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FICHE LECTURE : Je t'aime jusqu'au bout du monde

FICHE LECTURE : Je t'aime jusqu'au bout du monde
• AUTRICE : Erine Savannah.
• ILLUSTRATRICE : Soufie Regani.
• ANNÉE : 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Album jeunesse.
• THÈMES : Noël - Hiver - Enfance - Famille - Vie à 100 à l'heure - Laponie - Quête - Solitude - Relations intergénérationnelles - Temps - Attention - Amour - Innocence - Espoir - Tendresse - Douceur...
• PAGES : 36.

L'amour est comme un fil qui jamais ne se brise. Notre coeur reste attaché aux personnes que l'on aime, qu'elles soient près ou loin. L'amour se moque bien des distances, le lien est toujours là...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de l'album illustré Je t'aime jusqu'au bout du monde signé Erine Savannah et Soufie Regani. Je remercie infiniment les éditions Langue au chat pour ce très bel envoi qui m'a permis de me plonger d'emblée dans l'ambiance absolument magique et réconfortante qui est celle des fêtes de fin d'année.

Avec un titre aussi charmant et faisant chavirer le coeur, je savais que cet adorable petit album allait m'embarquer pour une aventure onirique à la saveur de neige et de chocolat chaud à la guimauve et c'est effectivement ce qu'il s'est passé. On suit ici notre attachant et intrépide jeune héros dans son périlleux voyage vers le Pôle Nord, dans l'objectif de donner en mains propres sa lettre à l'irremplaçable Père Noël. Mais qu'est-ce qui importe le plus au fond : les cadeaux que l'on reçoit sous le sapin ou le temps passé avec ceux que l'on aime et qui, lui, n'a pas de prix ? Je t'aime jusqu'au bout du monde, par le biais de ces illustrations lumineuses et à la rondeur rassurante, de ce captivant fil rouge pailleté qui nous fait office de fil rouge du début jusqu'à la fin ainsi que par la sincérité désarmante de son texte, nous rappelle avec beaucoup de justesse l'importance de célébrer Noël non pas pour le côté matérialiste que cette fête revêt aujourd'hui mais pour le plaisir simple de se retrouver et de se rappeler que nos proches sont là pour nous, et ce tout au long de l'année.

Vous l'aurez compris, j'ai énormément apprécié ma lecture certes extrêmement rapide mais essentielle de cet ouvrage qui s'adresse à toute la famille et qui nous invite à ralentir la cadence afin de profiter au mieux des petites choses qui font que la vie mérite d'être vécue et de savourer au maximum la présence des êtres qui nous sont chers à nos côtés. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Je t'aime jusqu'au bout du monde, éditions Langue au Chat, Erine Savannah, Soufie Regani, 2020, Littérature française, Album jeunesse, Noël, Hiver, Enfance, Famille, Vie à 100 à l'heure, Laponie, Quête, Solitude, Relations intergénérationnelles, Temps, Attention, Amour ♥., innocence, espoir, tendresse, douceur, Très belle lecture
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#Posté le mercredi 18 novembre 2020 03:58

Modifié le mercredi 18 novembre 2020 04:42

FICHE LECTURE : Les archives de Roshar - T1, partie 1 : La voie des rois

FICHE LECTURE : Les archives de Roshar - T1, partie 1 : La voie des rois
• TITRE V.O. : The Stormlight Archive, book 1: The Way of Kings, part 1.
• AUTEUR : Brandon Sanderson.
• ANNÉE : 2010 (ETATS-UNIS) ; 2014, 2015 (FRANCE).
• GENRE (S) : Heroic fantasy.
• THÈMES : Magie - Guerre - Royaumes - Sagesse - Vengeance - Pacte - Aventure - Combats - Action - Famille - Souffrance - Deuil - Divinités - Mystère - Noirceur - Suspens - Pouvoirs - Espoir...
• PAGES : 990.

Roshar, monde de pierres et de tempêtes. Des siècles ont passé depuis la chute des Chevaliers Radieux, mais leurs avatars, des épées et des armures mystiques qui transforment des hommes ordinaires en guerriers invincibles, sont toujours là. Pour elles, les hommes s'entre-déchirent. Dans le paysage dévasté des Plaines Brisées, Kaladin, enrôlé de force, lutte dans une guerre insensée qui dure depuis dix ans, où plusieurs armées combattent séparément un unique ennemi. Dalinar Kholin, chef de l'une de ces armées, est fasciné par un texte ancien appelé La Voie des Rois. Hanté par des visions des temps anciens, il commence à douter de sa santé mentale. De l'autre côté de l'océan, la jeune et ambivalente Shallan apprend la magie, et découvre certains secrets des Chevaliers Radieux...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un joli pavé, j'ai nommé la première partie (oui, vous avez bien lu) du premier tome des Archives de Roshar, La voie des Rois, par Brandon Sanderson.

Je ne vous cacherai pas que le début de ma lecture fut des plus laborieux. À dire vrai, j'ai bien failli abandonner ce livre au bout d'une petite centaine de pages. Moi qui tenais tant à enfin découvrir la plume et l'imaginaire du grand auteur de fantasy de notre génération, c'était loupé ! Et pourtant, ce n'était certainement pas l'écriture de Brandon Sanderson qui me posait problème, bien au contraire : je la trouvais digne des meilleurs des conteurs, tout simplement entraînante et d'une beauté sans mesure. Seulement voilà, je ne parvenais pas à accrocher avec cet univers extrêmement dense qu'on me présentait, ni avec ces personnages. Ce roman n'était tout bonnement pas fait pour moi à ce moment précis. Je l'ai donc reposé et laissé mariner pendant environ deux semaines... puis je me suis sentie prête. Et c'est alors que la plus extraordinaire des aventures a commencé pour moi.

