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FICHE LECTURE : Frieda

FICHE LECTURE : Frieda
• TITRE V.O. : Frieda: A novel of the real Lady Chatterley.
• AUTRICE : Annabel Abbs.
• ANNÉE : 2018 (ROYAUME-UNI) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Biographie romancée, roman historique.
• THÈMES : Destin de femme - XXème siècle - Allemagne - Munich - Londres - Attirance sexuelle - Oppression du mariage - Relation mère/enfants - Amour maternel - Relation passionnelle - Inspiration - Création littéraire - Fascination pour la nature - Famille - Intelligentsia allemande - Philosophie - Utopie d'un monde nouveau - Bonnes m½urs - Religion - Pudibonderie - Liberté...
• PAGES : 464.

Le destin d'une femme exceptionnelle. Une histoire d'amour qui est devenue synonyme de libération sexuelle.

En 1912, une jeune baronne allemande vivant à Nottingham commet l'irréparable : elle quitte son confortable foyer et ses trois adorables enfants pour vivre son amour. La décision de Frieda von Richthofen va donner naissance à l'un des plus grands scandales de son temps. Et sa relation avec D.H. Lawrence inspirera le très sulfureux roman L'Amant de lady Chatterley.

Inspiré d'une histoire vraie, Frieda raconte le destin d'une muse. Il explore les sentiments et les émotions complexes qui traversent une femme qui se bat pour être à la fois libre et mère. Qu'est-ce qui peut pousser une femme à quitter ses enfants ? Quel amour peut être plus fort que celui d'une mère ? Des questions qui résonnent encore aujourd'hui.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Frieda : La véritable Lady Chatterley par l'autrice allemande Annabel Abbs. Je remercie infiniment les éditions Hervé Chopin pour ce sublime envoi.

Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai jamais lu ce grand classique de la littérature anglo-saxonne à la réputation sulfureuse qu'est L'Amant de Lady Chatterley, et très sincèrement, je ne sais pas si je me plongerai dans ses pages au parfum de scandale (à tout le moins pour l'époque - et encore...) un jour. Quoique, je serais curieuse de découvrir la vision probablement idéalisée que l'auteur D.H. Lawrence pouvait avoir de sa relation indubitablement tumultueuse avec la baronne von Richthofen qui est justement le sujet central de cette biographie romancée signée Annabel Abbs.

Pourquoi ne suis-je pas tentée plus que ça de découvrir l'½uvre du prolifique écrivain qu'était D. H. Lawrence alors que l'autrice nous encourage fortement à le faire tout au long du récit ? Tout simplement parce que je n'ai pas supporté le caractère de ce dernier tel qu'Annabel Abbs nous le dépeint non sans sincérité, je n'en doute pas. Possessif, jaloux, hypocrite, colérique, la version fictionnelle de D.H. Lawrence avait tout pour me dégoûter et me faire en outre oublier la qualité de sa plume et la beauté de ses idéaux, ce qu'Annabel Abbs se permet ingénieusement de rappeler à notre bon souvenir au début de chacune des parties de l'intrigue.

Plus embêtant, l'ascendant que possède Lawrence sur Frieda, la toxicité (à mon sens) des sentiments qu'il éprouve à son égard m'a laissé un goût fort amer en bouche une fois que j'eus refermé ce livre et m'a ainsi empêcher d'apprécier ce dernier à sa juste valeur. Il ne manque pourtant certainement pas de qualités qui auraient pu le racheter à mes yeux, à savoir une plume extrêmement fluide, belle, agréable à lire, facile d'accès sans être pour autant trop simpliste et une multiplicité des points de vue qui permet de mieux comprendre la mentalité de ce début XXe siècle dans lequel Frieda vit et les regards divers que l'on pouvait alors porter sur cette dernière entre autres choses. Mais surtout, ce roman détient un atout imparable pour définitivement nous séduire, j'ai nommé Frieda, personnage éponyme de cette intrigue ; une héroïne forte, singulière, visionnaire pour son temps, tout ce qu'il y a de plus touchante, qui était parvenue à assumer sa sexualité, sa double nature en tant que mère et épouse.

En clair, Frieda, c'était une personnalité flamboyante que l'on a traité comme une paria à la façon de penser blasphématoire, comme un simple objet sexuel ou encore comme une inépuisable muse alors qu'elle était en réalité plus bien que cela selon moi. L'étroitesse d'esprit de ses contemporains, pas si éloignée de la nôtre quand on y réfléchit à deux fois, m'a mise hors de moi. Quel gâchis d'une vie qui aurait pu être bien plus lumineuse et heureuse si l'on n'avait pas sans cesse chercher à enfermer cette remarquable femme dans un carcan et a ainsi nuire à sa liberté ! Certes, Otto Gross reconnaissait sa vivacité d'esprit et Lawrence/Lorenzo sa grande intelligence en l'impliquant constamment dans ses travaux littéraires, et cela est une très bonne chose, mais la dépendance qui s'était développée entre Frieda et son second époux reste malsaine, c'est à tout le moins mon humble opinion. En fait, ce qui m'a particulièrement agacée avec ce livre, c'est que je l'ai terminé avec la très désagréable, pour ne pas dire dérangeante, impression que Frieda avait quitté sa cage dorée en tant que Mrs Weekley pour mieux en retrouver une autre en tant que Mrs Lawrence (et c'est à peu de choses près ce qu'elle déclare dans ce récit !). Au fond, on ne lui a jamais accordé le droit d'être pleinement elle-même et heureuse, on ne l'a toujours comprise que partiellement, voire pas du tout, et cela m'a fait tellement de peine pour elle parce qu'elle méritait infiniment plus que cela. Après, je sais pertinemment qu'Annabel Abbs ne pouvait pas modifier la réalité plus que nécessaire pour la bonne cohérence de son récit mais cela n'en amoindrit pas la souffrance et la frustration que j'éprouve encore actuellement pour autant, bien au contraire.

