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FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T5 : Les Traîtres de la cour

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T5 : Les Traîtres de la cour
• TITRE V.O. : Spellslinger, book 5: Queenslayer.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2019 (CANADA, USA) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, combativité, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Kelen, le mage sans pouvoir, a commis un acte impardonnable. Il sera pendu haut et court... à moins qu'il parvienne à obtenir la grâce de la Reine de Darome. Mais le palais est un guépier où les alliés d'hier sont les ennemis de demain : pour sauver leur peau, Kelen et le féroce Chacureuil Rakis n'auront pas droit à l'erreur.

Complots machiavéliques, pouvoirs explosifs et dangereuses rencontres: un héros qui détonne au c½ur d'une grande fresque pleine d'humour et d'action.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de la suite de saga que j'attendais sans doute le plus impatiemment cette année, j'ai nommé le tome cinq de L'Anti-Magicien, Les Traîtres de la cour, par Sebastien de Castell. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait parvenir ce cinquième opus en service de presse tout comme ses prédécesseurs. Depuis le tout début, cette série livresque a été une véritable révélation pour moi et je me surprends à chaque parution d'un nouveau tome à aimer ce dernier presque plus que le précédent, Les Traîtres de la cour ne faisant assurément pas exception à la règle.

Comme toujours avec un tome de L'Anti-Magicien, l'on a droit à une intrigue avec une entrée en matière tout bonnement tonitruante et une conclusion du même acabit. Entre les deux : une série de rebondissements chocs et de vérités éclatant au grand jour qui ont de quoi vous laisser sonnés. Une fois n'est pas coutume, Sebastian de Castell est parvenu à m'emporter dans son univers qui ne ressemble à aucun autre et à me faire vivre comme si j'y étais un récit des plus palpitants et sombres, le tout sans se dépareiller de son humour si caractéristique qui ne manque jamais de faire mouche (avec moi en tout cas).

En clair, j'ai retrouvé avec ce volume cinq tant espéré tous les ingrédients qui font de cette saga littéraire un authentique petit bijou à mes yeux. Pour autant, la partie n'était pas forcément gagnée d'avance : en effet, pendant un bon tiers, pour ne pas dire la moitié du récit, un sentiment désagréable me troublait sans que j'en puisse expliquer la raison. Puis j'ai réalisé "ce qui n'allait pas" (je mets cela entre guillemets car ce n'est pas un tort en réalité) : l'intrigue avait considérablement gagné en noirceur, en cynique avec ce cinquième opus ; cela se ressentait même jusque dans l'écriture et surtout dans les dialogues, beaucoup plus "clash". Le monde de l'Anti-Magicien n'était déjà pas un royaume de Bisounours à la base mais jusqu'à présent, il s'en dégageait toujours une certaine légèreté qui permettait de relâcher la pression ambiante. Là, malgré l'humour toujours omniprésent, la tension continuait à monter crescendo, sans nous accorder véritablement de répit, jusqu'à l'explosion finale qui m'a purement et simplement soufflée. Jusqu'alors, je parvenais toujours à m'émerveiller des aventures et exploits de Kelen, aussi dangereux soit-il, à trouver une certaine part de magie et de pureté dans cet univers essentiellement corrompu et au bord de l'implosion. Dans Les Traîtres de la cour, l'on sent que la fin d'une grande épopée est proche, que l'heure des révélations va bientôt sonner et que celles-ci ne vont probablement pas nous plaire. S'ajoute à cela que la Darome, contrée inspectée à la loupe dans ce récit, est sans conteste le royaume le plus hypocrite et froid de tout cet univers à mes yeux, et vous comprendrez aisément le sentiment de malaise et de suffocation que j'ai éprouvé pendant une bonne partie du récit. Sebastien de Castell nous prouve avec cet avant-dernier tome qui a déjà un déchirant goût d'adieu qu'il n'est pas là pour plaisanter et nous en mettre plein les mirettes mais au contraire pour aller jusqu'au bout de son histoire ayant pour coeur battant à 100/h une certaine ombre au noir dont la soi-disant propension à la cruauté et au mal n'a certainement rien à envier à la nature démoniaque et effarante de bien des actions perpétrées par les protagonistes principaux comme secondaires de cette remarquable fresque de fantasy.

Enfin, je ne pouvais pas conclure cette chronique sans vous parler du plus grand bouleversement que m'a procuré ce cinquième tome, à savoir l'évolution que connaît mon petit chouchou Kelen, au passage plus si petit que ça. Le tout jeune Jan'Tep de 15 ans avide d'amour et de reconnaissance de la part de sa famille comme de son peuple que je rencontrais dans le premier tome a effectivement laissé sa place à un jeune adulte de 18 ans beaucoup moins naïf et innocent, qui possède désormais un état d'âme d'homme, une maturité d'homme et qui nourrit aussi des désirs d'homme mûr (suivez mon regard, humhum). Cette constatation a été dure à encaisser car je voyais auparavant Kelen comme un petit frère, un petit garçon qu'il était de mon devoir de protéger de toutes mes forces. Il m'est maintenant impossible de porter un regard aussi candide, quasi maternel et attendri sur ce bout d'homme qui s'est sacrément endurci sans pour autant perdre ce qui fait qu'il est lui, cet anti-magicien à l'intelligence folle et au sarcasme ravageur dont je suis tombée éperdument amoureuse dans ce cinquième tome. Au fond, j'avais toujours considéré Kelen comme un fictional crush potentiel malgré le fait que je ressentais à chaque fois le besoin irrépressible de le serrer dans mes bras comme je l'aurais fait d'un de mes petits-cousins ou d'un enfant apeuré et en cruel manque d'affection et de soutien dès qu'il se retrouvait déçu/en danger de mort/enragé/désespéré, autrement dit à presque chaque page qui se tournait. Aujourd'hui, je peux affirmer haut et fort que Kelen fait partie de ce box tout ce qu'il y a de plus V.I.P. de mon petit c½ur et je l'assume pleinement, même si je sens que je vais regretter cette décision avec le tome six qui s'annonce des plus mouvementés et déchirants...

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans la lecture de L'Anti-Magicien si ce n'est pas déjà fait. Au programme : de l'action, des combats à couper le souffle, un suspens insoutenable, des personnages complexes et captivants à suivre, une relation désarmante d'amour/haine à la magie, un humour aux petits oignons et des morceaux indénombrables de votre c½ur qui s'éparpilleront le long du chemin jusqu'à ce qu'il n'en reste rien, foi de Nanette. Alors, vous vous sentez d'attaque ? COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Tome 5, Les Traîtres de la couronne, hexalogie, Sébastien de Castell, Littérature américaine, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, combativité, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥, Les Traîtres de la cour
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#Posté le jeudi 06 août 2020 12:51

