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FICHE LECTURE : Magic Charly - T1 : L'Apprenti

FICHE LECTURE : Magic Charly - T1 : L'Apprenti

• AUTRICE : Audrey Alwett.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantasy - École - Humour - Magie - Mystère - Sorcellerie - Runes - Initiation - Apprentissage - Objets animés - Cuisine - Recettes farfelues - Secret - Famille - Retrouvailles - Enquête - Suspens - Danger - Méchanceté - Injustice - Ingéniosité - Courage - Amitié - Entraide...
• PAGES : 416.

On peut avoir un chat doué de capacités hors du commun et tout ignorer de l'existence des magiciers. C'est le cas de Charly Vernier, jusqu'à ce qu'il découvre que sa grand-mère pourrait être un membre éminent de cette société. Mais elle court un grave danger. S'il veut la sauver - et se sauver lui-même - Charly n'a pas le choix, il lui faut devenir apprenti magicier.

Beignets de prédiction, grimoires volants, serpillière enchantée et pilleur d'âmes... Bienvenue dans le monde ensorcelant de Magic Charly !

Audrey Alwett nous plonge dans une aventure de grande fantaisie, à la croisée des univers de Terry Pratchett, J.K. Rowling et Miyazaki.


ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un premier tome de saga qu'il me fallait AB-SO-LU-MENT, j'ai nommé Magic Charly : L'Apprenti. En effet, j'étais tout bonnement surexcitée à l'idée de dévorer ce livre ; et encore, je pèse mes mots. En même temps, ce titre tout ce qu'il y a de plus aguicheur pour la fana de fantastique, fantasy et sorcellerie en tout genre que je suis et cette couverture juste EXTRAORDINAIRE (un immense bravo à Stan Manoukian ; ça, c'est ce que j'appelle du travail d'orfèvre) me promettaient tout ce que j'aime : de l'aventure, du grand frisson et de la magie à l'état pur, tout simplement. Qui plus est, la plume et l'imaginaire d'Audrey Alwett m'avaient tout bonnement séduite lorsque je les avais découverts avec ses précédentes ½uvres, à savoir la somptueuse série de BDs Princesse Sara et le truculent Poisons de Katharz (voir ma chronique ici). En clair, j'étais toute prédisposée à me laisser embarquer dans le nouvel univers extraordinaire proposé par l'autrice, dont l'indéniable pouvoir magique d'inventer des mondes et des personnalités hors normes s'est vérifié ici aussi.

Premier point positif de L'Apprenti et ce qui nous happe immédiatement dès les toutes premières lignes de ce tome introducteur : l'imagination débordante de l'autrice. Ça nous éclabousse, ça déborde de couleurs et d'ingéniosité de partout, et ce à chaque page qui se tourne, à chaque minuscule recoin de ce monde grandiose, si vaste et dont il nous reste tant à explorer. Je vous le dis très sincèrement : impossible de ne pas être complètement subjugués face à un esprit créatif regorgeant d'autant de ressources comme celui d'Audrey Alwett. Je vais rester très évasive à ce sujet et m'en arrêter là car ce serait franchement dommage de vous gâcher toutes les fabuleuses et splendides surprises que cette écrivaine bourrée de talent vous réserve. Ce serait pour ainsi dire véritablement criminel, croyez m'en sur parole. Je vous dirais juste que, pour ce qui est de l'atmosphère singulière qui se dégage dans ce premier tome de Magic Charly et des nombreux lieux que nous parcourons au cours de cette lecture mouvementée et diablement envoûtante, l'émerveillement est total. On s'en prend plein les yeux sans aucun temps mort accordé pour se remémorer un seul petit instant notre morne quotidien de quiéton et c'est un réel et salvateur retour en enfance que j'ai vécu grâce à l'espièglerie et la générosité de la remarquable écriture de l'autrice. Cette dernière possède un véritable don de conteuse, elle nous prend par la main et mène nos émotions et notre perspicacité à la baguette avec une dextérité déconcertante. Et puis, elle n'a pas son pareil pour ce qui est de donner vie et esprit aux objets les plus abracadabrants et indispensables pour mener toute vie réussie qui se respecte - j'ai le besoin irrépressible d'acquérir une Pépouze pour me sentir pleinement heureuse, ceux qui auront lu ce livre comprendront certainement ce désir ardent mais à mon grand dam insatiable !

Autre grand point fort de ce récit résolument enchanteur : ses protagonistes. Ces derniers ne sont effectivement pas en reste et ils deviennent rapidement d'authentiques compagnons de route sur lesquels l'on peut constamment compter. En outre, le héros de cette folle et pétillante aventure, Charly, est extrêmement attachant et à mon sens, on ne peut que compatir au vu des épreuves qu'il a déjà subies et de celles qu'il doit encore traverser pour protéger ceux qu'il aime. Pour ma part, j'ai ressenti une profonde empathie à son égard, et je me suis également énormément à lui. En effet, je me suis beaucoup retrouvée dans le caractère à la fois calme et gai de ce personnage. D'un naturel gentil et généreux, souhaitant à tout prix éviter les conflits et quelconque forme de violence, Charly offre ses sourires lumineux à l'effet aussi efficace qu'un rayon de soleil perçant l'obscurité de notre humeur et sentiments souvent moroses comme un rien. Bon, ne vous y trompez pas, c'est aussi un fieffé coquin mais, pour bénéficier de la lumière éblouissante de ses dents parfaites et éblouissantes, je suis prête à tout lui pardonner ! Vous l'aurez compris, je suis littéralement tombée sous le charme de ce jeune garçon intrépide et indubitablement attendrissant, et je ne m'en cache même pas. Sa bonté désarmante et son exceptionnelle intelligence m'ont faite irrémédiablement fondre, que voulez-vous... Néanmoins, les figures emblématiques féminines de cette histoire n'ont rien à lui envier. Elles sont extrêmement intéressantes et fascinantes, même si elles m'ont parfois agacées plus que de mesure. Cependant, il suffit d'apprendre à les connaître, à les apprivoiser en quelque sorte, pour qu'elles se révèlent à nous telles qu'elles sont véritablement : deux jeunes filles fortes, astucieuses, inoubliables, profondément émouvante et tout simplement formidable pour l'une, carrément culottée, déjantée et au sens de l'humour décapant et très, très particulier pour l'autre. Être au contact de Sapotille et de June le temps de 416 pages précisément, c'est les adopter. Je les aime d'amour autant l'une que l'autre, même si je me suis évidemment plus retrouvée dans le sérieux à toute épreuve de Sapotille plutôt que dans la nonchalance légendaire de June. Je me rends compte en rédigeant cette critique que je pourrais vous parler de ces deux forts tempéraments radicalement différents, ainsi que de la vanité hilarante de Maître Lin, du comportement arrogant et de l'humour pince-sans-rire d'Alastair, pendant des heures mais une fois de plus, je vous invite à découvrir et à vous délecter de tout cela par vous-même. Si vous souhaitez connaître tous les ingrédients de cette recette magique maîtrisée à la perfection par Audrey Alwett qu'est L'Apprenti, il vous faudra vous procurer celle-ci par vos propres moyens ! (ou comment faire passer une incitation à l'achat subtilement, comme une lettre à la Poste, by Nanette)

