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FICHE FILM : Dumbo (2019)

FICHE FILM : Dumbo (2019)

REMAKE LIVE-ACTION | 2019 | TIM BURTON | DISNEY, ADAPTATION LIVE DE DESSIN ANIME, AVENTURE, FAMILLE, FANTASTIQUE, ÉLÉPHANTEAU, REJET, DIFFÉRENCE, CIRQUE, ENTRAIDE, CAUSE ANIMALE... | AVEC COLIN FARRELL, EVA GREEN, MICHAEL KEATON, DANNY DEVITO...

➜ Max Medici, propriétaire d'un cirque en difficulté, demande à Holt Farrier, son ancienne vedette, et à ses enfants de s'occuper de Dumbo, un éléphanteau aux oreilles démesurées. Très vite, ils découvrent que l'animal possède un talent exceptionnel : il peut voler. Dès lors, il devient l'attraction principale en attirant un nouveau public. Cependant, Dumbo attire également l'attention d'un entrepreneur mal intentionné. Les enfants vont devoir alors tout faire pour protéger Dumbo.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un film qui, sur le papier, s'annonçait être du pur génie mais qui in fine s'est révélé être fort décevant et assez creux alors qu'il avait pourtant (ou plutôt, aurait dû avoir) tout pour me plaire. Chers visiteurs venus d'ailleurs, la chronique du jour va traiter de Dumbo, la version de 2019, et je vous l'annonce sans détour : ça va barder sec - mais tout de même avec délicatesse car je suis une petite nature compatissante et bon public de façon générale. Néanmoins, mon indulgence a des limites et ce remake live-action d'un des Disney les plus attendrissants et surprenants qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent me l'a prouvé à maintes reprises !

J'évoquais juste à l'instant le fait que ce film aurait dû être une petite pépite, un chef d'½uvre absolu. En effet, le talent créatif et tout bonnement visionnaire de Tim Burton + Dumbo soit l'une des histoires les plus émouvantes et inspirantes de Disney à mon sens + le milieu du cirque (logique avec notre éléphanteau volant) = comme l'a souligné si intelligemment Eva Green dans l'une des interviews qu'elle a donné pour la promotion du film, deux grands marginaux réunis ; d'un côté, un dessinateur/réalisateur prodigieux à l'univers fantasmagorique très sombre, mélancolique et tout simplement magique et de l'autre, un adorable petit animal sans défense qui a su faire de sa différence une incroyable force et qui parvient à nous toucher en plein c½ur depuis maintenant presque quatre-vingt ans (que le temps passe vite !) = COMBO de la muerte normalement. SAUF QUE... le film passe totalement à côté de son colossal potentiel et mon excitation est ainsi retombée comme un soufflé dès les premières scènes du long-métrage. Je dirais que Dumbo, c'est du Burton dans la forme mais pas dans le fond. J'avais lu/entendu des avis d'après lesquels on sentait au fur et à mesure du film qu'on avait mis des barrières au réalisateur, qu'on l'avait empêché d'aller jusqu'au bout de son idée et d'y ajouter son véritable grain de folie qui rend ses ½uvres si singulières, incomparables à aucune autres. Je ne relancerai pas le débat comme quoi cela fait des années, pour ne pas dire une décennie entière selon certains, que l'imagination si caractéristique de Burton se fait la malle, libre à vous de faire ça dans les commentaires, mais il faut reconnaître que ce manque de créativité se fait ressentir de plus en plus, et dans Dumbo plus particulièrement. Étant donné que l'on part de base d'une histoire et d'un microcosme qu'on ne présente plus, rien d'étonnant, me direz-vous, mais à mes yeux, l'échec est d'autant plus cuisant car Burton était fait pour réaliser ce remake live-action, vous ne me l'enlèverez pas de l'idée. Il aurait pu y apporter une aura, une étincelle d'âme supplémentaire qui aurait tout changé et qui nous aurait fait véritablement sentir sa patte. Mais vous l'aurez compris à ma manie incessante dans cette chronique d'utiliser le conditionnel qu'il n'en est rien.