Je ne vais pas vous mentir, je ne reste pas à 200% convaincue par ce que la plume foisonnante d'idées de Brandon Sanderson a bien voulu nous proposer dans cette première partie de tome un. Par exemple, je ne vois pas encore tout à fait l'intérêt des passages du récit dits "intermédiaires" qui séparent chacune des parties de ce dernier. Alors en effet, cela permet de souffler un peu avec notamment des chapitres beaucoup plus courts (du moins, c'est ainsi que je les perçois) mais à part quand l'on nous partage le point de vue de Szeth dans ces moments là, je ne vois clairement pas ce que les autres intermèdes apportent à l'intrigue. Cela me perd plus qu'autre chose, j'ai l'impression...

Ce détail un tantinet dérangeant mis à part, j'ai adoré tout le reste : la plume de l'auteur, comme je l'ai mentionné précédemment, juste exquise ; la mythologie et les contrées que celui-ci est parvenu à créer et les protagonistes que j'ai par la suite fini par trouver tous tout ce qu'il y a de plus fascinants, avec en outre une psychologie et un passif creusés en profondeur. Il me tarde d'en apprendre plus sur l'ensemble d'entre eux ! Et personnellement, j'ai déjà mes petits chouchous, Dalinar et Kaladin en tête pour les personnages principaux.

Pour conclure, je ne peux que chaudement vous recommander ce livre. Ne vous angoissez pas à cause des presque mille pages qu'il comporte, elles se tournent d'elles-même une fois que l'on est embarqué par le récit ! Et ce dernier ne manquera pas de vous épater tant il est d'une richesse émotionnelle et créatrice infinie. Mais justement, pour pouvoir savourer tout ce qu'il a à nous offrir sans risquer d'être totalement déboussolé, mieux vaut s'asseoir confortablement et prendre la peine de le savourer comme il se doit. Et surtout, il faut avoir envie de recevoir ce qu'il va nous apporter, attendre le bon moment et ne pas forcer l'instant de notre rencontre avec ce livre juste magique et délicieusement éprouvant (faut croire que j'aime me faire du mal au petit c½ur, pour ne pas changer...) - j'ai retenu la leçon ! ★★★★★

Nanette ♥

« Les mots ne sont pas censés rester à l'intérieur. Ce sont des créatures libres qui dérangent l'estomac lorsqu'elles sont enfermées. »
Tags : Fiche lecture, Livre de Poche, Les archives de Roshar, Tome 1 ♥, partie 1, La voie des rois, Brandon Sanderson, Littérature américaine, 2010, 2014, Héroïc fantasy, Magie, Guerre, Royaumes, Sagesse, Vengeance, Pacte, Aventure, Combats, Action, Famille, Souffrance, Deuil, Divinités, Mystère, Noirceur, Suspens, Pouvoirs, Espoir, Excellente lecture !
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#Posté le lundi 20 avril 2020 16:40

Modifié le jeudi 25 juin 2020 09:33

FICHE LECTURE : Un si petit oiseau

FICHE LECTURE : Un si petit oiseau
• AUTRICE : Marie Pavlenko.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Young Adult, contemporain.
• THÈMES : Famille - Accident - Traumatisme - Amputation - Handicap - Retrouvailles - Humour - Espoir - Amitié - Amour - Nature - Animaux - Confiance en soi...
• PAGES : 400.

Après un accident de voiture qui l'a laissée meurtrie, Abigail rentre chez elle. Elle ne voit plus personne. Son corps mutilé bouleverse son quotidien, sa vie d'avant lui est insupportable. Comment se définir quand on a perdu ses repères, qu'on ne sait plus qui on est, que la douleur est toujours embusquée, prête à exploser ? Grâce à l'amour des siens. Grâce aux livres. Grâce à la nature, au rire, aux oiseaux. Avec beaucoup de patience, peu à peu, Abi va réapprendre à vivre.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'Un si petit oiseau par Marie Pavlenko. Spoiler alert : j'ai juste A-DO-RE ce roman, il s'agit là d'une pure pépite !

Très sincèrement, je ne pensais pas aimer autant ce roman que son illustre prédécesseur, j'ai nommé Je suis ton soleil, et pourtant, il semblerait qu'il ait dépassé ce dernier dans mon coeur. En réalité, dès les toutes premières pages d'Un si petit oiseau, je savais que la partie était finie. Game over. Comment pouvais-je résister à une histoire d'une telle justesse, empreinte de tendresse et d'un humour absolument ravageur ? L'art de traiter les multiples blessures de l'existence par un rire tonitruant entremêlé de larmes en cascade, c'est toute la puissance de la plume remarquable de Marie Pavlenko à mon sens. Pour ma part, je suis tout bonnement tombée amoureuse de la façon dont elle a choisi de traiter le deuil d'une partie, au sens littéral, de son être. Cela se sent qu'elle a dû faire face à un tel traumatisme au sein de son propre quotidien car rien ne sonne faux dans cette intrigue et surtout dans les dialogues, comportements et émotions éprouvées par les personnages. C'est même tout le contraire : ce récit rayonne d'une vérité juste désarmante, qui vous foudroie sur place et vous laisse le coeur en berne.

