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FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

• TITRE V.O. : Legacy of Orïsha - Book I : Children of Blood and Bone.
• AUTRICE : Tomi Adeyemi.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion...
• PAGES : 559.

Ils ont tué ma mère.
Ils ont pris notre magie.
Ils ont voulu nous éliminer.
À présent, dressons-nous.

Il fut un temps où la terre d'Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l'a fait disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n'était alors qu'une enfant. Aujourd'hui, elle a le moyen de ramener la magie et de rendre la liberté à son peuple - même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.

Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s'élance dans une quête périlleuse...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman-événement, je pense que je peux le formuler ainsi. En effet, depuis sa sortie outre-Atlantique l'an dernier, j'entends énormément parler de ce titre, et j'en entends qui plus est beaucoup, beaucoup de bien. J'étais donc déjà fortement attirée par ce roman en V.O. mais, in fine, c'est grâce aux éditions Nathan que j'ai eu l'occasion de me plonger dans ce livre en français. Je les en remercie du fond du c½ur et désormais, je ne peux que vous recommander de vous jeter sur cet ouvrage dès qu'il sera disponible en librairie le 2 mai !

Mais d'abord, laissez-moi vous expliquer pourquoi vous ne devez pas hésiter à laisser sa chance à ce livre quand il se retrouvera entre vos mains. Déjà, regardez-moi cette couverture : c'est exactement la même que celle en version originale et j'ai envie de dire tant mieux ! Car, honnêtement, il n'y avait rien à changer tant elle correspond bien à son contenu extrêmement intriguant et palpitant et tant elle nous met l'eau à la bouche. Je sais, c'est très superficiel de souhaiter lire un livre à cause de sa sublime couverture mais, quand l'enveloppe est aussi plaisante que ce dont elle recèle, c'est d'autant plus plaisant, non ? En tout cas, ce que je peux vous assurer, c'est que la magnifique apparence de ce livre n'est pas juste là pour vous mettre de la poudre aux yeux, bien au contraire.

En effet, De Sang et de Rage va bien nous parler d'un peuple pas comme les autres, d'êtres à la peau très sombre et aux impressionnants cheveux blancs et bouclés, indomptables, comme leur volonté d'être enfin considérés comme des citoyens égaux en libertés et en droits au sein de leur nation, et non plus comme des sujets esclaves et opprimés.

Dès les premières pages du roman, j'en avais la boule au ventre car on réalise immédiatement que les magis, la communauté représentée avec brio sur la couverture, et leurs enfants appelés des devins, des magis encore non accomplis en quelque sorte, n'ont jamais été traités avec le respect élémentaire dus aux êtres humains et même à tout être vivant. Ils ont été depuis des années rabaissés au rang de cafards, un terme utilisé de façon récurrente au cours du récit et qui m'a laissé un amer goût dans la bouche.

Ce que j'ai d'abord tout simplement adoré avec ce livre, c'est le fait que l'autrice y rende hommage à ses origines africaines, à ce folklore si riche, rempli de couleurs et à l'histoire qui date de la nuit des temps et qui m'a toujours profondément fascinée. Tomi Adeyemi a su m'immerger dans une Afrique imaginaire empreinte d'éléments réels, de coutumes, de senteurs, et cela m'a fortement rappelé Black Panther (voir ma chronique ici) tant ce fut une expérience visuelle extrêmement marquante. En effet, au fil de ma lecture, je voyais le pays fictif d'Orïsha naître sous mes yeux ébahis, avec ses paysages très variés et singuliers et ce fut un véritable bonheur que de vivre ce périple et ces extraordinaires découvertes au côté des protagonistes de ce récit. Tomi Adeyemi a réussi le pari de créer un univers fantastique très complexe, avec l'histoire d'une nation reconnaissable entre mille (malgré le schéma de la tyrannie qui, lui, est somme toute assez basique en fantasy) qui s'est bâtie dans la terreur et le massacre, son passé douloureux, ses traditions, sa hiérarchie sociale bien particulière, tout en y insufflant une magie colossale qui dépasse notre entendement sans que cela en perde en crédibilité.