Pour ce qui est des comédiens, les propositions sont intéressantes, surtout venant des trois acteurs "fétiches" de Burton présents à l'affiche, à savoir Danny DeVito, Eva Green et Michael Keaton. Danny DeVito est sans doute celui qui m'a le plus surpris. Je m'attendais à ce que le personnage de Medici me soit insupportable (les M.Zapata des cirques, ce ne sont pas forcément mes meilleurs amis - #teamprotectionanimale) mais en réalité, j'ai trouvé que c'était le personnage le plus humain du film, à la fois drôle, attachant et émouvant. Certes, il est loin de prendre les meilleures décisions (sinon, il n'y aurait pas de film, vous vous en doutez) mais sa loufoquerie et son extravagance ne sont jamais trop lourde à mon sens (sauf à la naissance de bébé Dumbo mais je pense que c'était un peu le but, afin que l'on rejette le personnage pour mieux l'en aimer par la suite - ou le principe de l'élastique, quoi) et on sent que DeVito interprète son personnage jusqu'au bout des ongles, qu'il fait corps avec lui tout du long des deux heures de film. Je regrette juste que le passif de ce personnage n'ait pas été plus creusé. Il est à peine effleuré et tout ce que cela a eu comme effet, c'est de titiller ma curiosité, de m'en faire en vouloir encore plus, bien plus, et cela vaut pour l'ensemble des protagonistes et de leur histoire personnelle respective absolument pas approfondie. Quel dommage ! Concernant Eva Green, elle est comme à son habitude impeccable. Son jeu est tout en finesse et en élégance, même si j'avais fortement peur au début que la distance placée entre le personnage et le public ne nous rende ce dernier trop froid et à la limite du détestable. Heureusement, cette crainte s'est vite évanouie par la suite. Enfin, pour ce qui est de Michael Keaton, je n'ai pas grand chose à redire sur sa prestation, si ce n'est qu'il incarne à merveille la folie, l'ambition démesurée et le manque de scrupules faits homme. Son personnage est d'une exubérance tout à fait grotesque et démentielle mais cela ne m'a pas dérangée car l'acteur joue ces traits de caractère extrêmes à la perfection.

Au fond, ma seule réelle déception au niveau du casting, et vous pouvez constater que je lui accorde même un paragraphe à part entière tant l'heure est grave et pour véritablement mettre en avant ce qui est pour moi une pure catastrophe en matière de choix d'acteur et d'interprétation, c'est Colin Farrell. De base, c'est un acteur que j'estime beaucoup et qui avait su me démontrer qu'il pouvait faire des miracles au sein d'une production Disney : son bouleversant rôle de Travers Goff dans le superbe, que dis-je le magistral Dans l'Ombre de Mary, en est la preuve incontestable à mes yeux. Alors, quand j'avais appris que Farrell jouerait le rôle principal de Dumbo, d'un film de Tim Burton pour la toute première fois qui plus est, je vous laisse imaginer à quel point j'étais en joie ! Autant vous dire tout de suite que j'ai vite déchanté une fois que je me suis retrouvée dans la salle obscure de mon cinéma. Je n'irai pas plus avant à ce propos car je pourrais ainsi déblatérer pendant des heures sur la platitude et l'insensibilité de son jeu, mais je vais juste affirmer la chose suivante : c'est probablement l'une des performances les moins habitées et les plus impersonnelles de laquelle j'ai été témoin de ce pourtant très grand acteur. Et les prestations des comédiens incarnant ses deux enfants dans ce film sont du même acabit. Cependant, à eux je leur pardonne car ils sont encore tout jeunes et ont encore beaucoup à apprendre sur ce métier très exigeant et éprouvant, qui ne pardonne aucun faux pas. Pour ce qui est de Colin Farrell, au vu de son expérience et de ce à quoi il nous a habitués, je considère qu'il n'a pas d'excuses valables pour expliquer ce qui se rapproche le plus d'un insipide et effroyable fiasco. J'ai décidé que je ne mâcherai pas mes mots aujourd'hui, j'ai besoin de faire ma catharsis en rédigeant cette critique cinéma, vous m'excuserez. A un moment donné, il faut savoir dire STOP (quand une Nanette agacée sort de ses gonds, ce n'est pas joli à voir !).

