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9 articles taggés GALLIMARD JEUNESSE

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FICHE LECTURE : L'héritière

FICHE LECTURE : L'héritière

Fantasy // 2015 // Melinda Salisbury // Légendes, dieux, royaumes, royauté, complots, conflits, amour, magie, pouvoirs, triangle amoureux, devoir, trahison, manipulation, romance, monarchie, huit-clos, fantasy médiévale, touché mortel, roi et reine, identité...

Je suis l'arme parfaite.

➜ Twylla est promise au prince héritier du royaume de Lormere. Mais la jeune élue possède un don maléfique. Elle a le pouvoir de tuer par son simple toucher : elle est l'arme parfaite ! La cruelle reine qui l'a adoptée la contraint à exécuter les traîtres. Nul ne peut approcher Twylla sans risquer sa vie. Jusqu'au jour où Lief, son nouveau garde, charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans sa foi et dans sa soumission...

FICHE LECTURE : L'héritière

FICHE LECTURE : L'héritière
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir de nouveau fait confiance en m'accordant ce service presse. J'en suis honorée et cela me touche beaucoup. Je donne à chaque SP que je reçois de leur part le meilleur de moi-même pour ne pas les décevoir. Merci encore à eux de me faire ce grand bonheur et de m'offrir la chance d'avoir un partenariat régulier avec eux, je leur en suis extrêmement reconnaissante.
Il me tenait très à c½ur de lire L'Héritière. En effet, dès sa sortie, il m'avait fait de l'½il, la couverture et sa quatrième m'avaient envoûtée. Je suis totalement addict à ce type d'histoires se passant dans un univers lointain et remplies de magie, de mystère, d'autres contrées si riches en émerveillement, en légendes abracadabrantes, et avec des personnages plus captivants et fascinants les uns que les autres. Autrement dit, la Fantasy est mon genre de prédilection. En lorgnant sur ce roman dans une librairie, j'ai ressenti une excellente intuition, j'étais attirée comme un aimant et je devais me procurer cet ouvrage à tout prix. Seulement voilà, le temps a passé et je n'ai pas eu l'occasion de me l'offrir. Encore merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour leur gentillesse donc.


FICHE LECTURE : L'héritière Maintenant que je me suis plongée dans ce roman avec délice, et je crois que je n'ai pas réussi à véritablement en sortir, même après avoir refermé le livre, je peux assurément dire que l'habit fait le moine dans le cas présent. Je m'explique : certaines couvertures de roman sont un leurre (du moins, c'est mon opinion), elles sont si belles et plaisantes à observer que l'on ne s'en détache pas et, dans la foulée, on pense que le contenu du roman doit certainement être excellent avec une couverture pareille. Déception assurée dans certains cas, malheureusement... mais pas ici. Si vous êtes éblouis, comme moi je le suis, par cette couverture, n'hésitez plus, sautez sur ce livre-objet dès que vous le voyez, je suis sérieuse ! Désormais, quand je regarde cette couverture, et je l'ai sous les yeux au moment même où j'écris ces mots, elle me ramène directement au royaume de Lormere, au côté de notre héroïne, qui est prisonnière non seulement physiquement mais surtout mentalement, concernant ses sentiments, ses choix, sa destinée.

FICHE LECTURE : L'héritière La jeune fille représentée dans la bouteille de poison incarne bien l'image que j'ai de Twylla dans mon esprit, une jeune fille aux cheveux de feu piégée par son propre rôle, noyée sous les choix qu'elle a faits alors qu'on l'a bernée vers un avenir meilleur. J'ai l'impression qu'en reprenant la couverture originelle (Dieu merci d'ailleurs !), la version française accentue les couleurs, les renforce, ce qui met le roman plus en valeur. De surcroît, les couleurs prédominantes me ramènent à l'essence même du roman : le vert me replonge dans les yeux émeraude de Lief et dans l'atmosphère médiévale et aventureuse, enchanteresse de l'histoire ; le rouge fait forcément référence aux cheveux embrasés de notre héroïne pour le moins enflammée mais aussi au sang versé par la cruauté et les caprices de la reine Helewys ; enfin le noir symbolise l'avenir sombre de Twylla et le confinement qu'elle subit depuis qu'elle est née en somme. Et les lettres argentées font penser à la royauté, à un conte de fées, à un univers qui va au-delà du nôtre, merveilleux tout simplement. Je regrette juste que le titre originel n'est pas été traduit littéralement, car il caractérise beaucoup mieux le personnage de Twylla. Certes, elle est l'Héritière aussi mais en lisant le roman, on découvre que c'est un peu faussé, je ne vous révèle rien, lisez le livre et vous comprendrez.

FICHE LECTURE : L'héritière Je pourrais passer des heures à décrypter la couverture du livre, veuillez me pardonner, mais elle reflète actuellement ce que je ressens pour ce roman et pourquoi je l'adore tant, les éléments qu'il concentre et qui sont irrésistibles. Ce livre est véritablement un page-turner. J'ai eu beau m'efforcer de le savourer tranquillement, à un moment, je ne tenais plus, mon envie insatiable de tourner les pages de plus en plus vite a eu raison de moi. Il faut dire que ce roman m'a submergée, il réunit tout ce que j'adore dans une intrigue : des contrées inspirées du Moyen-Age, au passé légendaire, avec des mystères et des histoires, des mythes ayant traversés les siècles. Je ne pouvais qu'être exaltée face à un tel univers ! Au fur et à mesure des pages, je me représentais les personnages, les lieux dans mon esprit, la grandeur, la majestueuse aura du château de Lormere, les divers habits, costumes des personnages, des robes des dames aux capes et épées des messieurs, la verdure et l'envoûtement produit par la forêt. Lors du passage du jardin des simples, j'avais l'impression de sentir l'odeur des plantes, l'herbe fraîche, comme si j'étais moi aussi allongée dedans !

FICHE LECTURE : L'héritière Je me sentais en symbiose avec les éléments. Cet univers provenant de la plume de l'écrivain est si bien construit et bien fourni, si crédible que je le ressentais. Mes battements de c½ur s'alignaient sur le rythme du roman. Cela peut paraître exagéré tout ce que je vous dis là mais c'est ma manière de vous introduire à cet univers magique et qui m'a mis des étoiles plein les yeux. On ressent le travail de l'écrivaine à chaque page, sa minutie, sa maîtrise, alors qu'il s'agit de son premier roman ! Je lui tire ma révérence, et je l'admire car, passionnée, dévorée de lecture (on l'appelait Matilda enfant. Cf. Roald Dahl, rien que pour ça je l'aime Melinda !), et notamment de Fantasy (et elle est Potterhead en plus, ce qui prouve résolument qu'elle est une bonne personne !), elle a su utiliser sa passion, y puiser à bon escient pour produire sa propre richesse, son propre chef-d'oeuvre à elle. Merci Melinda Salisbury, vous m'avez fait vibrer à chaque page, vous avez ouvert mon imagination à un monde médiéval somptueux dans lequel j'ai adoré pénétrer et auquel je continue de penser bien après avoir tourné la page finale. Mon c½ur a été tourmenté par tous les rebondissements ingénieux et épatants que vous nous offrez dans ce roman, j'en suis restée coi.

♦ Votre ½uvre m'a indubitablement marquée, c'est de la belle, de la puissante fantasy, qui séduira je pense les prés-ados comme les jeunes adultes, c'est mon humble opinion. Je vais parler de suite des personnages qui me permettront de développer mon avis sur l'univers des trois royaumes : Lormere, Tregellan et Tallith. Pour commencer, je me suis très rapidement attachée à Twylla, l'héroïne de l'histoire, qui subit un fléau très lourd, celui d'être un danger vivant pour tous ceux autour d'elle, exceptés les royaux. Dès le départ, j'ai été intriguée par son histoire, celle de sa vie, qui semble être régulée par les dieux. La place des divinités dans l'intrigue est très intéressante, elle rappelle justement le Moyen Age et le poids que pesait l'Inquisition sur la société.

ஜ Twylla est une héroïne qui m'a beaucoup plu, elle est flamboyante à l'image de ses cheveux, certes, elle est enfermée dans un rôle et subit toute la soif de pouvoir et de domination de la reine, mais quand on regarde Twylla évoluer dans l'histoire, on décèle comme une petite flamme qui tente de se rebeller, une flamme qui ne s'éteint jamais. Twylla est belle et ardente, elle est aussi perdue dans la question de son identité mais elle se démarque par sa force et son audace, par la vivacité de son esprit, en particulier à la fin où elle m'a impressionnée, ce n'est pas rien de le dire.

