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FICHE LECTURE : Harry Potter - T1 : Harry Potter à l'école des sorciers

FICHE LECTURE : Harry Potter - T1 : Harry Potter à l'école des sorciers

• TITRE V.O. : Harry Potter and the Philosopher's Stone.
• AUTRICE : J.K. Rowling.
• ANNÉE : 1997 (ROYAUME-UNI) ,1998 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : École de sorcellerie, magie, créatures fantastiques, enfance, jeunesse, amitié, découvertes, aventure, menace, apprentissage, famille, merveilleux, courage, intelligence, ingéniosité, sortilèges, pierre philosophale, secret, mystère, extraordinaire, entraide, épreuves, malice, témérité, valeurs, rivalité, grandir, enchantement, renouveau, amour, quotidien morose, cohabitation sorciers/êtres humains...
• PAGES : 240.


ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014. /!\ Attention, cette chronique est truffée de spoilers ! En même temps, peut-on encore spoiler le premier tome d'une saga aussi internationalement connue et aimée que celle-là ? Franchement, j'en doute. Mais enfin bref, pour tous ceux qui n'auraient pas encore lu le début de l'histoire mythique d'Harry Potter, passez votre chemin ! Vous m'en excuserez, j'en étais à mes débuts vacillants en tant que toute jeune blogueuse littéraire quand j'ai rédigé cet avis, je ne savais pas trop encore comment il fallait procéder, donc soyez indulgents ! /!\

Aaaah, Harry Potter ! La saga devenue presque anthologique ("presque" ? Mais cette saga est carrément anthologique, oui !), autant en livres qu'en films ! Avec sa communauté de Potterheads plus passionnés les uns que les autres de Poudlard et de l'univers des sorciers ! Tandis que tous mes camarades de classe suivaient ardemment les sorties au cinéma et en livre, je crois bien que j'étais la seule qui ne s'intéressait pas à l'½uvre de J.K. Rowling ! Ma mère en était désespérée, elle ne comprenait pas pourquoi moi, avide de lectures et grande amatrice de tout ce qui était sorcières et qui baignait dans de la magie, je ne voulais pas lire Harry Potter. Après avoir entendu moult fois des élèves de ma classe au fil des années s'extasier devant cette saga, je me suis finalement décidée à la commencer (au grand dam de ma petite maman, qui a eu du mal à y croire tant elle avait abandonné cette idée !) ! C'est parti donc pour ma chronique du premier tome : Harry Potter à l'école des sorciers !

J'ai été plongée dans l'histoire dès le début. Ce petit bébé ayant survécu à l'attaque du grand et maléfique sorcier Tu-Sais-Qui n'est-il pas intriguant ? Après qu'il ait tué tant de personnes, dont les parents de l'enfant, comme le rappelle Mme McGonagall, il s'est fait vaincre par un bébé ? Voilà qui est très intéressant. Je me demandais quel pouvait être le grand pouvoir d'Harry et j'avais hâte de voir l'évolution de ses pouvoirs, pour découvrir ce qui avait pu faire au moins disparaître Voldemort. J'ai également découvert pourquoi ma très bonne amie Marie-Amélie appelait celui que j'aimais Voldemort. Je vous explique : il y a deux ans (déjà !), j'étais amoureuse d'un jeune garçon de ma classe et seule Marie-Amélie le savait. Alors, pour parler de lui sans que les autres sachent de qui on parlait (surtout lui !), je l'appelais Tu-Sais-Qui. Elle avait alors proposé de l'appeler également Voldemort dans ce cas. J'avais accepté, sans comprendre le lien entre Voldemort et le garçon que j'aimais alors. Maintenant, je sais ! Enfin bref, on s'éloigne du sujet là !

Je me suis de suite attachée au petit Harry. Le pauvre, avec la famille qu'il a, c'est horrible ! Son oncle, sa tante et son cousin sont vraiment horribles et détestables, ils me dégoûtent ! Ils le maltraitent, le font vivre dans un placard à araignées et surtout, ils ne lui disent rien sur la sorcellerie et refusent de le laisser s'en aller à Poudlard lors de son onzième anniversaire ! S'ils le haïssent autant, pourquoi le garder ? Il serait bien mieux à Poudlard, à étudier la magie, comme ses parents jadis. Ils le gardent avec eux juste pour le faire souffrir et c'est horriblement cruel et inhumain. Heureusement qu'Hagrid l'adorable géant est venu le chercher et lui offrir un cadeau (parce que, franchement, des vieilles chaussettes, ce n'est pas le top...). Une chouette, c'est beaucoup mieux ! J'ai beaucoup apprécié Hagrid, qui est très doux, gentil et serviable. On adorerait tous l'avoir pour ami je pense ! Et c'est lui qui a arraché Harry à son enfer sous l'escalier, sans amour familial ni considération. Rien que pour ça, on ne peut que l'apprécier ! On découvre également qu'il était autrefois sorcier, mais il ne l'est plus car il a commis une faute grave... Je me demande de quoi il s'agit... Mais on le découvrira bien assez vite dans le tome deux, comme je m'en rendrai compte plus tard...

L'achat des fournitures scolaires m'a subjuguée ! Autant l'achat des affaires pour la rentrée est assez ennuyeux chez les Moldus (chouette synonyme du mot "mortel", Mme J.K. Rowling !), autant pour les sorciers, c'est merveilleux ! Je me serais presque cru une petite sorcière issue d'une famille moldue (comme Hermione ♥), à acheter ma baguette, mes livres de sorcellerie et mon uniforme ! Durant ce passage, j'ai été intriguée par l'objet entouré de papier kraft qu'Hagrid va chercher pour Dumbledore à Gringotts, la banque des sorciers. Qu'est-ce que c'est ? Je me posais plein de questions et j'étais très curieuse vis-à-vis de cet objet. Le fait qu'Harry ait une baguette semblable à Voldemort m'a surprise également. Cela peut sembler anodin mais je pense que ça a une signification... Durant ce passage, on fait la connaissance de Drago Malefoy, le futur ennemi de Harry qui m'a été dès le départ très antipathique à dénigrer ainsi les sorciers issus de familles moldues.

Ensuite vient le départ pour la fameuse école de sorciers ! J'étais super excitée pour Harry et bien heureuse qu'il quitte enfin les Dursley ! Mais j'ai aussi eu très peur qu'Harry manque son train, vu qu'il se trouve entre la voie 9 et 10 et est invisible aux Moldus. Dieu soit loué, Mrs Weasley était là ! On fait alors la connaissance de Percy, le préfet de Gryffondor, de Fred et de George, les jumeaux farceurs, et de Ron, le futur meilleur ami de Harry ! Comme avec Harry, je n'ai eu aucun problème à m'attacher à Ron ! Ses grands frères Fred et George ne m'ont pas beaucoup plu au départ, à toujours taquiner leur petit frère mais ils sont gentils au fond. [Update : Non mais sérieusement, j'adooooore Fred et George, ce sont mes personnages préférés de la saga, qu'est-ce qui m'a pris d'écrire ça ?!] Et puis, tous les grands frères et s½urs font cela, ce n'est pas bien méchant. A mon avis, j'ai dû réagir ainsi car je ne suis pas habituée à cela vu que je suis fille unique ! On retrouve à nouveau Malefoy avec désormais ses deux acolytes Grabble et Goyle. Toujours aussi désagréable, je ne l'apprécie vraiment pas ! Harry m'a beaucoup touchée, Malefoy lui propose de choisir un camp et il préfère largement Ron, malgré le peu de fortune de sa famille, plutôt que Drago. Ce n'est pas tout le monde qui aurait réagi comme cela ! Une belle amitié est désormais née ♥ On rencontre également Hermione et Neville Londubat, un jeune garçon beaucoup plus courageux qu'il ne le croit et beaucoup plus fort qu'il ne le pense qui a perdu son crapaud. Cela doit être génial d'avoir un animal de compagnie original comme cela ! Bon, pas forcément un crapaud ! Mais j'adorerais avoir une chouette comme Hedwige, elle est tellement craquante ! J'ai plus qu'adoré Hermione : elle est pratiquement comme moi ! Le type Miss-Je-Sais-Tout qui énerve ses camarades de classe à force de tout savoir justement. Bon, je ne suis pas comme Hermione à réviser mes examens deux-trois mois à l'avance, mais je me suis beaucoup reconnue en elle : studieuse, appliquée et dévoreuse de livres à tout heure du jour et de la nuit. Je trouve qu'Hermione est un personnage extrêmement inspirant pour toutes les petites filles du monde entier : elle est brave, brillante, passionnée, elle ne s'en laisse pas conter et heureusement qu'elle est là pour aiguiller nos deux garçons, ils ne s'en seraient certainement pas sortis sans elle ! Je suis vraiment fan de ce trio d'or qui se serre les coudes quoi qu'il arrive et qui fait des prouesses ensemble grâce à leur travail d'équipe ! Tous les trois vont grandir et voir leur vision du monde changer grâce à ce que les deux autres leur apportent, c'est juste formidable !

Le passage du Choixpeau m'a pas mal étonnée : alors que le chapeau choisit dans quelle maison les élèves iront (Serpentard, Poufsouffle, Serdaigle ou Gryffondor), j'ai été bien surprise que le Choixpeau hésite à mettre Harry à Serpentard. Second point commun avec Tu-Sais-Qui ! Ce n'est pas une coïncidence ! Alors que j'étais sure qu'Harry allait directement être mis à Gryffondor avec Hermione et les Weasley (et non pas après hésitation du Choixpeau), il aurait pu être dans la maison des élèves malins et rusés, dont plusieurs ont mal tournés par la suite. Voldemort entre autres. Cependant, voilà une bonne occasion pour vous rappeler mes amis que la discrimination entre maisons, c'est mal ! Alors, on répète après moi : les Serpentards ne sont pas que de mauvaises engeances vicelardes, les Gryffondor ne sont pas que des pédants imbus de leur petite personne, les Serdaigle ne sont pas que des snobinards ennuyeux le nez constamment plongé dans leurs bouquins et la tête dans les études et enfin, NON, les Poufsouffle ne sont pas des mous du genou dont on peut abuser de la confiance ! Chaque maison de Poudlard représente des valeurs particulières et peut en être fière alors pas de préjugés et d'animosité entre sorciers je vous prie ! Cela vaut aussi pour l'origine sociale de tout un chacun (coucou Drago ou plutôt Lucius) !

Le mystérieux objet entouré de papier kraft revient ! On a en effet tenté de le dérober à Gringotts mais il n'y était plus et est bien gardé à Poudlard ! La mission de Harry, Hermione et Ron sera donc de découvrir qu'est-ce que c'est et pourquoi on veut à tout prix le voler. Et surtout qui veut le voler ! J'étais persuadée que c'était Severus Rogue qui voulait à tout prix s'en emparer. Ce professeur de potions représentant de Serpentard et aimant visiblement beaucoup Drago m'a été détestable dès le départ. [Re-update : lui aussi je l'adore maintenant, j'étais pas nette en février 2014, je vous le dis !] Toujours à vouloir faire baisser Gryffondor dans le classement de la Coupe des Quatre Maisons et à tenter de vouloir tuer Harry durant les matchs de Quidditch. Du moins, c'est ce que je pensais. Et je me suis lourdement trompée. Mais faisons une petite parenthèse sur le Quidditch d'abord ! Je suis devenue une grande fan de ce sport, qui m'a totalement fascinée. J'avais l'impression d'assister aux matches. Et j'ai de plus appris que des Potterheads jouaient même au Quidditch avec des balais, des uniformes et tout le reste l'équipement nécessaire ! Ce doit être super d'y jouer ! On a même en Lorraine une équipe baptisée les Brimbelles volantes ! C'est pas trop stylé, ça ? Vous pouvez d'ailleurs assister à des démonstrations de Quidditch moldu lors de salons littéraires comme les fameuses Imaginales vosgiennes si vous le voulez. Elle est pas belle, la vie ?