Au niveau de la musique, les compositions de Danny Elfman sont toujours aussi sublimes. C'est à chaque fois un enchantement de tous les instants, je n'ai absolument rien à redire là-dessus. En voilà un qui était au rendez-vous, lui au moins (désolée, je vais arrêter avec mon sarcasme et ma mauvaise humeur, promis-!). Le seul gros point noir que je me permettrais de souligner, c'est le fait indéniable que Baby Mine/Mon tout petit, ou l'une de mes musiques Disney chouchoutes depuis que mon monde est monde, méritait d'être beaucoup plus mise en valeur que ça. La place minime qu'elle occupe dans le film est un véritable scandale à mes yeux, j'ai par ailleurs toujours du mal à m'en remettre, même un peu moins de cinq mois après la sortie du film. Une chose est sûre, c'est que lorsque je suis rentrée de ma séance cinéma à cette époque-là, je n'ai pas hésité à écouter en boucle le passage originel mettant en exergue cette chanson ♪ afin de me remettre de cet affront. Qu'est-ce qu'il leur a pris de mettre Baby Mine comme ça dans un coin, de façon tout ce qu'il y a de plus littérale en plus ??!! Je vous le demande car, pour ma part, je me pose encore sérieusement la question à l'heure où j'écris ces lignes...

Allez, pour ne pas rester dans le négatif et parce que ce film a réellement une qualité indéniable qu'il me tenait à c½ur d'aborder, laissez-moi vous parler de la fameux scène des éléphants roses version Tim Burton. Je vais vous avouer quelque chose : j'ai beau considérer le Dumbo originel comme étant absolument poignant et inoubliable, s'il y a bien un défaut que je lui trouve en tous temps, c'est sa séquence culte des éléphants roses. Je ne supporte pas cette scène, je la déteste ! Certes, esthétiquement parlant et au niveau des prouesses techniques d'animation, elle est tout bonnement stupéfiante, surtout pour l'époque, et je comprends alors l'intérêt et l'amour qu'on lui porte, mais pour ce qui est de sa signification au sein du film... Très sincèrement, je me demande quel message on a voulu faire passer avec un éléphanteau et une souris ivres qui s'imaginent des pachydermes psychédéliques rose bonbon pendant leur état d'ébriété : que le monde est complètement fou, fou, fou ? Que rien n'a véritablement de sens ? Dans tous les cas, je trouve cette scène dans sa version originale juste inutile et extrêmement longue et ennuyeuse. Je me souviens que, lorsque j'ai vu Dumbo pour la première fois, j'avais l'impression que ça n'en finirait jamais ! Déjà que le dessin animé est l'un des longs-métrages les plus courts de l'histoire de Disney, si en plus une scène que j'exècre empiète sur une bonne partie de l'intrigue, autant se tirer une balle tout de suite (pardon, pardon, pardon, j'avais promis d'arrêter les exagérations !) ! Bref, tout ça pour vous dire que La Danse des éléphants roses version 2019 est juste parfaite pour moi : elle est brève, toute en légèreté, en douceur et en féérie. En clair, je l'adore. Je ne sais pas si je la revisionnerai un jour afin de ne pas en gâcher la savoureuse magie mais je conserverai ce sublime souvenir précieusement dans un recoin aménagé à cet effet de mon excellente mémoire, soyez-en assurés.

Pour conclure, je dirais que Dumbo est un live-action qui aurait pu résolument être un véritable petit bijou mais qui s'avère en réalité n'être absolument pas à la hauteur du film d'animation original. Je regrette notamment des messages forts et importants que Burton tente de nous faire passer sur la condition animale et sur le féminisme entre autres, mais cela est fait de tel façon que ça nous en parait être complètement superficiel, voire ridicule, et ça, c'est d'une tristesse sans nom. La satire faite à l'encontre de l'industrie Disney méritait également d'être beaucoup plus explicite et poussée. Vous l'aurez compris, ce film avait des idées pertinentes et ingénieuses dans le ventre mais pour le coup, cela a franchement peiné à décoller. Sur ce, j'achèverai ainsi ma chronique avec cet abominable jeu de mots, en espérant que ce film vous ait plus convaincus que moi ! ★★★★★ (parce que je suis gentille et que la magie Burton se fait encore un tant soit peu ressentir...)

