
Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du dernier film que je suis allée voir au cinéma (oui, j'enchaîne les séances en ce moment), j'ai nommé 1917. Pour la petite histoire, je n'avais absolument pas connaissance de l'existence de ce long-métrage avant la tenue de la cérémonie des Golden Globes le 5 janvier soit il y a un peu près deux semaines. Je me souviens que, lorsque les la liste des lauréats est sortie, j'avais été outrée (bon, n'exagérons rien mais vous saisissez l'idée) de constater que Joker et Todd Phillips ne l'avaient pas emporté dans les catégories Meilleur film dramatique et Meilleur réalisateur : ce sont en effet 1917 et Sam Mendes qui se sont vus décerner cet honneur.
Sauf que cette fois-ci, au lieu de me lamenter sur le fait que mes favoris ne soient pas repartis victorieux, j'ai décidé de laisser sa chance à la concurrence parce qu'après tout, on ne peut pas juger avant d'avoir goûté ou, dans le cas présent, d'avoir vu ! Autant vous dire que j'ai sacrément bien fait de suivre l'une de mes nouvelles bonnes résolutions (si on peut appeler cela ainsi) car 1917 est résolument un film à découvrir !
En même temps, comment pouvais-je passer à côté ? C'est un film de guerre et ce sujet, plus particulièrement lorsqu'il est traité à travers le prisme de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, me fascine depuis toujours ou presque. Alors certes, je ne vous cacherai pas que 1917 n'apporte rien de véritablement nouveau sur le plan scénaristique à la thématique qu'il aborde. Il faut dire que la guerre se passe facilement du filtre merveilleux de l'imagination tant la réalité dépasse en tout point la plus extraordinaire et incroyable des fictions en de telles périodes de grands tourments. Néanmoins, on ne peut lui nier son extraordinaire qualité narrative et visuelle, qui transforme la caméra en troisième homme qui va accompagner nos deux protagonistes dont on ne sait en réalité pas grand chose mais auxquels on va instantanément s'attacher et nous entraîner dans leur sillage pour une course contre la montre absolument captivante et qui nous réservera son lot de surprises, de frayeurs et de bouleversements qui resteront assurément gravés dans ma mémoire.
Très sincèrement, ce film m'a sciée : sa photographie est impeccable, cette cohabitation qu'il nous propose à contempler entre nature sauvage, ravissante, pour ainsi dire immaculée et paysages ravagés dignes de nos pires cauchemars relève à la fois du sublime et du plus pur réalisme. Bien sûr, 1917 comporte aussi des incohérences chronologiques, géographiques et d'ordre technique mais ce n'est pas cela qui importe durant le visionnage. Non, ce que le film parvient à nous faire remarquer, c'est l'époustouflant et poignant contraste entre la violence inouïe de cette Grande Guerre qui n'épargne rien ni personne et la sobriété des sentiments éprouvés par les divers acteurs de cette folie, et ce quels que soient leurs origines, leur âge ou leur sexe. Il se dégage en effet de chaque personnage une certaine retenue qui m'a pour la part profondément émue et ébranlée. En tant que spectateurs du vingt-et-unième siècle, on se retrouve face à des hommes et des femmes démunis, dépassés par quelque chose de bien plus grand qu'eux qui, sans en prendre pleinement conscience, tentent de conserver leur humanité aussi intacte que possible. Car que sommes-nous sans cette étincelle de vie et de compassion qui sommeille en nous ? Des bêtes, des poupées de chiffon, de la charogne, de la vermine. Tout cela, Sam Mendes nous le montre également, sans faire dans la pudibonderie. Ce film est en effet pétri de boue, de sang, de chair fétide, de feu, de noirceur mais aussi de verdure, de beauté et de lumière.
Au fond, je dirais simplement que 1917 a su tirer son jeu d'une part grâce ses remarquables attributs techniques (réalisation, photographie, musique - tout est au poil et fout juste les frissons) qui nous immergent au c½ur de la guerre comme si l'on y était et d'autre part grâce au magnifique message qu'il fait passer sur la résilience et la magnificence méconnue de l'être humain notamment par le biais de la remarquable performance que nous livre son casting cinq étoiles. Sur ce, je conclurai sur ces paroles : en choisissant de faire se dérouler l'intrigue sur une courte durée d'un jour et d'une nuit, Sam Mendes nous fait réaliser plus que jamais à quel point la vie peut tenir à un fil, surtout en temps de conflit, et rend un sublime hommage, probablement le plus authentique et touchant qui soit, sans grandes pompes ou grandiloquence mais avec un minimalisme et une ingéniosité qui l'honore, à ces héros qui n'étaient in fine que des personnes comme vous et moi. Honnêtement, si je ne vous ai pas donné envie de voir 1917 avec tout ça, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus ! COUP DE FOUDRE ϟ
en-mode-musique-qc, Posté le vendredi 19 juin 2020 11:18
oui j,ai vue le film j'ai adore merci pour la decouverte