Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

Lunartic

Photo de Lunartic
  • Suivre
  • Envoyer un messageMessage
  • Plus d'actions ▼
  • Offrir un cadeau
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog

Statistiques

  • 47 301 Visites
  • 5 048 Kiffs
  • 23 451 Coms

500 tags

  • 2018
  • 2019
  • amitié
  • amour
  • aventure
  • coup de coeur ♥
  • Coup de foudre ♥
  • courage
  • drame
  • entraide
  • espoir
  • famille
  • Fiche lecture
  • Fiche Lecture
  • humour
  • Jeunesse
  • Littérature française
  • mystère
  • noirceur
  • service de presse

430 archives

  • FICHE LECTURE : Je t'aime jusqu'au bout du monde
  • FICHE LECTURE : Les AutresMondes de Tara Duncan - T1 : La Danse de la Licorne
  • FICHE LECTURE : 100% Bio - T5 : Cléopâtre vue par une ado
  • FICHE LECTURE : Gardiens des Cités Perdues - T1
  • FICHE LECTURE : Miguel, dauphin rebelle

649 fans

  • Akueriasu
  • yingchun
  • Caitriona-Balfe
  • lempire-du-feu
  • lolo-cine-2020-21

382 sources

  • Mila-Kunis
  • Emma-Rberts
  • xAnywayx
  • Neezuko
  • SelenGomez

Son morceau préféré

In Your Eyes

Jouer The Weeknd In Your Eyes

Skyrock music Ajouter

25 honneurs

  • Saint-Valentin
  • Spotlight
  • Anniv' 2 ans
  • Post 100
  • Écolo

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Retour au blog de Lunartic

10 articles taggés destinée

Rechercher tous les articles taggés destinée

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 3 : Charmcaster.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 478.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

En Gitabrie, l'invention d'un petit oiseau mécanique a attiré les espions de tous les territoires. Chacun est prêt à tuer pour mettre la main sur ce prodige animé par une magie puissante et dangereuse. Et c'est justement là que se dirigent Kelen, Rakis et Furia, les vagabonds les plus recherchés du continent.

Un monde au bord du chaos, des retrouvailles familiales inattendues et des bagarres féroces. Une grande fresque originale, riche et pleine d'humour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai tout simplement dévoré en un rien de temps, comme ses deux prédécesseurs, tant je n'ai pas vu les pages défiler. De toute façon, avec L'Anti-Magicien, c'est la frénésie de lecture garantie. Vous l'aurez compris, je vais vous parler du tome trois de cette saga enchanteresse qui compte désormais indéniablement parmi mes préférées et qui se nomme à juste titre L'Ensorceleuse. Mais avant cela, je tenais juste à remercier chaleureusement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'a tout bonnement conquise et à souligner qu'une fois n'est pas coutume, les illustrateurs ont été au rendez-vous pour la couverture française. Regardez-moi donc un peu cette beauté ! Et encore, les lumières de l'écran d'ordinateur ne font pas du tout justice à l'éclat éblouissant des couleurs utilisées pour les couvertures de chaque ouvrage de cette série absolument fabuleuse. Si vous aviez l'objet-livre en main, vous pourriez constater de vos propres yeux à quel point ses finitions sont superbes et l'ensemble de l'illustration, représentant une carte de jeu époustouflante (ceux qui ont déjà commencé à se plonger dans la saga comprendront pourquoi), digne d'un travail d'orfèvre. Non, non, ce n'est absolument pas une incitation à l'achat (je suis une bien piètre menteuse) ! Quoiqu'il en soit, je souhaitais juste dire un grand BRAVO à Noémie Chevallier pour l'élaboration de cette splendide nouvelle carte de discordance, largement à la hauteur des deux précédentes, ainsi qu'à Matthieu Roussel pour cet oiseau mécanique plus vrai que nature et tout bonnement épatant. On ne félicite jamais assez les illustrateurs de romans pour la tâche si ardue qu'ils ont de faire prendre vie à tout un univers sous nos yeux ébahis et constellés d'étoiles. D'autant plus que chaque couverture d'un opus de L'Anti-Magicien concentre littéralement tout ce qui fait le livre et on ne le comprend véritablement qu'à la toute fin, qu'une fois que l'on a découvert l'intégralité l'histoire et ses tenants et aboutissants. Je trouve cela tout simplement prodigieux. Une pure idée de génie, en somme. Je vous conseille de vous habituer rapidement à ce florilège d'éloges car ce n'est là que le début !

En effet, la saga de L'Anti-Magicien a ce don de véritablement se bonifier au fil des tomes. Plus on avance, mieux c'est et l'on ne cesse jamais d'être agréablement surpris car l'auteur ne laisse passer aucune faille entre les mailles de sa plume acérée. Cette constance dans l'excellence fait de cette saga littéraire un véritable plaisir à savourer sans modération aucune. Et ce que j'apprécie d'autant plus, c'est le fait que Sébastien de Castell continue de nous faire voyager dans l'univers si vaste et si riche qu'il a su créer grâce à son exceptionnelle imagination qui ne semble pas avoir de fin. Chaque tome se consacre ainsi à la découverte en profondeur d'une à deux contrées de ce monde incroyablement diversifié et haut en couleurs. Cette fois-ci, c'est la Gitabrie qui est à l'honneur et ce ne fut pas pour me déplaire : les Gitabriens sont en effet une communauté qui estime grandement la créativité au service du beau et du bien. Ce sont des esprits extraordinairement agiles pour tout ce qui est de donner naissance aux inventions les plus extravagantes, merveilleuses et ahurissantes, qui marquent la rétine mais aussi le c½ur à tout jamais. J'aime cette manière de penser en regardant vers l'avant la tête haute, en ayant une foi inébranlable en l'avenir et le désir ardent de rendre service à son prochain grâce à la fructification et l'amélioration de ses talents. Ne sachant jamais quoi faire de mes dix doigts, je n'ai pu que rester admirative face à l'½uvre monumentale d'un peuple qui sait non seulement réparer les mécanismes dysfonctionnels, les rouages brisés, mais aussi en faire naître de nouveaux, plus opérationnels et délicats encore. Certes, je me suis beaucoup plus retrouvée dans la philosophie des Sept Sables, région centrale du tome précédent, qui prône la recherche éternelle de la connaissance au service de l'Humanité et de la cohabitation entre tous les hommes, l'éradication de l'ignorance pour un monde en paix et égalitaire, saint de corps et d'esprit, mais c'est bien de la Gitabrie dont je garderai les souvenirs les plus vivaces. A l'heure où j'écris ces mots, mon c½ur saigne encore des événements tragiques qui s'y sont déroulés mais passons... Ce que je souhaitais surtout mettre en avant et que j'évoquais en début de paragraphe, c'est le fait indéniable que Sébastien de Castell prend la peine de nous faire explorer chaque petit recoin de son monde en long, en large et en travers, de creuser l'histoire de chaque tome et l'identité, les coutumes et les idéaux de chaque peuple, de donner l'importance qu'elle mérite à cette caractéristique cosmopolite de notre propre Terre qui la rend si belle et si riche, si émouvante et si unique et ça, c'est particulièrement appréciable.