Pour conclure, je ne peux que vivement vous encourager à vous procurer Frieda. Pour ma part, même si ma lecture s'est achevée en demi-teinte comme vous l'aurez sans doute compris à la lecture de cette chronique, je ne regrette pas de m'être laissée tenter par ce titre, d'un part pour l'écriture tout simplement splendide d'Annabel Abbs et d'autre part pour la rencontre que j'y ai faite avec cette figure historique injustement demeurée dans l'ombre qu'était la sensuelle et éblouissante Frieda. Je ne manquerai assurément pas de dévorer à l'occasion le précédent roman de l'autrice, The Joyce Girl, qui traite lui aussi de l'incroyable histoire vraie d'une femme qui a malheureusement été oubliée de l'Histoire, ainsi que ses autres parutions à l'avenir ! ★★★(★)★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Hervé Chopin, Frieda, Annabel Abbs, 2018, 2020, Littérature anglo-saxonne, Biographie romancée, Roman historique, destin de femme, XXème siècle, Allemagne, Munich, Londres, oppression du mariage, attirance sexuelle, relation mère/enfants, amour maternel, relation passionnelle, inspiration, création littéraire, fascination pour la nature, famille, intelligentsia allemande, philosophie, utopie d'un monde nouveau, bonnes moeurs, religion, pudibonderie, liberté, Bonne/très bonne lecture
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#Posté le jeudi 04 juin 2020 16:05

Modifié le jeudi 04 juin 2020 17:38

FICHE LECTURE : Exceptionnelle Coco Chanel

FICHE LECTURE : Exceptionnelle Coco Chanel
• TITRE V.O. : Different like Coco.
• AUTRICE : Elizabeth Matthews.
• ANNÉE : 2007 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2009, 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Album jeunesse.
• THÈMES : Mode - Style - Incroyable destin - Récit de vie - Portrait de femme - Indépendance - Différence - Acceptation de soi - Élégance - Raffinement - Simplicité - Inspiration - Talent - Don - Persévérance...
• PAGES : 34.

Gabrielle Chanel, petite fille pauvre, a eu très tôt la conviction qu'elle ferait de grandes choses. Cet ouvrage retrace sa vie et sa carrière : celles de Coco, une femme libre, inépuisable et exceptionnelle créatrice. Elle reste aujourd'hui encore un modèle d'audace et d'anticonformisme.
Réédition à l'occasion de l'exposition Chanel au Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un ravissant album jeunesse, j'ai nommé Exceptionnelle Coco Chanel par Elizabeth Matthews. Je remercie sincèrement les éditions Gründ pour ce superbe envoi ainsi que pour la réédition de cet ouvrage paru il y a déjà plus de dix ans et qui méritait résolument d'être remis sur le devant de la scène à mon sens.

Exceptionnelle Coco Chanel nous permet en effet de (re)découvrir l'extraordinaire destin d'une véritable pionnière de la mode qui ne s'est pas laissée définir par ses origines sociales extrêmement modestes et par les carcans patriarcaux et tout ce qu'il y a de plus rétrogrades de son époque. Personnellement, je ne m'y connais pas plus que ça en matière de styles vestimentaires et cela m'importe toujours fort peu mais ce n'est assurément pas ce qui compte ici.

Bien plus qu'une biographie sacrément bien condensée, merveilleusement illustrée et complète de l'illustre Gabrielle Chanel, ce livre est une authentique bouffée d'air frais et d'espérance qui nous rappelle à tous, les petits comme les grands, que ce n'est pas à nous de changer mais à la société de nous accepter tels que nous sommes, et que notre différence est un super pouvoir, une flamme qui ne demande chaque jour qu'à briller plus ardemment encore.

En clair, Exceptionnelle Coco Chanel est un savoureux petit bijou qui aura su instantanément me séduire. Je ressors de cette lecture des étoiles pleins les yeux, le coeur battant et enrichie d'informations qui sembleront certes rudimentaires pour tout fashionista qui se respecte mais après tout, on ne cesse jamais d'apprendre et c'est bien pour cela que j'ai laissé sa chance à ce livre entre autres raisons. Cependant, vous l'aurez compris, il m'aura apporté bien plus que ça : à l'instar de sa magnifique couleur jaune, cet album est un fabuleux rayon de soleil ! Je le recommande chaudement ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Gründ, Elizabeth Matthews, 2007, 2009, 2020, Album Jeunesse, Exceptionnelle Coco Chanel, Littérature britannique, Mode, Style, Incroyable destin, récit de vie, portrait de femme, indépendance, différence, acceptation de soi, élégance, raffinement, simplicité, inspiration, talent, don, persévérance, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 21 janvier 2020 06:34

Modifié le samedi 25 janvier 2020 16:31

FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur

FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur
• AUTRICE : Angéline Michel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration...
• PAGES : 288.

Valentina coule des jours paisibles sur sa petite île au large de l'Italie avec son fidèle acolyte à quatre pattes, Ferdinand, et travaille dans un bar.

À Londres, Laure fait ses premiers pas en tant que journaliste, et tous les moyens sont bons pour épater le rédacteur taciturne qui la chaperonne.

Tout oppose les deux jeunes femmes jusqu'à l'apparition inopinée d'une seule et unique photographie qui va bouleverser leurs existences à jamais...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman au titre extrêmement attrayant, Le Goût du Bonheur, et à l'histoire qui me promettait entre autres du dépaysement en veux-tu en voilà, notamment en me faisant voyager en Italie, terre de mes racines maternelles ; une aventure humaine tout ce qu'il y a de plus poignante et bouleversante et de l'Amour (oui, avec un grand A, carrément) et de la Joie (avec un grand J aussi - pourquoi pas ?) à profusion. Et je peux désormais confirmer que ce roman a su tenir toutes ses promesses de mon côté du moins. Je remercie infiniment les éditions J'ai Lu pour ce ravissant envoi accompagné d'un tote-bag résolument pratique car large et résistant. Parfait pour transporter une multitude de livres en tous genres donc ! Et puis, je peux balader ma sincère affection pour ce roman en particulier partout comme ça avec ce sac en toile à son effigie. Plus sérieusement, merci du fond du c½ur à la maison d'édition et à la community manager pour leur patience et leur gentillesse. Maintenant que les remerciements sont faits en bonne et due forme, place à ma critique sur ce livre au charme juste ravageur !

