
• TITRE V.O. : Konbini Ningen.
• AUTRICE : Sayaka Murata.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Supérette - Anti-conformisme - Célibat - Asexualité - Pression sociale - Normalité - Apparences - Apprentissage - Psychologie - Relations humaines - Différence - Décalage - Donner un sens à sa vie...
• PAGES : 143.
« Les gens perdent tout scrupule devant la singularité, convaincus qu'ils sont en droit d'exiger des explications. »
Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n'envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l'arrivée d'un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.
Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.
ஜ MON AVIS :
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre La fille de la supérette signé Sayaka Murata. Après en avoir beaucoup entendu parler sur le Booktube anglophone et francophone, j'étais extrêmement curieuse de découvrir ce roman qui semblait résolument sortir des sentiers battus et qui m'a en effet fait passer un moment de lecture aussi déroutant que riche en réflexions.
D'emblée, j'ai été attirée tel le moustique par la lumière (très jolie comparaison, vous me le concéderez) par cette histoire en partie autobiographique d'une femme célibataire, ne projetant pas d'avoir un mari ni des enfants ni même aventures d'un soir, qui se contente parfaitement de son job au sein d'une supérette sans que ses proches ne comprennent pourquoi. J'aimais beaucoup le fait que, pour une fois, on ne nous narre pas un chemin tout tracé tout ce qu'il a de plus ordinaire. Keiko, notre personnage principal, n'est effectivement pas comme tout le monde et a un fonctionnement neurologique bien différent de la normale, ça saute aux yeux dès le début du récit qui se veut extrêmement direct, sans détour, mais qui invite aussi le lecteur à se poser ses propres questions. Est-ce à Keiko de s'adapter ou à la société de faire des efforts pour l'accepter comme elle est ? Au fond, il n'y a pas de réelle réponse, d'avis bien tranché, et c'est ce qui m'a le plus déstabilisée avec cette intrigue. Me considérant moi-même comme inadaptée à ma façon, je m'attendais à y trouver un portrait de moi-même et des solutions pour rentrer dans le moule tout en restant moi-même. On est d'accord, c'est de la pure contradiction mais avouez qu'être aimé des autres tout en étant en accord avec soi, c'est l'idéal absolu que l'on cherche tous, consciemment ou non, à atteindre en tant qu'être humain. L'autrice ne nous apporte pas la clé du mystère sur un plateau d'argent mais ses choix scénaristiques sont suffisamment clairs pour que l'on puisse deviner son opinion sur la question et en tirer nos propres conclusions.
Une chose est sûre, j'ai été secouée par la lecture de ce roman certes court mais intense et vrai à bien des égards. Keiko peut sembler être de prime abord une protagoniste froide, détachée, insensible et elle et moi divergeons à plus d'un titre mais j'ai malgré tout su me retrouver en elle et surtout dans sa quête d'appartenance, de ce sentiment qu'on a enfin trouver notre place en ce bas monde et que désormais, tout est limpide et paisible. Quoiqu'il en soit, cela m'a fait grandement du bien de lire ce livre qui dénonce la sale manie que l'on a de toujours se construire et se voir par rapport aux autres et qui nous donne mille et une définitions silencieuses de la notion de réussir sa vie. Je ne regrette assurément pas de lui avoir laissé sa chance et je ne peux que vous inciter à faire de même ! ★★★★(★)
• AUTRICE : Sayaka Murata.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Supérette - Anti-conformisme - Célibat - Asexualité - Pression sociale - Normalité - Apparences - Apprentissage - Psychologie - Relations humaines - Différence - Décalage - Donner un sens à sa vie...
• PAGES : 143.
« Les gens perdent tout scrupule devant la singularité, convaincus qu'ils sont en droit d'exiger des explications. »
Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n'envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l'arrivée d'un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.
Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.
ஜ MON AVIS :
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre La fille de la supérette signé Sayaka Murata. Après en avoir beaucoup entendu parler sur le Booktube anglophone et francophone, j'étais extrêmement curieuse de découvrir ce roman qui semblait résolument sortir des sentiers battus et qui m'a en effet fait passer un moment de lecture aussi déroutant que riche en réflexions.
D'emblée, j'ai été attirée tel le moustique par la lumière (très jolie comparaison, vous me le concéderez) par cette histoire en partie autobiographique d'une femme célibataire, ne projetant pas d'avoir un mari ni des enfants ni même aventures d'un soir, qui se contente parfaitement de son job au sein d'une supérette sans que ses proches ne comprennent pourquoi. J'aimais beaucoup le fait que, pour une fois, on ne nous narre pas un chemin tout tracé tout ce qu'il a de plus ordinaire. Keiko, notre personnage principal, n'est effectivement pas comme tout le monde et a un fonctionnement neurologique bien différent de la normale, ça saute aux yeux dès le début du récit qui se veut extrêmement direct, sans détour, mais qui invite aussi le lecteur à se poser ses propres questions. Est-ce à Keiko de s'adapter ou à la société de faire des efforts pour l'accepter comme elle est ? Au fond, il n'y a pas de réelle réponse, d'avis bien tranché, et c'est ce qui m'a le plus déstabilisée avec cette intrigue. Me considérant moi-même comme inadaptée à ma façon, je m'attendais à y trouver un portrait de moi-même et des solutions pour rentrer dans le moule tout en restant moi-même. On est d'accord, c'est de la pure contradiction mais avouez qu'être aimé des autres tout en étant en accord avec soi, c'est l'idéal absolu que l'on cherche tous, consciemment ou non, à atteindre en tant qu'être humain. L'autrice ne nous apporte pas la clé du mystère sur un plateau d'argent mais ses choix scénaristiques sont suffisamment clairs pour que l'on puisse deviner son opinion sur la question et en tirer nos propres conclusions.
Une chose est sûre, j'ai été secouée par la lecture de ce roman certes court mais intense et vrai à bien des égards. Keiko peut sembler être de prime abord une protagoniste froide, détachée, insensible et elle et moi divergeons à plus d'un titre mais j'ai malgré tout su me retrouver en elle et surtout dans sa quête d'appartenance, de ce sentiment qu'on a enfin trouver notre place en ce bas monde et que désormais, tout est limpide et paisible. Quoiqu'il en soit, cela m'a fait grandement du bien de lire ce livre qui dénonce la sale manie que l'on a de toujours se construire et se voir par rapport aux autres et qui nous donne mille et une définitions silencieuses de la notion de réussir sa vie. Je ne regrette assurément pas de lui avoir laissé sa chance et je ne peux que vous inciter à faire de même ! ★★★★(★)
Nanette ♥
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