Je suis également tombée sous le charme des personnages : Abi et les autres membres de sa joyeuse troupe de famille sont purement et simplement des êtres d'exception. Je me suis véritablement sentie comme faisant partie de leur petite tribu, leur foyer était le mien le temps d'une lecture aussi rapide que bouleversante. Oui, attendez vous à bouffer ce livre tel un affamé qui n'aurait rien avaler depuis des jours et des jours, à l'instar d'Abi qui apprend progressivement à croquer de nouveau la vie à pleines dents. Le chemin sera certes long et douloureux mais il en faut largement la peine. In fine, ce titre et ses fabuleux protagonistes pétris de défauts mais qu'on ne peut s'empêcher d'aimer de toutes nos forces, envers et contre tout, vous feront sentir comme à la maison. Mention spéciale à Aurèle qui est incontestablement le jeune homme le plus extraordinaire et attendrissant qui soit. Je veux le même sous mon sapin au prochain Noël, vous croyez que cela pourrait être possible ? Je suis sûre qu'il adorerait les forêts vosgiennes pour aller faire des randonnées et observer la multitude d'oiseaux que dénombre ma belle et formidable région en chemin. S'il vous plaît forces cosmiques de l'amour, envoyez moi un Aurèle dans ma vie !

Sur ce, je n'irai pas plus avant dans cette chronique au sujet de ce livre car vous devez vous le procurer d'urgence, par tous les moyens. Histoire de vous convaincre d'autant mieux de lui laisser sa chance, sachez simplement que Marie Pavlenko a l'art et la manière de créer des personnages profondément humains, touchants, proches de nous et de notre quotidien et de traiter de thématiques fortes, importantes, avec sensibilité et un panache que notre Cyrano national ne renierait certainement pas. Dans ce roman en particulier, elle nous rappelle que les choses les plus essentielles ne s'achètent pas et que la vie sera toujours là à attendre les bras grands ouverts que nous venions à sa rencontre, et ce quelque soit l'état dans lequel nous nous trouvons. Actuellement, nous sommes tous en quelque sorte assignés à résidence sans l'avoir voulu. De lire Un si petit oiseau en cette période si particulière de confinement m'a fait prendre conscience de toutes ces libertés fondamentales dont nous sommes privés à cause de cette effroyable crise sanitaire et de la valeur sans commune mesure de cette dernière. Il ne tient qu'à nous de méditer sur les beautés de l'existence en attendant de pouvoir de nouveau jouir de celle qu'est la liberté de mouvement et de voyager où bon nous semble. Faisons nous la promesse de plus passer à côté de nos vies une fois notre liberté chérie retrouvée, de poursuivre nos rêves, petits ou grands, sans se mettre de barrières, vous voulez bien ? COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

P.S. : mon rêve ultime à l'heure actuelle serait un crossover entre Je suis ton soleil et Un si petit oiseau, ce serait tellement bien (ceux qui auront lu les deux ½uvres comprendront de quoi je parle, je pense) !!!
Tags : Fiche lecture, Un si petit oiseau, Marie Pavlenko, Littérature française, 2019, Young Adult, Contemporain, Famille, accident, traumatisme, amputation, handicap, retrouvailles, humour, espoir, amitié, amour, nature, animaux, confiance en soi, Flammarion Jeunesse, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 28 mars 2020 17:38

Modifié le samedi 28 mars 2020 18:14

FICHE LECTURE : L'Héritage - T1 : Eragon

FICHE LECTURE : L'Héritage - T1 : Eragon

• TITRE V.O. : Inheritance, book 1 : Eragon.
• AUTEUR : Christopher Paolini.
• ANNÉE : 2003 (ÉTATS-UNIS) ; 2004 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Heroic fantasy - Aventure - Magie - Roman d'apprentissage - Guerre - Tyrannie - Dragons - Légendes - Famille - Amitié - Courage - Bravoure - Quête - Combats - Hardiesse - Action - Épopée - Espoir - Évolution - Noirceur - Mystère - Secrets - Suspens - Créatures fantastiques - Elfes - Nains - Trolls - Ombres - Cruauté - Violence - Persévérance - Lutte bien/mal - Nature - Univers d'inspiration médiévale...
• PAGES : 679.

Ma chronique du tome 2 : ici.

Un garçon...
Un dragon...
Une épopée...

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au c½ur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une ½uf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga incomparable à aucune autre, j'ai nommé L'Héritage de Christopher Paolini. Cela fait des lustres que je dois rédiger cette critique littéraire (pour ma défense, je n'avais pas encore de blog lorsque j'ai lu ce livre) et il me faut vous avouer que j'ai mis des années avant même de commencer cette exceptionnelle série livresque. La raison à mon rechignement est simple : j'avais tout bonnement peur d'être déçue au vu de l'engouement suscité par cet univers fantastique incomparable à aucun autre et puis, pour être tout à fait honnête, je n'avais pas envie de "suivre le mouvement" non plus et d'apprécier ce qui faisait déjà vibrer les autres tel un gentil petit mouton (l'argument en carton, je sais). In fine, vous l'aurez compris, j'ai mis beaucoup de temps à laisser sa chance à L'Héritage et, cela va paraître très cliché ce que je vais dire (écrire, plutôt) là, mais je me demande encore sincèrement pourquoi je ne me suis pas lancée plus tôt. Une chose est sûre, c'est que la réputation de Christopher Paolini le précède et on comprend clairement pourquoi lorsque l'on découvre l'extraordinaire monde de son remarquable héros d'encre et de papier, Eragon. En réalité, j'aurais dû me plonger immédiatement dès la sortie du premier tome (bon, j'avais six ans à l'époque, c'était peut-être un peu tôt et encore, je savais déjà lire et cela aurait éveillé instantanément mon appétit pour les romans et notamment pour les gros pavés pour sûr - mais le passé est le passé, on ne le changera pas #instantphilosophie) dans la lecture de cette série de formidables bouquins de fantasy les yeux fermés et me laisser transporter en Alagaësia sur le dos de la somptueuse et majestueuse Saphira, aka MY QUEEN FOREVER. Bref, tout ça pour vous dire que la saga L'Héritage, c'est une véritable tuerie et que je vais vous expliquer dans un très court instant plus en détails pourquoi (même si, à mon avis, la plupart d'entre vous s'en doutent déjà...) !