Depuis le premier tome, mais je m'en suis pleinement rendue compte au cours de ma lecture de L'Ensorceleuse, l'auteur nous fait passer un magnifique et percutant message de non-jugement et d'ouverture d'esprit vis-à-vis des personnes et des cultures du monde entier. Le parallèle qui peut être dressé entre le monde de Kelen et celui dans lequel, nous lecteurs, vivons est en effet saisissant et nous permet de comprendre, si ce n'était pas déjà le cas, que chaque pays, chaque population, chaque mode de vie et chaque croyance a une beauté et une valeur singulière à ne certainement pas négliger, mais au contraire à embrasser et à célébrer. Pourtant, il semblerait qu'autant dans L'Anti-Magicien qu'au sein de notre monde actuel, nous soyons incapable d'éviter une guerre dès qu'elle se présente à cause de nos différents mais aussi de notre différence. Sébastien de Castell appuie là où ça fait mal et nous pose l'épineuse et douloureuse question du POURQUOI cela. Il nous invite à réfléchir sur notre incapacité flagrante à partager et à se montrer humble, compréhensif et respectueux envers autrui. L'univers qu'il a construit au fil d'heures et d'heures d'encre se posant sur le papier est d'autant plus crédible et réaliste car il est foncièrement complexe et imparfait, à l'image du nôtre dont il tire son inspiration. Cette habilité de la nature humaine d'extraire le meilleur comme le pire de chaque situation et de chaque être n'a jamais cessé de me faire trembler de tous mes membres et ce rappel brutal mais nécessaire de la cruauté de notre monde m'a été autant bénéfique qu'éprouvant. Trouverons-nous un jour un terrain d'entente où tous les êtres humains pourront s'accorder à l'unisson ? Franchement, je l'ignore, mais Sébastien de Castell a su me donner une immense dose de courage supplémentaire pour affronter ce de quoi demain sera fait.

Au niveau de la structure même du récit, je suis de nouveau extrêmement satisfaite car ce dernier a également été découpé en fonction des principes argosi qui sont désormais si chers à mon c½ur et cette fois-ci, on prend plus particulièrement conscience de la volonté de fer de ces individus qui se battent pour l'espoir d'un monde meilleur (je pense que Furia est la championne dans cette catégorie) grâce aux explications données au début de chaque partie sur les différentes voies qu'ils choisissent emprunter en fonction de ce que leur dicte leur conscience. Cela apporte une fois de plus un éclairage bienvenu sur les événements du récit et ça nous permet de comprendre beaucoup de choses, notamment au niveau des réactions des divers personnages. Mais ce qui m'a fait spécialement plaisir, c'est de constater que Kelen a enfin commencé à véritablement arpenter le chemin qui est le sien, même si cela a eu également pour conséquence de me briser le c½ur (je suis une fille compliquée, que voulez-vous - mais si vous lisez ce livre, vous comprendrez mon actuel état émotionnel instable), et à faire un peu plus confiance à son propre raisonnement, même si la route sera encore longue avant que notre jeune ami qui devient grand s'accepte tel qu'il est. Une chose est sûre, je serai présente jusqu'au bout pour le soutenir dans sa démarche qui est celle de trouver sa véritable identité (est-ce que l'on y parvient vraiment un jour, au fond ?) et pour me retrouver bouche bée face à sa démentielle intelligence qui ne cessera jamais de me prendre de court.

Pour ce qui est des protagonistes, j'avoue que j'avais une petite idée de qui pouvait bien être la fameuse ensorceleuse à laquelle le titre fait référence, ce qui ne m'a pas empêcher in fine de rester coi lors de la révélation de son identité. Il faut dire que les personnages de Sébastien de Castell ont le don de faire des entrées remarquées. Passer par la petite porte, ça, ils ne connaissent pas, et ce pour mon plus grand bonheur car ainsi, ils parviennent toujours à me surprendre. Concernant notre mystérieuse ensorceleuse, j'aimerais, et je vais éviter, de vous dévoiler de qui il s'agit afin que le suspens reste entier pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis infiniment reconnaissante à l'auteur d'avoir fait connaître à ce personnage une évolution aussi spectaculaire car ce dernier méritait amplement de s'affranchir de ses chaînes et d'enfin goûter à la liberté dont il rêvait depuis toujours. Honnêtement, je dis merci à Sébastien de Castell pour ce cadeau presque miraculeux qui redonne énormément d'espoir. Au niveau de mon trio adoré, je ne cesserai probablement jamais de répéter à cors et à cris à quel point je les aime d'amour mais je me permets juste de souligner que Kelen et Furia ont franchi un palier déterminant dans leur relation. Cela peut sembler imperceptible à première vue ; néanmoins, l'auteur nous offre à vivre des scènes fugaces mais mémorables et bouleversantes où ces deux-là, le mentor et son teysan (« élève » en argosi), font preuve d'une telle sollicitude et tendresse l'un envers l'autre que j'avais sérieusement envie d'en pleurer d'émotion. A tout du moins, ces merveilleux instants m'ont fait poussé des petits couinements de joie qui auraient certainement inquiété toute personne autour de moi dans ces moments-là. Mais que voulez-vous, j'ai été incapable de réprimer mes sentiments au cours de cette lecture ; que ce soit de l'amour, de la tristesse, de la rage aussi, il fallait que cela sorte. L'Anti-Magicien est une saga qui nous fait vivre intensément les choses. Il est tout bonnement impossible de rester insensible à ce qu'il s'y passe et cela vaut également pour chaque personnage que l'on croise au cours de cette folle aventure. Principaux comme secondaires, voire même tout ce qu'il y a de plus passagers, ils ont tous leur rôle à jouer (comme disait Shakespeare, le monde est un théâtre) et ils sont tous représentatifs des mille et une nuances de notre humanité (voir paragraphe trois de cette chronique), ce qui fait que même les personnages les plus détestables ont une façon d'agir qui nous semble cohérente car on finit par comprendre ce qui les anime, comment ils en sont arrivés là. C'est comme si l'on se regardait dans un miroir et ça en devient purement et simplement troublant. Là réside la magie de la plume de Sébastien de Castell selon moi.

