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FICHE LECTURE : What Light

FICHE LECTURE : What Light

« - Sérieux ? dis-je. Tu vas te balader dans ta camionnette d'homme viril avec une photo de toi avec le Père Noël attachée à ton porte-clés ?
- Primo, c'est une photo de nous avec le Père Noël. Deuzio, ma camionnette est violette, ce qui fait de toi la première personne à employer le mot "viril" pour la décrire. »

• AUTEUR : Jay Asher.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Sapins, entreprise familiale, tradition, double vie, Oregon, Californie, amitié, dilemme, tiraillement, famille de c½ur, travail d'équipe, adolescence, rumeurs, souffrance, drame, traumatisme, famille, se relever, compréhension, être à l'écoute, pardon, famille brisée, recoller les morceaux, y aller pas à pas, chocolat chaud, sucre d'orge, douceurs de Noël, romance de Noël, grandir,...
• PAGES : 285.

UN PREMIER AMOUR INATTENDU - LE POISON DE LA RUMEUR - LE RÉCIT D'UNE SECONDE CHANCE

La famille de Sierra gère une ferme de sapin de Noël dans l'Oregon. C'est un cadre plutôt bucolique pour une fille qui a grandi ici. Sauf que, chaque année, ils rejoignent leur seconde maison en Californie pour y vendre leurs lots de sapin de Noël pour la saison. Ainsi, Sierra vit deux vies : sa vie dans l'Oregon et sa vie à Noël en Californie. En laisser une entraîne toujours un manque.
Jusqu'à ce Noël particulier, où Sierra rencontre Caleb, et où une vie en éclipse une autre.
Caleb n'a pas la réputation d'être un garçon parfait : il y a quelques années de ça, il a commis une énorme erreur et a payé pour cela depuis. Mais Sierra voit au-delà du passé de Caleb et devient déterminée à l'aider à trouver le pardon et, peut-être, la rédemption. Alors que les désapprobations et les soupçons tourbillonnent autour d'eux, Caleb et Sierra découvrent alors la seule chose qui transcende tout le reste : le véritable amour.

ஜ MON AVIS :

Jingle bells, jingle bells, jingle all the way... Last Christmas, I gave you my heart/But the very next day, you gave it away/This year, to save me from tears, I'll give it to someone special... Quoi ? Ce ne sont pas des mélodies à fredonner à cette période de l'année ? Ce sont pourtant des tubes de l'été, non ? Il me semblerait que je me sois emmêlée les pinceaux car j'ai lu un roman de Noël sous un cagnard de mois de juillet. Et je n'ai pas eu la ponctualité du papa Noël pour poster ma chronique visiblement... Je suis tout bonnement incorrigible. Bref, je me suis plongée dans une histoire qui donne juste envie de décorer son sapin, de boire des chocolats chauds (avec un sucre d'orge pour faire office de touillette s'il vous plaît) et de prendre une photo aux côtés de Santa Claus, alors que, pendant ce temps, j'étais en train de bronzer sur ma chaise longue et de littéralement me liquéfier comme Olaf au soleil. Si, si. Et en plus, ce roman est écrit de façon à ce que vous lisiez un chapitre par jour avant le jour fatidique du 25, comme vous ouvririez les cases d'un calendrier de l'Avent. Or, j'ai mangé tous les chocolats d'un coup. Que voulez-vous, on ne me changera pas à ce stade... Mais je vous rassure, je n'en ai pas fait d'indigestion. Avec cette chaleur qui plus est (merci les 40° ambiants), ça aurait été un véritable enfer... Mais au contraire, je me suis régalée. Un vrai petit délice.

Déjà, il faut savoir une chose : ce genre d'histoires avec moi, ça passe ou ça casse. Autant je trouve que la période des fêtes de Noël est celle qui regorge le plus de magie sur l'ensemble de l'année, autant la mièvrerie des téléfilms que l'on passe à la télévision à ce moment-là m'agace prodigieusement. A dire vrai, ce n'est pas tant tout cet étalage de bons sentiments qui m'ennuie mais plutôt le manque criant d'originalité de ce type de programmes. Je suis bien consciente que ce n'est pas de l'inventivité qu'on leur demande mais un dégoulinement d'amour à vous en faire fondre votre c½ur comme du beurre, il n'empêche qu'à chaque fois ça me fait lever les yeux au ciel. Or, je peux vous assurer qu'au niveau créativité, imaginatif, What Light ne nous déçoit pas : l'auteur décide de nous embarquer dans le quotidien d'une famille qui fait pousser des sapins une bonne partie de l'année dans leur ferme se situant dans la région montagnarde qu'est l'Oregon et qui les vendent lors de la période d'avant-fêtes sous le soleil de la Californie. Ce pitch m'a instantanément séduite et j'ai eu très vite l'impression de prendre part moi aussi à cette entreprise familiale qui prend très à c½ur le bien-être de leurs sapins et le bonheur de leurs acheteurs.

Et s'il y en a bien une qui prend le commerce des sapins très au sérieux, c'est Sierra. J'ai beaucoup apprécié cette héroïne qui ne se lasse jamais de son Noël sans neige en Californie car elle sait qu'elle va rendre heureux tout plein de foyers avec ses conifères qu'elle fait pousser avec amour, comme si chaque sapin de la plantation était unique. C'est ce que j'aime le plus chez elle : son immense générosité, son besoin de faire plaisir et sa capacité à rassembler les gens. Sierra, c'est tout simplement la magie de Noël incarnée : elle a un grand c½ur, elle est tolérante, extrêmement compréhensive et elle ne se permettrait jamais de juger quelqu'un avant d'avoir écouté ce que cette personne a à dire. Elle est toujours là pour aider les autres, elle est courageuse et elle possède un humour imparable. Vous voyez le topo-: Sierra, c'est la fille de vos rêves. Bon, elle a bien quelques défauts qui vous font lever les yeux au ciel et vous donnent une sérieuse envie de facepalm : elle est très (trop ?) curieuse (mais c'est pour la bonne cause), elle se mêle carrément de ce qui ne la regarde pas (idem) et elle peut être aussi parfois un peu hautaine et rabat-joie, ce qui contraste singulièrement avec la description que je viens de vous faire d'elle à l'instant. Cependant, on ne peut rien lui refuser, elle sait conquérir les c½urs, assurément.

Et ce n'est pas Caleb qui pourra vous dire le contraire ! Pour sa part, ce garçon est lui aussi irrésistible. La jolie paire qu'on a là ! Ce jeune homme a immédiatement rejoint mon harem, alors déjà bien fourni, de book boyfriends et y a même fait une entrée fracassante, bravo mon grand ! En même temps, comment ne pas craquer face à ce garçon si gentil, attentionné, qui fait toujours passer les sentiments et le bien être des autres avant les siens et au sourire véritablement magnétique et aveuglant ? Difficile de ne pas succomber dans de telles conditions. Plus sérieusement, on a juste envie de le délester du fardeau si pesant qu'il porte depuis beaucoup trop longtemps à mon goût sur ses épaules et de le serrer dans nos bras jusqu'à l'en étouffer comme pour lui faire passer corporellement le message "Ça va aller".