Très honnêtement, je me demande encore à l'heure actuelle pourquoi je n'ai pas lu ce bouquin plus tôt. J'ai en effet un peu relayé ce SP aux oubliettes à l'époque, plus que de raison je dois l'avouer. Mea culpa. Et non seulement j'ai manqué à tous mes devoirs à cette période particulière de mon année 2019, tiraillée que j'étais en mes études, mon petit boulot et le blog, mais j'avais d'autant plus tort sur toute la ligne car ce roman n'aurait pas du tout été contraignant à lire à cet instant précis de ma vie étudiante vu qu'il se lit pour ainsi dire à vitesse grand V. Pour ma part, je l'ai trouvé tout bonnement « impossible à lâcher », c'est clairement le mot. Si vous cherchez un titre qui vous fera vivre un véritable moment d'évasion et de détente, foncez sans hésiter sur celui-ci ! Pour ma part, j'avais la sensation indéniablement jouissive, euphorisante, grisante (bref, tous les synonymes de ces adjectifs s'appliquent ici) d'être comme enveloppée dans une bulle réconfortante, dans un plaid bien douillet et extrêmement agréable en le lisant, ou devrais-je dire en le dévorant goulument telle l'une des succulentes et si alléchantes pâtisseries de Lisbeth (quel magnifique prénom au passage, J'ADORE ! ♥) - et pourtant, je n'aime absolument pas ça (les pâtisseries) de base alors juste CHAPEAU à l'autrice pour m'avoir ne serait-ce que de donner envie de goûter aux petites merveilles de cette auto-entrepreneuse de talent qu'est ma Lili d'amour (quand je commence à donner des surnoms aux personnages du récit, c'est que ça sent très bon dans l'air) !

Cette transition parfaite, bien que tout à fait involontaire, me permet d'aborder la question des protagonistes de cette fabuleuse histoire que j'ai tous trouvés profondément humains et indubitablement attachants. On adorerait avoir une telle famille de sang et de c½ur qui nous donne assurément envie de nous secouer, de garder espoir et d'ouvrir les yeux face aux petites beautés de la vie qui changent en réalité tout une fois qu'on en prend conscience, ça, je peux vous le garantir. A ce niveau-là, j'ai notamment énormément apprécié le fait que l'autrice ait su contourner habilement la plupart des clichés propres à ce genre de la littérature dite feel good de laquelle je suis fort peu coutumière à cause des fameux stéréotypes caractéristiques de ce type de publications, également souvent empreintes du libellé "romance" (ce n'est pas au c½ur de l'intrigue dans les romans feel good mais j'ai remarqué en voulant me penchant un peu plus sur ce sujet que ça y jouait tout de même un rôle important la plupart du temps), justement. Pour en revenir à mon propos, malgré la présence de quelques schémas narratifs inévitables avec ce type d'histoire qui, comme je l'évoquais à l'instant, fleurent généralement bon le romanesque et le fleur bleue, Angéline (quel joli prénom là encore !) Michel a su me conquérir grâce à son écriture pétillante, tout ce qu'il y a de plus rafraîchissante et chaleureuse à la fois (ce qui démontre à mon sens la complexité sous-jacente et la beauté de sa plume), d'une sincérité désarmante, touchante et grandement appréciable qui donne à ce récit beaucoup moins prévisible et mièvre, naïf, qu'il ne peut l'y paraître de prime abord tout son sel et son supplément d'âme. Je dirais que ce que je retiendrai le plus du Goût du Bonheur, c'est qu'il m'a donné le besoin irrépressible de croire de toutes mes forces en ce qu'il me racontait, à savoir une histoire d'amour sous toutes ses formes extraordinaire imprégnée d'une gaieté et d'un romantisme à l'état pur qui me semblaient avoir disparu à tout jamais. A tout le moins, qui me paraissaient avoir été dilués, presque décolorés, dans la morosité et la noirceur de notre présent. Angéline Michel est parvenue à me prouver avec un aplomb sans failles qu'il n'en était rien en m'offrant à lire un roman à la lumière aussi éblouissante, douloureuse que salvatrice. Pourquoi, douloureuse ? Tout simplement parce que le plus difficile, ce n'est pas d'appréhender ce qui est le meilleur pour nous mais d'agir, de laisser le rêve prendre le pas sur l'implacable (en apparence seulement, l'autrice me l'a bien fait comprendre) réalité. En clair, j'avais besoin qu'Angéline Michel éclaire ma lanterne sur comment vaincre les ombres qui menacent à chaque seconde de submerger nos existences à tous, mais il n'empêche que cela fait mal dans un premier temps. Le réveil fut effectivement très dur et, même si la partie est loin d'être terminée en ce qui concerne ma victoire face à mes propres ténèbres, Le Goût du Bonheur m'a rappelé à mon optimisme premier et à tous ces petits bonheurs qui parsèment le chemin de notre vie et qui nous donnent l'insatiable désir de voir un autre jour se lever encore.

