelle je suis tombée est in fine allée bien au-delà de mes attentes. C'est simple, si vous recherchez une histoire qui vous retourne littéralement le cerveau, alors Caraval est fait pour vous !

Plus sérieusement, ce roman m'a fait passer par une palette d'émotions telle qu'à la fin, j'en avais les sens tout tourneboulés et le coeur qui battait la chamade. Le spectacle dit de Caraval se veut si prodigieux et surprenant qu'il vous est à chaque fois impossible de prévoir la suite des événements. Personnellement, je me suis totalement laissée menée en bateau par ce livre, je n'ai purement et simplement rien vu venir et au fur et à mesure que l'époustouflante mise en scène du cirque Caraval progressait dans sa folie, j'avais la sensation désarmante de ne plus rien contrôler : la lectrice que j'étais avait alors laissée sa place à une Joueuse piégée dans le manège infernal de l'île des Songes et devait tout faire pour s'en dépêtrer afin de remporter la victoire. Jamais auparavant je n'avais tant eu la aussi désagréable qu'enivrante impression de n'être qu'un pion sur un échiquier se faisant totalement mené par la baguette par le chef d'orchestre le plus épatant qui soit, à savoir Légende qui n'aurait jamais pu autant mieux porter son nom de scène.

Justement, en parlant de ce dernier, je me rends compte que le mystère l'entourant reste pour ainsi dire toujours entier. En réalité, il demeure encore tant d'énigmes autour d'un certain nombre de personnages que je dois résoudre en poursuivant ma découverte de cette enchanteresse série ! C'est là toute la richesse de Caraval à mon sens : malgré le fait que le rideau soit tombé, la représentation est encore loin d'être terminée ! Stephanie Garber a su créer là un monde absolument incroyable où la force de l'imagination ne semble pas avoir de limites et peuplé de protagonistes plus fascinants et bien construits les uns que les autres. De mon côté, je dois bien reconnaître avoir une préférence pour le magnifique et spectaculaire (là encore, c'est clairement le cas de le dire) duo formé par Scarlett et Julian ; leur exceptionnelle alchimie et la flamboyance de leur caractère respectif m'ont fait fondre comme neige au soleil !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à accepter l'invitation de Maître Légende séance tenante. Caraval ne manquera certainement pas de vous émerveiller, foi de Nanette ! Cependant, je préfère vous prévenir : préparez-vous à ce que votre rêve éveillé prenne à de multiples reprises des allures de cauchemars et surtout, n'oubliez pas que rien n'est réel, tout n'est qu'illusion... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« L'espoir est une force puissante. Selon certains, il s'agit d'une forme de magie à part entière. »
Tags : Fiche lecture, Livre de Poche Jeunesse, Caraval, Tome 1 ♥, Trilogie, Stephanie Garber, 2017, Littérature américaine, Fantasy, Young Adult, Magie, Spectacle, Cirque, Amertume, Aventure, Liberté, Jeu, Violence, Noirceur, Mystère, Secrets, suspens, illusions, légendes, course contre la montre, romance, Famille ♥, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 06 juillet 2020 04:38

Modifié le mardi 07 juillet 2020 10:37

FICHE LECTURE : Les Victorieuses

FICHE LECTURE : Les Victorieuses
• AUTRICE : Lætitia Colombani.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Liberté, espoir, humanité, solidarité, portraits de femmes, force, courage, révolte, détermination, persévérance, abnégation, foi, générosité, lutte contre la précarité, croyance, espérance, combat d'une vie, amour de son prochain, colère, indignation, désarroi, impuissance, être utile, bonté, tendresse, chagrin, chaleur humaine, dépression, se réinventer, trouver un sens à sa vie, histoire vraie, destins extraordinaires, bienfaiteurs de l'ombre, reconnaissance, faire le bien autour de soi, se battre pour un monde meilleur...
• PAGES : 222.

A 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d'avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s'effondre. C'est la dépression, le burn-out.

Tandis qu'elle cherche à remonter la pente, son psychiatre l'oriente vers le bénévolat : sortez de vous-même, tournez-vous vers les autres, lui dit-il. Peu convaincue, Solène répond pourtant à une petite annonce : « association cherche volontaire pour mission d'écrivain public ». Elle déchante lorsqu'elle est envoyée dans un foyer pour femmes en difficultés... Dans le hall de l'immense Palais de la Femme où elle pose son ordinateur, elle se sent perdue. Loin de l'accueillir à bras ouverts, les résidentes se montrent distantes, insaisissables. A la faveur d'un cours de Zumba, d'une lettre à la Reine d'Angleterre ou d'une tasse de thé à la menthe, Solène va découvrir des femmes aux parcours singuliers, issues de toutes les traditions, venant du monde entier. Auprès de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres, elle va se révéler étonnamment vivante, et comprendre le sens de sa vocation-: l'écriture.