☜♥☞ Ne vous laissez pas tromper par la quatrième de couverture, certes très alléchante, mais qui annonce un triangle amoureux : je vous rassure, ce dernier n'a rien d'un sentimentalisme niais et dégoulinant de bons sentiments comme on le voit dans maintes séries télévisées, ou même livres et films. Le triangle amoureux insupportable tente de nous terrasser mais nous ne céderons pas ! La preuve avec celui formé par Twylla, Lief et Merek. Selon moi, les sentiments de Twylla sont faciles à cerner, si on se concentre bien, et il n'y a pas de "Lequel choisir ?" comme quand une fille hésiterait entre deux paires de chaussures. Excusez-moi de cette métaphore, mais les jeunes femmes qui sont en train de s'apitoyer sur elles-mêmes car elles aiment deux hommes à la fois, c'est tellement pathétique que c'en est pas croyable.

❖ Je hais les triangle amoureux "classiques", "basiques", ça, c'est dit. Dans L'héritière, Melinda Salisbury a fait un travail parfait, impeccable, car elle nous montre superbement l'ambiguïté que nos sentiments peuvent avoir, sans tomber dans du ridicule mélodrame digne d'un soap opera. De mon point de vue, les sentiments que les personnages ont les uns pour les autres sont tout à fait crédibles et intéressants à analyser. Et à mes yeux, Twylla n'a jamais aimé qu'un seul des deux, et ce qu'elle ressentais pour l'autre était un autre type d'amour, et elle s'est laissé berner par l'illusion car elle n'avait pas d'autre alternative. Je vous donne envie de découvrir tout ça par vous-même, non ?

৩ Sinon, Melinda nous explique à la fin dans les remerciements que des teams Merek ou Lief se sont déjà crées, rien d'étonnant ! La mienne est largement celle de Lief ! Il est irremplaçable, charmant, jovial, singulier et captivant de bout en bout. Il me fascine et m'a fait succomber à son charme en un rien de temps ! Je me damnerais pour ses yeux verts et pour l'avoir comme garde, aaaah !

ೂ Après, je dois reconnaître que j'aime beaucoup Merek et qu'il ferait un roi formidable, il a beaucoup plus de bon sens et de bonté en lui que sa mère, et comment ! Il m'a beaucoup touchée et a attiré ma sympathie, et au départ, je le préférais lui. Et Twylla, lequel a-t-elle choisi ? Je vous laisse languir pour la réponse !

✽ Dans ce roman, on nous présente une palette de personnages très complète : on passe du paysan à la royauté, en passant par la noblesse et les serviteurs. Dans chaque catégorie, des personnages interviennent et, si leur apparition est assez brève, elle joue un rôle important dans le dénouement, et cela annonce le contenu du tome deux, que je suis impatiente de dévorer au passage.

♣ J'allais oublier de parler de la reine, qui est omniprésente, et particulièrement effarante ! Je n'aurais pas du tout aimé me retrouver en face d'elle, elle est consumée par sa folie et son avarice. Et quand on croit qu'elle est plus douce et humaine que ce qu'il n'y parait, on réalise que tout n'est que ruse et mensonges et qu'elle nous mène par le bout du nez. C'est à se demander comment le roi, son cousin (bienvenue dans la consanguinité !), a fait pour l'épouser, lui qui est si clément et gentil.

Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ En clair, je me suis attachée à beaucoup de personnages, comme Dorin, Damia, les servants dans le château, ceux proches de Twylla, et au fond tous les personnages sont très intéressants du point de vue psychologiques, aucun n'est inutile, ils sont tous un pilier de cette histoire, comme s'ils créaient la légende de Lormere eux aussi. Et petite remarque, j'adore leurs prénoms : Lief, Merek, Dorin, et autres, on se croirait vraiment dans les temps anciens dans un royaume légendaire, ça nous immerge encore plus dans l'univers de L'Héritière. On a beau être coincés dans le château, comme Twylla, je crois que j'ai vécu bien plus d'événements, d'aventures et de frissons, de sensations, que si j'avais traversé mille contrées ! Ce huit-clos est juste génial, je ne me suis pas ennuyée une seconde, certainement pas non !

✿ La fin de l'histoire est particulièrement réussie, je l'ai trouvée magistrale, et même plus fort que ça. Je pense que l'écrivain avait l'intention de nous faire agoniser car, en deux pages d'épilogue, elle a failli faire arrêter mon c½ur de battre, sérieusement ! J'ai cru qu'elle m'avait coupée le souffle, comment peut-elle nous laisser sur une ouverture pareille ? Je ne vais pas pouvoir attendre le tome deux, ce n'est pas envisageable c'est de la torture ! Je veux découvrir plus en profondeur Tallith et Tregellan, rencontrer les alchimistes tregelliens, savoir la vérité finale sur le Prince Endormi, ce qu'il est véritablement advenu de lui, continuer à poursuivre le périple de Twylla à ses côtés, à la recherche de qui elle est, de ses propres choix et décisions, de la construction de son être libre et de ses croyances. Je ne ferai qu'une bouchée du tome suivant à sa sortie, vous pouvez me faire confiance !

♡ En attendant, lisez L'Héritière, ayez foi en moi, ou alors je me fais Daunen incarnée et je m'enferme dans un cloître... Vous ne souhaiteriez pas ça, n'est-ce pas ? COUP DE FOUDRE ϟ

« Les gens n'oublient pas la sensation d'être aimés, dit-il enfin. Qu'importe l'âge, jeune ou vieux, qu'importe le temps que cela dure, une fois que l'on a connu ça, on n'oublie jamais cette sensation. Elle se souviendra toujours de vous. »

FICHE LECTURE : L'héritière
Tags : Fiche Lecture, L'héritière, GALLIMARD JEUNESSE, Melinda Salisbury, 2015, Fantasy, médiéval, Légendes, dieux, royaumes, royauté, complots, conflits, amour, magie, pouvoirs, triangle amoureux, devoir, trahison, manipulation, romance, monarchie, huit-clos, fantasy médiévale, touché mortel, roi et reine, identité, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 25 mars 2017 13:32

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:29

FICHE LECTURE : Nous les menteurs

FICHE LECTURE : Nous les menteurs

«Un roman choc, foudroyant de beauté et d'intelligence, Nous les Menteurs est absolument inoubliable.»
John Green - Auteur de Nos étoiles contraires.

• TITRE VO : We were liars.
• ÉCRIVAIN : E. Lockhart.
• ANNÉE : 2014 (USA) ; 2015 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, Young Adult.
• THÈMES : Drame familial, secret, amour, révélations, mensonges, dépression, amitié, vacances...
• PAGES : 273.

Un accident. Un secret. La vérité.
Un drame familial époustouflant où culmine le suspense. Une lecture qui, à peine terminée, donne envie de retourner à la première page pour recommencer...

FICHE LECTURE : Nous les menteurs

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouveau Service de Presse et je m'excuse du retard que j'ai pris pour lire ce roman. J'ai pris un immense plaisir dans cette lecture, comme à chaque SP, et je ne suis pas déçue de ce roman qui me faisait envie à chaque fois que je le voyais dans les rayons.

D'après les critiques que j'ai lues, certains trouvent que le secret n'est pas assez puissant et significatif, que le roman est souvent ennuyeux ou plat. Détrompez-moi si c'est le cas, mais je trouve que ces critiques sont tout à fait fausses. Je les respecte bien sûr, mais je pense totalement l'inverse. Je reconnais qu'à certains moments, l'histoire et surtout les personnages peuvent paraître déroutants, qu'on ne voit pas où ils veulent en venir, et des fois il m'est arrivé de penser qu'ils ne sont pas très cohérents. Mais à la fin du roman, cela prend tout son sens, on se repasse les différentes scènes des chapitres et on a la vive envie de relire le livre car la fin éclaire tout, en fin de compte.

Le roman se lit très vite, et il est très prenant, addictif, les pages se tournent d'elles-mêmes et on est facilement absorbé dans l'histoire tourmentée de cette famille d'apparence sublime et dorée. L'histoire nous est raconté par Cadence Sinclair Eastman, l'aînée des petits-enfants d'Harris et Tipper Sinclair. On comprend vite que, sous l'image de famille unie et prestigieuse que les membres du clan Sinclair renvoient, il y a des fissures et un iceberg dont la majeure partie est cachée. Par 'iceberg', j'entends destin et événement tragique. Si les différents personnages refusent d'admettre que leur famille a des failles et même dérape carrément, rien que leurs dialogues, les phrases qu'ils prononcent, l'insinuent. L'écrivain a su toucher là où ça fait mal en soulevant le sujet d'une famille qui se déchire, pour l'argent, pour le prestige, pour l'honneur. Mais où sont l'honneur, les fameuses traditions familiales ?