Pour ce qui est de l'humour caractéristique de la plume résolument pétillante de l'autrice, ce dernier est omniprésent au sein de l'intrigue, même si ce trait-là du récit est moins marqué que dans Les Poisons de Katharz. Et j'ai franchement envie de dire « Encore heureux ! » parce qu'en voilà des diatribes salées et des réparties fleuries que les bambins ne doivent pas entendre à leur si jeune et innocent âge ! Cependant, Audrey Alwett est tout de même parvenue à apposer sa marque, son petit grain de folie à cette succulente expérience de cuisine littéraire qu'est Magic Charly pour tout lecteur impressionnable de sept à soixante-dix sept ans qui se respecte en mettant dans la bouche de l'ensemble de ses personnages des répliques mordantes et irrévérencieuses à souhait. Et je peux vous assurer que cela fait un bien fou au moral, une telle liberté de parole et d'expressions multiples ! On se laisserait presque, que dis-je, carrément, emporter par ce vent de fraîcheur qui souffle sur nous et dont l'autrice nous fait si malicieusement profiter au fur et à mesure que les chapitres défilent inlassablement et pour notre plus grand plaisir et joie.

Pour conclure, je dirais que ce premier tome fut à la hauteur de mes grandes espérances, même s'il manque encore un soupçon de je-ne-sais-quoi pour que cette série livresque réussisse à véritablement me conquérir. Mais je ne m'inquiète pas trop pour cela car il ne s'agissait là que du début des incroyables péripéties de Charly en tant que patouilleur et je suis sûre que la suite de ses mésaventures saura se révéler être aussi explosives que les papillotes de sa formidable grand-mère, dame Mélisse, à n'en pas douter ! Comme dirait son bien-aimé et fin gourmet petit-fils, il faut absolument plus de sucrétincelle pour que cela soit encore meilleur ! Ceci n'est pas un secret : la gourmandise est un vilain défaut mais à l'instar de notre adorable et facétieux héros, je l'assume fièrement ! Cependant, malgré le fait qu'Audrey Alwett n'ait pas voulu trop abuser des bonnes choses, et cela est parfaitement compréhensible (L'Apprenti ne constitue après tout que l'entrée du bel hors-d'½uvre qui s'annonce - vous vous en doutez, Audrey Alwett nous réserve encore bien des surprises et qui plus est, elle maîtrise l'art du suspens jusqu'au bout... Je ne me répéterai jamais assez mais ses talents sont multiples et flagrants, que les choses soient dites !), ce tome un a été pour moi l'équivalent d'un appétissant croissoleil qui vous réchauffe le c½ur, doublé d'une savoureuse madeleine de réconfort qui redonne instantanément du courage et qui, dans mon cas, est parvenue à réveiller l'âme de vaillante et émerillonnée (un mot synonyme d'espiègle, je découvre chaque jour de nouveaux mots ravissants grâce à ce blog !) petite sorcière qui sommeillait jusqu'alors en moi. En bref, un pur délice à déguster sans modération aucune ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, Magic Charly, Tome 1 ♥, L'Apprenti, Audrey Alwett, 2019, Littérature française, Jeunesse, Fantasy, école, humour, magie, mystère, sorcellerie, runes, initiation, apprentissage, objets animés, cuisine, recettes farfelues, secret, famille, retrouvailles, enquête, suspens, danger, méchanceté, injustice, ingéniosité, courage, Amitié ♥, entraide, Excellente lecture !
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#Posté le jeudi 18 juillet 2019 10:16

Modifié le samedi 20 juillet 2019 10:26

FICHE LECTURE : Dans la gueule du loup

FICHE LECTURE : Dans la gueule du loup

• TITRE V.O. : In The Mouth of the Wolf.
• AUTEUR : Michael Morpurgo.
• ANNÉE : 2018 (GRANDE-BRETAGNE, FRANCE).
• GENRE(S) : Roman historique.
• THÈMES : Fratrie - Guerre - Famille - Seconde Guerre mondiale - Engagement - Pacifisme - Résistance - Amour - Espoir - Humanité - Combat - Courage - Entraide - Solidarité - Histoire vraie - Récit biographique...
• PAGES : 192.

« Ce qu'ont affronté mes deux oncles m'a profondément marqué. Ce livre est, d'une certaine façon, le plus personnel que j'aie jamais écrit. »
- Michael Morpurgo.

Francis et Pieter ont toujours été très différents. Lorsque la guerre éclate en 1939, ils choisissent deux chemins opposés : l'un est pacifiste, l'autre s'engage comme soldat dans la Royal Air Force et part au combat. La suite de l'histoire va bouleverser leurs vies pour toujours. Et Francis doit se jeter à son tour dans la gueule du loup.