En effet, si What Light est beaucoup moins sombre que le premier roman de Jay Asher qu'on ne présente même plus, Treize Raisons - d'ailleurs le titre de What Light est plus qu'équivoque - cela ne signifie pas que What Light manque de profondeur, bien au contraire. L'auteur y aborde le thème des rumeurs colportées qui peuvent détruire une réputation et, dans le même coup, une vie entière, avec toujours autant de justesse. Dans le cas de Caleb, on comprend qu'une erreur qu'on a faite et que l'on assume, qu'on essaye à tout prix, de toute notre volonté, de dépasser, peut continuer malgré tout à nous coller à la peau et à nous définir auprès des gens, qui se permettent alors de façon éhontée de nous juger et de nous exclure. Je ne retire en rien à l'erreur de Caleb sa gravité mais ce dernier a su se rendre compte immédiatement qu'il pouvait aller trop loin s'il continuait sur cette voie. Il a embrassé sa culpabilité et en porte le lourd poids depuis déjà bien trop longtemps à mes yeux (je me répète mais je tenais à le souligner), il a reconnu la faiblesse émotionnelle dont il a fait preuve à ce moment précis de sa toute jeune vie encore et maintenant, il faut tout pour prendre soin de son entourage et pour changer la face de ce monde bien trop cruel à sa façon. Enfin, le seul pardon qui importe vraiment lui a été accordé. Au lieu de lui jeter la première pierre, essayez de votre mieux de le comprendre et de l'aimer. Je pense que Caleb a beaucoup de choses à nous apprendre, à commencer par s'écouter les uns les autres et ne pas se juger sans connaître autrui. Sierra va lui apporter l'oreille attentive et le soutien physique et moral, démonstratif, pour qu'il puisse enfin se dire pardon à lui-même et reconnaître ses qualités. A son contact, Sierra va aussi s'avouer que, oui, ses actes aussi importent et qu'elle est capable de faire de grandes choses à son échelle. De voir ces deux personnages reprendre confiance en eux et se rendre compte que oui, leur vie vaut quelque chose, m'a profondément émue.

Pour conclure, si vous n'aimez pas la mièvrerie assommante des traditionnels téléfilms de Noël ou les histoires lisses où tout va bien dans le meilleur des mondes sans nous parler un seul instant de la noirceur de certains moments de notre vie, sans pointer du doigt ce qui ne va pas, je peux vous assurer que les sapins de Sierra et donc que ce livre ne sont pas faits de ce bois-là. What a light !, certes, mais cette lumière éclatante et inspirante est teintée d'obscurité et sait se montrer franche et faire justement la lumière sur ce qu'on ne voudrait pas regarder en face. Voici un roman qui se déguste à toute saison, qui nous redonne un véritable élan de courage et qui nous en apprend beaucoup sur nous-même et sur les autres, sur notre importance en ce bas-monde. A chaque recoin sombre de notre vie se cache une lumière qu'il faut laisser briller. Nous sommes tous constitués de magie, de poussière d'étoile et nous sommes tous capable d'en produire. Merci à Jay Asher de me l'avoir rappelé et de m'avoir permis de m'émerveiller, encore et toujours !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : What Light
★★★★(★)
Un très beau roman authentique et irradiant de bonheur et de force !

✓ - Des personnages réalistes, drôles, attachants, avec leurs faiblesses et leurs préjugés mais qui vont tous grandir, ouvrir les yeux et réviser leur jugement.
- Un roman qui appuie là où ça fait mal, qui nous fait grandir et passer par un tourbillon d'émotions. Un roman sincère et réconfortant, un doux bonbon dont on ne se lasse pas du goût ! Délicieux en tout temps !
- C'est la magie de Noëëëëël ! Un peu de fraîcheur de l'hiver, ça fait toujours du bien (mais si !) !


✗ - La stupidité méchante de certains personnages, même de ceux pour lesquels on s'y attend le moins. C'est un tant soit peu compréhensible au vu des circonstances mais tout de même... Ma propre tolérance a des limites envers certains comportements et certains paroles proférées. Parfois, même Sierra s'est montrée hautaine et enquiquinante. Heureusement, ces moments-là ont été d'une rareté telle que j'en ai douté de leur existence parfois...

« - Ton père leur fait vraiment nettoyer les toilettes s'ils t'adressent la parole ?
- Ne serait-ce que s'ils envisagent de m'adresser la parole.
- Eh bien, vos toilettes doivent être impeccables.
C'est probablement la technique de drague la plus bizarre que j'aie entendue de ma vie - si c'en est une. »
Tags : Fiche Lecture, Editions Michel Lafon, What Light, Jay Asher, Littérature américaine, 2017, Contemporain, Sapins, entreprise familiale, tradition, double vie, Oregon, Californie, amitié, dilemme, tiraillement, famille de c½ur, travail d'équipe, adolescence, rumeurs, souffrance, drame, traumatisme, famille, se relever, compréhension, être à l'écoute, pardon, famille brisée, recoller les morceaux, y aller pas à pas, chocolat chaud, sucre d'orge, douceurs de Noël, romance de Noël, grandir, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 27 décembre 2018 10:35

Modifié le dimanche 30 décembre 2018 16:38

FICHE LECTURE : La Maison au bord de la nuit

FICHE LECTURE : La Maison au bord de la nuit

« Ils virent ce qu'avait vu Amedeo un siècle plus tôt : un lieu reculé, reclus, fleurant bon le basilic humide, tout au bord de la nuit, aux confins du monde. Ainsi que des miracles : une sainte illuminée de la lueur rouge de mille bougies, une incroyable maison perchée en équilibre tout au bout de la ville. Et, sur leurs visages, Lena lut l'émerveillement qu'il avait dû éprouver alors, le vieux médecin, trouvant au terme de son voyage une île comme celle-ci. »

• TITRE V.O. : The House at the Edge of the Night.
• AUTRICE : Catherine Banner.
• ANNÉE : 2016 (USA) ; 2017, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Italie, vingtième siècle, saga familiale, générations, changement, traditions, dépaysement, famille, vie en communauté, ruralité, modernité, chamboulements historiques, guerre, drame, deuil, rancune, rivalité, amour, solidarité, amitié, générosité, secrets, rumeurs, envie d'ailleurs, culture, fierté, espoir, miracles, rêves, ambitions, mystère, religion, légendes, histoires, renouveau, s'adapter, humour, tendresse, île, Sicile, sud, mer, bienveillance...
• PAGES : 574.