Je vous l'annonce d'entrée en jeu : je ne vais pas épiloguer pendant des milles et des cents sur toutes les innombrables qualités de ce premier tome. En effet, la saga L'Héritage dans son ensemble n'a guère plus besoin de faire ses preuves depuis fort longtemps donc vous savez déjà un peu près ce que je vais souligner au cours de cette chronique et puis, force est de constater que mes souvenirs de ma lecture d'Eragon ne sont plus tout frais non plus étant donné que cette dernière remonte à un peu près 2013-2014 ou mon année scolaire préférée de toute mon existence, la période bénie de la classe de seconde 3 - j'ai suffisamment pleuré et fait mon deuil de ces instants de grâce pour ne pas encore larmoyer en tapant ces lignes. Cependant, malgré la quantité d'eau considérable qui a coulé sous les ponts, cette lecture et celles des deux tomes qui ont suivi (je n'ai pas encore lu le quatrième et ultime opus, honte à moi...) m'ont laissée avec une trace indélébile gravée dans mon c½ur et ma mémoire. Il faut dire que la magie indescriptible d'Eragon opère dès les toutes premières pages. Je me souviens m'être retrouvée éberluée, béate d'admiration face à la prodigieuse créativité de l'auteur qui, rappelons-le, n'avait que 19 ans seulement lorsque ce premier tome est paru. J'ai pu me rendre compte au cours de cette lecture et de celles qui lui ont succédé à quel point son génie était monstrueux et le succès de L'Héritage amplement mérité à mon sens. Pour ma part, j'ai été immédiatement charmée et tout bonnement impressionnée par la richesse exponentielle de l'univers d'Alagaësia (au passage, j'aime tellement ce nom et les autres appellations proposées dans les divers langages inventés par l'auteur, je trouve cela juste magnifique et fascinant), royaume aussi enchanteur que dangereux (on ne te remercie pas, Galbatorix) qui ne semble pas avoir de fin. A tout le moins, notre émerveillement vis-à-vis de lui n'est pas prêt de cesser, comment se lasser d'un microcosme fantastique pareil ? C'est simple : en Alagaësia, il y a toujours quelque chose à découvrir, un secret à déceler, un combat à mener, une contrée époustouflante à parcourir. Il faut s'armer de bravoure et de patience car le chemin nouvellement arpenté par Eragon est extrêmement rude et semé d'embûches et autres nombreux tourments mais on en prend également plein les yeux au cours de cette exceptionnelle aventure. Mon c½ur a aussi loupé un battement plus d'une fois mais, une fois encore, je ne vous apprends rien, sauf si vous n'avez toujours pas lu au moins le premier tome de cette saga résolument enchanteresse. Dans ce cas-là, je ne peux que vous exhorter à vous procurer les volets de cette série livresque de n'importe quelle manière possible et à les dévorer. Vous verrez, ce n'est vraiment pas compliqué : une fois qu'on est dedans, on ne peut que vibrer avec les personnages, trembler face à la pléthore d'épreuves qu'ils doivent affronter au cours de leur insoutenable périple et retenir constamment son souffle (la lecture est une activité tout ce qu'il y a de plus risquée, vous ne le saviez pas encore ?). En clair : on vit intensément le récit.