Pour vous parler un peu plus de la délicieuse écriture de l'autrice, ce qui m'a aussi immensément séduite à ce niveau-là, c'est l'indéniable évidence de tout l'amour débordant qu'Angéline Michel porte à ses "enfants" d'encre et de papier. Cela se sent définitivement qu'elle ne leur souhaite rien de moins que tout le bonheur et l'or du monde et elle leur en fait cadeau avec une tendresse et une justesse infinies. Valentina et Laure, les deux irrésistibles héroïnes solaires de ce récit, ne rechignent jamais à la tâche. Elles se tracassent souvent (comme je me reconnais bien dans ce trait-là de leurs personnalités respectives - et dans beaucoup d'autres, d'ailleurs !), vont devoir prendre des décisions semblant être difficiles au commun des mortels, y compris bien entendu à elles mêmes, mais qui sont en réalité bêtes comme choux (il suffit de suivre la voie/voix de son c½ur - plus facile à dire qu'à faire, j'en ai parfaitement conscience), et elles vont faire cela progressivement, en prenant en effet petit à petit la peine d'écouter leur être intérieur tout en restant fidèles à leurs principes. Vous l'aurez compris, rien n'est jamais véritablement facile. Néanmoins, quand on fait son petit bonhomme de chemin avec le sourire et toujours la main tendue vers les autres, il ne peut nous arriver que du bon. Tout est question de patience et d'efforts, c'est ce que les parcours très différents l'un de l'autre mais amenés au bout du compte à ne faire qu'un de Laure et Valentina nous enseignent, entre autres choses. Ce qui est certain, c'est que le c½ur d'Angéline Michel déborde d'amour pour chacun des nombreux personnages de ce récit hors du commun et que cette déferlante de douceur, d'espièglerie et de bonté est purement et simplement contagieuse. Au fond, je dirais que mon seul minuscule regret avec Le Goût du Bonheur concerne son côté "dépaysement", ou ce qui m'avait justement le plus attiré quand j'avais lu le communiqué de presse réalisé pour sa promotion. J'aurais effectivement aimé des descriptions plus poussées et en longueur des deux lieux de vies de nos adorables héroïnes, en particulier de La Maddalena, le coin de Sicile si idyllique où vit notre superbe Valentina et le meilleur chien du monde, j'ai nommé Ferdinand. Je pense que j'aurais aimé que ce livre soit beaucoup plus porté sur le contemplatif comme cela avait pu être le cas avec La Maison au bord de la nuit de Catherine Banner (voir ma chronique ici) qui nous dépeint avec moult détails méticuleux la magnificence de l'île Santa Lucia, en Sicile toujours. Après, si Angéline Michel avait procédé de cette manière, on aurait totalement perdu l'intérêt du roman feel good qui est d'avancer rapidement dans l'intrigue sans s'appesantir et avant toute chose sans se prendre la tête. Et puis, ce livre m'a permis de découvrir l'exceptionnel archipel qu'est La Maddalena en effectuant les recherches adéquates pour en apprendre beaucoup plus sur cet authentique paradis sur Terre et c'est tout ce qui compte !

Pour conclure, je dirais que Le Goût du Bonheur est un livre qui porte décidément bien ce nom. Ce premier roman signé Angéline Michel est à mes yeux une très jolie réussite qui m'a définitivement mis des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. En outre, cette parution sous le signe du courage, de la persévérance, de la bonne humeur et de la joie de vivre nous donne une sacrée leçon de vie et respire la positive attitude à plein nez. Pour ma part, il m'a permis de déstresser un bon coup juste avant ma rentrée en master 1 (une nouvelle grande étape de ma vie de jeune femme qui s'annonce !) et cela m'a fait un bien fou. De quoi me remettre sereinement sur les rails d'une quatrième année d'études intensives qui commence et que je suis désormais d'autant plus impatiente d'attaquer ! L'obstination et les encouragements l'une envers l'autre de Laure et Valentina auront eu raison de moi. Et ne me demandez pas pourquoi, mais je suis persuadée qu'Angéline Michel est à l'image de ses héroïnes de choc, aussi vivante, enjouée et avenante ! A défaut de rencontrer les fantastiques habitants de La Maddalena, j'adorerais la rencontrer ! Encore un rêve à inscrire sur ma checklist des choses à absolument faire longue comme le bras ! Mais ce sont toutes ces petites/grandes espérances qui nous rendent encore plus pressés de vivre intensément fort et de croquer la pomme à pleines dents, n'est-ce pas ? ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions J'ai Lu, Le Goût du Bonheur, Angéline Michel, 2019, Littérature française, Contemporain, Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration, Mini coup de coeur
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#Posté le dimanche 08 septembre 2019 07:28

Modifié le dimanche 08 septembre 2019 11:58

FICHE LECTURE : Signé Poète X

FICHE LECTURE : Signé Poète X

• TITRE V.O. : The Poet X.
• AUTRICE : Elizabeth Acevedo.
• ANNÉE : 2018 (USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Poésie - Roman en vers - Slam - Musique - S'exprimer - Famille - Amitié - Lycée - Amour - Religion - Quête identitaire - Acceptation de soi et de l'autre - Écriture - Élever la voix - Courage - Passion - Fierté - Affranchissement - Espoir - Lumière - Inspiration...
• PAGES : 381.

Dans un monde qui ne veut pas l'entendre, elle refuse de rester silencieuse.

Harlem. Xiomara a 15 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix : bonnet D et hanches chaloupées. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings. Étouffée par les préceptes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues), elle se révolte en silence. Personne n'est là pour entendre sa colère et ses désirs. La seule chose qui l'apaise, c'est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu'elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes.

Jusqu'au jour où un club de slam se crée dans son lycée. L'occasion pour Xiomara d'enfin trouver sa voix.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman à paraître qui m'a tout bonnement happée et séduite, Signé Poète X. J'ai hésité à faire la critique littéraire de ce livre et même à m'y plonger la tête la première dès maintenant, tout simplement parce qu'il ne sort officiellement que le 29 août. Oui, je sais, j'ai près de deux mois d'avance mais je n'ai pas pu m'en empêcher, je me suis très rapidement décidée à lire ce titre tout de suite. Et sachez que je ne regrette RIEN. Je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce superbe envoi impromptu qui annonce une rentrée littéraire au poil de leur part et je vous invite d'emblée à noter la date du 29 août dans vos agendas car cette future parution vaut vraiment la peine que vous lui fassiez un accueil triomphant en librairies, foi de Nanette !