Pour conclure, je pense vous avoir fait comprendre que j'ai été véritablement séduite par ce troisième tome qui est clairement à la hauteur des précédents. Je dirais qu'il s'agit certainement là de l'opus le plus sombre de la saga jusqu'à présent. Certes, l'humour mordant si caractéristique de la redoutable plume de Sébastien de Castell est toujours omniprésent, et c'est encore une fois un pur régal, mais j'ai eu la sensation que l'auteur avait gagné en maturité avec ce récit-là et que cela se reflétait dans chacun de ses aspects. Nous en sommes désormais à la moitié de la saga (disgrâce infâme, pourquoi cela passe-t-il donc si vite ?) et l'auteur est en train d'aborder un tournant décisif de son histoire, c'est aussi clair que de l'eau de roche. Va-t-on en ressortir indemnes ? Une chose est sûre, j'ai vécu L'ensorceleuse comme un véritable déchirement et le fait de devoir attendre jusque septembre pour avoir le quatrième tome entre mes mains prolonge d'autant plus la souffrance qui m'a été infligée avec cette lecture-ci... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Tome 3 ♥, Sébastien de Castell, Littérature canadienne, 2018, 2019, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
​ 9 | 31 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.236.62.49) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 28 juin 2019 15:58

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:04

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T2 : L'Ombre au noir

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T2 : L'Ombre au noir

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 2 : Shadowblack.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2017 (CANADA, USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement...
• PAGES : 400.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Kelen l'Anti-Magicien se fait de nouveaux ennemis où qu'il passe. Toujours accompagné de ses deux acolytes incontrôlables, Furia et Rakis, il parcourt les terres de la Frontière à la recherche d'un remède contre le mal qui le ronge : l'ombre au noir.

Quête de vérité, scènes d'action musclées et malédiction mortelle : la suite des aventures d'un jeune mage sans pouvoir, dans une grande fresque originale et puissante.

L'AUTEUR : Après avoir décroché un diplôme en archéologie, Sébastien de Castell s'est rendu compte lors de sa première fouille qu'il détestait creuser le sable. Depuis, il se consacre à sa nouvelle carrière de musicien, de médiateur, de chorégraphe de combat, de professeur, de chef de projet et d'écrivain. Il est également l'auteur d'une série de livres de fantasy, Les Manteaux de la gloire (éditions Bragelonne), qui a été saluée par la critique avec des nominations pour les prix Goodreads Choice 2014 et Gemmell Morningstar, pour le meilleur premier roman, ainsi que pour le prix du meilleur roman étranger aux Imaginales en France. L'Anti-Magicien est le premier d'une série de six romans pour adolescents. A l'image de son héros, Kelen, Sébastien de Castell est persuadé que chaque être humain est la combinaison de tous les choix qu'il fait, bien loin du mythe de l'Élu habituellement présenté dans les romans de fantasy. Il vit à Vancouver, au Canada.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une suite de saga que j'étais juste impatience de continuer au vu du phénoménal coup de foudre que j'avais eu pour le tome un. J'avais en effet tout simplement dévoré le premier livre de L'Anti-Magicien et il me tardait de retrouver mon trio adoré avec ce nouveau titre, L'Ombre au noir. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour ce superbe envoi et je tenais à souligner une fois de plus le magnifique travail éditorial réalisé avec cette série livresque. Les couvertures françaises sont extrêmement soignées et donne aux ouvrages une réelle identité. Chaque sigle et chaque petit élément a son sens et même une véritable importance. Il s'agit là d'un écrin élaboré avec beaucoup de passion et d'application pour un contenu tout aussi développé et captivant.

Au niveau de l'intrigue, là où le tome un se centrait essentiellement sur la civilisation Jan'Tep et sur le rapport tout ce qu'il y a de plus toxique que ce peuple a avec la magie, l'auteur a décidé d'axer celui-ci sur la philosophie (Furia n'approuverait probablement pas l'utilisation de ce mot, mais qu'importe) de vie des Argosi, qui est pour ainsi dire radicalement différente des principes des mages, à des années lumière de la violence et de l'utilisation régulière de systèmes d'oppression propres à ceux-ci. L'enseignement argosi est résolument complexe ; cependant, il n'en reste pas moins extrêmement inspirant et bénéfique : en effet, être argosi est avant toute chose un choix pleinement conscient pour qui empreinte cette voie ardue mais salvatrice. Au fil de l'histoire, Sébastien de Castell nous révèle qu'il s'agit d'un véritable cheminement tourné tout particulièrement vers les autres, l'amour et le respect d'autrui, mais aussi vers la notion fondamentale de libre-arbitre. Les personnes appartenant au peuple des Argosi défendent des valeurs cruciales qui me parlent énormément comme l'authentique courage, l'abnégation qui s'accompagne de la bonté, la justice et la bienveillance. Une telle force de caractère et de telles actions empreintes d'humanité impliquent une remise en question incessante de soi-même et une certaine preuve de lucidité. J'ai adoré le fait que l'auteur construise justement tout son schéma narratif autour de l'instruction argosi, découpant ainsi son roman en diverses parties qui font directement référence aux différentes règles et mantras de ces individus si singuliers et exceptionnels que sont les Argosi à mon sens. Cela donne ainsi un certain poids et éclairage à tout ce qui se déroule dans l'histoire, avec un réel fil conducteur et une évolution constante que l'on vit intensément et tout autant Kelen, le héros diablement tourmenté de cette drôle d'aventure.