Nanette ♥
Tags : Fiche film, Dumbo, 2019, Tim Burton ♥, Remake live-action, Disney ♥, adaptation live de dessin animé, aventure, Famille ♥, fantastique, cirque, éléphanteau, rejet, différence, entraide, cause animale, colin farrell ♥, Eva Green ♥, Michael Keaton, Danny DeVito, 3/5, Bon film
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#Posté le samedi 03 août 2019 11:44

Modifié le dimanche 04 août 2019 10:17

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

• TITRE V.O. : Nevermoor : The Trials of Morrigane Crow.
• AUTRICE : Jessica Townsend.
• ANNÉE : 2017 (USA), 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Jeunesse, merveilleux, univers fantastique, malédiction, injustice, chagrin, bouleversement, changement, discrimination, rejet, épreuves, concours, rivalité, compétition, prestige, attachement, amitié, famille, sentiment d'appartenance, enfance, magie, extraordinaire, couleurs, éclat, intelligence, malice, innocence, questionnement, crise d'identité, révélations, assassin, cruauté, légendes, extravagance, exubérance, confiance, foi, noirceur, angoisses, secrets, mystères, suspens, méchanceté, humour, courage, clairvoyance, grandir, hôtel...
• PAGES : 476.

Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :

1. Elle est maudite.
2. Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.
Son cercueil l'attend.

Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l'emmène dans le royaume magique de Nevermoor...
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que vous avez certainement dû voir passer partout sur la blogosphère depuis sa parution en octobre, et ce à juste titre, celle du premier tome de la saga jeunesse fantastique Nevermoor, écrite par la jeune autrice américaine Jessica Townsend. Je remercie infiniment Artemissia Gold, créatrice du webzine Songe d'une Nuit d'été, et les éditions Pocket Jeunesse d'avoir organisé ce concours qui m'a permis de remporter ce magnifique lot. Regardez-moi cette couverture sublime qui regorge de couleurs, qui fleure bon tous nos rêves d'enfant, avec ces parapluies et ces personnages qui volent (l'influence de P.L. Travers est passée par là et, rien que pour ça, j'aime l'univers de Nevermoor de tout mon c½ur ♥), cet énorme chat (en l'occurrence chatte) grognon dont la trogne boudeuse ferait pâlir d'envie un certain Pattenrond, une immense bâtisse d'architecture victorienne en arrière-plan, la calligraphie splendide du titre et du sous-titre... Bref, il n'en fallait pas plus pour m'enchanter et, après n'avoir fait qu'une bouchée de ce premier tome, je peux vous affirmer que le contenu est à la hauteur du contenant ! Pari réussi pour PKJ qui a réalisé un excellent choix éditorial avec la traduction du tome premier d'une saga qui s'annonce si prometteuse ! Je ne les en remercierai jamais assez ! Merci aussi d'avoir conservé la somptueuse couverture d'origine, c'est un véritable régal pour les yeux ! Bref, cessons de contempler béatement cette remarquable beauté (j'en fais trop, vous croyez) et sautons à pieds joints dans le vif du sujet !