Modifié le jeudi 10 juin 2021 05:19

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d'ébène

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d’ébène

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 4 : Soulbinder.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 480.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Personne n'a jamais trouvé la mystérieuse Abbaye d'ébène. Cela n'empêche pas Kelen de partir à sa recherche. Son espoir : y trouver un remède contre le mal qui le ronge. En chemin, son complice, l'infernal Rakis, tombe dans une embuscade. Désormais seul, Kelen pourra-t-il sauver celui qui est devenu son meilleur ami... sans l'aide de Furia, la vagabonde, à qui il a tourné le dos ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de L'Abbaye d'ébène ou un tome quatre que j'étais absolument surexcitée de découvrir. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard Jeunesse pour cette magnifique surprise qu'ils m'ont faite là ainsi que pour leur remarquable travail éditorial, que ce soit avec cette extraordinaire saga qu'est L'Anti-Magicien ou avec le reste de leurs parutions. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue ! En effet, ils nous délivrent un vrai travail de professionnels en matière d'objet-livre, comme d'habitude j'ai envie de dire. Sérieusement, cette couverture tout en surbrillance et en reliefs si agréable au toucher (je me suis permise de palper, caresser cette petite merveille pour vous grâce à l'exemplaire papier que j'ai en ma possession) n'est-elle pas juste absolument somptueuse ? Même vous en la voyant simplement sur votre écran d'ordinateur qui ne lui fait pourtant guère justice, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi. Très honnêtement, les illustrateurs à l'½uvre pour la version française de cette série littéraire du feu de Dieu ne cesseront jamais de m'étonner... Et la cerise sur le gâteau dans tout ça, c'est que, comme toujours, le contenu est résolument à la hauteur de son contenant ! Allez, j'arrête de me perdre dans le méandre des innombrables éloges que je fais à chaque fois à cette série livresque d'exception, direction une abbaye franchement pas comme les autres, vous n'allez assurément pas en revenir !

Bon, je mets mes gros sabots et j'annonce d'emblée la couleur : ce quatrième tome est très probablement, pour ne pas dire certainement, mon préféré de la hexalogie pour le moment, même si c'est également celui qui m'a fait le plus souffrir (la sado-maso, le retour !). Vous l'aurez compris avec la désignation "quatrième tome" et ce mot fort intelligent qu'est "hexalogie" (j'adore chercher du vocabulaire nouveau pour enrichir mes chroniques, je trouve cela passionnant - fin de la parenthèse) qu'on en est déjà au quatrième tome sur six de cette série de bouquins si chers à mon c½ur (quelle tristesse...) et l'auteur donne le ton dès le départ : on en est désormais au début de la fin et on peut ainsi dire que les choses sérieuses commencent enfin. Cela peut sembler dingue mais, de mon côté, plus j'avançais dans l'intrigue complètement ahurissante de L'Abbaye d'ébène, plus j'avais la sensation incontestablement dérangeante, perturbante que tout ce que j'avais vécu auparavant, tout ce que j'avais traversé comme épreuves insoutenables auprès de mes personnages adorés n'avait été en réalité qu'une mise en bouche pour nous préparer à ce qui allait suivre. Sacrée mise en bouche dans ce cas, extrêmement savoureuse au demeurant, je le sais bien ! Et pourtant, cet opus-ci m'a juste ravagée, m'a purement et simplement donné des envies de meurtre, de laisser ma propre ombre au noir me submerger et de faire un véritable carnage (je vous assure que je suis tout à fait capable de cela dans mes plus mauvais jours...). Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne sais pas encore (et je ne le saurai probablement jamais) comment je vais faire pour me remettre de cette lecture qui fut tout ce qu'il y a de plus dévastatrice pour mon petit c½ur sensible et meurtri. Très sincèrement, il m'est pour ainsi dire impossible de décrire les effets (autant mettre directement le mot au pluriel) que ce roman a eus sur moi. Le mieux que je puisse affirmer, c'est qu'il a sans aucun doute possible fait vaciller toutes mes fondations, tout ce que je pensais être certain avec cette saga. Avant toute chose, il m'a fait voir les choses et en particulier certains protagonistes de l'histoire sous un tout autre angle. L'auteur est selon moi un authentique marionnettiste : il nous amène là où il souhaite que l'on soit, il manipule et provoque nos émotions les plus extrêmes à loisir et sans aucun scrupule et il nous laisse à ramasser à la petite cuillère sur le bord de la route à la fin. Un véritable petit génie de l'écriture doublé d'un sadique sans nom. Enfin là, j'exagère clairement, car au fond, Sébastien de Castell ne fait que nous révéler l'immense cruauté de ce monde, autant celui de Kelen que le nôtre, et il nous montre les diverses routes d'abnégation et de courage qu'il nous est possible d'emprunter pour en faire un meilleur endroit et pouvoir encore se regarder dans le miroir chaque matin. Je n'irais pas jusqu'à vous garantir que Sébastien de Castell est un berger guidant ses brebis égarées, autrement dit nous ses fervents lecteurs, mais on n'en est franchement pas loin. Je suis sûre vous voyez l'idée car je ne fais que vous le rabâcher depuis ma chronique du premier tome que, si Kelen est un anti-magicien, son créateur est quant à lui le magicien par excellence. Sorcier des mots, enchanteur des valeurs, ensorceleur du c½ur et de l'âme. Pour ma part, j'ai totalement succombé à ses charmes et autres concoctions qui rendent L'Anti-Magicien si unique en son genre et absolument extraordinaire à lire.