Un autre aspect de l'intrigue qui rend ce livre si addictif et attrayant, ce sont ses protagonistes que je trouve pour ma part extrêmement bien construits et intéressants, tant au niveau de leur personnalité que de leur histoire personnelle. L'auteur a pris la peine de creuser le passif de chacun et cela se ressent de façon flagrante, même si cela ne nous est révélé qu'en filigrane au fil des pages afin de nous tenir en haleine jusqu'au bout. Par ailleurs, Eragon est certainement l'un des livres dont les pages se tournent le plus facilement que j'ai pu lire jusqu'à présent. Ça a beau être une belle briquette, on en redemande encore une fois le livre refermé ! Cela passe tellement vite et personnellement, je n'étais pas rassasiée après avoir fini ma lecture. J'avais certes vécu un trop plein d'émotions (comment en aurait-il pu être autrement ?) avec ce livre et en même temps, j'avais envie de rester entre ses pages pour toujours et ne plus m'en déloger. Oui, avec la menace Galbatorix qui plane comme une épée de Damoclès au-dessus des têtes de nos trois jeunes héros, il faut être franchement sadomaso pour vouloir continuer à vivre dans l'angoisse la plus totale à leurs côtés ! Mais, et cela me permet justement d'en revenir à nos chers personnages (parfois, quand j'écris des chroniques sur des romans qui m'ont mise sens dessus dessous, il m'arrive de sérieusement m'égarer), impossible de faire et de vouloir autrement car on grandit véritablement avec Eragon au fur et à mesure de sa remarquable quête initiatique, on t'attache à lui et on ressent une profonde compassion et connexion à son égard, comme lui peut la vivre avec Saphira, que j'adore autant, si ce n'est plus (quoique, difficile de battre mon Eragon-chou dans mon c½ur - je suis un être faible et superficiel, je sais), que son maître, comme vous l'aurez sûrement compris au tout début de cette chronique. Quoiqu'il en soit, le lien qui unit ces deux êtres est à mon sens juste tout bonnement magnifique et saisissant. Il n'y a pas de mots assez forts selon moi pour décrire leur extraordinaire relation entre dragonne et dragonnier. Il faut assister à cette rencontre d'anthologie et vivre leur évolution spectaculaire en tant que tandem de choc pour le comprendre. Pour ma part, je suis assurément tombée littérairement amoureuse du duo si puissant et complémentaire qu'ils forment. Pour ce qui est du reste des personnages, je les ai tous énormément appréciés de façon générale, sauf Galbatorix, Durza et tous les partisans de l'Empire, bien évidemment. Mais même les figures les plus détestables, pour ne pas dire haïssables, parviennent à captiver notre attention. Personnellement, j'ai été autant fascinée qu'effarée face au pouvoir colossal et à la cruauté sans limites de Galbatorix et de son Ombre. Cependant, malgré le fait qu'ils paraissent tout ce qu'il y a de plus redoutables, les jeunes guerriers qui se retrouvent avec le lourd fardeau sur les épaules de devoir les affronter et les vaincre ne sont pas en reste non plus ! En dehors d'Eragon qui m'a juste fait fondre le c½ur, j'ai ressenti une grande tendresse également pour Murtaugh, un valeureux jeune homme qui va en quelque sorte le prendre sous son aile et devenir une sorte de grand frère à son égard (si seulement j'avais su à ce moment-là à quel point j'étais proche de la vérité, j'en aurais eu moins le c½ur brisé par la suite... ou pas). Quant à Arya ou le seul personnage féminin qui se distingue dans ce premier tome, si l'on ne compte pas Saphira, bien évidemment (ne t'en fais pas ma dragonne adorée, je ne t'oublie pas !), on tombe aisément sous son charme : elle est sublime, badass, pleine de ressources et heureusement qu'elle est là (avec Saphira, toujours) sinon les garçons ne s'en sortiraient pas tout seuls, je vous le dis, moi ! GIRL POWER ! Mais je reparlerai plus tard de cette question de la représentation féminine au sein des ½uvres de Christopher Paolini, en particulier dans ma critique livresque du tome trois, vu qu'il s'agit du titre de la saga que j'ai lu le plus récemment et dont je me souviens le mieux, donc, vous pouvez compter sur moi !

Pour conclure, Christopher Paolini nous fait vivre avec ce premier tome les prémices d'une aventure épique dont on ne ressortira résolument pas indemnes. L'histoire du jeune Eragon et de l'ensemble du territoire d'Alagaësia est digne des plus grandes légendes. Certes, il faut prendre le temps en tant que lecteur tout ce qu'il y a de plus terrestre, lambda et mortel de s'acclimater à ce nouvel environnement qui transpire la magie, l'adrénaline et la menace par tous ses pores mais une fois les cent premières pages dévorées, il devient à proprement parler impossible de lâcher ce livre. C'est juste palpitant, épatant, extrêmement grisant et grandiose. Qui plus est, on sent que l'auteur y a mis énormément de lui-même, de ses influences en matière de fantasy et de littérature au sens large et de sa passion vorace et contagieuse pour les cultures anciennes et les différents types de mythologies entre autres choses. Pour ma part, je lui suis sincèrement reconnaissante pour le travail phénoménal qu'il a accompli avec l'écriture ne serait-ce que d'Eragon et je lui tire même mon chapeau. Un immense BRAVO, Monsieur ! Et ce n'était là que le tout début d'une saga qui a bercé l'enfance et l'adolescence de millions de lecteurs et qui continue aujourd'hui encore à séduire un public extrêmement diversifié qui comprend en outre tous les âges. Je ne sais pas pour vous mais pour moi, cela veut dire beaucoup. Sur ces paroles tout ce qu'il y a de plus véridiques et pensées du fond du c½ur, je vous laisse et vous dis à très vite (plus vite que vous ne le pensez, par ailleurs) pour le prochain épisode, à savoir : L'Aîné ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Bayard jeunesse, Littérature américaine, L'Héritage, Tétralogie, Eragon, Christopher Paolini, 2004, Jeunesse, Heroic Fantasy., Aventure, Magie, Roman d'apprentissage, Guerre, Tyrannie, Dragons, Légendes, Famille, amitié, courage, bravoure, quête, combats, hardiesse, action, épopée, espoir, évolution, noirceur, mystère, secrets, suspens, créatures fantastiques, elfes, nains, trolls, ombres, cruauté, violence, persévérance, lutte bien/mal, nature, univers d'inspiration médiévale, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 11 août 2019 10:24

Modifié le jeudi 05 septembre 2019 09:07

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle

• AUTRICE : Axl Cendres.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Famille, problèmes, traumatisme, guerre, démon, solidarité, entraide, combat, discrimination, préjugés, jugement, amour, drame, religion, judaïsme, christianisme, musique, art, émerveillement, survie, peur, angoisse, famille interraciale, nombreuse, unie, humour, fierté, Kabylie, Pologne, héritage, reconstruction, espoir, lycée, grandir, temps qui passe, générations, complicité, indignation, manifestations, lutte pour la justice, différences sociales, tolérance,...
• PAGES : 305.

Fidèle, alias Fifi, alias Bouboule, grandit dans une famille dysfonctionnelle ; Papa enchaîne les allers-retours en prison, Maman à l'asile.