Ce qui m'a d'abord tapé dans l'½il chez cet objet-livre, c'est bien évidemment sa couverture, que je trouve absolument magnifique et tout à fait à l'image du contenu de l'ouvrage, à savoir : à la fois simple et extrêmement efficace et marquante, remplie de couleurs qui explosent et qui s'impriment dans notre rétine, agrémentée aussi de nombreux mots qui résonnent en nous, qui peuvent ne sembler qu'être un bête amas de lettres mais qui, mises ensemble, percutent et ont un sens, une importance particulière à nos yeux, nous donnent à réfléchir, intensément, de tout notre être. Je me suis également rendue compte en faisant ma petite fiche de synthèse pour ce livre, comme j'essaie de le faire à chaque fois pour chaque ouvrage que j'ai achevé de lire, que c'était la deuxième fois que Nathan me permettait de découvrir une autrice de couleur engagée. La première fois, c'était avec Angie Thomas, rappeuse amatrice et avant toute chose passionnée de ce genre musical (Tupac est sa plus grande inspiration en matière d'écriture), et son roman foudroyant, hallucinant, tout simplement incontournable et inoubliable, The Hate U Give (ma chronique ici). Elizabeth Acevedo m'a quant à elle permis de vivre mon baptême du feu en matière de slam et je suis très heureuse que l'on m'ait donné l'opportunité de sortir ainsi des sentiers battus en me permettant de poser un regard nouveau, résolument plus informé et attentif, sur cette forme d'art qui était jusqu'à présent tout ce qu'il y a de plus méconnue de mon côté, et de me familiariser à une autre façon encore d'exprimer sa vision du monde et ses sentiments bruts. Une chose est sûre, c'est que les deux autrices que je viens de mentionner ont la même puissance dans leurs idées, le même engagement, la même énergie inépuisable investie dans leur ardent combat contre le racisme et l'injustice, le même désir enraciné de faire bouger les choses, la tête haute tournée dans la même direction que celles de leurs extraordinaires héroïnes, Starr et Xiomara, qui auraient pu être de véritables s½urs jumelles dans une réalité alternative. Je suis certaine que, dans la vraie vie, Angie et Elizabeth doivent être des femmes remarquables, brillantes et inspirantes pour leur entourage, car il se dégage des pages de leurs ½uvres respectives un irrépressible besoin d'appuyer là où ça fait mal, de montrer la souffrance à nue, sous son vrai visage, de ne pas se cacher derrière de faux semblants, de désobéir aux règles de cette société qui nous étouffe et nous calomnie, de se montrer téméraires et de ne certainement pas courber l'échine, sous aucun prétexte. Toutes les deux sont telles deux âmes s½urs, deux c½urs accrochés, qui doivent sûrement se connaître et, si ce n'est pas le cas, alors cette erreur, cette rencontre évidente qui n'a pas encore eu lieu, est un crime impensable à mon sens. Mais je m'en arrête là pour cette association rêvée qui s'est immédiatement faite dans mon esprit et, étant donné que j'ai déjà montré par le passé toute l'admiration que je portais à l'égard d'Angie Thomas, c'est au tour d'Elizabeth Acevedo et de son bouleversant et poignant Signé Poète X de se retrouver noyés sous mes intarissables éloges (promis, je vais faire un effort pour tenter de condenser mon propos !).

Ce qui m'a ensuite frappée une fois le livre ouvert, c'est sa rédaction singulière... en vers ! Cette expérience de lecture unique n'était certes pas inédite pour moi, mais je l'ai réitérée avec le même plaisir et la même agréable surprise que lorsque j'avais été introduite à ce genre de romans grâce à Inséparables de Sarah Crossan (un vrai coup de c½ur ♥, soit dit en passant). J'ai par ailleurs pu constater que l'exact phénomène que j'avais vécu avec ce titre-ci, ainsi qu'avec Swimming Pool de la même autrice (une autre jolie pépite à découvrir séance tenante - conseil d'amie), s'est reproduit lors de mon immersion dans Signé Poète X : lors de chacun de ces trois moments de lecture, il a d'abord fallu que je m'acclimate à l'écriture résolument poétique (merci, Captain Obvious !) de l'autrice en question avant de pleinement pouvoir recevoir ce que cette dernière avait à me dire et m'imprégner totalement des émotions ressenties au cours de l'histoire. Pour ceux que cela rebuterait, il n'y a aucune crainte à avoir, bien au contraire : les romans écrits en vers nous permettent selon moi d'encore mieux savourer la beauté des mots méticuleusement choisis, de mieux goûter leur indéniable musicalité, de mieux saisir le poids que ceux-ci peuvent avoir et ce qu'ils nous évoquent, ce qu'ils représentent pour nous. J'ajouterais aussi que de lire un roman en vers, cela donne la sensation que le livre est telle une immense chanson, ou plutôt slam dans le cas présent, qui peut être interprétée avec différentes intonations, chacune reflétant l'immense palette de nos sentiments les plus profonds et humains. Le fait que l'autrice soit slameuse à l'origine apporte à mon sens une certaine légitimité à sa façon de s'exprimer, bien que cette dernière nous fasse clairement comprendre qu'il est donné à tout le monde la possibilité de poser des mots sur ses maux, et ce de n'importe quelle manière dont on l'entend, y compris bien entendu le slam. Il suffit de le vouloir et de donner à nos écrits une ampleur qui nous est propre, ainsi que la force nécessaire pour s'envoler du papier et trouver les oreilles et le c½ur de notre auditoire. Pour ma part, j'ai véritablement eu l'impression qu'Elizabeth Acevedo nous délivrait tout ce qu'elle avait dans le ventre et sur le c½ur avec Signé Poète X, qu'elle y avait mis tout d'elle-même et qu'elle nous faisait ainsi un cadeau des plus précieux et inestimables. En tout cas, il se dégage une telle authenticité de son récit que cela nous transperce de part en part ; ça nous transcende et nous renverse littéralement, telle une gigantesque claque ou bourrasque qui nous remet les idées en place. Je lui serai toujours infiniment reconnaissante pour ce don de soi exceptionnel dont elle a fait preuve avec ce premier roman tout bonnement prodigieux.

