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FICHE LECTURE : La Malédiction de Manderley

FICHE LECTURE : La Malédiction de Manderley
• TITRE V.O. : Mrs de Winter.
• AUTRICE : Susan Hill.
• ANNÉE : 1993 (ROYAUME-UNI, FRANCE).
• GENRE (S) : Thriller, roman.
• THÈMES : Malédiction - Passé - Mystère - Repentance - Culpabilité - Revenants - Fantômes - Drame - Fuite - Quête éperdue - Espoir - Secrets - Suspens - Obsession - Noirceur - Angoisse...
• PAGES : 395.

« J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley... » Ainsi commence Rebecca, l'inoubliable roman de Daphné du Maurier immortalisé par le célèbre film d'Alfred Hitchcock. Manderley, c'est le magnifique château des de Winter, toujours habité par le souvenir obsédant de Rebecca, la première femme de Maxim ; Manderley, ravagé par les flemmes dans les dernières pages du roman. L'incendie n'était-il qu'un accident ? L'ombre maléfique de Rebecca sera-t-elle toujours un obstacle à leur bonheur ?
Comme des millions de lecteurs, Susan Hill, l'une des plus grandes romancières anglaises actuelles, a longtemps été hantée par le chef-d'oeuvre de Daphné du Maurier. Recréant avec un talent étonnant l'atmosphère mystérieuse de Manderley, elle devient à son tour la douce Mme de Winter, la narratrice de cette fascinante histoire, pour nous dévoiler enfin dans La Malédiction de Manderley les secrets de Rebecca.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du roman que vous m'avez choisi comme lecture du mois d'octobre 2019, à savoir La Malédiction de Manderley de Susan Hill, considéré comme suite approuvée du roman culte de Daphné du Maurier, j'ai nommé Rebecca ou un véritable petit bijou de la littérature anglaise alliant avec une maestria folle policier, gothique et fantastique selon moi. Vous l'aurez compris, étant une grande fan de ce livre d'anthologie ainsi que de sa superbe adaptation cinématographique signée Hitchcock, tous deux d'immenses chefs d'½uvres à mon sens, j'espérais autant que je redoutais ces retrouvailles impromptues et malgré tout tant escomptées avec mon couple bien aimé des de Winter. La Malédiction de Manderley aura-t-il été à la hauteur de ma fascination pour cette histoire absolument mythique en tout point ?

Eh bien, je suis au regret de vous informer que non, loin de là. Mais au fond, est-ce véritablement surprenant ? Après tout, Susan Hill n'est pas Daphné du Maurier et je pense qu'elle n'a jamais eu la prétention de vouloir être perçue comme étant son égal, surtout quand on en vient à la question de Rebecca ou l'un des romans britanniques les plus estimés de tous les temps. Je dois bien le reconnaître, je m'attendais à pire avant de débuter La Malédiction de Manderley au vu de tous les avis négatifs que j'avais pu en lire. Néanmoins, cet art presque trop beau pour être réel de créer l'atmosphère aussi ensorcelante qu'étouffante, indubitablement sombre et tout bonnement indescriptible, de l'inoubliable demeure de Manderley, de nous faire avoir d'authentiques sueurs froides à certains moments-clés de l'intrigue juste insoutenables tant sur le plan physique que psychologique et à tout jamais gravés dans le marbre, seuls Daphné du Maurier et Hitchcock le possédaient dans le cas de Rebecca à mes yeux.

Susan Hill parvient cependant à attiser petit à petit notre curiosité au fil des cent premières pages et, passé ce cap un tant soit peu douloureux, à faire grimper la tension jusqu'à ce que le lecteur se laisse véritablement submerger par une angoisse sans nom et à ce que le calme apparent qui régnait jusqu'à alors soit complètement balayé par le twist final, qui fut de mon côté totalement imprévisible et qui m'a fait éprouvé une souffrance indicible. En cela, La Malédiction de Manderley fait office de parfait thriller, au rythme peut-être un tantinet inégal, les trois cent cinquante premières pages préparant largement le terrain pour l'ultime ouragan des révélations tant escomptées et in fine a demi déclarées (comprenez : énormément de questions restent sans répons ; pour ma part, j'ai horreur de ça) qui emporte tout sur son passage bien trop rapidement et brutalement à mon goût, mais qui a le mérité d'être porté par une écriture fluide et efficace qui fait habilement le travail et nous mène résolument par le bout du nez. En tout cas, la lectrice fort peu habituée à tout ce qui ressort du thriller/policier que je suis s'est assurément laissée prendre au jeu et risque de passer une très désagréable nuit, hantée qu'elle est encore par les personnages reconnaissables entre mille de Daphné du Maurier, en particulier par l'horripilante et terrifiante Mrs Danvers.

Pour conclure, je dirais que La Malédiction de Manderley tient essentiellement sa force et l'impact qu'il produit indéniablement sur son lecteur du talent de romancière et d'imagination de Daphné du Maurier et de l'influence fondamentale que le chef d'oeuvre de cette dernière, Rebecca, a su dans sa création. En clair, c'est l'essence de Rebecca dont La Malédiction de Manderley est décidément imprégné qui change la donne ; c'est ce fantôme du passé, de cette femme à la beauté glacée redoutable, qui encore et toujours mène la danse et nous impose sa présence telle une chape de plomb qui nous tomberait sur la tête. Pour être tout à fait honnête avec vous, cette volonté de transmettre l'héritage de Du Maurier et de son incontournable écriture se fait à ce point ressentir que je me demande si je n'aurais pas mieux fait de relire Rebecca plutôt de vouloir me frotter à La Malédiction de Manderley. Susan Hill a voulu reprendre ce flambeau sacré avec lequel il est diablement aisé de se brûler les ailes mais j'aurais très sincèrement mieux aimé faire la connaissance de sa plume avec un titre qui soit intégralement son oeuvre. Je pense que le message est clair : Manderley n'aurait dû selon moi jamais renaître de ses cendres, surtout si c'était pour nous offrir un tel dénouement que je renie farouchement car il m'a purement et simplement brisé le c½ur en mille morceaux ! Un bon roman rondement bien mené dont je reconnais les qualités dans l'écriture et le sentiment d'addiction, de frénésie dans les pages qui se tournent, qu'il produit chez son lecteur mais qui souffre de l'aura légendaire de celui qui a inspiré sa rédaction, dont la réputation est beaucoup trop ancrée, immuable, pour véritablement faire le poids face à un tel mastodonte littéraire, et qui a in fine bien plus le mérite de nous rappeler à quel point son prédécesseur est une oeuvre de génie, à lire et à relire sans modération aucune, qu'autre chose. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, France Loisirs, La Malédiction de Manderley, Mrs de Winter, Susan Hill, 1993, Littérature britannique, Thriller, roman, malédiction, passé, mystère, repentance, culpabilité, revenants, drame, fuite, fantômes, quête éperdue, secrets, suspens, obsession, noirceur, angoisse, plutôt bonne lecture
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#Posté le lundi 28 octobre 2019 17:02

Modifié le mardi 29 octobre 2019 07:08

FICHE LECTURE : Le Renard de Morlange

FICHE LECTURE : Le Renard de Morlange
• AUTEUR : Alain Surget.
• ANNÉE : 1995, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Renard, malédiction, magie, sorcellerie, Lorraine, aristocratie, noblesse, hiérarchie sociale, cruauté, violence, rédemption, forêt, dangers, métamorphoses, pleine lune, réincarnation, Moyen Age, conte, fable, légende, seigneurie, comté, serviteurs, rivalité, jalousie, haine, méchanceté, oppression, extorsion, interdiction, liberté, vengeance, ruse, malice, revanche, désarroi, désespoir, pardon, apprentissage, maturité, enseignement, religion, chrétienté, orgueil, péché...
• PAGES : 224.