Près d'un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Capitaine de l'Armée de Salut, elle rêve d'offrir un toit à toutes les femmes exclues de la société. Sa bataille porte un nom : le Palais de la Femme.

Le Palais de la Femme existe. Lætitia Colombani nous invite à y entrer pour découvrir ses habitantes, leurs drames et leur misère, mais aussi leurs passions, leur puissance de vie, leur générosité.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique des Victorieuses, ou un livre que j'avais une envie folle de dévorer à l'instant même où j'ai découvert son existence. La raison à cela est simple : il y a un peu plus de deux ans, j'avais eu un énorme COUP DE C¼UR ♥ pour le premier roman de Laetitia Colombani, à savoir La Tresse (que tout le monde devrait avoir déjà lu, soit dit en passant), dont vous pouvez consulter ma chronique ici. J'étais donc juste impatiente à l'idée de retrouver la plume lumineuse, pleine de sagesse et de justesse, de cette autrice selon moi incontournable de la littérature française contemporaine actuelle. Je remercie infiniment les éditions Grasset de m'avoir fait une nouvelle fois confiance en me faisant parvenir ce merveilleux roman qu'est Les Victorieuses et sur ce, place à ma critique littéraire qui, je l'espère fortement, sera à la hauteur de ce magnifique récit de vie(s) que nous offre à lire Lætitia Colombani et vous donnera le désir irrépressible de découvrir cette petite pépite par vous-même !

Ce que j'ai particulièrement apprécié avec ce livre, c'est le fait que Lætitia Colombani nous propose de suivre de façon parallèle deux récits rondement bien menés qui, pardonnez-moi l'expression, nous prennent aux tripes dès le départ. On reconnait bien là toute l'intelligence et la sensibilité de l'autrice qui a décidé une fois encore, et à raison, de nous parler de destins fictifs ou non (par ailleurs, ici, l'un d'entre eux, et certainement le plus époustouflant de tous de surcroît, ne relève guère de la fiction) de femmes extraordinaires qui nous touchent en plein c½ur et qui nous bouleversent l'âme. J'ajouterai que ce qui rend ce roman si beau et poignant, c'est que Lætitia Colombani nous narre l'histoire de ces figures féminines d'exception avec un naturel déconcertant. Ce que je souhaite dire par là, c'est que la romancière dépeint ses protagonistes de telle façon que c'est comme si elles étaient là, sous nos yeux, sans fard et sans artifice, avec leurs sentiments complètement mis à nus, plus magnifiques et victorieuses que quiconque, c'est le cas de le dire. Comme pour La Tresse, j'ai trouvé son écriture limpide, claire comme de l'eau de roche ; dans ce qu'elle a à dire, à poser sur le papier tel un véritable épanchement du c½ur, Lætitia Colombani va droit au but, au fond des choses, elle nous présente et décrit le réel tel qu'il est vraiment, avec toutes ses horreurs qu'on considère depuis belle lurette comme "acceptables", ce qui est à mon sens une véritable infamie, mais aussi avec ses instants de grâce au goût de petit miracle. Une chose est sûre : en lisant ce roman, je me suis sentie directement concernée, interpellée. J'avais la sensation que Lætitia Colombani avait su briser son quatrième mur d'encre et de papier pour mieux nous prendre à parti et nous faire comprendre que, cette histoire qu'elle nous livre avec beaucoup de clairvoyance et de grandeur d'âme et d'esprit, c'est la nôtre aussi. On peut en être les acteurs au lieu de jouer constamment aux spectateurs passifs. Ce monde qui déraille complètement, il nous appartient comme nous lui appartenons et c'est donc à nous qu'il incombe de faire changer les choses si c'est cela que nous souhaitons de tout notre être.

