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FICHE LECTURE : Notre-Dame des Loups

FICHE LECTURE : Notre-Dame des Loups
• AUTEUR : Adrien Tomas.
• ANNÉE : 2014 ; 2021 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Amérique du Nord - 19ème siècle - Ruée vers l'or - Veneurs - Traque - Wendigos - Lycanthropes - Mythologie - Loups - Nature sauvage - Hiver - Mystère - Suspens - Western - Horreur - Sang - Croyances - Sorcellerie - Inimitié - Haine - Meurtre - Courage - Chasse - Indigènes - Mission - Volonté - Affrontement...
• PAGES : 206.

En 1868, Jack, Würm, Evangeline, Jonas et les autres sont des Veneurs, des chasseurs de loups-garous. Ils ne peuvent plus être définis autrement, ils ont renoncé à tout le reste afin d'accomplir leur devoir : décimer les meutes, protéger les colons, et surtout, pourchasser celle par qui tout a commencé, la légendaire Notre-Dame des Loups.

A travers une Amérique glaciale, battue par les vents et couverte de neige, insensibles au froid, à la fatigue et au découragement, les Veneurs avancent, encore et toujours. Guidés par des chiens de guerre, équipés d'armes crachant des balles d'argent, protégés du Mal par la mystérieuse sorcellerie de leurs amulettes, ils pourchassent, malmènent, et acculent les loups-garous, qui n'ont d'autre choix que les affronter... et mourir.

Mais l'ennemi n'est pas le seul à dissimuler sa véritable nature...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de Notre-Dame des Loups par Adrien Tomas. Je remercie infiniment les éditions Mnémos pour ce sublime envoi !

Pour tout vous avouer, il s'agissait là du premier roman de l'auteur que je lisais. J'avais bien sûr déjà beaucoup entendu parler de ses ½uvres, notamment de Zoomancie et d'Engrenages et sortilèges, et toujours en bien. J'avais même eu l'opportunité d'assister à l'une des tables rondes et rencontres auxquelles il participait lors du salon des Imaginales 2019 et il m'avait alors paru tout ce qu'il y a de plus sympathique, ce qui d'autant plus encourageant, vous me le concèderez. Cela faisait donc un petit bout de temps que je souhaitais ardemment découvrir l'un de ses récits par moi-même et pour le coup, je n'ai pas du tout été déçue, loin de là !

Pour autant, je ne vous cache pas qu'au départ, j'émettais certaines réserves vis-à-vis de ce titre et plus particulièrement de son nombre assez réduit de pages. A peine 200 pour la fan de pavés que je suis, ça me semblait un tant soit peu... léger, et peu à même de me rassasier. J'ai in fine eu bien tort de m'inquiéter de la sorte car autant vous dire Notre-Dame des Loups comporte tout ce qu'il faut comme il le faut. Tout nous est clairement expliqué et bien développé, la traque, le caractère, background et comportement de chaque personnage, l'origine de la fameuse Dame maudite et de ses enfants lycanthropes... Rien n'a été laissé au hasard ni mis injustement de côté. De cette façon, l'intrigue tient résolument la route sans partir dans d'interminables longueurs et arrivé au dernier point de l'ouvrage, tout est proprement bouclé, tel un Colt faisant feu. Pas de tergiversations, ni de bavures.

Enfin, pas de bavures... Façon de parler, hein. En effet, Adrien Tomas ne nous épargne pas les détails quand il s'agit de nous décrire la mise à mort des wendigos. Les protagonistes de cette impitoyable chasse à l'homme-loup ne font certainement pas dans la dentelle et leurs répliques cinglantes sont plus fatales qu'une balle de revolver prise entre les deux yeux par-dessus le marché. Coups de sang indéniablement effrayants, langage digne d'un authentique charretier, morale relayée aux oubliettes... Les "héros" de cette folle aventure ne sont pas faits pour être attachants et pourtant, d'une certaine manière, ils le sont. Leur courage impressionne, leurs accès de colère et autres crises de nerfs nous les rendent vulnérables et plus humains, leur détermination fait peur autant qu'elle captive et sans avoir eu le temps de dire "ouf", on réalise que nous lecteurs faisons aussi partie de cette joyeuse (oh, douce ironie) troupe de Veneurs pour le meilleur et surtout pour le pire, sans savoir ce qui nous attend au tournant.