Pour ce qui est des personnages, les membres de notre trio de choc voient leurs chemins se séparer dans ce tome-ci et autant vous dire que cette séparation forcée fut extrêmement rude à vivre de mon côté. J'ai notamment eu un mal de chien à couper le cordon avec ma Furia Perfax d'amour aka ma maman spirituelle. Je pense que cette dernière ne se perçoit pas du tout comme une potentielle mère et pourtant, j'ai l'impression que c'est ce type de lien résolument fusionnel, de respect et d'affection filial qui l'attache à notre petit Kelen qui devient au fur et à mesure de la saga et plus particulièrement dans L'Abbaye d'ébène un homme remarquable, j'en suis même persuadée. En effet, cette façon dont Kelen a de se rappeler Furia et ses préceptes, d'appliquer les leçons fondamentales qu'elle lui a enseignées et de s'imaginer ce qu'elle dirait dans telle ou telle situation critique m'a émue à un point que vous ne soupçonnez même pas. Dans ce quatrième tome, Sébastien de Castell fait clairement la distinction entre la relation qui unit notre honorable héros à son indescriptible et irremplaçable familier qu'est Rakis et celle qu'il partage avec notre baroudeuse du tonnerre et cela nous permet de pleinement prendre conscience de l'importance que ces deux-là ont dans la vie, dans le parcours et dans les choix réalisés par notre nouvellement Argosi au summum de son évolution. Pour la première fois, je ne voyais plus ces trois personnages comme un noyau compacte et indivisible mais plutôt comme deux électrons chacun reliés à un centre névralgique, à savoir Kelen. La complicité dont il jouit avec l'un comme avec l'autre est singulièrement différente, elle a une autre couleur et un autre visage mais elle n'en est pas moins authentique et splendide pour autant. L'auteur est véritablement parvenu à construire des personnages profondément intenses et beaux dans leur pléthore d'imperfections, qui ne versent certes pas dans le sentimentalisme de prime abord mais qui connaissent la saveur et la préciosité de l'Amour avec un grand A, celui que l'on éprouve pour ceux qui comptent vraiment et qui ne nous quitte jamais, et ce malgré la distance et l'absence. L'Anti-Magicien, c'est de l'explosivité et de grandes frayeurs à foison mais il y a toujours une superbe philosophie de vie qui se cache derrière. Je dirais sans trop me tromper que c'est une saga tout ce qu'il y a de plus complète et entière, et ce tant au niveau rebondissements, action à gogo et feux d'artifice émotionnels qu'au niveau humain et voie vers la maturité. Ce serait la cinquième voie des Argosi, celle de l'Argosi de Castell en tout cas. La voie du Chemin de la magie pernicieuse qui instruit, en somme. Je sais, je sais, j'invente même des noms d'Argosi qui en jette (oui, ça va les chevilles, je vous assure), mais le travail et l'univers de cet auteur sont si inspirants qu'il est difficile de ne pas se laisser porter par l'imagination débordante et presque miraculeuse de ce dernier. En tout cas, pour en revenir à mon Kelen-chou chéri qui se retrouve "seul" pour la toute première fois, je dirais très honnêtement qu'il m'a BLUFFÉE plus que jamais. Je me répète tel un disque rayé quand on en vient à lui mais j'aime ce garçon grand homme en devenir de tout mon être. Il a toujours le don d'utiliser ses indéniables qualités à très bon escient, même s'il ne nous en donne pas l'impression de prime abord (comme son "papa" Sébastien de Castell, il arrive à chaque fois nous mener à la baguette avec un brio et un culot qui force l'admiration), et surtout, SURTOUT, il sait tirer parti de ses pires défauts. Je reformule car m'est avis que ce que je viens d'écrire n'est pas très clair : il parvient à transformer ses défauts en force, à puiser le meilleur de chacun d'eux au lieu de s'apitoyer sur ce qui "ne va pas" chez lui. Il se débrouille comme il peut et il avance en faisant de ses chaînes qui l'entravent des armes pour le rôder face à l'existence et aux très nombreuses mauvaises surprises que cette dernière peut lui réserver. En clair, sous ses airs de petit garçon désespéré qui en appelle invariablement à ses ancêtres qu'il méprise (et ce à juste titre, rassurez-vous) dès qu'une situation qui paraît être inextricable au commun des mortels se présente, Kelen est un véritable badass en puissance et je suis juste TELLEMENT FIÈRE DE LUI. I'm a proud mama, guys ! ♥ (ou plutôt big sister, ce serait plus cohérent au vu de l'âge de ce grand garçon...) Un autre personnage qui fait désormais partie de mes favoris et que j'espère retrouver au fil des deux prochains tomes, c'est celui de Butelios. C'est le nouveau personnage introduit dans ce tome qui m'a le plus marquée. Je me suis en effet immensément identifiée et attachée à lui, il est l'empathie et la gentillesse incarnées. Comment ne pas l'adorer ? Je ne vous en dirai pas plus à son propos, si ce n'est que JE LUI SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE. C½ur sur mon Butelios d'amour ! ♥

Pour conclure, je dirais que L'Abbaye d'ébène est un roman qui m'a donné sérieusement envie de pleurer toutes les larmes de mon corps face à l'injustice criante de ce monde fictif auquel pourtant j'appartiens et crois de toutes mes forces, vis-à-vis duquel je me sens profondément concernée et impliquée dans son avenir, dans son combat contre l'obscurantisme et la haine de la différence d'autrui et dont les tenants et aboutissants me tiennent réellement à c½ur. Pour faire bref (haha, ce n'est clairement pas l'habitude de la maison mais on va essayer !), ce quatrième tome est à mon sens un volet charnière, déterminant pour la suite qui s'annonce définitivement épique et bouleversante. J'ai omis de le mentionner exprès dans la chronique afin de ne pas vous gâcher la surprise mais ce qui m'a avant tout plu avec cet opus juste démentiel, c'est que nous avons ENFIN plus d'explications concernant l'ombre au noir qui ronge le visage de notre cher ami Kelen même s'il reste encore une inconnue ESSENTIELLE (du moins à mes yeux) à ce propos afin de maintenir le suspens jusqu'au bout. Une chose est sûre, l'attente jusqu'en avril 2020 pour avoir le tome cinq, autrement dit le Saint Graal, de cette saga d'exception entre mes mains va être sacrément longue et je vais effectivement la ressentir comme une véritable torture ! A ce stade-là, c'est digne de la cruauté sans commune mesure des Jan'Tep de nous faire patienter comme cela ! Plus sérieusement, je remercie un milliard de fois Sébastien de Castell et les éditions Gallimard Jeunesse pour cette souffrance endurée dans ce tome-ci qui en vaut franchement la peine et dont j'ai tiré des enseignements salvateurs. Juste MERCI. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Sébastien de Castell, 2018, 2019, Littérature canadienne, Littérature américaine, Fantasy, L'Abbaye d'ébène, Tome 4 ♥, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 05 septembre 2019 08:56

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:03

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 3 : Charmcaster.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 478.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

En Gitabrie, l'invention d'un petit oiseau mécanique a attiré les espions de tous les territoires. Chacun est prêt à tuer pour mettre la main sur ce prodige animé par une magie puissante et dangereuse. Et c'est justement là que se dirigent Kelen, Rakis et Furia, les vagabonds les plus recherchés du continent.

Un monde au bord du chaos, des retrouvailles familiales inattendues et des bagarres féroces. Une grande fresque originale, riche et pleine d'humour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai tout simplement dévoré en un rien de temps, comme ses deux prédécesseurs, tant je n'ai pas vu les pages défiler. De toute façon, avec L'Anti-Magicien, c'est la frénésie de lecture garantie. Vous l'aurez compris, je vais vous parler du tome trois de cette saga enchanteresse qui compte désormais indéniablement parmi mes préférées et qui se nomme à juste titre L'Ensorceleuse. Mais avant cela, je tenais juste à remercier chaleureusement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'a tout bonnement conquise et à souligner qu'une fois n'est pas coutume, les illustrateurs ont été au rendez-vous pour la couverture française. Regardez-moi donc un peu cette beauté ! Et encore, les lumières de l'écran d'ordinateur ne font pas du tout justice à l'éclat éblouissant des couleurs utilisées pour les couvertures de chaque ouvrage de cette série absolument fabuleuse. Si vous aviez l'objet-livre en main, vous pourriez constater de vos propres yeux à quel point ses finitions sont superbes et l'ensemble de l'illustration, représentant une carte de jeu époustouflante (ceux qui ont déjà commencé à se plonger dans la saga comprendront pourquoi), digne d'un travail d'orfèvre. Non, non, ce n'est absolument pas une incitation à l'achat (je suis une bien piètre menteuse) ! Quoiqu'il en soit, je souhaitais juste dire un grand BRAVO à Noémie Chevallier pour l'élaboration de cette splendide nouvelle carte de discordance, largement à la hauteur des deux précédentes, ainsi qu'à Matthieu Roussel pour cet oiseau mécanique plus vrai que nature et tout bonnement épatant. On ne félicite jamais assez les illustrateurs de romans pour la tâche si ardue qu'ils ont de faire prendre vie à tout un univers sous nos yeux ébahis et constellés d'étoiles. D'autant plus que chaque couverture d'un opus de L'Anti-Magicien concentre littéralement tout ce qui fait le livre et on ne le comprend véritablement qu'à la toute fin, qu'une fois que l'on a découvert l'intégralité l'histoire et ses tenants et aboutissants. Je trouve cela tout simplement prodigieux. Une pure idée de génie, en somme. Je vous conseille de vous habituer rapidement à ce florilège d'éloges car ce n'est là que le début !