Reprenons le cours de l'intrigue ! Comme je vous le disais un peu plus tôt, l'amitié qui lie Ron, Harry et Hermione m'a vraiment touchée. Je me répète mais c'est le trio parfait, j'aurais tant voulu avoir de pareils amis (et je les ai en vrai, je pourrai toujours compter sur eux ♥) ! Le passage où leur amitié est scellée, à savoir quand Harry et Ron bravent tous les deux le danger et les interdits (enfreindre les règles ou la devise même du trio d'or) et assomme l'hideux troll introduit dans l'école afin de sauver Hermione, était très émouvant. J'en avais des étoiles pleins les yeux, quel courage ! Après cela, nos trois amis ne se sépareront plus. Enquêtant sur le fameux objet protégé par les professeurs - dont Rogue ! Mais je pensais que ce n'était qu'une ruse de sa part -, ils découvrent qu'il s'agit de la pierre philosophale, permettant à celui qui la possède d'obtenir la vie éternelle et de changer les métaux en or ou argent, et issue de la collaboration entre Dumbledore et Nicolas Flamel (qui a réellement existé ! Notre professeure de Physique-Chimie nous a expliqué que c'était un alchimiste français. Cocorico !). J'ai été sous le choc de découvrir qui voulait la pierre : il s'agit du professeur contre les forces du mal, Quirrell ! Le dernier à qui j'aurai pensé ! J'étais triste, je l'aimais bien moi ! En plus, Voldemort habite en lui - enfin, de l'autre côté de son crâne (et veut la Pierre pour vivre sans dépendre d'un autre corps) ! C'était effrayant, de quoi traumatiser les plus jeunes esprits ! Heureusement que Dumbledore arrive à temps ! J'ai vraiment eu peur ! Tout est bien qui finit bien ! Profitons-en car cela ne va guère durer et J.K. Rowling aura après l'âme d'une vraie serial killer en assassinant beaucoup de nos personnages favoris... Mon c½ur en saigne encore... Car Voldemort reviendra, ça, c'est sûr, et il frappera dur et fort... Une vraie sangsue, celui-là !

Le livre se finit avec la révélation de la fameuse raison pour laquelle Harry a été épargné lors du meurtre de ses parents. C'est grâce à sa mère, qui l'a protégée grâce à son amour si fort et puissant. J'en avais les larmes aux yeux, il devait vraiment avoir des parents exceptionnels ! Malgré le fait que j'ai soupçonné Rogue injustement, il ne me plait pas pour autant ! Détester le père d'Harry car celui-ci l'a sauvé de la mort, c'est invraisemblable ! Il est vraiment bizarre ! Mais je l'aime beaucoup quand même ! C'est complètement irrationnel car je reproche toujours énormément de choses à Rogue, des actes qu'il a commis, des paroles qu'il a eues et que je cautionne pas, loin de là... Cependant, je lui pardonne quand même et je lui reconnais certaines qualités ! Tout n'était pas perdu et pourri par la noirceur et le désespoir en lui ! C'est un personnage que je trouve très complexe et touchant in fine, avec une part de lumière insoupçonnée et bien plus grande que je ne me l'imaginais.

Conclusion : Quelle imagination ! Quelle originalité ! Je n'en reviens toujours pas ! J.K. Rowling m'a rendue accro à son univers de sorciers ! Un coup de foudre ! A tel point que j'ai été acheté l'adaptation cinématographique cet après-midi et je compte bien le regarder demain, j'ai hâte ! Quatre ans après, j'ai dû voir ce premier film magique un bon paquet de fois et le livre d'origine a subi le même traitement. Ce tome introducteur est celui qui incontestablement est le plus "innocent", celui qui regorge le plus de magie à l'état pure à tous les recoins. Il ne manquera pas de réveiller l'âme d'enfant qui sommeille en vous, peu importe la combientième fois que vous le relisez. Si vous n'avez toujours pas commencé cette saga, qu'est-ce que vous attendez ? Foncez ! Vous ne le regretterez pas !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Harry Potter - T1 : Harry Potter à l'école des sorciers
COUP DE FOUDRE ϟ comme la cicatrice emblématique qu'Harry a sur le front !

« Lee Jordan avait du mal à ne pas prendre parti.
- Donc, après cette scandaleuse tricherie...
- Jordan ! protesta le professeur McGonagall.
- Je voulais dire, après cette faute révoltante...
- Jordan, je vous préviens...
- D'accord, d'accord. Flint a failli tuer l'attrapeur de Gryffondor, ce qui aurait pu arriver à n'importe qui et donc Gryffondor bénéficie d'un penalty repris par Spinnet et c'est Gryffondor qui garde le Souafle. »
Tags : Fiche Lecture, Gallimard Jeunesse, Harry Potter, Tome 1 ♥, Harry Potter à l'école des Sorciers, J.K. Rowling ♥, 1997, 1998, Fantastique, Jeunesse, Littérature britannique, École de sorcellerie, magie, créatures fantastiques, enfance, jeunesse, amitié, découvertes, aventure, menace, apprentissage, famille, merveilleux, courage, intelligence, ingéniosité, sortilèges, pierre philosophale, secret, mystère, extraordinaire, entraide, épreuves, malice, témérité, valeurs, rivalité, grandir, enchantement, renouveau, amour, quotidien morose, cohabitation sorciers/êtres humains, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 09 décembre 2018 09:20

Modifié le lundi 28 janvier 2019 08:52

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, magie, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

« L'univers des légendes celtiques passé au shaker de l'urban fantasy »

Protéger le monde de l'apocalypse n'est pas une mince affaire, et l'organisation secrète O.R.A.C.L.E (Organisation de Régulation des Accidents, Conflits et Litiges inter Espèces) en sait quelque chose.

Dévoués à la sauvegarde du statu quo entre le surnaturel et le commun des mortels depuis la nuit des temps, ses agents jouent des pieds et des mains pour empêcher les différentes races présentes sur Terre de s'entre-déchirer. Discrétion, efficacité, pragmatisme : tels sont ses mots d'ordre.

Celle qui les incarne le mieux, c'est Youna, semi-elfe et officier autoritaire de la zone Celte. Prête à tout pour remplir au mieux ses fonctions, elle dirige d'une main de fer une unité d'intervention composée d'agents hauts en couleur : Talmad, faune aux prothèses bioniques ; Netun, Korrigan affligé d'un trouble anxieux pathologique et Eliaz, jeune informaticien doté de pouvoirs psychiques.

Lorsque Youna et son équipe sont chargés d'enquêter sur une sordide série de meurtres au c½ur de la zone Celte, ils ne savent pas encore que ces crimes ne sont que le début d'un véritable jeu de massacre. Une folie contagieuse, dont les racines s'enfoncent loin dans l'obscurité...

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'un premier tome de trilogie (ou de duologie, je ne sais plus exactement) que j'ai dévoré, celui de la saga O.R.A.C.L.E. Je remercie infiniment Le Temps éditeur de m'avoir contactée afin de m'envoyer ce premier tome. Je suis plus que ravie d'avoir accepté leur proposition car cela m'a permis de découvrir une autrice de talent avec beaucoup d'imagination à revendre et un humour imparable : Justine Morvan. Cette dernière m'a fait voyager grâce à son histoire en me faisant découvrir une région de notre beau pays dans laquelle je ne me suis jamais rendue, et que j'adorerais visiter un jour par ailleurs, j'ai nommé : la Bretagne. Il s'agit de sa région natale, celle de la maison d'édition aussi, qui s'est spécialisée dans la publication d'½uvres écrites par des auteurs locaux (ce que je trouve vraiment génial et inspirant comme initiative), ainsi que l'endroit où est localisé une organisation d'ampleur mondiale, O.R.A.C.L.E. Donc je vous annonce déjà que vous allez très vite oublier vos clichés typiquement breton tels que le Paris-Brest, les crêpes/galettes au sarrasin, le Breizh-Cola, Tipiak (oui, je ne pense qu'à la bouffe, et alors ?), la pluie sempiternelle qui est aussi caractéristique de la météo de la grande s½ur, la Grande-Bretagne, et cet autre Finistère aux longues plages de silence parce que, avec ce livre, vous n'aurez pas le droit à la carte postale classique d'une région bien pépère où il fait froid, où l'on mange des crêpes avec une drôle de coiffe sur la tête et où l'on exige à corps et à cri que Nantes ne soit plus rattachée aux Pays de la Loire. La magnifique couverture du roman vous annonce déjà la couleur : dans ce premier tome, Korrigans, le lecteur va avoir droit à du mystère, à de la noirceur, beaucoup de noirceur et d'idées malsaines, à de l'aventure aussi et à des péripéties diverses et variées. Le mot qui résume le mieux ce tome d'introduction : explosif. Ça va barder, je vous le dis ! Et juste au passage, je suis fan de ce chat noir à cornes, dont le pelage a l'air tellement doux (j'ai bien le droit de fantasmer, non ?) et qui figure au premier plan de la couverture (il le mérite, c'est une star à lui tout seul). A mes yeux, il incarne à merveille toute la bizarrerie, l'étrangeté et le fantastique foisonnant qui se révèlent à chaque page que l'on tourne de ce roman. Ça nous surprend, ça attire notre regard, ça nous obnubile, bref, ça nous envoûte (oui, je fais vraiment une fixette sur ce chat, désolée). C'est ce que je retiens essentiellement de ce roman : une sensation constante d'émerveillement et d'ahurissement mêlés.