Pour ce qui est des personnages, Furia est résolument ma protagoniste favorite pour le moment. Il me reste encore quatre tomes à découvrir et cela est donc susceptible de changer mais sincèrement, je vois mal comment car Furia a tout pour me plaire et pour rester ma petite chouchoute. C'est simple : elle est badass, elle est la reine de la répartie et elle n'abandonne jamais quelqu'un dans le besoin. Elle assume chacune de ses décisions et fait montre d'un aplomb, d'un culot et d'une bravoure sans failles, tout en gardant une certaine maîtrise de soi et en connaissant ses faiblesses. En résumé, elle est mon héroïne et elle est tout bonnement bluffante. Mais en réalité, j'aime du fond du c½ur chacun des trois membres de ce trio épique et déluré. Ils ont tous une fonction bien précise au sein de leur équipe du tonnerre qui fait qu'ils vont parfaitement ensemble. Vous l'aurez compris, Furia est la meneuse de choc sans qui les deux autres seraient certainement morts dans d'atroces souffrances depuis belle lurette (la femme a un cerveau bien plus opérationnel que celui de l'homme, je ne vous apprends rien), Rakis constitue le comic relief in-dis-pen-sable de ce récit pétri de tensions et mené tambour battant par l'épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête de notre pauvre Kelen depuis le début. Quant à ce dernier, il est sans aucun doute le personnage auquel je m'identifie le plus, malgré toute l'affection et le respect que je porte à ma Furia chérie. Justement, j'aspire à devenir quelqu'un comme elle, à faire preuve à l'avenir de plus d'audace et de panache, à foncer tête baissée dès qu'il s'agit de porter secours à une tierce personne, tout en ayant un plan de rechange dans la caboche pour m'extirper des pires situations, mais force est de constater que je ne suis qu'une simple mortelle. Kelen est le personnage qui me, qui nous ressemble le plus : l'anti-héros dans toute sa splendeur ou plutôt celui qui se persuade à longueur de journée de l'être. Cette thématique de l'être humain foncièrement imparfait est par ailleurs très habilement et intelligemment abordée par l'auteur, qui la recoupe avec les fondements humanistes des Argosi. En effet, Kelen cherche à accomplir un travail sur lui-même, à trouver qui il est vraiment et à l'embrasser totalement, à la façon d'un Argosi. Cela demande des efforts colossaux et, si notre jeune frondeur de sort s'est révélé être d'un courage et d'une détermination hors-normes à la fin du tome un, il nous démontre ici qu'il n'est pas simple de changer, de prendre des risques pour suivre sa véritable route, qu'il est normal d'avoir peur de la mort et de l'isolement, du rejet, que l'on a le droit de craquer et de se montrer pitoyablement lâche de temps à autre, que l'envie de retourner vers ce que l'on a toujours connu, vers ce qui nous est familier mais néfaste est parfois la plus forte et que cela se comprend. Je remercie sincèrement Sébastien de Castell d'avoir traité l'évolution de son personnage central de façon aussi réaliste et palpable, de manière à ce que cela puisse faire écho en nous et nous faire ouvrir les yeux sur la possibilité d'agir et de renaître que nous avons, nous aussi. Pas besoin de magie pour faire la différence, il suffit... d'avoir un chacureuil, ou le meilleur partenaire du monde qui soit. Plus sérieusement, il suffit d'avoir du cran et de s'avoir s'écouter en toute circonstance. Et d'avoir aussi à nos côtés des personnes uniques et surprenantes, telles que Seneira par exemple. Une fois de plus, Sébastien de Castell m'a prouvé que les personnages féminins ne comptent pas pour des prunes à ses yeux. Tour à tour mordantes, épatantes, froides, ambitieuses, dangereuses, douces, félines ou bien encore abracadabrantes, chacune d'entre elles a sa personnalité et ses motivations qui lui sont propres et, qu'on approuve ou pas leurs objectifs, impossible de rester de marbre face à des filles aussi imposantes. Seneira m'a d'emblée paru bien plus sympathique que la redoutable Shalla ou que l'énigmatique et séduisante Nephenia. Certes, son côté taciturne et agressif m'a un tant soit peu rebutée au début mais, sous cette carapace fendillée, se cache un petit bout de femme brillant et d'une loyauté bouleversante et désarmante envers quiconque lui vient en aide et vaut la peine d'entrer dans son c½ur. A ce niveau-là, personne ne peut battre Furia, qui occupe clairement la place d'honneur dans le mien, mais on peut dire que Seneira n'est pas passée par la petite porte. Sébastien de Castell a le don pour créer des personnages plus vrais que nature, au point qu'on croirait pouvoir véritablement les entendre et les toucher. Surtout, on partage chacune de leurs émotions et l'expérience de lecture n'en devient que plus mémorable et instructive. Pour finir avec les personnages, le communiqué de presse que j'ai reçu compare notre trio reconnaissable entre mille aux Gardiens de la Galaxie, ce que je trouve extrêmement flatteur et pertinent. En effet, on peut dire que nos trois écorchés par la vie sont tout à fait semblables aux fameux baroudeurs intergalactiques : ils ne cessent de s'envoyer des piques désagréables, parfois même vénéneuses, mais c'est là leur façon de se dire qu'ils s'aiment et qu'ils sont une véritable famille. Leurs manières de rustres ne les rendent que plus touchants, attachants et absolument inoubliables. Et m'est avis que mon cher Peter Quill ne pourrait qu'approuver le don saisissant que possède Furia pour la danse.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger pieds et poings liés dans la lecture de cette fabuleuse et palpitante saga. L'écriture de l'auteur est toujours aussi travaillée et son idéologie aussi creusée que fascinante. Sa vision du monde est selon moi tout ce qu'il y a de plus enrichissante et nous apprend beaucoup plus de choses sur nous-même que l'on ne pourrait le penser de prime abord. Qui plus est, Sébastien de Castell sait habilement mêler fantastique, action, humour à vous en décrocher la mâchoire et mal à l'estomac, rebondissements et explosions à gogo (mais qui servent à faire véritablement progresser l'histoire), amitié, politique, philosophie de vie, et il parvient même à saupoudrer tout cela d'un soupçon de romance et de sentiment qui n'en rend cette aventure autant humaine que tout bonnement extraordinaire que plus délicieuse et unique en son genre. Pour ma part, il me reste encore tant d'horizons de cet univers à la fois merveilleux (dans le sens premier du terme) et tout ce qu'il y a de plus réaliste à découvrir et je ne suis pas prête de m'arrêter en si bon chemin ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« La voie des Argosi est la voie de l'eau.

L'eau ne cherche jamais à bloquer la route d'autrui, en revanche, elle ne tolère aucun obstacle en travers de la sienne. Elle se meut librement, se glisse le long de ceux qui voudraient la capturer, et ne prend jamais rien aux autres. Oublier cela, c'est s'écarter du droit chemin car, malgré les rumeurs qui courent parfois, un Argosi ne vole jamais, jamais rien. »
Tags : Fiche Lecture, L'Anti-Magicien, Tome 2 ♥, L'ombre au noir, Editions Gallimard Jeunesse, Littérature canadienne, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, 2017, 2018, Coup de foudre ♥
​ 8 | 11 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.236.62.49) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 26 juin 2019 05:24

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:05

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

• TITRE VO : The Hawkweed Legacy.
• AUTRICE : Irena Brignull.
• ANNÉE : 2017 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Amour, amitié, sorcières, forêt, vie urbaine, paranormal, passé, séquelles, traumatisme, souffrance, douleur, déchirement, révélation, drame, deuil, envol, liberté, pouvoirs, fantômes, prophétie, maternité, secret, destinée, rivalité entre clans, quête identitaire, magie, société matriarcale, traditions, fardeau, possession...
• PAGES : 368.

Ma chronique du tome 1 : ici.
/!\ Attention, le résumé ci-dessous spoile des éléments du tome 1 /!\

Certaines histoires d'amour ne s'oublient pas. Certaines amitiés résistent à la distance. Et certains ennemis ne meurent jamais... Irena Brignull signe une suite envoûtante.
Alors qu'elle doit devenir reine des sorcières, Poppy s'est enfuie en Afrique. Là-bas, elle est retenue prisonnière par Mma, une guérisseuse, jusqu'à ce que l'amour de Léo la rappelle à lui. Tiraillée entre ses sentiments et son destin, le retour de Poppy est loin d'être simple... D'autant que le fantôme de Crécerelle rôde toujours et attend de se venger. La lutte pour le trône n'est pas encore achevée.

Scénariste, Irena Brignull a écrit l'adaptation au cinéma du Petit Prince, réalisée par Mark Osborne.

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait l'agréable, la ravissante même, surprise de m'avoir directement envoyé le tome final de cette duologie. Je suis extrêmement touchée de cette attention. Merci infiniment !