Histoire de dire un petit mot sur la traduction française de Signé Poète X, car c'est après tout grâce à elle que ce livre peut être rendu accessible au plus grand nombre chez nous, même sans avoir lu la version originale, je pense pouvoir assurément dire que Clémentine Beauvais a respecté ce rythme particulier, propre au slam, cette façon de déclamer qui fait s'entrechoquer les mots et qui crée ainsi une résonance nouvelle, avec un impact plus fort encore. Après, je suis loin d'être une spécialiste en la matière, autant en slam qu'en traduction (cet exercice est particulièrement ardu à mon sens, même et surtout quand on l'étudie), mais Clémentine Beauvais est parvenue selon moi à rendre ce roman compréhensible pour le lectorat français sans pour autant le dénaturer. Elle a su en effet préserver habilement l'identité et les racines dominicaines et afro-américaines de ce récit de vie sidérant, ainsi que son parler de la vie de tous les jours, tout en l'adaptant à notre propre langage quotidien. Le travail de haute-voltige de tout bon traducteur qui se respecte, en somme. Et Clémentine Beauvais accomplit à chaque fois cet exploit avec énormément de talent. Elle ne m'a jusqu'à présent jamais déçue et Signé Poète X ne fait pas exception à la règle.

Concernant les personnages, Xiomara, l'héroïne reconnaissable entre mille de cette bouleversante histoire, est de loin celle qui prend le plus de place. Et si notre chère Poète X a tendance à considérer cela comme une tare, c'est selon moi ce qui fait son charme et toute sa force. Xiomara est un petit bout de femme bruyant, colérique, qui ne se laisse pas faire et qui fait preuve d'un courage qui force le respect et l'admiration. Elle est tel un volcan en éruption qui a besoin de faire sortir la lave brûlante qui la ronge de l'intérieur et autant vous dire qu'avec moi, ses mots semblables à du magma en fusion ne sont pas tombés dans les oreilles d'un sourd. Parfois, ils m'ont même parus assourdissants, mais cela m'a permis de mieux me rendre compte du pouvoir merveilleux, inouï et salvateur de la parole, des doigts qui courent sur le clavier comme c'est mon cas à l'heure où je vous écris ces lignes, de l'encre et du papier. De notre voix, tout simplement, qui s'exprime grâce à un champ infini de possibilités. La souffrance de Xiomara m'a aussi rendue apte à ouvrir les yeux sur le fait que l'acte de partage de ses pensées est loin d'être anodin, que même la conversation la plus banale que l'on peut mener avec soi-même ou avec autrui est une chance inespérée car cela signifie qu'on est libres de dire, voire même tout simplement d'éprouver ce que l'on ressent au plus profond de soi. L'histoire de Xiomara nous prouve que cela est loin d'être donné à tout le monde, qu'il ne faut donc pas prendre cela pour acquis mais tout de même saisir chaque opportunité qui se présente d'être soi-même et de ne pas s'emmurer dans le silence au risque de mourir à petit feu. La lutte de tous les instants de Xiomara, cette vraie combattante qui porte sacrément bien son nom, m'a appris que personne n'avait le droit de réduire quiconque à l'impuissance, quelque soit le prétexte qu'elle invoque pour revendiquer son emprise dévastatrice : son autorité naturelle au sein de la hiérarchie familiale, sa façon de concevoir une vie réussie ou encore sa religion. Cela m'a d'ailleurs fait mal au c½ur que Xiomara se sente écrasée par l'amour obsessionnel que sa mère porte à Dieu et qu'elle ne la suive pas dans ce chemin de foi à la base consolatrice et bienveillante. Mais si j'avais moi aussi fait la connaissance de notre Créateur de cette manière, sans que l'on me laisse le simple et naturel choix de croire en lui ou non, je pense que j'aurais réagi de la même façon : je me serais sentie comme enfermée dans une cage et j'aurais voulu à tout prix m'en échapper. Une chose est sûre, quelque soit nos croyances, elles ne doivent pas aveugler notre jugement ou nous empêcher de nous montrer compréhensifs et patients envers les autres, de les accepter tels qu'ils sont. Ce qui a achevé de me faire littéralement fondre avec ce roman, c'est que non seulement Xiomara s'épanouit au fur et à mesure de l'intrigue telle la magnifique fleur qu'elle est, en dévoilant et en nous partageant son propre slam, sa réelle personnalité, avec un bonheur qui est juste contagieux, mais en plus, le reste des personnages parvient à nous chambouler le c½ur car ils sont tous profondément imparfaits, ils font comme tout le monde des erreurs mais on ressent chez eux une réelle envie de communiquer, d'améliorer ses relations avec autrui et de prendre sur soi afin de faire des concessions et de vivre au mieux les uns avec les autres. Je vous assure, cela fait tellement du bien, un tel message d'optimisme par rapport à la capacité d'introspection et de lucidité de l'être humain, mais aussi d'affirmation du droit à la liberté et au bonheur de tout un chacun, et surtout, SURTOUT, du droit fondamental de dire NON.

Pour conclure, j'espère sincèrement vous avoir donné envie de vous ruer dans la librairie la plus proche de chez vous le 29 août afin de vous procurer ce roman à la force absolument ravageuse qui nous apprend qu'il est normal, et même nécessaire, de suivre son propre chemin dans l'existence, et ce même si celui-ci dévie des attentes que notre entourage avait placées en nous. Elizabeth Acevedo m'a rappelé avec beaucoup de justesse et de sensibilité, avec un grand brio aussi, que nous sommes tous dignes d'être aimés comme nous sommes, à notre juste valeur. Vous verrez, Signé Poète X est telle une véritable bouffée d'air frais et d'espoir qui saura vous toucher en plein c½ur, sans aucunement manquer sa cible ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Rentrée littéraire 2019, 2018, Littérature américaine, Elizabeth Acevedo, Contemporain, Poésie ♥, Roman en vers, Slam, Musique ♫, S'exprimer ♥, Famille ♥, Amitié ♥, lycée, Amour ♥., religion, quête identitaire, acceptation de soi et de l'autre, écriture, élever sa voix, courage, passion, fierté, affranchissement, espoir, lumière, inspiration, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 30 juin 2019 11:28

Modifié le mardi 02 juillet 2019 17:21

FICHE LECTURE : Emily Brontë - Une vie

FICHE LECTURE : Emily Brontë - Une vie

En librairie depuis le 11 avril 2018.