Pour ce qui est des personnages, je me suis instantanément attachée à eux tous. Il ne pouvait tout simplement pas en être autrement. Ils n'existent peut-être pas exactement tels que Lætitia Colombani les a inventés mais, si on y réfléchit rapidement et simplement, ils pourraient être n'importe qui de notre connaissance directe ou indirecte. Au fond, pour la plupart d'entre eux, j'ai même envie de vous dire pour l'ensemble des personnages de ce récit, on les rencontre tous les jours ou presque mais on ne les REGARDE jamais. A bien y repenser, Les Victorieuses est à mes yeux une sorte d'équivalent en version roman de la superbe chanson Another Day in Paradise ♫ de Phil Collins qui nous prêche (je ne pouvais pas utiliser meilleur verbe pour cette chronique je pense) d'ouvrir les yeux sur la cruauté sans nom et l'injustice effarante du monde dans lequel nous vivons et d'apprécier à leur juste valeur les plus petites choses de la vie, celles qui nous semblent garanties comme avoir un toit au-dessus de la tête et de quoi s'acheter ce que l'on veut en courses sans trop se restreindre alors qu'en réalité, nous avons une chance inouïe de pouvoir bénéficier d'un tel confort et d'éprouver une telle sensation de sécurité. Mais avant toute chose, cette musique et ce livre nous apprennent à voir l'autre, le miséreux, non pas comme un repoussoir auquel se comparer afin de se sentir mieux dans sa peau car on sait que l'on a beaucoup plus que lui ou comme un déchet, dommage collatéral d'une société de surconsommation et du chacun pour soi qui sature à tous les niveaux, mais comme un individu qui possède son identité qu'on ne peut pas lui arracher contrairement à tout le reste (et encore, même ça, cela se vole ou se nie, c'est tout bonnement monstrueux), ses rêves, ses espoirs, son passé qui l'a mené dans cette fort mauvaise passe et qui, comme tout un chacun, a le droit de tourner son regard vers l'avenir et d'y croire encore. Certes, c'est aller un peu vite en besogne que de tout de suite faire l'amalgame avec ce morceau légendaire, l'un de mes grands favoris, pour ne pas dire mon préféré de tous les temps, de Phil Collins. Bien sûr que les deux ½uvres ont leurs caractéristiques et leur personnalité qui leur sont propres ; en revanche, ce qui est certain, c'est qu'elles nous font toutes deux ressentir un similaire sentiment d'authentiques indignation et désarroi, de culpabilité, de honte et de dégoût de soi-même aussi. Que ce soit la vieille femme aux pieds calleux qui ne semblent même pas digne de porter des chaussures aux yeux des ignobles âmes qui se croient soit-disant bien-pensantes d'Another Day in Paradise ou les laissées-pour-comptes, écorchées vives des Victorieuses, chaque expérience de vie narrée par le biais d'une douce et tragique mélodie ou grâce à la plume brutale mais éclairante de Laetitia Colombani m'a purement et simplement brisé le c½ur en mille morceaux et m'a rappelé également l'importance, la nécessité de voir au-delà des apparences et des préjugés qui nous polluent l'esprit afin de mieux nous rendre aveugles à la souffrance et aux besoin d'autrui, afin de nous épargner à nous-même de porter ce fléau qu'on laisse volontiers sur les épaules de personnes bien plus courageuses et honorables que nous. Ce roman m'a rappelé que, plus que jamais, nous ne prenons la peine de regarder plus loin que le bout de notre nez. Qui plus est, nous faisons généralement montre d'une condescendance, voire pire, d'une indifférence, indubitablement insupportable alors que ces personnes dites "marginales" (parce qu'on le veut bien, soyons-en au moins conscients) telles que l'immigrée Binta, l'orpheline Cynthia, la transsexuelle Iris, l'ancienne SDF La Renée ou encore l'enfant déracinée pour son propre bien Sumeya pour ne citer qu'elles ont énormément à nous inculquer, notamment en ce qui concerne le respect de notre dignité et de celle d'autrui, ainsi que l'écoute de notre conscience. En clair, en lisant Les Victorieuses, on se prend UNE CLAQUE EN PLEINE FIGURE. Et ce n'est pas plus mal car il serait grand temps qu'on se réveille et qu'on agisse sérieusement, et ce à tous les points de vues.