Un autre point commun avec Black Panther, c'est la place des femmes dans le récit. Alors oui, par rapport au grandiose Wakanda, il y a encore du chemin à faire pour que toutes les femmes du royaume soient traitées avec les égards qu'elles méritent. Beaucoup d'entre elles, notamment les nobles, sont encore considérées comme de simples objets qui feraient mieux de se taire et de laisser les hommes se charger des questions importantes du pays. Cependant, j'ai adoré le fait que ce soit justement celles qui paraissent être les plus faibles qui se révèlent en réalité les plus surprenantes et les plus fortes et armées pour renverser ce patriarcat injuste et ignoble et changer ainsi la donne. Je suis en effet certaine que, par exemple, la reine d'Orïsha sera un personnage-clé du second tome, que je suis d'ores et déjà impatiente de dévorer quand il sera paru. Aux premiers abords, elle peut paraître tout bonnement insupportable mais je suis persuadée que, sous cette façade de femme fragile et raffinée, se cache un tempérament de guerrière et de mère qui serait prête à tout pour défendre les intérêts de ces enfants.

D'ordre général, je vous invite à ne pas juger les personnages de ce récit trop vite. Cela me permet d'aborder le second point de ce roman qui m'a énormément plu : le développement des protagonistes. Je les ai tous trouvés extrêmement bien construits, même si les réactions de chacun peuvent parfois être particulièrement agaçantes. Je peux d'ailleurs comprendre que cela ait empêché certains lecteurs de véritablement s'attacher aux divers personnages principaux du récit car il est vrai que leur comportement s'est révélé être à certains moments tout à fait déroutant.

Pour ma part, loin de considérer cela comme un défaut, j'y ai vu un souci du réalisme particulièrement frappant. J'exagère sûrement mais il faut se rendre à l'évidence : des personnalités parfaites et toutes lisses, cela n'existe pas. Pas plus que d'avoir un comportement tout à fait rationnel en toute circonstance. Je suis la première à me plaindre régulièrement de l'attitude de tel ou tel personnage que je croise au cours de mes lectures, parfois à raison mais généralement à tort, car je me permets de juger leur agissement dans des situations dans lesquelles je ne me suis souvent moi-même jamais retrouvée. J'ai appris au fur et à mesure à voir les lacunes de certains comme des imperfections tout bonnement belles parce qu'elles font d'eux ce qu'ils sont. Nos défauts sont en effet révélateurs de notre identité et c'est ce que l'on en fait qui indique si nous sommes aptes à nous regarder en face et à nous remettre en question. Dans le cas de De Sang et de Rage, la plupart des personnages vont avoir le courage d'affronter leurs démons et d'aller de l'avant, même si cela va prendre le temps qu'il faut. En effet, je suis convaincue qu'on ne change pas du jour au lendemain, qu'il faut traverser des étapes de diverses natures avant d'atteindre son idéal. Nous sommes humains après tout et commettre des impairs constitue notre première caractéristique.

Chaque personnage de ce récit traîne son lot d'erreurs avec lui, a son revers de la médaille peu reluisant : Zélie, l'héroïne au c½ur de cette extraordinaire quête pour reconquérir la magie des dieux, est farouche, tout ce qu'il y a de plus badass, mais elle est aussi pas mal susceptible et têtue. Je ne peux pas l'en blâmer car on se ressemble à ce niveau-là, et même à de nombreux points de vue. Zélie est une vraie combattante, passionnée par la cause qu'elle défend et prête à tout pour protéger sa famille et tous les êtres qui lui sont chers. Je l'ai trouvée très inspirante car elle va notamment apprendre de ses nombreux échecs, et ses compagnons de route ne seront pas non plus en reste.

En effet, Tsain, le frère de notre intrépide héroïne, et Amari, sont tous les deux des personnages qui ont su me toucher en plein c½ur. Tsain vaut bien plus que l'éternel cliché du grand frère trop protecteur et moralisateur. C'est un être profondément généreux, dont l'abnégation donne envie de se surpasser et d'en prendre exemple. Quant à Amari, notre princesse échappée de sa prison dorée, elle a sûrement connu l'évolution la plus remarquable de tout le roman. Martyrisée dès son plus jeune âge, elle ne s'est pour autant jamais mis à genoux, n'a jamais ployé face à l'humiliation et à la souffrance, n'a jamais renié les valeurs qu'elle porte au plus profond d'elle. Une vraie lionne dans toute sa splendeur.