In fine, E.Lockhart souligne bien que l'amour familial est sacrifié sur l'autel de la pingrerie, de l'orgueil, de l'avidité, de la démence. Je ne comprends pas pourquoi le contenu de cette intrigue, si bien ficelée et qui nous embarque, n'a pas été assez puissante, forte en émotions, pour certains lecteurs. Après, chacun se forge son opinion personnelle. La mienne, c'est que cette histoire m'a fortement émue et ne m'a pas laissée indemne. Elle est de plus très réaliste et on peut très forcément s'identifier à cette famille et se retrouver dans leurs problèmes familiaux, concernant l'héritage, les relations entre cousins/cousines, les divorces et le remariage envisagé avec une personne "indigne de la famille", à cause du manque de tolérance ethnique...

Tout du long, on cherche à savoir ce qui s'est passé durant l'été Quinze de Cadence, un été qui semblait somme toute ordinaire, avec ses cousins et Gat, les fameux Menteurs. Comme Cady, on est dans le flou, comme si nous aussi, on avait subi son accident, et on ne peut que se laisser entraîner de révélation en révélation, faite de manière très subtile et qu'on ne peut véritablement déchiffrer que lorsque l'on a la clé de toute cette histoire. Et le moins que je puisse dire, c'est que ça m'est tombé dessus comme une tuile sur la tête. Choquant. Effarant. Atroce. Indélébile. Rien ne m'avait préparé à ça.

A l'instar de Cady, j'avais été manipulée par mes émotions, par mes premières impressions et par mon instinct. La fin est si triste, que j'aurais presque souhaité ne pas la découvrir. Il a longtemps qu'une fin de roman, dans ce cas présent d'un One-Shot, n'avait fait un tel effet. J'ai refermé le livre et après, j'étais perdue. Je ne savais plus quoi faire et je suis restée assise dans mon lit, sonnée, pendant plusieurs minutes. Je ne l'oublierai pas de sitôt, vous avez ma parole.

Pour parler un peu des personnages, j'ai éprouvé beaucoup de sympathie et de compassion pour la belle Cady, dont personne ne veut éclairer la lanterne concernant l'été Quinze, et qui aime de tout son c½ur, plus que n'importe qui, ses deux cousins Johnny et Mirren, et qui est raide amoureuse du charmant Gat. Je ne pouvais pas ne pas l'aimer, au cours de l'histoire, on la suit, on l'accompagne et elle devient en quelque sorte notre amie de route. Je me suis profondément attachée à nos quatre Menteurs, qui sont liés les uns aux autres pour toujours et à jamais, et, si j'ai eu du mal à saisir leurs sentiments au départ, à la fin, ça nous frappe qu'ils étaient inséparables et qu'ils comptaient plus que tout l'un pour l'autre.

J'aurais voulu vivre ces étés avec eux, sur l'île privée des Sinclair, qui sert de lieu pour ce roman contemporain qui marche comme un huit clos. En effet, l'île avec ses maisons (Cuddledown, Red Gate, Clairmont, Windermere) est à la fois un lieu paradisiaque et chéri, qui concentre tous les souvenirs ensoleillés de la famille, et à la fois une prison, un endroit maudit qui nous étouffe.

C'est dans ce milieu qu'on grandit les trois cousins Sinclair, les trois aînés : Johnny, fils de Carrie, qui est amusant, drôle, aventureux, fidèle à ses principes ; Mirren, fille de Bess, adorable, mignonne et super jolie, qui prône la gentillesse ; enfin Cady, qui les aime plus que tout. Et Gat, leur ami en dehors du "cercle doré", qui m'a fait totalement fondre. Son couple avec Cady est magnifique. Les autres cousins sont attachants aussi, ils sont encore petits (plus jeunes que les Menteurs, les grands) et ont dû affronter la tragédie et grandir un peu trop tôt. Ils m'ont touchée car il leur reste une petite part d'innocence, qui a cependant été entachée à jamais par le drame qui a eu lieu. Pour les adultes, je n'ai pas grand chose à en dire : ils ont fait preuve de beaucoup de défauts et leur obstination dans cette mauvaise voie les a brisés... Cela a rabiboché la famille, mais à quel prix...

En conclusion, je dirais que ce premier roman que je lis d'E.Lockhart est juste bouleversant. Je reste toujours sous le choc en écrivant ses lignes, mais je ne regrette sûrement pas d'avoir lu ce roman. Malgré mon profond chagrin intérieur, il m'a éclairé sur beaucoup de choses, notamment sur la vie de famille. Je vous le recommande vivement : l'écriture d'E.Lockhart est fluide, claire, net, agréable à lire et elle fait de jolies métaphores avec des contes de fées, réinventés par la grande lectrice de fantasy et de fantastique qu'était Cady, qui représentent la situation familiale des Sinclair. Un roman que je relirais absolument une seconde fois pour en comprendre véritablement tout le sens. COUP DE C¼UR ♥
Tags : Fiche Lecture, critique littéraire., Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Nous les menteurs, E.Lockhart, 2015, Contemporain, Young adult, Drame familial, secret, amour, révélations, mensonges, dépression, amitié, vacances, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 19 mars 2017 10:58

Modifié le lundi 29 mai 2017 09:20

FICHE LECTURE : Endgame - T2 : La clé du ciel

FICHE LECTURE : Endgame - T2 : La clé du ciel

Lisez le livre. Trouvez les indices. Décryptez l'énigme.
Endgame est une réalité. Endgame a commencé.

• ÉCRIVAINS : James Frey, Nils Johnson-Shelton.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie, science-fiction.
• THÈMES : Énigme, lignées, apocalypse/fin du monde, joueurs, jeu, aventure, survie, suspense, fantastique, action, mystère, quête, adolescents...
• PAGES : 540.

Il reste neuf joueurs et les règles ont changé.
La première clé a été trouvée et le chaos est déclenché. Partout, manifestations pacifiques ou guerres civiles agitent les populations, les médias se déchaînent... Et les Joueurs continuent de Jouer. Jouer, agir, se battre, c'est aussi s'oublier... Tandis que les neuf jeunes héros sillonnent furieusement le globe à la recherche de la deuxième clé, la révolte germe dans leurs esprits.
Action fiévreuse, secrets fascinant, art du récit à son comble... Un deuxième tome extrême et haletant.

Points + :

- Une Épreuve juste explosive et démentielle.
- Le domaine de l'apocalyptique, bien exploité sans faire dans le pathétique.
- Des personnages qui apportent chacun leur pierre à l'édifice.
- La présence d'humanité, toujours remise en question.
- Les personnages secondaires, qui sont eux aussi de vrais piliers.
- Le duo d'écrivains, qui marche avec brio.
- Les compléments du livre : bandes dessinées, petits documents et autres pour agrémenter.
- La part du mystique et du religieux, juste ce qu'il faut.
- Roman page-turner.
- Chapitres courts, alternés, aérés.
- Une histoire qui amène à de la réflexion.

Points - :

- La Clé du Ciel en elle-même ? Non mais j'ai été tellement choquée du choix des Keplers... A vrai dire, ce n'est pas du tout un vrai point négatif vu cette décision est logique et compréhensible et que toute l'intrigue va se construire autour de ça... Pour tout vous avouer, des points négatifs, j'en trouve pas et je ne souhaite pas me fatiguer à les rechercher haha. Franchement, il faut être pointilleux pour en déceler !

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens de tout mon c½ur à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour m'avoir envoyé en Service Presse ce magnifique livre grand format dont j'attendais avec tant d'impatience la sortie. Je suis vraiment touchée par la confiance qu'ils ont placé en moi, et du fait qu'ils ont apprécié ma première chronique de Service Presse, c'est-à-dire celle de Tous nos jours parfaits, au point d'accéder à ma requête d'un second partenariat SP. Le premier tome (d'Endgame) m'avait déjà conquise, et rien qu'à l'idée de lire le second, j'en frétillais de plaisir. L'objet-livre est toujours aussi superbe, avec cette couleur rouge à la fois sombre et brillante, ajoutée à une écriture blanche argentée. J'avais beaucoup d'attentes face à ce second tome qui s'annonçait déjà prometteur. Je peux vous assurer que le résumé n'est absolument pas mensonger. Il annonce la couleur et en même temps il ne peut pas nous préparer à la bombe qui nous éclate à la figure au fil des pages.