Concernant les deux héroïnes centrales de l'histoire, je me suis énormément identifiée à Solène qui, au début du roman, était encore une femme résolument moderne, brillante, pressée, qui prenait tout sur elle afin de ne pas décevoir ses proches et sa clientèle, toujours à faire des concessions et à mettre ses véritables désirs et aspirations entre parenthèses et qui, par la suite, va se révéler être une personne fatiguée, esseulée, perdue, anéantie, brisée, lessivée par une existence qui ne lui convient plus, par les colossales et abrutissantes attentes de ses proches qui l'enfermaient jusque là dans un carcan étouffant, insoutenable, à l'empathie néanmoins extrême et tout ce qu'il y a de plus affectée par ce qui se passe autour d'elle, par ce qu'elle entend et assimile (ou plutôt justement, n'accepte pas et se bat de toutes ses forces pour que de telles effroyables réalités ne subsistent plus), et qui souhaite avant tout se rendre UTILE. Avec nos nombreux points communs, je ne pouvais que profondément et sincèrement affectionner Solène et l'encourager du fond du c½ur dans sa nouvelle voie vers une meilleure, une version beaucoup plus fidèle et saine d'elle-même à la volonté inébranlable d'aider les autres et de faire de son maximum pour leur rendre ce qu'ils sont parvenus à lui apporter de précieux et d'inestimable. Néanmoins, ma véritable révélation avec ce roman a été le personnage de Blanche Peyron qui a bel et bien existé. Et j'ai envie de dire heureusement car cela réchauffe le c½ur. Comment vous résumer le parcours résolument atypique et hors du commun de cette femme qui se passe de mots, de superlatifs pour la décrire ? Eh bien, je ne le ferai point car il suffit de lire ce roman pour faire la connaissance de ce bon ange, de cette soldate dont les armes étaient la générosité et la persévérance. Persévérance dans son chemin de foi menant à un monde égalitaire où la pauvreté serait enfin nulle et non avenue, comme elle aurait dû toujours l'être depuis la nuit des temps. Rien que pour m'avoir fait découvrir le tempérament assurément inspirant et exemplaire de Blanche ainsi que son incroyable (mais vrai) destin, ce roman est devenu de façon foudroyante et immédiate une valeur sûre de ma bibliothèque vers laquelle je retournerai sans cesse afin d'obtenir des réponses à la multitude de questions qui m'assaillent infatigablement. Très sérieusement, je me demande comment j'ai fait pour vivre vingt-et-un ans de ma vie sans avoir connaissance du vécu de cette femme et de son remarquable époux qui forcent l'admiration. A vrai dire, je considère cette bévue de ma part, et de celle de la plupart d'entre nous, je n'en doute pas, comme le plus abominable des scandales. J'adresse toute ma gratitude à Laetitia Colombani d'avoir été celle qui a rectifiée le tir en rendant, près d'un siècle plus tard, enfin justice avec Les Victorieuses à cet admirable couple et à tout ce qu'ils ont accompli de gigantesque au nom de leur honneur et de leur devoir. Une grande femme qui rend hommage à une autre, je dirais qu'on ne pouvait faire mieux.

Pour conclure, je dirais que Les Victorieuses est un roman à lire ABSOLUMENT, séance tenante, au moins une fois dans sa vie. Ou même plusieurs fois, après tout, pourquoi s'en priver ? Ne vous gênez surtout pas. Je le dis très sincèrement, vous ne pourrez que tomber amoureux de ce livre pétri d'humanité et dont chaque phrase, chaque mot choisi, est criante de vérité. Vous l'aurez compris, Les Victorieuses est un diamant brut, un véritable petit bijou qui ne vous laissera certainement pas de marbre. En effet, il aurait de quoi faire fondre le c½ur de glace le plus résistant tant il parvient à nous frapper en plein c½ur et tant sa beauté compatissante est violente, indéniable, prodigieuse, croyez-m'en sur parole. Pour ma part, j'ai été véritablement saisie et séduite face une telle sensibilité et lucidité. J'espère sincèrement qu'une adaptation cinématographique des Victorieuses sera envisagée comme c'est le cas présentement pour La Tresse car il y a de quoi en faire un film coup de poing et définitivement mémorable. Mais en attendant qu'un éventuel scénariste (Lætitia Colombani herself, qui sait, personne ne saurait faire cela mieux qu'elle) se penche sur la question et polisse ce petit joyau pour le rendre conforme au domaine du septième art, il y a un long-métrage qui, lui, ne se laisse pas prier et c'est bien celui de notre vie quotidienne qui n'espère qu'une chose : qu'on la prenne en main et qu'on en fasse quelque chose qui en vaille considérablement la peine ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions Grasset, Les victorieuses, Laetitia Colombani, 2019, contemporain, Liberté, espoir, humanité, solidarité, portraits de femmes, force, courage, révolte, détermination, persévérance, abnégation, foi, générosité, lutte contre la précarité, croyance, espérance, combat d'une vie, amour de son prochain, colère, indignation, désarroi, impuissance, être utile, bonté, tendresse, chagrin, chaleur humaine, dépression, se réinventer, trouver un sens à sa vie, histoire vraie, destins extraordinaires, bienfaiteurs de l'ombre, reconnaissance, faire le bien autour de soi, se battre pour un monde meilleur, Littérature française, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 11 septembre 2019 04:26

Modifié le mercredi 11 septembre 2019 09:58

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes

Hiver 1945.
Quatre adolescents.
Quatre destinées.

• TITRE VO : Salt to the sea.
• ÉCRIVAIN : Ruta Sepetys.
• ANNÉE : 2016 (USA, FRANCE).
• GENRE (S) : Historique.
• THÈMES : Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Liberté, Secrets, Réfugiés, Naufrage,...
• PAGES : 477.


Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte de la mer Baltique devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but: embarquer sur le Wilhelm Gustloff, un énorme navire promesse de liberté... Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l'histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d'amour, de courage et d'amitié.

LUMINEUX, CAPTIVANT
ET BOULEVERSANT D'HUMANITÉ.