Mais malgré le quotidien difficile, Fidèle vit des moments de joie, entourée de ses six frères et s½urs aux personnalités fortes et aux prénoms panachés : Alyson, JR, Dalida, Jésus... Cette tribu un peu foldingue demeure « Au Bout Du Monde », le bar à tocards que tient le père dans Belleville, théâtre de leurs pleurs et de leurs rires.

À l'adolescence, la découverte de son « intelligence précoce » va mener Fidèle à « l'autre » bout du monde : un lycée des beaux quartiers où les élèves se nomment Apolline, Eléonore ou Augustin, et regardent de haut son perfecto, ses manières de chat de gouttière et ses tee-shirts Nirvana.

Mais c'est aussi là que l'attend l'amour, le vrai, celui qui forme, transforme... celui qui sauve.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman déjanté mais aussi profondément juste et touchant, j'ai nommé Dysfonctionnelle de l'autrice Axl Cendres. Tout d'abord, je tiens à remercier infiniment la superbe Audrey de la chaîne booktube Le Souffle des Mots de m'avoir fait découvrir ce titre fabuleux. J'ai passé un moment de lecture absolument inoubliable et palpitant et c'est entre autres grâce à elle, donc merci. Déjà, en dehors du fait que l'avis d'Audrey sur ce roman était dithyrambique et donc extrêmement alléchant, j'ai été d'emblée attirée par cette couverture au style très rétro. Pour vous, elle ne paye peut-être pas de mine mais pour ma part, je lui trouve un petit charme irrésistible. Déjà parce que le jaune, c'est la vie, et celui-là est particulièrement tape-à-l'½il, tout ce que j'aime. D'autre part, cette vieille télévision provenant tout droit des années soixante-dix, en plus d'être un objet de collection que je trouve tout à fait stupéfiant et fascinant (Anaïs, amatrice de vieilles brocantes, bonjour), a un écran particulièrement hypnotisant - la faute à cette spirale digne des yeux terriblement captivants d'un Kaa qui vous susurre tendrement à l'oreille : « Aie confiance... ». Pour ma part, j'ai accordé ma confiance les yeux fermés à ce livre, et je ne le regrette pas !

Il faut dire que l'emblème de la télévision à la spirale infernale était bien choisi pour orner la couverture, et cela pour plusieurs raisons. En premier lieu, la construction du roman est assez particulière. Au vu du résumé, je m'attendais à ce que l'on suive la vie de notre héroïne, Fidèle aka Fifi, de façon toute linéaire, avec une chronologie ininterrompue de sa naissance jusqu'à l'âge adulte, sans avoir d'idée précise d'où son récit de vie s'arrêterait. Or, le roman débute avec Fidèle, vingt ans et quelques et toutes ses dents (ok, cette blague est nulle...), à laquelle le père fait une révélation des plus inattendues et tonitruantes, alors que la famille vient juste de réchapper à un événement qui avait bouleversé leur quotidien tous ensemble, lequel nous sera expliqué par le biais d'un flashback. Par la suite, nous aurons le droit à la fameuse tranche de vie dont je parlais plus haut et qui va s'étirer jusqu'à ce dit moment. Puis nous aurons le droit à l'après, soit la vie qui continue malgré tous les obstacles qui se seront dressés sur le chemin de la famille Benamoud menant au bonheur, à la stabilité et à la sérénité. J'ai in fine beaucoup aimé le fait que la structure narrative même du roman soit à l'image des personnages principaux et de leurs interactions entre eux : dysfonctionnelle. Cela peut surprendre et dérouter au début, on peut se sentir confus et avoir la sensation de ne pas s'y retrouver, mais on trouve vite le pli car la famille Benamoud a plus d'un tour dans son sac face aux vicissitudes de l'existence, et nous aussi.

J'ai également adoré le fait que l'histoire nous soit narrée à travers les yeux de Fidèle. En tant que narratrice interne, subjective, notre héroïne ne sait pas ce qui se passe dans la tête des membres de toute sa petite tribu chaotique, et ce n'est pas plus mal au fond. J'ai trouvé que cela rendait le récit plus authentique et plus proche de nous, plus spontané en somme. Fidèle a des opinions bien tranchées sur un certain nombre de sujets et peut se montrer parfois fortement virulente mais c'est ce qui rend son histoire plus vivante à nos yeux. Notre héroïne ne mâche pas ses mots et nous raconte l'aventure rocambolesque de sa vie avec une sincérité qui nous va droit au c½ur. Elle ne nous épargne rien, ni les moments de liesse au bar familial autour d'un bon match de foot (tout l'intérêt d'avoir une télévision à disposition !) à chanter du Johnny en fin de soirée pour conclure ce moment tout ce qu'il y a de plus convivial dignement (et je peux vous assurer que « Quoi, ma gueule ? » vous restera en tête bien longtemps après votre lecture, cette chanson me hante encore d'ailleurs....), ni les moments d'angoisse, d'incertitude et de désarroi que sa famille va devoir injustement traverser. Cette façon que Fidèle a de nous prendre à témoin de tout ce que son petit monde a dû surmonter, comme si nous lecteurs, nous étions les confidents privilégiés de ses joies comme de ses peines et de sa colère, cela m'a donné l'impression de faire véritablement partie de cette famille haute en couleurs, complètement barge mais indéniablement attachante et touchante, qui va en voir des vertes et des pas mûres mais qui va rester unie jusqu'au bout, malgré les drames qui vont la toucher, malgré les épreuves de toute sortes qu'elle va devoir endurer et les conflits qui vont diviser ses membres. Malgré tout cela, malgré la souffrance qui n'a jamais cessé de s'accumuler, Fidèle ne s'est quant à elle jamais détournée de ce beau désordre, bien au contraire. Elle a toujours été là, la colonne vertébrale de la famille, celle qui la maintient debout et qui relie les uns avec les autres, le pont qui surplombe le gouffre de la honte et du mépris.