L'histoire vraie de deux frères dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Un récit limpide et chaleureux par le grand conteur Michael Morpurgo, magnifiquement illustré par Barroux.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des dernières parutions en date de Michael Morpurgo, Dans la gueule du loup. Comment vous faire comprendre que, dès que j'ai découvert l'existence de ce titre, il me le fallait absolument tant mon amour pour les écrits de son auteur est incommensurable ? En effet, j'éprouve une admiration sans bornes pour ce grand, que dis-je, cet immense auteur de la littérature jeunesse britannique. Cheval de guerre est l'un de mes romans préférés de tous les temps (voir ma chronique dans le cadre de BB en Livre édition 2018 ici), donc tout ne pouvait que m'attirer en contemplant l'objet-livre de Dans la gueule du loup. Je m'explique : un résumé qui nous promet un récit poignant se passant durant la Seconde Guerre mondiale + inspiré de faits réels, et l'écrivain fait même plus que cela, puisqu'il nous narre l'authentique expérience d'un résistant ayant véritablement existé et faisant partie de sa propre famille + un titre percutant rendant compte de la violence meurtrière des champs de bataille, de la sanglante et ahurissante boucherie qu'ont été les conflits, pièges sans issue pour des millions de soldats qui voulaient seulement défendre l'honneur de leur patrie + une illustration de couverture réalisée dans un style très sombre tout ce qu'il y a de plus singulier et qui accroche résolument le regard = CE LIVRE M'APPELAIT, TOUT SIMPLEMENT. J'ai donc répondu à sa très séductrice ½illade sans me faire prier et je ne le regrette pas !

Je ne vous cacherai pas qu'il m'est difficile d'exprimer mon opinion sur cet ouvrage pour la simple et bonne raison qu'il s'agit comme je l'ai mentionné dans le paragraphe ci-dessus d'une histoire vraie et que, qui plus est, chaque personnage ou presque de l'intrigue est connu de l'auteur et représente pour lui un membre de sa famille ou quelqu'un d'important ayant porté secours à cette dernière, en clair un véritable être de chair et de sang, qui a une réelle consistance, un certain poids dans son héritage. Je ne peux donc pas me permettre de juger de la véracité, d'estimer le degré de crédibilité de ce que Michael Morpurgo nous raconte car le petit garçon qu'il était autrefois a justement grandi avec ce testament du passé sur les épaules, il est pour ainsi dire littéralement né dedans, et il nous transmet ici ce témoin inestimable avec beaucoup de pudeur, caractéristique de ses ½uvres, de respect pour son illustre aïeul, et d'humilité. Il s'agit là à mon sens d'un magnifique acte de générosité, doublé d'une preuve de courage d'être parvenu à se replonger dans ces eaux troubles que sont les douloureux, insupportables souvenirs de cette traversée de l'enfer qu'a été la lutte anti-nazie entre autres, à se remémorer la miraculeuse survie de cet oncle bien-aimé, et cela ne peut que profondément nous émouvoir et nous secouer. Je vais m'en arrêter là pour ce qui est de la puissance du contenu de ce livre car celui-ci est déjà bien assez court, et j'ajouterais même qu'il se dévore à la vitesse d'un avion de la Air Force, mais retenez juste ceci : l'écriture de Michael Morpurgo est de mon point de vue toujours d'une simplicité touchante, désarmante, sublime et d'une justesse magnifique, magistrale, qui fait à chaque fois résolument mouche. C'est pour moi un réel plaisir que de m'enrichir à tous les niveaux au contact de cette plume grandiose et de la bibliographie extrêmement fournie, diversifiée et à tout le moins impressionnante de ce monument de la littérature enfantine. Dans la gueule du loup ne fait pas exception à cette règle d'or et constitue une nouvelle pierre polie apportée à ce gigantesque, somptueux édifice littéraire et culturel.

Concernant les dessins signés Barroux, ces derniers donnent une certaine identité à ce titre réalisé à quatre mains, ainsi qu'une réelle teneur au récit que nous livre l'auteur. En outre, ils nous aident à mieux imaginer ce qu'a vécu le héros de cette grande épopée vécue au nom de la paix et de la liberté, Francis Cammaerts, et à véritablement nous figurer toutes les personnes importantes de sa vie, rencontres éphémères ou non. Je tiens également à souligner que ces illustrations essentiellement produites dans les tons de gris et de noirs m'ont fortement rappelé mes toutes premières lectures en tant que petite fille : il s'en dégage effectivement un minimalisme tout à fait ingénieux, qui stimule notre imaginaire, nous invite à la contemplation et suffit à faire naître en nous les émotions les plus intenses et transcendantes. S'ajoute à cela le fait que Barroux a réussi à créer une atmosphère unique grâce à son trait de crayon très marqué et mémorable, ce qui confère au livre une mélancolie et une poésie saisissantes, indéniablement bouleversantes.

Pour conclure, je dirais que Cheval de guerre et Soldat Peaceful restent à mes yeux les meilleurs romans de l'auteur dans le genre « récits de guerre », même si tous les deux restent de façon quasi intégrale des fictions, contrairement à Dans la gueule du loup. Et puis, c'est triste à dire, mais je pense que j'ai sûrement lu beaucoup trop d'ouvrages de ce type en particulier pour en être encore véritablement renversée. A force de parcourir les romans historiques, albums/beaux-livres, bandes-dessinées et mangas à ce propos, j'en deviens d'autant plus exigeante à chaque titre issu de cette catégorie bien spécifique que j'expérimente (chacune de mes lectures est une authentique expérience incomparable à aucune autre, vous le saurez). En tout cas, ce qui est certain, c'est que Dans la gueule du loup constitue un superbe conte initiatique, une excellente entrée en matière sur le sujet encore aujourd'hui très épineux des conflits mondiaux pour les enfants, ainsi qu'un très bel et sincère hommage aux nombreux héros de l'ombre, hommes extraordinaires méconnus à qui nous devons la vie, de cette période mouvementée. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, Gallimard Jeunesse, Dans la gueule du Loup, 2018, Littérature britannique, Michael Morpurgo, Roman historique, Fratrie, guerre, Famille ♥, Seconde Guerre Mondiale, engagement, pacifisme, résistance, Amour ♥., espoir, humanité, combat, courage, entraide, solidarité, histoire vraie, récit biographique, Excellente lecture !
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#Posté le mercredi 17 juillet 2019 10:39