Ce tome introductif nous raconte l'histoire mouvementée de Morrigane (que j'aime ce prénom, autant que le surnom Mog/Moggers qui sera donné à l'héroïne par la suite), une enfant pas comme les autres étant donné qu'elle est considérée comme maudite. En effet, depuis sa naissance, tous les habitants de sa ville, Jackalfax, lui imputent tous les maux ! Par exemple, si Morrigane a eu le malheur de déclarer à sa grand-mère qu'il faisait chaud, vous pouvez être sûrs que le lendemain, il va grêler ! Ou bien, si la fillette a fait au jardinier du manoir familial un compliment sur ses fleurs, quelques jours plus tard, celles-ci auront fanées, ou bien le jardinier sera mort ! Bref, vous l'aurez compris, dès qu'un malheur s'abat sur la cité, c'est Morrigane qui en paye les frais... ainsi que le compte en banque de son père. La pauvre enfant a tellement été habituée à se voir être traitée comme la plus grande porteuse de poisse de tous les temps qu'elle a fini par en être convaincue ! Et pour couronner le tout, même sa famille n'ose pas la défendre : entre la belle-mère frivole qui ne pense qu'aux apparences, à ce qui est convenable et qui est remarquablement niaise, le père qui ne voit son unique fille que comme un oiseau de malheur mettant un frein à sa carrière politique et ruinant sa réputation et la grand-mère raffinée mais aussi agressive qu'un bouledogue (cependant, celle-ci a le mérite de sortir du lot dans cette famille de bras cassés et de démontrer un semblant d'intérêt et de compassion pour sa petite-fille), autant vous dire que le portrait que l'on peut se dresser de la famille Crow est tout simplement grotesque et tend à ce que l'on en ait des rires nerveux toutes les cinq minutes tant leurs conversations entre eux notamment sont absurdes, dénuées de sentiments et de sens commun. Cela me rend vraiment triste de me dire que Morrigane a passé la quasi intégralité de sa vie auprès de proches qui n'osaient pas lui déclarer leur amour, qui n'osaient pas la soutenir et la rassurer, l'encourager à être simplement elle-même et à ne pas se soucier du qu'en-dira-t-on. Au lieu de ça, notre héroïne a passé tout ce temps à se dire qu'elle ne valait rien, que l'épée de Damoclès qui menaçait son existence dès sa naissance lors du Merveillon, passage symbolique d'une ère à une autre, était in fine une bénédiction, au vu du fait que son existence même nuit à tout le monde. A bien y réfléchir, ce roman qui se déroule pourtant dans un univers extravagant aux bizarreries plus gigantesques et fascinantes les unes que les autres est en réalité une vaste allégorie de la vie, de notre façon de nous comporter en société et confronté au regard des autres. Qu'on soit enfant ou adulte (soit un enfant qui a simplement grandi, dixit mon cher Walt Disney), on peut tous s'y retrouver, que ce soit dans la destinée de Morrigane ou dans le caractère et le vécu d'autres personnages. Jessica Townsend a beaucoup de messages bêtes comme choux mais tout bonnement essentiels à nous faire passer et elle le fait d'une façon remarquable, toute naturelle. Tout réside dans les détails, et c'est ce qui fait la force du récit.

J'ai également trouvé que l'autrice décrivait le monde de l'enfance et cet état de la vie d'un être humain, où l'on est extrêmement curieux, où l'on se pose tout plein de questions, où nos opinions commencent à se former et à se solidifier, alors qu'on est encore un filtre absorbant de tout ce que l'on voit avec des yeux grands ouverts, tout ce que l'on touche, ce que l'on entend, ce que l'on sent et éprouve, avec brio. Les enfants auront beaucoup à apprendre de ce livre car l'autrice fait passer des messages percutants de façon simple et concise, distillée dans l'ensemble de son oeuvre, qui fait qu'un jeune lectorat réagit au quart de tour et retient instantanément la leçon. Cela s'imprime dans leur mémoire à tout jamais, j'en suis persuadée, car ces petites morales déguisées s'appuient sur notre instinct primaire, notre réaction première. Pour donner un exemple qui illustrerait bien mon propos et qui m'a considérablement marquée, à plusieurs reprises, Morrigane va se voir être discriminée au sein de la cité de Nevermoor, c½ur de l'Etat Libre, non pas parce qu'elle est une enfant maudite comme auparavant, mais parce qu'elle est une sans-papiers au sein de ce soit-disant état merveilleux, égalitaire et libre. Pourtant, Morrigane n'est pas libre d'y être qui elle est car tout le monde ou presque la considère comme une immigrée originaire de la République (contrée de naissance de l'héroïne qui se divise en cinq régions) et qui est abhorrée par les citoyens de l'Etat Libre, qui la voit comme un pays rétrograde, peu civilisé, sous développé et aux m½urs répréhensibles. Alors qu'ils ne valent au fond pas mieux ! En effet, ils sont prêts à renvoyer Morrigane au sein de cette immonde République plutôt que de l'accueillir à bras ouverts car elle n'est pas l'une des leurs ! Si ce n'est pas un comble ça ! Et là où je parlais d'instinct primaire, c'est qu'en lisant cela, qui plus est de façon répétée (on peut dire que Morrigane est carrément harcelée et stigmatisée à ce sujet, cela en devient sa pire hantise), notre première réaction, peu importe notre âge et notre situation éthique et sociale, est de trouver cette xénophobie absolument révoltante, abjecte et injuste ! Alors que Morrigane risque la mort et le rejet dans son pays d'origine, on lui refuse l'asile et le droit de faire montre de sa bonne volonté ? C'est insensé ! Jessica Townsend nous invite dès lors à une réflexion profonde et nécessaire car, là où on serait enclin à la compassion et à l'ouverture d'esprit, on se rend vite compte qu'en réalité, nous sommes loin d'agir en fonction de ce que notre conscience nous dicte... Cela a de quoi laisser songeur...