C'est ça que j'ai trouvé vraiment fort avec ce livre et que l'autrice a réussi à la perfection : ce premier tome regorge de détails, il y a de la magie, des créatures fantastiques en-veux-tu en-voilà qui cohabitent avec les humains, dont beaucoup dont je ne connaissais pas l'existence même avant de me plonger dans la lecture de ce livre (les Korrigans à l'origine de toute cette pagaille pour commencer !) ; il y a même de la science-fiction amenée grâce au personnage d'Eliaz et qui nous offre un moment époustouflant, que j'ai juste adoré, où ce dernier plonge littéralement dans une clé USB afin de se retrouver dans le réseau internet de quelqu'un de très haut placé dans le but d'aller lui chourer des documents confidentiels top secret. Ce moment m'a tout simplement fait vibrer, c'est comme si je vivais tout cela avec Eliaz, c'était complètement insensé, inimaginable, et pourtant je m'y croyais totalement ! C'était amené d'une main de maître par Justine Morvan, le tout avec toujours autant d'humour irrésistible et une bonne dose de dangerosité qui nous glace le sang jusqu'à atteindre le stade d'effroi le plus total. Bref, ce que je cherche à dire, c'est que cette masse d'informations, de détails que l'on reçoit, tout ce pullulement aurait pu créer, fait ressortir un effet de "fouillis", mais pour moi il n'en est rien. Au contraire, cela prouve juste à quel point Justine Morvan s'est bien renseignée sur le folklore, les légendes celtiques et fantastiques, le monde de l'informatique et son fonctionnement entre autres, avant de donner naissance à son propre univers et le résultat est grandiose : un tome un qui pose bien les bases de l'univers extrêmement riche et complet qu'il nous présente, un monde qui se trouve être le nôtre mais aussi celui d'êtres aux capacités exceptionnelles, une cohérence entre le surnaturel, le paysage rural et traditionnel de la Bretagne et la modernité absolument saisissante et qui emporte le lecteur pour une mission d'ordre fondamental des plus extraordinaires. On peut avoir parfois la sensation de se perdre, de se sentir dépassé par tout ça, d'oublier le nom de tel personnage ou de quelle espèce ou organisation il fait partie car ils sont nombreux et tous différents les uns des autres, avec une personnalité bien marquée pour chacun, des motivations diverses et affirmées, mais ce sentiment, loin de nous agacer, au contraire nous exalte : pour ma part, j'ai vraiment eu envie de prendre le temps d'assimiler les règles de cet univers, de connaître chaque personnage intimement, même ceux qui m'étaient antipathiques au départ, car chacun a son histoire bien fournie et des choses à nous apprendre. Je n'ai pas hésité à relire certains passages afin de mieux comprendre car cela avance si vite : on passe de révélation en révélation à la vitesse de l'éclair car au sein de l'équipe de Youna, je peux vous dire qu'on ne chôme pas ! L'efficacité et la rigueur sont de mise ! Mais rien ne m'a rendue plus heureuse que de devenir le cinquième membre de cette unité spéciale qui est, en effet, vraiment pas comme les autres.

Cela m'amène justement à vous parler plus en détails des personnages qui méritent bien chacun leur petit quart d'heure de gloire. Commençons par la cheffe des opérations, celle qui m'a le plus impressionnée de par sa ténacité et son sang-froid : Youna ou la leader de l'Unité 29, celle qui ne s'en laisse pas conter et qui sort constamment de sa zone de confort afin de mener ses missions à bien. Ce personnage de femme forte m'a énormément plu car sous son impulsivité et sa manie à "foncer dans le tas" se cachent une vulnérabilité et une douceur agréablement surprenantes. Ne vous y méprenez pas : Youna est loin d'être faite en sucre et est prête à tout pour parvenir à ses fins. Ce qui importe le plus pour elle, ce n'est pas la façon dont on mène une enquête mais son aboutissement, et ce dans les plus brefs délais. Je dirais que Youna est une partisane de ce que l'on appelle "avoir carte blanche". Elle ne fait pas de chichis et ne supporte pas qu'on l'épie ou qu'on juge ou contrôle sa manière de procéder, somme toute peu orthodoxe. Et c'est justement ce que j'ai adoré dans sa façon de travailler ! Elle avance toujours la tête haute, elle tient à faire correctement son travail, à régler les problèmes le plus vite possible afin que les humains ne s'affolent pas (car bien sûr, nous sommes toujours une bande d'ignorants à protéger dans cette histoire) et que le secret de "l'underworld" reste bien gardé. Elle peut se montrer rêche et très exigeante mais elle n'hésite pas à montrer à ses coéquipiers toute sa gratitude lorsque ceux-ci sont près à faire des concessions importantes afin d'aller jusqu'au bout du dossier qu'on leur a assigné. C'est une qualité chez elle que j'ai énormément apprécié, celle de se montrer humble et de savoir accepter et honorer l'aide des autres. Et puis elle tient à maintenir la paix relativement stable qui a été instaurée entre les différentes espèces et elle se fiche bien des soi-disant protocoles et de l'hypocrisie répugnante qui règne au sein du Q.G. d'O.R.A.C.L.E. Démétrius et Cérès, ses "opposants", en sont de bons exemples. Enfin, complètement hypocrites, ces deux-là ne le sont pas car leur aversion pour l'unité 29 est clairement visible aux yeux de tous. Ce que je voulais dire par "hypocrisie répugnante", c'est que tout le monde, y compris Démétrius et Cérès, est bien content des excellents résultats de l'unité 29 quand il s'agit de boucler des enquêtes. La preuve : le conseil restreint d'O.R.A.C.L.E. fait appel à eux pour la mission la plus dangereuse à mener qui se retrouve au c½ur de l'intrigue de ce roman : j'ai nommé l'opération Korrigans ! C'est dire ! Et pourtant, cela se permet de les juger sur leur manière assez particulière de procéder dès qu'ils ont le dos tourné. Ça a le don de me mettre hors de moi, ce genre d'attitude ! Belle façon de prouver leur reconnaissance pour tout le travail fourni ! Et je suis certaine qu'au fond, Démétrius et Cérès sont admiratifs, eux aussi. Sous tout le mépris et le sentiment d'injustice qu'ils affichent sur leurs mines dégoûtées, vous ne me ferez pas changer d'avis : la haine ne peut naître que d'une admiration clairement non désirée. Mais elle est là, indubitablement, même s'ils ne l'avoueront jamais, au grand jamais. Mais c'est ce qui fait les bonnes rivalités, de celles qui produisent une sacrée électricité dans l'air et qui vous donnent le frisson. Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce jumeau et cette jumelle au départ : déjà, ils n'aiment pas Youna et ses co-équipiers. Ça, pour moi, c'est inadmissible, malgré ce que je viens juste de vous expliquer à l'instant. La jalousie, c'est un sentiment pour les faibles, pour ceux qui sont tombés bien bas, voilà la punchline que je leur lancerais si je les rencontrais en vrai. Ça, c'est dit. Et puis aussi, difficile de s'y faire, à leur personnalité très froide à chacun et à leur façon de penser et d'agir presque calculée au millimètre près, somme toute manipulatrice. Justement, ne les sous-estimez pas : si leur manière d'être très guindée et protocolaire vous donne la sensation qu'ils ne représentent pas une grande menace, eh bien détrompez vous. La force de caractère de ces deux-là est redoutable et in fine, je n'aimerais pas me retrouver face à eux un jour, surtout que je ne serais pas dans leurs bonnes grâces, vu le "camp" que j'ai choisi d'emblée. Cette capacité surhumaine à faire fi de toutes les souffrances de l'existence leur vient de ce qu'ils ont vécu de profondément traumatisant dans leur passé. On découvre en effet comment Démétrius et Cérès sont devenus orphelins et donc pourquoi Erig Nominoë, représentant des humains au grand conseil et homme très respecté et influent, les as adoptés. Et... c'est juste abominable. Tout comme l'entrée de jeu du roman d'ailleurs, qui nous fait découvrir de la manière la plus atroce possible la menace terrifiante qui pèse sur le monde entier, celui des mortels comme celui des créatures surnaturelles. J'avais rarement lu une entrée en matière aussi brutale, désarmante et qui s'imprime ainsi dans votre mémoire pendant un bon bout de temps. Impossible que cela ne vous marque pas. J'en ai même fait des rêves horriblement cauchemardesques, c'était affreux... Il en a été de même pour le passage où les jumeaux perdent ce qui leur reste de famille. Aujourd'hui, seule la sensation de nausée que j'ai ressentie en lisant cet instant du livre me reste en mémoire mais je peux vous assurer que ce goût désagréable dans la bouche est encore particulièrement fort et amer. J'en ai encore la tambouille dans mon estomac, tiens ! Cérès, qui depuis se considère à juste titre comme la "grande s½ur" du duo, a fait preuve à ce moment-là d'une maturité presque effrayante pour la jeune enfant qu'elle était à l'époque. Quant à Démétrius, on comprend pourquoi ce dernier semble plus craintif et moins courageux que son impitoyable s½ur, et surtout pourquoi il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Erig Nominoë ayant perdu sa femme depuis longtemps déjà, Cérès n'a cessé de faire office de figure maternelle de substitution pour son frère depuis le drame. D'ailleurs, en parlant de cette famille recomposée, je l'ai trouvée vraiment belle. Le lien entre le grand Erig et ses enfants adoptifs est aussi puissant et flagrant que celui entre les jumeaux. Le père comme ses protégés ont vécu des deuils inimaginables qu'ils doivent encore porter dans leur c½ur brisé en mille morceaux. Cependant, tous les trois ont des âmes de guerriers et de combattants. Je me rends compte que j'ai énormément parlé de ce trio que je n'aimais pas forcément à la base mais il faut reconnaître que ce sont des personnages complexes et très intéressants à analyser. Une dernière petite chose qui m'a frappée : le fait que Démétrius et Cérès ont gardé leur nom de famille d'origine, comme pour dire qu'ils n'oubliaient pas d'où ils venaient, ce qu'ils ont traversé et qu'ils étaient fiers de qui ils sont. A ce niveau-là, je n'ai qu'une chose à dire : respect.

Bon, je ne parle pas assez de mon unité 29 d'amour, ça ne va pas ça ! Pour faire simple : je les adore tous ! Ils sont tous atypiques, ils ont tous les quatre chacun quelque chose de spécial, un talent qui les rend uniques en leur genre. Et j'adore ce côté anti-héros qu'ils ont, que ce soit de par leur impopularité (et ce malgré l'efficacité redoutable de leur travail) ou de par le fait qu'ils soient tout à fait irrévérencieux. En effet, ils ne manquent pas de culot et de réparties cinglantes à balancer à la figure de peu importe qui croise leur route, même à celle de leur supérieure ! Je me suis tout simplement délectée quand celle-ci vivait de purs moments de pacefalm et où elle devait se dire : « Quelle bande de bras cassés... J'ai envie de les tuer... ». Pauvre big boss, je peux la comprendre ! Elle supervise son unité tristement passée à la postérité d'une main de fer, ça, je peux vous le garantir ! Je pense même que Youna a dû prendre d'elle sans le vouloir, elle qui ne se laisse rien dicter par personne... Pas même, et surtout pas devrais-je dire, par ses propres parents. La relation qu'elle entretient avec ces derniers est pour le moins... désastreuse. Du moins, c'est ce que j'ai pu constater lors de la réunion catastrophique du père et de la fille (le fameux moment Pénétrons dans l'internet que j'ai juste sur-kiffé) après tant de temps sans s'être vus. Cela a été très dur d'être témoin passif de tout ça car on sent que le père et la fille sont faits de la même trempe, qu'ils sont fiers d'avoir le même sang qui coule dans leurs veines et pourtant... L'une en a tout simplement assez de ne représenter qu'une immense déception aux yeux de l'autre, et ce dernier ne sait plus comment parler à sa fille qui s'est construite par elle-même, de la même manière que Cérès au fond. C'est amusant ce point commun, tiens. La pire ironie du sort possible. Deux femmes déterminées, qu'on ne peut arrêter, forgées dans le même acier encore ardent. Cela a crée de véritables étincelles d'inimitié entre deux êtres qui se ressemblent beaucoup si on y regarde de plus près... Mais je m'égare. Entre Youna et son père reste le point d'interrogation de la mère de Youna. On en sait bien peu sur elle quand j'y repense et j'espère que le tome deux saura m'apporter les réponses que j'attends impatiemment. J'espère également une réconciliation entre Youna et son père car cette situation qui a déjà duré bien trop longtemps est vraiment triste et doit cesser.