• AUTRICE : Denise Le Dantec.
• ANNÉE : 1995 ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Biographie.
• THÈMES : Littérature anglaise du dix-neuvième siècle, récit de vie, recherches, sources, famille d'écrivains/poètes/artistes, intelligence, culture, religion anglicane, drame, traumatismes, noirceur, liberté, appel de la nature, les landes, fraternité, amour, combats sociaux, bonté, simplicité, esprit brillant, apprendre, savoir, rébellion, dévotion, devoir, conscience de la mort, deuil, inspiration, oeuvre littéraire, Les Hauts de Hurlevent, Jane Eyre, Agnès Grey, écriture...
• PAGES : 320.

20¤.

Deux siècles de mythes et de clichés.

Un roman publié en 1847. Les Hauts de Hurlevent valut sa renommée posthume à Emily Brontë. Elle n'avait pas trente ans. Elle ne semblait connaître du monde que les landes entourant le presbytère familial, ayant partagé sa vie entre les tâches domestiques et la rédaction de sagas juvéniles (les Juvenilia) avec son frère Branwell et ses s½urs Anne et Charlotte.

Ce livre unique fut longtemps le seul témoignage de son auteur, dont l'existence, croyait-on, n'avait pas connu d'événement marquant. La réussite de sa s½ur Charlotte, il est vrai, l'avait maintenue dans l'ombre.

C'était oublier qu'Emily, loin d'être qu'une enfant recluse et sauvage, était éprise de liberté. Très cultivée, parlant le français elle fut une lectrice passionnée de Walter Scott, Lord Byron et Shelley. C'est sa compréhension précoce de la cruauté du monde qui lui permit d'écrire « sans doute le plus beau roman d'amour de tous les temps » (Georges Bataille).

En évoquant les drames de sa vie et ses révoltes, son courage moral et intellectuel, mais aussi son exubérance et sa force de caractère. Denise Le Dantec ôte enfin à deux siècles de mythes et de clichés. Elle fait revivre une existence singulière, celle d'une jeune femme qui ne put jamais rompre avec son enfance et conduisit sa vie comme un destin : celui d'écrire, sans se soucier de devenir écrivain. Cette biographie est initialement parue en 1995 aux éditions de l'Archipel.

L'AUTRICE : Née à Morlaix en 1939, Denise Le Dantec est poète, peintre et auteur compositeur. Elle a étudié la philosophie et les sciences humaines à la Sorbonne et a publié une trentaine d'ouvrages. Son oeuvre est traduite dans de nombreuses langues dont l'anglais, l'allemand et le chinois.
FICHE LECTURE : Emily Brontë - Une vie
ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un immense merci aux éditions L'Archipel pour l'envoi de cet ouvrage. J'étais très intriguée à l'idée de lire cette biographie traitant de la vie d'une romancière que j'admire tant depuis l'âge de mes douze ans, période de mes touts premiers grands classiques, notamment ceux de la littérature anglaise du dix-neuvième siècle que je chéris de tout mon c½ur. Les Hauts de Hurlevent est peut-être le seul roman qu'elle, Emily Brontë, ait jamais écrit, mais quel monument, quel chef d'oeuvre stupéfiant et immortel, cela ne fait pas le moindre doute, c'est comme gravé dans le marbre. Quand j'ai lu ce livre, j'ai été imprégnée et transportée par cette description si réaliste et saisissante de cette nature violente et tourmentée, sur tous les plans : la Mère Nature, la nature des sentiments, la nature humaine dans ce qu'elle a de plus faible, mais aussi de plus enragée et torturée aussi. Il y a une réelle beauté qui se dégage de cette peinture qu'Emily Brontë fait de la complexité de l'humanité. Peintre virtuose, mais aussi peintre avec des mots, je pouvais grâce à elle sentir la terre des moors sous mes pieds et le vent de la lande mugissant dans mes cheveux et me transperçant toute entière. J'étais donc très excitée de découvrir le récit de la vie de cette femme à mes yeux extraordinaire et fascinante en tout point.

D'ailleurs, cette biographie m'a semblé au cours de ma lecture plus être un récit qu'un documentaire sur le sujet en question ici présent. Ce que je veux dire, c'est que Denise Le Dantec, autrice prolifique que je ne connaissais pas jusqu'alors, a su allier ses talents d'écrivain aux formes et au style très méticuleux et pointilleux de la biographie, sans pour autant en perdre l'authenticité de sa plume, ni la véracité des informations qu'elle nous fournit. Le livre sur la vie d'Emily qu'elle nous donne à lire est extrêmement détaillé, sans pour autant être rébarbatif, loin de là. Cela se boit comme du petit lait, expression qui, quand je l'emploie, n'est absolument pas péjorative à mes yeux, bien au contraire, et cela se savoure comme quand on lit une des biographies rédigées par Stefan Zweig, par exemple. C'est le meilleur comparatif que je puisse faire selon moi. J'ai beaucoup appris de cet ouvrage, et je ne peux qu'admirer l'ampleur du travail de Denise le Dantec et m'en instruire, c'est tout bonnement remarquable.

Qui plus est, la quatrième de couverture nous introduit Denise Le Dantec comme une cinquième s½ur qu'Emily Brontë se serait trouvée. Je trouve, après lecture, cette affirmation tout à fait pertinente et je ne peux qu'approuver. Au-delà du travail de recherche colossal de Denise Le Dantec, que celle-ci n'a cessé d'approfondir depuis la première édition de cette biographie en 1995, on sent au cours de notre lecture la réelle volonté de cette dernière à comprendre l'âme éprouvée par le deuil de la si jeune Emily, sa conscience accrue de la mort, la bonté et la tendresse qu'elle témoignait à l'égard des humbles ainsi que son désir totalement inexistant d'atteindre les states de la gloire et de l'amour éternels, au contraire de sa grande s½ur Charlotte.