Je pense sincèrement que le terme de bombe est celui qui colle le plus à l'essence de ce roman. Bombe atomique. Tuerie. Ce sont de très bons synonymes aussi. Je n'arrive pas à trouver les mots justes pour faire honneur à une intrigue aussi riche et palpitante. Honnêtement, j'ai senti mon c½ur se soulever dans ma poitrine à chaque page tournée. J'ai été véritablement happée par la dimension plus forte abordée dans ce second volet. En effet, le roman a pris une tournure plus apocalyptique que jamais, la terreur est présente partout.

En général, tout ce qui est scénario catastrophe, type 2012, je ne supporte pas ça, cela vire carrément à la superstition, au mélodrame et à une exagération insensée, Mais ici, c'est un choix tout à fait ingénieux, justifié, et c'est bien narré, cela respecte les codes de l'apocalypse typique, à savoir la panique, les journaux télévisés qui ne parlent que de ça, les gens qui se barricadent chez eux, tout en n'étant pas trop lourd, en ayant sa propre originalité, surtout en étant crédible, et cela a de l'impact.

La première épreuve de l'Appel était déjà bien assez mouvementée comme ça, mais là, c'est devenu beaucoup plus intense, sombre, sanglant et effarant. Je n'aurais jamais cru cela possible mais les deux écrivains ont fait un travail encore plus grand, encore plus impressionnant et encore plus réussi qu'avec le tome qui est le prédécesseur de celui-ci. Je suis encore sous le choc de tout ce que j'ai vécu avec les différents Joueurs. Cela ne s'oublie pas, ça se grave dans l'esprit à jamais. Je sentais que le premier tome n'était qu'une mise en bouche pour ce qui allait suivre (Quoique, sacrée mise en bouche !). Je savais que mon intuition ne me tromperait pas sur ce coup-là.

La clé du ciel est un cadeau, un livre époustouflant, il y aurait tant d'adjectifs pour le décrire. Avec ce livre, j'ai voyagé dans tant de pays, de contrées du monde, j'ai embarqué dans une aventure sensationnelle, qui m'a laissée pantoise, je suis partie à la recherche de la solution d'une énigme improbable, et j'ai pu retrouver des personnages qui m'avait manquée. Cela a joué aussi une part dans mon ressenti, car, dans le premier tome, il est difficile de s'attacher véritablement à eux : on dirait presque des sur-hommes avec tout leur entraînement qu'ils suivent depuis l'enfance !

Et pourtant, dans ce second tome, on découvre leurs faiblesses, qui se dessinent au grand jour, leur humanité, et cela nous permet de nous identifier beaucoup plus facilement à eux, de plus les aimer et d'être plus touchés par leur destin. Un autre détail que j'ai énormément apprécié : les découpages avec des images, des textes où les Terriens, journalistes, scientifiques, décrivent leur perception de cette fin du monde imminente, avec aussi des symboles, des bandes dessinées (sans bulles)... Cela forme un complément, un bonus du roman qui s'accorde parfaitement.

Pour les chapitres, ils sont bien découpés et aérés, très courts, ils se lisent à une vitesse ! L'alternance entre les différents Joueurs n'est pas du tout perturbante, et est toujours top, on connaît les pensées de chaque Joueur, et on peut se choisir un clan. Bref, je ne sais pas quoi dire d'autre, je suis encore scotchée par toute l'action, l'aventure, les émotions variées que j'ai pu éprouver grâce à ce roman, une petite merveille de cinq cent quarante pages, pour mon plus grand bonheur !

Au niveau des personnages, on est gâtés ! On nous sert effectivement sur un plateau une palette diversifiée de de Joueurs plus forts, jeunes, combatifs, vaillants, épatants les uns que les autres ! Difficile de choisir son petit chouchou dans cette course à la Vie (c'est carrément ça !), car ils nous tous quelque chose à apporter dans Endgame, et leur personnalité, leur force, leurs différences, les rendent tous uniques et essentiels, chacun est aussi important qu'un autre, et est unique en son genre.

Du coup, quand on sait qu'Endgame équivaut à mort à chaque tournant, on ne peut être que torturé à l'idée de se demander quel personnage mourra la prochaine fois. C'est de l'acharnement psychologique, c'est insupportable à endurer un tel stress (Heureusement pour moi, G.R.R. Martin m'a aidé à me familiariser avec l'idée...). Je vous préviens d'avance, si vous êtes sensible, surtout quand vous tenez à un personnage, ne lisez pas ce livre !

Bon, je concède, à côté de Game of Thrones, Endgame, c'est le monde des Bisounours. Néanmoins, cela n'en reste pas moins un univers éprouvant pour les nerfs, c'est déjà une souffrance de découvrir qu'un personnage qu'on estimait profondément est en train de mourir à l'une des pages. Surtout si vous êtes dans mon cas et que vous les aimez tous ! Voilà ce que c'est de ne pas faire de favoritisme. Honnêtement, je ne pourrais pas.

Entre Sarah & Jago, qui forment un tandem d'exception, avec Sarah qui est à la fois vulnérable et fragile, mais aussi qui ne tient pas sa langue et ses poings dans sa poche, Jago qui est très séduisant, fidèle et avec un petit côté bad boy irrésistible ; Aisling, qui est très froide mais qui a aussi un sens de l'honneur et de la famille très élevé et honorable ; An Liu, qui parvient à accomplir l'exploit de me glacer le sang mais aussi de m'attendrir (je suis consciente de la contradiction, rassurez-vous !), qui est toujours plein de surprises et imprévisible ; Baitsakhan, qui est un sale petit mioche mais sacrément rodé face à ses adversaires et plus qu'il ne parait de prime abord ; Maccabee, qui ne pouvait pas former meilleure alliance qu'avec Baitsakhan, ils font vraiment la paire tous les deux, et j'adore Maccabee, très mature, très réfléchi et intelligent ; Shari, qui est une jeune fille pleine d'amour, de compassion, elle prône en effet la non-violence et la diplomatie, ce qui la rend noble de c½ur et la place haut dans mon estime ; Alice, qui est courageuse à toute épreuve, qui sait faire preuve de justice, d'abnégation, d'amitié et de loyauté et qui a un côté très cool, et j'adore ses origines australiennes qui ressortent (j'ai encore plus le désir d'aller dans ce pays du coup !) ; enfin, j'allais oublier Hilal, et pourtant, il est fantastique : il a su se relever des injures qui lui ont été faites, il garde toujours la tête froide, il est très calme et très patient, et il démontre dans ce tome une intelligence, une bravoure sans bornes, il dépasse ses limites.

Vous me comprenez mieux maintenant ? Comment puis-je faire pour désigner un personnage qui soit supérieur aux autres ? Après, on a toujours son petit préféré (Je ne dirais pas le mien, il faut me demander pour le savoir, héhé), cependant, je n'ai pas le besoin de me choisir comme vainqueur ultime un seul, pour moi ils ont tous le mérite de gagner, de rester en vie. Autant vous le dire tout de suite, à chaque fois qu'il y avait un mort, j'étais révoltée, indignée, je recevais un coup sur la poitrine. Les Keplers m'énervaient de plus en plus, et en même temps, j'étais inquiète vis-à-vis d'eux, de tout ce qu'ils étaient capables de produire, de leur nonchalance évidente qui m'a fait vraiment peur.

Notamment car tous les Joueurs sont manipulés par leur quête extraordinaire (dans le mauvais sens du terme bien sûr), ils ne sont plus maîtres de leurs décisions et il y a de quoi sérieusement paniquer. Cela souligne leur côté humain, comme je le disais plus tôt, l'humanité qui réside en eux tous, même s'il n'y en a qu'une infime parcelle pour certains, on la voit cependant, et on ressent leur désir incommensurable de sauver notre monde. J'ai trouvé cela poignant et extrêmement fort, car des fois, ils nous arrivent de douter d'eux, de leurs vraies motivations, et quand leur part d'humanité ressort, c'en est d'autant plus beau.

J'ai été impressionnée d'observer que l'intrigue nous offre une autre dimension en matière de mysticisme et de fatalité, une autre entité mystique entre en jeu dans ce deuxième tome, et on n'en ressent que plus l'effet de la fatalité sur nos jeunes héros, qui ont un énorme poids à porter sur leurs épaules. D'après moi, c'est une analyse extrêmement intelligente de la part des auteurs, car on décrypte bien le fait que les Joueurs ne sont pas libres de leurs actions, à cause de keplers, et tout à la fois, ils en sont responsables et ils ont fait leur propre choix. En clair, on pourrait discuter philosophie et de la notion de liberté avec ce roman. Dans ce tome se dessine également la notion de Bien et de Mal.