Cependant, Youna n'était pas seule tandis qu'un mur qui ne semble pour l'instant pas prêt de s'effondrer s'érigeait entre son père et elle : elle avait Talmad. Ce dernier est un peu comme le grand-frère ou la figure paternelle de la bande et c'est le rôle qu'il a joué auprès de Youna quand celle-ci s'est sentie abandonnée et trahie par sa propre famille dysfonctionnelle. J'ai adoré la relation qui lie ces deux-là : Talmad sait pertinemment que Youna est sa supérieure (malgré le fait qu'elle soit beaucoup plus jeune que lui), il ne dépasse donc jamais les limites du manque de respect avec elle. Cependant, il sait toujours se montrer de bon conseil, lui qui a vécu beaucoup plus de choses et qui a beaucoup appris en observant les conséquences. Il sait calmer l'esprit échauffé de sa cheffe, qui a souvent tendance à réagir au quart de tour et à laisser sa colère prendre le contrôle sur elle. Et il est clairement évident que Youna a besoin de lui à ses côtés pour l'apaiser, la soutenir et pour tout simplement être là pour elle. Cela transparaît qu'elle le respecte infiniment et qu'elle le voit comme un allié, comme un ami indispensable. J'ai trouvé cela profondément beau. Une autre chose que j'ai beaucoup apprécié chez Talmad, en plus de sa sagesse et de son rôle de pacificateur/mentor du reste de l'équipe, c'est le décalage qui se crée souvent entre son caractère placide, entre son apparence extrêmement sérieuse et contenue, et ce qu'il dit. Je vous explique : Talmad essaye souvent au cours du récit d'employer des proverbes typiques des humains pour montrer qu'il a bien assimilé leur culture et donc leur façon de s'exprimer. Sauf que... non. Juste non. A chaque fois Talmad est à côté de la plaque et cela en devient un gag récurrent qui, loin d'être lassant, a juste fait mouche avec moi à chaque fois. C'était vraiment très drôle et cela donne le sourire. Mais celui de la bande qui m'a vraiment fait rire aux éclats, c'est bien Netun. C'est un personnage auquel on s'attache instantanément : il ne tourne pas sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, ça c'est certain. Il est la franchise et la spontanéité incarnée. J'ai beaucoup aimé son côté grand gamin insolent qui est absolument sans filtre mais ce caractère d'adolescent blasé cache aussi une profonde souffrance : en effet, le peuple de Netun, les fameux Korrigans, sont accusés de crimes très graves dans ce tome. Connus pour leur nature indomptable, sauvage et instinctive, il leur a été très difficile d'instaurer une paix stable et de regagner la confiance des autres peuples. Cet affront pourrait définitivement changer la donne pour un peuple honni qui a déjà bien du mal à s'intégrer. Les Korrigans étant aussi de nature hypersensible, Netun encaisse très mal ce qui est en train de se passer. C'est comme si une troisième guerre mondiale se déclenchait, on a une véritable sensation d'apocalypse avec ce chaos qui se déchaîne sur le monde, ce mal qui frappe à n'importe quel instant et n'importe qui. Tout ça pour dire que la part de vulnérabilité de Netun, sa part d'ombre comme sa part de lumière, m'ont énormément touchée. Le contraste est certes aveuglant mais il vaut la peine d'être considéré. Enfin, si Eliaz n'était pas trop le bienvenu lors de son arrivée au sein de l'unité 29 en tout début de tome, il s'est révélé être un membre indispensable de l'équipe, comme s'il avait toujours été là. Et pourtant, c'était mal parti : de caractère d'abord très distant, presque insultant, Eliaz avait tout ce qu'il faut pour représenter parfaitement notre espèce. C'est simple : il était le type même du sédentaire qui tient à s'occuper de son poste uniquement au sein des bureaux, il était somme toute très peureux, courageux mais pas téméraire pour deux sous comme dirait l'autre, il avait cette tendance à se replier sur lui-même (il faut dire pour sa défense que les trois autres ne lui facilitaient pas la tâche non plus)... Bref, un pur produit humain quoi, sans vous offenser. Cependant, Eliaz a évolué au cours du récit et il m'a tout bonnement épatée. Pas seulement grâce à ses incroyables talents d'informaticien (je ne vais pas de nouveau vous bassiner avec ma clé USB, promis) mais aussi et surtout de par le fait qu'il tient vraiment à accomplir sa tâche au mieux et à protéger ses collègues coûte que coûte. Eliaz va faire beaucoup d'efforts pour être à la hauteur de son rôle et pour gagner la confiance de ses coéquipiers, qui n'ont pas eu à hésiter bien longtemps avant d'avoir une confiance aveugle en lui. Bref, je les aime si fort, mes quatre phénomènes hauts en couleur et tout ce qu'il y a de plus singulier ! Ils forment un carre d'or parfait (joli pléonasme, Anaïs !) !

Pour conclure, je ne peux que vous engager à découvrir la saga O.R.A.C.L.E par vous-même. J'ai eu bien du mal à mener cette chronique jusqu'au bout car je pense ce genre de romans se vit, et que de raconter et de décrypter une telle expérience de lecture, c'est bien compliqué. On est bringuebalés dans tous les sens : on passe d'un réseau souterrain hyper complexe où toute une communauté s'y est installée et s'organise au piratage d'une clé USB en mode Ralph 2.0 (film Disney que je suis plus qu'impatiente de voir par ailleurs !), en passant par une maison délabrée, inhabitée (ou presque...) perchée sur une falaise escarpée au fin fond du Morbihan. Vous l'aurez compris, ce roman n'est certainement pas fait pour les petites natures, il requiert qu'on aille tâter le terrain, qu'on prenne de sacrés risques pour trouver des réponses à nos questions ! Et encore, je ne suis pas pleinement satisfaite mais ce n'est que le début... Je suis sûre que Ys City, le second tome dont le titre doit vous sembler très énigmatique (il l'est encore pour moi aussi, je vous rassure), saura m'apporter tout ce dont j'ai besoin en matière de révélations et de sensations fortes, à mes risques et périls... Le tome 1 était comme une boucle infernale : le début comme la fin étaient juste ahurissants et glaçants d'effroi, et j'ai adoré le fait que la révélation finale s'oriente vers la mort de l'être aimé, le refus de le laisser partir, le deuil, la colère, la mélancolie, l'amertume et le désespoir qui vous font repousser les limites entre la vie et la mort, ce non-respect de l'au-delà qui ouvre une brèche dévastatrice sur notre monde, j'ai adoré le fait que toutes ces petites réflexions philosophiques soient intégrées dans l'histoire et j'espère qu'elles seront plus développées par la suite. Il suffit de lire le tome deux pour le savoir ! ;)

Nanette ♥

P.S. : On me dit dans l'oreillette que ce sera in fine une quadrilogie. Champagne !


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↑ La bande-annonce du livre, histoire de vous donner encore plus envie ;)

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans
★★★★★
Un excellent roman qui n'annonce que du très bon et du très fort pour la suite ! J'ai hâte de retrouver très vite l'unité 29 !
Source de l'image : elleagetseschroniques.

« - Démétrius et Cérès sont les enfants adoptifs d'Erig, corrigea Youna, pourquoi crois-tu qu'ils portent le nom d'Héliante ?
- J'me suis dit qu'Erig, il avait du s'foutre en froid avec sa régulière tu vois, et qu'les mômes avaient pris le nom de leur mère. L'divorce, ça existe meuf, on est en 2016.
Talmad lui tira l'oreille pour le faire taire et Netun contre-attaqua en lui envoyant une ample bouffée de fumée dans le nez. Ulcérée, Youna tapa sur la table du plat de la main.
- La paix, vous deux. Démétrius et Cérès sont plus jeunes que ne l'était Malioh... Je crois me souvenir qu'Erig les a recueillis juste après sa mort. Il avait besoin d'oublier.
- Et y pouvait pas acheter un truc cher et inutile comme tout le monde ?
Youna l'ignora. »
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#Posté le vendredi 30 novembre 2018 09:42

Modifié le dimanche 16 décembre 2018 17:04

FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme

FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme

« Je lui demande :
- Qu'est-ce que je fais ici ? Si tout a une raison d'être, quelle est la mienne sur ce navire ?
Le navigateur retourne à ses cartes, écrit quelques mots et ajoute de nouvelles flèches par-dessus ce qui est déjà inscrit, déposant ses pensées en couches si épaisses que lui seul peut les déchiffrer.
- Raison d'être, finalité, fenêtre, porte, ouverte. Tu es la porte ouverte au salut de l'univers.
- Moi ? Tu en es certain ?
- Aussi certain que nous sommes à bord de ce train. »

• TITRE V.O. : Challenger Deep.
• AUTEUR : Neal Shusterman.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Récit semi-autobiographique.
• THÈMES : Maladie mentale, schizophrénie, folie, illusions, réalité, désespoir, abandon, peur, courage, lycée, adolescence, normalité, famille, angoisse, incompréhension, amitié, amour, drame, deuil, force, survivre, voyage dans le subconscient, hôpital psychiatrique, mensonges, choix,...
• PAGES : 408.

Dès 14 ans - 16,95¤.

Un roman bouleversant qui nous plonge au c½ur de la schizophrénie.

« Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi. Espérons que l'abîme ne voie rien qui l'intéresse. »

A priori, Caden Bosch est un adolescent de quinze ans ordinaire, qui invente des jeux vidéos avec ses meilleurs amis et veut faire partie de l'équipe d'athlétisme. Mais dans son esprit, il est aussi le passager d'un vaisseau lugubre voguant sur des mers déchaînées. Marchant seul et pieds nus dans les rues, craignant que ses camarades de classe ne veuillent le tuer, Caden se perd petit à petit entre hallucinations et réalité.
Le début d'un long voyage au plus profond des abysses, au c½ur de la schizophrénie, où il risquerait bien de se noyer.

Inspiré d'une histoire vraie, un roman d'une justesse incroyable sur les maladies mentales, qui nous fait naviguer entre rêve et hallucination.