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes

ஜ MON AVIS :

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard de m'avoir une fois de plus accordé leur confiance pour un nouveau Service Presse. C'est à chaque fois un plaisir que de recevoir un colis de votre part et de faire un tel partenariat avec vous. Qui plus est, j'ai reçu celui-ci le jour même de mon anniversaire, je ne suis pas prête de l'oublier héhé! (PERFECT TIMING).

Ce nouveau roman de Ruta Sepetys m'avait de suite fait de l'½il. Ayant lu Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, qui m'avait tout simplement bouleversée, je savais d'ores et déjà que Le sel de nos larmes allait me plaire, connaissant le talent de l'écrivain et son acuité historique. Et mon instinct ne m'a pas trompée : ce roman est poignant, sublime, renversant.

Avec cette nouvelle fiction historique, nous plongeons en l'année 1945, qui signe la fin de la guerre, mais qui n'épargne pas civils et soldats de la souffrance, non loin de là. Nous suivons le destin de quatre jeunes gens, pour la plupart à peine sortis de l'adolescence, originaires de quatre pays qui ont été écrasés, broyés, mutilés par cette guerre abominable : la Lituanie, la Prusse orientale (qui n'existe même plus), la Pologne et l'Allemagne. On lit le point de vue de chacun de manière alternée et à l'aide de petits chapitres (des fois - souvent même - pas plus de deux pages), ce qui rend la lecture fluide, aérée (malgré l'atmosphère étouffante et angoissante de la guerre, la menace de la mort qui plane sans cesse), et ce qui nous permet de connaître les quatre personnages de manière égale.

Chacun s'est retrouvé séparé de sa famille, de tout ce qu'il connaissait, errant sur la route, sans aucune certitude d'un lendemain ou d'un futur meilleur. Ces protagonistes déracinés, perdus, abandonnés à leur sort beaucoup trop jeunes et de manière injuste, m'ont profondément touchées. Des millions de personnes se sont trouvées dans leur situation durant la guerre : à sans cesse fuir, à traverser les forêts, la glace, dans le froid, dans la faim, dans la soif, blessés, avec de maigres affaires qui constituaient tout ce qu'il leur restait, à se faire réquisitionner leurs charrettes soi-disant pour l'effort de guerre, privés de tout, vivant dans une crainte constante, fatigués de la vie même.

C'est que l'on ressent en lisant le roman : une profonde lassitude que cette réalité affreuse, limite surréaliste, ne s'arrête jamais. On ressent le froid dans les chaussures, les ampoules à force de marcher vers un mince espoir, le froid qui s'insinue dans les vêtements, jusque dans les pores de notre peau, la faim qui tenaille l'estomac, la peur, encore et toujours. C'est comme si Ruta Sepetys nous faisait vivre l'horreur de cette guerre en direct live, c'est ainsi que je l'ai ressenti, je me suis retrouvée dans le roman, littéralement. J'accompagnais notre petit groupe de fortune vers son salut - ou vers sa perte.

Au niveau des personnages, je dirais que ma petite favorite est Emilia, la jeune adolescente polonaise qui reste calme et réfléchie en tout circonstance et qui fait preuve d'un immense courage sans faille. Je l'admire énormément car, après tout ce qu'elle a enduré, la mort de sa Mama, la maltraitance, et un autre drame que je tairais (sinon je vous gâche le suspens du roman), elle a toujours vu la lumière, l'espoir de retourner dans sa Pologne.

Chaque personnage est profondément attaché à son pays et est fier d'en être une part, même si ce pays est actuellement en train de se faire piétiner par la guerre, la mort, et le sang. J'ai trouvé cela fortement beau, car il reste un sens d'humanité à chacun des personnages, malgré tout ce que leurs yeux ont vus (beaucoup trop d'immondices).

J'ai beaucoup aimé aussi Joana, l'infirmière lituanienne, qui n'a qu'un seul désir : celui d'aider les autres, de soigner les blessés, de sauver des vies dans cet immonde carnage. C'est quelqu'un de doux, de bienveillant, de déterminé et qui a aussi son petit caractère, elle ne se laisse pas faire. Mais Joana, comme tout le monde, a aussi ses remords à cause de tout ce qu'elle a subi. Personne ne méritait de vivre ce qu'ils ont vécu durant cette guerre - et pourtant, personne n'a eu le choix.

J'ai trouvé la relation Joana/Emilia très émouvant, la manière dont Joana essaye de protéger Emilia du mal m'a bouleversée, j'ai trouvé cela magnifique. Le personnage principal de Florian est très intéressant aussi : je m'imaginais un beau jeune homme aux longs cheveux bruns qui a été abusé par les hauts dirigeants allemands et leur appât du gain, alors qu'il ne cherchait qu'une chose : restaurer l'art, une merveille de ce monde. Mais bien sûr, il faut que les Nazis salissent tout, absolument tout. Florian, lui aussi, a été brisé par la guerre, endurci, et j'ai trouvé sa mission passionnante, elle nous en apprend plus sur l'Histoire, des détails que je ne connaissais pas de cette seconde Grande Guerre.