Au large de la Sicile, sur l'île de Castellamare, caillou fertile bercé par le sirocco et les légendes locales, Amedeo Esposito peut enfin poser ses valises. Élevé à l'orphelinat de Florence, ce médecin a un don pour le bonheur. Or, l'île lui réserve bien des surprises. À commencer par l'amour : partagé entre deux femmes, Amedeo fait le choix de bâtir avec l'une. Et qu'importe si l'abandon de l'autre lui coûte sa réputation et son titre de médecin ; avec celle qu'il épouse et les quatre enfants qu'elle lui donne – dont Maria-Grazia, la rescapée, la prunelle de ses yeux – Amedeo restaure une vieille bâtisse surplombant l'océan et rouvre le café qu'elle abritait. C'est ici, dans la Maison au bord de la nuit, sur fond de guerre ou de paix, de crise ou de prospérité, que trois générations d'Esposito vont vivre, mourir, aimer, se déchirer, s'effondrer et se relever, sous le regard de la sainte patronne locale, Sant'Agata, toujours prompte à réaliser quelques miracles... Dans cette saga familiale qui témoigne d'une maîtrise romanesque rare, Catherine Banner donne vie à une constellation de personnages inoubliables.

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci au site lecteurs.com et aux éditions Pocket pour cet envoi. Je suis tout simplement ravie d'avoir gagné ce concours qui permettait de recevoir ce superbe livre et de le chroniquer. Dès que j'ai vu cette couverture et ce titre, j'ai su qu'il n'en faudrait pas plus pour me séduire. L'appel de Castellamare était tout bonnement irrésistible. Telle une sirène qui fait s'échouer les marins perdus en mer sur son rivage, cette île m'a complètement conquise, du début jusqu'à la fin. Je me sens désormais véritablement honorée d'avoir accostée sur ses terres et d'avoir eu la chance de vivre cette aventure extraordinaire auprès de ses charmants habitants et d'une famille en particulier, celle dont le nom est Esposito, "abandonné" en italien. La plupart des membres de cette famille si spéciale et attachante vont ressentir au cours de leur vie ce sentiment d'abandon et de désarroi, ensemble dans la souffrance mais bien souvent chacun de leur côté, comme s'ils avaient tous leur propre île dans leurs pensées sur laquelle se réfugier ou au contraire plonger dans des eaux sombres. Et pourtant, ils sont tous rassemblés, pas seulement par leur lien du sang, mais aussi et avant tout par leur amour indéracinable pour leur île. Ils vont souvent le maudire, ce caillou perdu au large de la Sicile, ils vont souhaiter de tout leur c½ur vouloir le quitter, certains vont d'ailleurs le faire, ou ne serait-ce que le tenter... Mais, in fine, tout nous ramène toujours à Castellamare, cela fait partie intrinsèque de leur identité, et de la mienne aussi à présent. Je ne remercierai jamais assez Catherine Banner pour ce beau cadeau qu'elle m'a fait. Mais, dites, si je vous racontais tout ça autour d'un bon limoncello ou d'un café ? Après tout, la Maison au bord de la nuit est là pour ça, pour nous désaltérer, manger une succulente spécialité italienne, et pour rester des heures autour d'une table à nous raconter les légendes d'antan sans modération. Laissez-moi donc vous conter l'arrivée d'Amedeo Esposito à Castellamare, point de départ de notre épopée sicilienne unique en son genre, et vous expliquer pourquoi La Maison au bord de la nuit n'a pas d'extrêmement charmant, poétique et authentique que son titre ou le nom aussi de ce café familial pas comme les autres et indispensable aux habitants de l'île comme au lecteur dès qu'il y pénètre pour la toute première fois...

Ce qui m'a impressionnée avec le récit de Catherine Banner, c'est à quel point il est riche et réaliste. Une fois plongé entre les pages de ce roman, impossible de s'en détacher. Enfin, rien n'est impossible mais la tâche fût résolument ardue et bien mal m'en prit de vouloir m'y risquer ! N'ayez pas peur face au nombre de pages, car ces dernières défilent à une vitesse ! J'en devais presque me freiner pour ne pas me gâcher le plaisir. Il aurait été tellement dommage de vivre presque cent ans de l'histoire d'une famille et de son île à une échelle si disproportionnée de temps. Et pourtant, c'est bien ce qui s'est produit car en deux jours, ma lecture était finie. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas dévoré et terminé un livre aussi rapidement, j'en suis restée bouche bée et les yeux comme deux ronds de flan. Je ne vais pas épiloguer sur ma vie estudiantine, mais disons que, comme la plupart des gens, qu'on soit travailleurs, étudiants, ou dans d'autres situations, je manque souvent singulièrement de temps pour me poser et me consacrer à ce que j'ai véritablement envie de faire, en l'occurrence lire de tout mon c½ur et de toute mon âme. A tel point que j'en ressens désormais un besoin viscéral tant j'ai l'impression que le temps me file entre les doigts. Ce qui fait que, bien trop souvent ces derniers temps, je faisais traîner mes lectures sur des semaines parce que... je n'avais tout simplement pas le choix. Sauf que La Maison au bord de la nuit n'en a pas décidé ainsi. Que nenni. Une fois qu'on débarque sur cette île, qui est à mes yeux LE personnage principal du roman, encore plus qu'Amedeo, le patriarche de la famille Esposito, qui est cependant celui grâce à qui on fait connaissance avec l'île pour la première fois (Je ne l'en remercierai jamais assez lui aussi. Je ressens beaucoup de gratitude pour beaucoup de personnes avec ce roman.) et sur laquelle on va rester tout du long (pour mon plus grand bonheur). Une fois que vous y êtes, à Castellamare, impossible d'en repartir avant que le carnet rouge où Amedeo y consigne les histoires des habitants et ses mythes et légendes ne soit bouclé. Je vous mets au défi d'avoir ne serait-ce que l'envie de partir de Castellamare. De toute manière, si vous me soutenez que oui, c'est effectivement votre souhait, je ne vous croirai pas. Ce serait tellement absurde ! Mais pour en revenir plus précisément à la raison pour laquelle La Maison au bord de la nuit m'a littéralement embarquée au sein de ses pages, c'est tout simplement parce que l'autrice nous fait VIVRE son récit, du début jusqu'à la fin. Castellamare n'existe pas (sauf si vous souhaitez vous rendre dans un hôtel-restaurant qui porte ce nom en Normandie), et je suis au grand regret de vous en informer, mais on y CROIT pourtant jusqu'au bout, de la première à la dernière page. C'est réel, c'est palpable, on sent la rugosité des parois rocheuses des grottes de Castellamare au creux de nos reins, on sent l'eau de mer qui nous fouette les chevilles, la saveur du sel sur notre peau, on sent le vent violent et incisif de l'île jusque dans nos os. Castellamare est belle et paisible, mais elle est aussi sauvage et tourmentée. Elle a cette part d'ombre et de lumière en elle qui la rend unique, qui fait qu'elle nous ébranle tout comme elle nous apporte du réconfort et qu'elle nous fait beaucoup de bien. Castellamare est comme un paradis caché, avec cette brume presque impénétrable, onirique, qui semble protéger l'île du monde extérieur. Néanmoins, Castellamare ne va pas pouvoir rester toujours dans son coin car les temps changent à un moment ou un autre. On doit faire la guerre, on n'y peut rien, on doit affronter la réalité en face, les yeux dans les yeux. De nombreux événements historiques vont venir perturber la quiétude de cet adorable morceau de caillou qui transperce la mer et qui la surplombe, ce qui ajoute de la crédibilité à cette histoire familiale ébouriffante qui nous fait traverser tout le vingtième siècle. Ces chamboulements que l'on connaît déjà, qui sont désormais relatés et imprimés dans nos livres d'histoire, comme immuables, on les vit comme si on y était. On sait ce que ça fait quand ils ne s'étaient pas encore produits et on ressent ce sentiment désarmant que ce que l'on pensait être inimaginable, en bon comme en mauvais, s'est néanmoins bien produit, et qu'on doit l'accepter. J'ai ressenti cette sensation de dérive, d'être ébranlé dans ses certitudes, et de devoir assimiler une nouvelle réalité qui habite tous les habitants de Castellamare au fil des générations, les anciens comme les plus jeunes.