Ce que j'ai beaucoup, beaucoup (beaucoup !) aimé dans ce tome-ci, ce sont pour commencer ces plongées fréquentes dans le passé, qui sont très bien réalisées et qui permettent de mieux comprendre le comportement des divers personnages de l'intrigue dans le présent, au fur et à mesure des révélations qui sont délivrées au lecteur. Là où le tome un n'était presque essentiellement que linéarité, son successeur, au lieu de nous perdre et de nous plonger dans la confusion et la perplexité la plus totale avec ses nombreux flashbacks, apporte une nouvelle dynamique à l'histoire. A chaque pièce du puzzle qui s'imbrique, tout devient plus clair mais aussi plus captivant car c'est alors un autre mystère qui s'offre à nous, et ce jusqu'au dénouement final. Irena Brignull sait définitivement nous tenir en haleine et, encore une fois, sa réflexion, sa structure narrative, la tessiture de son récit et sa façon de procéder en tant que scénariste se ressentent fortement. Je verrais totalement la saga Les Sorcières du clan du Nord adaptée en deux volets cinématographiques, ce serait le genre de films tout public, pour toute la famille, de sept à soixante-dix sept ans, mais avec une petite profondeur et noirceur de plus qui ne le rendraient pas entièrement compréhensible de tous, que je courrais voir dès sa sortie (cette phrase était d'ailleurs très longue, j'ai eu l'impression d'écrire un marathon en l'écrivant). Néanmoins, là où je ne voyais que cet aspect scénaristique dans le premier tome, j'ai l'impression que ce tome deux est l'équivalent d'un conte oral mélangeant récits et traditions ancestraux, la nuit des temps et temps moderne, et ce progrès dans l'écriture m'a énormément plu.

Le personnage-clé de cette intrigue fait une entrée bouleversante et des plus captivantes dans cet univers de société matriarcale instaurée entre s½urs sorcières aux traditions profondément ridicules, rétrogrades et ancrées. On en découvre plus sur ce mode de vie qu'ont les sorcières, uniquement entre femmes, depuis la nuit des temps et sur leur rejet obtus, sans même qu'elles sachent elles-mêmes véritablement pourquoi, de ce qui incarne la différence à leurs yeux de femmes à l'esprit étriqué, à savoir : les mâles et les êtres dépourvus de magie (oui, nous, pauvres mortels), tous deux des aberrations de la nature selon elles. Leur injustice effarante et leur cruauté sans limites, c'est Badiane (le personnage dont je parlais plus haut) qui en fera les frais et c'est à travers la façon dont elle est traitée par ses paires qu'on se rend véritablement compte que la manière de raisonner des sorcières est totalement infondée, anormale et malsaine. J'ai adoré les passages dans le passé où on apprenait à découvrir, connaître cette jeune femme proche de la nature, à l'esprit aussi libre que son faucon adoré volant tout haut dans le ciel, au-dessus des nuages gris de la colère des sorcières, et à l'humanité juste magnifique qui ne survivra malheureusement pas à un tel orage. En effet, cette pureté si touchante et précieuse sera irrémédiablement brisée par des sorcières au c½ur de pierre de la trempe de l'infâme Crécerelle (oui, encore celle-là ! Qu'elle est casse-bonbons !). Cela m'a fait horriblement mal de voir ainsi Badiane souffrir, mais cela était nécessaire pour que tout se fasse jour dans ma tête (rassure-toi Badiane, j'apprécie le sacrifice, vraiment) : les sorcières, leurs coutumes et leur mentalité, le comportement des personnages, leur passé qui ne passe pas et qui restait jusque là un mystère entier. Tout s'éclaire et s'imbrique ensemble avec un rythme si bien calculé et maîtrisé qu'on ne peut que tourner une page après l'autre, impossible de s'arrêter. Pour tout vous dire, ce livre m'a fait mes sept heures de trajet de train du sud vers le nord (le nord des sorcières, tiens !) et je l'en remercie infiniment : je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'en ai même eu la boule au ventre de refermer le livre tant j'avais vécu une belle et grande histoire. Avec son lot de souffrances, certes, mais cela n'en a rendu le dénouement final que plus grandiose à mes yeux.

Cette lecture aura réussi à m'emmener dans des contrées lointaines géographiquement parlant, avec la migration fort mouvementée d'une hirondelle bien particulière en Afrique, mais elle m'aura fait plonger également dans les méandres d'un passé aux nuages bien noirs à l'horizon. Cependant, n'oubliez jamais qu'une éclaircie finit toujours par percer l'obscurité... Gardez bien cela à l'esprit, c'était le conseil de votre miss météo d'un jour. Le dépaysement, vous l'aurez compris, aura donc été total de mon côté, et je suis très heureuse d'avoir pu vivre cette aventure d'affrontement de clans, d'ascension au pouvoir mais aussi éprise de liberté et d'amour vécu au grand jour (le rayon de soleil, mes amis, le rayon de soleil !). J'en ai eu le c½ur qui battait tout fort dans ma poitrine, les paumes moites (ça, ce n'est pas une nouveauté chez moi, en même temps #instantglamour), et l'esprit embrouillé de nappes de confusion, qui ont fini par s'évaporer au fur et à mesure que la lumière se faisait sur les événements et les sentiments des divers personnages. Je remercie du fond du coeur Irena Brignull, et Gallimard Jeunesse pour la traduction en français, de m'avoir permis de m'évader dans cet univers magique et aussi fascinant que dangereux, et de vivre cette histoire unique et hors du temps. C'est le c½ur à la fois lourd et serein (#narmol) que je tourne une autre page de ma propre histoire avec la littérature...

Nanette ♥

PS : Je me rends seulement compte (un an après, il m'a fallu du temps pour me réveiller) que même Laini Taylor (l'autrice incroyable, extraordinaire, fantastique du Faiseur de Rêves) avait encensé cette duologie. Alors, qu'est-ce que vous attendez pour foncer vous aussi ?

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

COUP DE FOUDRE ϟ
Gravé à tout jamais dans la pierre de prophétie des sorcières !

✓ - Un mélange d'histoire survenue de la nuit des temps et de conte moderne absolument exquis
- Un mix aussi d'espoir transcendant et de dangerosité et de noirceur tout aussi délicieux
- Des personnages qui vous font trembler de tous vos membres ou qui vous inspirent une vive compassion : en clair, des personnages plein de vie et qui vous font vibrer


✗ - La cruauté des sorcières. Bouuuuuh, vilaines !!!
- La naïveté assez stupide des plus jeunes du clan aussi face à la société humaine, façon Wonder Woman, l'humour en moins. C'est le côté enfantin du roman qui ressort, mais bon je chipote, il faut savoir l'avouer

"“Come on,” she said. “These candles, this celebration, are for us. We have turned seventeen this winter. Not her. It is us who will be yoking for the first time tomorrow.”

“It is our night,” Charlock admitted, gazing out at the candles they had lit. She felt a sudden shiver of nerves and the flames seemed to flicker in response. “Do you ever doubt it though?” she whispered. “That we are ready?”