J'aurais encore certainement beaucoup de choses à dire sur ce formidable premier tome, notamment sur Inan, qui a su capturer mon c½ur malgré les doutes incessants qui l'assaillaient et qui ne manquaient pas de me faire lever les yeux au ciel ; sur son père aussi, roi abominable d'une nation qui mérite un milliard de fois mieux. Mais je vais vous laisser la surprise car même l'infâme tyran d'Orïsha saura faire naître en vous une once de pitié, même si l'on s'attend à tous sauf à ça de lui. En même temps, lui même a un background bien chargé et qui explique ses décisions d'une cruauté sans nom. Cela ne se pardonne pas, bien sûr, mais ça suit une certaine logique, une cohérence indéniable.

Je terminerais juste sur l'écriture de l'autrice, que j'ai trouvé extrêmement fluide. Je n'ai franchement rien à redire car j'ai lu ce roman d'une traite, sans voir le temps passer. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée à ce point absorbée par ma lecture et c'est un sentiment qui est honnêtement extrêmement agréable. Plus rien ne semble exister à part ce que l'on vit grâce au livre et une chose est sûre : Tomi Adeyemi ne nous épargne en rien, tant au niveau des sentiments qui ébranlent les différents personnages que des obstacles qu'ils vont devoir surmonter. Sa plume est acérée, sincèrement engagée, elle défend la cause des plus faibles avec beaucoup de panache et de férocité. Je ne peux que soutenir cette jeune autrice au c½ur aussi vaillant que celui de son inoubliable héroïne, qui se fait la voix de personnes comme elle, issues de minorités injustement discriminées, même encore aujourd'hui en 2019. C'en est d'une tristesse à pleurer. J'ai aimé que, sous la plume rafraîchissante et très intelligente de Tomi Adeyemi, la magie devienne l'allégorie parlante de nos différences. Cela nous rappelle ainsi ce qui est la réelle source de notre pouvoir en ce bas monde : notre amour de soi. Avec ces thèmes forts d'actualité traités avec beaucoup de finesse et doublés d'une intrigue fantastique riche en rebondissements et en scènes bouleversantes et marquantes, je vous le dis tout de suite : votre c½ur n'en sortira pas indemne.

A vos risques et périls donc que de vous lancer dans cette saga minutieusement travaillée et qui regorgent pour le moment de nombreux points forts. Je ne m'inquiète pas que le tome deux sera du même acabit et je redoute tout comme j'espère ce futur grand moment. En attendant, j'espère vous avoir convaincu de prendre un ticket pour Orïsha. Un conseil : fermez les yeux et le monde de vos songes les plus sombres comme les plus époustouflants vous y emmènera. Vous y saluerez un certain petit prince de ma part... COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, 2018, 2019, Tomi Adeyemi, Fantasy, Le destin d'Orïsha, Tome 1 ♥, De Sang et de Rage, Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 09 avril 2019 16:46

Modifié le dimanche 14 avril 2019 11:16

FICHE LECTURE : Marquer les ombres

FICHE LECTURE : Marquer les ombres

DYSTOPIE, SCIENCE-FICTION | 2017 (USA ; FRANCE) | VERONICA ROTH | ROMANCE, DONS SURNATURELS, GUERRE, DIVISION, COMBAT, SOUFFRANCE, AMITIÉ, REVANCHE, DIVINITÉ, NATURE, RESSOURCES, RECHERCHE DE SOI, AMOUR PROPRE, FAMILLE, DESTIN...
484 pages | 17,95¤ | Version numérique : 13,99¤.

Par l'auteure de Divergente, Veronica Roth.