Pour ma part en tout cas, je n'avais absolument rien vu venir, je me suis complètement laissée mener par le bout du nez et cela ne m'a réservé que de très, très agréables (et aussi particulièrement éprouvantes) surprises. Le style de l'auteur, grinçant à souhait et diantrement efficace, ce suspens insoutenable, ce découpage tout ce qu'il y a de plus simple et ingénieux de l'histoire, ce mélange de western à la Tarantino et d'une sacrée cuillère à soupe de fantastique... Tous ces excellents ingrédients auront donné naissance à Notre-Dame des Loups, un récit sombre, sanglant, surprenant, déroutant, que je ne peux que vous inciter à dévorer à pleines dents (ou crocs, plutôt !) ★★★★★(♥)

Nanette ♥

« Ca fait un paquet d'années que votre race a commencé à empoisonner cette terre. Depuis, on a largement eu le temps d'apprendre votre langue et vos coutumes. Mais si ça vous fait bander, je peux vous appeler Visage Pâle et menacer de vous scalper...'»
Tags : Fiche lecture, Notre-Dame des Loups, Adrien Tomas, service de presse, Editions Mnémos, Littérature française, 2014, 2021, Fantastique, Amérique du Nord, 19ème siècle, Ruée vers l'or, veneurs, traque, wendigos, lycanthropes, mythologie, loups, nature sauvage, hiver, mystère, suspens, western, horreur, sang, croyances, sorcellerie, inimitié, haine, meurtre, courage, chasse, indigènes, mission, volonté, affrontement, Mini coup de coeur
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#Posté le lundi 14 juin 2021 16:22

Modifié le mercredi 16 juin 2021 01:32

FICHE LECTURE : Le Club de l'Ours polaire - T1 : Stella et les mondes gelés

FICHE LECTURE : Le Club de l'Ours polaire - T1 : Stella et les mondes gelés
• TITRE V.O. : The Polar Bear explorer's Club, book 1.
• AUTRICE : Alex Bell.
• ANNÉE : 2017 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2018, 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantastique, magie, créatures hors du commun, merveilleux, conte, hiver, voyage, aventure, expédition, courage, entraide, amitié, persévérance, détermination, survie, audace, ingéniosité, famille, tendresse, complicité, passé, secrets, mystères, révélation, hardiesse, humour, ours polaires, pirates, Grand Nord, froid, neige, glace, douceur, sucreries, dinosaures, fées, licornes, enfance...
• PAGES : 329.

Dans un monde où il reste tant à découvrir, le rêve de Stella se réalise le jour de ses douze ans : partir en expédition avec le Club de l'Ours Polaire ! Avec son ami Dragigus, elle fait la connaissance du sympathique Shay, chuchoteur de loup, et d'Ethan, magicien snob qui ne se laisse pas apprivoiser. Il le faut pourtant, car les jeunes explorateurs se retrouvent bientôt séparés du reste de l'équipage ! Le courage de Stella et les liens qui naissent entre les garçons suffiront-ils à braver les dangereuses étendues polaires ?

ஜ MON AVIS :

Comment vous dire que j'ai tout bonnement ADORE ce bouquin ? Voilà, emballé, c'est pesé, fin de la discussion. Plus sérieusement, je pourrais vous parler de ce premier tome du Club de l'Ours polaire pendant des heures mais au fond, je n'en vois franchement pas l'intérêt car cela vous gâcherait totalement la merveilleuse, que dis-je, l'extraordinaire et onctueuse surprise que ce livre nous réserve et force est d'avouer que cela serait fortement dommage, n'est-ce pas ?

Pour faire simple, Stella et les mondes gelés rassemble tout ce qui était susceptible de me plaire : des créatures fantasmagoriques en tout genre, une intrigue extrêmement intense et rythmée qui, concrètement, ne s'essouffle jamais et ne manque pas de diablement nous surprendre à chaque page qui se tourne, une écriture truculente, pétillante et enchanteresse doublée d'un art pour savoir raconter les histoires digne des plus grands conteurs que la littérature jeunesse ait jamais connus (la comparaison avec Philip Pullman et C.S. Lewis est tout à fait pertinente et justifiée sur ce coup-là), un humour absolument exquis qui fait mouche à chaque fois et des personnages juste exceptionnels et diantrement attachants.