Et, en effet, contrairement à ce que j'avais toujours cru, Emily n'avait pas que deux s½urs, les illustres Anne et Charlotte, reconnues elles aussi comme issues du génie littéraire de la famille Brontë par de nombreux biographes, historiens, critiques littéraires depuis le dix-neuvième siècle jusqu'à nos jours. Il y avait aussi Maria et Elizabeth, les deux aînées qui ont très rapidement joué le rôle de petites mères et qui sont parties bien trop tôt. Cela m'amène au fait que les parallèles que Denise Le Dantec dresse entre les expériences de vie qu'ont affronté et traversé les s½urs Brontë et leur oeuvre littéraire crèvent les yeux. Denise Le Dantec met cela bien en évidence, sans omettre le moindre détail. Les décès presque simultanés de Maria et Elizabeth constitueront le premier matériau nourricier des écrits majeurs de chacune. Par exemple, en lisant cette biographie, j'avais l'impression de me trouver dans l'enceinte sordide établissement de Brocklehurst dépeint avec une grande justesse dans Jane Eyre, ou de voir la figure de paria bouleversante et vengeresse du seul et unique Heathcliff en ce garçon de ferme taciturne, intrus au sein de sa propre famille lui aussi, qui seul aura réussi à faire faire au c½ur d'Emily un sursaut de compréhension face à cette asociabilité qui la caractérisait elle aussi si bien. Si j'avais lu également les ½uvres de la douce et chérie Anne Brontë, ce que je me suis promis de faire un jour, j'aurais pu d'autant plus percevoir la toute beauté des échos qui saisissent le c½ur du lecteur, lui font écarquiller grand les yeux à la fois de façon naturelle et magistrale. C'est là toute la puissance de cette biographie : son essence. Celle de la production littéraire d'Emily est à la fois empreinte de l'âme à la fois insoumise aux bonnes m½urs de son temps mais dévouée à sa famille, qui représente sa souffrance et son refuge ; l'âme de cette enfant sauvage des landes indomptable et qui n'est jamais véritablement devenue femme, malgré le changement du corps, les responsabilités et la vieillesse. Mais ses ½uvres sont aussi indubitablement influencées par ce monde extérieur à Haworth, le presbytère familial, et surtout par sa famille pour laquelle elle éprouvait un amour fusionnel qui en devenait presque ambigu, dans les cas de ses relations avec Anne et Branwell. Quelque soit le sentiment qui l'a ébranlée, jalousie, envie, défi, peur, chagrin, c'est bien l'oralité irlandaise de son père que l'on reconnaît dans les talents de conteuse de Nelly Dean, c'est bien ce garçon de ferme orphelin et illégitime qui a inspiré le bois dont Heathcliff est fait, et bien plus encore... Emily était à ce point liée à sa famille que, là où l'on lit son histoire, on lit aussi elle de sa famille toute entière. Et si son oeuvre est considérablement marquée par les jeux d'écriture de son enfance qu'elle réalisait avec ses frère et s½urs et par les personnalités de chacun(e), eux aussi se sont servis d'elle comme muse dans chaque chose qu'ils créaient. Ce lien familial, malgré les tentatives de rupture, n'a jamais été aussi fort que dans les chefs d'oeuvre littéraires d'Anne et Charlotte où, tout comme Emily, elles tentaient de s'extraire de l'injustice et de la façon de penser étriquée de leur temps, ou dans les portraits familiaux réalisés par le prodige Branwell et qui étayent la lecture de cet ouvrage, entre autres choses.

Pour conclure, que vous soyez fan des Brontë ou non, je ne peux que vous encourager à vous immerger dans cet ouvrage si complet et passionnant sur cette famille talentueuse dans de nombreux domaines et vraiment pas comme les autres. La poésie de l'âme intemporelle d'Emily ne pourra que vous séduire, et sa capacité de voir le véritable sens de chaque chose, de voir au-delà de ce qui est percevable si je puis dire, vous époustouflera.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Emily Brontë - Une vie
★★★★★
Un livre que j'ai eu du mal à lâcher, j'ai appris plein de choses !

✓ - L'écriture de l'auteure et sa démarche : en plus de restituer l'existence d'Emily Brontë le plus scrupuleusement possible, comme tout bon biographe le ferait, elle nous fait aussi ressentir les sentiments d'Emily et ses états d'âme au plus profond de notre être.
- L'enrichissement superbe que m'a procuré cette lecture. J'y ai su notamment retrouver la précieuse beauté de deux ½uvres qui me sont chères, Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent, bien sûr. Cela m'a donné encore plus envie de découvrir les autres ½uvres de Charlotte, et celles d'Anne, toutes disponibles au passage dans la collection Archipoche. Je me permets de leur faire de la publicité ;D


✗ Le côté un peu trop rigoureux propres aux biographies et à tous travaux de recherche que ce soit. Mais est-ce vraiment un mal ? D'autant plus que Denise Le Dantec a su y insuffler un vent de liberté dont Emily aurait été fière. Je me suis d'ailleurs énormément identifiée à cette femme, on est sûrement des âmes s½urs. J'aurais voulu dire à cette âme brillante et spectaculaire que je la comprends sincèrement. Mais il semblerait que Denise Le Dantec l'ait fait pour moi... (Sinon, vous avez remarqué à chaque fois, mes points négatifs ont la consistance du carton-pâte ? De vrais points positifs déguisés !)

« Il reste que l'enfance ne cesse de nous éblouir à la façon d'un âge d'or jamais révélé. Nous souhaiterions partager cette vie dont le mystère emprunte son éclat à la recherche d'un absolu qui n'en finit pas de nous entraîner. »
Citation de l'avant-propos.
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