En même temps que Catherine Banner me faisait revivre d'une manière bouleversante notre Histoire au travers des yeux des habitants de cette île fictive, mais pourtant si réelle dans mon imaginaire et dans mon c½ur de lectrice, elle m'a également fait ressentir, à l'aide de sa plume si envoûtante et imprégnée du réel, une immense tendresse tout au long de ma lecture qui est due à mes origines. En effet, mes grands-parents ne viennent pas de Sicile, même si j'ai de la famille qui y réside, mais de Calabre. Cependant, ils partagent de nombreux points communs avec les habitants de Castellamare, que ce soit dans leur dialecte ou dans leur façon de penser et de vivre. C'est là que ma gratitude s'est faite la plus forte : celle de dire MERCI à Catherine Banner de m'avoir fait vivre d'une certaine façon le passé de mes grands-parents, de cette famille maternelle dont je ne connais au fond pas grand chose, mais qui fait partie de moi quoiqu'il en soit. J'ai eu l'impression de voyager dans le temps, de retourner à cette époque que je m'imagine toujours dans ma tête de façon ridicule en noir en blanc, comme les vieilles pellicules de cinéma toutes granulées. C'était comme si je vivais tout cela au côté de ces ancêtres qui font que je suis là aujourd'hui pour vous en parler, et vous exprimer tout l'amour que j'ai pour mes racines dont je n'ai jamais cessé d'être fière. J'ai pu vivre avec eux ce calme avant la tempête, ces traumatismes, ces moments de bonheur bien trop éphémères aussi qui surviennent avant un énième tumulte, la honte, notamment du régime fasciste, la révolte, la souffrance de la perte d'un être aimé, parfois fruit de vos entrailles, le deuil abrutissant et dont on se demande comment on a bien pu s'en relever, le désespoir mais aussi la joie immense, impensable, face à un véritable miracle. J'ai accompli un véritable voyage, dans le temps, dans l'espace et dans le c½ur, et les Esposito sont devenus comme l'avatar de ma propre famille italienne, tant je me suis attachée à eux et pris chacune de leur destinée à c½ur, comme si c'était mes proches qui étaient étreints par de tels sentiments d'une telle intensité, comme si c'était des êtres qui m'étaient chers qui prenaient la dure décision de partir, volontaire ou non. Quand j'y repense, Amedeo a beaucoup de traits communs avec mon grand-père, que j'aimais tant sans jamais avoir vraiment osé le lui dire (quelle belle erreur, même si tout mon corps criait cet amour et cette profonde affection que j'avais pour lui) : il a fait des erreurs impardonnables dont il a dû survivre et se repentir, il est parti de rien ou presque et a accompli l'exploit de fonder une famille nombreuse et heureuse, malgré ses démons, malgré ses secrets longtemps inavoués, dans la misère pécuniaire mais aussi dans la richesse du c½ur, il sait se montrer extrêmement têtu quand il a une idée, une question de principe, chevillée au corps et au c½ur, et il ne peut que nous attendrir au fil des années qui passe. Pina, quant à elle, femme d'exception de ce dernier, a ce point commun avec ma si chère grand-mère de savoir pardonner, de savoir se montrer juste, clémente et généreuse en tout temps, malgré ce que la vie lui a fait endurer. Et surtout, toutes les deux inspirent un respect sans bornes à quiconque croise leur chemin. Enfin, Maria-Grazia, la petite dernière de ce couple inébranlable et magnifique, est devenue instantanément ma petite chouchoute. Comme ma mère bien aimée, elle se dévoue en toute chose et aime sincèrement du plus profond de son c½ur. Elle se sacrifie, elle a ses parts d'ombre elle aussi mais elle les assume et elle garde toujours la tête haute et les bras grands ouverts. Elle scintille comme la plus brillante des étoiles au firmament et je l'ai trouvée juste admirable et inspirante, comme ma maman adorée.