En effet, la saga de L'Anti-Magicien a ce don de véritablement se bonifier au fil des tomes. Plus on avance, mieux c'est et l'on ne cesse jamais d'être agréablement surpris car l'auteur ne laisse passer aucune faille entre les mailles de sa plume acérée. Cette constance dans l'excellence fait de cette saga littéraire un véritable plaisir à savourer sans modération aucune. Et ce que j'apprécie d'autant plus, c'est le fait que Sébastien de Castell continue de nous faire voyager dans l'univers si vaste et si riche qu'il a su créer grâce à son exceptionnelle imagination qui ne semble pas avoir de fin. Chaque tome se consacre ainsi à la découverte en profondeur d'une à deux contrées de ce monde incroyablement diversifié et haut en couleurs. Cette fois-ci, c'est la Gitabrie qui est à l'honneur et ce ne fut pas pour me déplaire : les Gitabriens sont en effet une communauté qui estime grandement la créativité au service du beau et du bien. Ce sont des esprits extraordinairement agiles pour tout ce qui est de donner naissance aux inventions les plus extravagantes, merveilleuses et ahurissantes, qui marquent la rétine mais aussi le c½ur à tout jamais. J'aime cette manière de penser en regardant vers l'avant la tête haute, en ayant une foi inébranlable en l'avenir et le désir ardent de rendre service à son prochain grâce à la fructification et l'amélioration de ses talents. Ne sachant jamais quoi faire de mes dix doigts, je n'ai pu que rester admirative face à l'½uvre monumentale d'un peuple qui sait non seulement réparer les mécanismes dysfonctionnels, les rouages brisés, mais aussi en faire naître de nouveaux, plus opérationnels et délicats encore. Certes, je me suis beaucoup plus retrouvée dans la philosophie des Sept Sables, région centrale du tome précédent, qui prône la recherche éternelle de la connaissance au service de l'Humanité et de la cohabitation entre tous les hommes, l'éradication de l'ignorance pour un monde en paix et égalitaire, saint de corps et d'esprit, mais c'est bien de la Gitabrie dont je garderai les souvenirs les plus vivaces. A l'heure où j'écris ces mots, mon c½ur saigne encore des événements tragiques qui s'y sont déroulés mais passons... Ce que je souhaitais surtout mettre en avant et que j'évoquais en début de paragraphe, c'est le fait indéniable que Sébastien de Castell prend la peine de nous faire explorer chaque petit recoin de son monde en long, en large et en travers, de creuser l'histoire de chaque tome et l'identité, les coutumes et les idéaux de chaque peuple, de donner l'importance qu'elle mérite à cette caractéristique cosmopolite de notre propre Terre qui la rend si belle et si riche, si émouvante et si unique et ça, c'est particulièrement appréciable.

Depuis le premier tome, mais je m'en suis pleinement rendue compte au cours de ma lecture de L'Ensorceleuse, l'auteur nous fait passer un magnifique et percutant message de non-jugement et d'ouverture d'esprit vis-à-vis des personnes et des cultures du monde entier. Le parallèle qui peut être dressé entre le monde de Kelen et celui dans lequel, nous lecteurs, vivons est en effet saisissant et nous permet de comprendre, si ce n'était pas déjà le cas, que chaque pays, chaque population, chaque mode de vie et chaque croyance a une beauté et une valeur singulière à ne certainement pas négliger, mais au contraire à embrasser et à célébrer. Pourtant, il semblerait qu'autant dans L'Anti-Magicien qu'au sein de notre monde actuel, nous soyons incapable d'éviter une guerre dès qu'elle se présente à cause de nos différents mais aussi de notre différence. Sébastien de Castell appuie là où ça fait mal et nous pose l'épineuse et douloureuse question du POURQUOI cela. Il nous invite à réfléchir sur notre incapacité flagrante à partager et à se montrer humble, compréhensif et respectueux envers autrui. L'univers qu'il a construit au fil d'heures et d'heures d'encre se posant sur le papier est d'autant plus crédible et réaliste car il est foncièrement complexe et imparfait, à l'image du nôtre dont il tire son inspiration. Cette habilité de la nature humaine d'extraire le meilleur comme le pire de chaque situation et de chaque être n'a jamais cessé de me faire trembler de tous mes membres et ce rappel brutal mais nécessaire de la cruauté de notre monde m'a été autant bénéfique qu'éprouvant. Trouverons-nous un jour un terrain d'entente où tous les êtres humains pourront s'accorder à l'unisson ? Franchement, je l'ignore, mais Sébastien de Castell a su me donner une immense dose de courage supplémentaire pour affronter ce de quoi demain sera fait.

Au niveau de la structure même du récit, je suis de nouveau extrêmement satisfaite car ce dernier a également été découpé en fonction des principes argosi qui sont désormais si chers à mon c½ur et cette fois-ci, on prend plus particulièrement conscience de la volonté de fer de ces individus qui se battent pour l'espoir d'un monde meilleur (je pense que Furia est la championne dans cette catégorie) grâce aux explications données au début de chaque partie sur les différentes voies qu'ils choisissent emprunter en fonction de ce que leur dicte leur conscience. Cela apporte une fois de plus un éclairage bienvenu sur les événements du récit et ça nous permet de comprendre beaucoup de choses, notamment au niveau des réactions des divers personnages. Mais ce qui m'a fait spécialement plaisir, c'est de constater que Kelen a enfin commencé à véritablement arpenter le chemin qui est le sien, même si cela a eu également pour conséquence de me briser le c½ur (je suis une fille compliquée, que voulez-vous - mais si vous lisez ce livre, vous comprendrez mon actuel état émotionnel instable), et à faire un peu plus confiance à son propre raisonnement, même si la route sera encore longue avant que notre jeune ami qui devient grand s'accepte tel qu'il est. Une chose est sûre, je serai présente jusqu'au bout pour le soutenir dans sa démarche qui est celle de trouver sa véritable identité (est-ce que l'on y parvient vraiment un jour, au fond ?) et pour me retrouver bouche bée face à sa démentielle intelligence qui ne cessera jamais de me prendre de court.

