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FICHE LECTURE : Eon et le douzième dragon

FICHE LECTURE : Eon et le douzième dragon

• TITRE V.O. : Eon, book 1: The Two Pearls of Wisdom.
• AUTRICE : Alison Goodman.
• ANNÉE : 2008 (AUSTRALIE) ; 2009 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantasy.
• THÈMES : Chine médiévale, empire, magie, roman d'apprentissage, aventure, dragons, handicap, persévérance, détermination, crise d'identité, secret, pouvoir, noirceur, politique, conflits, ambition, cruauté, drame, désarroi, puissance, guerre, violence, amitié, alliances, entraide, complicité, loyauté, lutte, insurrection, mensonges, dissimulation, foi, espoir, force, courage, révélation, héritage, humour, féminisme...
• PAGES : 528.

Au c½ur d'une Chine impériale mythique, Eon s'entraîne avec d'autres jeunes garçons pour être choisi comme apprenti par l'un des douze dragons qui protègent le pays. Dans ce monde de fausses identités et d'alliances incertaines, mais aussi d'amitiés loyales, parviendra-t-il à préserver son dangereux secret ?

Un récit fascinant, une aventure flamboyante, qui rappelle Le Clan des Otori de Lian Hearn.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une duologie qui me tentait é-nor-mé-ment, et ce depuis des lustres je dirais (au vu de sa date de parution, cela ne vous étonnera pas, je pense), j'ai nommé Eon et le douzième dragon. En même temps, il faut dire qu'Alison Goodman est une véritable valeur sûre de la littérature fantastique ado/Young Adult à mes yeux. Pour être tout à fait honnête, je recommanderais ses écrits à absolument tout le monde, quels que soient le sexe, l'âge ou les origines du potentiel lecteur. Qui plus est, après le coup de foudre monumental que j'ai eu pour la remarquable trilogie qu'est à mon sens Lady Helen, ou la dernière ½uvre en date de l'autrice, il me tardait sincèrement de découvrir la Chine ancestrale des légendes asiatiques d'antan grâce à la plume méticuleuse, extrêmement bien travaillée et juste passionnante de cette romancière australienne à l'immense et indéniable talent de conteuse d'histoires extraordinaires aux thématiques profondément actuelles. Et une fois de plus, je peux vous assurer qu'elle m'a totalement bluffée.

Pour commencer, ce qui m'a de suite attirée avec ce livre, en dehors du nom de l'autrice que j'adore inscrit en assez gros sur la couverture bien entendu, c'est le fait que l'histoire tourne essentiellement autour des douze animaux sacrés du zodiaque chinois. Ce thème m'a toujours fascinée dans des ½uvres de fiction, et ce quel que soient le format et la façon dont il est traité (coucou Fruits Basket dans un genre radicalement différent, cela va s'en dire). Ici, ça ne loupe pas : j'ai trouvé la manière d'aborder ce sujet mystique et intemporel avec l'élaboration du monde énergétique, celui de la force intérieure de chaque être, tout simplement fascinante et très ingénieuse. S'ajoute à cela que l'univers d'inspiration asiatique crée par Alison Goodman est à mon sens tout ce qu'il y a de plus immersif, captivant et sombre. Entre intrigues de cour, complots, mystères à foison et autres péripéties aussi savoureuses qu'intensément dangereuses, les rebondissements ne manquent clairement pas avec Eon ! Mais surtout, SURTOUT, ce qui fait d'Eon une lecture absolument incontournable, CE SONT LES DRAAAAGONS ! ♥ Comment résister à ces créatures mythologiques en tout point majestueuses et époustouflantes, je vous le demande avec le plus grand des sérieux ! Et puis, non seulement il y a des dragons, mais en plus, ils ne sont pas là juste pour faire joli, je puis vous l'assurer : ce qui m'a in fine le plus ravi avec ce premier tome d'une duologie qui s'annonce résolument prometteuse, de mon côte du moins, c'est l'évidence irréfutable que la puissance colossale, autant libératrice, salvatrice que dévastatrice, des dits dragons se ressent à chaque page qui se tourne. Le récit prodigieusement dense, terrible, bouleversant, spectaculaire, épique (ce ne sont pas les mélioratifs qui manquent pour décrire ce bouquin indubitablement addictif et ténébreux, comme vous pouvez le constater) que nous livre Alison Goodman avec ce roman en est imprégné de la première ligne jusqu'à la toute fin, foi de Nanette. Pour ma part, j'ai été immédiatement embarquée dans ce tourbillon de magie de l'âme transcendante et de jeux de pouvoir assurément intrigants et en définitive tout ce qu'il y a de plus angoissants ; quant à la hiérarchie sociale et impériale établie pas Alison Goodman, elle m'a à proprement parler passionnée de bout en bout. En clair, je me suis délectée de cette lecture avec un plaisir non dissimulé. Une fois entre les pages de cet excellent livre, il m'était clairement impossible de vouloir en ressortir, quand bien même j'escomptais le pire au fur et à mesure que j'avançais dans l'intrigue. J'en profite au passage pour vous avertir : ce livre ne vous épargnera EN RIEN, âmes sensibles s'abstenir car votre souffrance sera terrible. Libre à vous de vous plonger pieds et poings liés dans la lecture de ce roman, mais ce sera à vos risques et périls (c'est l'hôpital qui se fout de la charité, je sais...). Voilà, voilà, je ne souhaitais pas vous inquiéter mais il fallait que je vous dise les choses clairement, sans détour. Pas de chichis entre nous, vous avez l'habitude maintenant.

En dehors de l'aspect délicieusement surnaturel et magnétique tel le plus efficace des aimants du récit, ce qui m'a en réalité le plus convaincue et séduite avec Eon et le douzième dragon, c'est la nature intrinsèquement féministe de l'histoire, le message et les valeurs fondamentales qui sont véhiculés au fur et à mesure de l'avancée d'Eon/Eona dans sa quête pour le respect d'autrui et la paix au sein de sa vaste contrée en tant qu'Oeil du Dragon Miroir. En effet, notre héros, ou plutôt notre héroïne (rassurez-vous, ceci n'est pas un spoil, Eona se définit en tant que tel dès le départ dans sa narration interne, ce qui est assez amusant par ailleurs au vu de son ressentiment vis-à-vis sa nature féminine au début de l'histoire), principal va faire preuve d'un immense courage et d'une détermination sans failles afin de se faire un place au sein d'un monde patriarcal sans pitié et affreusement injuste. Je dirais que, comme sa "petite s½ur" Lady Helen, Eona va devoir apprendre à s'affirmer, à s'apprécier à sa juste valeur en tant que femme en devenir, et avant toute chose à accepter que sa féminité, sa puissance au féminin, est ce qui fait sa véritable force, que la colère et la fierté entre autres sentiments tempétueux ne sont pas que des émotions purement masculines aussi. Bref, vous l'aurez compris, j'ai tout simplement adoré suivre l'évolution spectaculaire de cette protagoniste certes apeurée par moments, avec ses nombreux doutes et erreurs de parcours, mais qui ne va jamais s'en laisser conter, et être également le témoin privilégié de son épanouissement auprès de son dragon, de la communion grandiose et mémorable qui va les réunir. Néanmoins, la cerise sur le gâteau selon moi pour ce qui est des nombreuses figures importantes du récit et des leçons nécessaires qu'il nous inculque de façon aussi subtile que limpide, c'est sans aucun doute possible le personnage de Dame Dela. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la ravissante surprise que fut pour moi cette membre de la cour impériale juste admirable et honorable, si ce n'est que j'ai grandement apprécié la façon dont Alison Goodman a décidé de parler de sa différence, comment elle a mis cela en lumière avec beaucoup de sensibilité et de justesse, ainsi que la place qu'elle accorde à cette particularité au sein du récit. Sans que cela soit trop rébarbatif ou insistant et maladroit, j'ai trouvé que l'autrice nous faisait passer un très beau message de respect de la dignité d'autrui à être soi-même avec beaucoup de doigté mais aussi de fermeté. Et puis, je suis littéralement tombée sous le charme de Dela. C'est simple, j'adore son caractère, sa personnalité aussi raffinée que pragmatique quand il le faut, sa répartie bien sentie, sa loyauté indéfectible envers les êtres qui lui sont chers... En clair, j'aime d'amour cette femme ! ♥