Enfin, le quatrième protagoniste, Alfred, est celui qui m'a le moins plu. Mais en même temps, je dirais que c'est le personnage le plus réaliste : un jeune homme, dévoué à Hitler et à la "race aryenne", qui a sombré dans la folie et qui, de son maigre rang de matelot, essaye de tirer de cette guerre une quelconque gloire. Combien de jeunes hommes comme lui, tout droit sortis des Jeunesses hitlériennes, se sont fait bernés ? Et au fond, Alfred a des sentiments humains lui aussi, qui le rongent de culpabilité sans qu'il le reconnaisse. Ses lettres à sa Hannelore le prouvent. Cela instaure un suspens supplémentaire et c'est captivant. Le fond, le personnage d'Alfred m'a fait grandement pitié. Il est une victime parmi tant d'autres.

Au niveau des personnages plus secondaires (j'entends par là ceux dont on n'a pas le Point de Vue, mais qui sont tout aussi importants), mes chouchous sont le Poète à la Chaussure, vieillard encore vaillant et qui vous dit l'histoire de votre vie en regardant vos souliers (impressionnant !), et Klaus, un petit garçon de 6 ans qu'il prend sous son aile (et dans son c½ur) et qui trimbale un ours en peluche à qui il manque une oreille (métaphore selon moi de l'inhumanité de la guerre, qui arrache les enfants à leur innocence - à tout jamais).

La relation Opi (grand-père)/petit-fils qui se tisse entre les deux est somptueuse : preuve que la guerre ne peut nous enlever notre dignité d'être humain capable d'aimer les autres, si on se bat pour ça. Le Poète à la Chaussure (Heinz de son vrai prénom, et non je ne parle pas du ketchup) est un personnage honorable, un homme digne, doux, bienveillant, et Klaus est un petit garçon adorable, tout simplement. Je me suis fortement attachée à eux deux.

Même Eva la Géante a un bon fond, sous sa carapace endurcie et son apparence imposante. Enfin, je n'oublie pas Ingrid, la jeune aveugle qui savait voir au-delà. Tous ces personnages m'ont émue, chamboulée, et je me sentais avec eux tous.

La première partie je dirais de la fuite dans la forêt vers le port nous introduit à un événement historique bien réel et cela m'a complètement abasourdie car je n'en avais jamais entendu parler, ni d'Ève ni d'Adam : je parle bien évidemment du naufrage du Wilhelm Gustloff, le point d'orgue de ce roman.

Il s'agit tout simplement de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps, surpassant largement le très célèbre naufrage du Titanic, avec 9 343 personnes. De quoi faire froid dans le dos. J'étais purement choquée de n'avoir jamais entendu parler de cette histoire, et qu'elle soit aussi peu connue me fait brûler d'indignation. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut passer cela sous silence. C'est là qu'on se rend véritablement compte qu'on n'y connais pas grand chose sur les guerres.

Et c'est grâce à des ½uvres cinématographiques ou littéraires que j'ai pu avoir vent de l'opération Enigma (point central du magnifique Imitation Game avec Benedict Cumberbatch) ou encore ici du drame maritime du Wilhelm Gustloff, un bateau de prestance qui représentait pour ses passagers un échappatoire, l'ultime espoir, et qui fut finalement torpillé par les Russes.

J'ai cru que j'allais en pleurer tellement c'est tragique et je me sentais coupable de ne pas avoir été consciente pendant tout ce temps-là de la mort de tant de personnes comme vous et moi, qui ne demandaient qu'à vivre et à rejoindre leurs familles. Pourquoi leur a-t-on fait ça ? Pourquoi avoir imposé cette atrocité à tant de gens ? Pourquoi ?

C'est totalement incompréhensible et cela le restera. Tout ce qu'on peut faire, c'est écouter avec respect les témoignages courageux des survivants et ne jamais, jamais oublier. Comme l'explique Ruta Sepetys elle-même à la fin, elle essaye d'attirer notre attention sur des événements historiques bien réels grâce à ses romans, et je trouve son travail formidable. C'est à nous maintenant de faire nos recherches et de laisser l'Histoire nous parler.