➜ Dans une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres possèdent un “don”, un pouvoir unique. Akos, de la pacifique nation de Thuvhé, et Cyra, s½ur du tyran qui gouverne les Shotet, sont de ceux-là. Mais leurs dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables. Tout dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs familles, sont dangereux et insurmontables. Pourtant, pour survivre, ils doivent s'aider... ou décider de se détruire.

L'AUTEURE : VERONICA ROTH a vingt-deux ans lorsqu'elle publie le premier tome de Divergente. C'est son premier roman, qu'elle a écrit pendant ses études à la Northwestern University. Alors étudiante en écriture créative, elle préférait se plonger dans les aventures de Tris plutôt que de faire ses devoirs... Elle est aujourd'hui écrivaine et vit dans les environs de Chicago. Sa série Divergente est un best-seller dans le monde entier.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Tout d'abord, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions Nathan pour ce premier service de presse. Ils me font un immense honneur dont je leur suis extrêmement reconnaissante et j'espère que cette première lecture marquera le début d'un long partenariat, si cela m'est permis. Lorsque j'ai reçu mon colis, je l'ai ouvert avec des mains fébriles d'excitation, comme toujours avec mes services de presse, car il m'est donné la magnifique opportunité à chaque fois de lire des romans que j'ai pu choisir moi-même parmi le merveilleux catalogue des ces maisons d'édition que j'adore depuis que mon goût pour la lecture est apparu ou que j'ai pris le plaisir à découvrir en même temps que le partenariat est né. Ici, l'objet de ma convoitise s'intitule Marquer les ombres, de l'auteur internationalement connue Veronica Roth, qui est à l'origine de la trilogie Divergente.

☾ Cette dernière m'a fait vivre une très belle aventure livresque avec des personnages forts et que je n'oublierai pas, un univers dystopique reconnaissable entre mille, de l'action et de fortes émotions. J'étais donc plus qu'impatiente de me plonger dans cette nouvelle saga littéraire qui s'annonçait plus que prometteuse au vu du calibre de cette jeune autrice bourrée de talent. Et du potentiel, c'est le moins qu'on puisse dire, elle en a.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Si vous avez peur que Marquer les ombres ne soit qu'une pâle copie de Divergente, je vous prie de tout de suite effacer cette appréhension de votre esprit. Certes, les deux sont des dystopies se passant dans un futur post-apocalyptique (du moins, je le suppose pour Marquer les ombres) et défendent les mêmes valeurs et la même force de caractère au niveau des personnages, mais ça s'arrête là. Voilà, comme ça, on commence sur de bonnes bases. Je ne me suis pas inquiétée en commençant à lire fébrilement ce livre, car mon sang bouillait d'envie de découvrir cette nouvelle histoire, ce nouvel univers crée par Veronica, et celle-ci a de l'imagination et de l'ingéniosité à revendre. J'ai en premier lieu aimé que cette histoire ne s'inscrive pas dans une borne chronologique connue, qu'elle se détache de notre monde à nous, de sorte que j'ai hésité tout du long à me dire si c'était véritablement un monde post-apocalyptique qui se serait fondé après notre ère.

☀ J'en suis venue à la conclusion que c'était le cas, car, s'il n'est fait mention à aucun moment de notre espèce, de ce passé qui a été le nôtre (comme c'est le cas avec les "Rouillés" de Scott Westerfeld dans Uglies par exemple, ou même dans Divergente avec Chicago comme lieu central de l'histoire), on apprend au fur et à mesure des pages que cette galaxie de planètes-nations est un calque de notre système solaire, et qu'il est qui plus est nommé comme tel. On a ainsi neuf planètes comme dans notre système solaire bien connu, représentées aux mêmes endroits que les planètes qui nous sont familières, grâce à une très agréable et précise carte au tout début de l'ouvrage, qui mêle ainsi minutie et fantasmagorie, magie d'un univers imaginé, mais qui portent des noms différents et qui sont toutes peuplées d'êtres humains comme nous. Ce qui permet à la fois de nous détacher de notre Terre qu'on ne connait que trop bien, de nous évader et de prendre du recul, tout en restant proche de nos coutumes et modes de vie en pénétrant dans un univers à la fois fascinant, exaltant et crédible.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
J'ajouterais que chacune de ces planètes, ou du moins les deux-trois planètes que l'on découvre sur les neuf dans ce premier tome, le temps de nous acclimater à la planète principale qui est Thuvhé/Urek, nous fait passer un message fort en sens et écologique. En effet, chacune de ces planètes-nations ont su accueillir l'Homme en leur sein, et en retour les populations ont su faire preuve de respect et de décence envers leur installation fortuite en exploitant les ressources de chaque planète à bon escient et en les mettant même en valeur, en les sublimant. Cependant, les hommes avides de pouvoir écument la Nature, ici sous la forme centrale de Ryzek, j'ai nommé le tyran des Shotet (ce qualificatif lui va comme un gant, qui plus est), qui n'hésite pas à s'allier à des planètes comme Pitha, dont l'eau regorge de prouesses technologiques auxquelles les humains donnent forme, afin de les manipuler.