Mention spéciale à Félix ou l'élu de mon c½ur, la perfection faite homme ! Drôle, attentionné, défenseur des animaux, la gentillesse et la compassion incarnées, entretenant une magnifique et poignante relation de communication, d'écoute, de complicité indéniablement attendrissante et de confiance mutuelle avec sa fille adoptive (mais ce ne sont pas les liens biologiques qui comptent, ce roman nous l'apprend bien) qui n'est pas définitivement en reste non plus, au vu de son immense courage, de sa remarquable et louable résistance face à une société patriarcale aussi risible que démodée, de son goût immodéré et contagieux pour les voyages périlleux et les découvertes qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, que demande le peuple ? Je suis également tombée en amour (qu'elle est belle cette expression, vous ne trouvez pas ?) pour Dragigus, ou le personnage qui nous démontre qu'être différent n'est pas une tare mais au contraire un super-pouvoir. Ce semi-elfe m'a immensément émue, fait rire et a aussi fait fondre mon petit c½ur comme neige au soleil. J'avais juste constamment envie d'entrer dans le roman afin de le câliner tel le nounours humain qu'il est. Je suis purement et simplement gaga de mon Dragigus chéri, en voilà encore un qui s'ajoute à la liste des jeunes héros de fiction extraordinaires que j'ai décidé d'adopter. Oui, en plus d'avoir un harem pour mes nombreux amoureux, harem que Félix rejoint direct sans discuter au passage (et ce malgré le fait qu'il ait sûrement le double de mon âge, je ne me laisse pas décourager pour si peu, voyons !), je possède également une grande maison dans mon imaginaire qui abrite tous mes fistons et fifilles adoptifs que je chéris de tout mon être. I'M A PROUD MAMA FOREVER AND ALWAYS ♥

En y réfléchissant, je me demande si je vais pas adopter l'ensemble du quatuor doré dont on suit les trépidantes aventures au cours de l'avancée de ce tome un : en effet, je les adore tous autant qu'ils sont - Shay pour sa bravoure exemplaire, sa répartie imparable et délicieuse et son charme ravageur ; Ethan parce que tout compte fait, je suis résolument fan de son côté drama queen qui lui va si bien au teint et qui a toujours le chic pour me faire mourir de rire (et puis, sous ses airs d'arrogant microbe se cache une vraie crème pleine de ressources - il suffit juste de creuser un peu, beaucoup et ses qualités se révèlent au grand jour) ; Stella parce que cette gamine est juste géniale, formidable, l'authentique fille de son père (ça y est, je vais me remettre à pleurer) et qu'elle va probablement inspirer à plein de petites filles lectrices l'idée de se rebeller contre ce monde indubitablement injuste, psychorigide et morose afin qu'elles puissent vivre leur destin comme elles l'entendent et non de se contenter de ce qu'on leur aura inculqué et choisi pour elles en pensant que c'est là l'unique solution ; et puis enfin mon petit Dragigus, pour son innocence, sa candeur désarmante, sa franchise et sa douceur qui serait capable de fendre toutes les armures.

En clair, j'aime TOUT dans Le Club de l'Ours polaire : ses jeunes protagonistes qui n'ont assurément pas froid aux yeux et qui deviennent de véritables compagnons de route au fur et à mesure que l'intrigue avance et que l'on vit à leur côté les pires dangers, son univers irrésistible, positivement magique, qui fleure bon l'hiver alors qu'il fait encore vingt-six degrés dehors (L'été indien chanté par Joe Dassin semble avoir encore de beaux jours devant lui à cette période-ci de l'année) mais la saison importe peu au fond car on n'a nullement besoin de cela pour se laisser embarquer par l'incroyable et pénétrante atmosphère de ce monde qui obéit à ses propres lois et qui n'a de cesse de nous épater et de parvenir à nous laisser sans voix et une plume entraînante qui nous promet encore de bien fabuleuses péripéties à venir. Sur ce, je m'en vas de ce pas dévorer le tome deux, on ne dit jamais non à une expédition unique en son genre qui se lit comme on boirait goulûment le meilleur des chocolats chauds.