Pour ce qui est des protagonistes, j'avoue que j'avais une petite idée de qui pouvait bien être la fameuse ensorceleuse à laquelle le titre fait référence, ce qui ne m'a pas empêcher in fine de rester coi lors de la révélation de son identité. Il faut dire que les personnages de Sébastien de Castell ont le don de faire des entrées remarquées. Passer par la petite porte, ça, ils ne connaissent pas, et ce pour mon plus grand bonheur car ainsi, ils parviennent toujours à me surprendre. Concernant notre mystérieuse ensorceleuse, j'aimerais, et je vais éviter, de vous dévoiler de qui il s'agit afin que le suspens reste entier pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis infiniment reconnaissante à l'auteur d'avoir fait connaître à ce personnage une évolution aussi spectaculaire car ce dernier méritait amplement de s'affranchir de ses chaînes et d'enfin goûter à la liberté dont il rêvait depuis toujours. Honnêtement, je dis merci à Sébastien de Castell pour ce cadeau presque miraculeux qui redonne énormément d'espoir. Au niveau de mon trio adoré, je ne cesserai probablement jamais de répéter à cors et à cris à quel point je les aime d'amour mais je me permets juste de souligner que Kelen et Furia ont franchi un palier déterminant dans leur relation. Cela peut sembler imperceptible à première vue ; néanmoins, l'auteur nous offre à vivre des scènes fugaces mais mémorables et bouleversantes où ces deux-là, le mentor et son teysan (« élève » en argosi), font preuve d'une telle sollicitude et tendresse l'un envers l'autre que j'avais sérieusement envie d'en pleurer d'émotion. A tout du moins, ces merveilleux instants m'ont fait poussé des petits couinements de joie qui auraient certainement inquiété toute personne autour de moi dans ces moments-là. Mais que voulez-vous, j'ai été incapable de réprimer mes sentiments au cours de cette lecture ; que ce soit de l'amour, de la tristesse, de la rage aussi, il fallait que cela sorte. L'Anti-Magicien est une saga qui nous fait vivre intensément les choses. Il est tout bonnement impossible de rester insensible à ce qu'il s'y passe et cela vaut également pour chaque personnage que l'on croise au cours de cette folle aventure. Principaux comme secondaires, voire même tout ce qu'il y a de plus passagers, ils ont tous leur rôle à jouer (comme disait Shakespeare, le monde est un théâtre) et ils sont tous représentatifs des mille et une nuances de notre humanité (voir paragraphe trois de cette chronique), ce qui fait que même les personnages les plus détestables ont une façon d'agir qui nous semble cohérente car on finit par comprendre ce qui les anime, comment ils en sont arrivés là. C'est comme si l'on se regardait dans un miroir et ça en devient purement et simplement troublant. Là réside la magie de la plume de Sébastien de Castell selon moi.

Pour conclure, je pense vous avoir fait comprendre que j'ai été véritablement séduite par ce troisième tome qui est clairement à la hauteur des précédents. Je dirais qu'il s'agit certainement là de l'opus le plus sombre de la saga jusqu'à présent. Certes, l'humour mordant si caractéristique de la redoutable plume de Sébastien de Castell est toujours omniprésent, et c'est encore une fois un pur régal, mais j'ai eu la sensation que l'auteur avait gagné en maturité avec ce récit-là et que cela se reflétait dans chacun de ses aspects. Nous en sommes désormais à la moitié de la saga (disgrâce infâme, pourquoi cela passe-t-il donc si vite ?) et l'auteur est en train d'aborder un tournant décisif de son histoire, c'est aussi clair que de l'eau de roche. Va-t-on en ressortir indemnes ? Une chose est sûre, j'ai vécu L'ensorceleuse comme un véritable déchirement et le fait de devoir attendre jusque septembre pour avoir le quatrième tome entre mes mains prolonge d'autant plus la souffrance qui m'a été infligée avec cette lecture-ci... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Tome 3 ♥, Sébastien de Castell, Littérature canadienne, 2018, 2019, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 28 juin 2019 15:58

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:04

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T2 : L'Ombre au noir

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T2 : L'Ombre au noir

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 2 : Shadowblack.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2017 (CANADA, USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement...
• PAGES : 400.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Kelen l'Anti-Magicien se fait de nouveaux ennemis où qu'il passe. Toujours accompagné de ses deux acolytes incontrôlables, Furia et Rakis, il parcourt les terres de la Frontière à la recherche d'un remède contre le mal qui le ronge : l'ombre au noir.

Quête de vérité, scènes d'action musclées et malédiction mortelle : la suite des aventures d'un jeune mage sans pouvoir, dans une grande fresque originale et puissante.

L'AUTEUR : Après avoir décroché un diplôme en archéologie, Sébastien de Castell s'est rendu compte lors de sa première fouille qu'il détestait creuser le sable. Depuis, il se consacre à sa nouvelle carrière de musicien, de médiateur, de chorégraphe de combat, de professeur, de chef de projet et d'écrivain. Il est également l'auteur d'une série de livres de fantasy, Les Manteaux de la gloire (éditions Bragelonne), qui a été saluée par la critique avec des nominations pour les prix Goodreads Choice 2014 et Gemmell Morningstar, pour le meilleur premier roman, ainsi que pour le prix du meilleur roman étranger aux Imaginales en France. L'Anti-Magicien est le premier d'une série de six romans pour adolescents. A l'image de son héros, Kelen, Sébastien de Castell est persuadé que chaque être humain est la combinaison de tous les choix qu'il fait, bien loin du mythe de l'Élu habituellement présenté dans les romans de fantasy. Il vit à Vancouver, au Canada.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une suite de saga que j'étais juste impatience de continuer au vu du phénoménal coup de foudre que j'avais eu pour le tome un. J'avais en effet tout simplement dévoré le premier livre de L'Anti-Magicien et il me tardait de retrouver mon trio adoré avec ce nouveau titre, L'Ombre au noir. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour ce superbe envoi et je tenais à souligner une fois de plus le magnifique travail éditorial réalisé avec cette série livresque. Les couvertures françaises sont extrêmement soignées et donne aux ouvrages une réelle identité. Chaque sigle et chaque petit élément a son sens et même une véritable importance. Il s'agit là d'un écrin élaboré avec beaucoup de passion et d'application pour un contenu tout aussi développé et captivant.

Au niveau de l'intrigue, là où le tome un se centrait essentiellement sur la civilisation Jan'Tep et sur le rapport tout ce qu'il y a de plus toxique que ce peuple a avec la magie, l'auteur a décidé d'axer celui-ci sur la philosophie (Furia n'approuverait probablement pas l'utilisation de ce mot, mais qu'importe) de vie des Argosi, qui est pour ainsi dire radicalement différente des principes des mages, à des années lumière de la violence et de l'utilisation régulière de systèmes d'oppression propres à ceux-ci. L'enseignement argosi est résolument complexe ; cependant, il n'en reste pas moins extrêmement inspirant et bénéfique : en effet, être argosi est avant toute chose un choix pleinement conscient pour qui empreinte cette voie ardue mais salvatrice. Au fil de l'histoire, Sébastien de Castell nous révèle qu'il s'agit d'un véritable cheminement tourné tout particulièrement vers les autres, l'amour et le respect d'autrui, mais aussi vers la notion fondamentale de libre-arbitre. Les personnes appartenant au peuple des Argosi défendent des valeurs cruciales qui me parlent énormément comme l'authentique courage, l'abnégation qui s'accompagne de la bonté, la justice et la bienveillance. Une telle force de caractère et de telles actions empreintes d'humanité impliquent une remise en question incessante de soi-même et une certaine preuve de lucidité. J'ai adoré le fait que l'auteur construise justement tout son schéma narratif autour de l'instruction argosi, découpant ainsi son roman en diverses parties qui font directement référence aux différentes règles et mantras de ces individus si singuliers et exceptionnels que sont les Argosi à mon sens. Cela donne ainsi un certain poids et éclairage à tout ce qui se déroule dans l'histoire, avec un réel fil conducteur et une évolution constante que l'on vit intensément et tout autant Kelen, le héros diablement tourmenté de cette drôle d'aventure.