C'est sûrement là toute la grandeur du récit : nous dépeindre un univers qui concentre tout ce qui a rendu notre enfance belle et formidable à vivre sans en oublier la noirceur véritable de notre monde et le fait qu'il faille constamment se battre et faire ses preuves pour avoir le droit à une mince étincelle de bonheur. C'est ainsi que Morrigane se retrouve au pays magique de Nevermoor, où les transports en commun sont les plus extraordinaires et ahurissants que vous ayez jamais vus (un indice : parapluie), où les différentes fêtes de l'année sont célébrées avec un entrain qui fait chaud au c½ur (le passage se déroulant à la période de Noël m'en a mis des étoiles plein les yeux, c'était d'une féerie sans pareil) et surtout, c'est l'endroit où se trouve le Deucalion, hôtel qui va devenir le lieu de résidence de notre courageuse héroïne jusqu'à la fin de ses fameux "défis" ou plutôt véritables épreuves afin de faire partie de la société Wundrous. Je me suis instantanément sentie comme chez moi au sein de cette bâtisse majestueuse qui a réussi à me surprendre à chacun de ses recoins. J'étais si heureuse à l'idée que Morrigane se soit trouvé un foyer aussi spécial et qui puisse prendre une place toute particulière dans son c½ur. Et les résidents du Deucalion ne sont pas en reste ! Mon coup de foudre va bien évidemment à l'inénarrable Capitaine Jupiter Nord, propriétaire et directeur de l'hôtel, qui occupe une place de choix au sein de la bonne société de Nevermoor et que j'ai trouvé juste remarquable ! Jupiter a beau être un adulte mais il a l'espièglerie d'un enfant, il ne supporte pas d'avoir trop de responsabilités à assumer, il est d'un optimisme fou et sa nonchalance peut autant exaspérer que nous enthousiasmer ! Personnellement, Jupiter est un être en qui je placerais toute ma confiance, les yeux fermés. Ne vous laissez pas avoir par ses manières volages et son côté incroyablement culotté qui donnent l'impression qu'il ne prend rien au sérieux car en réalité, s'il y a bien une chose que le Capitaine Nord ne peut tolérer, c'est l'injustice et croyez-moi, il sait vous faire passer l'envie de vous montrer injuste envers quiconque ! Je trouve que Jupiter, Jove pour les intimes, est un personnage juste formidable, qui respire l'optimisme et la joie de vivre et de s'émerveiller de tout. J'ai en particulier adoré la relation très touchante qui se tisse entre lui et Morrigane. Cette dernière a enfin droit à une figure paternelle qui la fait s'accepter telle qu'elle est, qui lui fait reconnaître ses nombreuses qualités, qui lui apporte un toit agréable sous lequel vivre, une grande et belle famille de c½ur et un but à son existence jusqu'alors maussade. Jupiter saura aussi se montrer ferme avec Morrigane car celle-ci va commettre des erreurs, de jugement notamment. C'est un autre aspect du livre que j'ai aimé : notre héroïne a beau être une sorte d'élue (ceci n'est pas un spoil) comme on peut le voir dans de nombreux schémas narratifs de livres pour enfants mais elle est avant tout un être humain, qui peut éprouver des sentiments nobles mais aussi d'autres beaucoup plus laids, comme la jalousie, le mépris, le ressentiment, voire même la haine. Et il n'y a pas de mal à ça car nous-même sommes en proie à ce genre de sentiments beaucoup plus souvent que l'on ne le souhaiterait. Morrigane est une enfant comme les autres, à laquelle on s'attache car elle nous apparaît d'autant plus crédible à nos yeux avec ses qualités et ses défauts. Jupiter non plus n'est pas un saint, il peut se montrer par moments décevant et sacrément gonflé, et l'on comprend alors totalement la colère de notre héroïne à son encontre ; néanmoins, je ne cesserai jamais de déclarer mon amour à ce charmant monsieur qui n'a quasiment rien à se reprocher ainsi qu'à son splendide hôtel dans lequel je meurs déjà d'envie de retourner y séjourner. Et puis, juste pour vous convaincre encore plus que Jupiter est l'homme parfait : il a de soyeux cheveux roux et une barbichette bien fournie assortie ! Ça fait rêver, n'est-ce pas ?