Modifié le jeudi 18 juillet 2019 08:53

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 2.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions...
• PAGES : 199.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Haru profite de son nouveau quotidien, mais son père finit par découvrir que la petite fille aime s'évader de la demeure familiale ! D'abord inquiète de la disparition de cette dernière, il va ensuite très mal accepter son amitié naissante avec Xing, enfant des rues, et de surcroît chinois. Pour surveiller sa fille, il décide alors d'engager une nourrice. Mais avec son apparence imposante, cette dernière effraie de prime abord la petite fille... Finira-t-elle par l'accepter ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome deux d'une série de mangas qu'il m'était tout simplement VITAL d'acheter, j'ai nommé la suite d'Un pont entre les étoiles, ou Seikan Bridge en version originale. Si vous vous souvenez bien, le tome un avait été pour moi une véritable lecture coup de poing, un coup de foudre sidéral. Il me fallait donc absolument savoir ce qu'il allait advenir de nos deux adorables héros, Haru et Xing, ici représentés sur la couverture tout bonnement sublime de ce deuxième opus plus mignons et attendrissants que jamais. Par ailleurs, cela me permet d'évoquer une évidence flagrante (j'aime faire des pléonasmes) : posséder cette saga de mangas en format papier, cela fait vraiment toute la différence. Ne serait-ce que d'avoir un seul des tomes entre ses mains et on les veut tous ainsi, palpables, trônant fièrement dans notre bibliothèque, les couleurs si vives de la couverture et de la quatrième éclatantes de cette gloire d'avoir été posées, imprimées sur papier glacé. Impossible d'en percevoir toute la magnificence sur écran informatique, je peux en témoigner. Et l'objet-manga est à ce point agréable au toucher qu'on ne le lâcherait plus. Bref, toute cette avalanche d'éloges juste pour vous faire comprendre que les deux premiers tomes parus de cette série sont d'une beauté sans pareille et valent le coup que l'on "casse notre tirelire" pour eux, foi de Nanette. Néanmoins, je n'en oublie pas les bonnes manières et je ne remercierai probablement jamais assez les éditions Akata de m'avoir fait parvenir un service presse PDF du tome introducteur car Un pont entre les étoiles est à mon sens la série la plus prometteuse et magnifique qu'ils aient publié ces dernières années, je ne plaisante pas. Ma reconnaissance envers eux de m'avoir permis de la découvrir et de la commencer est éternelle, donc.

Pour commencer, la première chose qui m'a frappée d'emblée de jeu avec ce titre-ci, c'est le fait qu'il soit beaucoup plus sombre et bouleversant que le précédent de mon point de vue. Je n'aurais jamais cru cela possible en débutant ma lecture et pourtant, je me suis retrouvée le c½ur serré comme dans un étau, estomaquée pratiquement à chaque page que je tournais. Pour ma part, l'une des raisons à cela est probablement l'absence de Xing une bonne partie de l'intrigue. Ce garçon est un tel soleil, un véritable astre de lumière qui nous éblouit et qui nous réchauffe notre petit c½ur angoissé avec sa maladresse et sa franchise désarmantes qui font instantanément retomber la tension électrique et anxiogène de cette histoire. Forcément, sans son visage empli de douceur et rayonnant de bienveillance faisant office de lumière salvatrice venant percer l'obscurité noire d'encre de la plupart des planches de ce tome-ci, difficile de contempler autre chose que la haine meurtrière d'âmes enragées et tourmentées, de c½urs brisés, bafoués dans leur fierté et honneur. Par exemple, on découvre un peu plus la véritable nature du père d'Haru dans ce second tome, même si l'on se doutait déjà fortement de sa tendance à l'agressivité et à l'intimidation dans le tome précédent. Ici, il fait figure d'authentique requin dévoreur d'inimitié et de violence, se nourrissant de toutes ces émotions négatives et extrêmes qui n'engendrent qu'irritation et mépris envers tout ceux qui ne font pas partie de cette caste privilégiée et de souche nippone immaculée qui est la sienne et celle de son noyau familial. Ce qui m'amène à aborder le point central de ce tome-ci et j'ai particulièrement apprécié que la mangaka mette cela en lumière, à savoir le fossé social qui sépare pas seulement les Nippons et les Chinois, mais également les Japonais entre eux. Xing s'efface alors pour mieux souligner la cruauté dont on peut faire preuve même envers des personnes appartenant à notre peuple, qui partagent nos racines et nos traditions, et ce peu importe notre âge ou notre rang social. L'ignorance et la discrimination qui en découle ne semblent pas avoir de limites à ce moment-là. Malgré cette colère assourdissante et aveuglante qui gronde, qui menace chaque personnage telle une épée de Damoclès planant au-dessus de leur tête, la mangaka pose sur chacun d'entre eux, même les plus détestables, un regard débordant d'amour et sans jugement aucun. Elle fait ainsi montre d'une grande lucidité et compréhension envers les sentiments qui les anime, leur comportement, et cela nous fait voir les choses, notamment les événements s'étant produit dans le tome précédent, sous un angle radicalement différent. L'âme de Kyukkyupon m'est apparue au cours de ma lecture comme indubitablement honorable et généreuse, à l'instar de celle de son héroïne, dont je vais chanter les louanges dès à présent.