Je pense que vous l'aurez compris, je suis en tout point séduite par le début de cette somptueuse trilogie qui s'annonce tout bonnement épique et je remercie un milliard de fois les éditions Gallimard Jeunesse pour ce ravissant envoi ! Sincèrement, merci du fond du c½ur ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Alex Bell, Le Club de l'Ours polaire, 2017, 2018, 2019, Jeunesse, Fantastique, magie, créatures hors du commun, merveilleux, conte, hiver, voyage, aventure, expédition, courage, entraide, amitié, persévérance, détermination, survie, audace, ingéniosité, famille, tendresse, complicité, passé, secrets, mystères, révélation, hardiesse, humour, ours polaires, pirates, Grand Nord, froid, neige, glace, douceur, sucreries, dinosaures, fées, licornes, enfance, Coup de foudre ♥, Littérature britannique
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#Posté le dimanche 22 septembre 2019 15:05

Modifié le lundi 23 septembre 2019 14:35

FICHE LECTURE : L'Appel de la forêt

FICHE LECTURE : L'Appel de la forêt

• TITRE V.O. : The Call of the Wild.
• AUTEUR : Jack London.
• ANNÉE : 1903 (ETATS-UNIS) ; 1906, 1986 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman d'apprentissage/aventure.
• THÈMES : Nature, chien, loups, meute, forêt, danger, violence, obéissance, loi animale, instinct, férocité, rivalité, affrontement, mort, lutte, arrogance, chiens de traîneau, vie sauvage, loyauté, amitié homme/animal, ruée vers l'or, XIXème/XXème siècle, nature humaine, humanité, amour, aventure, Grand Nord, Canada, Yukon, Klondike, rivière, grand classique de la littérature américaine, espoir, courage, survie, hiver, glace, traversée...
• PAGES : 158.

Enlevé à la douceur de la maison du juge Miller, Buck est confronté aux réalités du Grand Nord où il connaît la rude condition d'un chien de traîneau.
Pour Buck, la vie devient une lutte incessante. En butte à la cruauté des hommes et à la rivalité de ses congénères, il subira un apprentissage implacable, effectuera des courses harassantes, livrera de terribles combats de chiens. Mais dans un environnement que dominent la violence et la férocité, il vivra aussi un compagnonnage quasi mystique avec un nouveau maître. Ce n'est qu'à la mort de celui-ci, tué par les Indiens, qu'il cédera définitivement à l'appel de l'instinct et rejoindra ses "frères sauvages", les loups.

En écrivant L'Appel de la forêt, Jack London a voulu que le courage et l'amour d'un chien conduisent à la compréhension des hommes. Mais, à travers le symbole d'une vie animale, il exalte aussi, face à la société impitoyable d'une Amérique du début du siècle, une volonté indomptable qui trouve son écho en chacun dans le besoin de liberté et le courage de l'aventure.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un grand classique qu'on ne présente plus, j'ai nommé L'Appel de la forêt de Jack London. Depuis le temps que je me disais qu'il faudrait que je le lise un jour ! Je remercie infiniment le site lecteurs.com de m'avoir permis de corriger cette horrible bévue.

Pour commencer, il faut savoir que, même si je n'avais lu que deux des autres romans de Jack London avant de commencer celui-ci, à savoir l'incontournable Croc-Blanc et le magnifique et méconnu Martin Eden, je me considérais déjà comme une grande amoureuse de sa plume extraordinaire, qui sait rester au plus près de la réalité tout en étant capable de voir au-delà. Oui, c'est comme cela que je définirais l'écriture captivante, pour ne pas dire envoûtante, de Jack London, et L'Appel de la forêt ne fait pas exception à ce niveau-là. On sent que chaque mot est savamment choisi pour nous faire ressentir le plus intensément possible les émotions qui traversent chaque instant de la vie de Buck, l'inoubliable héros de ce récit.