« Ce roman est bouleversant car écrit avec amour, mais il est aussi plein d'humour, un humour grinçant et subtil. »
Hornbook

« Neal Shusterman déploie avec grandeur deux récits enchâssés qui s'entremêlent peu à peu pour se fondre en un roman extraordinaire. »
Booklist

L'AUTEUR : Né en 1962 à New York, Neal Shusterman est l'auteur de romans pour Jeunes Adultes, dont La Faucheuse (Robert Laffont, Collection R, 2017), et a été récompensé par de nombreux prix. Il écrit également pour la télévision et le grand écran.
Avec Le goût amer de l'abîme, il a replongé dans sa propre histoire pour mettre en mots la schizophrénie avec laquelle s'est battu son propre fils pendant des années.
FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme
ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour une chronique que j'ai repoussée pendant longtemps, tout simplement parce que le livre dont je vais vous parler m'avait à ce point laissé sans voix que j'avais sans cesse la sensation de ne pas trouver les bons mots quand il s'agissait d'organiser mes sentiments le concernant. Je vais faire de mon mieux afin d'exprimer mon avis sur Le goût amer de l'abîme le plus clairement possible, mais je vous préviens que cette tâche ne sera pas aisée, tout simplement car ce roman nous laisse sens dessus dessous une fois la lecture terminée, c'est le cas de le dire. Mais une fois n'est pas coutume, je tiens à sincèrement remercier les éditions Nathan pour leur envoi des Épreuves non corrigées (ENC) de ce livre, cela m'avait extrêmement touchée d'être ainsi "privilégiée" et je tenais à ce qu'ils sachent que cette marque d'attention et de gentillesse n'avait pas été considérée à la légère. J'étais extrêmement curieuse de découvrir cette nouvelle parution de leur catalogue, non seulement pour son titre que je trouvais si poétique, presque onirique, mais qui s'est révélé être en réalité extrêmement concret avec cette saveur amère de sel qui se retrouve dans notre bouche au cours de la lecture, mais aussi et surtout pour son auteur, Neal Shusterman, que j'avais découvert grâce à la Collection R et au premier tome de la géniale saga de La Faucheuse, dont vous pouvez lire ma chronique ici. J'étais très intriguée de lire un autre roman de cet auteur dans un registre totalement facilement, même si l'on reste dans une certaine noirceur, celle des profondeurs de la mer remplaçant la sombre aura de la mort. Quoique, ces dernières se rejoignent bien souvent... Qui plus est, il s'agit du premier titre de Neal Shusterman publié chez la maison Nathan, que je ne peux qu'applaudir pour son choix éditorial fort judicieux. En effet, Le goût amer de l'abîme sait s'adresser à un jeune public tout en le faisant grandir et mûrir grâce à des thématiques fortes et à une écriture puissante et captivante, qui sait sortir des sentiers battus, mais il ne laissera personne indifférent, peu importe l'âge ou la situation. Dernier point qui a achevé de me convaincre de me jeter sur ce roman : Neal Shusterman a mis à contribution les talents d'illustrateur de son fils Brendan pour l'élaboration de ce livre si spécial. J'ai remarqué que cet auteur accordait une importance toute particulière à sa famille et je trouve cela profondément beau et inspirant. Entre Le goût amer de l'abîme et le livre à vocation écologique Dry écrit à quatre mains avec un autre de ses fils, Jarrod, la famille est définitivement au c½ur de l'oeuvre littéraire de Neal Shusterman et je constate grâce à lui que c'est la plus vraie et la plus splendide des sources d'inspiration. La plus parlante aussi. Dans le cas du Goût amer de l'abîme, son fils qui se trouve être... au c½ur même du livre. Si Neal Shusterman nous faisait déjà part d'un morceau de lui-même dans La Faucheuse en abordant de plein fouet le sentiment universel du deuil, qui nous atteint tous sans exception à un moment donné de notre existence, avec Le goût amer de l'abîme, il nous livre sans retenue un chapitre fondamental de son histoire personnelle, celui qui a pour personnage principal son fils atteint de schizophrénie, Brendan. Un tel acte de courage et d'amour, à la fois de la part du père et du fils, ne méritait que la considération qui lui était naturellement due. Je me suis donc plongée entre les pages de ce livre qui promettait un océan d'émotions à l'état brute, aussi irritantes que le sel de mer qui colle à la peau et à l'intérieur de la gorge, qui vous imprègne la bouche de sa saveur quand vous buvez la tasse. Plus qu'un océan, j'ai eu l'impression de vivre un raz-de-marée et, en tant que survivante de ce grand moment, je suis là pour en témoigner et vous inviter à frôler le danger tout comme je l'ai fait. A vos risques et périls si, telle Calypso, je parviens à vous envoûter et donc à vous convaincre.

Dans ce livre, nous allons suivre le personnage de Caden Bosch. Avatar de Brendan Shusterman au sein de ce roman semi auto-biographique, Caden est un adolescent de quinze ans à première vue comme vous et moi : il aime la course, les jeux vidéos, il est très inventif et a un don pour le dessin. Cependant, on ne s'y laisse pas tromper. Dès les premières lignes, Neal Shusterman nous place dans le vif du sujet et nous fait comprendre que Caden est en réalité loin d'être comme les autres. L'auteur prend le parti de consacrer la narration aux pensées du héros de son histoire. On est constamment dans la tête de ce dernier et on prend ainsi pleinement conscience de ce qui le tourmente à longueur de journée, de ce qui ne lui laisse aucun repos. Je tiens à vous prévenir que cela peut être profondément perturbant et même vous refroidir à l'idée de lire ce livre. Quand on commence une nouvelle lecture, on s'attend souvent à des pages d'introduction qui nous permettent une entrée en matière en douceur, même si les sujets abordés dans le roman vont se révéler dur. Ici, dès le départ, dès la toute première ligne, c'est brutal, c'est inattendu, ça se jette sur vous tel un étau qui se referme et ne laisse pas vous échapper. C'est comme si un froid presque létal s'était insinué dans vos veines et vous empêchait le moindre mouvement, le moindre libre arbitre. La narration interne de Caden est semblable à une prison, impossible de s'en échapper, impossible de raisonner autrement. Cette façon de penser en passant du coq à l'âne et en floutant sérieusement les frontières entre chimère et réalité va devenir notre mode de fonctionnement, et ce jusqu'à la fin du roman. Telles qu'on les lit retranscrites sur le papier, les pensées de Caden sont telles des vagues qui vous emportent jusqu'au fond de l'eau et refusent de vous laisser partir. Elles vous mettent à terre, elles vous suffoquent, elles remplissent vos poumons d'eau salée jusqu'à ce que l'air, le bon oxygène, n'y ait plus sa place. Je peux comprendre que vous ayez envie de fuir face à l'incompréhension et à l'angoisse que ces premières phrases du récit vont faire naître en vous. Mais ne le faites pas, surtout pas. Restez. Caden a besoin de vous pour se sortir de sa prison mentale, vous êtes sa seule chance d'évasion et de ne pas devenir fou. La folie est le propre de l'écriture de Neal Shusterman avec ce livre. Je connaissais déjà la plume de cet auteur comme étant corrosive, comme allant droit au but, sans fard, sans chichis, comme étant percutante et même foudroyante. Mais là, je crois qu'elle a atteint un stade d'authenticité comme jamais jusqu'alors. J'ai été littéralement bluffée par la prouesse que l'auteur réussit à accomplir : mettre en mots tous les parasites qui hantaient la tête de son fils jour et nuit. De saisir toutes les nuances de cette maladie qu'est la schizophrénie grâce à son don pour l'écriture. J'avais déjà connu ce sentiment avec le remarquable roman de John Green Tortues à l'infini, mais c'est dans le cas du Goût amer de l'abîme tout simplement prodigieux ; incisif aussi car on ressent entre les lignes l'impuissance que Neal Shusterman en tant que père a dû éprouver en voyant son fils sombrer dans des méandres que l'on ne s'imagine même pas. Cependant, j'ai envie de sincèrement dire à l'auteur que son propre combat ne fut pas inutile, bien au contraire : ce livre-testament en est la preuve qu'il a réussi à gravir cette montagne que la vie avait érigé sur le chemin de sa famille. Ou plutôt, pour rester dans les métaphores maritimes, Brendan et Neal, le père et le fils, ont survécu au naufrage du bateau que représente la schizophrénie dans la tête et les rêves de Caden. On ne leur a pas faites, à eux. Leur amour étouffé par le grondement de l'océan, incapable d'être exprimé "normalement" dans ces temps de tempête, a été plus fort que tout.

Au fond, que puis-je dire face à un tel miracle ? Je me suis énormément attachée au personnage de Caden, qui voit sa vie se briser en mille morceaux le jour où ses pensées paranoïaques se mettent à faire de plus en plus de bruit dans sa caboche et à le rendre aveugle à ce qui est vrai : son crayon qui court sur le papier, ses meilleurs amis avec qui il partage une passion et un merveilleux projet créatif, sa famille qu'il aime plus que tout au monde et qui le lui rend bien. Caden était simplement lui avant de devenir moussaillon de l'odieux capitaine. Caden était un simple jeune homme, un adolescent avec beaucoup de potentiel et de lumière en lui. Pourquoi a-t-il fallu que tout se ternisse d'un coup comme ça, que cette saveur amère se loge dans sa bouche telle une noyade constante, comme si on ne parvenait jamais vraiment à recracher toute l'eau ingurgitée ? Pourquoi a-t-il fallu qu'un satané perroquet de malheur vienne se loger sur son épaule et ainsi la broyer, produire un tel vacarme dans ses oreilles sourde à toute parole réelle, à laquelle on peut se raccrocher ? Pourquoi lui ? Je pense que je ne cesserai jamais de me poser la question, pour Caden, pour Brendan. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux plus reposer un pied sur ce bateau de toute ma vie. Le capitaine et le perroquet sont clairement à mes yeux persona non grata. Alors que j'avais cru comprendre les pensées les plus insensées de Caden au fur et à mesure du roman, le mystère de ces deux antagonistes n'a fait que s'épaissir pour moi. Il était clair à mes yeux qu'ils étaient des métaphores, deux oppositions qui permettaient à Caden d'un tant soit peu s'y retrouver dans ce mic-mac perpétuel. La lumière se fera brusquement, vous verrez. Tout ce qui se trouve dans la tête de Caden, les choses comme les gens, sont une déformation gigantesque de la réalité. C'est comme si on essayait de regarder cette dernière en face, mais dans un miroir grotesque de fête foraine. Ou dans une glace brisée en une infinité d'éclats, autrement dit un reflet de malheur. Le capitaine et le perroquet étaient les parallèles les moins évidents à dresser, à décrypter. Encore un autre signe du talent évident de Neal Shusterman à imager des thématiques fortes et loin d'être agréables de la réalité de notre monde. Ça vous en fera presque mal au crâne d'essayer de discerner le vrai du faux, le bien du mal, mais si vous n'aviez qu'une chose à retenir, ce serait celle-ci : ne faites confiance à aucun des deux. Le capitaine et le perroquet vous paraîtront à certains moments dignes de confiance, et symboles d'espoir, mais ce n'est qu'un leurre abjecte. Ne tombez pas entre leurs serres ou sous leur crochet. Moi-même, comme Caden, j'avais envie de les croire, de me placer sous leur aile, de leur obéir. Cela paraissait tellement plus facile, plutôt que d'avoir la peur au ventre et de ressentir une peur lancinante à chaque instant. Mon conseil à moi, ce serait que vous embrassiez cette peur, que vous vous en serviez comme d'un punching-ball, que vous lui disiez NON, de tout votre être, de toute votre âme. Ne la laissez pas vous terrasser. Les peurs de Caden ne sont pas si dissemblables des nôtres que ça. J'ai été surprise de parfaitement les comprendre à beaucoup de moments. Je les ai ressenties aussi, à un moment dans ma vie, et elles me sont revenues de plein fouet au cours de ma lecture. Je dirais simplement que la différence entre Caden et nous, c'est qu'il s'est immergé dans ses peurs jusqu'au cou. Il s'est laissé couler dans ces eaux profondes, insondables, d'une noirceur que nous sommes souvent bien incapables d'affronter. C'est là que la différence de ce personnage devient une force : il parvient à toucher le fond de l'eau et à remonter à la surface. La maladie n'a pas fait de lui une épave échouée dans les plus noires abysses des mers. Tous n'ont pas cette chance de sortir ainsi la tête hors de l'eau. Certains connaissent des destins tragiques, injustifiés ; d'autres ne parviennent pas à se faire à cette idée (et on les comprend) qu'ils sont prisonniers de leur corps, de leurs pensées, que leur âme est perdue à l'intérieur de cette carcasse immense qui fait office de bâtiment carcéral et qu'ils en sont la propre clé. Pour ce qui est de Caden/Brendan, le chemin vers une vie apaisée et à peu près normale est encore long. Les deux sont de véritables rescapés d'une monstruosité de notre corps humain, de notre psychisme, qui dépasse l'entendement. Cependant, entendons-nous bien : la monstruosité n'est pas la personne, la personne est victime de cette monstruosité qui l'engloutit comme les eaux affamées de l'océan ou la baleine Monstro, d'accord ? Ne faisons pas de jugements trop hâtifs en mettant des étiquettes aux gens trop rapidement. Je vois mon petit Caden comme le garçon courageux et bienveillant qui a réussi à sortir du ventre de la baleine. Comme un héros, comme un survivant. Comme un être humain extraordinaire. Baisser les bras n'est pas dans sa nature, aussi terrifié et perdu soit-il. Abandonner les autres non plus. J'ai ressenti un tel élan de tendresse pour lui que j'en avais envie de le serrer de toutes mes forces dans mes bras. De lui montrer de tout mon être que j'étais là, qu'il n'était pas seul. Que moi aussi je doutais de la tangibilité de ce monde, tout comme lui. Notre réalité telle que nous la connaissons est-elle véritablement normale ? Existe-t-il une normalité parfaite ? Je crois qu'il est bien plus dur qu'il n'y paraît de répondre à de telles questions. Pas étonnant que Caden en ait eu des sueurs froides et des maux de crâne. Je ne peux que compatir à cette folie empreinte de mélancolie, de colère brûlante et de peur panique qui lui collait à la peau et qui ne voulait et ne voudra sans doute jamais le laisser s'en aller. Elle me cause souvent bien des tourments à moi aussi. Nous étions deux dans cette galère. Et nous en sommes sortis vivants. Si vous prenez la peine de lire ce magnifique livre, vous en réchapperez vous aussi. Vous sentirez certes toujours le sel de mer vous faire comme une seconde peau et cette "croisière" (quel mot peu approprié ! J'aurais mille fois mieux préféré le kitsch de La croisière s'amuse) obnubilera vos pensées, à tel point que vous vous direz que « vous n'avez pas signé pour ça ». Mais dans la foulée, vous vous ferez un ami à la valeur inestimable qui vous apprendra beaucoup plus de choses sur vous même que ce que vous croyiez savoir, et dont les dessins d'une abstraction désormais chaotique (la contribution en tant qu'illustrateur de Brendan lui-même à l'ouvrage de son père était tout bonnement nécessaire afin de donner à cette histoire son véritable poids) faits essentiellement de lignes entremêlées représenteront pour vous à la fois le pire des cauchemars et le fil conducteur salvateur vers la sortie. Dans le change, vous y gagnez beaucoup.