Violences, humiliations : rien n'arrête le cruel comte de Morlange. Rien ? Jusqu'au jour où un vieil ermite lui prédit que, s'il ne change pas sa conduite, il sera transformé en jeune renard les nuits de pleine lune... tout en conservant son esprit humain, et ainsi jusqu'à ce qu'il ait fait pénitence ! Si Renaud de Morlange est un fin chasseur, Renard a, lui, bien des choses à apprendre pour affronter les dangers de la forêt...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du Renard de Morlange d'Alain Surget, ou un récit que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam avant que les éditions Nathan ne me l'envoie inopinément. Je les en remercie par ailleurs chaleureusement car j'ai passé un joli petit moment de lecture avec ce très court roman qui s'apparente plus à un long conte à dire vrai.

La réédition de ce livre jeunesse m'a permis de découvrir une collection de chez Nathan, j'ai nommé Dyscool, dont je salue grandement l'initiative, à savoir faciliter la lecture aux jeunes et moins jeunes dyslexiques ainsi qu'aux malvoyants à l'aide d'une grande taille de police agréable à lire, avec une forme des caractère ronde et claire qui ne fatigue résolument pas les yeux, et d'une pagination extrêmement aérée qui simplifie la tâche à notre vue parfois vacillante. Personnellement, pour moi qui doit porter des lunettes depuis que je suis enfant et qui adore lire, ça m'a fait énormément plaisir de pouvoir reposer mes mirettes constamment ou à tout le moins la plupart du temps plissées afin de se concentrer et avancer dans des lectures généralement conséquentes avec un ravissant petit ouvrage qui a tout pour donner envie, et ce même aux récalcitrants qui ont l'impression que la lecture n'est pas une activité faite pour eux, que ce soient pour des raisons de santé ou d'origine sociale. Vous l'aurez compris, cela fait déjà un bon point pour cette nouvelle (ou plutôt devrais-je dire "dernière" au vu de la date de parution) édition du Renard de Morlange.

L'autre caractéristique de cette histoire d'antan qui m'intéressait immensément, c'est son cadre : la folle quête initiatique vers un retour, pour ne pas dire une découverte et appréhension totale, à l'humanité de Renaud de Morlange se déroule en Lorraine, ma région adorée. Ça peut sembler n'être pas grand chose dit comme ça mais pour moi, le simple fait que le récit se passe dans mon petit coin de Grand Est (enfin, je ne suis pas mosellane, encore moins messine, mais vosgienne - quelle importance, on fait tous partie de la même famille après tout !), cela compte énormément et change pour ainsi dire carrément tout ! J'exagère sans doute un tantinet mais, histoire de parler un peu plus sérieusement, j'adore en apprendre plus sur les anciens ducs et seigneurs de Lorraine, sur le mode de vie et la hiérarchie sociale d'autrefois, sur le passé entre autres glorieux de ma contrée au fil de mes lectures, surtout lorsque cela se produit de manière aussi impromptue ! La surprise n'en est que plus agréable et délectable à mon sens. Et puis, quand on connaît déjà le territoire qu'une intrigue nous fait explorer, on se repère immédiatement, on parvient de suite à se représenter mentalement le paysage visuel - quoique, le jour où j'ai dévoré telle une louve affamée ce récit, j'ai fait une splendide balade en forêt déodatienne donc autant vous dire que j'avais un sacré bon équivalent de la forêt de Renaud-renard juste sous mes yeux ébahis et qui ne lassent jamais de cette superbe vue... Bref, c'est comme si l'on était à la maison ! Ce qui était doublement mon cas à ce moment-là, comme j'aime encore une fois à m'en vanter (promis, j'arrête dès à présent de radoter comme une vieille grand-mère). En ce qui concerne la légende du Renard de Morlange, même si celle-ci a été inventée de A à Z par l'auteur et ne se base donc probablement pas sur des faits réels, ou fort s'en peut, je remercie infiniment cette dernière d'avoir rendu un si belle hommage à notre terre sacrée des mirabelles (cette appellation provient à 100% de mon imagination farfelue, merci de ne pas en tenir compte) avec ce que je considère être digne d'une authentique fable venue tout droit des temps anciens pour nous enchanter et nous emporter dans une bulle temporelle absolument magique.

Néanmoins, ce à quoi je ne m'attendais véritablement pas et qui m'a tout bonnement conquise, envoutée, exaltée, fait vibrer (bref, vous visualisez le tableau) et que je ne peux que vigoureusement approuver, c'est la dimension profondément humaine de cette histoire de châtiment divin et de cheminement vers une bien meilleure version de soi-même, respectueuse d'autrui et de ses droits. S'ajoute à cela un rapprochement très intelligent qu'Alain Surget réalise entre nous, pauvres fous et mortels, êtres à quatre pattes, et les merveilleuses créatures que sont les animaux et qui permet à icelui de véhiculer par le biais de son ½uvre un fabuleux et nécessaire message, une ingénieuse et somptueuse morale axée sur la déférence, l'ouverture d'esprit et la bonté dont nous devons faire preuve les uns envers les autres, que ce soient envers nos semblables hommes et ou femmes ou vis-à-vis des êtres vivants, tous autant qu'ils sont. Avec Le Renard de Morlange, le romancier nous inculque en effet une leçon mémorable de savoir-vivre et de décence. Il nous rappelle qu'il faut être apte un jour à se mettre à la place du plus petit et du plus humble et que nous sommes tous, SANS EXCEPTION, dignes de l'estime d'autrui, que tout un chacun a sa place sur cette Terre et qu'il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur, qui qu'il soit. Cela peut paraître évident mais, pour une multitude de personnes, essentiellement des hommes soit dit en passant (je n'ai pas peur de clasher, moi, madame !), ce n'est pas encore le cas - et pour ce qui est de certains spécimens particulièrement affolants (je ne cite personne tant cela me semble gros comme une maison - et encore, ces figures de proue de la stupidité crasse et de l'ignominie sont loin d'être les seules, il y en a une pléthore de phénomènes comme ceux-là éparpillés sur la nature), cela ne leur rentrera sans aucun doute jamais dans le crâne. C'est fort malheureux, n'est-ce pas ? Et encore, le mot est faible... Pour en revenir à mon propos, je confirme qu'une petite piqûre de rappel de ce genre en ce qui concerne notre nature intrinsèquement humaine, cela fait toujours le plus grand bien !