En effet, les Joueurs, qui appartiennent chacun à une lignée (je trouve cela passionnant, pas vous ? ) se scindent eux-mêmes en deux clans (Je ne sais pas pourquoi, mais je pense à Captain America : Civil War en écrivant cela, haha!). Déjà que c'était inattendu pour moi, et assez ironique car ils ne savent pas du tout définir ces deux notions (Bien et Mal j'entends). Ce qui nous renvoie à nous, pauvres Moldus (pauvres créatures terrestres, pauvres mortels !), qui ne sommes pas plus avancés sur cette question la plupart du temps. Il s'agit d'une invitation à la réflexion qui est vraiment bien amenée à travers les personnages et qui est bienvenue dans cette histoire.

Ce que je retiens surtout, ce sont des personnages tout en nuances, avec chacun sa propre identité, sa propre essence et sa singularité. J'allais oublier les personnages secondaires ! OMG, c'est super important, car une autre dimension est prise ici aussi (à force, on va aller dans la quatrième dimension MDR ...), des personnages extérieurs à Endgame vont être impliqués, et aider les Joueurs, être un soutien et les faire avancer. Ces personnages incarnent tour à tour la famille, l'amitié, l'entraide et le travail en équipe. Leur présence révèle aussi la suprématie des Keplers, des Créateurs : avec Endgame, pas de règles, tout est bon pour leur bon plaisir, pour les divertir, les amuser et leur offrir du grand spectacle (quel voyeurisme sordide ! ).

Le duo d'écrivains fonctionne à merveille. Nils Johnson-Shelton et James Frey ont réussi à nous offrir un roman à quatre mains merveilleusement bien écrit, ce fut un régal, et on ne voit pas le temps filer entre les pages. Malheureusement, je ne connaissais pas leur parcours avant de découvrir le premier tome d'Endgame. J'étais ébahie d'apprendre que James Frey était un des auteurs américains les plus importants de sa génération, par exemple. Ah la la, j'ai encore de l'ignorance dans la tête à combler.

En tout cas, ce serait pour moi un immense délice de me procurer un autre de leurs romans, soit de Frey soit de Johnson-Shelton, et de me rendre compte de la différence quand ils n'écrivent pas en tandem comme avec Endgame, de m'ouvrir à leurs univers respectifs, à leur manière d'écrire personnelle, individuelle, à leurs genres de prédilection (Bon ça, je pense que cela reste assez sci-fi, je suppose, d'après mes recherches antérieures). Ce sont deux écrivains que j'estime beaucoup et je ne voudrais pas rester que sur Endgame T1&2 (et 3 !), oh combien c'est bien écrit et juste énorme.

La fin du livre m'a laissée sur le derrière, c'est une expression légitime pour décrire ma position à ce moment-là. La dernière explosion de la bombe, le feu d'artifice final si l'on peut dire. La clé du Ciel a été trouvée, le Jeu doit continuer, on croyait en avoir déjà bavé, et bien non, il y en a encore ! La suite au prochain épisode... C'est-à-dire octobre/novembre 2016 ! J'ai envie de m'arracher les cheveux, l'attente risque d'être si longue et pénible... De plus, je suis impatiente (et encore, c'est un euphémisme ! ) pour l'adaptation cinématographique du tome un, qui va "déchirer sa race" (pardonnez l'expression employée), alors imaginez un peu le taux d'excitation qui grimpe, grimpe ! Il va falloir prendre son mal en patience... En attendant, si vous n'avez pas lu ce début de trilogie, faites-le, commencez le Jeu vous aussi et prenez part à l'aventure ! COUP DE FOUDRE ϟ
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Endgame, Tome 2, La clé du ciel, Énigme, lignées, apocalypse/fin du monde, joueurs, jeu, aventure, survie, suspense, fantastique, action, mystère, quête, adolescents, James Frey, Nils Johnson-Shelton
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#Posté le jeudi 23 mars 2017 10:57

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:33

FICHE LECTURE : Lady Helen - T1 : Le Club des Mauvais Jours

FICHE LECTURE : Lady Helen - T1 : Le Club des Mauvais Jours

Entre romance à la Jane Austen et fantasy noire

• TITRE VO : Lady Helen - The Dark Days Club.
• ÉCRIVAIN : Alison Goodman.
• ANNÉE : 2016 (USA ; FRANCE).
• GENRE (S) : Dark fantasy.
• THÈMES : XIXème siècle, Angleterre, époque de la Régence anglaise, drame, surnaturel, démons, société, bonnes m½urs, place de la femme, aristocratie, romance, fiction historique, chasseurs de démons...
• PAGES : 576.

Londres, Avril 1812... Lady Helen Wrexhall s'apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l'espoir de faire un beau mariage. Mais une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis, la plongeant soudain dans les ombres de la Régence. Helen fait la connaissance de Lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d'étranges pouvoirs, mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d'insouciance pour rejoindre Lord Carlston et basculer dans un monde terrifiant ?

Le premier tome fascinant d'une trilogie.

« Sous la Régence anglaise, un drame inventif et saisissant, avec du surnaturel démoniaque au tournant : génial ! »
The Bookseller

ஜ MON AVIS :

Pour commencer, on ne change pas les bonnes habitudes : je tiens à remercier les éditions Gallimard Jeunesse de m'accorder à nouveau leur confiance avec ce service de presse de qualité. Je me répète, mais c'est toujours un grand honneur pour moi que de pouvoir recevoir et chroniquer les livres de cette maison d'édition que je chéris depuis que ma passion pour la lecture est née. Et je leur suis tout particulièrement reconnaissante cette fois car je crois bien que je n'ai jamais vu un objet-livre aussi beau. A le tenir en mains, j'en avais des frissons. Une pure merveille qu'on m'avait donné l'immense chance de lire. Il me tardait donc de découvrir si le contenu était en adéquation avec l'esthétique de l'ouvrage, et j'ai ainsi dévorer littéralement mon livre en une journée. Vous avez bien lu. Cela ne m'était pas arrivé depuis... trois ans maintenant, et j'avoue que cette passion dévorante au sens littéral m'avait manqué.

Attention, je ne dis pas qu'être passionné (e) de lecture, cela signifie s'engloutir un livre par jour sans discontinuer. C'est juste que c'était une pulsion qui me prenait de temps à autre et qui me rassurait, car je n'avais pour ainsi dire jamais de "panne livresque". Je ne supporte pas ça, ça me déprime et ça m'hérisse le poil. Mais bref, passons. Vous l'aurez compris, si je me suis délectée de ce livre avec autant d'ardeur jusqu'au point final, ce n'est pas pour des prunes. Ce livre valait véritablement le coup et mon envie qui s'accroissait au fil des mois (il est sorti à l'été 2016) de le lire a été repu de la meilleure des façons. Je pense que vous allez en avoir marre à force que toutes mes lectures me fassent un effet si positif, mais moi, je ne m'en lasse franchement pas, c'est un régal de tous les instants.

Tout dans ce livre m'a conquise, à part un petit point noir (mais ce n'est qu'à titre personnel, bien sûr) et qui encore, n'entachera en rien l'effet électrisant que ce roman a eu sur moi. J'ai été tout d'abord impressionnée par l'univers reconstitué par l'écrivain, qui a fait un vrai travail d'orfèvres. Elle nous explique à la fin tout son labeur, ses recherches minutieuses sur l'époque de la Régence anglaise, qui a pris fin peu de temps après l'année durant laquelle se déroule l'intrigue (soit 1812), le respect qu'elle tenait à avoir face à la réalité historique tout en prenant des libertés afin de servir au mieux son histoire, que ce soit au niveau des lieux ou des événements stratégiques. Et je peux vous dire que j'ai été sidérée, car cela éclaire tout le contenu de ce premier tome et l'univers dans lequel il se situe. J'avais la sensation de déambuler dans les rues du Londres du dix-neuvième siècle, de vivre dans la maison de Half Moon Street, de me rendre aux réceptions dans les splendides jardins de Vauxhall, au palais royal lors de la présentation officielle d'Helen ou encore de m'aventurer dans les quartiers malfamés de Londres. Tout prenait vie sous mes yeux sidérés et ce fut un phénomène absolument merveilleux, divin.

Je dois vous le dire, j'avais été attiré par cet ouvrage de par sa couverture avec la silhouette de Helen dans sa robe jaune somme toutes assez simple, qui me rappelait une certaine Elizabeth Bennet ou une autre héroïne de Lady Jane. Et paf ! Dans la quatrième de couverture, on nous décrit la nouvelle saga littéraire d'Alison Goodman comme un subtil mélange entre de la fantasy noire et l'écriture de Lady Jane. Etant Janéite (fan des ½uvres de Jane Austen), j'avais très envie de me plonger entre les pages de ce tome liminaire. Je sais, je vous ai dis auparavant que je ne supportais pas quand on présentait une oeuvre comme l'héritière spirituelle d'une autre oeuvre internationalement connue, comme si cette dernière pouvait être remplacée tout bonnement par un soi-disant nouveau phénomène littéraire. Or, ici, je ne l'ai pas ressenti ainsi. Je le voyais plutôt comme un hommage à la voix féminine de Jane Austen, qui décrivait avec fougue et mordant de la société de son temps, une influence bienvenue. Et durant tout le roman qui, on le sent, a été écrit par une main moderne, différente, Jane Austen plane au-dessus de chaque page, et cela m'a fait franchement plaisir. Le respect que porte Alison Goodman à cette auteure, même si elle ne revendique pas s'être inspirée de Lady Jane, à sa pensée et à son époque est vraiment honorable.