Et le véritable Caden, Brendan, aussi, au fond. Son histoire mérite d'être connue, le livre que son père lui a dédié d'être mis entre toutes les mains. Aujourd'hui, vous pouvez trouver sur Internet des photographies d'un Brendan souriant et en bonne santé se tenant aux côtés de son père. Qui sait ce qui se cache derrière ce sourire. Pour ma part, ce qui est certain, vous ne me l'enlèverez pas de l'idée, c'est que l'éclat de ce sourire est réel, bien réel. Il n'y a pas de mensonges ou de faux semblants là-dedans. J'en applaudis à deux mains Brendan. Je n'ose imaginer les épreuves qu'il a dû traverser pour en arriver là, à ce sourire qui le fait paraître normal, et mener une vie normale. Le goût amer de l'abîme ne nous en donne qu'un bref aperçu et c'est déjà suffisant pour nous épouvanter et nous donner la sensation écrasante que cela est insurmontable. Brendan est la preuve irréfutable du contraire. Il est tout simplement admirable, et je souhaite à toutes les personnes dans son cas de s'en sortir aussi bien que lui. De s'en sortir tout court. L'injustice de la chose m'oppresse et me donne envie de hurler jusqu'à en tomber à genoux. Ce pourquoi ? m'étranglera jusqu'au bout, décidément. En tout cas Brendan, sache que tu forces le respect. Je t'admire à en avoir eu les cils tout mouillés et le souffle coupé une fois le livre refermé. J'admire aussi immensément ton père d'avoir réussi à t'offrir le plus beau cadeau qui soit : le sentiment d'être compris, comme si à travers ces quatre cent huit pages, ton père te disait sans s'en cacher : « Je sais exactement tout ce que tu as traversé mon fils, je le comprends, et je t'aime. » C'est exactement ça, ce livre est une déclaration d'amour d'un père à son enfant, une déclaration qui se fait aux yeux du monde entier grâce au pouvoir résolument magique et sans bornes de la littérature. Impossible de rester insensible face à un tel roman pétri d'émotions à l'état brute et d'humanité. Alors lisez-le, c'est tout. Challenger Deep, le titre originel du roman, se trouve aussi être l'appellation qui désigne le point le plus profond jamais mesuré dans les océans. On peut dire que jamais un roman n'a porté aussi bien son nom. C'est là que Neal Shusterman, Brendan/Caden et moi-même nous vous invitons à vous rendre. Serez-vous capable de défier la profondeur des océans ? Ce roman parviendra à vous prouvez que oui, vous le pouvez, et que vous êtes capables de bien d'autres choses encore. Vous êtes beaucoup plus forts que vous ne le pensez. Ayez confiance et lisez. Juste, lisez.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme
COUP DE C¼UR ♥ aussi profond que l'abîme...


FICHE LECTURE : Le goût amer de l'abîme
Source des images : dustypalms, darklingaleks.

« - Je ne bois pas, OK ? Peut-être une bière en soirée, une fois de temps en temps, tu vois, quoi, mais c'est tout. Je ne me soûle pas.
- Eh bien, peu importe ce que tu prends. Tu peux me le dire. Je comprendrai. Max aussi - c'est juste qu'il ne sait pas comment te le dire.
Soudain, mes mots se déversent sur Shelby en dures consonnes.
- Je vais bien ! Je ne prends rien. Je ne fume pas de crack, je ne sniffe pas de Ritaline, je n'aspire pas le gaz des bouteilles de crème chantilly et je ne me shoote pas avec du Destop.
- OK, lâche Shelby qui ne me croit pas une minute. Quand tu auras envie d'en parler, je serai là. »

« On est devant la sortie. La première porte s'ouvre et on entre dans le petit sas de sécurité. Ma mère passe un bras autour de moi et je sens qu'elle le fait au moins autant pour elle que pour moi. Elle a besoin du réconfort d'être enfin capable de me réconforter ; ce qu'elle n'a pas pu faire pendant longtemps.
Ma maladie nous a tous plongés dans les abysses, et même si moi, eh bien, j'ai exploré Challenger Deep, je ne peux pas minimiser ce que ma famille a traversé. Je n'oublierai jamais que mes parents sont venus me voir à l'hôpital tous les jours, même quand j'étais clairement ailleurs. Je n'oublierai jamais que ma petite s½ur m'a tenu la main et qu'elle a essayé de comprendre ce que c'était que de se trouver dans cet ailleurs. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, éditions Nathan, Neal Shusterman, Le goût amer de l'abîme, 2018, Littérature américaine, récit semi-autobiographique, maladie mentale, schizophrénie, folie, illusions, réalité, désespoir, abandon, peur, courage, lycée, adolescence, normalité, famille, angoisse, incompréhension, amitié, amour, drame, deuil, force, survivre, voyage dans le subconscient, hôpital psychiatrique, mensonges, choix, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 02 novembre 2018 18:56

Modifié le dimanche 18 novembre 2018 15:32

FICHE LECTURE : Le Joyau (T1)

FICHE LECTURE : Le Joyau (T1)

• TITRE V.O. : The Jewel.
• AUTRICE : Amy Ewing.
• ANNÉE : 2014 (USA, FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie.
• THÈMES : Young Adult, hiérarchie des classes sociales, castes, aristocratie, vente aux enchères d'êtres humains, asservissement, mères porteuses, cruauté, débauche, consanguinité, honte, hypocrisie, secrets, mystères, scandale, faux semblants, amour interdit, amitié, espoir, rébellion, alliance, complicité, courage, vérité, révolte, confiance, soutien, trahison, révélation, choc, folie, inhumanité, suspens, paraître, envers du décor, craquelures dans le miroir, danger, fantastique, quête de liberté...
• PAGES : 452.

VOUS ETES PLUS PRÉCIEUSE QUE VOUS NE LE PENSEZ

Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez.

Le Joyau, haut lieu et c½ur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté.
Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n'importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance...
Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet - le lot 197, son nom officiel - va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l'étincelante façade du Joyau. S'exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie.
C'est pourtant dans ce sinistre quotidien qu'elle tombe amoureuse d'un séduisant garçon, loué pour servir de compagnon à la nièce aigrie de la Duchesse. Cette relation interdite vaudra aux jeunes amants d'affronter les plus grands des dangers...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Depuis un an, soit depuis sa sortie, ce livre m'attirait. Cependant, je n'avais pas trouvé l'occasion de l'acheter, à mon grand malheur. Vu que le second tome est paru, j'ai pu me procurer le tome un, ENFIN ! Ma logique est incohérente et tordue, mais bon... J'avais l'impression de tenir un véritable Graal dans les mains ! Je sentais que ce roman et moi, on allait s'entendre. Déjà, c'est un roman de la collection R, que j'affectionne beaucoup. Et puis, la couverture est juste exquise, de toute beauté, tel un pur joyau (C'est le cas de le dire !). Pour finir, la phrase d'accroche sur la couverture m'a véritablement interpellée : VOUS ETES PLUS PRÉCIEUSE QUE VOUS NE LE PENSEZ. Cela me parle, car très souvent, je me demande sérieusement quelle valeur j'ai sur cette Terre, et je pense que toutes les filles (et même les garçons, pas de discrimination) méritent qu'on leur dise au moins une fois cette phrase, car chaque être humain est unique et chaque vie a sa valeur. En clair, je trouve cette phrase tout bonnement magnifique. Et, comme si ce n'était pas suffisant comme ça, le résumé joue bien son rôle : en lisant ça, je me suis dis que ce livre devait contenir une sacrée dystopie comme je les aime ! Les mots "mère-porteuse" et "vente aux enchères" m'ayant de suite frappée quand j'ai découvert la quatrième de couverture, je me suis demandée : « Mais qu'est-ce que cette intrigue nous réserve donc ? » Eh bien, mes chers amis, elle m'a réservée des tonnes de choses, croyez-moi, je n'ai pas été lassée une seule seconde ! Ce roman est bien un bijou, et nullement du toc (frappez-moi, j'en ai marre de cet humour au ras des pâquerettes qui me caractérise...) !