Pour conclure, je dirais que Le sel de nos larmes est un roman magnifique, émouvant, réaliste, qui ne peut que nous marquer, impossible de rester indifférents. On voit tout le travail remarquable que Ruta Sepetys a fait, elle nous le décrit d'ailleurs à la fin du roman, toutes ses sources, les témoignages de survivants honorables, qui ont la force exceptionnelle de raconter, et je reste franchement sans voix face à tout ce travail de recherches, cette volonté de raconter cette histoire et de mettre la lumière dessus, pour qu'à notre tour, nous lecteurs, nous nous y intéressions.

Pour ma part, le pari de Ruta Sepetys est sans conteste réussi. Si vous souhaitez le savoir, j'ai préféré malgré tout le premier best-seller de Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, mais Le sel de nos larmes mérite d'être lu, croyez-moi. Il me reste Big Easy de Sepetys à découvrir, rendez-vous au prochain épisode dans les années cinquante de la Nouvelle-Orléans, et j'espère vous avoir convaincus. Encore merci à Gallimard pour cette expérience inimaginable que je viens juste de vivre.
COUP DE COEUR ♥.

« Une mère, c'est une ancre dans la vie. Une mère, c'est un réconfort. Une mère, c'est un chez-soi. Une fille qui a perdu sa mère n'est plus qu'une minuscule embarcation sur une mer déchaînée. »

FICHE LECTURE : Le sel de nos larmes
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Le sel de nos larmes, Ruta Sepetys, 2016, Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Liberté, Secrets, Réfugiés, Naufrage, coup de coeur ♥
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#Posté le lundi 01 août 2016 11:07

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:21

FICHE LECTURE : La tresse

FICHE LECTURE : La tresse

CONTEMPORAIN | 2017 | LAETITIA COLOMBANI | LIBERTÉ, ESPOIR, HUMANITÉ, SOLIDARITÉ, FEMMES, FORCE, COURAGE, RÉVOLTE, DÉTERMINATION, LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION, FOI, CROYANCE, ESPÉRANCE, COMBAT...

➜ Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l'école.

Sicile. Giulia travaille dans l'atelier de son père. Lorsqu'il est victime d'un accident, elle découvre que l'entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu'elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu'elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d'humanité, leurs histoires tissent une tresse d'espoir et de solidarité.

FICHE LECTURE : La tresse
Tout d'abord, merci aux éditions Grasset pour ce généreux envoi. Cela me fait chaud au c½ur. Merci aussi à Emilie de la chaîne Youtube Bulledop de m'avoir fait découvrir ce titre "parfait pour l'été" pour reprendre ses mots. En effet, si vous cherchez une lecture à la fois légère, au niveau du nombre de pages s'entend, aérienne, rafraîchissante de par ses bouffées d'espoir et l'écriture de l'auteur, simple, percutante, fluide et qui nous parle à tous, mais qui allie aussi son efficacité à une intensité émotionnelle et du message, des valeurs véhiculées, alors oui, La tresse est fait pour vous et votre chaise longue pour parer aux chaleurs lourdes qui nous tombent dessus en ce moment. Et puis une lecture qui ne tourne pas autour du pot, qui est sans fioritures superficielles, ça me dépayse aussi. Je n'étais pas très familière du travail de notre écrivain multifonctions (actrice, réalisatrice et scénariste, rien que ça) mais je n'hésiterai pas à me pencher dessus à l'avenir. En tant qu'auteur, ce qui est sûr, c'est que c'est une réussite à mes yeux, pari réussi, et j'espère que ce n'est le début de sa propre tresse tissée avec ce destin-là. Moi, en tout cas, elle m'a convaincue et j'ai envie de découvrir plus des pensées de cette femme sur notre monde dans d'autres ouvrages.

FICHE LECTURE : La tresse
L'intrigue suit le parcours incroyable de trois femmes qui partagent une même détermination, force de volonté et aspiration à la liberté qui m'ont laissée sans voix. Je me suis de suite attachée à ces trois figures d'espoir, d'acharnement et qui refusent de se faire écraser par une société injuste, abjecte et discriminante à tous les points de vue : sexisme, racisme, religion, opinions divergentes, maladie... Le roman s'ouvre sur la condition plus bas que terre de Smita, l'Indienne dite "Intouchable", ceux que le Mahatma Gandhi appelait "les enfants de Dieu", les rejetés dans la hiérarchie hindoue. Smita a dû accepter sa place de Dalit sans mot dire, et est contrainte à ramasser la merde des autres (littéralement parlant) chaque jour pour gagner sa vie. Ce livre peut être qualifier de féministe, mais ce que je trouve intelligent de la part de l'auteur, c'est qu'elle montre que la discrimination n'a pas de sexe.