Au fond, les seuls petits "bémols" que j'ai relevés avec ce livre, les "regrets" que j'éprouve personnellement de mon côté, concernent dans un premier temps la cruelle atténuation (je préfère utiliser ce mot-ci plutôt que celui de "manque" qui serait totalement injuste dans le cas présent) de l'identité et de la personnalité des protagonistes de cette histoire. Ou plutôt, ce qui m'a en réalité extrêmement frustrée car je ne tiens certainement pas à être mauvaise langue, c'est le fait que l'auteur n'ait fait le travail qu'à moitié au niveau de l'élaboration de leur caractère à chacun. Je m'explique : si, d'un côté, leur comportement est digne des parfaites figures stéréotypes des histoires moyenâgeuses (le seigneur sans pitié, la damoiselle en détresse, le fringuant amant et rival, le monarque magnanime mais souvent bourru), de l'autre, leur façon de penser et de se percevoir soi-même et les uns les autres est à proprement parler visionnaire, bien en avance sur leur époque. J'ai immensément goûté cette facette-là de nos personnages-types mais je regrette amèrement qu'Alain Surget ne soit pas allé plus loin, notamment en étoffant le passif de chacun et en leur donnant ainsi une réelle consistance et singularité. Très honnêtement, je trouve cela tout ce qu'il y a de plus dommage parce que Le Renard de Morlange avait in fine le potentiel pour devenir un roman-fleuve historique unique en son genre avec une histoire bien plus approfondie, épique et bouleversante. Le fait que ce véritable petit trésor en soit réduit in the end à une simple comptine pour enfants me navre sincèrement. Peut-être que je vois trop grand pour un mignon petit récit qui recèle déjà bien des qualités et qui fait parfaitement le job auprès de sa cible éditoriale principale mais au vu des connaissances de l'auteur en ce qui concerne la géographie, l'Histoire de sa région mais aussi le langage que l'on tenait en ce temps-là, il y avait moyen de faire beaucoup fort et marquant. Ce n'est là que mon humble opinion, je ne cesserai jamais de vous le rappeler. D'autre part, je déplore la quasi (je me montre extrêmement gentille en employant ce mot-là car en réalité, pour parler franchement, il n'y a qu'une maigre illustration en fin d'ouvrage pour contenter nos pupilles) absence d'illustrations pour agrémenter le récit qui auraient justement permis d'égayer ce dernier et de le rendre d'autant plus vivace, dynamique, prenant et attrayant que le trait de crayon de Philippe Mignon est absolument charmant. Il suffit de voir l'adorable, exquise couverture de cet ouvrage pour le comprendre. En clair, cette inexistence flagrante d'ambition dans le cas du Renard de Morlange m'a sans conteste déçue, je ne vous le cache pas. L'ancien Renaud de Morlange n'aurait sûrement pas approuvé cela et, pour une fois, j'aurais été bien d'accord avec lui...

Pour conclure, je dirais que Renard de Morlange est une très jolie petite histoire que je suis bien heureuse d'avoir découverte, même si, en tant que lectrice adulte, mes exigences sont clairement insatisfaites. Mais afin de tempérer mon propos car je n'apprécie pas du tout le ton précieux que je suis en train de prendre à l'heure où j'écris ces lignes, je suis persuadée que la petite fille que j'étais aurait adoré vivre une aventure aussi palpitante et périlleuse qu'est celle d'un goupil au fin fond des bois. Et ce qui est encore plus certain, c'est que j'aurais largement préféré étudier Le Renard de Morlange en cinquième plutôt que l'abrutissant et tout ce qu'il y a de plus ennuyeux Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes, ou l'un des titres que je peux me targuer d'avoir tout bonnement détesté en matière de lecture scolaire ! J'achèverais donc cette chronique en assertant sans trop pouvoir me tromper que la plume d'Alain Surget constitue une excellente porte d'entrée vers l'univers indéniablement extraordinaire de la lecture et ce peu importe notre âge et les horizons desquels nous provenons ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Le Renard de Morlange, Alain Surget, 2018, Littérature française, Jeunesse, 1995, Renard, malédiction, magie, sorcellerie, Lorraine, aristocratie, noblesse, hiérarchie sociale, cruauté, violence, rédemption, forêt, dangers, métamorphoses, pleine lune, réincarnation, Moyen Age, conte, fable, légende, seigneurie, comté, serviteurs, rivalité, jalousie, haine, méchanceté, oppression, extorsion, interdiction, liberté, vengeance, ruse, malice, revanche, désarroi, désespoir, pardon, apprentissage, maturité, enseignement, religion, chrétienté, orgueil, péché, Bonne lecture
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#Posté le jeudi 12 septembre 2019 07:29

Modifié le jeudi 12 septembre 2019 10:28

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d'ébène

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d’ébène

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 4 : Soulbinder.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 480.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Personne n'a jamais trouvé la mystérieuse Abbaye d'ébène. Cela n'empêche pas Kelen de partir à sa recherche. Son espoir : y trouver un remède contre le mal qui le ronge. En chemin, son complice, l'infernal Rakis, tombe dans une embuscade. Désormais seul, Kelen pourra-t-il sauver celui qui est devenu son meilleur ami... sans l'aide de Furia, la vagabonde, à qui il a tourné le dos ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de L'Abbaye d'ébène ou un tome quatre que j'étais absolument surexcitée de découvrir. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard Jeunesse pour cette magnifique surprise qu'ils m'ont faite là ainsi que pour leur remarquable travail éditorial, que ce soit avec cette extraordinaire saga qu'est L'Anti-Magicien ou avec le reste de leurs parutions. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue ! En effet, ils nous délivrent un vrai travail de professionnels en matière d'objet-livre, comme d'habitude j'ai envie de dire. Sérieusement, cette couverture tout en surbrillance et en reliefs si agréable au toucher (je me suis permise de palper, caresser cette petite merveille pour vous grâce à l'exemplaire papier que j'ai en ma possession) n'est-elle pas juste absolument somptueuse ? Même vous en la voyant simplement sur votre écran d'ordinateur qui ne lui fait pourtant guère justice, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi. Très honnêtement, les illustrateurs à l'½uvre pour la version française de cette série littéraire du feu de Dieu ne cesseront jamais de m'étonner... Et la cerise sur le gâteau dans tout ça, c'est que, comme toujours, le contenu est résolument à la hauteur de son contenant ! Allez, j'arrête de me perdre dans le méandre des innombrables éloges que je fais à chaque fois à cette série livresque d'exception, direction une abbaye franchement pas comme les autres, vous n'allez assurément pas en revenir !