Afin de vous parler des autres personnages, laissez-moi vous dire qu'il y en aura forcément un qui saura vous séduire car ils sont tout tellement plus fascinants et hauts en couleur les uns que les autres. Il est très facile de s'y identifier et de trouver celui dont la situation et les sentiments feront écho en vous. Mes personnages favoris sont indéniablement, en dehors de mon Jupiter d'amour, dieu roux de mon c½ur, Fenestra, dite Fen, la Magnifichatte, grande amie de Jupiter et responsable du service ménagerie du Deucalion, et Hawthorne, qui va très rapidement devenir le meilleur ami de notre Morrigane. Fenestra la Magnifichatte, rien que cette appellation envoie grave du pâte, n'est-ce pas ? J'ai tout simplement adoré cette animale gigantesque, majestueux, splendide, ravissante, qui est tout bonnement imposante et géniale. Elle m'a fait mourir de rire grâce à ses répliques cinglantes et à sa franchise désarmante et franchement chafouine pour le coup. Et puis Fen est une ancienne championne de lutte ! Autant vous dire que, si vous osez lui jeter ne serait-ce qu'un regard de travers, elle n'hésitera pas à vous rentrer dans le lard bien comme il faut ! A ce moment-là, fuyez pauvres fous, c'est le seul bon conseil que je puisse vous donner ! En dehors de cela, ce qui m'a le plus émue chez Fen, ce que j'ai le plus apprécié dans sa personnalité, c'est qu'au-delà de son côté détaché, très distant, elle va en réalité profondément s'attacher à Morrigane et à Hawthorne et se montrer extrêmement protectrice, telle une maman chatte qui prend soin de ses petits et qui n'hésiterait pas à sortir les griffes pour eux. Bref, c½ur sur ma Fen ♥ Quant à Hawthorne, ce qui m'a fait kiffé chez lui, c'est qu'il est une version enfant nec plus ultra de Jupiter ! Ce gamin est impertinent (mais c'est pour la bonne cause), culotté, intrépide, aventureux, très drôle et toujours joyeux, extrêmement talentueux aussi, de quoi vous en laisser bouche bée. Et surtout, c'est un ami loyal, fidèle, qui ne vous laissera jamais tomber, qui saura toujours vous remonter le moral et vous redonner le sourire jusqu'aux oreilles et ce, malgré le fait qu'il soit censé être votre "rival". Je l'aime très fort mon petit Hawtournounet ! Et encore, vous allez encore faire plein de belles rencontres au cours de ce roman : celle de Martha et Charlie, d'autres employés de l'hôtel qui sont amoureux l'un de l'autre et qui forment un couple parfait, l'une étant une jeune femme absolument charmante, la gentillesse incarnée, si douce et généreuse, source de sérénité et l'autre un chauffeur dévoué à son travail et à sa si jolie et honorable fiancée ; de Frank, un nain vampire (pardon, vampire nain !) hilarant et vraiment pas comme les autres (un vampire nain, non mais vous avez vu comment ça en jette ?!) ; de Kedgeree et de Dame Chanda, le maître-majordome de l'hôtel toujours on point et une cantatrice impressionnante de bon goût qui sait attirer aux animaux grâce à son chant divin ; de Clarence, je ne vous dis pas qui est Clarence car elle fut pour moi ma plus belle surprise du roman, j'en attends beaucoup d'elle par la suite ; de Jack, neveu de Jupiter qui m'a un peu agacée au début mais j'ai de suite senti qu'il était spécial et qu'il était un bon garçon et je n'avais qu'une envie, comme mon Jove d'amour, c'était que Morrigane et lui deviennent amis, j'ai hâte de découvrir le background de ce petit gars, ça va promettre, je pense... Vous l'aurez compris, ce roman fourmille de personnages plus intéressants et captivants les uns que les autres et, un point commun que j'ai constaté entre eux tous, qu'ils nous soient chers à notre c½ur ou plutôt antipathiques, c'est qu'à l'instar de notre héroïne, dont le nom de famille est Crow (choix tout à fait adéquat de la part de l'autrice, qui n'a fait preuve que d'une grande ingéniosité dans son premier roman, chapeau !), ils sont tous des corbeaux, c'est-à-dire de mon point de vue des personnages que l'on pourrait mal juger à première vue, que ce soit de façon méliorative ou péjorative, et qui vont tous se révéler au fil de l'intrigue plein de surprises. C'est un beau compliment que je leur fais là car les corbeaux sont selon moi des animaux qu'on a trop vite tendance à dénigrer alors qu'ils méritent d'abord d'être aimés et compris. Voilà pour mon petit plaidoyer pour les corbeaux, haha !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous jeter à corps perdu dans la lecture du premier tome de Nevermoor ! Certes, cela n'a pas été un coup de c½ur, il s'en est d'ailleurs fallu de très peu, mais cela ne m'empêche pas d'être totalement emballée par cette nouvelle saga jeunesse rafraîchissante et tout simplement magique ainsi que par tout son potentiel ! Je suis tout simplement hystérique à l'idée de me procurer le second tome, Wundersmith : The Calling of Morrigane Crow, en version française à la fin de l'année, j'espère... En tout cas, merci aux éditions Pocket Jeunesse d'avoir cru en cette incroyable histoire et de permettre au lectorat français de la découvrir, merci à Jessica Townsend qui est une jeune autrice tout simplement bluffante, à l'imagination sans limites et dont la plume nous promet encore de beaux instants d'aventure extraordinaire auprès de notre courageuse et pleine de ressources Morrigane, qui est loin d'être au bout de ses peines... Son épopée ne fait que commencer et il est désormais temps pour elle de prendre son effrayant et grandiose destin en main. Le chemin des ténèbres et de la mort lui est encore accessible, à elle de ne pas dévier de sa trajectoire en cours de route... En tout cas, je serai là pour l'accompagner, à mes risques et périls ! J'en trépigne d'impatience !