Je vous disais que la silhouette de l'héroïne, Lady Helen, sur la couverture, me faisait penser à Lizzie Bennet, figure féminine phare de mon bien-aimé Orgueil et préjugés (paru en 1813 en plus, notez la proximité !) . Eh bien bingo, je ne m'y suis pas trompée ! Lady Helen Wrexhall a tout d'une héroïne de Lady Jane, en particulier celle mentionnée ci-dessus. Les deux se démarquent en effet de par la brillance et la beauté de leur âme de femmes, qui sont contraintes par cette société clairement patriarcale à devoir faire un bon mariage, être jolie et au mieux accomplie (savoir jouer du piano, danser convenablement aux bals, se nourrir de bonnes lectures) afin de faire honneur à la famille et se taire dans la joie et la bonne humeur. Or, Helen, tout comme Lizzie, ne se laisse pas faire, a une flamme intérieure en elle qui brûle, et, même si au fond, elle doit se mouler à la bienséance et aux "bonnes m½urs" de cette hiérarchie qui l'étouffe, elle n'en a pas moins la langue dans sa poche. J'ai adoré ses phrases teintées d'ironie, telle une résistance silencieuse, comme pour dire « Vous ne m'enlèverez jamais ma personnalité, ni ma liberté de penser, j'en ai décidé ainsi ! ». Elle a la tête haute, de l'astuce et du panache, tout en étant une jeune fille de dix-huit ans orpheline qui a sa fragilité, et je l'ai de suite adorée et comprise.

Malgré le fait que la société anglaise oppresse Helen à cause de sa frivolité, de ses cancans, de son mépris, de son ridicule et de ses faux semblants, celle-ci ne peut s'empêcher de la trouver rassurante. Surtout après qu'elle ait découvert les êtres démoniaques qui la menacent. J'ai trouvé que l'élément fantastique, qui constitue l'enjeu clé de l'histoire, s'imbrique vraiment bien à l'époque de l'histoire. Cela se fond naturellement dans cet environnement, cela nous paraît crédible et le défi ardu de faire fusionner le dix-neuvième siècle et du surnaturel aussi sombre est relevé pour moi. J'avais une petite appréhension que cela fasse trop grotesque, mais en réalité, ce ne fut pas du tout le cas. J'ai eu l'agréable surprise de ressentir les émotions auxquelles on peut s'attendre avec ce type d'histoire : du suspens, de la tension, de la peur, voir un intense effroi, le tout accompagné de sueurs froides, de mes yeux exorbités, de mon c½ur qui s'est arrêté de battre et de mon souffle qui s'est coupé à diverses reprises. Rien que ça, oui. Je crois bien que je suis passée par toutes les couleurs avec les péripéties de notre incroyable héroïne, toute une palette d'émotions m'a traversée. Je ne suis pas prête de l'oublier.

Helen va en effet découvrir qu'elle n'est pas comme les autres : elle est une Vigilante. Derrière cette désignation se cache une personne extrêmement rare (il n'y en a que deux centaines dans le monde, 8 en Angleterre et, of course, Helen est la seule femme du lot) dotée d'une extrême agilité et dextérité, qui est une capacité de réflexe décuplée et qui est capable de voir l'aura des personnes qui l'entourent. Les Vigilants font parti d'un groupe organisé appelé Le club des mauvais jours (et voilà à quoi il sert le titreeee ! *humour*) et ont pour mission d'éradiquer les qui ne respecte pas l'accord instauré entre les deux communautés. J'ai trouvé qu'Alison Goodman avait très bien explicité son concept, de sorte qu'on l'assimile très vite, qu'on a pas la sensation d'être perdu(e), sans pour autant avoir toutes les clés, ce qui fait qu'on meurt d'impatience de lire le second tome afin de s'immerger totalement et de se sentir appartenir à ce très sélect (pas par choix, mais bon...) et particulier Club des mauvais jours. Helen a toute une formation à suivre qu'on pourra découvrir dans le second tome, et j'ai particulièrement hâte, j'en trépigne comme une puce. Comme si c'était moi.

Globalement, j'ai adoré tous les autres personnages de l'histoire en dehors d'Helen. Notamment Lord Carlston, le paria du gratin de la société après un drame qui a noirci son personnage. Hors, mon cher William (on est intimes, lui et moi) ne se laisse pas enterrer par toutes les rumeurs colportées sur lui et y répond avec indifférence et aplomb, tout en gardant une certaine influence grâce à la personne estimée de MR BRUMMELL. Qui a réellement existé d'ailleurs, le mélange fiction/réel est total grâce entre autres à cette présence ou mention de personnes qui ont vécu en chair et en os à l'époque, même au sein des démons, et cela rend le récit d'autant plus consistant et authentique. Bref, je ferme ma parenthèse. Sa Seigneurie (Helen le nomme par le titre dû à son rang tout au long du roman) m'a charmée de par son air de défi, sa manière brute de dire les choses, sa force et la conviction qu'il a dans sa noble mission : sauver le monde des ténèbres. Il a réussi à me faire adhérer à sa cause, et j'ai été ébahie du fait qu'il soit prêt à absorber la noirceur afin de sauver le plus grand nombre, quitte à se sacrifier lui-même. C'est un homme d'honneur, qui ne manque pas de moquerie dans sa voix et d'un certain culot, mais c'est cet ensemble qui me plaît chez lui, et on ajoute à cela sa part de mystère et de son passé douloureux, dont je veux tout savoir dans le tome deux, je vous préviens. J'ai aussi adoré la complicité qui se tisse entre Helen et lui, une véritable confiance se fonde au fur et à mesure que Carlston entraîne Helen au sein de ce monde dangereux qui cohabite avec le sien et lui laisse la liberté difficile de choisir entre les deux.

Choisir entre un monde de combat permanent, hostile et où la mort la plus atroce nous frôle à chaque instant, ou un monde certes étriqué mais qui assure une vie paisible et sans soucis. Ce dilemme tiraille notre amie durant la quasi intégralité du roman et j'ai pu parfaitement la comprendre. Choisir d'embrasser sa mission de Vigilante, c'est tout d'abord laisser sa famille et ses proches derrière elle, afin de ne pas les impliquer et donc les mettre en danger. L'oncle d'Helen, Lord Pennworth, ne me manquera à coup sûr pas. C'est le seul personnage (ah non, pardon, il y en a deux, mais l'autre, je ne vais pas en parler car vous aurez le bonheur de découvrir par vous même à quel point c'est un Affreux. Je ne plaisante pas, il est reconnaissable entre mille.) pour lequel j'ai ressenti de l'antipathie. Il est l'incarnation vivante de cette société où le mâle est dominant, où le père ou le tuteur, puis le mari s'occupe de la fille puis de la femme. Ses idées arriérées et sa fermeture d'esprit m'ont fait grincé des dents, c'est le genre de pauvre petit bonhomme qui ne supporte pas que son autorité soit remise en cause, et j'ai triomphé lorsque Helen a décidé que sa patience avait des limites et qu'elle monte à son oncle qu'il ne fait pas le poids face à elle. C'était une vraie victoire.

Les membres de la famille d'Helen qui me manqueront, en espérant qu'on les reverra un tant soit peu quand même, sont son frère Andrew et sa tante Leonore. Andrew est un grand frère aimant, qui s'inquiète énormément pour sa s½ur et l'image d'elle même qu'elle peut renvoyer. Il sait au fond de lui ce que sa s½ur vaut, qu'elle est en avance sur son temps, qu'elle a du tempérament qui peut être mal vu et qu'il est fier d'elle pour cela. Cependant, il ne veut pas que les actions parfois imprudentes de sa s½ur la salissent aux yeux de cette société qui ne la mérite pas, et, tout comme la tante Leonore, il fait preuve d'une résistance interne, qu'ils arrivent à contenir mais qui est bien ancrée dans leur esprit. Ils sont faits du même tissu. La tante Leonore, sous ses apparences strictes et de haute-dame de la société qui est parfaitement intégrée, à la page, et qui fait preuve d'un grand respect pour son époux, est sous la surface une tante qui a perçu toute la valeur de sa nièce, et qui lui apporte son amour de manière silencieuse, pas besoin aux deux femmes de l'exprimer ouvertement, elles sont connectées. Leur relation m'a beaucoup touchée, ainsi que celle fraternelle entre Drew et Helen, ils sont tous les trois intimement liés au niveau familial, mais aussi de leurs idéaux. Et ça, c'est puissant.