FICHE LECTURE : La tresse
Par exemple, le mari de Smita est au même rang qu'elle, sauf qu'il doit lui récolter les rats (encore littéralement parlant) qui deviennent sa seule possession et nourriture pour lui et sa famille. Alors que ce dernier accepte d'une façon déconcertante son rang dégradant et sa destinée funeste, Smita, quant à elle, refuse de s'excommunier de sa religion ancestrale, ancrée comme elle est en sa foi en Vishnou, mais ne peut permettre que sa si belle et gracieuse fille, Lalita, qui a dit "non" et n'a pas ployé face au Brahmane de l'école alors qu'elle n'a que six ans, devienne une ramasseuse d'excréments comme sa mère et grandisse dans la puanteur. De par sa situation effarante et presque inimaginable à mes yeux, Smita a forcé mon respect et son cheminement vers la liberté totale et l'éducation de sa fille adorée,_qui devient un pèlerinage symbole de foi inébranlable et de jours meilleurs, m'a fascinée de bout en bout.

FICHE LECTURE : La tresse
Nous découvrons ensuite le second point de vue qui est celui de Guilia, ou le personnage auquel je me suis le plus identifiée je dirais. En effet, cette jeune sicilienne est à peine plus âgée que moi et voue une passion dévorante pour la littérature, que ce soit romans ou poésie des auteurs de son pays, qui la rendent fière (voir citation que j'ai sélectionnée)._Qui plus est, elle ne s'intéresse nullement aux sorties en boîte, aux orgies d'alcool avec les copains, elle est une jeune fille calme, appliquée, et qui accorde une importance primordiale à sa famille et à ses collègues à l'usine familiale, des femmes dévouées à leur travail comme elle qu'elle considère comme des s½urs.

FICHE LECTURE : La tresse
J'ai trouvé que Giulia avait de splendides valeurs, et une belle évolution au travers de ce roman (nos trois femmes la vivent toutes en fait) : de jeune fille docile et vénérant le papa et la mamma sicilienne, Giulia se transforme en un papillon qui ouvre grand ses ailes, un vrai petit bout de femme enflammé par l'amour que lui prodigue Kamel, un jeune homme qui, comme elle, défend ses idéaux bec et ongles et qui lui insufflera un véritable optimisme, une confiance sans failles. Ils forment un couple magnifique et inspirant. Enfin, Sarah, la quadragénaire canadienne, est à l'image de la femme moderne, working girl modèle, wonder woman à plein temps : elle réussit tous ses dossiers à son cabinet, elle est une femme qui séduit, deux mariages, trois beaux enfants, et le Graal de sa carrière, qui a demandé tant de sueur et de larmes, est a portée de mains, mais la maladie va tout gâcher.

FICHE LECTURE : La tresse
Pour conclure, je dirais que ce roman est une jolie pépite à mettre entre toutes les mains cet été, et à lire au moins une fois dans sa vie. Ça en vaut le détour. Au fur et à mesure que ces trois destins de femmes se font écho et s'entremêlent, le roman atteint un climax avec le personnage de Sarah, qui connaît la plus libératrice des évolutions et remises en question et cela nous met une sacrée claque dans la figure. Celle dont la fille a une sensibilité exacerbée face à la souffrance d'autrui (un point dans lequel je me reconnais bien aussi) va désamorcer la bombe qui sommeillait en elle et se montrer reconnaissante et apaisée de la vie qu'elle mène, malgré la mandarine qui la ronge à petit feu. Je vous laisse profiter de la force de frappe des phrases de l'auteur, qui deviennent de plus en plus intenses au fil du roman, et je remercie encore Grasset pour ce sublime envoi. Voilà une lecture que je ne suis pas prête d'oublier, et je me replongerai avec plaisir entre ces pages, qui ont un doux parfum de liberté et de force humaine (je vous jure que cette senteur existe), afin de me faire une piqûre de rappel._Pussiez vous trouver votre Vishnou, votre Kamel ou votre Magic Ron (et non, je ne parle pas de celui d'Harry Potter) auquel vous raccrocher. COUP DE C¼UR ♥

« A la clameur des discothèques, Giulia préfère le silence feutré de la bibliothèque communale. Elle s'y rend chaque jour à l'heure du déjeuner. Insatiable lectrice, elle aime l'ambiance des grandes salles tapissées de livres, que seul le bruissement des pages vient troubler. Il lui semble qu'il y a là quelque chose de religieux, un recueillement quasi mystique qui lui plaît. Lorsqu'elle lit, Giulia ne voit pas le temps passer. »

Source des images : BibliObs, bythelake, Booknode, We♥it, http://resistelacomediemusicale.fr.

FICHE LECTURE : La tresse
Tags : Fiche lecture, La tresse, Service Presse, Grasset, Laetitia Colombani, Liberté, espoir, humanité, solidarité, femmes, force, courage, révolte, détermination, lutte contre la discrimination, foi, croyance, espérance, combat, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 09 juin 2017 14:58

Modifié le mardi 20 juin 2017 14:36

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