Pour conclure, je pense que vous aurez aisément deviner en parcourant cette chronique littéraire que la lecture de ce premier tome de la duologie Eon a été pour moi juste dingue. On nous introduit ici avec brio au destin hors-du-commun et empreint de chagrin et de noirceur d'une protagoniste d'exception et il me tarde d'obtenir plus de renseignements croustillants et éclairants sur son douloureux et ahurissant passé et surtout de savoir ce qu'il va advenir de cette remarquable et inoubliable jeune femme ! Je serais aussi extrêmement curieuse d'en apprendre plus sur les raisons qui poussent certaines figures d'ores et déjà emblématiques du récit à penser et agir comme elles le font. Vous l'aurez compris, Eon et le douzième dragon est un roman sur lequel vous devez vous jeter séance tenante ! Très honnêtement, si je n'ai pas réussi à vous donner envie avec tout ça, je ne vois pas quoi faire d'autre ! Et pendant que vous vous décidez sur le choix à prendre, dévorer ou ne pas dévorer ce livre (telle est la question), moi, je vais me précipiter sans vergogne sur sa suite ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, Alison Goodman, littérature australienne, 2008, 2009, Fantasy, Eon et le douzième dragon, Chine médiévale, empire, magie, roman d'apprentissage, aventure, dragons, handicap, persévérance, détermination, crise d'identité, secret, pouvoir, noirceur, politique, conflits, ambition, cruauté, drame, désarroi, puissance, guerre, violence, amitié, alliances, entraide, complicité, loyauté, lutte, insurrection, mensonges, dissimulation, foi, espoir, force, courage, révélation, héritage, humour, féminisme, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 29 août 2019 04:33

Modifié le jeudi 29 août 2019 10:12

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2

Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 2.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, racisme, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, courage, émotions...
• PAGES : 199.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Haru profite de son nouveau quotidien, mais son père finit par découvrir que la petite fille aime s'évader de la demeure familiale ! D'abord inquiète de la disparition de cette dernière, il va ensuite très mal accepter son amitié naissante avec Xing, enfant des rues, et de surcroît chinois. Pour surveiller sa fille, il décide alors d'engager une nourrice. Mais avec son apparence imposante, cette dernière effraie de prime abord la petite fille... Finira-t-elle par l'accepter ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome deux d'une série de mangas qu'il m'était tout simplement VITAL d'acheter, j'ai nommé la suite d'Un pont entre les étoiles, ou Seikan Bridge en version originale. Si vous vous souvenez bien, le tome un avait été pour moi une véritable lecture coup de poing, un coup de foudre sidéral. Il me fallait donc absolument savoir ce qu'il allait advenir de nos deux adorables héros, Haru et Xing, ici représentés sur la couverture tout bonnement sublime de ce deuxième opus plus mignons et attendrissants que jamais. Par ailleurs, cela me permet d'évoquer une évidence flagrante (j'aime faire des pléonasmes) : posséder cette saga de mangas en format papier, cela fait vraiment toute la différence. Ne serait-ce que d'avoir un seul des tomes entre ses mains et on les veut tous ainsi, palpables, trônant fièrement dans notre bibliothèque, les couleurs si vives de la couverture et de la quatrième éclatantes de cette gloire d'avoir été posées, imprimées sur papier glacé. Impossible d'en percevoir toute la magnificence sur écran informatique, je peux en témoigner. Et l'objet-manga est à ce point agréable au toucher qu'on ne le lâcherait plus. Bref, toute cette avalanche d'éloges juste pour vous faire comprendre que les deux premiers tomes parus de cette série sont d'une beauté sans pareille et valent le coup que l'on "casse notre tirelire" pour eux, foi de Nanette. Néanmoins, je n'en oublie pas les bonnes manières et je ne remercierai probablement jamais assez les éditions Akata de m'avoir fait parvenir un service presse PDF du tome introducteur car Un pont entre les étoiles est à mon sens la série la plus prometteuse et magnifique qu'ils aient publié ces dernières années, je ne plaisante pas. Ma reconnaissance envers eux de m'avoir permis de la découvrir et de la commencer est éternelle, donc.

Pour commencer, la première chose qui m'a frappée d'emblée de jeu avec ce titre-ci, c'est le fait qu'il soit beaucoup plus sombre et bouleversant que le précédent de mon point de vue. Je n'aurais jamais cru cela possible en débutant ma lecture et pourtant, je me suis retrouvée le c½ur serré comme dans un étau, estomaquée pratiquement à chaque page que je tournais. Pour ma part, l'une des raisons à cela est probablement l'absence de Xing une bonne partie de l'intrigue. Ce garçon est un tel soleil, un véritable astre de lumière qui nous éblouit et qui nous réchauffe notre petit c½ur angoissé avec sa maladresse et sa franchise désarmantes qui font instantanément retomber la tension électrique et anxiogène de cette histoire. Forcément, sans son visage empli de douceur et rayonnant de bienveillance faisant office de lumière salvatrice venant percer l'obscurité noire d'encre de la plupart des planches de ce tome-ci, difficile de contempler autre chose que la haine meurtrière d'âmes enragées et tourmentées, de c½urs brisés, bafoués dans leur fierté et honneur. Par exemple, on découvre un peu plus la véritable nature du père d'Haru dans ce second tome, même si l'on se doutait déjà fortement de sa tendance à l'agressivité et à l'intimidation dans le tome précédent. Ici, il fait figure d'authentique requin dévoreur d'inimitié et de violence, se nourrissant de toutes ces émotions négatives et extrêmes qui n'engendrent qu'irritation et mépris envers tout ceux qui ne font pas partie de cette caste privilégiée et de souche nippone immaculée qui est la sienne et celle de son noyau familial. Ce qui m'amène à aborder le point central de ce tome-ci et j'ai particulièrement apprécié que la mangaka mette cela en lumière, à savoir le fossé social qui sépare pas seulement les Nippons et les Chinois, mais également les Japonais entre eux. Xing s'efface alors pour mieux souligner la cruauté dont on peut faire preuve même envers des personnes appartenant à notre peuple, qui partagent nos racines et nos traditions, et ce peu importe notre âge ou notre rang social. L'ignorance et la discrimination qui en découle ne semblent pas avoir de limites à ce moment-là. Malgré cette colère assourdissante et aveuglante qui gronde, qui menace chaque personnage telle une épée de Damoclès planant au-dessus de leur tête, la mangaka pose sur chacun d'entre eux, même les plus détestables, un regard débordant d'amour et sans jugement aucun. Elle fait ainsi montre d'une grande lucidité et compréhension envers les sentiments qui les anime, leur comportement, et cela nous fait voir les choses, notamment les événements s'étant produit dans le tome précédent, sous un angle radicalement différent. L'âme de Kyukkyupon m'est apparue au cours de ma lecture comme indubitablement honorable et généreuse, à l'instar de celle de son héroïne, dont je vais chanter les louanges dès à présent.