Pour ce qui est des personnages, Furia est résolument ma protagoniste favorite pour le moment. Il me reste encore quatre tomes à découvrir et cela est donc susceptible de changer mais sincèrement, je vois mal comment car Furia a tout pour me plaire et pour rester ma petite chouchoute. C'est simple : elle est badass, elle est la reine de la répartie et elle n'abandonne jamais quelqu'un dans le besoin. Elle assume chacune de ses décisions et fait montre d'un aplomb, d'un culot et d'une bravoure sans failles, tout en gardant une certaine maîtrise de soi et en connaissant ses faiblesses. En résumé, elle est mon héroïne et elle est tout bonnement bluffante. Mais en réalité, j'aime du fond du c½ur chacun des trois membres de ce trio épique et déluré. Ils ont tous une fonction bien précise au sein de leur équipe du tonnerre qui fait qu'ils vont parfaitement ensemble. Vous l'aurez compris, Furia est la meneuse de choc sans qui les deux autres seraient certainement morts dans d'atroces souffrances depuis belle lurette (la femme a un cerveau bien plus opérationnel que celui de l'homme, je ne vous apprends rien), Rakis constitue le comic relief in-dis-pen-sable de ce récit pétri de tensions et mené tambour battant par l'épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête de notre pauvre Kelen depuis le début. Quant à ce dernier, il est sans aucun doute le personnage auquel je m'identifie le plus, malgré toute l'affection et le respect que je porte à ma Furia chérie. Justement, j'aspire à devenir quelqu'un comme elle, à faire preuve à l'avenir de plus d'audace et de panache, à foncer tête baissée dès qu'il s'agit de porter secours à une tierce personne, tout en ayant un plan de rechange dans la caboche pour m'extirper des pires situations, mais force est de constater que je ne suis qu'une simple mortelle. Kelen est le personnage qui me, qui nous ressemble le plus : l'anti-héros dans toute sa splendeur ou plutôt celui qui se persuade à longueur de journée de l'être. Cette thématique de l'être humain foncièrement imparfait est par ailleurs très habilement et intelligemment abordée par l'auteur, qui la recoupe avec les fondements humanistes des Argosi. En effet, Kelen cherche à accomplir un travail sur lui-même, à trouver qui il est vraiment et à l'embrasser totalement, à la façon d'un Argosi. Cela demande des efforts colossaux et, si notre jeune frondeur de sort s'est révélé être d'un courage et d'une détermination hors-normes à la fin du tome un, il nous démontre ici qu'il n'est pas simple de changer, de prendre des risques pour suivre sa véritable route, qu'il est normal d'avoir peur de la mort et de l'isolement, du rejet, que l'on a le droit de craquer et de se montrer pitoyablement lâche de temps à autre, que l'envie de retourner vers ce que l'on a toujours connu, vers ce qui nous est familier mais néfaste est parfois la plus forte et que cela se comprend. Je remercie sincèrement Sébastien de Castell d'avoir traité l'évolution de son personnage central de façon aussi réaliste et palpable, de manière à ce que cela puisse faire écho en nous et nous faire ouvrir les yeux sur la possibilité d'agir et de renaître que nous avons, nous aussi. Pas besoin de magie pour faire la différence, il suffit... d'avoir un chacureuil, ou le meilleur partenaire du monde qui soit. Plus sérieusement, il suffit d'avoir du cran et de s'avoir s'écouter en toute circonstance. Et d'avoir aussi à nos côtés des personnes uniques et surprenantes, telles que Seneira par exemple. Une fois de plus, Sébastien de Castell m'a prouvé que les personnages féminins ne comptent pas pour des prunes à ses yeux. Tour à tour mordantes, épatantes, froides, ambitieuses, dangereuses, douces, félines ou bien encore abracadabrantes, chacune d'entre elles a sa personnalité et ses motivations qui lui sont propres et, qu'on approuve ou pas leurs objectifs, impossible de rester de marbre face à des filles aussi imposantes. Seneira m'a d'emblée paru bien plus sympathique que la redoutable Shalla ou que l'énigmatique et séduisante Nephenia. Certes, son côté taciturne et agressif m'a un tant soit peu rebutée au début mais, sous cette carapace fendillée, se cache un petit bout de femme brillant et d'une loyauté bouleversante et désarmante envers quiconque lui vient en aide et vaut la peine d'entrer dans son c½ur. A ce niveau-là, personne ne peut battre Furia, qui occupe clairement la place d'honneur dans le mien, mais on peut dire que Seneira n'est pas passée par la petite porte. Sébastien de Castell a le don pour créer des personnages plus vrais que nature, au point qu'on croirait pouvoir véritablement les entendre et les toucher. Surtout, on partage chacune de leurs émotions et l'expérience de lecture n'en devient que plus mémorable et instructive. Pour finir avec les personnages, le communiqué de presse que j'ai reçu compare notre trio reconnaissable entre mille aux Gardiens de la Galaxie, ce que je trouve extrêmement flatteur et pertinent. En effet, on peut dire que nos trois écorchés par la vie sont tout à fait semblables aux fameux baroudeurs intergalactiques : ils ne cessent de s'envoyer des piques désagréables, parfois même vénéneuses, mais c'est là leur façon de se dire qu'ils s'aiment et qu'ils sont une véritable famille. Leurs manières de rustres ne les rendent que plus touchants, attachants et absolument inoubliables. Et m'est avis que mon cher Peter Quill ne pourrait qu'approuver le don saisissant que possède Furia pour la danse.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger pieds et poings liés dans la lecture de cette fabuleuse et palpitante saga. L'écriture de l'auteur est toujours aussi travaillée et son idéologie aussi creusée que fascinante. Sa vision du monde est selon moi tout ce qu'il y a de plus enrichissante et nous apprend beaucoup plus de choses sur nous-même que l'on ne pourrait le penser de prime abord. Qui plus est, Sébastien de Castell sait habilement mêler fantastique, action, humour à vous en décrocher la mâchoire et mal à l'estomac, rebondissements et explosions à gogo (mais qui servent à faire véritablement progresser l'histoire), amitié, politique, philosophie de vie, et il parvient même à saupoudrer tout cela d'un soupçon de romance et de sentiment qui n'en rend cette aventure autant humaine que tout bonnement extraordinaire que plus délicieuse et unique en son genre. Pour ma part, il me reste encore tant d'horizons de cet univers à la fois merveilleux (dans le sens premier du terme) et tout ce qu'il y a de plus réaliste à découvrir et je ne suis pas prête de m'arrêter en si bon chemin ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« La voie des Argosi est la voie de l'eau.

L'eau ne cherche jamais à bloquer la route d'autrui, en revanche, elle ne tolère aucun obstacle en travers de la sienne. Elle se meut librement, se glisse le long de ceux qui voudraient la capturer, et ne prend jamais rien aux autres. Oublier cela, c'est s'écarter du droit chemin car, malgré les rumeurs qui courent parfois, un Argosi ne vole jamais, jamais rien. »
Tags : Fiche Lecture, L'Anti-Magicien, Tome 2 ♥, L'ombre au noir, Editions Gallimard Jeunesse, Littérature canadienne, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, 2017, 2018, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 26 juin 2019 05:24

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:05

FICHE LECTURE : Éclaircir les ténèbres

FICHE LECTURE : Éclaircir les ténèbres

• AUTEUR : Nicolas Bouchard.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman historique.
• THÈMES : Sorcellerie, aventure, dix-septième siècle, mission, quête, équipe, entraide, courage, ingéniosité, intelligence, philosophie, artillerie, combat, gentilshommes, religion, diable, paganisme, noirceur, campagne, retour aux sources, affronter son passé, mystères, vengeance, haine, cupidité, mysticisme, gloire, revanche, amertume, ressentiment, lien avec Dieu, fantastique, magie blanche, magie noire, connexion avec la Nature, innocence, drame, deuil, amour, famille, descendance, fraternité...
• PAGES : 406.