Bon, je mets mes gros sabots et j'annonce d'emblée la couleur : ce quatrième tome est très probablement, pour ne pas dire certainement, mon préféré de la hexalogie pour le moment, même si c'est également celui qui m'a fait le plus souffrir (la sado-maso, le retour !). Vous l'aurez compris avec la désignation "quatrième tome" et ce mot fort intelligent qu'est "hexalogie" (j'adore chercher du vocabulaire nouveau pour enrichir mes chroniques, je trouve cela passionnant - fin de la parenthèse) qu'on en est déjà au quatrième tome sur six de cette série de bouquins si chers à mon c½ur (quelle tristesse...) et l'auteur donne le ton dès le départ : on en est désormais au début de la fin et on peut ainsi dire que les choses sérieuses commencent enfin. Cela peut sembler dingue mais, de mon côté, plus j'avançais dans l'intrigue complètement ahurissante de L'Abbaye d'ébène, plus j'avais la sensation incontestablement dérangeante, perturbante que tout ce que j'avais vécu auparavant, tout ce que j'avais traversé comme épreuves insoutenables auprès de mes personnages adorés n'avait été en réalité qu'une mise en bouche pour nous préparer à ce qui allait suivre. Sacrée mise en bouche dans ce cas, extrêmement savoureuse au demeurant, je le sais bien ! Et pourtant, cet opus-ci m'a juste ravagée, m'a purement et simplement donné des envies de meurtre, de laisser ma propre ombre au noir me submerger et de faire un véritable carnage (je vous assure que je suis tout à fait capable de cela dans mes plus mauvais jours...). Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne sais pas encore (et je ne le saurai probablement jamais) comment je vais faire pour me remettre de cette lecture qui fut tout ce qu'il y a de plus dévastatrice pour mon petit c½ur sensible et meurtri. Très sincèrement, il m'est pour ainsi dire impossible de décrire les effets (autant mettre directement le mot au pluriel) que ce roman a eus sur moi. Le mieux que je puisse affirmer, c'est qu'il a sans aucun doute possible fait vaciller toutes mes fondations, tout ce que je pensais être certain avec cette saga. Avant toute chose, il m'a fait voir les choses et en particulier certains protagonistes de l'histoire sous un tout autre angle. L'auteur est selon moi un authentique marionnettiste : il nous amène là où il souhaite que l'on soit, il manipule et provoque nos émotions les plus extrêmes à loisir et sans aucun scrupule et il nous laisse à ramasser à la petite cuillère sur le bord de la route à la fin. Un véritable petit génie de l'écriture doublé d'un sadique sans nom. Enfin là, j'exagère clairement, car au fond, Sébastien de Castell ne fait que nous révéler l'immense cruauté de ce monde, autant celui de Kelen que le nôtre, et il nous montre les diverses routes d'abnégation et de courage qu'il nous est possible d'emprunter pour en faire un meilleur endroit et pouvoir encore se regarder dans le miroir chaque matin. Je n'irais pas jusqu'à vous garantir que Sébastien de Castell est un berger guidant ses brebis égarées, autrement dit nous ses fervents lecteurs, mais on n'en est franchement pas loin. Je suis sûre vous voyez l'idée car je ne fais que vous le rabâcher depuis ma chronique du premier tome que, si Kelen est un anti-magicien, son créateur est quant à lui le magicien par excellence. Sorcier des mots, enchanteur des valeurs, ensorceleur du c½ur et de l'âme. Pour ma part, j'ai totalement succombé à ses charmes et autres concoctions qui rendent L'Anti-Magicien si unique en son genre et absolument extraordinaire à lire.

Pour ce qui est des personnages, les membres de notre trio de choc voient leurs chemins se séparer dans ce tome-ci et autant vous dire que cette séparation forcée fut extrêmement rude à vivre de mon côté. J'ai notamment eu un mal de chien à couper le cordon avec ma Furia Perfax d'amour aka ma maman spirituelle. Je pense que cette dernière ne se perçoit pas du tout comme une potentielle mère et pourtant, j'ai l'impression que c'est ce type de lien résolument fusionnel, de respect et d'affection filial qui l'attache à notre petit Kelen qui devient au fur et à mesure de la saga et plus particulièrement dans L'Abbaye d'ébène un homme remarquable, j'en suis même persuadée. En effet, cette façon dont Kelen a de se rappeler Furia et ses préceptes, d'appliquer les leçons fondamentales qu'elle lui a enseignées et de s'imaginer ce qu'elle dirait dans telle ou telle situation critique m'a émue à un point que vous ne soupçonnez même pas. Dans ce quatrième tome, Sébastien de Castell fait clairement la distinction entre la relation qui unit notre honorable héros à son indescriptible et irremplaçable familier qu'est Rakis et celle qu'il partage avec notre baroudeuse du tonnerre et cela nous permet de pleinement prendre conscience de l'importance que ces deux-là ont dans la vie, dans le parcours et dans les choix réalisés par notre nouvellement Argosi au summum de son évolution. Pour la première fois, je ne voyais plus ces trois personnages comme un noyau compacte et indivisible mais plutôt comme deux électrons chacun reliés à un centre névralgique, à savoir Kelen. La complicité dont il jouit avec l'un comme avec l'autre est singulièrement différente, elle a une autre couleur et un autre visage mais elle n'en est pas moins authentique et splendide pour autant. L'auteur est véritablement parvenu à construire des personnages profondément intenses et beaux dans leur pléthore d'imperfections, qui ne versent certes pas dans le sentimentalisme de prime abord mais qui connaissent la saveur et la préciosité de l'Amour avec un grand A, celui que l'on éprouve pour ceux qui comptent vraiment et qui ne nous quitte jamais, et ce malgré la distance et l'absence. L'Anti-Magicien, c'est de l'explosivité et de grandes frayeurs à foison mais il y a toujours une superbe philosophie de vie qui se cache derrière. Je dirais sans trop me tromper que c'est une saga tout ce qu'il y a de plus complète et entière, et ce tant au niveau rebondissements, action à gogo et feux d'artifice émotionnels qu'au niveau humain et voie vers la maturité. Ce serait la cinquième voie des Argosi, celle de l'Argosi de Castell en tout cas. La voie du Chemin de la magie pernicieuse qui instruit, en somme. Je sais, je sais, j'invente même des noms d'Argosi qui en jette (oui, ça va les chevilles, je vous assure), mais le travail et l'univers de cet auteur sont si inspirants qu'il est difficile de ne pas se laisser porter par l'imagination débordante et presque miraculeuse de ce dernier. En tout cas, pour en revenir à mon Kelen-chou chéri qui se retrouve "seul" pour la toute première fois, je dirais très honnêtement qu'il m'a BLUFFÉE plus que jamais. Je me répète tel un disque rayé quand on en vient à lui mais j'aime ce garçon grand homme en devenir de tout mon être. Il a toujours le don d'utiliser ses indéniables qualités à très bon escient, même s'il ne nous en donne pas l'impression de prime abord (comme son "papa" Sébastien de Castell, il arrive à chaque fois nous mener à la baguette avec un brio et un culot qui force l'admiration), et surtout, SURTOUT, il sait tirer parti de ses pires défauts. Je reformule car m'est avis que ce que je viens d'écrire n'est pas très clair : il parvient à transformer ses défauts en force, à puiser le meilleur de chacun d'eux au lieu de s'apitoyer sur ce qui "ne va pas" chez lui. Il se débrouille comme il peut et il avance en faisant de ses chaînes qui l'entravent des armes pour le rôder face à l'existence et aux très nombreuses mauvaises surprises que cette dernière peut lui réserver. En clair, sous ses airs de petit garçon désespéré qui en appelle invariablement à ses ancêtres qu'il méprise (et ce à juste titre, rassurez-vous) dès qu'une situation qui paraît être inextricable au commun des mortels se présente, Kelen est un véritable badass en puissance et je suis juste TELLEMENT FIÈRE DE LUI. I'm a proud mama, guys ! ♥ (ou plutôt big sister, ce serait plus cohérent au vu de l'âge de ce grand garçon...) Un autre personnage qui fait désormais partie de mes favoris et que j'espère retrouver au fil des deux prochains tomes, c'est celui de Butelios. C'est le nouveau personnage introduit dans ce tome qui m'a le plus marquée. Je me suis en effet immensément identifiée et attachée à lui, il est l'empathie et la gentillesse incarnées. Comment ne pas l'adorer ? Je ne vous en dirai pas plus à son propos, si ce n'est que JE LUI SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE. C½ur sur mon Butelios d'amour ! ♥