Je me dois de consacrer un énième paragraphe au personnage du Duc de Selburn, le meilleur ami d'Andrew et le prétendant d'Helen. J'avais peur de retrouver le schéma du triangle amoureux classique et extrêmement niais, inutile et insupportable, mais Alison Goodman m'a épatée. Le Duc de Selburn correspondrait à la base au prétendant très gentil, limite trop, qui ne représente aucun danger pour le c½ur et les sentiments de l'héroïne et qui lui assure la sécurité. Dans le cas présent, le Duc de Selburn remplit l'intégral de ces critères, mais je ne choisirais pas le gars plus "bad boy", ténébreux et qui emmène l'héroïne sur des terrains plus abruptes et pentus. Ne vous détrompez pas, j'adore mon Lord Carlston chéri, je ne retire pas ce que j'ai dis, simplement, je trouve que le Duc de Selburn aurait été le bon pour Helen, qui éprouve une grande admiration et un amour sincère pour lui. Il la chérit, et se battrait pour elle, son estime et son amour au risque de se dénigrer aux yeux de la bonne société, et je n'ai ressenti aucune méfiance à son égard (j'espère ne pas me tromper !), juste un immense respect, mêlé d'affection. On sent cependant que notre jeune Lady va se détourner de lui, schéma trop habituel qui m'agace de plus en plus, le voilà mon fameux point noir. Or, Alison Goodman justifie cela pour l'intérêt de son intrigue et avec un raisonnement logique et sensé de la part d'Helen, qui veut à tout prix préserver son Duc du moindre mal, ce qui m'a fait avaler la pilule enrobée de miel.

Ce qui m'a épatée dans tout ça, c'est que nos deux amoureux, rivaux depuis belle lurette, aiment profondément Helen pour les mêmes raisons : parce-qu'elle a une vivacité d'esprit, parce-que la lumière de l'intelligence brille en elle, qu'elle ose être elle-même dans un monde qui nous juge bien trop facilement, parce-qu'elle n'est pas une simple potiche mais un petit bout de femme absolument surprenant et éclatant et qui mérite tout leur amour et leur attention. Ils voient en elle cette même flamme, cette même lumière qui les éblouit et qu'ils ont tous les deux envie d'aviver par leur amour, qu'il soit exprimé à haute voix ou par leur attitude. Avouez que face à cette détermination, les bras ne peuvent que vous en rester ballants et que votre c½ur ne peut que balancer entre les deux. Je veux dire par là que chacun mérite l'amour d'Helen et qu'il y a de quoi se torturer l'esprit. Bien joué Alison Goodman, vous m'avez eue en beauté.

Il serait temps de conclure, vous ne croyez pas ? J'aurais tant de choses à vous dire sur cette saga, qui s'annonce plus que prometteuse. Pour ma part, je suis conquise des pieds à la tête. L'attente pour le second tome sera dur, j'ai hâte de retrouver Helen, Carlston ; les amis de celui-ci, le frère et la s½ur John et Margaret, qui forment un duo indispensable à cette histoire ; les Terrènes Darby et Quinn, fidèles compagnons de nos deux héros qui sont intrinsèquement liés à leur maître par une relation très puissante, bouleversante même, et qui ont eux aussi leur rôle à jouer. J'espère voir le trio d'amies Helen/Delia/Millicent enfin réuni dans le prochain tome pour des retrouvailles emplies de tendresse et d'émotions fortes.

Je ne connaissais pas Alison Goodman ; enfin, je connaissais Eon et Eona que de nom seulement et je les lirai assurément, après avoir découvert cette écriture fine, précise, piquante, chargée de défi et de virulence. C'est une écriture qui en impose et dont je me suis délectée.

Je finirai en disant qu'on peut tout à fait mettre en parallèle ce monde terrifiant et surnaturel de démons en parallèle avec le nôtre, en plus de celui du dix-neuvième siècle, car au fond les m½urs n'ont pas changées : on se doit de plier sous le diktat de la société, sous ses normes mises en place qui nous brisent et nous font mourir à petit feu, à l'instar des démons qui se mêlent ignoblement à la société sans passer aperçus.

L'écrivain évoque en plus des images chocs, qui ne laissent pas de place à l'imagination malgré les sous-entendus, et qui nous marquent tel un fer rouge. Une atrocité perverse qui correspond malheureusement que trop bien au monde qui nous entoure, et c'était important qu'Alison Goodman nous le rappelle, même de la manière dure.

Ce que je retiens de ce premier tome en quelques mots : ne jamais abandonner notre personnalité, notre dignité, ce qui fait de nous un être singulier et qui produit sa propre lumière au profit de la "sécurité" de faire plaisir aux autres au risque que cela nous éteigne et nous fasse disparaître définitivement. Je remercie Alison Goodman pour la force de son récit, qui frappe comme un coup de poing et qui nous fascine jusqu'au bout. COUP DE FOUDRE ϟ

« Il est parfois impossible de choisir pour le mieux. Il faut simplement choisir. »
Tags : Fiche Lecture, Lady Helen, Le club des mauvais jours, Alison Goodman., Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Dark Fantasy, XIXe siècle, Angleterre ♥, 2016, époque de la Régence anglaise, drame, surnaturel, démons, société, bonnes m½urs, place de la femme, aristocratie, romance, fiction historique, chasseurs de démons, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 14 avril 2017 07:33

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:11

FICHE LECTURE : Ce que toujours veut dire

FICHE LECTURE : Ce que toujours veut dire

« Quand Joy a disparu, les fils qui reliaient les unes aux autres se sont défaits. Leur amitié s'est détricotée comme un vieux pull.»

• TITRE VO : Proof of Forever.
• ÉCRIVAIN : Lexa Hillyer.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Young Adult, voyage dans le temps, amitié, adolescence, romance, souvenirs, nostalgie, tranche de vie, grandir, été amour, émotions,...
• PAGES : 395.

Avant, Joy, Tali, Luce et Zoe étaient les meilleures amies du monde.
Aujourd'hui, elles se parlent à peine... Jusqu'à ce que le flash fatidique d'un Photomaton les ramène toutes les quatre dans le passé, à l'été de leurs quinze ans, l'été où tout a changé. Premiers baisers, premiers bains de minuit, feux de joie près du lac : cet été parfait où tout a basculé. Une chance inespérée de remettre en question leur vie, leurs choix. Prendre de nouvelles décisions, mettre en lumière un terrible secret, et sauver leur amitié. Tous les étés ont une fin, mais celui-ci les changera pour toujours.

ஜ MON AVIS :

Je remercie de tout c½ur la maison d'édition Gallimard Jeunesse de m'avoir envoyé ce Service de Presse. C'est toujours un grand bonheur de faire un partenariat de ce type et c'est grâce à eux que j'ai la chance merveilleuse de faire ce type d'expérience donc encore merci à eux ! Je ne sais pas quoi dire pour exprimer ma gratitude.

Ce que toujours veut dire était une nouveauté qui m'attirait particulièrement. De prime abord, l'objet-livre est splendide : souple, de format ni trop grand ni trop petit (medium en somme), les couleurs de la couverture sont vives, joyeuses, claires, elles font penser à un soir d'été. Vous savez, quand le soleil se couche, que le ciel commence à se teinter d'orange mais que vous pouvez toujours aller dehors car la clarté est toujours là. Voilà l'impression que m'a faite le livre dès que je l'ai vu en librairie.

Maintenant que j'ai lu le roman, je peux dire assurément que la couverture colle parfaitement avec le contenu, l'histoire se passant durant l'été. Je laisse votre subconscient faire le travail concernant les sensations liées à cette période de l'année. Avant de demander ce roman pour un Service de Presse, je vous avoue que je n'avais pas lu le résumé. Je laisse généralement mon intuition me guider ; en général, elle ne m'abandonne jamais. Tout ce que je savais, c'est que le livre traitait d'un voyage dans le temps. Cela m'avait surprise, je ne m'attendais pas du tout à cela de ce "genre" de romans. Il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité, j'étais bien décidée à découvrir cette ½uvre, qui plus est la toute première de son écrivain, Lexa Hillyer.