1640. Une Province a disparu.

Il semble que l'enfer se soit abattu sur la paisible vallée d'Ouraos, territoire enchanté du Jura et berceau de la fille de guérisseuse Sophronia. Les étoiles ont pâli, une brume verdâtre se glisse partout. Les habitants, terrifiés, se cloîtrent chez eux. On y a vu Frigg, une ancienne déesse païenne accompagnée d'une armée de monstres...
Recrutés dans le Paris misérable et grouillant du XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu, quatre hommes sont désignés pour lutter contre les puissances des ténèbres. Mais le cardinal leur adjoint un cinquième comparse en la personne du brillant philosophe et ancien mercenaire René Descartes.

Son objectif : soumettre la sorcellerie à la loi de la raison, et au final, éclaircir les ténèbres.

L'AUTEUR : Né en 1962, Nicolas Bouchard vit dans la région de Limoges. Juriste et écrivain français, il est le petit-fils de l'auteur français Marc Michon. En 1997, il publie son premier roman de science-fiction, Terminus Fomalhaut, qui le fait connaître du public. Il a écrit plusieurs romans de science-fiction, une trilogie Fantasy très remarquée. Il est également l'auteur de romans policiers.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour une petite chronique consacrée au titre Éclaircir les ténèbres de Nicolas Bouchard, première parution de la toute récente maison d'édition Snag, que je remercie chaleureusement pour ce très bel envoi et dont je vous conseille vivement d'aller voir le catalogue, qui est certes pour l'instant très petit mais qui n'en reste pas moins extrêmement intéressant. Il grandit lentement et sûrement et me fait saliver d'envie. Sans plus attendre, c'est parti pour ma critique de ce livre palpitant et qui tient toutes ses promesses !

En effet, Éclaircir les ténèbres se présente comme un roman qui allie le récit historique, l'action, l'aventure, la religion, le mysticisme, la philosophie, et on saupoudre le tout d'un certain brin de fantastique. Rien que ça ! Il n'en fallait pas plus pour que je signe mon contrat de lectrice et que je sois prête à sauter à pieds joints dans cette intrigue complètement dingue, déterminée à embarquer pour une quête des plus insensées et captivantes ! Avec ce livre, on se retrouve plongés dans la France de Louis XIII et de Richelieu, au moment d'un basculement décisif : celui qui mènera au règne du grand Roi-Soleil et plus tard, au Siècle des Lumières ! En attendant, il ne s'agit pas pour nos personnages de résoudre les mystères épineux de la cour mais plutôt celui gigantesque de notre propre monde et de nos croyances. Entre foi inébranlable et raison coriace, une réconciliation est-elle possible ? A quel moment la vérité laisse-t-elle place au mensonge et inversement ? Sans nous faire triturer nos fragiles petits méninges et donc sans nous torturer, j'ai trouvé que Nicolas Bouchard avait mené son récit très intelligemment, en laissant la parole à chaque personnage, quelque soit leur appartenance religieuse, sociale ou politique. Ainsi, on se rend compte que chacun détient une part de vérité et qu'il faut toujours garder l'esprit bien ouvert. L'auteur arrive à mêler habilement des faits et surtout deux personnages historiques connus pour leur rigueur et leur rationalité sans faille, Richelieu et en particulier Descartes, le maître en la matière, à des phénomènes paranormaux, comme la télépathie ou encore la nécromancie, sans que cela passe comme étant incohérent ou absurde. Au contraire, comme le célèbre philosophe, on essaye de déceler le vrai du faux et de faire face à de telles "prouesses" de la Nature comme on peut. On se retrouve complètement subjugués et l'on en vient à se demander si cela s'est véritablement produit. L'auteur parvient à brouiller nos sens et notre perception de la réalité d'une façon assez troublante, comme si cela coulait de source. D'autre part, j'ai beaucoup aimé le fait que même Descartes, qui a d'habitude une explication rationnelle à toute chose, puisse parfois ne pas trouver les mots et la solution juste face aux épreuves qu'il doit traverser. C'est un réel observateur qui ne détourne pas les yeux face à l'existence même des choses les plus improbables, qui ne se fait pas d'illusions mais qui essaye de comprendre le mécanisme, la façon de fonctionner de chaque élément et sa raison d'être. Je me suis beaucoup retrouvée dans sa façon d'appréhender les choses, de voir le monde, bien plus que je ne l'aurais cru.

En effet, si j'ai toujours reconnu le génie de Descartes et l'importance du nombre colossal de ses travaux, qui traitent de nombreux domaines qui plus est, pas seulement la philosophie, j'ai toujours eu un peu de mal à adhérer à sa façon de penser, donc d'être (vous l'avez vu, le clin d'½il gros comme une maison à sa citation la plus connue ? Nanette, la subtilité incarnée !). Cette façon justement "cartésienne" d'analyser les choses, notamment abstraites comme l'amour, l'humanité ou la religion, en mettant la raison et la logique au centre de tout a eu souvent tendance à m'agacer et à me faire désapprouver plus qu'autre chose. J'avais la sensation d'avoir comme une relation amour-haine avec ce cher René. Or, force est de constater que beaucoup de courts extraits de ses diverses ½uvres utilisés en en-tête de chaque chapitre de ce livre ont su me parler et donner justement raison à leur illustre auteur.

Qui plus est, comme je le disais un peu plus haut, je suis parvenue à m'identifier au personnage de Descartes que nous décrit Nicolas Bouchard, alors que je redoutais à la base de commencer le livre par peur de ne pas m'attacher à lui. Je ne m'y connais pas très bien en Descartes, je sais juste le strict minimum de ce qu'il y a à savoir, mais je pense que l'auteur est parvenu à nous restituer avec brio l'essence même de ce grand homme de lettres français sans pour autant nous le rendre barbant et trop distant. Je dirais même que Descartes lui doit une fière chandelle car je suis d'avis qu'Éclaircir les ténèbres saura tenir en haleine même les âmes les plus récalcitrantes à se laisser aller à la philosophie au cours de leur temps libre. A mes yeux, ce roman permet effectivement de mieux comprendre la façon de raisonner de Descartes qui est somme toute assez complexe (alors qu'elle est justement censée aller "droit au but", au c½ur des choses) pour qui n'est pas rodé à l'assimiler et à l'affronter, et il vous donnera aussi l'envie de vous renseigner plus sur l'ami René, sur sa vie et ses nombreuses contributions à la biologie, à l'optique et à la métaphysique entre autres. Un livre qui nous enrichit et qui nous rend curieux tout en nous divertissant, ce ne peut être qu'un bon ouvrage, n'est-ce pas ? Pour ma part, c'est ce que je crois.

