

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un film que je désirais voir depuis maintenant de nombreuses années. Jusqu'à présent, je devais toujours ronger mon frein car ce film semble être introuvable en DVD (ou alors, s'il est effectivement disponible, il doit être extrêmement onéreux tant il doit être rare)... Quel dommage, parce que, si ce film faisait partie de ma collection Disney, j'en serais particulièrement fière et je le chérirais de tout mon c½ur. En tout cas, c'est grâce à ma Junette d'amour que j'ai enfin pu regarder ce Disney collector qui m'attendait depuis si longtemps et je ne l'en remercierai jamais assez. D'ailleurs, je me permets de vous partager l'excellent tuyau qu'elle m'a filé. Si vous êtes fans de Disney comme nous deux, vous ne serez pas déçus. Je pense que, même pour ceux qui apprécient simplement l'univers Disney ou même qui ne sont pas particulièrement amateurs des productions animées du studio aux grandes oreilles, ce site saura également les contenter de par la pléiade de choix qu'il propose : grands classiques Disney/Pixar, films live-action, films de super-héros, téléfilms Disney Channel, courts-métrages d'anthologie ou encore trésors tout droits resurgis du passé tels que Mélodie du Sud... et non Mélodie du Bonheur, même si ce titre aurait tout autant, si ce n'est plus, convenu au film. Mais il s'agit en le cas présent d'une comédie musicale, d'un autre film, l'un de mes préférés de tous les temps, et c'est une histoire qui sera racontée une autre fois... Bref, vous l'aurez compris, tout y est sur ce site, qui est une vraie petite pépite et qui s'intitule Disney HD. En voici le lien. Fin de la pub, intéressante et constructive cependant, pour ce qui est du cas très spécial de la Mélodie du Sud. N'oubliez jamais que de vous faire votre propre vidéothèque matérielle, c'est mieux ! C'est juste que, pour ce film qui ne se laisse pas dénicher, aux grands maux les grands remèdes ! Bon, trêve de bavardages, direction la Géorgie de la fin du dix-neuvième siècle ! En avant toute !
Pour en revenir concrètement à Song of the South (le titre V.O., que je trouve très chantant et charmant), il ne nous est pas précisé à quelle période précisément le film se déroule. Cependant, si l'on s'en réfère aux livres de Joel Chandler Harris, que je meurs d'envie de lire, comme toute oeuvre littéraire ayant inspiré Disney, cela va de soi, ainsi qu'aux indications spatio-temporelles que la réalisation nous offre, il est on-ne-peut-plus-clair que le film se passe en pleine guerre de Sécession, ou plutôt au crépuscule de cette dernière. D'après mes recherches, la toile de fond du film serait la période ayant succédé à ce tristement fameux conflit, soit dans les mois qui ont directement suivi sa fin. Je n'étais pas si loin du compte, in fine (j'essaye de me consoler comme je peux). En tout cas, le père du jeune Johnny, ou Jeannot en V.F., l'adorable petit héros à la "bouille à croquer" de cette péripétie du Sud, va être dans l'obligation de se rendre à Atlanta, ville qui a été au c½ur du conflit Nordistes/Sudistes alors que la guerre faisait rage et qui est donc encore en pleine ébullition au vu des émeutes qui continuent de s'y produire, notamment concernant la question de l'esclavage. Le petit Jeannot, désarmé et en colère comme ce monde cruel et injuste qui le prive de son cher père, va alors se retrouver au fin fond de la Géorgie, dans la plantation régie par sa vigoureuse et pleine de malice grand-mère.
Vous pourrez sans doute penser que la façon de représenter une plantation chez Disney est parfaitement idyllique et donc irréaliste : les esclaves y chantent les yeux brillants d'espoir et le c½ur ardent d'un courage irrépressible sur le chemin des champs matin et soir, les maîtres blancs sont profondément attachés à leurs serviteurs noirs, presque comme s'ils faisaient partie de la famille... Autrement dit, un image qui devait se faire bien rare à l'époque, à mon grand désarroi. Même aujourd'hui, la fraternité entre blancs et noirs est souvent relayée au rang de douce utopie. « I have a dream », n'est-ce pas ce que Martin Luther King répétait à cor et à cri ? Mais justement, je crois qu'avec ce film, le message que souhaitait faire passer Walt Disney n'était non pas celui nier toutes les atrocités que les esclaves noirs ont subies, et dont leurs descendants étaient encore les victimes à cause des lois Jim Crow des années quarante-cinquante à la sortie du film, mais au contraire celui de les dénoncer. De dire que cela aurait pu et DÛ se passer autrement. Les esclaves dans la Mélodie du Sud sont traités comme des êtres humains dotés d'une conscience, d'une âme qui vaut autant que celle des autres, dignes de considération, d'aimer et d'être aimés. D'ailleurs, en y repensant, dans la façon dont ils sont traités dans le film, je n'avais pas véritablement l'impression qu'ils étaient des esclaves. Certes, ils travaillent au service des blancs et sont loin de posséder les mêmes richesses qu'eux mais ils ont néanmoins le droit de conserver leur libre-arbitre. Néanmoins, le contexte à feu et à sang de l'époque rend beaucoup d'esprits du côté des maîtres tourmentés... Même dans ce petit coin de paradis, le pire peut arriver... En tout cas, j'avais la sensation que les esclaves de cette plantation n'étaient pas opprimés, qu'ils étaient respectés et que leurs sentiments étaient pris en compte. Cela faisait du bien à voir. Bien sûr, on peut se poser la question sur la conservation de la hiérarchie "blancs dominants/noirs dominés" que nous présente le film mais, encore une fois, je pense que Disney a voulu critique la réalité du dix-neuvième siècle et même de son temps en exprimant l'idée qu'un employé, quelque soit la couleur de sa peau et sa situation, ne mérite en aucun cas d'être dénigré et rabaissé au rang de sous-homme, pour quelque raison que ce soit.