۞ Et donc de puiser sans scrupules dans leurs ressources afin de les utiliser à de mauvais desseins. Très, très mauvais même. Genre la guerre et la souffrance. Cela ne vous rappelle pas une certaine planète bleue toute cette histoire ? A moi, si. Fortement même.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Ce qui prouve que, même si Veronica Roth s'est mise à l'écart de sa ville natale Chicago afin d'aller explorer des confins inconnus, laissant la place large à son imagination, qui se doit cependant d'être contrôlée par des limites, afin de ne pas partir dans tous les sens, une dystopie reste une dystopie, même sous d'autres formes et, dans ce tome liminaire d'une nouvelle saga, soit d'une aventure inédite, les anomalies de notre société contemporaine sont abordées à différents niveaux bien ciblés. Tout d'abord, comme je l'ai mentionné ci-dessus, sur le plan environnemental. Ce n'est pas le point central de l'histoire, mais ça a cependant son importance. Les différents peuples ont la coutume de respecter ce que la Nature leur offre, de se montrer reconnaissants lors de cérémonies et de grandes fêtes et ne font même qu'un avec l'élément ambiant de leur territoire.

☼ Les Thuvésit avec le froid et la glace, les habitants de Pitha avec l'eau et les Shotet avec la terre. Veronica Roth remanie même le concept du recyclage à sa manière ! A un moment donné de l'intrigue, Akos, notre Thuvésit, découvre ce que les Shotet appellent un "Séjour" : ils font le tour du système solaire en vaisseau afin de rendre visite à leurs alliés et en profitent pour récupérer tous les matériaux et objets inusités afin de leur redonner une seconde vie. En effet, selon les Shotet, chaque chose mérite une seconde vie et de rendre service à son plein potentiel. Un principe que j'approuve totalement, et j'ai beaucoup aimé le fait que Veronica Roth ait défendu notre environnement et le mariage avec la Nature que les Hommes devraient avoir, et qu'on voit subtilement dans cette dystopie, malgré des mauvaises dérives qui apparaissent. Il ne faut pas oublier que c'est une dystopie, donc un monde défectueux. Cependant, contrairement à beaucoup de dystopies où les dysfonctionnements de notre société sont exacerbés afin que cela nous saute bien aux yeux, celle-ci aborde les dits travers de manière très stratégique et du coup, cela en devient encore plus effarant.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
J'en viens à parler de la pierre angulaire de ce roman : la guerre sous-jacente entre les Shotet et les Thuvésit, qui menace d'éclater depuis... depuis l'arrivée des deux peuples sur leur planète commune. Vous l'aurez compris, c'est pas la joie. Les deux moitiés d'habitants de la planète Thuvhé sont même en désaccord concernant le début des hostilités et sur qui a fait embraser l'étincelle de la haine entre les deux peuples. D'après les Shotet, les Thuvésit "à la peau tendre" ne seraient que des lâches qui n'assument pas leurs méfaits et auraient kidnappé leurs enfants lors de leur arrivée sur cette planète, qu'ils refusent de reconnaître comme Thuvhé.