Pour autant, ce n'est pas le personnage de Descartes qui m'a le plus plu. Certes, il est clairement l'homme de la situation et son ingéniosité, sa répartie et sa combativité m'ont agréablement surprise et impressionnée. Cependant, je garderai un encore meilleur souvenir de ses compagnons d'infortune, que j'ai tous trouvés très humains, bien construits et fortement sympathiques au demeurant ! J'ai adoré le fait que Richelieu ait pour idée de confier une mission de grande envergure à une véritable équipe de bras cassés, tels des Mousquetaires bis. Tout comme ces derniers, nos cinq gais-lurons ont leurs faiblesses et leur façon de se comporter bien propre à eux mais il ne faut surtout pas les sous-estimer car leur courage est à toute épreuve et leurs compétences sont pour le moins... remarquables. Au sein de cette bande tout ce qu'il y a de plus hétéroclite, Descartes fait office d'un D'Artagnan tout à fait inattendu : au départ indésiré de tous, il va réussir à prouver sa véritable valeur et à devenir le ciment de cette fine équipe, celui qui les rassemble et leur donne la force et la volonté d'aller de l'avant.

Parmi cette belle brochette de marginaux profondément attachants, j'ai tout particulièrement adoré les protagonistes que sont Damien et Hugues. D'un côté, nous avons un jeune homme d'apparence espiègle, nonchalante, qui joue avec la mort et qui parvient à l'esquiver d'une façon tout ce qu'il y a de plus incroyable. Damien est extrêmement malin et sait parer chaque attaque de ses adversaires avec un panache et une facilité tout bonnement déconcertante. Il use de son corps, de sa gestuelle, de façon à rendre ces derniers parfaitement souples, flexibles, fluides, au service de sa stratégie qui vise à faire penser à son opposant qu'il a toutes les cartes en main pour gagner face à un jouvenceau littéralement sans défense. C'est ce qui m'a justement fascinée chez Damien : il combat à mains nues, avec la seule force de ses poings et sa seule intelligence, il ne prend jamais les armes et essaye de tuer le moins possible. Il n'attaque que s'il s'agit d'une absolue nécessité. Cela ne pouvait que forcer mon respect. De l'autre, nous avons Hugues, jeune fils du comte de la vallée d'Ouraos, qui est justement au c½ur même du récit. Par ailleurs, je précise que j'adorerais me rendre dans cet endroit constitué de plaines verdoyantes, de montagnes majestueuses et doté d'une beauté brute tout simplement enchanteresse. En tout cas, c'est ainsi que je me suis imaginée ce petit coin de paradis qui se transforme rapidement en un cauchemar d'absolue désolation. Je trouvais cela important à souligner car une intrigue n'est pas seulement portée par ses personnages, mais aussi par le lieu où elle se déroule. Et, malgré le pic de dangerosité extrêmement élevé de la vallée d'Ouraos, on ne peut que tomber amoureux de cet endroit qui possède une réelle personnalité. L'attachement tout particulier de mon beau Hugues pour ce territoire qui est le sien m'a par ailleurs beaucoup touchée. De prime abord, ce jeune noble nous paraît être un simple sujet obéissant à sa Majesté et à son supérieur qu'est le cardinal de Richelieu, un chef de troupes particulièrement guindé et que l'ardeur de la jeunesse aurait déserté trop tôt. Mais ne vous y trompez pas : Hugues est un homme d'honneur qui ne pourra que vous faire succomber à son charme et vous surprendre en abaissant ses barrières au fur et à mesure du récit.

Pour ma part, il ne lui a pas été trop difficile de dérober mon c½ur, comme cela avait été le cas de la magnifique Sophronia. Ces moments de pure féerie entre ces deux êtres faits l'un pour l'autre ont d'ailleurs été mes préférés de l'histoire. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la surprise que sont ces ravissants flashbacks qui regorgent de pureté et de beauté. Vous n'êtes tout simplement pas prêts pour ce que vous allez découvrir... Pour ce qui est de Jonas et de Rudolph, les deux derniers compères de cette fière épopée, j'ai également beaucoup apprécié faire face aux pires menaces à leurs côtés. Jonas est certainement celui des cinq qui est le plus taciturne et renfermé mais, au vu de l'énorme sacrifice qu'il a dû faire pour sa survie et celle des siens, au vu de sa dignité bafouée et entachée, cela ne peut que se comprendre. Son côté savant fou obnubilé par la capacité d'explosions de ses bombes m'a autant inquiétée que fait énormément rire et me rendre admirative de son immense intelligence. Quant à Rudolph (oui, comme le renne du Père Noël - ne rigolez pas, le Landknecht le prendrait très mal), sa dégaine de grand gaillard à l'accent allemand exagéré exprès et sa tendance à toujours foncer dans le tas et à ne pas tourner sept fois sa langue de guerrier aguerri et avide de mener bataille dans sa bouche me l'ont rendu extrêmement sympathique.

L'un des autres gros points forts du récit, c'est qu'il est très rythmé. Une fois les premières pages passées, on entre en plein dans le vif du sujet et on ne relâche plus le livre avant la dernière page ! Croyez-moi, j'ai eu du mal à le reposer quand il le fallait... Impossible de s'ennuyer un seul instant ! Le seul petit bémol je dirais, c'est qu'il faille souvent se référer au glossaire en fin d'ouvrage pour comprendre pas mal de mots utilisés par l'auteur et qui correspondent à des techniques de combat, à des vêtements et à des armements typiques de l'époque, à des manuscrits particuliers... Certes, cela démontre le travail minutieux que Nicolas Bouchard a accompli pour nous permettre de nous immerger le mieux possible dans son histoire qui nous ramène en plein dix-septième siècle mais je peux comprendre que cela puisse en agacer certains de devoir fréquemment faire des pauses pour aller consulter la définition de tel ou tel mot. Pour ma part, étant de nature extrêmement curieuse, je suis au contraire très contente d'avoir pu apprendre du nouveau vocabulaire, comme l'appellation Landknecht que j'ai employé un peu plus haut par exemple. Pour savoir ce que cela signifie, il vous faudra lire le livre !

Sur ce, ma chronique touche à sa fin. J'espère qu'elle vous aura incité à laisser sa chance à ce titre ainsi qu'aux autres parus chez Snag, que je remercie encore une fois du fond du c½ur pour cette lecture palpitante. Si j'ai pu vous donner envie, alors j'en suis vraiment heureuse. Surtout qu'au vu de la fin extrêmement frustrante sur laquelle Nicolas Bouchard nous laisse, il risque sûrement d'y avoir une suite aux aventures mouvementées de la Compagnie Descartes ! Je suis ravie de faire partie de cette mauvaise troupe et j'ai hâte de la retrouver au plus vite ! ★★★★★

Nanette ♥

« La jeune fille aimait lorsque les gens souriaient. C'était une manière de voir Dieu et de lui rendre hommage. Mais jamais elle n'avait vu tel sourire.
"Dieu est en lui", songea-t-elle. Et elle s'en trouva heureuse. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Eclaircir les ténèbres, Snag Fiction, 2018, Littérature française, Nicolas Bouchard, Roman historique, Sorcellerie, aventure, dix-septième siècle, mission, quête, équipe, entraide, courage, ingéniosité, intelligence, philosophie, artillerie, combat, gentilshommes, religion, diable, paganisme, noirceur, campagne, retour aux sources, affronter son passé, mystères, vengeance, haine, cupidité, mysticisme, gloire, revanche, amertume, ressentiment, lien avec Dieu, fantastique, magie blanche, magie noire, connexion avec la Nature, innocence, drame, deuil, amour, famille, descendance, fraternité, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 07 mars 2019 15:43

Modifié le jeudi 21 mars 2019 16:05

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