Qui plus est, Jack London a le don de faire des descriptions exquises, tout bonnement saisissantes, des grandes étendues que traversent son extraordinaire protagoniste : comme dans Croc-Blanc, j'avais la sensation de tout voir à travers les yeux de Buck, de sentir la neige et sa froideur insoutenable sous mes pieds (ou plutôt, sous mes coussinets), la lumière extrêmement intense du soleil d'hiver du Grand Nord m'aveugler, une bourrasque de vent violent salvatrice s'infiltrer dans mes poumons et faire se soulever mon poitrail. Avec chaque roman de Jack London que j'ai eu l'occasion de lire à ce jour, j'ai eu la chance de vivre de véritables voyages qui m'ont fait explorer des contrées à la fois apaisantes et dangereuses d'une beauté sauvage, majestueuse, innommable, qui dépasse tout simplement l'entendement. Croyez-moi quand je vous dis que cet auteur a la capacité de vous laisser sans voix. C'est ce qui, selon moi, caractérise le mieux ses récits.

Mais ce qui m'a tout particulièrement coupé le souffle dans L'Appel de la forêt, c'est la capacité indéniable que Jack London a eu à dépeindre la complexité de la nature humaine, cruelle, compatissante et confuse face à l'instinct animal, indompté, farouche et d'une puissance absolument prodigieuse. Je peux tout à fait imaginer que de nombreuses personnes dans le monde entier, et ce depuis plus d'un siècle, considèrent ce livre comme leur roman de chevet, comme celui qui a réussi à enfin leur faire se sentir compris au sein d'un monde hostile qui nous laisse perplexes et désemparés la plupart du temps.

Pour ma part, j'ai beaucoup plus ressenti ce sentiment d'identification et d'extrême empathie avec Martin Eden mais, à mes yeux, cette expérience de lecture n'est pas comparable à celle que j'ai vécue avec L'Appel de la forêt. Selon moi, les deux ouvrages valent la peine qu'on prenne le temps de les découvrir et d'explorer leurs pages écrites avec une immense sincérité et un grand talent pour déceler les différentes couches de notre réalité, qui a toujours été, et ce en tous temps, bien difficile à déchiffrer. Jack London, lui, avait ce pouvoir magique.

En revanche, il est bien plus adéquat et aisé de mettre L'Appel de la forêt et Croc-Blanc au même niveau de comparaison au vu de leurs thèmes et de leur arrière-plan commun. Ce n'est là que mon humble opinion, mais je pense que Croc-Blanc est un roman plus abouti et étoffé que L'Appel de la forêt. Ce dernier étant paru plus tôt, m'est avis que le talent d'écrivain de Jack London a certainement dû se développer et sérieusement évoluer en presque dix ans qui séparent les parutions de ces deux titres. Je ne crois pas que mon ressenti résulte de la différence d'épaisseur car il y a juste le nombre de pages qu'il faut dans L'Appel de la forêt, malgré le fait qu'il nous semble être désespérément fin à première vue. En effet, pas de phrases superflues, pas d'artifices, simplement une authenticité sans équivalent aucun qui se passe de mots pour la capturer. Tout comme Buck, elle ne se laisse pas mater. Tout comme les hurlements des loups qui s'élèvent depuis les profondeurs des bois, elle nous submerge et nous transporte, elle nous fait renouer avec notre être intérieur, telle une liberté retrouvée. Je m'excuse de partir ainsi dans mes élans philosophiques mais je reconnais que Jack London m'a contaminée avec ses sublimes métaphores très élaborées. Quand je vous le dis que cet auteur a une écriture comme aucune autre... Je dirais simplement que mon moment de rencontre avec L'Appel de la forêt n'était pas le bon. Dans une période de stress et de tension comme celle dans laquelle je me trouvais au moment de le lire, difficile de se montrer réceptive et attentive à 100%. J'ajouterais que l'histoire de Croc-Blanc, l'hybride entre chien et loup, a su plus me toucher, me parler, m'ébranler, même si l'épopée la plus admirable et bouleversante reste sans aucun doute celle de Buck, le chien domestique qui va progressivement voir s'éveiller en lui sa nature primitive, celle d'un canidé brave, malin et libre comme l'air.