Pour conclure, je dirais que L'Abbaye d'ébène est un roman qui m'a donné sérieusement envie de pleurer toutes les larmes de mon corps face à l'injustice criante de ce monde fictif auquel pourtant j'appartiens et crois de toutes mes forces, vis-à-vis duquel je me sens profondément concernée et impliquée dans son avenir, dans son combat contre l'obscurantisme et la haine de la différence d'autrui et dont les tenants et aboutissants me tiennent réellement à c½ur. Pour faire bref (haha, ce n'est clairement pas l'habitude de la maison mais on va essayer !), ce quatrième tome est à mon sens un volet charnière, déterminant pour la suite qui s'annonce définitivement épique et bouleversante. J'ai omis de le mentionner exprès dans la chronique afin de ne pas vous gâcher la surprise mais ce qui m'a avant tout plu avec cet opus juste démentiel, c'est que nous avons ENFIN plus d'explications concernant l'ombre au noir qui ronge le visage de notre cher ami Kelen même s'il reste encore une inconnue ESSENTIELLE (du moins à mes yeux) à ce propos afin de maintenir le suspens jusqu'au bout. Une chose est sûre, l'attente jusqu'en avril 2020 pour avoir le tome cinq, autrement dit le Saint Graal, de cette saga d'exception entre mes mains va être sacrément longue et je vais effectivement la ressentir comme une véritable torture ! A ce stade-là, c'est digne de la cruauté sans commune mesure des Jan'Tep de nous faire patienter comme cela ! Plus sérieusement, je remercie un milliard de fois Sébastien de Castell et les éditions Gallimard Jeunesse pour cette souffrance endurée dans ce tome-ci qui en vaut franchement la peine et dont j'ai tiré des enseignements salvateurs. Juste MERCI. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Sébastien de Castell, 2018, 2019, Littérature canadienne, Littérature américaine, Fantasy, L'Abbaye d'ébène, Tome 4 ♥, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 05 septembre 2019 08:56

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:03

FICHE LECTURE : Tugdual - T1 : Les C½urs noirs

FICHE LECTURE : Tugdual - T1 : Les C½urs noirs
• AUTRICES : Cendrine Wolf, Anne Plichota.
• ANNÉE : 2014, 2016 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Adolescence, lycée, fratrie, famille recomposée, romance, amour, amitié, malédiction, souffrance, chagrin, déchirement, séparation, traque, mystère, danger, nouveau départ, déménagement, adaptation à une vie normale, quotidien, découvertes, enquête, équipe, solidarité, entraide, complicité, humour, musique, acceptation de soi, pouvoirs, magie, puissance, lutte, courage, indignation, effronterie, espièglerie, affection, lien spécial, espoir, monde parallèle, trio d'or, noirceur, secrets, surnaturel, suspens...
• PAGES : 403.

Serendipity, petite ville du sud des États-Unis. Tugdual, dix-huit ans, fait partie d'une famille pas tout à fait comme les autres : comme lui, Mortimer, son frère de dix-sept ans, et Zoé, sa s½ur de seize ans, sont dotés de pouvoirs surnaturels qu'ils doivent dissimuler. Mais un autre secret pèse encore plus lourdement sur leur c½ur : ils exercent malgré eux une attraction irrésistible sur les autres. Et, bien pire, cette attraction est mortelle pour ceux qui la subissent. En dépit de leur prudence, ils vont bientôt découvrir que d'autres connaissent leur secret. Derrière une apparente bienveillance, qui sont-ils ? Alors qu'une véritable organisation se met en place autour d'eux et que leur mal continue de les ronger, ils font néanmoins leur possible pour vivre comme n'importe quels ados. Mais quand l'amour s'en mêle, les choses se compliquent dangereusement...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'une saga dont j'étais très contente de pouvoir ENFIN emprunter le premier tome à la bibliothèque municipale. En effet, la série Tugdual a l'air de franchement bien marcher auprès des lecteurs de ma ville, notamment le premier tome, Les C½urs noirs, qui disparaît plus vite que son ombre (plus fort que Lucky Luke) à chaque fois. De quoi attiser ma curiosité encore plus. Mais cette fois-ci, je le tenais mon coco, il est à moi, NIARK NIARK NIARK ! Humhum, pardon... Cependant, je dois vous avouer que je n'ai pas lu le dernier tome d'Oksa Pollock, la saga précédente. Je n'ai lu le tome cinq qu'à moitié, à vrai dire. Pourquoi ? J'adore l'univers crée par les deux écrivains, le superbe duo de choc qu'elles forment à elles deux, mais du côté des personnages, je n'en pouvais vraiment plus de Gus. Il me sortait par les trous de nez, et même Oksa, que je trouvais super cool au début, commençait à m'agacer... Du coup, j'ai décidé de calmer mon énervement assez bizarre et incompréhensible en lisant la saga "spin-off", qui a comme personnages principaux mes trois personnages favoris issus d'Oksa Pollock, j'ai nommé : Mortimer, Zoé et la cerise sur le gâteau... Tugdual ! Mon chéri d'amour, héhé, je suis sa plus grande fan ! ♥ C'est simple, j'aime tout chez lui : son look, sa personnalité, ses goûts musicaux, la manie qu'il a d'appeler Oksa "P'tite gracieuse"... Aaaah, c'est simple, j'avais fondu dès le premier tome ! Résultat, quand j'ai appris qu'il y aurait une saga consacrée à lui, j'en étais toute excitée !! J'appréhendais tout de même un peu vu que je n'avais pas fini la série littéraire d'origine, mais, in fine, j'ai été soulagée, car on peut aisément comprendre et assimiler la nouvelle intrigue et les renseignements qu'elle nous apporte sur l'univers commun aux deux séries littéraires sans forcément avoir terminée la précédente. Malgré tout, je ne vous conseille pas de faire comme moi, c'est pas bien, vilaine Nanette ! Faites ce que je dis mais pas ce que je fais, non mais genre... J'abuse, je sais...