Betony didn't hesitate. “I want an adventure, Charlock. I want to see something new.”"
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Les sorcières du clan du Nord, Tome 2 ♥, Duologie, La Reine captive, Irena Brignull, Littérature britannique, 2018, Fantastique, Amour, amitié, sorcières, forêt, vie urbaine, paranormal, passé, séquelles, traumatisme, souffrance, douleur, déchirement, révélation, drame, deuil, envol, liberté, pouvoirs, fantômes, prophétie, maternité, secret, destinée, rivalité entre clans, quête identitaire, magie, société matriarcale, traditions, fardeau, possession, Coup de foudre ♥
​ 10 | 29 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.236.62.49) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 15 juin 2018 03:15

FICHE LECTURE : Endgame - Missions

FICHE LECTURE : Endgame - Missions

DYSTOPIE, SCIENCE-FICTION | 2017 (EDITION INTÉGRALE) | JAMES FREY, NILS JOHNSON-SHELTON | JOUEURS, DESTINÉE/DESTIN, LIGNÉES, TRADITIONS ANCESTRALES, ENTRAINEMENT, COMBAT, HONNEUR, DIGNITÉ, FAMILLE, AMITIÉ, AMOUR, SOUFFRANCE, TRAHISON, TRAUMATISME, JUSTICE, BIEN/MAL, RUSE, AGILITÉ, DEXTÉRITÉ, FORCE, COURAGE, DÉFI, ARDEUR, CLANS, AFFRONTEMENT, ENDURCISSEMENT, APPRENTISSAGE, MYSTÈRE...

➜ Tout a commencé avant l'appel d'Endgame.
Plongez au c½ur de la vie des héros et des secrets de leur entrainement.
Marcus doit choisir entre l'amitié et son destin. Chiyoko lutte pour rester la Joueuse de sa lignée. Kala apprend le prix de l'amour. Alice comprend pourquoi elle se bat. Hilal découvre qu'il y a plusieurs façons de sauver le monde. Aisling suivra-t-elle la voie de son père, le Joueur rebelle? La pacifique Shari sera-t-elle assez forte pour défier les traditions? Pourquoi Maccabee est-il un Joueur impitoyable ?
Quelqu'un veille dans l'ombre sur Jago mais est-ce pour son bien ? Qui a changé An Liu en monstre ? Comment Sarah est-elle devenue Joueuse ?
Onze joueurs, onze missions, rassemblées en un livre : découvrez le préquel de la trilogie Endgame.
Endgame est une réalité.
Engame a commencé.
Il n y aura qu'un seul vainqueur.

MES CHRONIQUES DES TOMES 2 ET 3 : ICI ET ICI.

FICHE LECTURE : Endgame - Missions
Tout d'abord, je tiens à remercier une fois de plus les éditions Gallimard, pour leur généreux envoi, qui me va droit au c½ur. Le fait qu'ils m'aient fait parvenir ce livre de manière spontanée, me prenant ainsi de court, est une incroyable surprise et la preuve affirmée de la confiance qu'ils ont placée en moi et dont je saurai me montrer d'autant plus digne : sincèrement, merci. Cette préquelle de la saga littéraire événementielle Endgame constitue un bonus quasi indispensable à votre compréhension des divers personnages principaux de ce Jeu hors normes. Cet intégral est en effet divisé en nouvelles de 40 pages environ chacune par Joueur, un découpage régulier et agréable, et cela nous ramène à leurs origines, non seulement en tant que machines à tuer et à certitudes (merci Victor Dixen) implacable, mais aussi en tant qu'individus capables d'aimer, de compassion, de sentiments propres,_d'introspection. Chacune de ces "missions" va être un tournant décisif dans la vie de chaque Joueur,_cela va déclencher en eux comme une révélation. Leur raison de Jouer, leur raison de se battre pour le monde,_pour leur peuple, leur famille, leur destinée. Leur raison de vivre, tout simplement.

FICHE LECTURE : Endgame - Missions
C'est en ça que je considère important, presque essentiel, de lire cette genèse de l'Endgame qui va ébranler notre planète et notre humanité, afin d'en comprendre mieux ses acteurs. Cela permet d'avoir un éclaircissement sur leur comportement, leurs choix stratégiques, ce qui les fait vibrer. On nous apporte des informations complémentaires non négligeables, et j'ai trouvé ainsi ma lecture fortifiante et très satisfaisante._Autant souligner son seul point noir dès à présent, qu'on en finisse : l'absence d'un Joueur, 11 nouvelles pour 12 prétendants à Endgame. Cela peut sembler gros comme une maison comme omission. Or, j'avoue que j'ai été tellement captivée par la lecture de chaque nouvelle. Je me suis délectée jusqu'à la dernière page du moindre détail, de tout ce que j'ai pu apprendre sur nos onze jeunes personnes venant de tous les recoins du monde, d'où et comment ils ont puiser la force d'avancer dans leur existence si ardue, pénible.

FICHE LECTURE : Endgame - Missions
A tel point que l'oubli criant d'un personnage ne m'a pas frappée au premier abord. Certes, c'est celui que j'aimais le moins et qui est sans doute le plus cruel et tordu parmi de nombreux autres rencontrés au cours de mes lectures, mais justement, qu'on nous dévoile comment il en est arrivé à un tel degré de violence et de vicissitudes à seulement treize ans, le plus jeune et le plus machiavélique de tous les Joueurs méritait clairement d'avoir voix au chapitre : Batsaikhan le Donghu, je suis désolée que ton passé reste silencieux, tu m'as manquée. Je ne me ferai pas l'avocat du Diable mais je trouve que cela fait tâche de passer un personnage pilier d'Endgame à la trappe. Concentrons nous maintenant sur ce qui fait la richesse de ces 11 histoires. Malgré leur destin hors du commun à des lieux de notre vie quotidienne, ce que les Joueurs ont vécu et retenu des épreuves endurées fait écho en nous et c'est juste extraordinaire. Par exemple, nous avons le cas du Joueur prêt à tout pour réussir, prouver sa valeur à son peuple, sa détermination à le protéger de tout mal et à remplir son rôle avec passion et courage. Cependant, la seule amitié qu'il noue véritablement en sera mise à rude épreuve et de manière absolument abjecte. Car la vie peut être injuste, tranchante comme l'épée et n'épargne personne.

FICHE LECTURE : Endgame - Missions
Au fil des pages, on rencontre un jeune homme plein de charme et d'atouts redoutables qui cache au fond lui un petit garçon qui ferait tout pour rendre sa mère fière de lui, sans jamais espérer le moindre amour de sa part en retour ; une certaine muette qui est forcée de rendre des comptes à son propre clan en raison de son handicap qui ne la met pas à la hauteur de leurs espérances. La "compétition" entre la calme et mesurée Chiyoko et la pleine de vie et féminine Akina m'a vraiment marquée car ce qu'il va se passer entre elles donne une sacrée leçon de dignité et de respect de l'autre en tant que personne subjective, _être vivant qui est notre égal. Cela m'a rappelé aussi que les innocents sont les premiers à sévir de l'avidité de la guerre et de la haine. Chaque histoire est digne d'intérêt.