En effet, malgré son très jeune âge, je considère Haru comme mon MODÈLE ABSOLU (j'étais obligée de le mettre en majuscules, en gras et en rouge pour que cela soit bien clair). Cette petite fille est juste exceptionnelle à de nombreux niveaux et elle me l'a prouvé à maintes reprises dans ce second tome. C'est simple, elle m'a littéralement BLUFFÉE (et un petit coup de soulignage pour vous faire sentir que je suis on ne peut plus sérieuse dans ce que j'énonce). Je pense qu'au fond, je peux m'en arrêter là à son sujet car je vous avais déjà expliqué en long, en large et en travers dans ma chronique du tome un à quel point Haru est une fillette brillante, fabuleuse, extraordinaire, forte, courageuse comme pas deux, et j'en passe. Je vous invite donc chaleureusement à lire cette critique, ou à la relire si ce n'est pas déjà fait (voir lien en haut de l'article, entre la fiche technique et le résumé), afin que je n'ai pas l'air de sonner comme un disque rayé. Une fois que cela sera fait, alors dites vous juste qu'Haru est restée la même personne dans ce second tome, mais qu'elle a évolué en mieux encore, de façon spectaculaire qui plus est. Cette dernière ne cessera jamais d'agréablement me surprendre, ça, je peux vous le garantir. Les adultes auraient beaucoup à apprendre d'elle et c'est donc pour cela que je compte bien suivre son remarquable exemple à partir de maintenant.

Je vais désormais vous avouer quelque chose : au début, je pensais que la séparation temporaire entre Haru et Xing allait me mettre en rogne. En effet, je ne vous cache pas que, lorsque je me suis rendue compte que les chemins de ces deux-là n'allaient pas se recroiser avant un certain temps, j'en avais pour ainsi dire les nerfs en pelote. Je n'avais pas signé pour cela, voyez-vous. Cependant, je me suis rendue compte au fur et à mesure de mon périple au côté de ma petite Japonaise chérie seulement qu'il s'agissait là d'un mal pour un bien. D'une part, cette "coupure" va leur permettre à tous deux de mieux se retrouver. Enfin, c'est une façon de voir les choses... Ce que je veux dire par là, c'est que cet éloignement forcé va in fine se révéler bénéfique, dans le sens où le lien déjà très puissant entre nos deux compagnons va en ressortir indubitablement renforcé. D'autre part, l'absence de Xing va permettre de laisser la place à de nouveaux personnages extrêmement intéressants eux aussi : que ce soit Chii, l'amie d'enfance d'Haru, protectrice des animaux, gentillesse incarnée et toute première source d'inspiration pour notre formidable héroïne (il est d'ailleurs amusant de voir que les rapports d'influence entre elles deux se sont inversés depuis le temps qu'elles ne s'étaient pas vues) ; Ama, la merveilleuse nourrice pour laquelle j'ai eu un IMMENSE coup de c½ur et dans les bras de laquelle j'avais une envie folle de me blottir ; ou encore Xinlin, son assistante trop choupette à propos de laquelle je souhaite décidément en savoir plus, aucun de ces nouveaux protagonistes, féminins de surcroît, ne m'a déçue, bien au contraire. Je suis d'ores et déjà impatiente de toutes les retrouver dans le prochain tome et d'apprendre à mieux les connaître encore.

Last but not least, le graphisme de Kyukkyupon est juste incroyable : tour à tour tout ce qu'il y a de plus kawaii, notamment dans la manière dont la mangaka dessine les mirettes de ses personnages enfants, et digne des plus belles gravures asiatiques anciennes, cela nous fait fondre et nous subjugue tout à la fois. C'est là le propre des illustrations de cette scénariste-dessinatrice de grand talent, je n'ai rien d'autre à ajouter. Il vous faudra vous procurer le manga pour admirer cela par vous-même !

Pour conclure, je ne peux que vous recommander ce chef d'½uvre magistral qu'est Un pont entre les étoiles à mes yeux pour le moment. Je n'ai pas les mots pour exprimer tout ce que je ressens concernant cette parution d'exception. Ce qui est certain, c'est que ce manga sait viser juste, appuyer là où ça fait mal et qu'il m'a touché en plein c½ur. Il m'a également fait me rendre compte entre autres qu'on a encore beaucoup à apprendre du passé, aujourd'hui plus que jamais, et que la frontière entre oppresseur et oppressé, entre monstre et être humain, entre victime et bourreau est extrêmement ténue et si facilement franchissable. La plus grande leçon que je retiens de ce tome deux, c'est qu'il ne faut pas se laisser aveugler par notre ressentiment mais éblouir par la bonté et la richesse immatérielle d'autrui. Ce second tome vient à peine de paraître mais il me faut tout de même la suite D'URGENCE. J'ai besoin de savoir, qu'on éclaire encore ma lumière sur un certain nombre de points. Je vais devoir ronger mon frein en attendant la sortie du tome trois, je le crains... En tout cas, je terminerai ma chronique sur des remerciements sincères que j'adresse à Kyukkyupon. MERCI d'avoir levé le voile sur cette période méconnue du passé sino-japonais, même des personnes pour qui cette époque sombre et douloureuse constitue une partie de leur héritage. Merci d'avoir réalisé ce travail de mémoire pour nous et de nous en faire profiter, merci du fond du c½ur. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : éditions Akata, Un pont entre les étoiles, tétralogie, Tome 2 ♥, Seikan Bridge, Fiche manga, Kyukkyupon, 2016, 2019, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 15 juillet 2019 09:01

Modifié le lundi 24 février 2020 06:00

FICHE LECTURE : Cité 19

FICHE LECTURE : Cité 19

• AUTEUR : Stéphane Michaka.
• ANNÉE : 2015 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction.
• THÈMES : Adolescence - Voyage dans le temps - Aventure - Fantastique - Thriller historique - Paris - Belle Époque - Famille - Enquête - Mystère - Amitié - Courage - Grandir - Secrets...
• PAGES : 349.

Que faisait le père de Faustine à minuit au sommet de la tour Saint-Jacques ? Et qui l'a précipité dans le vide ? Convoquée pour identifier le corps, Faustine ne reconnaît pas les mains de son père. Persuadée qu'il a été kidnappé par une secte mystérieuse, elle se lance sur la piste d'un inquiétant personnage. Elle suit l'homme dans une station de métro, trébuche, perd connaissance et se réveille... 150 ans plus tôt ! Pour Faustine, c'est le début d'une série d'aventures, aux confins du thriller, de la science-fiction et de l'Histoire.