Comme je vous le disais un peu plus tôt, j'ai été ravie de retrouver Tugdual, Mortimer et Zoé pour de nouvelles aventures. Ils forment un trio d'enfer et j'ai été profondément émue par leur relation tout ce qu'il y a de plus fraternelle et fusionnelle. On sent tout l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre et, malgré les difficultés qu'ils traversent dans ce tome et même bien avant, et le mal qu'ils ont à montrer leur profonde affection l'un pour l'autre, cela est intensément palpable. Soit dit passant, la couverture du roman est juste géniale, elle colle parfaitement à l'image que je me fais du trio d'or trop stylé que sont les Kaisuuuus! (vous comprendrez le nom de groupe si vous lisez ce roman, héhé !). J'étais en particulier enchantée de retrouver mon Tugdual d'amour, plus ténébreux et torturé que jamais, AAAAHHHH (oui, encore). Pour ce qui est de Zoé, je l'adore, on dirait que c'est elle la plus forte des trois ; elle n'a pas froid aux yeux, mais elle est aussi fragile et bouleversante. J'adorerais l'avoir comme amie : elle est merveilleuse, si gentille et en même temps si BADASS, j'achète ! Tellement de classe en elle !! ♥ Quant à Mortimer, je l'ai adoré aussi dans ce tome, il m'a beaucoup touchée. Il faut dire que nos trois héros en bavent, les pauvres ! D'ailleurs, au départ, ça me rendait sacrément perplexe car leur pouvoir sur les gens est space, quand même ! Sérieusement, sucer la vie des êtres humains proches de nous à cause de l'amour qu'on leur porte ?! Cela me semblait un peu énorme, si vous m'excusez de m'exprimer ainsi ! Mais in fine, ce pouvoir sombre et dévastateur est réellement effrayant et fait énormément souffrir autant le bourreau que la victime, ça m'a juste glacé le sang. Je ne pensais plus que c'était quelque chose de gros comme une maison, cela était devenu crédible à mes yeux et je ressentais pleinement tout le poids de cette malédiction. C'est tellement oppressant que cela nous accapare durant tout le roman. J'avais réussi à en oublier l'étrange organisation qui nous est présentée dans le prologue. Les deux autrices ont eu l'audace et le brio de nous mener par le bout du nez, en nous faisant ressentir diverses émotions très extrêmes et en nous faisant nous attacher à cette famille recomposée de c½ur particulièrement soudée et attendrissante. Résultat, on avait la solution du mystère avant même le commencement et moi, je n'ai rien vu venir ! C'est fort, très fort.

Au niveau des nouveaux personnages, ceux secondaires, je me suis prise tout particulièrement d'affection pour Conor et Joshua. Je suis fan et j'admire tout spécialement la relation d'amitié sincère et puissante entre Zoé et Conor, cela fait tellement du bien de voir une fille et un garçon BFF sans que cela passe automatiquement à "l'étape suivante", sérieux ! En voilà une relation solide entre deux êtres uniques en leur genre, qui sont captivants, intéressants et intéressés, je me comprends. Et non, cela n'est pas une contradiction par rapport avec ce que je viens d'énoncer précédemment ! Conor et Zoé sont deux personnages qui me passionnent de par leur bon sens, leur intelligence, leur culture, leur motivation et leur bonté. Ils sont aliénés par la société mais je les préfère largement eux que tous les autres (les autres lycéens de Serendipity), qui sont tout bonnement pitoyables en comparaison (oui, je n'y vais pas de main morte !). Voilà, je trouve que la relation construite entre eux est parfaite, et je n'aimerais pas que cela change pour privilégier le romantisme par la suite. Ou alors, cela doit se faire de manière toute aussi naturelle et belle que la naissance de leur amitié, sans précipitation. Quant à Joshua, il est adorable ! C'est un jeune homme bourré de qualités, mais toujours seul, et qui n'a envie que d'une chose : avoir un ami et démontrer sa loyauté et sa gentillesse. J'ai littéralement craqué face à ce personnage si attachant et formidable ! Je FANGIRLE complètement sur Mortimer et lui ensemble, ça, c'est dit ! Croisons les doigts désormais... Par contre, le personnage de Victoria m'a moyennement convaincue. Vous l'aurez compris, elle, elle se rapproche de Tugdual (GRRRR...). Mais ce n'est pas la principale raison de mon énervement (promis juré !). Je trouve que Victoria fait cliché dans l'envie d'éviter le cliché justement (si, si, c'est possible !). Pas besoin de vous faire un dessin, vous allez vite comprendre ce qui cloche selon moi : elle est marginale, très belle, avec des lunettes fumées et un look à la Tugdual, comme si elle était sa version féminine. Il y a plein de petits détails qui concordent dans ce sens, que ce soit la musique qu'ils écoutent ou même le micro-détail des yeux : Victoria a un problème aux yeux et c'est la partie de son anatomie que cache Tugdual derrière ses lentilles (quel gâchis !). Oui, je fais un peu trop dans l'analyse, mais voilà, on dirait que Victoria a été calquée sur Tug'. Je n'ai pas trouvé ça très judicieux et, dans la volonté de créer un personnage à l'opposé des clichés, soit la jeune lycéenne avec un pot de peinture sur le visage, pom-pom girl, etc..., on se retrouve avec une anti-thèse qui fait aussi exagérée pour le coup. Bon ben voilà, Vic' s'en prend plein la tronche et je n'en ai pas encore fini ! Le moment où Tug' lui dit « Dès que je t'ai vu, tu m'as fait craqué. » et qu'elle lui répond « Toi aussi. », non mais bon sang ! C'est pas possible, j'ai cru que j'allais mourir ! C'est résolument nian nian, mein Gott !!!! Moi qui croyais qu'Anne et Cendrine allaient relever le niveau des personnages avec cette saga, bah c'est loupé ! Victoria gâche tout et fait de mon Tug' un mou du genou ! Bon, l'imbattable dans ce domaine reste Gus d'Oksa Pollock. Lui, c'est un cas désespéré... Concernant les autres personnages, comme le lieutenant ou Erica Patton, j'ai l'impression qu'ils vont jouer un rôle crucial dans la suite des événements... J'appréhende surtout au sujet d'Erica, cette femme me fait peur... Enfin, je me suis hyper attachée à Abakoum et Barbara. De toute manière, j'ai toujours adoré Abakoum, ce grand-père si aimant, sage, et malin, et qui a un c½ur en or. Quant à Barbara, je l'ai redécouverte dans cette nouvelle série, et je confirme qu'elle fait une maman du tonnerre : le c½ur empli d'amour incommensurable pour ses enfants, et la possessivité dont fait preuve Mortimer à son égard est trop choupinours ! ♥ Ça me rappelle un peu moi avec ma propre mamounette ! Et puis, ce qui importe le plus : je veux goûter les crêpes de Barbara bon sang ! Morfalou passe par là discretos...