En effet, malgré son très jeune âge, je considère Haru comme mon MODÈLE ABSOLU (j'étais obligée de le mettre en majuscules, en gras et en rouge pour que cela soit bien clair). Cette petite fille est juste exceptionnelle à de nombreux niveaux et elle me l'a prouvé à maintes reprises dans ce second tome. C'est simple, elle m'a littéralement BLUFFÉE (et un petit coup de soulignage pour vous faire sentir que je suis on ne peut plus sérieuse dans ce que j'énonce). Je pense qu'au fond, je peux m'en arrêter là à son sujet car je vous avais déjà expliqué en long, en large et en travers dans ma chronique du tome un à quel point Haru est une fillette brillante, fabuleuse, extraordinaire, forte, courageuse comme pas deux, et j'en passe. Je vous invite donc chaleureusement à lire cette critique, ou à la relire si ce n'est pas déjà fait (voir lien en haut de l'article, entre la fiche technique et le résumé), afin que je n'ai pas l'air de sonner comme un disque rayé. Une fois que cela sera fait, alors dites vous juste qu'Haru est restée la même personne dans ce second tome, mais qu'elle a évolué en mieux encore, de façon spectaculaire qui plus est. Cette dernière ne cessera jamais d'agréablement me surprendre, ça, je peux vous le garantir. Les adultes auraient beaucoup à apprendre d'elle et c'est donc pour cela que je compte bien suivre son remarquable exemple à partir de maintenant.

Je vais désormais vous avouer quelque chose : au début, je pensais que la séparation temporaire entre Haru et Xing allait me mettre en rogne. En effet, je ne vous cache pas que, lorsque je me suis rendue compte que les chemins de ces deux-là n'allaient pas se recroiser avant un certain temps, j'en avais pour ainsi dire les nerfs en pelote. Je n'avais pas signé pour cela, voyez-vous. Cependant, je me suis rendue compte au fur et à mesure de mon périple au côté de ma petite Japonaise chérie seulement qu'il s'agissait là d'un mal pour un bien. D'une part, cette "coupure" va leur permettre à tous deux de mieux se retrouver. Enfin, c'est une façon de voir les choses... Ce que je veux dire par là, c'est que cet éloignement forcé va in fine se révéler bénéfique, dans le sens où le lien déjà très puissant entre nos deux compagnons va en ressortir indubitablement renforcé. D'autre part, l'absence de Xing va permettre de laisser la place à de nouveaux personnages extrêmement intéressants eux aussi : que ce soit Chii, l'amie d'enfance d'Haru, protectrice des animaux, gentillesse incarnée et toute première source d'inspiration pour notre formidable héroïne (il est d'ailleurs amusant de voir que les rapports d'influence entre elles deux se sont inversés depuis le temps qu'elles ne s'étaient pas vues) ; Ama, la merveilleuse nourrice pour laquelle j'ai eu un IMMENSE coup de c½ur et dans les bras de laquelle j'avais une envie folle de me blottir ; ou encore Xinlin, son assistante trop choupette à propos de laquelle je souhaite décidément en savoir plus, aucun de ces nouveaux protagonistes, féminins de surcroît, ne m'a déçue, bien au contraire. Je suis d'ores et déjà impatiente de toutes les retrouver dans le prochain tome et d'apprendre à mieux les connaître encore.

Last but not least, le graphisme de Kyukkyupon est juste incroyable : tour à tour tout ce qu'il y a de plus kawaii, notamment dans la manière dont la mangaka dessine les mirettes de ses personnages enfants, et digne des plus belles gravures asiatiques anciennes, cela nous fait fondre et nous subjugue tout à la fois. C'est là le propre des illustrations de cette scénariste-dessinatrice de grand talent, je n'ai rien d'autre à ajouter. Il vous faudra vous procurer le manga pour admirer cela par vous-même !

Pour conclure, je ne peux que vous recommander ce chef d'½uvre magistral qu'est Un pont entre les étoiles à mes yeux pour le moment. Je n'ai pas les mots pour exprimer tout ce que je ressens concernant cette parution d'exception. Ce qui est certain, c'est que ce manga sait viser juste, appuyer là où ça fait mal et qu'il m'a touché en plein c½ur. Il m'a également fait me rendre compte entre autres qu'on a encore beaucoup à apprendre du passé, aujourd'hui plus que jamais, et que la frontière entre oppresseur et oppressé, entre monstre et être humain, entre victime et bourreau est extrêmement ténue et si facilement franchissable. La plus grande leçon que je retiens de ce tome deux, c'est qu'il ne faut pas se laisser aveugler par notre ressentiment mais éblouir par la bonté et la richesse immatérielle d'autrui. Ce second tome vient à peine de paraître mais il me faut tout de même la suite D'URGENCE. J'ai besoin de savoir, qu'on éclaire encore ma lumière sur un certain nombre de points. Je vais devoir ronger mon frein en attendant la sortie du tome trois, je le crains... En tout cas, je terminerai ma chronique sur des remerciements sincères que j'adresse à Kyukkyupon. MERCI d'avoir levé le voile sur cette période méconnue du passé sino-japonais, même des personnes pour qui cette époque sombre et douloureuse constitue une partie de leur héritage. Merci d'avoir réalisé ce travail de mémoire pour nous et de nous en faire profiter, merci du fond du c½ur. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : éditions Akata, Un pont entre les étoiles, tétralogie, Tome 2 ♥, Seikan Bridge, Fiche manga, Kyukkyupon, 2016, 2019, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, racisme, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 15 juillet 2019 09:01

Modifié le mercredi 17 juillet 2019 09:54

FICHE LECTURE : Les Puissants - T3 : Libres

FICHE LECTURE : Les Puissants - T3 : Libres

• TITRE VO : Bright Ruin.
• AUTRICE : Vic James.
• ANNÉE : 2018 (USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, drame...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.

Dernier tome de la série, un final spectaculaire : des combats magiques, de multiples rebondissements et un dénouement inattendu.

Meurtrie, trahie, choquée, Abi a rejoint les rangs de la rébellion. Mais peut-elle encore croire à la paix ? Et si la violence était la seule arme à opposer à la tyrannie ?
Évadé de prison, Luke n'a pas d'autre choix que de s'allier à son ennemi, le mystérieux Silyen Jardine. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Les manipulations politiques et les combats magiques déchirent un pays à feu et en sang. Alors que le chaos menace, Abi, Luke et Silyen ont le pouvoir de transformer leur pays – ou de le détruire.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du troisième tome d'une de mes sagas préférées de tous les temps, je peux l'affirmer désormais, j'ai nommé Les Puissants. Avant de me plonger dans la lecture de cet ultime opus à la série, l'excitation était palpable, l'appréhension aussi. Je n'avais même pas encore lu le livre que je sentais déjà mon c½ur se briser dans ma poitrine et mon estomac se tordre. J'étais toute chamboulée à l'idée de me dire que ça y est, c'était vraiment la fin de cette extraordinaire épopée. Je remercie infiniment les éditions Nathan de m'avoir donné l'occasion de vivre cette grande et sombre aventure et sans plus tarder, place à mon avis sur Libres !

Première chose que je tenais d'abord à souligner, et j'insiste fortement là-dessus : on ne sait JAMAIS, et je dis bien JAMAIS, à quoi s'attendre avec Vic James. En effet, cette autrice a le don pour nous mener par le bout du nez et nous faire retenir notre souffle jusqu'au bout. A chaque fois avec elle, l'intensité du récit ne faiblit pas un seul instant, il n'y a aucune longueur, aucun passage qui ne paraisse superflu à l'avancement de l'intrigue. Avec Libres peut-être plus qu'avec les deux premiers titres de la trilogie, j'avais l'impression d'avoir les yeux constamment grands écarquillés, à l'affut du moindre indice qui pourrait me permettre de deviner le dénouement de l'histoire. Autant vous dire que j'étais aux aguets et que je tournais les pages de ce bouquin avec une grande fébrilité et angoisse. Et cela n'a fait qu'empirer au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture, pour la simple et bonne raison que jusqu'au tout dernier chapitre, RIEN n'est certain. Je ne saurais trouver les mots justes pour expliquer cela, il faut lire l'ensemble de la saga pour le comprendre, il s'agit là d'une lecture QUI SE VIT, INTENSÉMENT. Une chose est sûre cependant, c'est que j'ai vécu une expérience inoubliable en tant que lectrice grâce à ces trois livres qui forment une trinitas (clin d'½il à l'une de mes autres séries livresques chouchoutes, Lady Helen, qui a elle aussi le chic pour éparpiller les mille morceaux de votre petit c½ur tourmenté sur le bas-côté de la route avant d'in fine les ramasser à la petite cuillère - mes métaphores sont toujours aussi éloquentes, je sais) d'exception. La tension est telle en les lisant que vous auriez presque la sensation d'être enveloppé par l'atmosphère électrique du récit en vous immergeant totalement dans l'univers de ce livre, de pouvoir même la toucher, l'attraper, ou la couper avec un couteau comme diraient nos amis anglo-saxons. Et ce ne sont pas Luke et Silyen, ou le duo le plus improbable et évident à la fois que j'ai jamais rencontré au cours d'une de mes lectures, qui vous diront le contraire. Je dis ça, je dis rien, humhum... En résumé : le suspens est à son comble à chaque page qui se tourne (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?).

Pour ce qui est des personnages, eux non plus n'auront pas cessé de me surprendre et de me malmener tout au long de cette folle rébellion que j'ai eu le privilège (je suis complètement frappadingue, on me le dit souvent...) de vivre à leur côté. Il faut dire en même temps que l'autrice les mène également à la baguette et ne leur laisse absolument aucun répit. C'est bien simple, aucun d'entre eux n'est épargné, même si certains s'en sortent mieux que d'autres, pour mon plus grand soulagement. De façon générale, j'ai trouvé que la psychologie de chacun des protagonistes des Puissants avait été extrêmement bien travaillée par Vic James, de manière à rendre toutes les figures emblématiques de cette intrigue résolument épique et versée dans la noirceur tout bonnement inoubliables. Les moments d'anthologie que j'ai passés avec eux, instants de grâce comme échappées au parfum de cauchemars, resteront gravés dans ma mémoire à tout jamais, n'en doutez pas. Au niveau de ce tome-ci, j'ai été littéralement impressionnée par la combativité et l'abnégation de Midsummer, un personnage qui jusque-là n'était pas apprécié à sa juste valeur de mon côté. Et pourtant, WHAT AN HEROINE. Par ailleurs, tous les personnages féminins des Puissants ne manquent pas de courage et de caractère, et ce quelque soit leur âge et leur origine ethnique ou sociale. Et ça, J'ACHÈTE ! Quel plaisir d'être représentée par des protagonistes aussi fortes et mémorables qui, sous la plume de Vic James, ont le droit de se montrer ambitieuses, farouches, malicieuses, insoumises, imposantes et conquérantes. Une autre jeune femme qui n'aura eu de cesse de m'épater au cours de cette saga, c'est Abi. Je reste encore bouche bée face à l'évolution remarquable et éblouissante que lui a fait connaître sa très intelligente créatrice. Abi a en effet fait preuve d'un courage et d'une détermination à toute épreuve au fil de son histoire, elle a dû aussi apprendre à faire d'immenses sacrifices et au cours de cette lutte acharnée contre l'oppression de son peuple, j'ai porté avec elle le fardeau de sa souffrance insoutenable et j'en ai écopé des blessures encore béantes. Retenez ceci si jamais vous vous lancez dans la lecture des Puissants, je pense vous l'avoir suffisamment répété dans mes chroniques de chacun des trois tomes de cette série littéraire : VOUS N'EN SORTIREZ PAS INDEMNES. Mon c½ur saigne rien que d'y repenser et je n'ai même pas envie de panser la plaie au fond. Voilà, vous aurez été prévenus à moult reprises, c'est à vos risques et périls désormais.

Pour conclure, car oui, je n'irai pas plus avant dans cette critique afin de ne pas gâcher votre potentielle lecture de cette saga du feu de Dieu, je ne peux que vous recommander de découvrir par vous-même cet univers d'une richesse infinie et d'un réalisme tout ce qu'il y a de plus malheureux et tragique, dans lequel chaque petit acte a des conséquences et qui ne laisse la place ni à des adieux dignes de ce nom, ni au pardon. L'horreur survient, et on ne peut alors que survivre et espérer voir le jour suivant en compagnie de nos personnages adorés ou détestés avec délectation, fêlés sur les bords mais qui ne manquent pas de persévérance et d'autres qualités indispensables pour vaincre. En d'autres termes, l'autrice n'a clairement pas peur de prendre le risque qu'on se la mette à dos et je trouve cela d'une effronterie admirable. J'apprécie en effet grandement quand les écrivains se mouillent et nous prennent de court. En tout cas, avec Les Puissants, je n'ai pu rester indifférente. Il me tarde de retrouver la merveilleuse mais aussi sadique plume, prenez garde, de Vic James avec son nouveau bébé Sanctuary qui, je l'espère de tout c½ur, sera traduit pour le bien du plus grand nombre ! En attendant de découvrir ce nouveau bijou, je dois encore encaisser les coups et blessures qui m'ont été infligés durant ma lecture des Puissants et tourner lentement mais sûrement la page... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Les Puissants, Libres, Tome 3 ♥, Trilogie, éditions Nathan, Vic James, Littérature américaine, 2018, 2019, Fantasy, YA, Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 10 juillet 2019 11:26

Modifié le jeudi 11 juillet 2019 10:17

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E. - T2 : Ys City

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E. - T2 :  Ys City

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, Angleterre, magie, mythologie, révélation, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

Ma chronique du tome 1 : ici.

« Le tome 2 du Men in Black celte »

La suite des aventures de Youna et de son unité nous emmène cette fois jusqu'aux forêts et aux métropoles du Royaume-Uni, à la recherche d'un remède contre un mal meurtrier répandu par l'Ankou, l'ange de la mort des légendes celtiques...

Les choses ne s'arrangent pas pour Youna et son équipe, chargés par O.R.A.C.L.E. d'enquêter sur de terrifiants cas de folie meurtrière. L'épidémie qui commence à infecter la zone celte, poussant ses habitants à la violence, est causée par le plus redoutable adversaire qui soit : l'Ankou, l'esprit de la mort. Ivre de haine, il sème sur son passage les graines de la peur et son message est clair : il ne s'arrêtera pas avant d'avoir envoyé dans la tombe tous les vivants à sa portée...

Contre le chaos qui approche, il faut désormais une arme et vite : le sang est prêt à couler et les requins rôdent...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une suite de saga que j'étais juste impatiente (et encore, le mot est faible) de continuer, j'ai nommé O.R.A.C.L.E.. En effet, je ne pouvais contenir mon excitation et ma joie à l'idée de pouvoir lire ce second tome, Ys City, que j'ai juste dévoré et adoré, c'est le cas de le dire. Déjà, on ne va pas se le cacher : la couverture donne hyper envie de découvrir le contenu de l'ouvrage à mon sens. Elle est selon moi tout aussi intrigante que le titre énigmatique octroyé au successeur de Korrigans : que ce soit la superbe ville de Londres en arrière-plan, le serpent tout bonnement angoissant qui nous lorgne depuis la pénombre où il se terre et qui n'attend qu'une chose, frapper fort et sec, là où cela fait le plus mal, ou encore cette prédominance du rouge qui rappelle le sang et la violence, il n'en fallait pas plus pour que naisse en moi l'irrépressible désir de me jeter sur ce roman et d'y plonger pieds et poings liés en contemplant cette saisissante illustration. Avec tous ces éléments mystérieux et fascinants qui nous tapent dans l'½il d'emblée de jeu, ce tome deux me promettait de vivre des aventures démentielles et je peux vous assurer qu'il s'est révélé être à la hauteur de mes attentes. Très honnêtement, il a même réussi à aller au-delà. Laissez-moi vous en convaincre sans plus tarder ! Mais avant cela, je n'oublie pas les bonnes manières : un grand merci au Temps éditeur pour ce merveilleux envoi. Grâce à eux, et au talent indéniable de Justine Morvan pour raconter des histoires aussi mouvementées, j'ai vécu des péripéties extraordinaires et éprouvantes auprès de mes personnages adorés !

Le premier sentiment à m'avoir envahi en commençant ce livre, c'est le plaisir non dissimulable que j'ai pris à retrouver ma fameuse unité 29 chérie. Quel bonheur de pouvoir être de nouveau à leur côté et de les suivre dans leur enquête qui prend avec Ys City une tournure de plus en plus sombre et effrayante. Qui plus est, j'ai trouvé cela particulièrement appréciable le fait que l'autrice ait décidé de nous dévoiler un pan du passif extrêmement douloureux de chacun. Cela nous permet de nous faire sentir encore plus proche d'eux, de les rendre plus réels à nos yeux, d'avoir la sensation de pouvoir presque les toucher, les atteindre, de créer ou plutôt dans le cas présent de renforcer ce profond lien d'empathie qui avait été tissé entre le lecteur et chaque membre de cette équipe de choc dans le premier tome. Il n'y a rien à ajouter, j'aime toujours autant Youna, Talmad, Netun et Elias de tout mon être. Ils sont fidèles au rendez-vous, avec leurs incomparables qualités et leurs fêlures désarmantes, et ils se montrent ici beaucoup plus humains et vulnérables qu'auparavant, ils apprennent aussi à compter les uns sur les autres et à baisser la garde, à briser leur carapace, ce qui fait juste chaud au c½ur et renforce le sentiment d'identification que l'on éprouve instantanément à leur égard dès le début de cette mission qui va petit à petit amorcer leur descente aux enfers. Cependant, les deux personnages qui m'ont le plus bluffée, et c'était bien la dernière chose que j'escomptais d'eux, ce sont Démétrius et Cérès. D'en apprendre plus sur eux aussi m'a permis de faire la lumière sur leur comportement qui me paraissait souvent irrationnel et la plupart du temps tout simplement ignoble, pour ne pas dire des plus dérangés. Je ne dis pas que je leur pardonne leurs actes déplorables et d'une cruauté sans nom, loin de là, mais je comprends mieux ces pauvres âmes en perdition désormais. Démétrius, que je prenais pour un benêt sans cervelle, est parvenu à me toucher en plein c½ur ; quant à sa redoutable jumelle, jamais je n'avais croisé au cours d'une de mes lectures un personnage autant noyé dans sa noirceur d'encre et torturée qu'elle auparavant. La folie indicible à laquelle ses décisions sans appel l'ont menée m'a littéralement hérissé les poils. J'ai également beaucoup apprécié faire connaissance avec deux nouvelles figures-clés de cette histoire, aux caractères pour ainsi dire radicalement opposés : Kimpa, mère de Youna dont celle-ci tient indéniablement son fort tempérament et son courage sans bornes, est aussi sévère, colérique, imposante et intimidante que Devronn (je vous laisse découvrir par vous même de qui il s'agit, vous n'allez pas en revenir) est nonchalant, culotté (doux euphémisme), sournois et exaspérant. Pour autant, autant l'un que l'autre ont agréablement me surprendre grâce à leur fragilité habilement enfouie sous leurs milliers de défauts qui a su m'émouvoir et faire écho en moi. Et ma corde sensible n'est pas prête de s'arrêter de vibrer avec cette saga littéraire unique en son genre, je vous le garantis.

De toute manière, l'autrice a le don pour malmener ses protagonistes et pour creuser leur psychologie en profondeur, de façon à ce qu'ils nous paraissent être les plus crédibles et authentiques possibles. S'ajoute à cela sa capacité épatante à capter notre attention jusqu'au bout, jusqu'aux ultimes lignes qui ont été pour ces deux premiers tomes un véritable supplice à vivre (dans le bon sens du terme, rassurez-vous), ainsi qu'à construire une histoire extrêmement haletante, intense et prenante qui tient résolument la route, ce qui rend alors le livre impossible à lâcher avant d'en avoir obtenu le tout dernier mot, le point final. En outre, les révélations tout bonnement ahurissantes égrainées au fil de l'intrigue ont participé à me tenir véritablement en haleine et à me décrocher la mâchoire au vu du coup de massue que je recevais à chaque épiphanie. Cependant, l'autrice ne nous dit pas tout et cela lui laisse ainsi de quoi faire pour les tomes trois et quatre à venir. Je vous laisse deviner quelle torture c'est actuellement pour moi de devoir attendre leur parution à tour de rôle pour pouvoir être enfin pleinement contentée. Un autre point qu'il me semblait important d'aborder afin de vous persuader comme il faut de découvrir cette série livresque juste incroyable : Justine Morvan fait tout au long du récit, et l'on peut remarquer cela dans ce tome deux en particulier, de très nombreuses références à la pop culture qui se sont révélées être à mon sens très intelligentes et pertinentes. Elles enrichissent le récit à mon sens, en lui apportant généralement une pointe d'humour bienvenue pour apaiser les tensions, tout en faisant bien évidemment avancer l'histoire. Et puis, quel délicieux bonheur de constater à quel point l'autrice a bon goût ! Il ne fait aucun doute : l'autrice maîtrise la pléthore d'influences dont elle recèle en terme de fantastique, fantasy, légendes, mythologie celtique et une culture G qu'elle a très large pour donner à son ½uvre une autre toute particulière.

Pour conclure, je ne peux que chaudement vous encourager à laisser sa chance à O.R.A.C.L.E. Pour ma part, j'ai trouvé ce tome deux, dont le titre se lit Ys City, Ys tout attaché, et non Y.S. City (petit conseil d'amie qui ne s'est rendue compte de son erreur de prononciation qu'à la fin de sa lecture et qui s'est sentie bien bête à ce moment-là), encore plus dense et poignant que le premier, qui était déjà une jolie réussite en matière d'événements sordides hallucinants au premier sens du terme et de monstruosité(s). Par rapport à l'opus précédent, l'autrice monte encore d'un cran au niveau de l'horreur insoutenable que nous fait vivre cet esprit de la mort particulièrement appliqué dans son immonde tâche de destruction et de perversion des esprits. On ressort ainsi de ce livre complètement lessivés et à bout de souffle. Cette lecture m'a également permis d'ouvrir les yeux sur beaucoup de détails qui me semblaient énigmatiques et qui ont fini par prendre tout leur sens, notamment en ce qui concerne la personnalité et les agissements des divers personnages. Je terminerai ma critique de ce livre sur les paroles suivantes : MERCI à Justine Morvan de maintenir avec un brio qui force l'admiration le suspens insoutenable engendré par ce cliffhanger renversant. Et merci aussi d'avoir su élaborer une telle intrigue d'exception, d'avoir donné naissance à un univers aussi spécial ! J'EN VEUX ENCORE !!! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Le Temps éditeur, Justine Morvan, Littérature française, Tome 2 ♥, O.R.A.C.L.E, Ys City, 2018, urban fantasy, Monde contemporain, Bretagne, Angleterre, magie, mythologie, révélation, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens, coup de coeur ♥
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Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.255.49) si quelqu'un porte plainte.

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#Posté le dimanche 07 juillet 2019 05:50

Modifié le dimanche 07 juillet 2019 11:37

FICHE LECTURE : Iskari - T1 : Asha, tueuse de dragons

FICHE LECTURE : Iskari - T1 : Asha, tueuse de dragons

• AUTRICE : Kristen Ciccarelli.
• ANNÉE : 2017 (ETATS-UNIS), 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Ado/YA.
• THÈMES : Héroïc fantasy, créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, histoires des Mille et Une Nuits, us et coutumes, folklore, traditions, temps anciens, dynastie, royauté, secrets, honte, passé qui ne passe pas, tragédie, deuil, discrimination, asservissement, esclavage, humanité, remise en question, réflexion, révolte, soulèvement, alliance, guerre, menace, danger, violence, cruauté, trahison, mystère, brutalité, bonté, générosité, espoir, amitié, famille, amour, dragons, légende, courage, loyauté, dilemme, croyances, divinités, foi, espérance, tiraillement, liberté, révélation, fierté, arrogance, amour de soi, tolérance, combats, fardeau, oppression, course contre la montre, défi, destin, féminisme...
• PAGES : 432.

Au royaume de Firgaard, les légendes sont interdites : elles sont dangereuses. Pourtant, le sort d'Asha, princesse solitaire, leur semble étroitement lié. Asha est une tueuse de dragons crainte par tout son peuple : elle est l'Iskari.

Farouche, vulnérable, Asha trace sa route au c½ur d'un univers dur et merveilleux. Intrigues politiques, suspense, passion, puissante mythologie et un soupçon d'humour : entre Game of Thrones et les contes des Mille et Une Nuits, une saga de fantasy aussi originale que captivante.

ஜ MON AVIS :

Petit disclaimer avant même de débuter cette chronique : par souci de ne pas vous gâter la lecture de ce roman, si vous avez l'intention de le lire bien sûr, j'ai volontairement omis de mentionner le titre original de ce tome dans la fiche technique, tout simplement car il s'agit selon moi d'un énorme spoil ! Donc évitez d'aller rechercher le titre VO de ce roman sur Internet ou ailleurs, c'est un conseil d'ami ! Par ailleurs, je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse d'avoir proposé un titre totalement différent en français, qui s'éloigne en effet radicalement de l'appellation originelle tout en collant parfaitement au contenu du roman. Je dis chapeau, bravo à eux pour cette ingénieuse proposition ! Sur ce, mon petit warning s'arrête ici. Je vous souhaite une excellente lecture de cette critique livresque !

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga d'héroïc fantasy absolument incroyable, j'ai nommé Iskari. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi tout simplement sublime et si agréable au toucher. Qui plus est, ce livre sent délicieusement bon le neuf. D'habitude, je n'ai pas l'odorat particulièrement sensible mais je dois avouer que je suis très réceptive à l'odeur d'un livre, de vieux comme de neuf ! Quand j'ai appris qu'il était question d'inscrire la senteur des livres anciens au patrimoine mondial de l'humanité, j'en ai sauté de joie intérieurement ! Oui, renifler un ouvrage, littéralement sentir son histoire a un puissant impact sur notre psychique notamment, j'en suis persuadée. Ne partez pas trop vite, je ne suis pas folle ! Vous allez voir, malgré le fait que, chez les éditions Gallimard, ce sont les meilleurs selon moi en matière de qualité olfactive de leurs nouveautés (l'odeur de leurs pages neuves est un régal), ce livre-là dégage une aura digne des plus grandes légendes, une atmosphère de majestueuse bibliothèque remplie de parchemins anciens. Voyez comment j'arrive à faire le lien avec l'actuel projet de l'UNESCO ! Sans plus attendre, place à ma chronique qui va nous emmener dans des contrées lointaines, plus particulièrement au sein d'un royaume semblant être tout droit sorti du Moyen Age, à la rencontre de créatures tout bonnement somptueuses : les dragons.

Je suis sûre que la mention des dragons a fait battre votre c½ur plus fort mais, avant de véritablement commencer, d'entre dans le vif du sujet, je tenais juste à faire une sorte d'autre petit disclaimer concernant la couverture française de ce livre. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne remets absolument pas en question le magnifique travail réalisé par l'illustrateur pour cette édition française. Simplement, et ce n'est pas la première fois que je remarque ce problème avec les parutions On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait représentative de la tranche d'âge visée avec ce titre. Certes, il y a des couvertures, notamment chez Gallimard Jeunesse, qui font justement bien plus jeunesse que ça mais, si l'on compare avec la couverture anglophone (que je vous conseille chaudement d'aller découvrir APRES avoir lu ce livre - voire le premier disclaimer en tout début de chronique), on se dit alors que les deux illustrations n'ont franchement rien à voir, voire que ce n'est pas du tout le même livre. Cela s'explique par le fait qu'en voyant l'une ou l'autre des versions, on ne pense pas à la même cible éditoriale. Pour ma part, je préfère largement la couverture française car l'américaine n'est pas du tout représentative du personnage principal qu'est Asha, du moins au niveau de certains détails - elle ne porterait jamais de rouge à lèvres pailleté or par exemple, même pas en rêve. Cependant, cette dernière correspond déjà mieux au lectorat plus mature visé avec ce livre. Je ne remets absolument pas en question le fait avéré que les enfants savent comprendre des situations assez complexes et obscures et assimiler des informations généralement dures à avaler mais, dans le cas présent, je pense vraiment que la saga Iskari ne devrait pas être mise dans les mains d'enfants trop jeunes. Il ne faut pas que les parents ou les proches s'attendent à une jolie petite histoire d'amitié humains/dragons (même si le titre, c'est « Tueuse de dragons », je ne prend personne pour un imbécile, bien sûr) en achetant ou en offrant ce premier tome à leur ou à un bambin. C'est beaucoup plus compliqué et sombre que cela. Comme je vous le disais, il m'est déjà arrivé de lire des parutions de chez Gallimard Jeunesse dont la couverture n'était pas adéquate par rapport au contenu. Je pense notamment à L'île aux mensonges de Frances Hardinge (voir ma chronique ici) et à la duologie Les sorcières du clan du Nord (voir les chroniques ici et ici). À la rigueur, cela peut passer pour la couverture de L'île aux mensonges car elle rend bien l'atmosphère très pesante et sombre du roman avec cet entrelacs de branches noueuses et cette forêt mystérieuse. En revanche, pour Les sorcières du clan du Nord, l'histoire s'est révélée être bien plus dramatique, je dirais même tragique, que prévu alors que les couvertures me faisaient plutôt penser à quelque chose d'enfantin et d'innocent. Mea culpa. La collection On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse est adressée à des lecteurs généralement âgés de plus de 13 ans, ce qui est une bonne chose selon moi, mais ce n'est pas tout le monde qui le sait. Pour ma part, je suis bien renseignée car je suis habituée à lire les parutions de cette collection/initiative mais, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec les titres de chez Gallimard Jeunesse, cela n'est pas évident car les couvertures font penser à des récits écrits pour de plus jeunes lecteurs encore. J'ai souvent lu des commentaires sur le blog me disant avoir peur de lire tel ou tel livre de chez eux que je présentais de peur que cela soit trop jeunesse à leur goût. Eh bien, je le répète ici : détrompez-vous car vous pourriez être très surpris. In fine, mon petit avertissement s'est transformé en grand paragraphe mais je tenais à ce que cela soit clair : beaucoup de parutions Gallimard Jeunesse ont beaucoup plus de maturité et surtout recèlent de beaucoup plus de noirceur qu'il n'y paraît au premier abord. Fin de cette parenthèse.

Néanmoins, s'il y a bien une chose qui me fait autant aimer cette couverture française malgré le bémol que je viens juste de soulever, c'est le fait qu'elle s'accorde à merveille avec la teneur du récit. Dès que je l'ai vue, je savais d'ores et déjà que j'allais être immergée dans un univers de fantasy hors du temps et de l'espace, dans un monde qui allait exalter tous mes sens et capter toute mon attention, comme seules les légendes issues de la nuit des temps sont capables de le faire. Dans mon introduction, je sembler désigner la saga Iskari comme étant de la fantasy moyenâgeuse mais cela n'est pas tout à fait vrai. Il y a certes des codes repris du Moyen Âge dans ce récit mais il s'agit en réalité plutôt d'un mélange de plusieurs cultures et croyances à la fois occidentales et orientales. Il en résulte un univers extrêmement bien pensé, bien construit et c'est juste fascinant à lire et à découvrir au fur et à mesure des pages. L'autrice s'est servie des diverses influences qui lui viennent de son propre vécu et des autres écrivains de tous horizons qui gravitent autour d'elle à bon escient et cela donne une réelle consistance et crédibilité à cet incroyable univers né sous sa plume à mon sens. En lisant ce premier tome, j'avais comme l'impression de tourner les pages d'un livre sacré et de retenir mon souffle à chaque page ou presque. Kristen Ciccarelli possède un indéniable talent de conteuse. Les chapitres défilent, courts et à la mise en page aérée, le tome se dévore comme un rien et je me suis sentie le temps de cette lecture comme coupée du monde, embarquée dans une palpitante et angoissante course contre la montre (l'action s'étire sur moins d'une semaine) mais prenant tout de même le temps d'être subjuguée par chaque recoin de ce somptueux royaume qu'est Firgaard. L'autrice a en effet réussi à rendre chaque petit détail de son récit captivant et important pour la suite, c'était un véritable régal. D'ailleurs, si je ne devais choisir qu'un seul mot pour décrire ce roman, ce serait sans aucun doute "épique". Je m'explique : Kristen Ciccarelli a su mettre l'exacte dose d'intensité émotionnelle dans chacun des chapitres qui constituent ce livre, de façon à parvenir à nous faire vibrer tout du long. Pas un seul instant je n'ai rencontré de longueurs ou éprouvé de l'ennui. J'avais au contraire la sensation permanente de faire partie de cette aventure qui me dépassait, de me retrouver au c½ur de l'action, d'être concernée par ces enjeux cruciaux défendus par les divers personnages de cet univers pour assurer la paix de tout un monde, d'avoir mon rôle à jouer à ma façon. Certains moments-clés de l'intrigue m'ont même carrément donné des frissons. Je visualisais certaines scènes comme j'aurais regardé un film saisissant. Le temps me semblait alors comme suspendu et mon c½ur a loupé un battement plus d'une fois. J'ai en effet vécu de purs instants de grâce comme de véritables frayeurs.

Et si j'ai pu ressentir des émotions aussi fortes, c'est notamment dû aux personnages acteurs de ce récit. Ils en constituent d'ailleurs la véritable force selon moi. Ils ont tous une personnalité bien affirmée et ils sont tous profondément humains, notre héroïne en tête. En effet, Asha m'a immédiatement plu : c'est une jeune femme extrêmement badass mais aussi meurtrie et injustement marginalisée. La façon dont son histoire est liée à celle de son peuple et à leur ancienne foi, c'est juste époustouflant. J'en profite pour souligner que cette alternance entre narration linéaire et histoires de l'ancien temps qui nous sont contées en guise d'intercalaires/transition entre les différents chapitres ont rendu le récit véritablement vivant à mes yeux. Au fur et à mesure qu'on avance dans l'intrigue, tout se fait jour dans nos têtes grâce à ce fin stratagème qui relie le passé et le présent et qui permet de faire la lumière sur les événements se déroulant dans ce récit. Et puis, ces moments de "pause" créaient aussi une atmosphère indescriptible, absolument magique : celle d'être assis autour d'un bon feu de camp qui nous réchauffe le c½ur grâce à sa chaleur mais en mille fois mieux. Ça ne s'explique pas, ça se vit. Cela sonne très cliché dit comme ça mais je vous assure que c'est véridique. Pour en revenir à Asha, cette princesse pas comme les autres m'a tout simplement bluffée. Son évolution est juste superbe tout en restant cohérente avec ses convictions premières. Je tiens également à préciser que les autres personnages féminins ne sont pas en reste : entre Safire qui botte les derrières des méchants machos et au passif tragique et la majestueuse Roa à la volonté inébranlable, à la parole de velours et à la poigne de fer, j'ai été servie. Ces deux figures féminines m'ont elles aussi séduites, même si elles sont totalement dans l'ombre d'Asha la grandiose dans ce tome. J'aimerais tellement en savoir plus sur elles ! Je croise les doigts pour que le tome deux leur donne la place qu'elles méritent ! Je souhaiterais également revoir Dax, le frère si généreux et honorable d'Asha. Son maître mot, c'est la justice et je n'ai pu que m'identifier à lui d'une certaine manière. Nous regardons dans la même direction : notre vision d'un avenir meilleur est la même et nos personnalités sont tout à fait compatibles, pour ne pas dire identiques. Et cela fait tellement plaisir de constater ici qu'être la gentillesse incarnée n'est pas forcément synonyme de "mou du genou" ! Merci Kristen Ciccarelli, vraiment, merci infiniment ! Certes, les jeunes femmes au c½ur plus endurci de ce récit savent se montrer fortes et être de véritables piliers pour Dax l'héritier, il n'empêche qu'il se débrouille bien par lui-même aussi, notre petit prince ! Il fait ce qui lui semble juste et sait habilement combiner la douceur et la fermeté et je l'adore pour cela. Pour ce qui est du personnage principal masculin, à savoir Torwin, je ne le considère pas comme un book boyfriend potentiel. J'aurais pu car il a toutes les qualités requises mais, pour une fois, j'ai décidé de ne pas montrer égoïste et de le laisser à la Asha de ses rêves. Quelle personne magnanime je fais ! Et ne me regardez pas avec de gros yeux derrière votre écran, ceci n'est pas un spoil, on le devine dès que ces deux-là se retrouvent dans la même pièce pour la première fois ! Je n'ai rien de plus à ajouter car l'alchimie entre eux est tout simplement parfaite et bouleversante et j'aime Torwin du plus profond de mon petit c½ur. Fin de la discussion. Je vous avouerais que même les personnages les plus détestables m'ont donné envie de sincèrement les aimer et de les comprendre. Quand j'affirme cela, je pense avant tout à Jarek, un être ignoble dont j'ai pourtant tout de suite retenu le nom contrairement à celui de Torwin que j'ai dû aller rechercher plusieurs fois dans le livre pour bien m'en souvenir ! Le monde est cruel, que voulez-vous. Le personnage de Jarek m'a autant fascinée qu'horrifiée. J'étais à la fois impatiente de recroiser sa route à chaque page que je tournais et terrifiée à la simple idée de tomber nez à nez avec lui. Il faut dire que Jarek est particulièrement imposant et intimidant, on ne peut détacher ses yeux de lui - enfin, façon de parler. Mis à part le fait que ce violent protagoniste apporte au récit toute son électricité et ses grands instants de tension, sa présence a également permis l'existence d'un triangle amoureux tout ce qu'il a de plus singulier. Je sais que, normalement, un triangle amoureux, c'est quand une fille aime deux garçons différents par exemple dans le cas présent. Ici, seule la réciproque, deux garçons qui aiment la même fille, se vérifie. J'ai cependant trouvé la relation existant entre Jarek et Asha très intéressante à analyser. Elle révèle bien des travers de notre société actuelle, notamment en matière de sexisme. Je m'en arrêterai là pour ce qui est des personnages afin de ne pas trop vous en révéler. Vous remarquerez que j'ai été totalement emballée par ce critère crucial de ce livre ! En effet, de bons personnages sont nécessaires à une bonne histoire et, à ce niveau-là, Asha, tueuse de dragons mérite amplement de voir sa case cochée ! Je terminerai juste sur ce point en vous avertissant de garder l'½il ouvert. Les apparences peuvent être trompeuses et certains personnages vous surprendront dans le mauvais sens du terme au cours du récit... En clair, restez sur vos gardes.