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de Cité 19 de Stéphane Michaka. J'ai découvert ce roman grâce au site Booknode, que je vous recommande fortement soit-dit en passant et qui m'envoie toutes les semaines un e-mail avec les principales parutions grands formats, poche, BDs et manga. C'est que du bonheur, donc. Je n'avais jamais entendu parler de Cité 19 avant de recevoir ce mail, et ma curiosité a été titillée en voyant ce titre mystérieux, énigmatique, inconnu, dont je ne savais absolument rien, et certainement pas ce qui se cachait derrière, quelle était sa signification. J'étais désireuse de me procurer cet ouvrage, de découvrir tous les secrets, les éléments dont il recèle et puis, cela me permettait de diversifier un peu plus mes lectures. En effet, je ne savais absolument pas à quel genre ce roman appartenait. Au titre, je supposais du contemporain (ne me demandez pas pourquoi)... et puis in fine pas du tout : c'était de la sci-fi mêlée à du roman historique et à un joli soupçon de thriller, rien que ça ! Faire un mix de deux de mes genres favoris plus un que je commence seulement à véritablement apprécier, voilà qui promettait quelque chose d'explosif ! Je suis toujours attirée par ce mélange des genres, c'est fascinant et cela change de ne pas ranger un roman principalement dans une seule catégorie. Ajoutons à cela une très belle couverture, avec des couleurs sombres et claires qui vont harmonieuses ensemble, un résumé alléchant annonçant une aventure mémorable, et la cerise sur le gâteau selon moi : le roman est 100% cocorico ! Je lis beaucoup plus de romans américains habituellement, et du coup, cela me rend toujours un peu fière de moi de faire un achat d'un livre français, car en général, je ne suis jamais déçue, et puis nos auteurs (pas nos régions, vous allez comprendre la blague nulle) ont du talent, c'est indéniable ! Voilà comment je me suis retrouvée à Paris, au dix-neuvième siècle (si seulement je pouvais faire ce voyage dans le temps en vrai ...), et j'ai eu droit à mon lot de rebondissements et de révélations, croyez-moi ! 

Au niveau de l'histoire et du contexte du roman, j'ai trouvé cela vraiment ingénieux de la part de l'auteur : en effet, le mélange science-fiction historique sur fond de thriller fonctionne très bien, c'est très efficace, et on est pris dans le suspens et l'atmosphère oppressante. Et puis c'est un véritable petit plaisir que de partir sillonner les rues du Paris d'Haussmann, d'y explorer des lieux sombres, tels qu'un bistro, une ruelle délabrée, qui cohabitent avec des bâtiments somptueux et mondains. On suit pas à pas l'héroïne dans sa quête et c'est totalement grisant ! Les palpitations de c½ur, le mystère, les découvertes sont au rendez-vous et les questions foisonnent dans nos têtes ! M'est avis que toutes les réponses tant attendues nous seront délivrées dans le second tome. Il y a de quoi trépigner en patientant du mieux qu'on peut pour la suite. J'ai été complètement charmée par l'univers de la Cité 19, that is to say Paris. La "Belle époque" m'a toujours subjuguée ; elle annonce la modernité, un souffle de changement qui vient ébranler la beauté traditionnelle de Paris pour créer une osmose parfaite. Ce qui m'a le plus séduit avec cette histoire, ce sont les idées tout ce qu'il y a de plus brillantissimes de l'écrivain, Stéphane Michaka, que je ne connaissais pas du tout et je suis fort heureuse de cette découverte. Il m'a laissée sans voix car, malgré le fait que j'avais lu le résumé, je ne m'étais pas préparée à ce qui allait suivre en ouvrant ce livre ! L'écrivain a su parfaitement construire son univers, c'est pointilleux, détaillé, minutieux, tout est calculé et bien pensé. Ce n'est pas qu'un "énième" voyage dans le temps comme on en a vu et revu en littérature, au cinéma ou à la télévision, que nenni ! Stéphane Michaka nous embarque dans une traversée spatio-temporelle beaucoup plus complexe et impressionnante que ça. On retrouve ainsi tous les codes de la science-fiction avec des machines, des scientifiques technologiques, des transformations morphologiques, mais cela prend des dimensions et des enjeux beaucoup plus immenses que je ne me l'imaginais, le lecteur est presque autant manipulé que les employés de Cité 19. On ne se doute de rien, on sillonne les rues de Paris pour dénicher des indices, des clés concernant l'aspect thriller et énigme de l'histoire, on frisonne, on a des craintes, on est exaltés ... Et puis soudain, la bombe atomique nous tombe dessus ! Cette explosion, elle génère fascination, admiration, effroi et horreur tout à la fois ! Si, si, c'est possible ! Autrement dit, l'auteur a l'art d'exacerber et d'intensifier plein d'émotions diverses, et son esprit regorge d'innovations et d'une maîtrise de ses idées pour en développer un univers riche, singulier, captivant pour le lecteur. Le roman ne comporte aucun ennui, les chapitres sont aérés, très agréables à lire, courts et comportant leur lot d'action, d'énigmes, et d'aventure. On ne s'en rend presque pas compte quand on arrive à la fin du roman, car honnêtement, on en souhaite plus. Plus de Paris, plus de détails, plus de réponses, plus de ce monde futuriste avant l'heure. Franchement, je suis exigeante car l'auteur nous a déjà bien gâtés avec ce tome introducteur. Que voulez-vous, d'attendre le tome deux pour mieux comprendre les intentions de Cité 19, ses objectifs, l'avenir de son "peuple", c'est énervant ! En clair, cette lecture fut palpitante, simple, fraîche dans la structure, clair/obscur dans son intrigue, ça se lit tout seul ! Le seul bémol que je soulèverai, c'est le fait que le fil conducteur qui est présenté dans le résumé soit abandonné au bout de même pas cent pages ! Cela m'a tout bonnement rendue perplexe et frustrée et j'espère que le tome deux saura éclairer ma lanterne à ce niveau-là...