Que pourrais-je dire d'autre, je me le demande. Vraiment, Anne Plichota et Cendrine Wolf ont réalisé là un superbe travail d'équipe. Ce roman à quatre mains qui débute une toute nouvelle saga, une trilogie dans le cas présent, est juste fascinant, haletant de bout en bout, carrément à la hauteur de mes espérances ! Certes, on déplore Victoria... OK, OK, j'arrête l'acharnement ! (...) Plus sérieusement, Les C½urs noirs est un joli concentré d'action, de mystère, de magie, de romance (oui, qu'est-ce qu'on serait sans l'amoooouuuuur ! OK, j'arrête vraiment, là...), de rebondissements, avec une fin complètement abracadabrante qui m'a effectivement laissée sur mon derrière ! Quelque chose me dit que les ennuis viennent seulement de commencer et que les deux prochains tomes seront plus explosifs et épatants encore ! J'aurais le grand plaisir d'y retrouver notre trio de justiciers dont je suis la fan numéro 1 (Kaisuuuus ! Bon, je ne parle pas le finnois mais c'est un cri du c½ur quand même ! C'est l'intention qui compte, après tout ! ♥) et des morceaux de musique qui rythment l'histoire et dont je suis fan. Notre tandem d'écrivaines a d'excellents goûts à chaque fois, avec des playlists savamment composées, que ce soit dans Oksa, ou ici dans Tugdual. S'ajoute à cela le fait que Tug' & Zoé forment un groupe à eux deux, et j'ai trouvé ça juste énorme ! L'histoire de leur célébrité à suivre... ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, XO éditions, Tugdual ❤, Trilogie, Tome 1 ♥, Les Coeurs noirs, 2014, 2016, Cendrine Wolf, Anne Plichota, Littérature française, Urban fantasy, adolescence, lycée, fratrie, famille recomposée, romance, amour, amitié, malédiction, souffrance, chagrin, déchirement, séparation, traque, mystère, danger, nouveau départ, déménagement, adaptation à une vie normale, quotidien, découvertes, enquête, équipe, solidarité, entraide, complicité, humour, musique, acceptation de soi, pouvoirs, magie, puissance, lutte, courage, indignation, effronterie, espièglerie, affection, lien spécial, espoir, monde parallèle, trio d'or, noirceur, secrets, surnaturel, suspens, Excellente lecture !
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Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.80.119) si quelqu'un porte plainte.

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#Posté le vendredi 12 juillet 2019 16:20

Modifié le dimanche 14 juillet 2019 17:20

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 3 : Charmcaster.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 478.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

En Gitabrie, l'invention d'un petit oiseau mécanique a attiré les espions de tous les territoires. Chacun est prêt à tuer pour mettre la main sur ce prodige animé par une magie puissante et dangereuse. Et c'est justement là que se dirigent Kelen, Rakis et Furia, les vagabonds les plus recherchés du continent.

Un monde au bord du chaos, des retrouvailles familiales inattendues et des bagarres féroces. Une grande fresque originale, riche et pleine d'humour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai tout simplement dévoré en un rien de temps, comme ses deux prédécesseurs, tant je n'ai pas vu les pages défiler. De toute façon, avec L'Anti-Magicien, c'est la frénésie de lecture garantie. Vous l'aurez compris, je vais vous parler du tome trois de cette saga enchanteresse qui compte désormais indéniablement parmi mes préférées et qui se nomme à juste titre L'Ensorceleuse. Mais avant cela, je tenais juste à remercier chaleureusement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'a tout bonnement conquise et à souligner qu'une fois n'est pas coutume, les illustrateurs ont été au rendez-vous pour la couverture française. Regardez-moi donc un peu cette beauté ! Et encore, les lumières de l'écran d'ordinateur ne font pas du tout justice à l'éclat éblouissant des couleurs utilisées pour les couvertures de chaque ouvrage de cette série absolument fabuleuse. Si vous aviez l'objet-livre en main, vous pourriez constater de vos propres yeux à quel point ses finitions sont superbes et l'ensemble de l'illustration, représentant une carte de jeu époustouflante (ceux qui ont déjà commencé à se plonger dans la saga comprendront pourquoi), digne d'un travail d'orfèvre. Non, non, ce n'est absolument pas une incitation à l'achat (je suis une bien piètre menteuse) ! Quoiqu'il en soit, je souhaitais juste dire un grand BRAVO à Noémie Chevallier pour l'élaboration de cette splendide nouvelle carte de discordance, largement à la hauteur des deux précédentes, ainsi qu'à Matthieu Roussel pour cet oiseau mécanique plus vrai que nature et tout bonnement épatant. On ne félicite jamais assez les illustrateurs de romans pour la tâche si ardue qu'ils ont de faire prendre vie à tout un univers sous nos yeux ébahis et constellés d'étoiles. D'autant plus que chaque couverture d'un opus de L'Anti-Magicien concentre littéralement tout ce qui fait le livre et on ne le comprend véritablement qu'à la toute fin, qu'une fois que l'on a découvert l'intégralité l'histoire et ses tenants et aboutissants. Je trouve cela tout simplement prodigieux. Une pure idée de génie, en somme. Je vous conseille de vous habituer rapidement à ce florilège d'éloges car ce n'est là que le début !

En effet, la saga de L'Anti-Magicien a ce don de véritablement se bonifier au fil des tomes. Plus on avance, mieux c'est et l'on ne cesse jamais d'être agréablement surpris car l'auteur ne laisse passer aucune faille entre les mailles de sa plume acérée. Cette constance dans l'excellence fait de cette saga littéraire un véritable plaisir à savourer sans modération aucune. Et ce que j'apprécie d'autant plus, c'est le fait que Sébastien de Castell continue de nous faire voyager dans l'univers si vaste et si riche qu'il a su créer grâce à son exceptionnelle imagination qui ne semble pas avoir de fin. Chaque tome se consacre ainsi à la découverte en profondeur d'une à deux contrées de ce monde incroyablement diversifié et haut en couleurs. Cette fois-ci, c'est la Gitabrie qui est à l'honneur et ce ne fut pas pour me déplaire : les Gitabriens sont en effet une communauté qui estime grandement la créativité au service du beau et du bien. Ce sont des esprits extraordinairement agiles pour tout ce qui est de donner naissance aux inventions les plus extravagantes, merveilleuses et ahurissantes, qui marquent la rétine mais aussi le c½ur à tout jamais. J'aime cette manière de penser en regardant vers l'avant la tête haute, en ayant une foi inébranlable en l'avenir et le désir ardent de rendre service à son prochain grâce à la fructification et l'amélioration de ses talents. Ne sachant jamais quoi faire de mes dix doigts, je n'ai pu que rester admirative face à l'½uvre monumentale d'un peuple qui sait non seulement réparer les mécanismes dysfonctionnels, les rouages brisés, mais aussi en faire naître de nouveaux, plus opérationnels et délicats encore. Certes, je me suis beaucoup plus retrouvée dans la philosophie des Sept Sables, région centrale du tome précédent, qui prône la recherche éternelle de la connaissance au service de l'Humanité et de la cohabitation entre tous les hommes, l'éradication de l'ignorance pour un monde en paix et égalitaire, saint de corps et d'esprit, mais c'est bien de la Gitabrie dont je garderai les souvenirs les plus vivaces. A l'heure où j'écris ces mots, mon c½ur saigne encore des événements tragiques qui s'y sont déroulés mais passons... Ce que je souhaitais surtout mettre en avant et que j'évoquais en début de paragraphe, c'est le fait indéniable que Sébastien de Castell prend la peine de nous faire explorer chaque petit recoin de son monde en long, en large et en travers, de creuser l'histoire de chaque tome et l'identité, les coutumes et les idéaux de chaque peuple, de donner l'importance qu'elle mérite à cette caractéristique cosmopolite de notre propre Terre qui la rend si belle et si riche, si émouvante et si unique et ça, c'est particulièrement appréciable.