Depuis pas mal de temps déjà, j'ai constaté que le genre contemporain Young Adult (dit 'YA') me plaisait de plus en plus. Je dois pour cela dire merci à John Green, qui m'a séduit avec ce genre de lecture grâce à son, désormais, on ne le nomme plus, Nos étoiles contraires. Avec Ce que toujours veut dire, j'étais très confiante car je ressentais le feeling que j'avais avant de lire une pépite signée Green, c'était donc une très bonne première impression et approche. Cependant, la quatrième de couverture compare l'½uvre de Lexa Hillyer à, on ne présente plus cette saga non plus, Quatre filles et un jean. Ni une, ni deux, j'ai grincé des dents. Je vous l'accorde, je n'ai jamais lu un tome de la saga phare d'Ann Brashares, donc j'étais dirigée par mon préjugé des romans "girly". Ceux où les filles sont de vraies bécasses, passant leur temps à se maquiller et à se préoccuper que de leurs cheveux. C'est assez dégradant comme image mais je ne pouvais m'empêcher de l'avoir à l'esprit !

Je vous l'annonce d'ores et déjà, pour ceux qui seraient effrayés : Ce que toujours veut dire n'est pas ce type de roman ! Certes, Lexa Hillyer dépeint des comportements pas mal "filles" (on peut pas être que garçon manqué non plus !) mais elle réussit subtilement à ne pas tomber dans le cliché de la fille nunuche et populaire. Son intrigue nous amène à accompagner quatre meilleures amies, qui ont chacune leur propre personnalité et caractère, et qui se sont perdues de vue depuis deux ans. Leur propre voyage dans le temps a déclenché une vraie révélation en moi concernant ma nostalgie, mes souvenirs et je classerai ce roman dans le type "Leçon de vie". En même temps, les romans contemporains à la John Green ou comme celui de Jennifer Niven (voir ma chronique de Tous nos jours parfaits) véhiculent toujours des valeurs telles que l'amitié, l'amour, la beauté de la vie en soi.

L'histoire que nous livre Lexa Hillyer n'est pas nian-nian, clichée, basée sur des petites querelles de filles, elle va beaucoup plus loin que cela, elle est bien plus profonde et belle. On se rend ainsi compte au sein de ce camp Okahatchee, qui est fort convivial et sympathique, que la vie est à la fois simple et complexe, qu'elle nous réserve de sacrées surprises, bonnes ou mauvaises, mais qu'elle nous appartient à chacun d'entre nous. J'aimerais appeler ça l'extraordinaire dans le réel. Avec son voyage dans le temps, Lexa Hillyer nous manipule, elle nous entraîne là où elle le souhaite et on est bien obligés de la suivre si on désire comprendre son but, l'histoire qu'elle nous offre !

Mais au fond, j'ai réalisé que l'intrigue de Lexa est si bien rédigée et menée qu'au final, la question demeure : était-ce un véritable voyage dans le temps ou juste un rêve, qui a remis les quatre filles en question ? Je vous laisse réfléchir sur cette idée. Le roman est savoureux et j'ai pris tout mon temps pour le lire afin de ne laisser échapper aucun détail. Certes, ce fut laborieux, mais pour mon plus grand plaisir, car je vous l'assure, je n'aurais voulu quitter Okahatchee pour rien au monde ! Je pense que ce camp d'été est une métaphore très intelligente de notre passé, de nos souvenirs heureux, de notre nostalgie. Le camp OK incarne ce qui est derrière et qui ne sera plus. La preuve : quand les filles "revivent" leur passé, elles ont plein de nouvelles aventures qu'elles n'étaient pas censées vivre ! Symbole que la vie est précieuse et unique, et preuve irréfutable qu'elle est extraordinaire en soi : rien n'est pareil, même notre interprétation du passé au fil du temps (merci les cours de philo !). Pour son premier roman, Lexa Hillyer a su produire une réussite, une intrigue menée d'une main de maître, une histoire tout simplement belle, lumineuse et formidable qui nous parle à tous !

En effet, on peut aisément s'identifier aux quatre héroïnes. Elles sont assez semblables à nous tous : elles sont imparfaites, ont leurs peurs, leurs incertitudes, leur fragilité. Le fait d'avoir le même âge qu'elle m'a aidée aussi à réaliser cela, et cela m'a permis de m'attacher encore plus rapidement à elles quatre. Joy, Luce, Zoe et Tali sont chacune assez différentes, avec leurs propres centres d'intérêt et surtout leur manière de gérer leurs problèmes et leurs relations avec les autres, leur adolescence, qui est une étape difficile à passer. J'ai réalisé grâce à elles qu'une amitié parfaite l'est avec le c½ur, pas forcément avec la proximité physique et le côté "BFF" qui n'a pas l'air toujours très sincère. Après, ce n'est que mon humble avis.

Les quatre filles de ce livre ne se sont pas vues depuis deux ans. Elles vivent pour trois d'entre elles dans la même ville, et je me suis alors demandé si leur amitié était vraiment sincère. Effectivement, elle l'est. Au fur et à mesure du roman, on évolue avec ces jeunes filles, qui apprennent plein de choses sur la vie et grandissent alors qu'elles ont rajeuni de deux ans, c'est assez fou ça ! Au fil de cette sacrée aventure, on a plein de révélations. On constate que l'amitié entre les filles tient à un fil assez menu. Mais la vie ne tient-elle pas qu'à un fil ? Pourtant, elle est très importante (encore heureux !). En ce qui concerne Joy, Luce, Zoe et Tali, c'est pareil.

Les quatre ont su voir en leur c½ur, l'écouter, et on se rend compte qu'elles n'ont jamais cessé de penser à l'une ou à l'autre depuis deux ans, qu'elles n'avaient jamais laisser parler leur c½ur, le laisser contrôler, et qu'un amour sincère, de quelque objet qu'il soit, s'il est authentique, ne meurt jamais. Pour J,L, Z & T (je mets les initiales, cela va plus vite !), c'est ce que j'ai pu voir et cela m'a profondément émue. Chacune a sa vulnérabilité qui lui pèse et qui l'empêche de voir avec le c½ur, de peur de se laisser sombrer. Au cours de l'histoire, on apprend avec ces jeunes filles à VIVRE, tout bonnement. A voir les choses sous un autre angle, à essayer de s'écouter, de s'entraider, de connaître les autres.

Ce roman est riche en humanité et il retranscrit très bien les diverses étapes de l'adolescence en parallèle du fil conducteur concernant le voyage dans le temps : les premiers amours, les premières prises de conscience et désaccords avec les parents, etc... De plus, les quatre filles sont très attachantes et complémentaires, j'ai beaucoup aimé le fait qu'elles soient comparées aux quatre éléments (Feu, Terre, Eau, Air), c'était vraiment bien pensé, cela colle superbement à leur personnalité respective, et il est vrai qu'elles forment une harmonie au sein de leur groupe. Tali est la jeune fille au tempérament de feu, têtue, qui ne lâche rien, mais qui au fond, se soucie beaucoup de son paraître afin de ne pas se retrouver seule et blessée. Zoe est la meilleure amie fidèle, terre à terre, combattante, mais qui ne s'accepte pas entièrement. Luce est celle qui a toujours su faire ce qu'on attendait d'elle, la fille modèle, studieuse, qui est maîtresse de toute situation. Joy, pour finir, est la colle, le rayon de soleil qui réunit les trois autres autour de son système.

Chacune est un pilier au sein de leur groupe, chacune est essentielle pour que cette amitié ait un véritable sens et, à la fin du roman, on ne voudrait pas leur dire au revoir, car on a la sensation, la conviction d'avoir intégré leur groupe, nous aussi. J'ai adoré aussi les personnages secondaires, comme Doug Ryder, Shane ou Ellis, qui sont très sympathiques et qui jouent un rôle très important dans le second été de nos quatre amies.

Pour conclure, Ce que toujours veut dire est un excellent premier roman de la part de Lexa Hillyer, dont je ne manquerai pas de suivre la carrière d'écrivain à partir de maintenant ! Une sublime histoire d'amitié que je n'oublierai pas de sitôt, j'en ai été chamboulée. Bien sûr, je recommande ce roman à tous, n'ayez pas de préjugés comme moi, et je vous préviens, vous allez vous prendre une belle claque ! De quoi apprendre la vraie valeur de la vie et des choses simples et fondamentales. COUP DE C¼UR ♥
Tags : Fiche Lecture, Ce que toujours veut dire, Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Lexa Hillyer, Contemporain, Young Adult, voyage dans le temps, amitié, adolescence, romance, souvenirs, nostalgie, tranche de vie, grandir, été, amour, émotions, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 29 mars 2017 16:23

Modifié le lundi 29 mai 2017 09:20

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