♦ Ils l'appellent obstinément Urek ("vide" en shotet, l'état de la planète avant qu'elle ne soit habitée par les Shotet. Signe également que les Thuvésit ont été les intrus, je suppose). Si ce que les Shotet soutiennent mordicus se trouve être vrai, cela m'éclairerait sur les véritables origines d'Akos, car j'avoue être toujours dans le brouillard. Veronica Roth nous laisse d'ailleurs beaucoup de questions sans réponses à la fin de ce premier tome, et cela me ronge toujours les entrailles, mais on en parlera plus tard. De leur côté, les Thuvésit voient les Shotet comme des monstres, qui ne comprennent que la violence et la brutalité et qui sont sans état d'âme. Le peuple d'à côté nourrit des préjugés enracinés depuis la nuit des temps envers l'autre et inversement. De quoi faire peur, nous glacer le sang même. Et un énième écho à des affrontements et querelles que notre propre Histoire a dû affronter.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Ce qui m'a vraiment surprise, et j'ai trouvé que l'autrice a agi comme un chef sur ce point-là, c'est qu'en tant que lecteur, on nous introduit d'abord à l'univers dit pacifique des Thuvésit, fait de blanc, de fleurs de silences (tout un glossaire nous est proposé à la fin du livre, il est super pratique), de froid et d'harmonie. Un monde pur comme la neige en somme. L'ambiance familiale chez les Kereseth, famille d'Akos, est chaleureuse, belle à voir, et on se sent presque appartenir à cette famille soudée par un amour et une tendresse puissants. Or, au bout de deux-trois petits chapitres seulement, on est arrachés très brutalement à ce cocon familial.

♦ Ce déchirement est fait avec une telle cruauté que mes yeux s'en sont écarquillés d'épouvante et que j'en ai eu le souffle coupé d'horreur. Cette transition abrupte, sans aucune douceur, nous immerge sans ménagement dans le monde shotet. On se croit alors conforté dans notre idée que les Thuvésit sont des êtes accueillants et pacifiques, tandis que le peuple jugé illégitime et illégal, à cause de leur opposition virulente, des Shotet serait bien de ceux qui font couler le sang et qui ont le c½ur de pierre. Mais que nenni les amis.

☮ Ce qui est judicieux de la part de Veronica Roth, c'est qu'au départ, nous les lecteurs, on se familiarise d'emblée avec les Thuvésit. Mais elle n'en a pas décidé ainsi. Oh, non. Veronica nous "force" en quelque sorte à découvrir les Shotet, alors qu'on serait d'instinct repoussé par ceux qu'on nous présente comme des meurtriers dans leur scène d'introduction.

ღ Pas vraiment flatteur et attirant, loin de là. Cependant, l'autrice ne va pas nous laisser d'autre choix que de copiner avec ce peuple indésiré par l'Assemblée des neufs planètes-nations. On va devoir s'acclimater à eux et s'ouvrir à leur mode de vie, leurs coutumes, qu'on le veuille ou non. Et on découvre qu'en fait... Ils sont des êtres humains, qui ont des sentiments, qui ressentent la peine, la douleur, et qui ont un sens de l'honneur, comme nous. Alléluia, quel miracle ! Ou l'art de briser nos préjugés qui, malheureusement, nous collent à la peau. Merci Veronica de m'avoir ouvert les yeux !

ஜ Certainement pas de la manière la plus agréable, mais j'ai eu la sensation d'être secouée comme un prunier et ce n'est pas plus mal. Résultat, on ne sait pas grand chose du peuple des Thuvésit, à part ce que daigne nous en raconter Akos, encore amer de ranc½ur après son kidnapping (et ça se comprend) mais ce qui est clair comme de l'eau de roche, c'est que les différences entre Shotet et Thuvésit sont minimes. Le fossé entre eux ne tient au fond qu'à une chose (en dehors des préjugés dans lesquels ils sont moulés) : leurs dirigeants.