Depuis le premier tome, mais je m'en suis pleinement rendue compte au cours de ma lecture de L'Ensorceleuse, l'auteur nous fait passer un magnifique et percutant message de non-jugement et d'ouverture d'esprit vis-à-vis des personnes et des cultures du monde entier. Le parallèle qui peut être dressé entre le monde de Kelen et celui dans lequel, nous lecteurs, vivons est en effet saisissant et nous permet de comprendre, si ce n'était pas déjà le cas, que chaque pays, chaque population, chaque mode de vie et chaque croyance a une beauté et une valeur singulière à ne certainement pas négliger, mais au contraire à embrasser et à célébrer. Pourtant, il semblerait qu'autant dans L'Anti-Magicien qu'au sein de notre monde actuel, nous soyons incapable d'éviter une guerre dès qu'elle se présente à cause de nos différents mais aussi de notre différence. Sébastien de Castell appuie là où ça fait mal et nous pose l'épineuse et douloureuse question du POURQUOI cela. Il nous invite à réfléchir sur notre incapacité flagrante à partager et à se montrer humble, compréhensif et respectueux envers autrui. L'univers qu'il a construit au fil d'heures et d'heures d'encre se posant sur le papier est d'autant plus crédible et réaliste car il est foncièrement complexe et imparfait, à l'image du nôtre dont il tire son inspiration. Cette habilité de la nature humaine d'extraire le meilleur comme le pire de chaque situation et de chaque être n'a jamais cessé de me faire trembler de tous mes membres et ce rappel brutal mais nécessaire de la cruauté de notre monde m'a été autant bénéfique qu'éprouvant. Trouverons-nous un jour un terrain d'entente où tous les êtres humains pourront s'accorder à l'unisson ? Franchement, je l'ignore, mais Sébastien de Castell a su me donner une immense dose de courage supplémentaire pour affronter ce de quoi demain sera fait.

Au niveau de la structure même du récit, je suis de nouveau extrêmement satisfaite car ce dernier a également été découpé en fonction des principes argosi qui sont désormais si chers à mon c½ur et cette fois-ci, on prend plus particulièrement conscience de la volonté de fer de ces individus qui se battent pour l'espoir d'un monde meilleur (je pense que Furia est la championne dans cette catégorie) grâce aux explications données au début de chaque partie sur les différentes voies qu'ils choisissent emprunter en fonction de ce que leur dicte leur conscience. Cela apporte une fois de plus un éclairage bienvenu sur les événements du récit et ça nous permet de comprendre beaucoup de choses, notamment au niveau des réactions des divers personnages. Mais ce qui m'a fait spécialement plaisir, c'est de constater que Kelen a enfin commencé à véritablement arpenter le chemin qui est le sien, même si cela a eu également pour conséquence de me briser le c½ur (je suis une fille compliquée, que voulez-vous - mais si vous lisez ce livre, vous comprendrez mon actuel état émotionnel instable), et à faire un peu plus confiance à son propre raisonnement, même si la route sera encore longue avant que notre jeune ami qui devient grand s'accepte tel qu'il est. Une chose est sûre, je serai présente jusqu'au bout pour le soutenir dans sa démarche qui est celle de trouver sa véritable identité (est-ce que l'on y parvient vraiment un jour, au fond ?) et pour me retrouver bouche bée face à sa démentielle intelligence qui ne cessera jamais de me prendre de court.

Pour ce qui est des protagonistes, j'avoue que j'avais une petite idée de qui pouvait bien être la fameuse ensorceleuse à laquelle le titre fait référence, ce qui ne m'a pas empêcher in fine de rester coi lors de la révélation de son identité. Il faut dire que les personnages de Sébastien de Castell ont le don de faire des entrées remarquées. Passer par la petite porte, ça, ils ne connaissent pas, et ce pour mon plus grand bonheur car ainsi, ils parviennent toujours à me surprendre. Concernant notre mystérieuse ensorceleuse, j'aimerais, et je vais éviter, de vous dévoiler de qui il s'agit afin que le suspens reste entier pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis infiniment reconnaissante à l'auteur d'avoir fait connaître à ce personnage une évolution aussi spectaculaire car ce dernier méritait amplement de s'affranchir de ses chaînes et d'enfin goûter à la liberté dont il rêvait depuis toujours. Honnêtement, je dis merci à Sébastien de Castell pour ce cadeau presque miraculeux qui redonne énormément d'espoir. Au niveau de mon trio adoré, je ne cesserai probablement jamais de répéter à cors et à cris à quel point je les aime d'amour mais je me permets juste de souligner que Kelen et Furia ont franchi un palier déterminant dans leur relation. Cela peut sembler imperceptible à première vue ; néanmoins, l'auteur nous offre à vivre des scènes fugaces mais mémorables et bouleversantes où ces deux-là, le mentor et son teysan (« élève » en argosi), font preuve d'une telle sollicitude et tendresse l'un envers l'autre que j'avais sérieusement envie d'en pleurer d'émotion. A tout du moins, ces merveilleux instants m'ont fait poussé des petits couinements de joie qui auraient certainement inquiété toute personne autour de moi dans ces moments-là. Mais que voulez-vous, j'ai été incapable de réprimer mes sentiments au cours de cette lecture ; que ce soit de l'amour, de la tristesse, de la rage aussi, il fallait que cela sorte. L'Anti-Magicien est une saga qui nous fait vivre intensément les choses. Il est tout bonnement impossible de rester insensible à ce qu'il s'y passe et cela vaut également pour chaque personnage que l'on croise au cours de cette folle aventure. Principaux comme secondaires, voire même tout ce qu'il y a de plus passagers, ils ont tous leur rôle à jouer (comme disait Shakespeare, le monde est un théâtre) et ils sont tous représentatifs des mille et une nuances de notre humanité (voir paragraphe trois de cette chronique), ce qui fait que même les personnages les plus détestables ont une façon d'agir qui nous semble cohérente car on finit par comprendre ce qui les anime, comment ils en sont arrivés là. C'est comme si l'on se regardait dans un miroir et ça en devient purement et simplement troublant. Là réside la magie de la plume de Sébastien de Castell selon moi.

Pour conclure, je pense vous avoir fait comprendre que j'ai été véritablement séduite par ce troisième tome qui est clairement à la hauteur des précédents. Je dirais qu'il s'agit certainement là de l'opus le plus sombre de la saga jusqu'à présent. Certes, l'humour mordant si caractéristique de la redoutable plume de Sébastien de Castell est toujours omniprésent, et c'est encore une fois un pur régal, mais j'ai eu la sensation que l'auteur avait gagné en maturité avec ce récit-là et que cela se reflétait dans chacun de ses aspects. Nous en sommes désormais à la moitié de la saga (disgrâce infâme, pourquoi cela passe-t-il donc si vite ?) et l'auteur est en train d'aborder un tournant décisif de son histoire, c'est aussi clair que de l'eau de roche. Va-t-on en ressortir indemnes ? Une chose est sûre, j'ai vécu L'ensorceleuse comme un véritable déchirement et le fait de devoir attendre jusque septembre pour avoir le quatrième tome entre mes mains prolonge d'autant plus la souffrance qui m'a été infligée avec cette lecture-ci... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Tome 3 ♥, Sébastien de Castell, Littérature canadienne, 2018, 2019, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 28 juin 2019 15:58

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:04

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