Pour commencer, parlons de l'histoire. Je ne vais pas m'amuser à comparer cette dystopie à d'autres bien connues, je n'ai pas que ça à faire, sérieusement. Et puis cela ne m'intéresse pas, parce-que chaque ½uvre apporte quelque chose de nouveau et a sa singularité qui lui est propre. Pour ce qui est du Joyau, il nous embarque dans un univers très fermé et oppressant qui se réduit à cinq parties circulaires : Le Marais, La Ferme, La Fumée (là, j'admets, j'ai pensé à la saga dystopique Uglies, mais ce n'est pas la même chose dans ce roman-ci... Je considère donc ça comme un mini-hommage, c'est possible), Le Commerce et enfin... Le Joyau, WAAAAAHHH ! En fait, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat, vu qu'au contraire, c'est atroce (la messe est dite, comme ça). Plus on s'éloigne du Joyau, plus le monde est pauvre. Du moins au niveau argent. C'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est que le Joyau incarne peut-être la royauté, la noblesse mais il n'y a pas une once d'amour, ou de vrai sentiment en son sein, tout n'est que tromperie et poudre aux yeux. Exactement comme un diamant miroitant : il vous attire, vous le trouvez magnifique, exquis, mais au final, à quoi vous servira-t-il ? De plus, le Joyau a en son sein La Cité Solitaire, excellent nom, superbement trouvé. La Cité Solitaire regorge de nobles (bien sûr, ils sont les moins nombreux par rapport aux autres zones), de serviteurs, mais chaque famille aristocratique est isolée, toujours à se méfier des autres clans, ou à avoir peur, à craindre pour sa vie, à douter même de leurs proches... In fine, chacun ne peut compter que sur soi-même. J'ai trouvé ça vraiment très réaliste de la part de l'auteure. Son roman suscite notre intérêt dès le départ, et plus on avance, plus on apprend de choses sur cet univers, et plus on est plongés dans notre lecture. L'univers construit est très riche et minutieux, l'auteure connaît très bien son sujet (à la base d'une thèse, qu'elle a retranscrit en roman !) et le montre, ce qui est super pour le lecteur qui visualise beaucoup mieux les lieux, les règles de ce monde-là, et qui assimile les informations au fur et à mesure. En effet, pas de descriptions longues et fatigantes au tout début du livre, qu'on peut avoir tendance à oublier, surtout sur plus de quatre cent pages... Ici, l'auteure nous divulgue tous les renseignements nécessaires au lecteur pour s'imprégner de l'univers au travers des descriptions certes, mais aussi des dialogues, de la narration, et d'autres procédés... Du coup, au fil de la lecture, on en apprend toujours plus, c'est un sentiment juste incroyable ! Et l'histoire est vraiment bien ficelée, il y a beaucoup de suspens, de mystère, et on suit Violet dans son aventure au c½ur du Joyau en retenant presque notre souffle. On prend bien le temps de voir la vie quotidienne d'une mère porteuse avant que les choses commencent à s'accélérer vers la fin, signe d'un changement. Pour moi, c'était parfaitement logique. Si, dès le départ, Violet se serait décidée à jouer sa rebelle, cela serait allé beaucoup trop vite, on n'en aurait pas fini, et on n'aurait jamais pu découvrir l'envers du décor. Ici, tout est bien pensé, calculé, parfaitement prévu au moment T et on mène le lecteur à travers l'histoire, dont il n'a plus envie de sortir. C'est une intrigue prenante, recelant beaucoup de révélations mais aussi gardant sa part de secret. Comme un Joyau, elle nous éblouit mais on souhaite désespérément savoir ce qu'elle recèle au plus profond d'elle. C'est une histoire polie comme une pierre précieuse, parfaitement bien rodée et amenée d'une main de maître par Amy Ewing.

Au niveau des personnages, j'ai tout bonnement adoré l'héroïne, Violet Lasting, aussi appelée le 'Lot 197'. J'ai de suite accroché avec elle, je la trouve juste remarquable, je l'admire ! J'aime beaucoup son caractère altruiste et bienveillant envers les autres, c'est une jeune fille très gentille, serviable, et aimante envers sa famille. Cela m'a beaucoup émue, et m'a fait penser à ma relation avec mes propres parents, vu que Violet est prête à n'importe quoi pour protéger son frère, sa petite s½ur, sa mère, ainsi que sa meilleure amie Raven, pour qui j'ai eu le c½ur brisé tout du long. Le fait qu'elle (Violet) a été arrachée à eux pendant si longtemps, c'est tout simplement abominable... Cela rappelle la phrase d'accroche originelle du roman, qui dit qu'avec n'importe quoi choix vient un prix (« Magic always comes with a price » - Rumplestiltskin...) Je pense que la phrase française correspond mieux. Elle est plus belle, a encore plus d'impact, et représente vraiment bien l'histoire, avec le concept des mères-porteuses traitées comme des moins-que-rien, que dis-je, de véritables esclaves sans aucune valeur, excepté mettre un bébé au monde pour la royauté. Difficile de ne pas craquer également face à l'énigmatique et adorable Lucien, l'allié inespéré de Violet dans toute cette galère, et pour Ash, un book boyfriend idéal, celui qui saura conquérir le c½ur de notre lot 197 alors que le sien à lui semblait irréparable, et être sa lumière qui perce cette nuit sans fin. Néanmoins, Violet remains the best ! C'est bien connu, nous les filles valons bien mieux que les garçons... *humour... ou pas*

Violet va se rendre compte au cours du roman de sa beauté, de sa vraie valeur. Cependant, elle tient le coup sans être suicidaire en menant direct une révolte. Dès le départ, elle sait qu'elle ne souhaite pas être là, mais elle ne va pas se ruer dans le tas, comme on dit. Elle réfléchit, cherche une solution, et, en attendant, elle surveille ses arrières, même si ce n'est pas évident pour elle. C'est une grande qualité chez ce personnage, cette patience et ce sang-froid qu'elle conserve malgré la colère qui bouillonne en elle. Si je compare par exemple à Rio dans Atlantia d'Allie Condie, complètement obstinée qu'elle en deviendrait presque stupide (pardon ma Rio d'amour, tu sais que je t'aime), Violet fait le bon choix de ronger son frein afin d'agir au bon moment. Elle n'est pas parfaite, certes, mais elle essaye toujours de prendre les meilleures décisions, elle n'est pas aveuglée par ses rêves et ses espoirs, elle reste lucide. Tout au long du roman, elle ne cessera jamais de vouloir se battre pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle aime, pour ses convictions, de croire en sa force et en ses capacités, malgré tout ce que la Duchesse va lui faire subir. Et je peux vous dire que, pour résister face à la Duchesse, il faut en avoir dans le ventre. Cette femme est... comment la décrire ? Elle n'est pas la figure type de la méchante, pourtant. Il y a plus que cela en elle, plus de nuances, de subtilité. C'est un personnage très minutieusement élaboré, elle recèle des mystères, des souffrances enfouies tout au fond. Il ne faut pas la catégoriser tout de suite dans la case « Quelle sale bonne femme ! Je la haïs ! » (même si ce serait tout à fait compréhensible) La Duchesse est une personne impressionnante, avec énormément de classe et de présence, de prestance, qui est déterminée, ambitieuse, impitoyable. Elle impose la crainte et le respect. Je la préfère largement à l'Électrice, qui incarne la jeune femme arriviste qui se croit tout permis juste parce qu'elle a épousé un excellent parti, et qui souhaite absolument imposer ses idées, des idées encore plus ignobles que ce qui est déjà mis en place, parce que 'Madame' l'a décidé ainsi. J'aimerais bien que la Duchesse la boute hors de son trône, tiens, elle n'a rien à faire là, celle-là ! Amy Ewing a fait un superbe travail avec tous les personnages, qui nous font tous adhérer à cette intrigue incroyable, mais celui réalisé avec la Duchesse, c'est du travail d'orfèvre. Elle m'a bien déboussolée : à certains moments, on la pense complètement insensible et inhumaine, puis l'auteure nous dévoile un instant de fragilité, où on voit la Duchesse exprimer sa tristesse en tant qu'être humain, que femme. C'est si troublant qu'on en croit rêver, et pourtant je n'oublierai jamais ce moment extraordinaire, j'espère qu'on aura plus d'explications dans le tome deux ! C'est obligé de toute façon ! Vous l'aurez compris, j'adore la Duchesse. Elle a beau être ce qu'elle est, assez givrée au fond avec son plan ultime, je m'en fiche, je l'aime. Les autres dames de la noblesse représentent bien l'aristocratie qui se fait constamment bichonner, avec leur petit luxe et leurs petits chichis, c'est vraiment bien fait, et cohérent avec l'idée qu'on a de cette royauté soit-disant toute puissante, élue, mais qui, en réalité, n'a rien d'exceptionnelle, et est même faible. La relation maîtresse/mère porteuse est décrite d'une telle façon qu'on se croirait de retour à l'époque de l'esclavage, où on traitait les esclaves comme des animaux, cela m'a véritablement frappée ! Pas de pitié au sein du Joyau : toute cette injustice, cette cruauté, ce manque de liberté est enrobé dans une illusion de pseudo-humanité, comme si tout était normal. Cela ne nous semble pas grotesque, farfelu, mais cela nous choque, pour montrer ce qu'un régime totalitaire pouvait tolérer et même prôner.

L'écriture d'Amy Ewing est splendide, les mots sont bien choisis, c'est harmonieux, comme une sublime mélodie à nos oreilles, les chapitres sont précis, détaillés, très bien construits, et se lisent à une de ces vitesses ! Quand on ouvre ce livre, c'est comme s'il nous collait soudain aux mains, et on n'arrive plus ni à s'en détacher, ni à le refermer ! Il nous tient au piège, pour notre plus grande délectation, si je puis dire. L'intrigue est sensationnelle et la fin spectaculaire. Presque une torture : on n'a qu'une obsession, c'est de savoir ce qui va arriver à ces personnages qu'on a appris à tant aimer, et qu'on n'a plus envie de quitter... Je n'ai plus qu'à ENFIN lire le tome deux pour rester dans ce monde-là un peu plus longtemps, grand mal m'en prenne... Cependant, je sais que je fais le bon choix, et que vous le ferez aussi si vous décidez de commencer cette superbe saga ;) COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« J'ai toujours préféré l'aurore au crépuscule. Elle symbolise à mes yeux un moment empli d'espoir. Un moment où le monde s'éveille dans une explosion de couleurs. Une palette chaude qui me ravive le c½ur. »
Tags : Fiche Lecture, Collection R, Le Joyau, Tome 1 ♥, Trilogie, Amy Ewing, Littérature américaine, Dystopie, 2014, Young Adult, hiérarchie des classes sociales, castes, aristocratie, vente aux enchères d'être humains, asservissement, mères porteuses, cruauté, débauche, consanguinité, honte, hypocrisie, secrets, mystères, scandale, faux semblants, amour interdit, amitié, espoir, rébellion, alliance, complicité, courage, vérité, révolte, confiance, soutien, trahison, révélation, choc, folie, inhumanité, suspens, paraître, envers du décor, craquelures dans le miroir, danger, fantastique, quête de liberté, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 29 octobre 2018 16:47

Modifié le mercredi 07 novembre 2018 03:46

FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits

FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits

« Léo, avec son talent de rattacheuse superbe, m'aide à redevenir entier très vite.
- C'était super, Wesley.
- Merci beaucoup.
Gus se gratte le menton, pensif.
- Léonora... Ça fait très nom de crème hydratante, quand même.
- J'ai fait quel temps ? je lui demande.
- Quarante secondes. Pas mal. Mais t'enflamme pas, c'était des nénuphars, pas des menhirs maudits.
- Vas y Wesley, dit Léo, refais-le !
- Wowowow ! s'exclame Gus. Pas si vite, madame J'ai-Un-Nom-De-Déodorant. C'est moi qui dirige l'entraînement.
Léo s'agenouille devant lui.
- Augustus, on doit travailler en équipe pour aider Wesley à battre Drake. Tu n'es pas d'accord ?
- Bah euh, si. Mais dans une équipe, il y a un capitaine. C'est moi le capitaine. Et j'apprécie pas les mutineries. »

Parution du 1er tome le 3 mai 2018.