Je regrette un peu que le reste des membres de la remarquable et inoubliable famille Esposito se soient retrouvés dans l'ombre de cette aveuglante et évidente Trinité. Cela ne m'a pas empêchée d'éprouver beaucoup de tendresse pour les trois frères de Maria-Grazia, qui traversent le roman telle une comète. C'est un autre point que j'ai trouvé très réaliste, bien que douloureux (on reconnaît bien là la saveur de la réalité !) : Catherine Banner nous rappelle avec beaucoup de brio que, si certaines personnes entrent dans notre vie pour en faire partie intégrante, elles peuvent en sortir tout aussi rapidement, qu'elles l'aient décidé ou non, sans qu'on ait jamais vraiment pris le temps d'apprendre à les connaître. Malheureusement, on pense toujours avoir un temps infini pour ce genre de choses mais bien souvent, le destin en décide autrement et nous fait comprendre que la vie ou les relations que nous entretenons avec autrui ne tiennent qu'à un fil, très ténu de surcroît. Cependant, si Catherine Banner m'a appris une autre leçon, c'est bien celle que quiconque d'important à nos yeux qui croise notre route reste dans notre c½ur à tout jamais. On aimerait beau l'en déloger parfois, tant l'absence nous pèse, mais on ne peut pas s'en débarrasser aussi facilement, je le crains. C'est toute la beauté et le fardeau des sentiments humains, et c'est ce qui fait aussi que chaque vie compte. Dans ce roman, on croise une pléiade de personnages tout plus marquants les uns que les autres, qui rendent l'intégration du lecteur dans le village d'autant plus facile : Rizzu, le vieillard qu'on aimerait tous avoir comme grand-père et qui ne manque pas d'humour et de répartie ; la veuve Gesuina, doyenne et accoucheuse du village, aimée et respectée de tous sans exception et qui a forcé mon admiration ; Andrea, le fils d'il conte, d'apparence si froide et détachée et qui cache en réalité un lourd secret dans son c½ur, un personnage qui m'a toute tourneboulée et qui a su, lui aussi, gagner mon respect et mon amour sincère ; le père Ignazio, qui n'est vraiment pas un homme d'église comme les autres, qui sait écouter son prochain, qui a tout fait pour aider l'île et ses habitants au mieux et qui ne manque pas de courage et de détermination, en particulier dans les temps difficiles, un homme intègre sur lequel on peut résolument compter, ouvert d'esprit et toujours de bon conseil ; Agata-la-pêcheuse, cette femme bien en avance sur son temps qui n'a pas la langue dans sa bouche, qui affiche une marginalité assumée en tant que femme indépendante, qui porte des vêtements d'homme, qui exerce un métier d'homme et qui a la clope au bec, une femme frondeuse, admirable, franche et qui est toujours là pour apporter son secours en cas de pépin ; l'adorable Maddalena, la digne petite-fille de sa grand-mère Maria-Grazia, comme elle si brillante et généreuse, adorée de tous ; même il conte et son incorrigible et fougueuse femme Carmela ont su me toucher et éveiller mon intérêt ! J'en oublie sûrement encore beaucoup, c'est même certain, mais je tiens également à ce que vous fassiez connaissance avec tous les habitants formidables de l'île par vous même. Enfin, je remercie Catherine Banner de m'avoir rappelé que, si des gens peuvent disparaître tout simplement de votre vie, il ne faut jamais fermer son c½ur face aux miracles que cette dernière garde en réserve pour vous. Cela me permet de vous parler de deux personnages phares et indispensables du récit : Sant'Agata, la Sainte protectrice de l'île (en réalité celle de la ville sicilienne de Catane) et le soldat anglais Robert Carr. D'un côté, nous avons une femme canonisée ayant vécu au treizième siècle, qui a toujours eu à c½ur de servir Dieu fidèlement et d'épargner à son peuple la mélancolie et le chagrin, et de l'autre un homme qui lui doit la vie et bien d'autres choses. Si vous prenez la peine de lire La Maison au bord de la nuit (et j'espère bien que vous le ferez), Robert pourra vous parler mieux que moi de ce qu'est un miracle, un vrai. Il en est l'incarnation même aux yeux de tous les habitants de Castellamare, et aux miens aussi. Ce soldat, qui ne voulait pas de la guerre, qui a un c½ur en or, une patience d'ange et qui est si fidèle en amour et aux siens, qui a su ravir mon c½ur tout comme celui de Maria-Grazia et de l'ensemble de l'île, y compris son imposante et révérée Matrone, l'incontournable Sant'Agata, lui saura vous expliquer pourquoi Castellamare est un lieu unique, le seul où il puisse trouver sa place sur cette Terre.

Vous vous souvenez quand je vous ai dis que ce roman se vivait littéralement ? Je vous ai expliqué que je l'avais vécu comme une projection que je voyais se dérouler sous mes yeux, comme un appel à mon c½ur d'hypersensible, qui a battu au rythme de ses pages, comme un testament de l'histoire de ma famille aussi, de ses coutumes et de son vécu, comme une source d'enrichissement et de réflexion philosophique également. J'ai entendu le vent mugissant de Castellamare souffler à mes oreilles, m'envelopper de part en part, j'ai senti mes pieds être titillés par le sable de l'île et par ses rochers saillants. J'ai plongé dans ses eaux, j'ai senti la vague impérieuse m'embarquer au fond de l'eau tout comme elle l'a fait pour Giuseppino, le fils de Maria-Grazia. Je suis partie chasser le gecko et ramasser des escargots avec la pétillante et indomptable Concetta, que j'ai vu grandir sous mes yeux avec énormément d'émotion et s'assagir pour devenir la meilleure des amies et des zie. J'ai vécu cette histoire géographiquement, historiquement, émotionnellement, intensément. Mais il y a un point crucial que je n'ai pas encore abordé : celui du plaisir de mon palais. Car qui dit Italie et café dit nourriture i miei amici ! Je ne pouvais pas passer à côté de ça voyons, ce serait bien mal me connaître ! Si je dois reconnaître que les limoncelli et les arancelli ne sont pas ma tasse de thé (l'alcool pour moi, non merci), en revanche, les arancini... Chaque fois que cette petite merveille de spécialité culinaire sicilienne était évoquée (et autant dire très souvent), j'en avais presque la salive qui perlait au coin de la bouche. La Maison au bord de la nuit en ayant fait sa tradition, raison de plus pour m'attarder sur la terrasse attractive comme un aimant de ce café que je considère désormais comme ma seconde maison. C'est le deuxième ordre que je vous donne, après celui de partir en voyage à Castellamare pour y rester définitivement : mangez des arancini ! Orgasme buccal assuré ! Foi de Nanette ! Après, vous n'en goûterez jamais des aussi bons que ceux de ma maman d'amour, et j'en suis bien triste pour vous, mais ce sera déjà ça...

Pour conclure, je vous encourage de toutes mes forces à vous plonger dans la lecture de ce roman. Pour ma part, je ne regrette absolument pas le voyage, et c'est le c½ur serré que j'ai dû quitter Castellamare définitivement. Néanmoins, s'agit-il réellement d'un départ définitif ? Je ne le crois pas, non. Je le sais intimement, l'île restera en moi à tout jamais désormais, on ne pourra pas la déloger de mon imagination et de mon c½ur. Je trouverai toujours le moyen de voyager jusqu'à son rivage, de retourner auprès de cette famille de c½ur que sont les Esposito, qui ont dû affronter tant de choses, les guerres, les commérages, la modernité, l'arrivée de touristes sur leur petit coin de tranquillité rempli de trésors insoupçonnés, le désespoir, la peur constante, un vide saisissant dans leur c½ur, mais ils s'en sont toujours sortis avec beaucoup de persévérance, grâce à leur amour pour leur île, pour sa population, pour ce qu'elle a vécu et pour ses histoires enchanteresses et intemporelles qu'Amedeo a pris tant de soin à écouter et à rédiger dans son bien le plus précieux de son héritage, son fameux carnet rouge. Cette famille, tout comme son île, est inébranlable, tout comme la mienne véritable l'est aussi. Encore merci à Catherine Banner, à lecteurs.com et à Pocket pour ce merveilleux voyage, pour cet éveil des sens, pour cette introspection qui m'aura permis de réaliser à quel point je suis fière d'être qui je suis, de venir d'où je viens, du propre lieu où je mène mon existence, et de ma famille. Ma magnifique, fissurée mais jamais brisée, encore debout malgré les tempêtes, unie pour le meilleur et pour le pire, famille. Juste merci, encore une fois.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : La Maison au bord de la nuit

COUP DE C¼UR ♥ assumé et ardent, aussi intense que l'intérieur d'un arancino !

