
Quel film, mais quel film... J'étais surexcitée à l'idée de le voir, car Winnie l'Ourson et moi, c'est une grande histoire d'amour depuis... toujours. J'étais donc impatiente de découvrir l'origine de ce petit ourson adorable au t-shirt rouge qui adore manger du miel et se promener dans la forêt des rêves bleus au côté de ses nombreux amis animaux et d'un petit garçon bien particulier. D'ailleurs, c'est plus son histoire à lui qu'on va suivre, celle de ce petit enfant non pas d'encre et de papier comme Jean-Christophe (qui s'appelle Christopher Robin en V.O., d'où l'ambiguïté qui se crée pour ce qui est de distinguer le vrai petit garçon de celui des histoires pour enfants), mais un de chair et de sang, Christopher Robin, de son vrai nom d'enfant Billy Moon, qui va subir bien trop tôt et sans l'avoir demandé la pression de la célébrité, alors qu'il souhaitait juste être un petit garçon comme les autres, sans qu'on lui vole ses jouets bien aimés et qu'on s'approprie sa vie. Je dirais que ce film m'a véritablement bouleversée, et qu'il est certain que je ne verrai plus jamais Winnie l'Ourson, l'Ours Edward pour son véritable propriétaire, de la même façon, même si je ne cesserai jamais de l'aimer aussi fort qu'avant. Quand on voit ce film, tout ce qui se passe dans Winnie l'Ourson a une symbolique encore plus forte. A commencer par ce lieu anthologique où se passe toutes les belles aventures de Winnie, la forêt des rêves bleus. Un lieu qui permet à tous les enfants et adultes du monde de s'évader, d'être enclin à la rêverie, au doux bonheur et à l'innocence. Un lieu en réalité bien réel qui, pendant un long week-end, aura fait le bonheur d'un père d'apparence froid et distant, brisé de l'intérieur par les horreurs de la guerre et incapable de reprendre sa vie de dramaturge comique là où il l'avait laissé, incarné avec brio par un Domhnall Gleeson plus vulnérable, à fleur de peau et authentique que jamais (cet acteur ne cessera jamais de m'étonner) et celui d'un fils, un petit garçon espiègle, plein de joie de vivre, curieux de tout, adorable en tout point (merci à la merveilleuse bouille de Will Tilston, qui ira loin dans sa toute jeune carrière d'acteur, j'en suis convaincue), qui veut simplement que son père si doué avec les mots lui invente une histoire pour lui. Une histoire qui va être donnée comme un cadeau au reste du monde, un cadeau rempli d'amour, d'espoir, d'allégresse, de tolérance, d'amitié éternelle, et de soleil, mais aussi un sacrifice de la part de Christopher Robin qui a tant souffert de sa "notoriété". Malgré toutes les souffrances et le chagrin causés par la publication des albums d'A.A.Milne, je suis heureuse que le film se finisse sur cette image : que Winnie, avant toute chose, est un symbole de l'enfant qui continue à vivre en nous, malgré les traumatismes, les guerres, la peur, la solitude, la cruauté et la Bêtise de l'être humain. Il y aura toujours un petit ourson et son ami humain pour vous rappeler que, oui, vous êtes important, oui, vous êtes plus fort et intelligent que vous ne le pensez, que vos différences font ce que vous êtes, et qu'il y aura toujours une place pour vous dans les rêves et dans le c½ur de quelqu'un. Je remercie sincèrement les producteurs, le réalisateur, les scénaristes, les acteurs, les monteurs, bref toute l'équipe de ce film d'avoir permis que celui-ci existe, vraiment, du fond du c½ur, un immense merci. COUP DE FOUDRE ϟ
TyrionneDLTBookholic, Posté le mardi 07 avril 2020 09:51
Je veux le voir!!!