• AUTEUR : Erwan Ji.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, zombies, cohabitation, yétis, amitié, discrimination, violence, silence, humour, aventure, courage, duel, rivalité, intégration, tolérance, absurde, gentillesse, entraide, enfance, collège, ingéniosité, intelligence, maturité, douceur, couleurs, extraordinaire, ahurissement, adrénaline, compagnon robotique, protection, tendresse, folie, mystère...
• PAGES : 224.

A partir de 9 ans | 14,95¤.

Une nouvelle série de quatre romans pour les 9-13 ans !

Un cocktail déjanté d'aventure et d'amitié.

Bienvenue à Cayou-des-Gringoles ! En cette fin d'été, Wesley vient d'emménager avec sa famille zombie sur la pittoresque île de Cayou-des-Gringoles, terre de légendes et de mystères. Il est temps pour le jeune zombi d'entrer au collège et d'y côtoyer des humains, dont il ne comprend pas les coutumes. L'occasion pour lui de se faire de nouveaux amis, Augustus et Léonora, mais aussi un ennemi en la personne de Drake, un sombre humain affublé d'un pigeon-robot, qui le prend rapidement en grippe et lui lance un défi sur les Menhirs maudits...

Un monde original plein d'humour et d'inventivité : des zombis végétariens, une ville fondée par une mangouste portant la cravate, des champinéons en guise de lampadaire...

De nombreuses illustrations modernes et aux couleurs éclatantes.

La nouvelle série d'Erwan Ji !

L'AUTEUR : Erwan Ji est né en 1986 à Quimper. Après un bac scientifique, il a passé une licence d'anglais en France et au Pays de Galles, puis un master de littérature aux Etats-Unis. Il a ensuite enseigné le français pendant trois ans près de Philadelphie, dans un lycée préparatoire atypique qui lui a inspiré celui de son premier roman, J'ai avalé un arc-en-ciel. Après un bref retour en France, il est allé chercher l'inspiration au Japon, où il est resté près d'un an pour enseigner le français et préparer ses prochaines histoires.
Son roman J'ai avalé un arc-en-ciel a été salué par la critique, et a reçu le prestigieux prix 15/17 de la Foire du Livre de Brive 2017. La suite, J'ai égaré la lune, paraîtra le 15 mars 2018. Avec Les Chevaliers des Gringoles, Erwan Ji s'aventure dans un nouveau registre, celui de l'aventure et de l'amitié pleine de fantasy (et de fantaisie !).

L'ILLUSTRATRICE : Papaya est née en 1987 en Russie, mais vit en Allemagne depuis qu'elle a deux ans. Sortie du lycée, elle a très vite commencé à travailler comme artiste conceptuelle pour un studio de jeux vidéo, et a participé à la création de jeux comme Black Mirror 2. Après cinq ans dans l'industrie du jeu vidéo, elle s'est orientée vers la réalisation d'illustrations à son propre compte. En 2013, ses dessins ont tapé dans l'½il d'Erwan Ji, qui l'a alors contactée pour réaliser les premières ébauches de ce qui deviendrait par la suite Les Chevaliers des Gringoles. Passionnée d'aventures et de fantasy, Papaya collabore depuis étroitement avec Erwan en anglais pour donner vie à la série.
FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits
ஜ MON AVIS :

« Les Menhirs maudits sont beaucoup plus hauts que je les imaginais. La clairière où ils se trouvent est couverte de rochers et de cailloux. Si tu tombes d'un menhir, tu n'atterris pas délicatement dans une mousse douce et moelleuse comme je l'espérais, tu t'écrases violemment sur des cailloux coupants. C'est ça qui est bien à Cayou-des-Gringoles, on n'est jamais à court de bonnes nouvelles. »

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Nathan pour l'envoi de ce roman jeunesse absolument adorable et palpitant. Déjà, prenez juste le temps d'admirer cet objet-livre magnifique. A tenir en main, c'est un pur délice, et les illustrations de la prodigieuse Papaya sont si mignonnes, pleines de vie et de couleurs. Elles apportent un vrai plus à ce sublime ouvrage et à la dynamique de l'histoire.

Cette aventure nouvelle qui s'offre à nous nous propose de faire la rencontre d'un zombi (sans le 'e') tout simplement à croquer qui se prénomme Wesley. Dans ce monde où humains et zombis se côtoient somme toute assez fréquemment, il n'y a plus grande place pour d'autres créatures et pour l'émerveillement face à quoi que ce soit d'autre de surnaturel ou de magique...

Et pourtant, l'univers crée sous la plume mordante, vivace et regorgeant d'humour d'Erwan Ji et sous les pinceaux et crayons multicolores et pétillants d'imagination de Papaya, regorge d'espèces fantastiques, de mondes parallèles inexplorés et de magie qui se cache dans tous les recoins. C'était tellement intense à vivre comme lecture que je l'ai ressenti jusqu'au bout de mes doigts, tel un crépitement tout bonnement exaltant et perpétuel. Je suis si impatiente d'en savoir plus sur tous les secrets et légendes dont recèle le fascinant et si riche village de Cayou-des-Gringoles. Je n'ai qu'une seule envie : y retourner à nouveau lors de ma rentrée en septembre 2018 ! Ça fait du bien de rajeunir un peu et de reprendre le chemin du collège avec Wesley et ses nouveaux amis géniaux. Surtout que l'établissement scolaire de Cayou est particulièrement fantasque et captivant, on ne s'y ennuie pas une seconde ! On aurait envie de ne jamais quitter ce ravissant petit village même si, sous ses apparences proprettes, se cachent de sombres mystères...

Pour en revenir à l'explosive ambiance du collège, en ces lieux qui peuvent être si effrayants, en particulier pour les petits nouveaux, mon cher petit Wesley-chou saura y trouver des amis en or massif qui se montreront absolument formidables à chaque pépin que Wesley va rencontrer dans ce petit village pas si tranquille que ça. A de nombreuses reprises, le scepticisme de Wesley va être mis à rude épreuve et être in fine détrompé. L'hilarant et haut en couleurs, l'irremplaçable Augustus, et l'exceptionnelle et mystérieuse Léonora sauront prouver à notre zombi chéri que bon nombre de ses certitudes n'étaient pas fondées et lui apprendront qu'il faut savoir voir au-delà de ce que les choses, et les êtres, veulent bien nous montrer. Ces trois-là forment un trio d'or à eux seuls extrêmement touchant et solide. Ils savent s'épauler et combattre l'adversité ensemble avec beaucoup de malice et d'ingéniosité. Leurs chamailleries m'ont aussi énormément fait rire ! Heureusement que la superbe Léonora est là pour maîtriser nos deux gaillards. Je l'aime ma fifille d'amour ! ♥

Malheureusement, mon petit Wesley chéri, si chou, si gentil et brillant, ne va pas faire que des rencontres avenantes. Le personnage de Diego m'a particulièrement intriguée : au départ, il donne l'illusion de se servir de l'excuse de sa cécité pour mieux martyriser les autres à l'aide de la haute-technologie que son père a conçue pour lui faciliter la vie. Mais j'avais en réalité tout faux : au fond, Diego est un personnage qui ne suscite ni la pitié ni le mépris, même si je suis loin de cautionner ses actes pour le second point. Il est juste un être humain remarquablement impressionnant et habile (même si mon Wesley d'amour va se montrer plus rusé, huhu) qui veut à tout prix se débrouiller par lui-même et qui est au fond un gros nounours. Je voulais juste le serrer tout fort dans mes bras jusqu'à l'en étouffer afin de lui apporter tout l'amour et le soutien dont il avait besoin. Son acolyte, le robot Pigeon (le pauvre, il n'a même pas droit à un prénom digne de ce nom !), semblait être un simple robot programmé pour suivre les directives parfois (souvent) bien crétines de Diego, mais il semblerait que je me sois fourvoyée sur le pigeon (d'où son nom actuel ! Pauvre piou-piou... Oui, j'aime enfoncer le clou, ça se sent ou pas ?) en acier également. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il soit doté d'une conscience et qu'il soit ainsi un loyal serviteur qui sache faire ce qu'il y a de mieux pour son maître et pour les autres.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à plonger dans cette histoire tout à fait ravissante, qui m'a mis du baume au c½ur grâce à ses personnages chaleureux, extrêmement touchants et crédibles, et à son univers féerique qui croise la modernité et qu'on quitte à contrec½ur bien trop vite... Heureusement que le tome deux va tout aussi vite arriver, je bous d'impatience !!

Nanette ♥

« Je me tourne vers Drake, fou de rage. C'est pas bien ce qu'il fait, c'est entre lui et moi que ça se passe. Quiconque a vu quelques films sait que lors d'un conflit d'homme à homme, ou d'homme à zombi, il faut laisser les femmes et les oeufants en dehors de ça. »

FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits
COUP DE C¼UR gros comme ça pour ce début de saga absolument démentiel ! ♥

✓ - Toute cette mise en abyme entre les ½uvres d'Erwan Ji, je trouve ça fabuleux ! Je vous conseille fortement de lire au moins J'ai égaré la lune (ma chronique ici) pour comprendre mon propos... ;)
- Cayou-les-Gringoles, ou la définition même du home sweet home ! Je veux définitivement y poser mes valises ! Et rencontrer le maire-mangouste fondateur du village ! Je n'abandonne pas ce rêve !


✗- C'était beaucoup trop court !! Pourquoi ??!! TT

« Aujourd'hui, c'est mon premier entraînement pour mon duel sur les Menhirs maudits. J'ai proposé à Léo d'aller la chercher chez elle en vélo, hier, mais ça n'a pas eu l'air de lui faire plaisir. Je croyais que pour marquer des points avec les humaines, il fallait leur offrir des trucs ou aller les chercher avant un rendez-vous. Léo a refusé mes bonbons l'autre jour, et elle n'avait pas du tout envie que je vienne chez elle. Conclusion : les films humains racontent des saucisses. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Erwan Ji, Papaya, éditions Nathan, Les chevaliers des Gringoles, Livre 1, Les menhirs maudits, 2018, Jeunesse, Créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, cohabitation, yétis, amitié, discrimination, violence, silence, humour, aventure, courage, duel, rivalité, intégration, tolérance, absurde, gentillesse, entraide, enfance, collège, ingéniosité, intelligence, maturité, douceur, couleurs, extraordinaire, ahurissement, adrénaline, compagnon robotique, protection, tendresse, folie, mystère, zombies, coup de coeur ♥
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#Posté le samedi 22 septembre 2018 15:01

Modifié le samedi 06 juillet 2019 07:38

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