FICHE LECTURE : Endgame - Missions
Tant sur le travail apporté au développement psychologique de l'ensemble des personnages, principaux comme mineurs, des valeurs véhiculées par les auteurs, de la palette des émotions extrêmes ressenties et de la question de la justice de l'Homme qui est très approfondie. Je suis actuellement toujours en train de creuser ma réflexion sur ce que j'ai vécu à travers ma lecture de cet ouvrage. J'étais très exigeante sur deux histoires en particulier et je n'ai pas été déçues : celle de la naissance de l'amour entre Shari et Jamal Chopra, puis celle de leur enfant, l'adorable "petite Alice" ; et celle de notre partisan de la Mort, An Liu. Ces deux cheminements de vie sont diamétralement opposés : en effet, d'un côté, nous avons un couple qui brille de mille feux de par leur espoir, leur vivacité, leur amour ardent qui défie toutes les statistiques. De l'autre, nous avons un petit garçon.

FICHE LECTURE : Endgame - Missions
Un petit être qui a traversé un enfer familial que je vais passer sous silence (j'en reste encore coi) et qui n'en est pas tout à fait revenu. Les autres drames et épiphanies de ces jeunes prodiges ne vous laisseront pas de marbre non plus : Kala, en quête de sa véritable identité et dont l'amour passionnel, sa seule lueur dans sa vie de mensonges et d'incertitudes, de noirceur, va la trahir ; Sarah, une lycéenne comme les autres qui va devoir réveiller son instinct de survivante et de meneuse cahokienne impitoyable, ne faisant qu'un avec la nature, elle est bien plus que ce qu'elle croit et je l'admire énormément (à l'instar des autres protagonistes féminins de la saga) ; Jago (mon chouchou d'amour), le Péruvien au c½ur d'or bien enfoui qui sème l'effroi avec sa famille, qui l'a persuadé qu'il méritait d'être appelé "monstre" ; la quête de paix et d'harmonie d'Hilal, un garçon au but noble qui n'aspire qu'à la diplomatie (il force mon respect).

☼ On n'oublie pas le bébé Aisling, dont on va lui cacher pendant des années la bravoure de son père, le plus humain et généreux d'entre eux ; et pour finir, ma petite Australienne, Alice, à l'incroyable connexion spirituelle et dont la vision manichéenne va être ébranlée. Elle va réaliser que les apparences sont trompeuses et que notre univers a une couleur bien grise.

Ce préquel a vraiment su m'ébranler, à l'instar de la série originelle, et m'a permis de rencontrer à nouveau ces personnages qui m'ont tant fait vibrer, qui m'ont émue, laissée sous le choc, qui ont fait exploser mon c½ur dans ma poitrine et ont amené dans ma vie de lectrice un ouragan qui a tout chamboulé sur son passage. En parcourant ces nouvelles, j'ai eu l'impression que je ne connaissais pas véritablement ces protagonistes que j'aimais tant et auxquels je me suis attachée si rapidement. Je les ai observés sous un nouvel angle, les ai découvert sous un autre jour et je ne les aime que d'autant plus. Une lecture hors-série qui a vraiment son poids dans la balance. Le coup de c½ur n'était franchement pas loin, mais par solidarité pour Batsaikhan (j'aurais jamais cru dire ça un jour ; n'empêche, le pauvre a été carrément éjecté), je me dois de ne pas accorder cela à ce livre. C'est triste, mais c'est comme ça... Encore merci aux éditions Gallimard pour cette surprise réussie de bout en bout.

« Les gens de son peuple passent leur temps à redouter une destruction venant des étoiles, mais s'ils savaient à quoi ressemble le sous-sol, ils craindraient la Terre tout autant. Son pouvoir destructeur est suffisamment immense pour qu'elle se consume elle-même. »

FICHE LECTURE : Endgame - Missions

Sources : We♥It, Booknode, couverture et quatrième de couverture (éditions Gallimard Jeunesse).
Tags : Fiche Lecture, Endgame, Missions, James Frey, 2017, Gallimard Jeunesse, Service Presse, Dystopie, Science-fiction, Nils Johnson-Shelton, Joueurs, destinée, destin, lignées, Traditions ancestrales, Entraînement, combat, justice, force, courage, honneur, dignité, souffrance, traumatisme, dureté, apprentissage, trahison, endurcissement, ardeur, clans, Famille ♥, amour, Amitié ♥, ruse, Bien/Mal, dextérité, agilité, Défi, Affrontement, préquel, mystère
​ 13 | 40 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.236.62.49) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le jeudi 22 juin 2017 15:02

Modifié le vendredi 12 juillet 2019 04:49

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit

FANTASY | 2016 (USA) ; 2017 (FRANCE) | IRENA BRIGNULL | SORCIÈRES, FORET, URBAN FANTASY, PARANORMAL, POUVOIRS, TRIANGLE AMOUREUX, PROPHÉTIE, SECRET, DESTINÉE, AMITIÉ, AMOUR, RIVALITÉ ENTRE CLANS, MAGIE, QUÊTE IDENTITÉ, SOCIÉTÉ MATRIARCALE...

➜ Deux mondes que tout oppose, une grande amitié, une histoire ensorcelante. Poppy, adolescente rebelle, se fait renvoyer de tous les lycées qu'elle fréquente. L'innocente Clarée (Ember en VO) a du mal à se faire accepter par sa communauté secrète de sorcières. Leurs chemins n'auraient jamais dû se croiser. Pourtant, elles deviennent inséparables. Et la rencontre avec le mystérieux Leo achèvera de bouleverser leurs destinées. Mais y a-t-il une frontière entre magie et réalité ?

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit
Tout d'abord, un grand merci à Gallimard pour ce nouveau service presse. A chaque colis que je reçois, c'est un enchantement total. Sincèrement, merci pour la confiance que vous continuez de placer en moi, cela vaut tout l'or du monde. J'étais très curieuse de lire le premier tome de la saga Les sorcières du clan du Nord (The Hawkweed Prophecy en VO) car ce dernier est décrit comme un mélange parfait de roman contemporain et de fantasy, et qui aurait déjà des airs de grand classique des deux genres. Voilà de quoi m'intriguer franchement. Et puis, la couverture, aussi bien la française que l'originale et les autres couvertures internationales, bien que différentes, ont toutes une aura intemporelle, envoûtante, presque mystique. Bref, de quoi nous enivrer et nous donner envie de découvrir cette histoire sombre, mystérieuse et à l'enjeu incertain et pesant. Vous allez comprendre de quoi il en retourne. Deux jeunes filles ont été inter-changées avant même leur naissance, dans le ventre de leur mère respective. Oui, c'est déjà choquant. Nos deux héroïnes vont alors évoluer dans un monde qui n'est pas le leur et les rejette ainsi naturellement.

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit Elles mêmes sentent que leur place est ailleurs. Oui, mais où ? On pourrait croire que leur rencontre va tout arranger. Or, ce sera loin d'être le cas. Certes, la vérité va éclater mais va amener le chaos avec elle, et le désarroi. Au niveau des personnages, Poppy est de loin mon préféré. Elle a grandi rejetée par tous à cause de ses dons surpuissants qu'elle ne maîtrise pas et qui explosent avec ses sentiments de colère et d'injustice, ce qui a crée une image d'elle d'indésirée folle à lier et à l'âme très sombre, alors qu'en réalité, Poppy est le personnage le plus humain du roman. Certes, ses capacités sembleraient faire croire qu'elle est une fille hors normes à tous les niveaux, mais justement : c'est parce-qu'elle n'est pas "normale",_qu'elle se démarque, qu'elle a une personnalité et une âme plus belle que toutes les autres, même au sein des sorcières, son clan, qui n'est au fond qu'un calque des humains faibles et avides de pouvoir, de supériorité._La seule différence, c'est que les sorcières savent utiliser les herbes comme personne, se transformer et jeter des sorts. Point final.