✽ D'un côté, un tyran sans aucune pitié, mais qui montre une certaine peur face à l'idée d'infliger de la douleur. Un jeune homme qui était autrefois un frère aimant et bienveillant et dont le père l'a modelé pour devenir un souverain tyrannique. De l'autre, une jeune femme qui porte des cicatrices qui ne se sont pas encore refermées sur son visage, qui la brûlent encore de souffrance et d'indignation, mais au contraire elle en reste une chancelière respectée, courageuse et qui n'a pas la langue dans sa poche. Le choix est vite fait quant à savoir qui est fait pour régner comme il se doit. Ryzek fait plier son peuple sous la terreur, en éliminant ceux qui s'opposent à lui et en le faisant savoir haut et fort. Et son arme fatale, son "fléau", est en réalité une personne : sa s½ur Cyra.

ܤ Au début, je ne comprenais pas comment Cyra pouvait se servir de son don-flux pour rendre service à son frère de façon aussi ignoble. Ah oui, les personnes faisant partie des "élus" dans cet univers ont un don particulier, qui correspond à leur personnalité, et qui peut donc changer si un changement profond s'opère en eux. J'avais oublié de vous prévenir. Vous vous souvenez de quand je vous parlais du respect de la Nature ? Eh bien, il y a aussi un certain respect religieux au sein de cette galaxie. Ce qu'on appelle le Flux serait en quelque sorte la divinité des habitants de ce système solaire. Il est particulièrement vénéré par les Shotet car le Flux nous apporte notre force intérieur, celle qui nous maintient en vie. Le Flux nous traverserait donc tous sans qu'on ait forcément besoin d'un Don.

Ҩ Quant aux "élus", il s'agit de ceux dont les oracles ont vu leur destinée. Peu de personnes ont le privilège, ou plutôt la malchance, d'avoir une destinée, qui est soit complètement contraire à ce qu'on espérait, soit impossible à déchiffrer. Bien évidemment. Et on a beau essayer de l'annuler, les oracles sont formels : les destins sont scellés, peu importe quelle vision du futur se réalisera. Ce n'est pas nouveau, mais ça a le mérite d'être clair. Je reprends donc avec Cyra, qui, Dieu soit loué, est bien plus humaine que son frère. Son don-flux est celui de la douleur. Il m'a tout spécialement fascinée. En même temps, je le trouvais être un fardeau terriblement lourd à porter. Cyra estime qu'elle mérite cette souffrance en elle à cause de l'inhumanité de sa famille et des répercussions sur son peuple et elle pense également au fond d'elle que les autres méritent que cette souffrance leur soit infligée.

☜♥☞ J'ai trouvé ce don extrêmement intéressant et réaliste. Cyra est une analogie vivante de la souffrance que les Hommes s'infligent entre eux, que ce soit de manière inconsciente, involontaire ou pire : de manière calculée, voir sadique. Je n'arrivais pas à comprendre Cyra, pourquoi elle se forçait à obéir à son frère sans l'attaquer de manière frontale ? A ce moment-là, l'histoire n'aurait pas eu lieu et les peurs de Cyra d'être rejetée par son peuple, qui a fini par "accepter" la cruauté de son frère, au vu des traditions brutales des Shotet (il n'y a pas que du faux là-dedans), ont fini par éclairer ma lanterne.

► Ce que je retiens de Cyra, c'est que sous ses apparences de guerrière redoutable, se cache une fragilité sans nom, une personne extrêmement humaine bouleversée par la douleur tant physique que morale qui l'environne chaque jour, et qui est curieuse de la vie, des cultures des autres, si lumineuses par rapport aux ombres de son don qui la rongent. Je me suis finalement très vite attachée à cette femme forte, déterminée mais qui doit porter à elle seule et dans son être la souffrance d'un peuple. J'avais envie, comme Akos, dont le don est d'annuler celui des autres au toucher, de prendre, ne serait-ce que temporairement, ce fardeau du corps et de l'âme de Cyra. Les deux forment parfaitement la paire, à tous les points de vue : ils sont les piliers l'un de l'autre, ils s'entraident et rendent le quotidien de l'autre plus supportable à vivre, et surtout, ils apprennent à être tolérants l'un envers l'autre, à cesser d'être divisés à cause d'une appartenance à un peuple, in fine pas si marquée que ça, la frontière entre les deux peuples de Thuvhé étant très floue au fond. J'aime ces personnages du fond de mon c½ur, eux qui sont prêts à tout pour sauver leur peuple, leurs proches, quitte à y laisser la vie, à restaurer un semblant de dignité humaine. Ils ont une combativité et une noblesse qui les honorent.