Vous l'aurez compris, j'ai profondément aimé le personnage de Fidèle, une enfant brute de pomme, adorable, compatissante et qui ne manque pas d'humour qui va devenir en grandissant une jeune femme remarquable, plus réfléchie et consciente de tout ce qui se passe autour d'elle, bien plus lucide et rodée face à cette société bien sombre qui comporte de nombreuses failles et dysfonctionnements, elle aussi. L'une des leçons que j'ai retenue de ce livre, une évidence que l'autrice a bien fait de souligner dans son récit, c'est que rien n'est ni tout blanc ni tout noir, que ce soit les situations ou les personnes qui nous entourent. On possède tous en nous une dualité, une part d'ombre et de lumière. Nous avons tous une manière de fonctionner complexe, qui nous empêche d'être classés systématiquement dans des cases, notamment celles des "méchants" ou des "gentils". La vie est dysfonctionnelle à sa façon, rien ne se passe jamais véritablement comme prévu, rien n'est tout rose, tout gris, tout noir ou parfaitement convenable. L'être humain et son humanité sont l'incarnation même de ce dysfonctionnement. Tout est imparfait en nous : notre comportement, nos réactions, nos actes, nos pensées, notre personnalité souvent bourrée de défauts. Nous sommes des êtres imparfaits par essence. Cela veut-il dire pour autant que nous sommes condamnables, indignes d'être aimés, que nous avons désespérément besoin d'être réparés ? Oui et non, d'après ce que j'ai compris dans ce roman.

En effet, si on analyse chacun des personnages de ce récit, aucun n'a un caractère irréprochable, et tous ont fait des erreurs qu'ils regrettent amèrement, qu'ils l'admettent ouvertement ou non. Fidèle elle-même n'est pas un modèle à suivre à la lettre, même si elle est résolument celle qui fait le plus d'efforts pour changer les choses, qui ne se permet jamais de juger quiconque quoiqu'il puisse advenir, et qui est, à ce titre, le personnage le plus inspirant du récit. En effet, Fidèle va à un moment donné se laisser ronger par son manque de confiance en elle, par sa peur de plonger dans l'inconnu et de briser les barrières et préjugés sociaux. Elle va se réfugier dans sa zone de confort, le bar miteux et bruyant de son père, sans accepter l'idée que des personnes extérieures à cet univers "sale", aux pratiques peu orthodoxes et tapageur puissent considérer que cet endroit comme aucun autre soit un véritable palace du c½ur et non une simple attraction de foire. Elle va se laisser enfermer par ses origines ethniques et sociales, par sa peur du rejet et de la discrimination, et cela se comprend. Ce sont des réactions humaines que de se laisser écraser par l'oppression d'une façon de penser dominante et par les crimes innommables que des hommes qui n'en méritent pas le nom ont commis par le passé. Par exemple, la mère de Fidèle, Natacha, est une rescapée polonaise des camps de concentration qui a vécu un véritable traumatisme étant enfant qui lui colle désormais à la peau. Depuis, elle s'est convaincue qu'elle était fautive, que sa simple existence en tant que juive a suffi à provoquer le courroux des bourreaux nazis (ce qui est vrai, et incompréhensible aussi) et que cela était justifié (rien ne justifiera jamais un tel crime contre l'humanité et une haine aussi dévastatrice). D'où le fait qu'elle se réfugie dans la religion catholique comme si c'était cela qui allait la sauver de son propre "péché originel", au point d'être persuadée qu'un de ses enfants est la réincarnation de Jésus Christ, ou plutôt le véritable messie venu sur Terre pour tout nous délivrer du malin qui se cache en nous. Est-ce de sa faute d'être telle une poupée au mécanisme cassé ? Absolument pas, et Fidèle (encore une autre révélation de cette foi que la mère de famille n'a pas choisie) le sait pertinemment. On ne peut qu'être saisi et tout chamboulé face à cette mère qui ne peut pas assurer convenablement son rôle maternel auprès de ses enfants à cause de son esprit détraqué par les horreurs innommables de véritables monstres de la réalité mais qui n'a pas besoin de parler pour leur montrer à quel point elle les aime. Et tous le lui rendent au centuple et le lui démontrent bien. Axl Cendres m'a fait vivre de merveilleux instants de grâce au beau milieu de ce joyeux bazar aussi savoureux qu'un pot entier de Nutella qu'est ce roman, et je l'en remercie grandement. Les moments entre Fidèle et à sa mère ou entre cette dernière et l'ensemble de ses enfants font partie de ceux-là.

Le personnage qui est sûrement le plus représentatif de ce que j'énonçais plus tôt, concernant les imperfections et le dilemme moral, c'est le père de Fidèle. Immigré kabyle, si ce dernier mène habilement la barque de l'entreprise familiale qu'est Le bout du monde ou un bar qui a une véritable identité et un certain cachet (tout dépend de vos standards ; personnellement, Je goûte bien l'ambiance « Viens faire un p'tit tour à la maison »), il n'a cependant jamais véritablement réussi à s'intégrer dans un pays certes de libertés mais où la couleur de peau est révélatrice de "beaucoup de choses" aux yeux de personnes à la façon de penser guindée et rétrograde. Le fait qu'il soit un kleptomane notoire ne l'aide pas beaucoup à donner une image rassurante de lui. Et pourtant, des qualités cachée sous ses apparences de gros dur à la "gâchette facile", il en a : il aime sa femme plus que tout, leur histoire est un superbe conte de fées passé au filtre de la dureté de l'existence ; il a un c½ur en or et apporte un vrai havre de paix (enfin, façon de parler) à ses clients esseulés ; enfin, ses enfants sont la prunelle de ses yeux et la fierté de sa vie, et une fois encore, le silence parle de lui-même, les gestes d'affection et de complicité du quotidien font le reste. La famille Benamoud est très pudique en matière d'épanchements de sentiments, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Et pourtant, durant tout le récit, on se sent inondés par cet amour qui nous dépasse, qui nous dévore, qui nous enveloppe et qui nous fait profondément du bien au c½ur.

Vous verrez qu'une fois que vous aurez pris vos marques au Bout du monde, vous ne voudrez plus en repartir. Comment pourrait-on vivre sans la délicieuse nourriture de Zaza, l'adorable grand-mère au français approximatif irrésistible et au sourire toujours avenant, plein d'espoir et de douceur ? Sans l'Ave Maria qui s'échappe de la chambre de Natacha et qui nous apaise instantanément, nous en mettant les larmes aux yeux par la même occasion ? Sans les cris de révolte de Maryline, l'insurgée qui se fait la porte-parole du pauvre et de l'opprimé, qui se battrait bec et ongles pour vos droits et votre bonheur ? Sans la gentillesse incarnée qu'est Allison (« C'est ma copine à moi ! » - GG si vous avez la référence), l'hypersensible qu'on a juste envie de prendre dans nos bras et de protéger de toute la noirceur d'un monde qui n'est pas assez bien pour elle ? Sans les « Ça ne se fait pas ! » outrés de Dalida, une vraie princesse dans l'âme avec une attitude de diva qui a certainement dû être échangée à la naissance ? Sans les petits coups de poings vaillants du petit Grégorio, un petit garçon brisé par l'anormalité de ses deux parents et qui ressent envers l'existence une rage inassouvie ? Sans les techniques de drague absolument ridicules de JR (« Dallaaaaas, ton univers impitoyableeeeeuh... » Humhum), le tombeur de ses dames qui ne manque jamais de nous faire rire un bon coup ? Sans les repas en famille qui finissent toujours par des tâches de partout sur les vêtements (je me suis sentie moins seule) et une bouche barbouillée de bonheur d'avoir si bien mangé ? Heureusement que Jésus nous absout, je vous le dis, moi... Oui, le Bout du Monde est un endroit qui a sa magie qui lui est propre et, une fois embarqué dans cette belle et heureuse pagaille, on en est complètement imprégnés à la fin.

Pour conclure, je pense que vous l'aurez compris, Dysfonctionnelle a été une superbe lecture, bourrée d'émotions fortes, vraies, qui nous submergent et qui ne nous quittent jamais vraiment, même bien après que le livre ait été refermé. Ce sont les émotions de la vraie vie, des émotions complexes, dont on voudrait bien se débarrasser des fois mais qui nous définissent et qui nous font vibrer. Comme je pense que je n'en finirai jamais avec les remerciements, je remercie du fond du c½ur Axl Cendres pour la belle leçon de vie et de tolérance (je n'en dis pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la magnifique surprise que j'ai eue) qu'elle nous donne. On devrait tous en prendre sérieusement de la graine ! Qui plus est, sa plume acérée, piquante, d'une franchise imparable, dépeint de façon très juste et pertinente avec toutes les couleurs qui nous constituent la beauté du quotidien. Elle m'a tout simplement séduite et je suis d'ores et déjà impatiente de la retrouver dans d'autres ½uvres de cette autrice. Lire un autre de ses romans, c'est une merveilleuse résolution pour l'année 2019 je trouve ! Je remercie également la famille Benamoud pour m'avoir ouvert la porte de leur petit chez-eux. Ils n'ont peut-être pas beaucoup d'argent, leur famille a été brisée par de nombreux événements mais c'est une famille quand même. Une famille qui se serre les coudes, qui parvient toujours à se relever, même quand elle croit toucher le fond et qui est composée de personnes lumineuses qui vous changent une vie et votre vision du monde, assurément ! Alors, vous chanterez bien un petit morceau de Johnny avec nous, non-?

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Dysfonctionnelle
★★★★★
C'est un 5/5 pour la famille Benhamoud, dont le « Bout Du Monde » mériterait sérieusement de figurer au guide Michelin ! En même temps, cet endroit ne peut être classé car il est tout simplement unique en son genre ! Je m'y sens tout à fait comme chez moi ♥

« A toutes les familles dysfonctionnelles qui ne marchent pas "comme il faut" mais qui tiennent debout quand même. »
- Dédicace de l'auteur en début de livre.
Tags : Fiche Lecture, Sarbacane, Dysfonctionnelle, Axl Cendres, 2017, Contemporain, Famille, problèmes, traumatisme, guerre, démon, solidarité, entraide, combat, discrimination, préjugés, jugement, amour, drame, religion, judaïsme, christianisme, musique, art, émerveillement, survie, peur, angoisse, famille interraciale, nombreuse, unie, humour, fierté, Kabylie, Pologne, héritage, reconstruction, espoir, lycée, grandir, temps qui passe, générations, complicité, indignation, manifestations, lutte pour la justice, différences sociales, tolérance, Excellente lecture !
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#Posté le mercredi 28 novembre 2018 10:32

Modifié le lundi 14 janvier 2019 18:07

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