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit
Poppy sort du lot car elle est force et vulnérabilité à la fois. Elle m'a véritablement bouleversée car elle fait preuve d'une grande abnégation, envers Clarée, Leo et les deux clans rivaux de sorcières, Nord et Est, mais elle ne se laisse pas faire pour autant. Poppy a l'âme d'une survivante, elle éprouve tout de manière intense et cela va risquer de la briser,_mais cela rend son personnage d'autant plus poétique et évocateur, d'une humanité remarquable. Quant à Clarée, celle-ci paraît de prime abord le soleil à la lune que serait Poppy, lui apportant la chaleur de l'amitié dans sa vie solitaire et malheureuse, mais en réalité, je trouve que Clarée représente beaucoup plus l'humanité dans toute sa faiblesse à céder trop vite à la tentation de vouloir se faire aimer des autres. Ni son prénom, qui rappelle la lueur du matin, ni la blondeur angélique de ses cheveux et ni son teint laiteux de poupée en porcelaine n'ont eu raison de moi. Je n'ai pas cédé comme Leo, ou même comme Poppy, qui pense que la vie de Clarée vaut mieux que la sienne.

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit
Et laissez-moi vous dire que je ne suis pas du tout d'accord. J'aime Clarée également, car au fond, elle est une bonne personne et, au début du récit, je la préférais même à Poppy de par son optimisme spontané et son innocence qui lui faisait voir tout dans la vie avec émerveillement. Mais en se retrouvant plongée dans la grande ville, Clarée va se dénaturaliser,_et perdre son étincelle de pureté et d'authenticité pour devenir une fille qui se maquille et qui a un petit copain._A travers ce personnage, on a l'allégorie du passage de l'enfance à l'âge adulte, qui se fait toujours très durement malheureusement, et où la plupart des adultes y perdent leur âme d'enfant, comme le disait Saint-Exupéry. Je n'en veux pas à Clarée, d'avoir ce besoin viscéral, presque malsain, de se faire accepter, au risque de se perdre elle-même et de devenir une vraie égoïste. Elle ressemble en cela à sa mère adoptive, Charlock, d'ailleurs. Cette sorcière, qui me semblait très douce et compréhensive au début, a perdu le savoir de profiter de la vie pleinement, avec les choses élémentaires, que l'amour de ses proches,_au profit d'une guerre civile au sein des magiciennes qui l'a rendue aigrie, au point d'y sacrifier sa fille biologique, Poppy, dans le processus.

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit
Autrement dit, on se complique vachement la vie pour des querelles avares, qui nous plongent dans une souffrance sans nom. Voilà notre seule récompense. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteure parvienne ainsi à dépeindre toute la complexité du genre humain, de nos émotions et de nos objectifs, au travers de personnages qui prennent toutes les teintes du trombinoscope et dont les actions, tantôt joyeuses et désintéressées, tantôt emplies de noirceur et de l'envie de faire mal, à divers degrés, sont déterminantes de qui ils sont. Par exemple, Surelle est l'image de la sorcière disgracieuse, qui ne soucie pas de son physique mais de tout ce qu'elle peut accomplir en tant que sorcière, de son ascension. Je la pensais antipathique au possible, par rapport à sa "cousine" Clarée,_mais elle est d'autant plus intéressante car elle aimerait juste que sa mère l'aime pour ce qu'elle est, même si il lui arrive d'échouer, même si elle n'est pas parfaite dans tout ce qu'elle fait. Qu'elle l'aime juste parce-qu'elle est sa fille. N'est-ce pas la plus belle chose qui soit ? Le pire, c'est que Crécerelle, l'impitoyable cheffe du clan Nord, aime sa fille du plus profond de son c½ur, mais ce n'est que lors de l'issue tragique de toute cette histoire qu'elle le réalise, alors brisée par son existence.

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit
Pour conclure, je dirais que ce premier roman écrit par une scénariste m'a agréablement surprise. L'écriture est belle et fluide, et est multicolore, comme le rayonnement des personnages : de l'ombre à la lumière, de l'enfance à l'adolescence au passage à l'âge adulte, de la maturité, du talent, de la lucidité, de la vigueur d'esprit : ce livre sait s'adresser à tous, et c'est ce qui fait d'Irena Brignull une très bonne conteuse qui donne vie à son imagination sous nos yeux, à la manière d'une projection cinématographique. Je confirme donc que, pour ma part, son expertise en matière de scénaristique n'éclipse pas sa patte d'écrivain mais au contraire : la bonifie. Le coup de ♥ ou coup de ϟ ne s'est pas ressenti ici, mais cela ne saurait tarder. Je suis convaincue que le second tome aura ce petit je-ne-sais-quoi qu'il faut pour que mon c½ur soit totalement conquis, voir électrisé. Patience est de rigueur. Il me tarde de retrouver Poppy, qui, à la fin de ce premier tome, trouve sa délivrance et parvient à s'envoler. En espérant que ses ailes la porteront jusqu'à son Leo, le si doux et torturé Leo, dont l'amour ardent m'a fait frissonner et m'a enflammée. Puissent nos deux amoureux se réunir, sans obstacles pour les tenir à distance l'un de l'autre cette fois. Une lecture que je ne peux que vous recommander.

« Les petites filles naquirent au moment où les horloges égrenaient les douze coups de minuit. Lorsqu'elles sortirent enfin du ventre de leurs mères, mouillées et gluantes, leur petit visage chiffonné par l'effort de l'accouchement, leurs petits poings serrés et les yeux fermés, un nuage sombre passa devant la pleine lune, et dans la foret le ciel devint noir. Une chauve-souris tomba, foudroyée en plein vol; un saumon argenté remonta à la surface de la rivière, sans vie; des escargots se desséchèrent à l'intérieur de leur coquille, des papillons de nuit tombèrent en poussière, portés par la brise nocturne, et une chouette dévora ses petits.
Un sort avait été jeté. »

FICHE LECTURE : Les sorcières du clan du Nord - T1 : Le sortilège de minuit
Tags : Fiche lecture, Les sorcières du clan du Nord, Irena Brignull, 2017, Sorcières, forêt, urban fantasy, paranormal, pouvoirs, triangle amoureux, prophétie, secret, destinée, amitié, amour, rivalité entre clans, magie, quête d'identité, société matriarcale, Service Presse, Gallimard Jeunesse
​ 24 | 110 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.236.62.49) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le jeudi 01 juin 2017 16:53

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:09

  • Précédent
  • 1
  • 2

Design by Lunartic

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (2 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile