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FICHE LECTURE : La meilleure des vies

FICHE LECTURE : La meilleure des vies

• TITRE VO : Very Good Lives: The Fringe Benefits of Failure and the Importance of Imagination.
• AUTRICE : J.K.Rowling
• ANNÉE : 2015 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Témoignage, essai.
• THÈMES : Discours, Harvard, développement personnel, apprentissage, espoir, combat, courage, amour de soi, échec, imagination, inspiration, tolérance, force, leçon de vie, réflexion, philosophie de vie, expérience personnelle, empathie, écriture,...
• PAGES : 88.

Invitée à prononcer le traditionnel discours annuel lors de la cérémonie de remise des diplômes de fin d'année à l'université Harvard, J.K. Rowling a transformé ce rituel convenu en un témoignage très personnel, dont chacun peut tirer une véritable leçon de vie.
Puisant directement aux sources de sa propre expérience, dont elle nous confie des épisodes méconnus, l'autrice dégage ici avec émotion, acuité et ironie des principes qui aideront toute personne à la croisée des chemins à méditer sur le sens de l'existence en général et de sa vie en particulier.
L'autrice souligne notamment les bienfaits insoupçonnés de l'échec et l'importance de l'imagination, non seulement comme faculté de création, mais comme pouvoir d'empathie.
La nature des sujets abordés et la puissance intemporelle de ce bref ouvrage circonstanciel en font un grand livre de sagesse éternelle.

« Il en va de la vie comme d'une histoire : peu importe ce qu'elle dure; ce qui compte, c'est qu'elle soit bonne. »
- Sénèque

ஜ MON AVIS : Un petit livre qui peut avoir un grand impact sur votre vie...

Tout d'abord, et pour ne pas perdre les bonnes habitudes, un grand merci aux éditions Grasset pour ce sublime envoi. Etant donné que l'ouvrage est très court (moins de cent pages) et que donc, je ne vais pas trop m'éterniser à son propos afin de ne pas vous en gâcher son contenu si intéressant, inspirant et enrichissant, juste une petite mise en avant de l'objet-livre.

Tout simplement car il le mérite à mille pour cent. Ce livre est petit, compact,-très léger, donc très agréable à tenir en main. De plus, c'est un hard-back et je sais que pour pas mal de lecteurs, ça signifie beaucoup. Sa couverture papier est superbe, très épurée et élégante, et, quand vous l'enlevez, cela vous dévoile un petit livre rouge avec des toques de diplômés américains dessus.

Bref, je pourrais m'extasier pendant des heures sur cet ouvrage qui fait divinement bien dans ma bibliothèque et continuer mon télé-achat, mais voilà, je tenais à souligner la qualité d'édition de cet ouvrage. Bravo, Grasset.

Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Késako ? Qu'est-ce que ce livre peut bien nous raconter en une poignée de pages seulement, même pas cent ? Eh bien, toute l'expérience d'une vie, mes amis. Et pas des moindres : celle de notre maman magicienne, notre reine adorée, celle qui a marqué l'enfance et la vie de lecteur de beaucoup, j'ai nommé : J.K. Rowling.

Et une fois de plus, force est de constater que notre autrice bien-aimée sait manier les mots avec une dextérité que personne d'autre ne possède et qui, pour le coup, relèverait presque de la magie. Celle-ci, en tout cas, continue de faire mouche, cette fois dans le cadre d'un discours donné aux diplômés de Harvard de la promo 2008. Soit il y a presque dix ans, et pourtant, je peux vous assurer que les mots prononcés par J.K. ce jour-là ne tomberont pas dans l'oubli, qu'ils garderont éternellement leur valeur et leur force, et je remercie la maison d'édition anglaise Little, Brown and Company, et celle française de Grasset deux ans après, d'avoir eu l'intelligence remarquable de transmettre et de partager ces mots prononcés sur papier, de les graver noir sur blanc.

Même Albus Dumbledore n'aurait pas fait mieux en prononçant ces paroles qui vous forgent un individu et lui permettent d'avancer dans la vie. Qui plus est, de magnifiques illustrations viennent agrémenter la lecture et s'accordent parfaitement avec les propos pleins de bon sens et éclairants comme un phare dans la nuit de J.K.

Un vrai plus à ce livre petit par la taille mais grand par l'effet colossal qu'il produit sur nous, lecteurs, par la leçon de vie foudroyante qu'il nous donne, tel un nouveau jour qui se lève et qui nous éblouit. Je le garderai à tout jamais comme livre de chevet dans lequel me replonger dès que je me sentirai mal dans ma peau ou aurai la sensation de n'être qu'une moins-que-rien. Ce livre est une source de motivation perpétuelle qui en fait un indispensable à mes yeux afin d'aborder convenablement la vie.

Je vais vite conclure, car je ne voudrais pas vous priver de cette opportunité unique de découvrir d'autres pans de la vie de J.K. Rowling, qui, malgré ses malheurs, son désarroi, son sentiment d'abandon et de non-appartenance au monde, s'est rendue compte qu'on peut en survivre, surpasser ce chagrin presque morbide, et que la fidélité, la dignité, le respect et l'intégrité continuent à exister dans un monde malade qui peut sembler être un gouffre sans fin de noirceur.

Une fois de plus, J.K. confirme qu'elle a le c½ur grand comme ça, accompagné d'un humour qui n'a pas su être entaché des dures épreuves qu'elle a dû traverser, et elle nous prodigue des conseils réconfortants et qui nous poussent à aller de l'avant. Ce discours fait preuve d'une grande humilité, d'une sagesse exemplaire concernant la façon de percevoir autrui et soi-même, et surtout, Joanne a su, je pense et je l'espère grandement, atteindre en plein c½ur, toucher, émouvoir ces étudiants de la prestigieuse Harvard qui, elle le rappelle, sont brillants de leur travail acharné et n'auront sans doute aucun mal à trouver une place enviable dans ce bas monde.

Le fait qu'elle leur incombe comme mission d'élever la voix pour ceux qui n'en ont pas, de se servir de ce privilège qu'ils ont entre leurs mains d'être entendus et considérés comme importants pour se placer du côté de l'Humanité au lieu de celui du pouvoir, c'est un exemple qu'on devrait tous prendre comme maxime dans notre vie, qu'elle soit lumineuse de gloire, d'argent, de réussite, de succès, ou qu'on soit plus dans l'ombre. Tant qu'on a l'imagination d'un monde meilleur, une grandeur et une ouverture d'esprit, tout reste possible et réalisable. COUP DE C¼UR ♥

J'ai fait lire cet ouvrage à ma maman, et elle a su être conquise par son message instructif, rayonnant de vérité et de lucidité. Et vous, qu'en sera-t-il pour vous ?

« Nous n'avons pas besoin de magie pour transformer notre monde ; nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Grasset, J.K. Rowling ♥, La meilleure des vies, 2017, Témoignage, Discours, Harvard, développement personnel, apprentissage, espoir, courage, amour de soi, échec, imagination, tolérance, force, écriture, combat, inspiration, leçon de vie, réflexion, philosophie de vie, expérience personnelle, Empathie, essai, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 17 décembre 2017 14:39

Modifié le vendredi 09 février 2018 17:38

FICHE LECTURE : Terrienne

FICHE LECTURE : Terrienne
Vous ne respirerez plus jamais de la même manière

• AUTEUR : Jean-Claude Mourlevat.
• ANNÉE : 2011 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Science-fiction, monde parallèle, danger, enlèvements, s½urs, amour, amitié, espoir, disparitions, étrange, fantastique, phénomènes paranormaux, sauvetage, famille, rencontres, quête, révélations, Terre, respirer, leçon de vie, humanité, drame, dystopie, courage, union, alliés, beauté de l'existence...
• PAGES : 387.

Après avoir reçu un étrange message de sa s½ur Gabrielle, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche.
Accompagnée d'un vieil écrivain en mal de création, rencontré sur la route, elle passe alors brusquement de l'autre côté.
Et découvre un monde parallèle, un univers blanc, aseptisé, glacial. Là-bas, les habitants ne respirent pas, ne sourient pas, et les humains sont esclaves. Au milieu d'eux, elle comprend vite que sa soeur est retenue prisonnière, quelque part, et qu'elle est en danger. Anne va tout tenter... jusqu'au péril de sa vie.

Une quête insensée dans un monde parallèle, un roman à vous couper le souffle !

« On entre dans un roman de Jean-Claude Mourlevat comme dans un rêve. »

- LIRE

« Un auteur qui aime ses lecteurs. Qui les respecte et les honore. »

- Anna Gavalda

ஜ MON AVIS :

Et encore une lecture de cet été dont je ressentais le besoin impérieux de faire une critique sur le blog. En effet,-ma saison estivale a été comblée par de belles lectures, enrichissantes, intenses, surprenantes, épatantes, folles, rafraîchissantes. Celle-ci, je la dois à la citronnée Lemon June et à son talent pour vous mettre l'eau à la bouche : ici. Déjà que ce livre de Jean-Claude MourIevat m'attirait parce-que... ben, c'est Jean-Claude Mourlevat quoi, l'auteur de mon livre doudou de quand j'avais sept ans (mon premier emprunt à la bibliothèque municipale ♥), Le jeune loup qui n'avait pas de nom, et aussi du génial, fabuleux et saisissant Combat d'Hiver. Mais là, impossible de résister quand la belle et ingénieuse Booktubeuse nous parle si savamment de ses dernières lectures, on ne peut que se jeter à l'eau. Celle de Terrienne vous paraîtra froide, amère, peu engageante et presque provenant d'une autre planète, mais cette cure de jouvence signée Jean-Claude Mourlevat, dont les récits ont vraiment un certain charme et une poésie propre à lui, une patte emplie de douceur et somptuese qui nous emmène dans divers mondes parallèles plus à couper le souffle (dans le sens "c½ur qui frôle l'arrêt cardiaque à chaque seconde") les uns que les autres, vous remettra en mémoire ce que c'est d'être humain, d'être vivant, qui plus est sur une Terre aussi belle et propice à nous offrir les merveilleuses joies quotidiennes de l'existence. La couverture ne paye pas de mine pour beaucoup de monde mais au contraire, je la trouve particulièrement appropriée, de par son côté très épuré, voir très aseptisé. Elle se fait douce et discrète mais cette abondance de blanc, comme un halo autour du personnage principal complètement déboussolé, dégage aussi une certaine lumière qui nous éblouit. Ce roman est telle l'ampoule vacillante dans une obscurité poisseuse, opaque et dangereuse pour la sanité de l'esprit humain. Attention, vous entrez en territoire inconnu, un terrain miné dont vous ne sortirez pas indemne. Mais je vous assure, c'est pour votre bien. Je sais, c'est bizarre ce que je dis, mais vous allez comprendre.

Nous suivons grâce à ce livre l'aventure improbable d'Anne Collodi, jeune femme on-ne-peut-plus normale, presque banale dans un premier temps, qui ressemblerait presque à un mauvais récit de mafia dans les grandes lignes :-le jour de son mariage avec le beau et mystérieux (voir hermétique) Jens, la grande s½ur bien-aimée d'Anne, Gabrielle, se fait kidnapper par ce dernier et ses témoins. Un rêve éveillé qui tourne en cauchemar qui va s'étendre sur une année environ pour la famille Collodi, jusqu'à ce qu'Anne arrive miraculeusement à recevoir un appel à l'aide de sa s½ur à la radio, sur la fréquence entre NRJ et France Culture. En passant par France Inter, bien sûr. Oui, ça claque. C'est dingue, hein ? Et ce n'est que le début des événements improbables... Anne a désormais une piste à laquelle se raccrocher : CAMPAGNE. Non, pas comme le pâté (c'est la morfale qui parle). Vous pourriez me dire aussi que, la campagne française, c'est vaste. TROP vaste. Sauf que, non loin de la ville d'Anne (dont je ne me rappelle absolument pas le nom), il existe véritablement un lieu-dit du nom de CAMPAGNE (ouais, avec lettres en majuscules, s'il vous plaît). Ça semble facile, mais autrement il n'y aurait pas d'histoire. Et quelle histoire mes amis !

J'ai beaucoup admiré le courage d'Anne, sa détermination sans failles à ramener sa s½ur à la maison,-auprès de leurs parents dévastés, même si pour cela, elle doit se rendre en enfers. Elle pourra vous sembler un peu paumée sur les bords dans un premier temps, avec ces questions existentielles et métaphysiques somme toutes absolument farfelues, mais en réalité, j'avais la sensation qu'Anne pouvait voir au-delà de notre simple monde physique. Et en effet, c'est toute une question de croyances, de foi inébranlable, d'imagination et d'ouverture d'esprit dans ce récit. Afin de se rendre à CAMPAGNE et de voir ce fameux panneau sur le bord de la nationale [ajoutez ici un numéro], il faut avoir une véritable raison et volonté de s'y rendre. Cet endroit ne semble destiné qu'aux personnes ayant un besoin désespéré d'y accéder. Pour Anne, la question ne se pose même pas : elle doit retrouver sa s½ur Gabrielle à tout prix, cette situation insoutenable de séparation et de tourmente n'a duré que trop longtemps. Anne se raccroche à ce mince espoir qu'est la voix aphone de Gabrielle, si faible écho de la magnifique femme pleine de vie qu'elle était dans sa vie d'avant, résonnant sourdement dans sa tête, tel un mantra de solitude et de survie, comme à la dernière branche la reliant à l'envie de vivre. Plus rien ne semble avoir de saveur ou de sens sans sa grande s½ur chérie, dont Anne est si proche, si attachée à elle. On pourrait presque croire qu'elles sont s½urs jumelles tant leurs âmes le sont, ne faisant qu'un. Le récit est ponctué de petits flashbacks dans lesquels la tendresse, l'amour, l'affection et la complicité entre les deux frangines explose de partout. De quoi nous mettre le c½ur au bord des lèvres. La famille Collodi est constitué de deux parents charmants, dévoués à leurs enfants, les chérissant de tout leur être, compréhensifs et profondément bons. Quant aux filles, l'une est le petit rayon de soleil de la maisonnée, pétillante, spontanée, éclatante de santé, de joie et de malice ; l'autre est plus la lune, astre réfléchi, sérieux, plus pragmatique et la tête sur les épaules. Plus en retrait aussi, dans l'ombre de la grande s½ur éblouissante de beauté et d'envie de croquer la vie à pleines dents. Point de jalousie cependant. Anne est la première à ne pas tarir d'éloges concernant celle qui est bien plus qu'une s½ur : une meilleure amie, une confidente, quelqu'un qui ne vous laissera jamais tomber et fait tout pour ensoleiller vos jours. C'est une relation que j'ai trouvé profondément bouleversante et qui donne au récit une véritable intensité émotionnelle. Notre héroïne aurait même franchement tendance à se dévaloriser injustement en repoussoir pour bien montrer que sa s½ur est un spécimen unique et qu'elle, la petite et innocente Anne, mérite bien d'être dans l'ombre de son irradiante lumière (ça mériterait des baffes, ça). Pourtant, Anne va dépasser ses limites concernant les doutes qu'elle nourrit envers elle-même et c'est avec un c½ur rempli d'effroi à l'idée de ce qui l'attend et de ce que Gabrielle a pu endurer pendant 365 jours mais aussi vaillant qu'elle n'hésitera pas à se rendre à CAMPAGNE plusieurs fois afin de de se montrer vigilante et de tâter le terrain. Ingénieuse notre Anne, et elle ne se laisse pas démonter ! Vous l'aurez compris, elle m'a sacrément impressionnée et je dis chapeau pour son courage, car honnêtement, même pour quelqu'un que j'aime de tout mon c½ur, je ne saurais imaginer ce que je serais prête à faire afin de le sortir des flammes de l'Enfer dans lesquelles il est emprisonnée (c'était la révélation honte du jour...). J'en suis béate d'admiration, oui.

Heureusement, Anne ne sera pas seule pour son plan évasion grande s½ur (yep', j'invente des noms d'opérations comme Henry Mills dans OUAT), qui sera loin d'être de tout repos. Tout d'abord, elle passera des instants d'auto-stop inoubliables avec Etienne Virgil, un retraité célèbre écrivain, en panne d'inspiration. Ou plutôt, il est en son c½ur convaincu que tout ce qu'il a écrit ces derniers temps, notamment son roman à paraitre, ne vaut rien du tout. Alors qu'il a perdu foi en lui-même et en son imagination, pouvoir extraordinaire et inconditionnel des hommes, ce vieux monsieur respectable, serviable, gentil et extrêmement attachant va se retrouver embarqué dans la galère de la mission quasi suicide d'Anne malgré lui. Très vite, une relation toute particulière va s'instaurer entre personnages qui sortent du lot, de la masse informe de la société, qui se retrouvent en marge de cette dernière car ils remettent leur existence et le but de leur vie en question. De plus, j'ai trouvé cela très intelligent de la part de Mourlevat de nous apporter le point de vue de différentes tranches d'âges au niveau des personnages : Anne est l'adolescente qui est en train de devenir une jeune femme, de voler de ses propres ailes. Elle est au seuil de sa vie et en est alors au stade où on se pose beaucoup de questions sur le monde qui nous entoure et la place qu'on peut y avoir. Etienne, quant à lui, est arrivé au bout du chemin. Pourtant, il ne se sent pas accompli dans son être, il a la sensation que son talent d'écrivain a été gâché afin de plaire à la masse coagulée de lecteurs et afin de s'assurer une retraite paisible. Mais comment cela est-il donc possible dans l'âme torturée de cet homme bouillonne de ne pas exprimer sa vraie vision des choses sous forme de lettres distinctes, de mots intelligibles ? C'est que Monsieur Virgil n'avait pas encore vécu l'Aventure de sa vie, celle qui va le conduire à suivre Anne dans cette quête insensée à chercher une aiguille, ici sa s½ur, dans une botte de foin, l'austère CAMPAGNE donc. Et à cette aventure abracadabrantesque de bout en bout, Monsieur Virgil va s'y dévouer corps et âme. Alors qu'il n'avait rien demandé, il va risquer sa vie et sa raison pour sa jeune amie, il va être un soutien incontestable pour elle et je pense qu'Anne n'aurait pas pu aller bien loin sans la maturité et l'expérience de la vie de Monsieur Virgil, sans ses valeurs nobles et bonnes intuitions. La vie est constituée d'épreuves, d'embûches auxquelles il faut faire face, mais rien ne dit qu'on doive le faire seul. Il est humain de se faire aider par des âmes s½urs, des âmes qui nous comprennent et répondent à nos attentes et à notre empathie. Cette humanité solidaire est d'une beauté sans pareille.

Avec toute mon effusion de sentiments coulants concernant notre duo d'apparence dépareillé mais aux c½urs qui battent à l'unisson telle une évidence, j'en ai oublié de vous décrire la singulière CAMPAGNE qui jouxte notre monde ! Quelle négligence ! Alors, je vous le dis d'entrée de jeu : oubliez les vaches dans le pré, les bottes de foin (pourtant, j'ai mentionné ce mot plus haut, désolée...), la représentation pastorale de la campagne baignée de soleil et aux verts pâturages parce-que, cette CAMPAGNE-là... est fade de chez fade. Je me l'imaginais de prime abord comme sur la couverture : d'un blanc immaculé, presque l'image qu'on se ferait du paradis (blaaaaaanc... pardon...), ou de l'atmosphère d'une chambre d'hôpital. Puis des immeubles de verre à la modernité esthétique se dessinent, tous en rang d'oignon. C'est le seul élément tangible à l'entrée de CAMPAGNE, car sinon : pas de climat ; ni tempéré, ni aride, ni pluvieux, NADA ; pas de reliefs à des kilomètres à la ronde... Cela rappelle l'héritage que le livre jeunesse incontournable de la Dystopie, Le passeur de l'incroyable Loïs Lowry, a laissé : la notion de SAMENESS, tout se ressemble ; pas d'individualisme, tout appartient et est régulé par la communauté. Les naissances, les études, les emplois, la vie conjugale... même la Nature, tiens ! Or, là, c'est pire car c'est VIDE sur une large étendue. Et quand ce n'est pas vide, c'est stérile et cela présente un paysage désolant. Merveilleux ! *ironieeeee, mon amieeeee* Ca a de quoi vous glacer le sang ! Quand je vous le clame haut et fort qu'Anne et Etienne sont des champions ! Et le pire de tout, c'est que les habitants de CAMPAGNE : ne respirent pas, ne rient pas, ne pleurent pas, ne tombent jamais malades, ne meurent pas vraiment car ils n'ont pas la même constitution que nous, osseuse et autre, sont froids COMME DES PICS A GLACES !! (au propre et au figuré. Surtout au figuré en fait) Bienvenue dans cet endroit où il fait bon vivre ! *rire nerveux* Allez, cela vous donne bien envie d'aller rencontrer ces gens si accueillants (hum), pleins de vie (humhum), si compatissants (HUMHUM)... En clair, des parangons du sentiment humain (HUMHUMHUM). Cette confrontation glaçante entre des personnages comme Anne et Monsieur Virgil, biens de chez nous, et les gens de là-bas, a vite fait de nous remettre en mémoire à quel point il est bon d'être humain, de ressentir les choses, heureuses comme malheureuses, de pouvoir pleurer tout notre soul afin de faire sortir la peine, de pouvoir rire aux éclats afin d'apporter un peu de chaleur dans nos c½urs érodés par le temps qui les entaille, de pouvoir se faire dorloter par maman quand on a un vilain rhume et de squatter le lit, emmitouflés sous une armada de couvertures douillettes et d'amour sans conditions, de pouvoir RESPIRER enfin. A chaque fois qu'Anne devait retenir sa respiration afin de ne pas se faire repérer par ce peuple qui ne supporte pas l'étrangeté, j'en avais mal à mes poumons, j'avais l'impression qu'on les broyait avec des étaux. Je n'ai jamais été aussi fière et soulagée d'être humaine, terrienne, à ce moment-là. Même si le plaisir assumé des autorités de CAMPAGNE à défenestrer les personnes qui sont dissidentes, différentes, rappelle avec la saveur amère d'un lait caillé les opérations nazies qui sont une réalité avérée, oui, j'ai le c½ur gonflé amour sans bornes pour notre monde. Celui des âmes charitables comme Monsieur Virgil, de la Terre qui nous offre ses trésors, ses mystères (les vrais reconnaitront cette chanson ♪ ♥), de ce bonheur qui ici bas n'a pas de prix (oui, je continue !).

J'ai été frappée d'effroi en découvrant que le monde de science-fiction totalement impromptu que nous décrivait Jean-Claude Mourlevat était le nôtre à ses heures les plus sombres. Un monde qui s'arrête de respirer et de ressentir quoique ce soit face à tant d'horreurs perpétrées, de kidnappings et d'assassinats d'âmes innocentes, d'une jeunesse asservie à une cause raciste, xénophobe et profondément arriérée et inhumaine, un monde tellement dégoûté de ce qui se passe en son sein qu'il ferme les yeux, devient passif et collaborateur, et laisse les quelques grains dans la machine patauger, voir se noyer dans tant de folie meurtrière et incontrôlable, d'une démesure qui laisse pantois, abasourdis. Heureusement que les quelques grains de sable en question ne vont pas suivre le troupeau abruti et renoncer à leur conviction que quelque chose cloche au c½ur de ce système aux racines foncièrement mauvaises. Le personnage de Bran, figure masculine principale de l'intrigue, pourrait vous laisser sceptique et difficilement tolérants. Après tout, il a participé à l'enlèvement de Gabrielle sans protestation. Ca commence bien, comme première approche... Cependant, Mourlevat nous "impose" son point de vue au même niveau que celui d'Anne. Ce qui nous "force" à le regarder de façon plus sympathique, à ne pas le juger trop vite sur un acte qu'il sait impardonnable, malin (sens étymologique du terme) et qui l'empêche de se regarder en face dans le miroir sans que sa culpabilité ne le frappe de plein fouet. Bran est un garçon métisse mi-terrien mi-de campagne (comment voulez-vous le dire autrement ?) éprouvé par la vie, qu'il a toujours vécu servile et confinée, avec pour seule kindred spirit Torkensen, un grand gaillard un peu simplet sur les bords mais au c½ur d'or tendre de nounours qui lui fait honneur. Il est la gentillesse incarnée. De quoi vous faire fondre le c½ur. Bref, j'ai appris à pardonner à Bran, à le connaître, à le comprendre et à l'aimer, tout comme Anne a su le faire en reposant sur lui. C'est un garçon qui va de l'avant, qui sait montrer sa valeur par ses actions et qui a su apprendre à devenir très droit, bon et honnête malgré le monde empli de mystères et de non-dits étouffés qui l'entoure. Je pense que sa nourrice y est pour quelque chose. Sous son masque de froideur se cache une femme au grand c½ur, qui a aimé tous les petits métisses qu'elle a allaités et élevés convenablement en comblant ce vide abyssal et affectif de la mère biologique écartée par Dieu seul sait de quelle façon... Elle a inculqué à Bran des valeurs pures et lui a insufflé la force de se battre pour ce qu'il croit être juste. Et je n'oublie pas Mme Stormiwell ! Cette femme est juste merveilleuse. Ses apparences d'employée et de femme docile et paisible (qui aime de tout son c½ur son mari, si cela peut vous rassurer) cachent une personnalité exaltée par tout ce qui fait l'être humain : ses rires cristallins et chaleureux, ses gouttes de pluie au coin des yeux, sa peau hâlée ou parfaitement laiteuse, ses petits inconvénients du style se moucher ou tousser, son sourire jusqu'aux oreilles, et par-dessus tout... le souffle et le bruit de l'humain qui respire, qui emplit tout l'espace et ce silence de mort, solitaire et désarmant. A chaque fois que Mme Stormiwell se trouvait dans les parages, je me sentais toute chose. Elle me remettait en mémoire toute la splendeur d'être un habitant de la Terre, la joie immense d'aimer, d'être aimé, de donner, d'apprendre, de s'exprimer. Ce qui m'a laissé sans voix et m'a redonné espoir, c'est le fait qu'Anne va être constamment accompagnée et soutenue par des personnes de ce monde-là, pourtant à l'origine des enlèvements de Terriennes. Chacun va apporter sa part à l'édifice pour qu'Anne puisse enfin serrer sa s½ur dans ses bras et lui affirmer que tout ira mieux dès lors. Le chemin a été difficile à arpenter mais chacun s'est donné du mal, malgré les menaces planant telle une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, au nom d'une humanité qui appartient à tous in fine, au-delà des différences.

Pour conclure, je dirais que Jean-Claude Mourlevat a frappé fort avec ce titre qui a su m'ébranler des pieds à la tête. L'écriture nous transporte, malgré quelques répétitions qui m'ont fait grincer des dents (qu'est-ce qu'on a pu me morigéner à propos de ça !) mais rien de bien méchant cependant. Cela n'enlève pas à l'auteur la magie de sa plume, fluide, limpide comme de l'eau de roche, qui scintille de minuscules éclats telle une fée. Oui, cette plume, je la vois bien comme une fée qui saupoudre ses univers et ses rebondissements haletants de poussière qui nous fait nous envoler. Pas le temps de souffler, le train est en marche et une personne nous attend pour un sauvetage qui ne s'est que trop fait attendre ! Il va falloir affronter les autorités en instance, faire preuve d'un sang-froid inégalable, tout en mettant son torse à plat, aucun signe de respiration ne doit transparaître pour passer incognito. Le risque de se faire tuer balancé par la fenêtre est très élevé mais pas de panique ! Les amis sont là pour ça, leur aide ne souffre aucun obstacle. Celle d'un très beau et charmant jeune homme au c½ur paumé sur ses origines et au c½ur repentant et celle d'un vieil homme esseulé par la course effrénée de sa vie qui a célébré l'Amour à chaque instant avec sa radieuse femme de l'auto-route et désormais avec sa choyée petite fille, si attentive, attendrissante et vivace, ne seront pas de trop ! Si l'armée n'est pas à nos trousses, l'angoisse omniprésente que l'être aimé soit déjà mort et un désert aride et inhospitalier à la vie humaine garderont notre tension fortement élevée, sans inquiétude ! Rien de tel que la splendide musique du groupe Keane pour nous envoûter et nous raccrocher à l'humanité et à la liberté chéries. Vivez, mes amis, tout comme la plume de cet auteur est vibrante d'imagination et de réalisme tout à la fois, vibrante de cette dignité d'être colportrice de la beauté de ce bas monde, de ses arts, de ses relations humaines, de ce pied frétillant qui prend contact avec un sol frais de rosée et vigoureux dans chaque fibre de son brin d'herbe, de ses cinq sens exaltés en tous coins, de cette envie d'avoir les yeux plus grands que le ventre et de savourer chaque instant, les bons comme les mauvais. Imaginez tout ce que vous aimez, tout ce que vous détestez, tout ce qui vous touche ou rebute au plus haut point, tout ce qui vous enchante, tout ce qui vous attriste, tout ce qui vous fait dire que la vie vaut la peine d'être vécue. Cela vous plait de plus en plus et cela vous va de moins en moins. Ainsi va le cours de la vie et vous ne changeriez cela pour rien au monde. L'écriture et l'imaginaire de Jean-Claude Mourlevat, magicien bienveillant de la littérature jeunesse, vous ouvre la porte à cette réalité, VOTRE réalité : vous êtes en vie, ça n'a pas de prix et ce n'est pas à prendre. Prenez une grande inspiration. Respirez et espérez.-Prêts à vous jeter à l'eau de la CAMPAGNE et à croire vous aussi, l'esprit aussi attisé par la curiosité et scintillant que les enfants ? Si votre c½ur en fait le souhait, CAMPAGNE pourrait se trouver sur le bord de votre route... Il suffit juste d'y croire...

« Je suis amoureuse de cette Terre sur laquelle j'ai mes pieds. Je l'aime avec tous ses défauts, toutes ses tares. Je l'aime à cause de ça. J'aime le trop froid et le trop chaud, la pluie, la boue, les embouteillages, les examens ratés, les cartes postales moches, les mensonges, les larmes, les blessures et la mort. J'aime ce qui manque et ce qui dépasse, j'aime le trop et le pas assez, je veux me brûler aux orties et aux casseroles, ça ne me dérange pas, je veux bien égarer mes clés, avoir mal à la tête, être trompée (pas par Bran), être bousculée. Mais je prends aussi les bonnes choses. Je veux être caressée, je veux manger des banana split, je veux écouter de la bonne musique, recevoir des lettres, voir naître des bébés, faire la sieste, aller à Venise... Je veux faire entrer l'air dans mes poumons... Je veux respirer. »
Tags : Fiche Lecture, Gallimard Jeunesse, Jean-Claude Mourlevat, 2011, Terrienne, Roman jeunesse, Science-fiction, Monde parallèle, danger, enlèvements, Soeurs, amour, amitié, espoir, disparitions, étrange, fantastique, phénomènes paranormaux, sauvetage, famille, rencontres, quête, révélations, Terre, respirer, leçon de vie, humanité, drame, dystopie, courage, union, alliés, beauté de l'existence, Très belle lecture
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#Posté le mercredi 01 novembre 2017 05:00

Modifié le vendredi 10 novembre 2017 06:20

FICHE LECTURE : Maybe Someday

FICHE LECTURE : Maybe Someday
• AUTRICE : Colleen Hoover.
• ANNÉE : 2014 (USA) ; 2015 (FRANCE).
• GENRE(S) : New romance.
• THÈMES : Amour, musique, humour, émotions, sentiments, amitié, complicité, drame, contemporain, trahison, regrets, confiance, doutes, tristesse, passion, écriture, romance, triangle amoureux, souffrance, désir, conflit, courage, secrets...
• PAGES : 477.

Sydney, 22 ans, a tout pour elle : le mec parfait, Hunter, un bel avenir et un superbe appartement en colocation avec sa meilleure amie. Jusqu'au jour où elle apprend que ces deux êtres qui lui sont si chers lui cachent un secret impardonnable.
Sydney décide alors de tout plaquer. Elle se rapproche de plus en plus de Ridge, son mystérieux voisin musicien. Comment rester insensible aux magnifiques mélodies qu'il lui joue à la guitare ?
Et si le c½ur de Ridge est pris depuis bien longtemps, il ne peut ignorer la force silencieuse qui le pousse lui aussi vers Sydney.
Saurons-ils guérir de leurs blessures et écouter leur c½ur ?

Quand l'amour en dit davantage que la plus belle des chansons...

« Attention, montagnes russes d'émotions. » Brigitte Kernel - Cosmopolitan

ஜ MON AVIS :

Cette chronique, je la repousse depuis la fin de l'été car mon c½ur ne s'est pas véritablement remis de cette lecture coup de poing. Et, pour être tout à fait honnête docteur, je n'ai pas envie de panser mes blessures. Je n'ai pas envie de me soigner, non, de cette folie purement dantesque et amoureuse qui me prend comme une subite poussée de fièvre quand je pense à ce roman et à l'effet qu'il a eu sur moi. Il faut savoir qu'avant de me plonger à corps perdu entre ces pages qui résonnent de splendides notes de musique, je ne connaissais Colleen Hoover que de réputation et puis, la new romance, ce n'était pas trop ma tasse de thé, non. Rien que d'y penser, je poussais un soupir bien agacé et je ne voulais plus me tracasser avec ça. Me baser sur des préjugés sans oser juger par moi-même ? J'ai donné, merci, et je reconnais désormais mes erreurs. Une expérience de folie, de malade mental, comme Maybe Someday, on ne peut pas la laisser passer sous son nez. Point à la ligne. Enfin, façon de parler. Il n'y a pas si longtemps, on m'a affirmé que ce livre, c'était THE roman, et ça, j'adhère carrément. Du moins, dans sa catégorie, Maybe Someday met la barre très, très haut. A quoi je m'attendais en achetant ce roman ? Je ne saurais le dire. Sûrement à quelque chose qui se lise bien, qui passe crème, qui remplisse le job le temps d'une lecture sympatoche et un peu clichée sur les bords. Autant vous dire que ce livre a su clairement aller au-delà de mes attentes, jusqu'aux étoiles. J'en suis restée scotchée le derrière sur ma chaise de bureau, les yeux brillants de fatigue d'avoir enchaîné les pages aussi vite mais aussi d'un enchantement incroyablement fabuleux. Si vous êtes dans mon état d'esprit d'antan en lisant ces lignes à l'heure où je vous parle, ARRÊTEZ. TOUT DE SUITE. La chute n'en sera que plus douloureuse et la claque cuisante et monumentale. Car oui, je m'en suis pris une belle flopée dans la tronche, c'est pas des craques. On vous a promis des montagnes russes ; préparez-vous aux loopings, à l'estomac qui remonte, au c½ur qui manque de faire une tachycardie, à la voix qui se brise, aux tympans qui vrillent et tout le tsouin-tsouin qui va avec. Le manège de la vie démarre avec Maybe Someday. Attention, chamboulement qui va vous remuer vos émotions au plus profond. Remous garantis.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'héroïne de cette histoire abracadabrantesque, la jeune et jolie Sydney, va être embarquée, tout comme nous, pauvres fous, dans un tourbillon qui va ébranler toutes ses certitudes et raviver ses pires angoisses. Pour vous présenter le tableau, le jour de son anniversaire, soit une année de plus au sein de ce monde fou, fou, fou, notre adorable jeune femme va accumuler les galères de façon cruellement ironique. Si tout cela est un énorme farce, elle est sacrément mauvaise ! Malheureusement, ce n'est guère une caméra cachée et Sydney va être réveillée de son rêve trop beau pour être vrai en compagnie des deux personnes qu'elle aimait le plus au monde grâce à un seau d'eau diantrement froide. Qui va littéralement se matérialiser en pluie battante qui va bien traduire l'ambiance pourrie de la journée qui vient de s'écouler et d'une amie et amoureuse au c½ur brisé qui aimerait bien se noyer dans ses larmes. Sydney va cependant avoir le courage face aux odieux traîtres, sans gênes et scrupules, de garder la tête haute, et avoir l'audace admirable et la dignité de claquer la porte. Il faut en avoir de la volonté et de l'amour de soi, pour ne pas se laisser écraser par les actes ignobles qui viennent cracher sur nos existences et les entacher. Ce même entêtement et sa fierté vont également lui interdire de recourir à ses parents dans cette situation extrême. Eux qui n'ont jamais cru en elle et qui ne manqueraient pas cette glorieuse opportunité de lui prouver que, d'avoir voulu s'affranchir de sa famille friquée pour obtenir son indépendance et de mener les études qu'elle souhaitait à bien dans un cocon qui lui convient, de réussir par elle-même, était voué d'avance à l'échec. Vous l'aurez compris,-Sydney m'a d'emblée plu, elle est hyper attachante. Elle est une battante, une optimiste qui se bat pour ses rêves, une fille droite et bien dans ses baskets, les pieds sur terre et qui n'a besoin de personne pour aller de l'avant. Enfin, sur ce dernier point... Etant à la rue et sans porte-monnaie, il va bien falloir qu'elle se remette sur pied en ce qui est de faire confiance aux autres et de pouvoir se reposer sur eux.

Alors que le temps dehors est aussi gris que son moral dans les chaussettes, une personne peu commune va apporter le parapluie qu'il convient pour se protéger de cette pluie incessante et incisive, qui entaille la peau telle la trahison encore toute fraîche et amère en bouche. Et c'est ainsi que je vous souhaite la bienvenue dans le foyer des attachants personnages que sont Bridgette, Warren et Ridge, mes amis ! Alors que Sydney est en train de perdre pied dans son petit univers qu'elle pensait bien connaître, ces trois âmes charitables vont l'accueillir au sein de leur nid bordélique, bruyant, mais aussi très réconfortant et qui va apporter du baume au c½ur à notre héroïne, qui a bien besoin d'affection, d'amis sincères et d'être ragaillardie. Attention, on n'est pas chez les Bisounours, donc les portes qui claquent, les voix qui s'élèvent et les crises de nerfs et de larmes prendront aussi place au sein de cette colocation houleuse mais qui est en réalité l'évidence même. J'aurais voulu ne jamais quitter cet appartement, pour un temps, il est devenu comme ma seconde maison. En franchir le seuil pour lui tourner le dos à jamais fut très difficile mais, in fine, ce fut pour la bonne cause... Vous allez passer par toute une palette d'émotions qui irradient à leur maximum d'éclat dans ce lieu cosy, spontané, vivant. Un personnage à lui tout seul,-ou presque. Cet endroit est tellement singulier, il se démarque de son voisin d'en face qui a pourtant tout déclenché, avec son balcon très enclin à répondre à son interlocuteur à la guitare, et avec cet anniversaire complètement gâché qui s'en est suivi... Complètement, vraiment ? Certes, Sydney a vécu en une journée des galères et des blessures qui suffisent pour une existence entière mais toutes les souffrances endurées la mènent à un très beau cadeau humain qui vous rendra, complètement et pour de vrai cette fois, gaga et vous serez en amour total vous verrez : Ridge, aka l'un de mes nouveaux book boyfriends (oui-oui).

Si Sydney se voit offrir un havre de paix fébrile mais sincère face à la tornade qui se déchaîne sur son c½ur meurtri et sur sa petite vie qui n'avait rien demandé, c'est grâce à la générosité et à la gentillesse de Ridge.-Ce formidable garçon est un phénomène, et dans le bon sens du terme s'entend. Au départ, il est le jeune homme absolument charmant et mystérieux qui joue de la musique sur son balcon, tel un véritable prodige dont la musique est la plus merveilleuse des symphonies à nos oreilles. Je le voyais devant mes yeux. Je précise que j'appréciais confortablement le spectacle. Et mon ouïe y trouvait elle aussi son compte. Vos cinq sens (quoique...) seront en alerte durant la lecture de ce roman purement stupéfiant, surprenant, à couper le souffle. Cependant, cela n'est que la carapace certes extrêmement plaisante à regarder mais qu'on meure d'envie de percer à jour. Alors qu'on s'identifie très facilement à Sydney dès le départ et qu'on arrive facilement à la cerner, Ridge, quant à lui, va se déployer au fil des pages et des événements perturbateurs sous nos yeux ébahis. J'aime à comparer ce garçon à une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber (merci Forrest). De figure inaccessible et fascinante, Ridge va devenir un être humain en chair et en os, dont la compassion, la sincérité et l'envie de bien faire et de ne pas laisser tomber les autres, ni les blesser, sont profondément touchants et même bouleversants. Qui plus est, sa particularité fait sa force, forge son caractère et sa personnalité de garçon débrouillard, craquant et terriblement talentueux. La double narration, qui nous immerge dans et alterne constamment entre les points de vues de nos deux héros à l'histoire magnifique mais semée d'embûches, va nous permettre de nous rendre compte, à travers leurs pensées, à quel point ils sont sur la même longueur d'onde. Tous les deux ont un talent qui sommeille en eux, une pépite qui ne demande qu'à briller et illuminer tout son petit monde de par sa force, son authenticité et sa beauté. D'autre part, ils souffrent tous les deux de remises en question qui les rongent, car la vie ne les a pour l'instant guère épargnés à divers niveaux et ces démons du passé les hantent encore et toujours. Cependant, leur sens de l'honneur et leur humanité désarmante, leurs valeurs bien enracinées, vont les sauver et devenir leur bouée de sauvetage, tout comme ils seront la bouée de sauvetage l'un de l'autre. Tandis que les paroles de chansons s'égrainent, que la vie fait son petit bonhomme de chemin dans cet appartement qui résonne de fous rires, qui cache des farces puériles et inventives à chaque recoin, qui va aussi connaître ses orages et ses coups de théâtre, on assiste à la naissance d'une complicité entre deux êtres dont les destins s'entremêlent absolument à couper le souffle.

En parlant de ça, je dirais que, Maybe Someday, c'est comme faire de l'apnée. Pendant des heures entières.-Et attention, vous n'aurez pas le temps d'aller quérir une quelconque bouteille à oxygène pour sauver votre peau. Comme Sydney qui se retrouve pieds et poings liés dans la mouise d'une relation compliquée après s'en être sortie d'une autre avec pertes et fracas, ébranlée, nous, lecteurs malmenés et pantois, nous retrouvons pieds et poings liés au beau milieu de ce galimatias d'émotions fortes, intenses, de relations inextricables et de musique qui perce le mur du son, et celui de l'âme. Vous ne pouvez en réchapper indemnes de ce bourbier et vous en serez reconnaissants. Maybe Someday, c'est un roman qui ne se lit pas, mais qui se VIT. A chaque mot, à chaque situation, à chaque sentiment ressenti, à chaque sourire, chaque regard renvoyé, chaque battement de c½ur loupé ou plus intense, chaque toucher, chaque chanson, chaque oreille collée au sol, chaque larme, chaque cri, chaque texto, chaque accolade, chaque joue qui se met à s'empourprer. On y est dans cette histoire, des pieds à la tête. C'est réel, c'est palpable, c'est crédible, c'est devant nos yeux, c'est là. On est témoins et acteurs de ce pur moment de magie, où l'amour passionnel explose de tous les pores et où nos yeux ne tarderont pas à s'embuer sous le coup de l'émotion qui nous assaille, qui nous submerge et nous laisse, pauvre loque dans son lit, le livre dans des mains tremblantes comme des castagnettes, incapable de bouger ou d'émettre le moindre son. Des mouchoirs à portée de main sont donc fortement recommandés ainsi qu'un défibrillateur, on n'est jamais trop prudents... Votre mâchoire risque aussi de se décrocher, et de se distendre à force de trop sourire, à tel point que cela soit plus fort que la lumière de l'électricité. Ce roman se croque à pleines dents, il nous immerge dans cette histoire incroyable mais vraie, qui pourrait l'être, vraie, car imprégnée du matériau humain. Or, cette histoire d'amitié, d'amour et d'attirance palpable, c'est celle en or, magnifique et unique, de Ridge et Sydney. Je vous souhaite de connaître le même sort favorable après des épreuves chaotique, mais ouvrez bien les yeux, car la vie peut vous offrir de sacrées surprises, comme dans ce roman, qui a su bafouer mes appréhensions une par une.

Certes, les comportements des personnages pourront vous faire lever les yeux au ciel parfois. Bien que plus âgés, ils sont souvent très immatures et dignes d'un adolescent qui n'a pas encore connu la puberté et qui maîtrise mal ses hormones. Les engueulades et rabibochements effusifs de Warren et Bridgette au pieu en sont un exemple assez éloquent. Le caractère tout feu tout flamme de cette dernière, impulsive, tantôt détachée, tantôt exaspérée, sa froideur affective, pourra déplaire à certains. Mais les apparences et les premières impressions sont trompeuses. Bridgette a au fond un très beau c½ur et une ténacité sans bornes. Elle est impressionnante, géniale, et elle reste en tout temps fidèle à elle-même. C'est comme ça que Warren l'aime, sa teigne colérique, distante, franchement insupportable par moments, qui ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, il l'a dans la peau jusqu'à l'os, et moi aussi je l'aime, ce tempérament de dure à cuire qui dissimule ses blessures dans un corps si mince et petit en totale disproportion. Quant à Warren, ce type est beaucoup plus que ce qu'on pourrait croire au départ. On pourrait le penser en effet être le colocataire un peu chiant, pour ne pas dire lourdaud, avec ses réflexion à deux balles et sa nonchalance à draguer et flirter avec tout ce qui bouge (abruti, va...). Et pourtant, ce type est un génie. Sa relation quasi fraternelle avec Ridge est tout bonnement sublime. Ils se sont toujours épaulés l'un l'autre, tant en amour qu'en musique (n'est-ce pas la même chose au fond ?), ils ne se sont jamais séparés en pratiquement douze ans et le socle de leur amitié et de leur loyauté l'un envers l'autre est solide comme un roc. Warren est en réalité un gars profond, sensible, plein de bon sens et qui va devenir un pilier, un phare très important pour Sydney, malgré des maladresses parfois clairement déplacées par moments. Des baffes se sont perdues alors, mais tout est pardonné et je peux comprendre que son besoin de protéger Ridge de tout danger ait dépassé son amitié encore naissante et fébrile avec Sydney au stade de ses priorités. La nécessité et le désir de préserver un autre personnage va se faire sentir de la part de cet ami extrêmement loyal, au point que cela force l'admiration. Et cet autre personnage est incarné par la présence de Maggie.

Un triangle amoureux se forme rapidement et cette perspective était loin de m'enchanter au départ. J'abhorre cette stratégie scénaristique en général, en particulier dans les Young Adult où elle pullule comme de la mauvaise herbe ; or Colleen Hoover a réussi l'exploit de miser sur cette carte risquée (du moins avec moi) et d'en sortir gagnante haut la main. Si l'incapacité de Ridge à faire un choix net concernant le chemin que son c½ur suivra m'a assez souvent démangé, fait grincer les dents et taper du pied, cela est loin d'être de la purée de pois incompréhensible. Le c½ur tiraillé de Ridge entre les deux c½urs purs de Sydney et Maggie n'a pas souffert de mon courroux très longtemps. J'avais pourtant essayé de rendre les choses plus faciles. En haïssant Maggie de toutes mes forces par exemple, afin de la renvoyer d'où elle venait. Quel genre de monstre aurais-je été alors ? Cette fille est un petit rayon de soleil, belle, intelligente, aimante, rayonnante, festive et enjouée, pleine de vie et de sollicitude, une vraie amie, une petite amie dévouée et attentionnée, drôle, souriante et tout à fait adorable et attachante. Me voilà faite comme un rat ! Mon esprit malveillant a bien retenu la leçon. Mais je ne m'y trompe pas : si la relation entre Maggie et Ridge est émouvante et fondée sur une bienveillance et un amour qui vont droit au c½ur, les véritables moments de douceur et de tragique qui vont vous laisser hagards, paumés, en sueur, le c½ur battant et le souffle court, les poils des bras dressés, ce sont bien ceux entre Ridge et Sydney, qui vont composer des chansons avec leurs tripes, leur vécu, et le courant fructifiant et en tout point émotionnellement électrocutant qui passe entre eux. Il y a un tel respect et déférence de ces trois personnages les uns envers les autres que je n'ai pas pu leur en vouloir de tisser un triangle aussi douloureux et spécial pour nos pauvres nerfs et pour leurs états d'âmes. Des liens indestructibles et complexes les relient tous les trois dans cette belle galère du c½ur qui a ses raisons que la raison ignore, et jusqu'au bout, j'ai été repoussée dans mes retranchements. Pour le dire carrément, j'avais la sensation d'avancer à tâtons dans ce tunnel sombre dont la faible lumière tout au bout était la seule chose me motivant à m'élancer vers elle. Je me demandais si la fin heureuse qui coulait de source et que je souhaitais de ton mon être était vraiment la meilleure solution à l'équation Maybe Someday, si ce n'était pas réfléchir et agir par facilité et envie d'une lecture guimauve qui vous réchauffera un peu le c½ur. Bref, ne vous attendez pas à quelque chose d'évident et de simple. La vie est escarpée et le chemin ne se grimpe pas sans peine, il faut mériter l'arrivée... Tout ça pour vous dire qu'avec Maybe Someday, vous allez avoir le c½ur serré, un grand besoin de mouchoirs pour essuyer vos pleurs (notamment en découvrant l'origine du nom du groupe, Sounds of Cedar), et par-dessus le marché, vous allez avoir l'impression de courir un marathon, mais les nausées, les courbatures, les pertes de connaissance et les poings de côté n'auront pas été infligés en vain à votre petit corps meurtri.

Vous l'aurez compris, Maybe Someday, c'est une intrigue qui fait mouche et qui s'empare de votre c½ur sans jamais vous le rendre, mais c'est aussi une autrice qui se cache derrière : la femme géniale qu'est Colleen Hoover, véritable reine et génie des sentiments humains qui nous envoie son histoire en pleine poire, à l'aide d'une écriture qui va droit au but et qui ne nous épargne nullement. C'est simple : quand on lit du Colleen Hoover,-on ne voit pas le temps passer, il nous est impossible de lâcher le livre avant le point de la fin, tant son écriture est limpide, claire comme de l'eau de roche. Sa plume est en effet inimitable, on y sent le mordant d'une personne pleine de vie et un talent qui ne demande qu'à briller et à nous conquérir. Vous n'êtes pas prêts de vous ennuyer grâce à cette plume fluide et d'une simplicité désarmante, qui se fait très souvent le pinceau d'une véritable palette d'émotions selon les situations que rencontrent les personnages, dont la crédibilité ainsi que celle de leur univers contemporain, en réalité le nôtre aussi, ne font que renforcer la puissance de ce récit à tous les niveaux et me conforte dans ce que j'ai énoncé plus haut : Colleen Hoover a un pouvoir magique, une baguette extraordinaire qui donne aux émotions une consistance splendide qui est loin de nous laisser de marbre. Une autrice à suivre de très près en somme, et dont je dois à tout prix découvrir les autres romans sortis de son chapeau de Marraine la bonne fée.

En conclusion, Maybe Someday nous raconte la connexion évidente entre deux personnages intenses, loin de nous laisser indifférents et qui deviendront nos compagnons de route au fur et à mesure que leur relation évoluera et se révélera d'une justesse et d'une puissance qui nous ébranlent dans chaque fibre de notre être. Les réactions diverses et variées qu'ils vont avoir face à cette magie qui opère les honorent, car, malgré leur désir irrésistible l'un de l'autre qui les attire comme des aimants, leur amour de soi et leur volonté de pouvoir se regarder proprement dans le miroir, de ne pas se dégrader à la face de leurs proches et de leur monde, sera toujours plus forte et cette obstination sans failles ne les rend que plus parfaits dans leurs imperfections à mes yeux. Tout ce que je peux vous recommander, c'est de vivre à fond cette somptueuse aventure humaine aux belles et pures émotions, et de la savourer à chaque instant, de la dévorer sans fin, d'une traite, d'adorer ce moment qui vous fera sûrement passer une nuit blanche insoutenable si vous commencez ce roman en fin de journée (un conseil : DON'T). On aimerait tant que cela ne s'arrête jamais, que cela continue encore et encore. En tout cas, impossible de se détacher de ces pages jusqu'au dénouement final, magnifique apogée qui clôture à merveille cette romance super mignonne, fraîche, qui nous fait parcourir tout du long un éventail d'émotions, un vrai kaléidoscope en tout point saisissant, le tout dans une ambiance musicale omniprésente et envoûtante au sein de cet objet-livre au concept original et tout bonnement génial, où la musique constitue en effet un vrai plus. Pour moi, Maybe Someday est un bijou mémorable, touchant, émouvant, poignant, une petite pépite de ma bibliothèque, tout simplement. Il faut le lire à tout prix, je ne peux pas être plus directe je pense. Alors, tenterez-vous votre chance, vous aussi ? Ce roman, c'est un coup de c½ur, un COUP DE FOUDRE ϟ, et ça, j'achète !

« – Un classique ! Tu as des animaux ?
Je fais non de la tête.
– Tu as quelque chose contre le porno ?
J'ignore comment nous en sommes arrivés à ce jeu de questions et réponses, mais je m'y prête.
– En principe non, si personne ne me demande de participer.
Apparemment, ma réplique le laisse perplexe.
– Tu as des amis chiants ? finit-il par demander.
– Ma meilleure amie n'est qu'une salope hypocrite, et je ne lui adresse plus la parole.
– Tu aimes prendre des douches ?
– Oui, une fois par jour, sauf quelques exceptions. Pas plus d'un quart d'heure.
– Tu fais la cuisine ?
– Seulement quand j'ai faim.
– Tu nettoies derrière toi ?
– Certainement mieux que toi.
[...]
– Tu écoutes du disco ?
– Je préférerais manger des barbelés.
– Bon, d'accord, alors tu peux rester.»
Tags : Fiche Lecture, Colleen Hoover., Maybe Someday, New Romance, 2014, Amour, musique, humour, émotions, sentiments, amitié, complicité, drame, contemporain, trahison, regrets, confiance, doutes, tristesse, passion, écriture, romance, triangle amoureux, souffrance, désir, conflit, courage, secrets, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 30 octobre 2017 11:28

Modifié le mardi 31 octobre 2017 05:44

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)

JEUNESSE | 2017 | YAËL HASSAN | AVENTURE, MANOIR, CATASTROPHE, DISPARITIONS, MENACE, DANGER, ENFANTS, BÉBÉ, TRÉSOR, MYSTÈRE, ECRITURE, AMITIÉ, SOLIDARITÉ, COURAGE, GRAND MÉCHANT, AUTEUR, HUMOUR...
256 pages | 16,95¤.

➜ Pour réussir un roman d'aventures, il faut : des personnages attachants, une quête palpitante, de l'action, de la peur, de l'amitié, de l'amour, des méchants, de quoi faire rêver les jeunes, des dauphins (oui, vous avez bien lu). Voilà la liste rassurante des ingrédients du roman d'aventures trouvée sur Internet (il faut savoir utiliser toutes ses ressources, que voulez-vous !) par notre auteur, qui s'attelle courageusement à son objectif. Son point de départ : une bande d'ados se retrouve sans parents le jour de Noël. Mais Nathan, notre écrivain en herbe, va bientôt se rendre compte (entre autres) qu'il va devoir inventer une bonne raison à cette disparition, qu'il est nul pour les descriptions et qu'il ne sait pas écrire une scène d'action. Et c'est alors que sa vie (sa vraie vie, s'entend) se met à ressembler à un roman.

« Il y a trois secrets pour écrire un bon roman. Personne ne les connaît ! »
- Somerset Maugham

Un écrivain débutant tente d'écrire coûte que coûte un roman d'aventures.
Novateur, décomplexé, imaginatif et bourré d'humour !

L'AUTEURE : Yaël Hassan naît à Paris en 1952. Après avoir passé son enfance en Belgique, son adolescence en France puis une dizaine d'années en Israël, elle revient s'installer en France. Victime d'un accident de voiture, elle met à profit le temps de sa convalescence pour réaliser un de ses rêves : se lancer dans l'écriture. Un grand-père tombé du ciel, publié en 1997, est son premier roman. Elle écrit par la suite plusieurs dizaines d'ouvrages jeunesse, couronnés de divers prix de littérature jeunesse. En 2015, elle obtient le Prix des Incorruptibles (niveau CM2/6ème) pour son roman jeunesse La Fille qui n'aimait pas les fins, écrit avec Matt7ieu Radenac (éditions Syros).
Parmi ses ouvrages publiés chez Syros, notons aussi L'Usine, Quatre de c½ur, Comment on écrit des histoires avec Roland Fuentès ; et bien sûr, sa série Momo, petit prince des Bleuets qui dépasse les 200 000 exemplaires vendus.

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Tout d'abord, un grand merci aux éditions Syros pour ce magnifique envoi, si agréable au toucher et explosif de couleurs douces et au doux parfum de l'automne qui s'annonce (note : le livre a été publié le 7 septembre). Il nous reste le bienfait du soleil jaune, qui se mêle à l'orangé enchanteur de la rentrée automnale et au vert frais qui tente de résister à cette invasion au fond tant souhaitée par beaucoup de monde. Notamment par nous, les lecteurs adeptes de cocooning (ne le niez pas !). J'ai dans un premier temps reçu cet ouvrage en épreuves non corrigées, puis j'ai eu la superbe surprise de le trouver dans ma boîte aux lettres dans sa version finalisée et "habillée", si pleine de vie, de pep's et de bonne humeur. Regardez-moi cette petite merveille qui fait du bon au moral ! Rien que de la contempler, je suis toute requinquée, comme si cela était une source de vitamines D. J'apprécie sincèrement cette marque de confiance de la part de cette maison d'édition avec laquelle j'ai contracté tacitement un partenariat libre tout récemment. Ce sont des gestes qui ont toute leur importance et qui ne s'oublient pas. Cette lecture me promettait un soi-disant roman d'aventures, avec ses aléas malencontreux, retranscrits par le "ou presque !" (entre parenthèses). J'ai le grand plaisir de vous affirmer que le pari est relevé fièrement, non sans auto-dérision.

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Et une bonne dose d'énergie et d'audace à souligner. Yaël Hassan nous propose un roman qui explique l'acte particulièrement ardu de l'écriture au plus jeune lectorat avec entrain et bonne volonté. La détermination de l'écrivain mis en scène, Nathan, sorte d'avatar de l'auteure tout en ayant sa propre identité de personnage romanesque et de narrateur pour le moins intrusif (pour ma délectation suprême), est sans failles et nous donne des ailes afin d'aller de l'avant, peu importe le rêve que nous aimerions rendre réalité. Et je suis bien contente que les éditions Syros aient eu l'amabilité et le bon sens de lui offrir sa chance à ce niveau-là. Ce roman pas comme les autres nous conte l'entreprise périlleuse, mais fort heureusement fructueuse aussi, de Nathan, un journaliste mis sur la sellette. Inquiet du sort de sa petite famille, constituée de son aimante femme Sandra et de son adorable collégien de fils, Simon, suite à la perte de son gagne-pain (ce qui est bien normal), notre attachant héros qui se rêvait écrivain va se trouver encouragé par ses êtres de lumière à se laisser pousser des ailes dans le milieu de la littérature ; ça y est, le temps est enfin venu de gratter du papier et de prendre la plume pour des envolées romanesques ! Sandra, cette femme extraordinaire, promet de soutenir financièrement le ménage familial en attendant que son mari puisse vivre de ses futurs écrits et voir son talent proliférer dans ce domaine.

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Simon, quant à lui, se chargera d'être le lecteur attentif, patient et plein de ressources, ainsi que la muse qui sera le noyau de la centrale (nucléaire) de cette histoire. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une nouvelle aventure chargée d'exaltation commence pour Nathan, entouré d'amour de toutes parts et prêt à s'isoler afin que son intrigue prenne forme noir sur blanc. Ce père et mari touchant, attentionné, un peu maladroit des fois, mais toujours dans la bienveillance et l'honnêteté, va aller puiser sa source d'inspiration dans le village de son enfance, dont l'appellation est l'allégorie même de nos péripéties et de nos rêves d'exaltation les plus fous : Trésaure. Un savoureux et malin croisement entre le dinosaure, cette créature exotique à l'origine de nos plus grands fantasmes (oh yeah), et le mot anglais treasure (that is what you are). L'occasion de prendre un grand bol d'air frais pour bien attaquer le boulot colossal qui l'attend.

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Mais si cet hameau de tranquillité, où rien de bien important ne semble se passer, paraît être le lieu de villégiature tout trouvé pour permettre à Nathan de mettre ses idées à plat et de travailler dans la quiétude et la sérénité, la réalité va se révéler être plus chamboulée. En parallèle des moments d'angoisse et de frayeur que notre bande d'enfants en patchwork à la sauce Goonies ou Club des cinq vont devoir traverser suite à la disparation pour le moins étrange de leurs parents travaillant tous à la même enseigne (soit la centrale nucléaire qui alimente tout le village en électricité), Nathan va quant à lui découvrir que son pied-à-terre à Trésaure a été violé, sans que rien dans la maison ne soit porté disparu. Bizarre, vous avez dit bizarre ? D'autre part, tel le grand méchant loup Jean qui a un pied dans la bergerie dans l'intrigue ficelée par notre auteur-en-devenir, un rival de Nathan, Gilbert, va être réintroduit dans son existence digne d'un long fleuve tranquille et lorgner sur sa progéniture, Simon, à la sortie du collège... Oui, ça fait peur...

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
C'est ce que j'ai tant aimé avec ce roman : les enfants de l'histoire d'aventures rocambolesques ne sont pas en reste... et leur "papa" non plus ! Tout d'abord, il vibre avec eux et se soucie de leur sort, comme s'ils étaient ses véritables enfants. Du coup, certains choix scénaristiques vont se corser,
au fur et à mesure que Nathan va se rendre compte de l'ampleur de son histoire, qui est devenue à ses yeux palpable, authentique, sa substantifique moelle à prendre très au sérieux. D'autre part, ce livre aborde quelque chose qui est très cher à mon c½ur : le fait que la vie réelle soit l'objet de notre inspiration, que l'on puisse s'en émerveiller à chaque instant. Les livres sont un condensé de magie, mais à l'origine, ne trouve-t 'on pas cette féerie si addictive au sein de notre propre existence ?

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Dans les événements qui nous tombent dessus, qui nous abrutissent, dans le partage avec l'autre, l'amour les uns des autres, les expériences bonus ou malus... La magie est partout au fond, il suffit juste d'ouvrir les yeux bien grands. Ainsi, les mésaventures wtf de notre bande de loulous ne manquant pas d'aplomb, de courage, de solidarité entre eux aussi, l'innocence de la jeunesse prise dans l'affreuse tourmente des problèmes d'adultes et de notre petit monde qui a très bobo (niveau linguistique de maternelle, bonjour), vont se retrouver croisés avec les soucis et inquiétudes réels de Nathan, que ce soit au niveau de Gilbert, du passé de son grand-père défunt, de son travail d'écriture pas si simple à mener de front, le tout avec un optimisme sans failles et une curiosité avide et qui donne envie de croquer le monde et d'emplir notre esprit de mille et un trésors. Je tourne la page de cette aventure le c½ur gros, empli de douceur et de joie. COUP DE FOUDRE ϟ

« Je ploie sous l'affront. Comparer mon texte à de la Bibliothèque rose... »

Sources : éditions Syros, We♥it.

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, éditions Syros, Un roman d'aventures (ou presque !), Yaël Hassan, roman jeunesse, manoir, catastrophe, disparitions, menace, danger, Enfants ♥., Bébé ♥, aventure, Trésor ♥, mystère, écriture, amitié, solidarité, courage, grand méchant, auteur, humour ♥♥♥, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 28 septembre 2017 02:41

Modifié le dimanche 01 octobre 2017 15:08

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle

ROMAN HISTORIQUE | 2017 | ALLISON PATAKI | ROMANCE, FAMILLE ROYALE, COUPLE MYTHIQUE, DRAME, INTRIGUES DE COUR, ARISTOCRATIE, NOBLESSE, SOUVERAINS,-AMOUR, DESTIN, INDÉPENDANCE, CONFLITS, COURAGE, APPRENTISSAGE, INSPIRE D'UNE HISTOIRE VRAIE, FIGURES HISTORIQUES, FEMME EMBLÉMATIQUE, LÉGENDE, LIBERTÉ, ÉTIQUETTE, FOUGUE, PASSION...
528 pages | 24¤.

➜ 1853. Au palais des Habsbourg, à Vienne, l'empereur François-Joseph peut s'enorgueillir de la puissance de son empire, qui couvre une grande partie de l'Europe. Jeune, riche et séduisant, il est en âge de se marier.
Elisabeth, que l'on surnomme Sissi, n'a que quinze ans quand elle rencontre pour la deuxième fois son cousin François-Joseph, à qui sa s½ur aînée est promise.
Mais l'empereur, aimanté par la beauté saisissante de Sissi, son charme rafraîchissant et son esprit vif, décide de porter sur elle son dévolu. C'est elle et elle seule qu'il épousera ! La jeune femme n'a alors aucune idée des épreuves qui l'attendent à la cour...
Sissi, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, n'a cessé de fasciner depuis que Romy Schneider lui prêta ses traits au cinéma. Avec ce roman, Allison Pataki fait découvrir sous un jour nouveau sa tumultueuse histoire d'amour.

« Peut-on imaginer destin plus romanesque que celui de Sissi ? Un matériau de rêve pour une romancière de talent. »
Kirkus Reviews

« Foisonnant et romantique : un roman que vous allez adorer ! »
Mary Higgins Clark

L'AUTEURE : Fille d'un ancien gouverneur de l'Etat de New York, diplômée de l'Université de Yale, Allison Pataki, née en 1984, a collaboré au New York Times, à USA Today et au Huffington Post. Elle a été productrice de télévision avant de se consacrer à plein temps à l'écriture. Ses romans ont été traduits en douze langues. Elle vit à Chicago avec son mari.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
Aujourd'hui, on va s'attaquer à du costaud, à savoir : le mythe de l'Impératrice Sissi. Dans un premier temps, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions L'Archipel pour ce premier service de presse avec eux. Ils ne se sont pas moqués de moi (en même temps, ce n'est jamais le cas, peu importe la maison d'édition) avec ce superbe ouvrage reçu une semaine avant la sortie nationale, très souple et agréable à tenir en main, de l'objet-livre comme je les aime,-où on se retrouve aimantés à cette couverture raffinée, romantique, très princière et royale. En clair, mon petit c½ur de lectrice fana de romans historiques saupoudré de drame et d'une pincée de romance aurait dû être gâté. Sauf que cette savoureuse mayonnaise n'a pas très bien prise avec moi et j'en ressors troublée, confuse. Je tiens à préciser qu'avant de plonger dans ces pages très aérées et aux caractères à la proportion parfaite (alléluia pour mes yeux à lunettes), je n'avais pas vu la fameuse trilogie Sissi qui a rendu Romy Schneider et le couple impérial Sissi/Franz iconique. J'avais juste vu en des temps forts reculés un Secret d'histoire consacré à l'Impératrice bavaroise, et mes épars souvenirs, ainsi que la passion de ma maman chérie pour la trilogie cinématographique qu'elle a vu une quarantaine de fois au moins (dont une en italien durant ma lecture, c'est fou ça !), m'ont permis de ne pas patauger dans la semoule.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
Cependant, malgré le fait que Sissi et François-Joseph soient résolument des figures historiques, j'ai essayé au mieux durant ma lecture de me placer dans l'optique que cette oeuvre était un roman, c'est-à-dire qu'elle pouvait à une échelle plus ou moins large (et ici, il s'agit de BEAUCOUP) de la réalité. Néanmoins, cela reste un roman soit une oeuvre de fiction qui nous présente le point de vue de l'auteure sur ses connaissances, son imagination, et comment elle remanie ce qu'elle sait à sa sauce afin de créer quelque chose de nouveau, d'inspiré, et qui inspirera ensuite l'imaginaire de quelqu'un, en premier lieu le lecteur. Cela n'a pas été facile, mais j'ai su me prêter au jeu et me laisser conter l'histoire légendaire.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
Celle de l'esprit sauvage d'Elisabeth en Bavière sous un éclairage nouveau. Seulement voilà : si la sauce était onctueuse, de par l'écriture et le talent (nos régions en ont aussi) bien affirmé d'Allison Pataki, de par le matériau historique qui me fascine, l'époque de l'intrigue (19ème siècle mon amour), elle m'a aussi laissée un goût doucereux et amer à la bouche. Je m'excuse d'avance si ma critique va vous sembler décousue, mais ce roman m'a fait perdre pied, voilà. Quand je termine un livre qu'il me tardait de lire, j'en pousse la plupart du temps un soupir de contentement, car on m'a fait chavirer le c½ur, on m'a apporté des valeurs, un message, des émotions, des expériences, qui m'ont fait grandir et qui ont également agrandi mon esprit. Et je quitte le livre comme je dirais au revoir au plus cher de mes amis,-le regard tendre et la larme à l'½il. Or, je me suis retrouvée une moue boudeuse aux lèvres, contenant ma frustration, avec le simple sentiment de Voilà, c'est fini. Ce livre avait tout pour me plaire, et pourtant j'ai l'impression d'être une vraie Grumpy Cat, boule de poils insatisfaite. D'un côté, je ne regrette pas cette lecture qui m'a bousculée, m'a fait sortir de mes idées préconçues et défié mes attentes. J'admire l'audace de l'auteure qui a amené son histoire là où elle le voulait, sans perdre en cohérence, dans un mouvement fluide sans égal.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
Offrant ainsi à notre Impératrice avide de liberté et d'amour poétique le désir le plus cher de son âme et de sa sensibilité violentée, de son c½ur meurtri. Face à cette tournure totalement imprévue des événements, au lieu de me laisser porter par la plume de l'auteure, de me laisser mener par le bout du nez jusqu'à adhérer complètement à son parti, j'ai érigé comme un mur de protestation. Ma volonté et ma vision des choses faisaient barrière hermétique à ce qu'Allison Pataki me proposait, ce qui se révélait au fur et à mesure des pages, et je suis restée en dehors du drame qui se jouait. Cette flèche de Cupidon n'a pas accédé à sa cible, et je me suis sentie comme trompée, trahie. Mes espérances ont été déçues et ce que j'ai trouvé navrant, c'est que les quelques pages entre les chapitres, qui constituent un flashforward, me l'ont tout de suite indiqué, tel un gros warning. J'aurais pu ainsi arrêter mon cheminement avec Sissi dès les cent premières pages, vu que je sentais venir gros comme une maison ce qui allait suivre et que je ne souhaitais pas que cela se produise. Cependant, Allison Pataki a accompli l'exploit de me garder avec son récit jusqu'à la dernière ligne, jusqu'à ce que la boucle soit bouclée. J'avais envie d'entendre cette auteure s'exprimer jusqu'au bout, de ne pas lui mettre un gros vent. Ce qui aurait été fort ingrat de ma part.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
J'avais l'intense volonté d'être compréhensive et à l'écoute, même si je n'étais pas d'accord. Je ne doute pas une seconde que ce livre saura trouver son lectorat, partisan de l'amour interdit, des héroïnes enflammées qui font fi des règles et des traditions trop rigides et périmées, des drames qui feront pleurer dans les chaumières, et qui s'indigneront face à une société trop patriarcale où le désir de Monsieur est roi et où tu te dois d'être belle et de te taire. Enfin, j'extrapole un peu mais je pense avoir bien résumer ce contre quoi ce livre se bat et ce qu'il véhicule. Ce que je reproche à l'héroïne dans ce livre, c'est d'avoir baissé les bras, de s'être in fine mis en retrait, avec pour maxime Vivons heureux, vivons cachés. Certes, son mari, son premier amour, se ment à lui-même, en pensant qu'un empereur se doit d'avoir une certaine virilité (bandes de machos, va), en se montrant distant, occupé par des affaires politiques à longueur de journées, en étant "trop fatigué" pour assouvir les désirs sexuels de son épouse la nuit (alors que lui l'a eu son orgasme) et en étant un gentil fils à maman par-dessus le marché.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
Cette dernière, n'en parlons pas ; elle va tant abuser de ses droits à "SA" cour (humhum) que c'en était indignant, insoutenable. Néanmoins,-l'amour et la tendresse de Franzi (appelons-le par son petit nom lui aussi) pour sa sublime Elisa était authentique et l'on sentait qu'il voulait se battre pour cela, qu'il l'a fait depuis le premier jour. Mais comment vous battre quand votre épouse a baissé les bras, et ce dès le départ ? Sissi était un esprit indiscipliné, charmant certes, mais je me suis in the end plus identifiée et attachée à son époux, bien qu'on nous en donne l'image d'un homme fatigué de son existence et qui se conforme à l'image peu flatteuse qu'on pourrait avoir d'un monarque/homme politique. Mais il est bien meilleur qu'il ne semble l'être.

☜♥☞ Dans ce livre, Sissi n'a jamais fait le moindre sacrifice pour vivre à la cour avec l'élu de son c½ur, elle ne s'est pas battue de toutes ses forces comme sa mère va le faire à un moment donné. Je pense que c'est pour cela que je n'ai pas adhéré à la nouvelle romance que lui prête Allison Pataki, quand bien même celle-ci est passionnée, réelle et relie deux kindred spirits. Sissi n'a pas cette foi intérieure qui lui aurait permis de s'imposer en tant qu'impératrice, en tant qu'épouse et en tant que mère, et je lui en ai beaucoup voulu pour cela. Le majeur point positif, c'est que j'ai désormais envie de m'enrichir d'informations, de documentaires, sur cette histoire d'amour qui a marquée l'Histoire, sur ce destin tragique (Sissi est morte assassinée à l'âge de 60 ans *SPOILER*), même si j'ai déjà trouvé des sources qui se contredisent entre elles. Et je n'abandonne pas Allison Pataki. Sa plume est entraînante et possède une véritable voix. Elle ne m'a pas convaincue pour cette fois mais je suis sûre qu'avec d'autres romans de sa plume enflammée et vivace, mon c½ur et mon âme pourraient s'emballer. Vous concernant, à vous de décider si un petit voyage en Autriche-Hongrie du XIXème vous siérait. Je vous promets un décor dépaysant, qui sent bon la montagne, et une douce musique aux oreilles, ça va valser. Je ne peux que vous recommander de vous donner les moyens d'émettre votre propre jugement.

« Est-ce donc être fou que de fuir la société des hommes et d'aimer vivre dans la solitude ? »
(Sissi, Impératrice d'Autriche, Reine de Hongrie, Elisabeth en Bavière)

Source des images : We♥it, marlonobrandono.

FICHE LECTURE : Sissi, impératrice malgré elle
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Editions l'Archipel, Sissi impératrice malgré elle, Allison Pataki, 2017, Roman historique, Romance ♥, Famille royale, couple mythique, drame, intrigues de cour, aristocratie, noblesse, souverains, amour, destin, indépendance, conflits, courage, apprentissage, Inspiré d'une histoire vraie, figures historiques, femme emblématique, légende, liberté, étiquette, fougue, passion, Avis mitigé
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