Cependant, j'ai un autre réel problème avec ce roman, et il fallait bien qu'il y en ait un, ce sont les personnages. Je n'ai réussi à m'attacher véritablement à aucun d'entre eux. Cela me met les nerfs en pelote quand ça m'arrive car j'aime à considérer les personnages que je croise au cours de mes escales livresques comme des amis d'encre et de papier, qu'on ne souhaiterait jamais quitter. C'est primordial pour moi si je souhaite m'imprégner de l'essence du roman, de m'en faire une seconde maison, un second univers où je peux me réfugier. Du coup, avec Cité 19, j'ai eu l'esprit bien embrouillé. Je ne savais plus quoi penser, j'étais perdue. Le contraste entre mes sentiments était saisissant : entre l'univers extraordinaire de l'auteur et des personnages assez insensibles, le gouffre était assez énorme à mon sens, il faut l'avouer. Après, je peux comprendre un tel détachement de leur part mais cela fait peur et je me suis in fine sentie très inconfortable en leur compagnie. Les personnages n'étaient pas incohérents, leur attitude est justifiée. Simplement, cela n'a tout de même pas été de mon goût. J'ai beaucoup aimé le fait que Faustine, l'héroïne, ait un sacré caractère et soit audacieuse. Par contre, je l'ai aussi trouvée ambiguë et assez désagréable, elle a un bon fond mais je n'arrive pas à l'apprécier pleinement, il y a un truc qui cloche. Les amis de Faustine m'ont quant à eux laissée de marbre dans l'ensemble : Morgane est agaçante mais j'ai aussi éprouvée de la sympathie pour elle, c'est un bon signe pour le tome deux ; pour ce qui est de Vikram en revanche, il m'est antipathique, il est toujours indécis et pas très intéressant en plus de ça. Un peu lâche sur les bords aussi. En clair, je ne l'aime pas du tout. Du côté des scientifiques, Lucie m'impressionne mais elle m'irrite plus qu'autre chose avec sa jalousie maladive. Concernant Paul, Valérie et les autres, je n'ai rien à leur reprocher mais ils ne sont pas spéciaux. Je pense que c'était fait exprès, cela respecte les règles de la science-fiction dystopique sur les bords avec des scientifiques et une population opprimés, manipulés pour poursuivre un but qui les dépasse totalement. Sylvia Sutton a suscité ma sympathie, elle est à la fois forte et fragile, à l'image de l'héroïne centrale de cette histoire par ailleurs. J'ai hâte de voir si leurs chemins vont se croiser dans le tome deux. Enfin, le chef est assez peu présent dans ce tome, il arrive en beauté à la fin avec son magistral discours d'entourloupe. Ce personnage est assez inquiétant, il risque de faire des ravages par la suite.

L'écriture de l'auteur, que j'ai découverte ici pour la première fois, est belle, simple, précise. Je n'ai pas été particulièrement exaltée mais c'est une écriture plaisante, je n'y décèle pas de défauts flagrants. J'espère avoir l'occasion de lire d'autres ½uvres de Stéphane Michaka par la suite, histoire de ne pas juger sa plume et son imaginaire avec un seul et unique ouvrage. Et puis très honnêtement, son écriture est agréable à lire, sans prise de tête, entraînante et aussi extrêmement détaillée quand il le faut. Cela serait très intéressant de se plonger dans un polar écrit par cet auteur, qu'il en fasse un dans le futur. Il arrive aussi très bien à s'adapter à plusieurs genres littéraires, à se diversifier et à ne pas cantonner à un seul genre. En clair, c'est un écrivain à suivre.

La fin est bien choisie, elle donne très envie de découvrir la suite de cette expérience incroyable et elle ajoute une tension supplémentaire, qui engendre une nouvelle fascination et nous laisse avec plein de questions parasitant notre petite cervelle. Il n'y a plus qu'à acheter et lire le second tome à présent ! ★★★(★)★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, pocket jeunesse, Littérature française, 2015, Cité 19, Science-fiction, Stéphane Michaka, Adolescence, voyage dans le temps, aventure, fantastique, thriller historique, Paris, Belle Epoque, Famille ♥, enquête, mystère, amitié, courage, grandir, secrets, Belle lecture !
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#Posté le dimanche 14 juillet 2019 05:24

Modifié le lundi 15 juillet 2019 10:41

FICHE LECTURE : Papa est en bas

FICHE LECTURE : Papa est en bas

• AUTRICE : Sophie Adriansen.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Contemporain, famille, maladie, souffrance, courage, épreuve, humour, nourriture, vie quotidienne, vivre, combat, espoir, souvenirs, nostalgie, amitié, chagrin, bonheur, douleur, injustice, incompréhension, rage, grandir, maturité, soutien, solidarité, générosité, joie, unité, amour, héritage, mémoire, douleur, patience, ennui, oubli, miracle, authenticité, bravoure, vaillance, amoindrissement des forces, mal inconnu, lutte, émotions, drame...
• PAGES : 128.

Dès 10 ans - 5,95¤.

Ça s'est fait petit à petit et à présent voilà, papa est en bas. Sans trop d'espoir que ça s'arrange. S'il ne peut plus monter les escaliers de la maison, c'est à cause de "la tartiflette", sa maladie. On a décidé de l'appeler comme ça car, dans la famille, on adore manger ! Tout notre quotidien se réorganise autour de lui et, malgré les larmes au milieu des rires, je veux profiter du fait qu'on soit encore tous ensemble : notre chat, maman, moi et surtout papa.

L'AUTEURE : Sophie Adriansen a écrit une trentaine d'ouvrages en littérature générale et jeunesse ainsi qu'en non-fiction. Elle est l'auteure chez Nathan de Max et les poissons (20 sélections pour des prix littéraires jeunesse) et Lise et les hirondelles. Elle anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire et des discussions autour des livres et collabore à plusieurs sites littéraires.