Je vous vois venir, vous allez me dire : « Tu nous as promis des dragons, où sont les dragons ?! » Patience, patience, je gardais le meilleur pour la fin. On ne pose pas tout de suite la cerise sur le gâteau comme ça ! Et puis honnêtement, qu'est-ce que je peux vous dire sur eux ? J'imagine que vous êtes tous conscients d'à quel point les dragons sont des créatures absolument merveilleuses et époustouflantes, je n'ai pas besoin de vous l'apprendre, je pense. Pour ma part, depuis que j'ai vu Peter et Elliott le dragon enfant, ces êtres légendaires parviennent à me mettre des étoiles plein les yeux à chaque fois. Ici, on ne déroge pas à la règle. J'ai ressenti un grand lien de connivence avec les deux dragons de ce récit, j'ai volé avec eux dans les airs, j'ai tissé des liens de plus en plus forts avec eux. J'ai eu le c½ur en mille morceaux pour eux aussi. Je les ai trouvés tous les deux tout simplement bouleversants. D'un côté, nous avons le jeune Shadow, maladroit, absolument adorable, très drôle aussi et de l'autre, nous avons le majestueux, le splendide Kozu au c½ur esseulé dont le destin m'a vraiment chamboulée. Pour ceux qui aiment la saga d'animation Dragons, vous retrouverez certainement des similitudes et vous sentirez votre c½ur fondre face à ces deux beaux dragons qui n'ont rien à envier à notre Krokmou d'amour.

Je pense néanmoins que ma plus agréable surprise ne fut pas les dragons, même si les dragons, c'est BAE bien évidemment, mais le véritable thème de ce tome, à savoir l'acceptation de soi. Je ne m'attendais pas à ce qu'un message aussi fort de tolérance et d'amour de soi soit véhiculé dans ce récit et je me suis ainsi prise une vraie claque dans la figure. L'autrice cochait déjà toutes les bonnes cases avec un univers éblouissant, des personnages à la psychologie extrêmement bien travaillée, une écriture vivace et très agréable à lire, une intrigue qui tient définitivement la route et un suspense insoutenable entre autres choses. Mais alors là, le fait qu'elle défende de telles valeurs, le courage, la persévérance, la solidarité envers sa famille et les opprimés, la liberté ainsi que la beauté de l'humanité et notre lien incassable, malgré ce que l'on peut penser, avec la nature et nos traditions avec beaucoup de subtilité et de justesse, ça a été l'apothéose pour moi. À mes yeux, Kristen Ciccarelli a eu tout bon. Je n'ai franchement rien à redire. Enfin, si, j'ajouterais juste ceci : merci à elle d'être aussi bienveillante, ouverte d'esprit, passionnée et de nous redonner ainsi espoir à travers ce récit décidément pas comme les autres, même s'il semble seulement respecter scrupuleusement tous les codes de la fantasy dite "classique" de prime abord. Je ne souhaite pas vous faire avoir des attentes trop hautes par rapport à ce livre car je sais que certains lecteurs le trouveront trop basique ou imparfait, et je peux tout à fait le concevoir. Pour ma part, j'ai trouvé que l'autrice avait intelligemment utilisé le modèle-type de la fantasy traditionnelle tout en lui insufflant un souffle de vie qui lui est propre, son grain de sel personnel qui fait que cette recette bien connue a désormais une saveur nouvelle grâce à elle. Mais ce n'est là que mon humble opinion.

Pour conclure, je n'ai qu'une chose à vous dire : courrez acheter ce livre si vous en avez l'opportunité ! J'ai en effet été totalement charmée par ce roman de fantasy. Selon moi, Kristen Ciccarelli a vu tout juste, malgré certains petits défauts que je n'ai pas relevé dans cette chronique, tout simplement parce que je suis parvenue à passer outre et à me délecter de toutes les sombres et poignantes histoires et péripéties que l'autrice avait à nous proposer ! Je suis désormais impatiente de me jeter sur le tome deux même si je ne sais absolument pas à quoi m'attendre, étant donné que ce premier tome a une fin suffisamment fermée pour se suffire à lui-même et donc pour que l'on s'en arrête là. Vous l'aurez compris, Kristen Ciccarelli aura réussi à me surprendre jusqu'au bout et cela prouve suffisamment son grand talent d'écrivain à mon sens. Sa plume très sincère et minutieuse n'aura eu de cesse de me subjuguer et de me prendre par la main pour me faire vivre des moments d'une intensité rare digne d'un film épique. D'ailleurs, je veux à tout prix, j'exige même, que Netflix ou un quelconque autre producteur de télévision/cinéma achète les droits de cette série livresque afin de réaliser une adaptation à la hauteur de ce petit bijou ! Ce serait un rêve qui deviendrait réalité si cela se faisait véritablement ! Mais, tout en étant dans l'expectative de cette annonce qui serait tout bonnement miraculeuse, il me tarde surtout de découvrir ce fameux tome deux vis-à-vis duquel je suis toujours dans le flou total. Qu'est-ce qui va bien pouvoir nous tomber dessus après tout ce que Kristen Ciccarelli vient de nous faire vivre ? Réponse au prochain épisode. En tout cas, j'ai pleinement confiance en cette toute jeune (en terme de nombre de parutions) autrice qui est d'ores et déjà une valeur sûre à mes yeux. Ça, c'est dit ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Kristen Ciccarelli, Iskari, Asha tueuse de dragons, 2017, 2019, Roman ado, Young Adult, Littérature américaine, Créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, histoires des Mille et Une Nuits, us et coutumes, folklore, traditions, temps anciens, dynastie, royauté, secrets, honte, passé qui ne passe pas, tragédie, deuil, discrimination, asservissement, esclavage, humanité, remise en question, réflexion, révolte, soulèvement, alliance, guerre, menace, danger, violence, cruauté, trahison, mystère, brutalité, bonté, générosité, espoir, amitié, famille, amour, dragons, légende, courage, loyauté, dilemme, croyances, divinités, foi, espérance, tiraillement, liberté, révélation, fierté, arrogance, amour de soi, tolérance, combats, fardeau, oppression, course contre la montre, défi, destin, féminisme, Héroïc-Fantasy, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 21 mai 2019 12:25

Modifié le mercredi 22 mai 2019 16:54

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