❤ J'allais oublier, un petit point que je voulais souligner en parlant de tolérance. J'ai tout bonnement adoré le fait que l'écrivain évoque sans faire de chichis aucuns, de façon toute naturelle un couple homosexuel et qu'elle en suggère clairement un autre, sans fioritures ou scandale inutile. De nos jours, il me semble intolérable que l'Amour, même sous une forme dite "inhabituelle", "anormale" ou que sais-je encore comme âneries, ne soit pas accepté tel qu'il est. Je referme ma parenthèse.

ൂ Comme je vous l'ai dit plus haut, ce premier tome me laisse avec des questions dont les réponses encore inconnues m'obsèdent. Le tome deux ne sortira probablement pas avant 2018, et j'en souffre déjà le martyr, sérieusement. Comment fais-je faire si je me retrouve obligée de me triturer l'esprit de mes propres théories douteuses et vacillantes ? Je vais devenir certainement folle assez rapidement. Au cours de l'histoire, des portes s'ouvrent à nous, des portes du passé des personnages ouvertes sur le Néant, et qui ont pourtant bien des répercussions sur l'histoire qui se déroule au fil des pages (qui se dévorent comme une bouchée de pain, un vrai page-turner ce livre).

Ձ Ajoutez à cela que ce premier tome se termine au moment où je m'y attends le moins, moi qui suis assez perspicace, surtout au niveau des sagas, j'ai été totalement prise de court. Je ne pouvais pas croire qu'on puisse s'arrêter à cet instant T de l'intrigue. Il me fallait plus de pages, plus d'éléments, une plus grande avancée dans cet incroyable, et ce à tous les niveaux, récit... Mais, à mon grand malheur, il va me falloir attendre le tome deux pour être enfin rassasiée. Et le pire dans tout ça, c'est que Veronica Roth m'a assommée par un choc en ouvrant une nouvelle inconnue avec une révélation qui m'était passée au-dessus de la tête jusque là et qui va me frapper avec la force d'un coup de poing. Je suis KO, et encore abrutie après cette lecture fracassante et si riche en tout.

ஸ En intelligence, en ingéniosité, en émotions, en moments poignants et marquants, en sagesse et en vérité, en humanité. Je sens que je vais avoir du mal à prendre mon mal en patience, et je n'avais pas été depuis longtemps surprise par une lecture, qui m'ébranle à un niveau d'une autre stratosphère, ce n'est pas rien de le dire. Je m'attendais à du très bon, je ressors avec du prodigieux. Je vais le dire sans vergogne, cela en dépasserait presque Divergent à mes yeux. Oui, je peux dire que cela le dépasse aisément. Ce n'est pas une dystopie pour ados populaire, comme les autres. Celle-là, elle vient d'autres firmaments, plus brillants encore et qui nous aveuglent face à tout le reste. Merci Veronica Roth, et encore merci aux éditions Nathan pour cet envoi mémorable. Et puis, j'ai hâte de découvrir les autres planètes, le périple est loin d'être fini. L'aventure ne fait que commencer, je serai résolument là pour le prochain épisode. COUP DE FOUDRE ϟ

« L'ennui, avec les gens persuadés d'être des monstres, c'est qu'ils vous soupçonnent de mentir dès que vous ne les voyez pas comme eux se voient. »

Sources des images : theartofnotwriting, b00kishfantasy, book-caps, nazyalesky.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Tags : Fiche Lecture, critique littéraire., Chronique livresque, Service Presse, editions nathan, Marquer les ombres, Nouveauté, Veronica Roth, Dystopie, Science-fiction, Système solaire, Galaxie, Espace, Planètes, 2017, Romance, dons surnaturels, guerre, division, combat, souffrance, amitié, revanche, divinité, nature, ressources, recherche de soi, amour propre, famille, destin, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 08 avril 2017 06:35

Modifié le jeudi 12 octobre 2017 08:20

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