✓ - Les personnages. Malgré leur très grand nombre, chacun a sa propre identité, son rôle indispensable à jouer, et ils finissent tous par réussir à trouver leur place dans notre c½ur ♥
- L'île de Castellamare, si vivante et unique à nos yeux. Le c½ur même du roman ♥
- L'écriture de l'autrice, qui nous embarque dans l'histoire de toute une vie et de toute une île en un instant magique de lecture, un pur moment de grâce. Un livre résolument addictif et fabuleux !
- Les miracles de Sant'Agata, toujours prompt à nous surprendre et à nous mettre le c½ur au bord des yeux...


✗ - J'aurais aimé pouvoir faire plus ample connaissance avec certains personnages, et que mon voyage ne prenne jamais fin...

« C'était le genre d'endroit qu'on ne pouvait aimer qu'au prix d'un certain effort, et pourtant, comprenait-elle à présent, c'était le seul endroit sur terre qu'elle pût aimer vraiment. »
Tags : Fiche Lecture, Lecteurs.com, Pocket, La Maison au bord de la nuit, Catherine Banner, Littérature anglaise, 2018, Contemporain, Italie, vingtième siècle, saga familiale, générations, changement, traditions, dépaysement, famille, vie en communauté, ruralité, modernité, chamboulements historiques, guerre, drame, deuil, rancune, rivalité, amour, solidarité, amitié, générosité, secrets, rumeurs, envie d'ailleurs, culture, fierté, espoir, miracles, rêves, ambitions, mystère, religion, légendes, histoires, renouveau, s'adapter, humour, tendresse, île, Sicile, sud, mer, bienveillance, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 16 octobre 2018 09:47

Modifié le samedi 17 novembre 2018 14:41

FICHE LECTURE : Qui ment ?

FICHE LECTURE : Qui ment ?

• TITRE VO : One Of Us Is Lying.
• AUTRICE : Karen M. McManus.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA, thriller.
• THÈMES : Adolescence, lycée, tensions, drame, meurtre, enquête, accusés, coupable, piège, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, lycée, rapprochements, culpabilité, passé, ranc½ur, secrets, amitié, famille, homosexualité, pression, apparences, entraide, blessures, souffrances, scandale, rôle des médias, rumeurs, changement, tolérance, hypocrisie, justice, différence, sincérité, bravoure, maturité, relations compliquées, émotions, classes sociales différentes, évoluer, se serrer les coudes...
• PAGES : 459.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Entre Breakfast Club et Pretty Little Liars !

5 LYCÉENS COLLES - 1 MORT = 4 SUSPECTS. L'INTELLO - LE SPORTIF - LE DÉLINQUANT - LA REINE DE BEAUTÉ. TOUS CACHENT UN SECRET. QUI MENT ?

Une intello, un sportif, un délinquant, une reine de beauté...
un meurtrier.

Qui allez-vous croire ?

Dans un lycée américain, cinq adolescents sont collés : Bronwyn (l'élève parfaite), Addy (la fille populaire), Nate (le délinquant), Cooper (la star du baseball) et Simon (le gossip boy du lycée). Mais Simon ne ressortira jamais vivant de cette heure de colle... Et les enquêteurs en sont vite sûrs, sa mort n'est pas accidentelle. Dès lors qu'un article écrit par Simon contenant des révélations sur chacun d'eux est découvert, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper deviennent les principaux suspects du meurtre.
Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tous quelque chose à cacher...

Un page-turner plein de suspense et de rebondissements.

Aux Etats-Unis, le titre s'est classé n°2 du New York Times booksellers' list !

Les droits sont déjà vendus dans 24 pays.

L'AUTEURE : Karen M. McManus est diplômée d'une licence de littérature et d'une maîtrise de journalisme. Elle vit à Cambridge, dans le Massachussetts. Lorsqu'elle ne travaille pas ou qu'elle n'écrit pas, elle adore voyager avec son fils.
Qui ment ? est son premier roman.

ஜ MON AVIS : Je remercie infiniment les éditions Nathan pour cet envoi ! ♥

Rien qu'en voyant la couverture et en lisant le résumé, je me suis dis que cette lecture allait véritablement me donner des sueurs froides... Eh bien, je peux vous assurer que j'en ai eues, et pas des moindres ! Suspens et palpitations de l'organe cardiaque garantis !

Le plus surprenant dans tout ça, c'est que j'ai ressenti des angoisses et de fortes inquiétudes POUR les personnages principaux, qui sont tout de même accusés de complicité pour meurtre. Ce n'est pas rien, tout de même. Merci pour ce doux euphémisme, Anaïs.

Ils représentent même, à eux quatre, la plus grande force du roman. Déjà parce qu'on nous les vend comme étant des personnages types de séries pour adolescents archi-stéréotypés, alors qu'à travers cette enquête de meurtre, ils vont tous les quatre avoir une incroyable évolution. Mention spéciale à Addy, qui devient une vraie badass qui ne se laisse plus marcher sur les pieds. Cela va permettre à l'auteure d'aborder des thématiques fortes, telles que le jugement d'autrui en fonction des origines ethniques et/ou sociales, l'homosexualité dans un domaine sportif très "macho-machiste", le droit à l'erreur, la dépression, le fait de se sentir impuissant, invisible et incompris...

Cela va donner une intensité inattendue pour ce genre de roman YA un peu à la sauce Riverdale (j'utilise mes réfs personelles) tout en nous détournant de l'intrigue centrale, à savoir le meurtre en soi. Bien joué Karen McManus, je dis chapeau bas !

Ce qui est encore plus dingue, c'est que les chapitres nous offrent les points de vue des quatre suspects numéro un de façon alternée. On a donc accès pour ainsi dire à leurs pensées, à leurs sentiments concernant Simon, ce garçon qui en savait un peu trop sur tout le monde et qui jouissait bien de son pouvoir. Si, au début, je m'amusais à chercher des indices pour savoir lequel des quatre aurait pu passer à l'acte afin de préserver son secret, je me suis très vite prise d'empathie pour ces quatre adolescents, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper, qui apprennent à se réconcilier avec eux-même et avec leurs démons, à ne plus avoir honte de qui ils sont et de ce qu'ils ont fait, à ne plus rester dans les cases qu'on avait préconçues pour eux.

D'où le fait que la fin m'a totalement prise de court ! Tout bonnement parce-que je ne m'intéressais plus à l'affaire Simon en elle-même (bien sûr que j'avais diantrement envie de savoir qui l'avait assassiné de sang froid, je ne suis pas un monstre dénué de curiosité - humhum -) mais aux sublimes relations amoureuses ou familiales qui étaient en train d'éclore au même moment. Autant vous dire que je suis ressortie de ce roman sonnée et avec la sensation d'avoir été complètement menée par le bout du nez. Je n'ai rien vu venir, j'ai mis ma perspicacité douteuse et mon piètre instinct de détective en mode sommeil et je me suis laissée embarquée là où Karen McManus a bien voulu m'emmener. J'ai passé un excellent moment de lecture et je ne peux que vous recommander ce livre. Il est extrêmement fort, intense, surprenant, épatant, addictif jusqu'à la dernière page. Un page-turner digne de ce nom !

PS : Je m'excuse si la chronique est bien plus courte que ce que j'écris habituellement. Cependant, tout le sel du livre réside dans l'effet de surprise. Peut-être que vous trouverez qui est le coupable au bout d'une centaine de pages. Dans ce cas, j'applaudis vos instincts infaillibles de Sherlock Holmes qui ne se sont pas laissés fléchir. Mais, quant à moi, je ne voudrais surtout pas vous gâcher le contenu du livre et cette rencontre incroyable avec les divers personnages de son histoire en vous en disant trop car je me connais et, une fois que mes mains courent sur le clavier, on ne m'arrête plus. Juste : LISEZ-LE, FONCEZ. C'est tout pour moi.

Nanette ♥

✓ : - Des personnages extrêmement attachants, qui suscitent compassion et fortes émotions. Ne jamais juger d'après les apparences et autres premières impressions !
- L'écriture de l'auteure qui nous mène à la baguette et qui est indubitablement prenante !
- Ce carré magique de personnages principaux (Désolée, je me répète, mais je les adore trop tous les quatre)

✗: Le personnage de Simon. Le pauvre, c'est lui qui se fait assassiner dans l'histoire mais c'est dur de le trouver sympathique, ce gars-là !

FICHE LECTURE : Qui ment ?

Coup de c½ur ♥

FICHE LECTURE : Qui ment ?

FICHE LECTURE : Qui ment ?

« - Allez, viens, juste une heure, le temps qu'on voie la fin du film. Je te montrerai mon lézard.
Je mets quelques secondes à me rendre compte de la façon dont cette phrase peut être interprétée.
- Ce n'est pas une proposition malhonnête ! J'ai vraiment un lézard ! Un agame barbu qui s'appelle Stan.
Bronwyn manque de s'étouffer de rire.
- C'est pas vrai. Ça n'aurait pas du tout été ton genre mais... pendant une seconde, j'ai vraiment cru que tu parlais d'autre chose.
Je ne peux pas m'empêcher de rire à mon tour.
- Hé, je suis sûr que ça t'a plu. Avoue.
- Encore heureux que ce ne soit pas un anaconda, ajoute-t-elle entre deux hoquets de rire.
Je ris plus fort, mais je suis quand même un peu excité. Drôle de mélange. »
Tags : Fiche Lecture, Qui ment ?, service de presse, éditions Nathan, YA, Contemporain, Thriller, Adolescence, lycée, tensions, drame, meurtre, enquête, accusés, coupable, piège, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, rapprochements, culpabilité, passé, ranc½ur, secrets, amitié, famille, homosexualité, pression, apparences, entraide, blessures, souffrances, scandale, rôle des médias, rumeurs, changement, tolérance, hypocrisie, justice, différence, sincérité, bravoure, maturité, relations compliquées, émotions, classes sociales différentes, évoluer, se serrer les coudes, coup de coeur ♥, 2018
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#Posté le samedi 10 mars 2018 13:58

Modifié le vendredi 06 avril 2018 15:41

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?

THRILLER | HENRY FARRELL | 1960 | SUSPENS, S¼URS, GLOIRE D'ANTAN, NOSTALGIE, RANC¼UR, CINÉMA, VENGEANCE, JALOUSIE, FOLIE, DRAME, HUIT-CLOS, HORREUR PSYCHOLOGIQUE, NOIRCEUR, SUSPENS, DESTIN TRAGIQUE, ENFERMEMENT, ÉTOUFFEMENT, ANGOISSE, TERREUR, EFFROI, ACCIDENT, RUMEURS...
368 pages | 22¤.

Le roman qui a inspiré le film culte avec Bette Davis et Joan Crawford

➜ Jane et Blanche se haïssent. Anciennes comédiennes, ces deux s½urs vivent recluses dans leur vieille demeure de Beverly Hills. Ex-enfant star tombée dans l'oubli, Baby Jane jalouse sa s½ur Blanche qui, elle, a connu la gloire à Hollywood.
A présent, Blanche est clouée dans un fauteuil roulant. Ce dont Jane profite afin d'asseoir sa tyrannie.
De ce huit clos tissé de ranc½urs et de frustrations, Robert Aldrich a tiré un film réunissant deux monstres sacrés : Bette Davis et Joan Crawford.
Trois nouvelles inédites complètent ce recueil : Qu'est-il arrivé à cousine Charlotte ?, Les Débuts de Larry Richards et L'Oeuf d'Orvil. Toutes mettent en scène des personnages psychologiquement torturés, manipulateurs et pervers.
Inclus la préface de Mitch Douglas, agent littéraire d'Henry Farrell, qui présente la genèse du roman.

L'AUTEUR : Après son premier roman L'Otage (1959), Henry Farrell (1920-2006) se fait connaître du grand public grâce au thriller psychologique Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? (1960), que Robert Aldrich adapte au cinéma deux ans plus tard avec Joan Crawford et Bette Davis. L'auteur et le réalisateur collaboreront une nouvelle fois pour Chut... chut, chère Charlotte-en 1964, film inspiré de son scénario (devenu une nouvelle) Qu'est-il arrivé à cousine Charlotte ?, pour lequel Farrell recevra le Prix Edgar Allan Poe en 1965. Un autre de ses romans a inspiré le film Une belle fille comme moi (François Truffaut, 1972).

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? est le second livre que j'ai reçu de la part des éditions L'Archipel, que je remercie infiniment, peu après Sissi, impératrice malgré elle (ma chronique ici). Tout comme le 'sujet Sissi', ce roman me faisait sacrément de l'½il au vu de la série d'anthologie Feud, que j'avais dévoré en début d'année. Si la nouvelle production de Ryan Murphy se centrait sur la 'querelle' dévastatrice entre deux monstres sacrés du cinéma, il faut dire que cette inimitié flagrante a pris des proportions dantesques lorsque deux des femmes ayant fait les beaux jours de l'âge d'or du cinéma se sont retrouvés face à face sur le même plateau. Or, ce lieu de tournage, c'était celui de l'adaptation de Baby Jane,-best-seller d'Henry Farrell au début des années 60, où le grand public est avide de frissons, d'épouvante, d'actes inavouables et de sueurs froides. Et de rivalités inextricables aussi. Si la lecture de l'oeuvre originelle m'intéressait au départ pour mieux creuser la relation Davis/Crawford, dont le parallèle avec celle des deux s½urs au c½ur de l'intrigue est tout bonnement inouïe, j'ai in fine été emportée par la spirale infernale de ce livre qui va finir par vous faire tourner la tête et l'estomac à vous rendre fou. Et on ne peut pas dire que la rampe d'escalier soit bien solide pour se raccrocher à quelque chose ; au contraire, elle vous ferait presque peur...

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Dès les premières pages, l'auteur arrive à nous placer dans une ambiance bien glauque, à l'atmosphère irrespirable de désolation à perte de vue, à vous fendre le c½ur et l'âme. L'air vicié des ficelles de cette histoire font aussi embaumer d'une saveur âcre de jalousie et de haine poussée à son paroxysme la mansion luxueuse et à l'amer parfum d'une époque définitivement révolue. Certes, Feud nous a présenté des scènes clés de l'existence gâchée de Blanche et Jane, sous la perspective des sentiments empoisonnés par leur art et par la misogynie et le goût du scandale du tout Hollywood qu'éprouvaient l'une pour l'autre Betty et Joan, mais rien ne me préparait à ce qui allait me sauter à la gorge, à m'asphyxier,-et ce dès les premières pages.

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Ne vous fiez pas aux apparences : le roman est certes court avec "seulement" 250 pages, et on pourrait donc penser qu'une telle longévité de rancune cordiale ne serait pas assez développée sur une quantité de chapitres noircis à l'échelle disproportionnée. Détrompez vous : chaque page tournée transpire la terreur que nous inspire l'immonde et burlesque Jane, la pitié qui nous serre le c½ur dans un étau pour la malheureuse Blanche, la nausée qui monte telle la marée lorsque la journée morne et empoussiérée s'est écoulée et en annonce une nouvelle qui nous réserve de malencontreuses surprises quand la nuit tombe. Chaque phrase, chaque mot, est pesé et empreint d'une telle intensité émotionnelle.

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Le risque d'en avoir des hauts-le-c½ur est élevé et même dangereux. On a l'impression que le désespoir hagard et coriace de Blanche, qui s'accroche de façon admirable à sa survie, nous colle à la peau, ainsi que la folie délirante et dévorante de Baby Jane. On se sent engloutis dans un siphon sans fin tandis que les deux s½urs se donnent la petite mort dans leur maison lourde d'un passé empoissonnant, la présence absente. Les autres personnages qui gravitent autour du quartier ne sont pas en reste : Edna Stitt est la seule dont l'âme est noble et saine, une femme de ménage comme il faut qui a l'esprit vif et aiguisé et le c½ur généreux face au quotidien révoltant de Blanche, traitée comme une malpropre et une tare par sa propre s½ur. La seule petite parcelle d'espoir de cette fresque abracadabrantesque de débauche, d'avilissement et d'une tristesse à pleurer sera incarnée par cette petite bonne femme, campée sur ses pieds, au courage qui ne vacille pas et à la bonté et au bon sens aveuglants.

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Et ce dans les deux sens... Edwin est quant à lui un jeune homme qui a laissé son talent s'émousser par manque de confiance en lui et en une ère navrante, et son c½ur s'alourdir, devenir fat.-Résultat des courses : il représente l'être salvateur qui s'échappe à lui-même et en devient aussi insupportable que l'ensemble des personnages, qui ont les oreilles bouchées, les yeux clos et la bouche muette face à cette maison assourdissante et à son incurable ivrognesse. Il n'y a pas d'issue de secours face au tourment dans lequel sont empêtrées les deux s½urs depuis le succès éclair de Jane il y a déjà plus de cinquante ans. La plume incisive de l'auteur dans les méandres de la psychologie étriquée de ses personnages torturés entre vertu, décence d'un côté et violence, abomination de l'autre fait mouche, elle est pertinente, elle s'immisce tel un serpent dans nos incertitudes, nos peurs et elle nous provoque des sueurs froides qui hérissent les poils. Ce n'est que lors de ma traversée mouvementée des dernières pages, le climax foudroyant d'une Jane qui perd complètement la boule et d'une Blanche à l'abandon, que je me suis rendue compte que j'avais retenu ma respiration pendant un certain temps déjà.

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Rien de tel que ce roman pour vous faire faire une petite séance d'apnée improvisée. En bref, je vous recommande chaudement la lecture de cet ouvrage, bien qu'il risque de faire singulièrement baisser la température de votre corps, prenez garde. Les trois autres nouvelles, d'apparence plus "gentillettes",-ne vous laisseront en réalité pas en reste car la plume de Farrell est toujours aussi captivante et abrutissante de par sa dextérité à capturer la complexité de l'âme humaine, si fragile, tordue et tentée par les méandres du néant. La préface m'a également marquée parce-qu'elle m'a beaucoup touchée. On ressent l'admiration de Mitch Douglas pour l'auteur dont il était l'imprésario. Il avait une foi réelle en lui, en son potentiel d'écriture, de raconter des histoires indémodables et à vous donner la chair de poule, sans sombrer dans le vulgaire ou l'irréaliste. Ses propos lui faisant honneur n'ont que mieux mis en lumière l'héritage d'Henry Farrell, une oeuvre inscrite noir sur blanc dans le panthéon de la littérature, une nuance particulière entre le gris de l'existence gâchée, le noir de nos sentiments les plus sombres et inavouables, et le blanc de la lueur d'humanité qui réside en chacun de nous, à divers degrés.

Celle qui fait de tout un chacun un être à part, un personnage unique en son genre. Henry Farrell devait en être un sacré, et j'aurais bien voulu en discuter avec lui. Ses trop peu nombreux écrits parlent pour lui et je serais enchantée de les lire tous. Celui-là, en tout cas, est un COUP DE FOUDRE ϟ

« Il commença à fouiller dans le tas, mais il s'arrêta brusquement, le regard attiré par une photo glissée entre deux paquets de cahiers de musique. Il la sortit d'une main hésitante.
Il regarda avec ahurissement le visage pâle à peine visible entre les épais traits de crayon rouge. Il s'agissait d'une femme et, d'après ce qu'il pouvait en juger, blonde et jolie. Mais la personne qui avait maculé la photo était sûrement en proie à une crise de haine sauvage. La pointe émoussée du crayon avait profondément creusé le papier, laissant d'épais traits cramoisis en travers de la bouche et du nez. Des traits plus courts et légers recouvraient entièrement le visage, comme si on avait voulu non seulement le saccager mais aussi le cacher.-»

Sources : Editions L'Archipel, iamveryawesome, airdcarol, davidmbuisan, feudsource, we♥it, Feud (FX, Ryan Murphy, Jaffe Cohen et Michael Zam).

FICHE LECTURE : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Henry Farrell, 1960, Littérature américaine, Editions l'Archipel, Suspens, Soeurs, gloire d'antan, nostalgie, Rancoeur, Cinéma, vengeance, jalousie, folie, drame, huit-clos, roman d'horreur psychologique, noirceur, suspens, destin tragique, enfermement, étouffement, angoisse, terreur, effroi, accident, rumeurs, trois nouvelles inédites, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 05 octobre 2017 17:14

Modifié le samedi 07 octobre 2017 15:28

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