L'ILLUSTRATEUR : Tom Haugomat réalise des films d'animation et travaille, en tant qu'illustrateur, autant pour la presse que pour l'édition jeunesse.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tout petit livre au titre tout ce qu'il y a de plus intriguant, Papa est en bas. Intriguant en effet car cela rappelle la célèbre comptine qui a bercé nos dodos d'enfant sauf que dans le cas présent, papa n'a pas choisi la raison pour laquelle il doit rester en bas. Et si celui de cette histoire aime le chocolat et même tout ce qui se mange de façon générale, il n'est ici nullement question d'en préparer mais plutôt de survivre à l'indicible, l'inimaginable, tout en continuant de savourer les plaisirs simples du quotidien, vous vous en rendrez compte au fil de cette critique. Ce livre m'offrait aussi la fabuleuse occasion de retrouver la très belle plume de Sophie Adriansen, qui avait signé en tout début d'année 2018 l'inspirant et extrêmement touchant Lise et les Hirondelles (voir ma chronique ici). Je remercie donc infiniment les éditions Nathan pour cet adorable et bouleversant envoi et, sans plus tarder, place à mon avis sur cette nouvelle histoire de l'autrice !

Au fond, je n'aurais qu'une chose à dire sur ce livre, c'est qu'il est certes très court mais tout simplement bouleversant de justesse et de force brute. En outre, les trois personnages principaux de cette poignante histoire sont extrêmement attachants et profondément humains. On s'identifie aisément à eux malgré leur situation peu commune qui est celle de la formation d'un front commun contre une maladie grave et qui plus est orpheline, bien que des cas comme ceux-là soient bien plus fréquents qu'on ne pourrait le croire.

Pour parler plus en détails des protagonistes de cette tranche-de-vie parsemée d'une pléthore d'épreuves douloureuses et déchirantes qui peuvent sembler insurmontables à n'importe lequel d'entre nous mais que cette formidable famille surmonte avec aplomb ensemble, j'ai été notamment véritablement admirative face à la maturité exceptionnelle de la toute jeune héroïne qu'est Olivia, une collégienne remarquable d'intelligence et de lucidité concernant l'ironique cruauté de l'existence. Malgré le colossal poids de l'impuissance qu'elle doit déjà porter sur ses frêles épaules, elle fait preuve au fil des pages d'un optimisme incurable et d'un courage inébranlable qui m'a tout bonnement émue, au point que je suis ressortie de ma lecture comme en apnée. J'avais besoin de prendre une nouvelle inspiration pour encaisser le vibrant message que Papa est en bas véhicule, à savoir que rien n'est jamais acquis, même les choses les plus élémentaires, et qu'il est absolument essentiel de prendre conscience sans plus attendre de leur préciosité. Ce roman m'a également rappelé l'importance de la communication avec les autres, et ici plus particulièrement avec les êtres qui nous sont le plus chers. Dans le cas présent, les parents d'Olivia sont de véritables perles car non seulement ils font preuve d'une adorable sollicitude envers leur fille unique afin de la protéger de l'impitoyable mort qui peut survenir à chaque instant au sein de leur chaleureux foyer menacé, mais ils se montrent aussi tout ce qu'il y a de plus honnêtes avec elle afin qu'elle ne se voile pas la face et qu'elle tienne le coup lorsque l'instant fatidique aura in fine lieu. Ce que je retiens de plus marquant avec ce livre, ce sont les nombreux dialogues entre la fille et le père, qui subit directement la maladie, cette pourriture qui le ronge et le fait s'éteindre à petit feu malgré le nom si alléchant et merveilleux qu'ils lui ont donné. L'intrigue est rythmée par ces authentiques moments de complicité qui ne peuvent que nous toucher en plein c½ur, impossible en effet de rester insensible. S'ajoute à cela un humour naturel et délicieux et un amour incommensurable pour la nourriture qui se ressent à chaque page qui se tourne, et vous comprendrez alors pourquoi Papa est en bas m'a autant parlé. Ce livre rassemble toutes les valeurs que je défends ardemment, tout ce(ux) que j'aime passionnément en un concentré de 128 pages à peine. Ce fut une expérience de lecture juste magique, éprouvante et instructrice aussi.

J'allais oublier de le mentionner mais cet ouvrage est également agrémenté d'illustrations qui à mon sens apportent un joli plus au récit, une simplicité, une douceur enfantine et attendrissante, désarmante qui permet d'alléger l'épouvantable tension engendrée par la fameux "tartiflette". De quoi avoir la réconfortante sensation d'être enveloppé dans un cocon en contemplant ces mignons petits dessins.

Je n'irai pas plus avant dans cette chronique afin de ne pas vous dévoiler l'intégralité du contenu de ce titre qui se dévore comme une bouchée de pain et dont le seul bémol par ailleurs est celui d'être bien trop rapide à parcourir à mon goût. On a à peine le temps de dire OUF ! que c'est déjà fini. Mais n'est pas là le propre de la vraie vie ? Vous avez quatre heures. Plus sérieusement, je conclurai en déclarant que la plume de l'autrice est toujours aussi sensible, au contact du réel, et qu'elle nous livre ici un roman sincère, émouvant, intense sur l'importance de profiter de chaque petit instant que nous offre l'existence, de se battre et de rester soudés en famille, entre amis, connectés avec l'humanité et ce jusqu'au bout pour ne pas oublier la beauté de ce monde et de nos souvenirs. Papa est en bas ou comment accueillir une invitée franchement indésirable avec panache et sans en perdre sa dignité. Une leçon de vie et de bravoure à garder religieusement dans nos c½urs et en mémoire. COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, Littérature française, Sophie Adriansen, 2018, Jeunesse, Contemporain, famille, maladie, souffrance, courage, épreuve, humour, nourriture, vie quotidienne, vivre, combat, espoir, souvenirs, nostalgie, amitié, chagrin, bonheur, douleur, injustice, incompréhension, rage, grandir, maturité, soutien, solidarité, générosité, joie, unité, amour, héritage, mémoire, patience, ennui, oubli, miracle, authenticité, bravoure, vaillance, amoindrissement des forces, mal inconnu, lutte, émotions, drame, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 08:50

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:34

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