En clair, il m'a manqué cette petite étincelle dont je vous rabâche à chaque fois les oreilles pour être totalement emballée par ce roman considéré comme un monument de la littérature américaine. Pourtant, je ne regrette absolument pas d'avoir suivi Buck dans les traces de son chemin vers ses racines profondes, et je dirais même que je suis ressortie grandie de ma lecture de ce chef d'½uvre unanimement reconnu, indubitablement fière de le compter dans ma bibliothèque, et pas qu'à cause de sa redoutable réputation. Selon moi, tout le monde devrait l'avoir lu au moins une fois dans sa vie, histoire de voir de quoi il en retourne. Pour ma part, John Thornton (tous les personnages portant ce nom et/ou prénom semblent prédestinés à gagner mon c½ur...) et Buck resterons gravés dans ma mémoire, et je suis encore moins prête d'oublier les sentiments extraordinairement intenses qu'ils m'ont fait tous les deux ressentir grâce à leur relation absolument unique et splendide. J'ai rarement fait l'expérience de telles sensations, cela marquera mon esprit de lectrice à tout jamais. Il m'est compliqué de trouver le vocabulaire adéquat pour vous dire le plus honnêtement possible ce que j'ai vécu grâce à ce livre, et ce pour la simple et bonne raison que, pour tous ceux qui l'ont lu, aucune explication n'est nécessaire et, pour ceux qui ne s'y sont pas encore jetés à corps perdu, aucune explication ne serait assez précise et juste pour définir ce roman et ce qu'il nous fait vivre le temps de la lecture. Il faut le lire pour comprendre, tout simplement. Certes, Croc-Blanc et Martin Eden m'ont parus plus poussés et clairement plus représentatifs du don d'écriture de l'auteur, tous deux étant fruits d'une évolution, d'une certaine maturité et vision du monde acquises au fil des années, des voyages et des expériences de ce dernier, mais L'Appel de la forêt n'en reste pas moins son premier bijou, son diamant brut d'une certaine façon, là où les deux autres romans sont des gemmes polies - Martin Eden étant le Graal ultime à mes yeux. Dans mon cas, on peut dire « Jamais deux sans trois » et la troisième fois fut la bonne, comme les deux précédentes. Jack London ne m'a jusqu'à présent jamais véritablement déçue ; au contraire, il m'époustoufle toujours un peu plus et j'ai l'impression qu'avec lui, on peut résolument affirmer que son écriture est le reflet de son âme : elle nous laisse bouche bée, sans nous laisser la possibilité de répliquer avec un tant soit peu de panache et de tenue. C'est également le genre de plume qui remplit les trous béants en nous et qui nous fait comprendre beaucoup de choses sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure, sans même que l'on s'en rende compte. C'est telle une épiphanie, voilà. Je ne pouvais guère trouver mieux pour conclure cette chronique de la façon la plus limpide possible. Sur ce, je vous conseille vivement de vous laisser envelopper par le froid mordant, accablant mais aussi revigorant du Grand Nord canadien dépeint dans L'Appel de la forêt. De mon côté, il me reste encore plein d'écrits de Jack London à découvrir. Je n'en suis qu'au début de mon aventure sur la route de ses réflexions et de son imaginaire et cela me procure une joie immense ! ★★★★★

Nanette ♥

« Et, entre eux, si étroite était la communion, que souvent l'intensité du regard de Buck forçait John Thornton à tourner la tête : il lui rendait son regard, sans un mot. Le c½ur parlait alors dans les yeux de l'un comme dans les yeux de l'autre. »
Tags : Fiche Lecture, L'appel de la forêt, Lecteurs.com, Jack London, 1903, 1906, 1986 (présente traduction), Roman d'apprentissage/aventure, Nature, chien, loups, meute, forêt, danger, violence, obéissance, loi animale, instinct, férocité, rivalité, affrontement, mort, lutte, arrogance, chiens de traineau, vie sauvage, loyauté, amitié homme/animal, ruée vers l'or, XIXème/XXème siècle, nature humaine, humanité, amour, aventure, Grand Nord, Canada, Yukon, Klondike, rivière, grand classique de la littérature américaine, espoir, courage, survie, hiver, glace, traversée, Très belle lecture
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#Posté le samedi 11 mai 2019 10:24

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