Nanette ♥
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
★★★★★
Excellente lecture ! Un premier tome qui se dévore et qui nous donne qu'une seule envie : se laisser encore tenter et se ruer sur la suite ! Il n'y a plus qu'à attendre désormais...

« - Les donjons Dredmalis, chuchota-t-elle en fermant les yeux : quartier Est, rue Rifkin. Le Parlement : quartier Nord, passage Flagstaff. La bibliothèque Gobleian : quartier Est, non Sud, non, enfin...
- Quartier Ouest, idiote, dit une voix traînante.
Fenestra, allongée au soleil, léchait sa fourrure à coups de langue languides.
- Rue Mayhew. Maintenant, tais-toi.
- Merci, dit Morrigane.
Elle remarqua que Jupiter observait la Magnifichatte du coin de l'½il et se demanda pourquoi. Sous le soleil, la salive de Fen faisait scintiller sa fourrure grise comme si elle était coulée dans un métal argenté. Elle étira ses belles pattes et bâilla bruyamment. Elle était vraiment superbe ; superbe et terrifiante.
- Vous avez fini, tous les deux ? dit Fen d'une voix faussement agacée. J'essaie de faire ma toilette. Bande de pervers. »
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#Posté le vendredi 04 janvier 2019 13:59

Modifié le dimanche 06 janvier 2019 09:24

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