Quand bien même nous allons suivre les aventures du mignon petit Johnny (sa bouille est juste adorable, impossible d'y résister !) au cours du film, c'est bien le vieil oncle Rémus qui en est le personnage central. Comment ? Vous ne connaissez pas l'Oncle Rémus (avec un O majuscule, s'il vous plaît) ? Eh bien, je peux vous assurer que, si vous regardez le film (et j'espère bien que vous le ferez), vous vous demanderez comment vous avez fait pour ne pas le connaître pendant si longtemps. Je tenais tout d'abord à applaudir à deux mains (quelle drôle d'expression...) James Baskett pour sa performance du rôle de l'inoubliable Rémus. Si ce personnage est tout simplement en or, à mes yeux, l'acteur devait l'être tout autant, j'en suis certaine. L'ironie du sort a fait que cela a été son unique rôle et, à mes yeux, personne n'aurait pu le jouer à sa place. J'en ai pleuré comme une madeleine en découvrant qu'il avait gagné un Oscar d'honneur pour son rôle, devenant ainsi le premier acteur (on ne compte pas les femmes dans le cas présent, vu que Hattie McDaniel avait gagné son Oscar du meilleur second rôle féminin en 1940) afro-américain à gagner un oscar dans l'histoire de la cérémonie. Tout un symbole donc. Il nous est précisé en recherchant sur le net que James Baskett a gagné son prix pour « sa formidable et chaleureuse interprétation de l'Oncle Rémus, ami et conteur d'histoires des enfants du monde entier ». Autant vous dire qu'en lisant cela, mes larmes de bonheur en ont redoublé car je suis on ne peut plus d'accord avec cette justification de prix. Ce fût la plus agréable des surprises que j'ai pu recevoir ce jour-là où j'ai visionné Mélodie du Sud. Honnêtement, le personnage de l'Oncle Rémus fait instantanément fondre notre c½ur dès sa première apparition à l'écran. Ses yeux pétillants nous redonnent le sourire, sa voix pleine et son rire à faire céder les murs d'intolérance les plus résistants m'ont conquise et envoûtée et les histoires de l'Oncle Rémus, qui n'appartiennent qu'à lui, nous donnent juste envie de profiter de la vie, de savourer les choses les plus simples, les merveilles de la nature, et de ne jamais se laisser faire face aux personnes malveillantes. Chose amusante : les contes légendaires de l'Oncle Rémus, dépeints en version animée et permettant ainsi à Disney d'améliorer considérablement leur technique pour les "films d'animation à prises de vue réelles" (une grande première à l'époque), sont vécus par l'intrépide Jeannot en vrai. Le coquin petit garçon va en effet s'inspirer de la façon dont l'inénarrable Frère Lapin, le héros irremplaçable des contes succulents comme le soleil baignant notre peau de Rémus, fait face à ses nombreux problèmes dans son quotidien d'apparence paisible de prime abord. On nous fait ainsi comprendre qu'il y a bien des Frère Ours, pas méchants dans le fond mais qui se laissent abuser par les âmes les plus viles et profiteuses des Frère Renard, en ce bas monde. Retenez bien la leçon comme Jeannot, les enfants : montrez vous toujours audacieux, incurablement espiègles, cultivez votre âme d'enfant et ne laissez jamais la méchanceté et la violence gagner. Le fait que de telles graines soient implantées dans le c½ur des tout jeunes frères Favers dans le film, ce n'est pas normal. Que ce soit envers leur adorable chiot, qui m'a fait pousser des gémissements attendris à chacune de ses apparitions à l'écran, ou envers leur petite s½ur qui est l'incarnation même de la gentillesse, ils se montrent à chaque fois bien cruels et cela m'en a brisé le c½ur. La petite Ginny, tel est son nom, et ses deux idiots de frères ainsi que leurs parents, de touchantes braves gens, représentent la classe de la white trash, celle des blancs pauvres relayés à la même reconnaissance sociale ou presque que les noirs à l'époque (l'oeuvre Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur en parle très bien par ailleurs, de façon révoltante), qui est ici voisine de la richesse sudiste esclavagiste.
Et pourtant, le trio principal de ce film est constitué de trois enfants issus chacun de mondes différents : Johnny, richement vêtu telle une poupée de porcelaine et vivant dans un monde d'aisance ; Ginny, pauvre d'apparence mais riche du c½ur ; et enfin Toby, dont je n'ai pas encore parlé jusqu'à présent, le petit serviteur noir de Johnny/Jeannot. Le sourire de ce petit garçon est d'une luminosité sans pareille, il pourrait éclairer la face du monde. Malgré les écarts et préjugés sociaux, ces trois enfants sont des âmes s½urs évidentes. Ils forment à eux trois une famille de c½ur bouleversante et qui nous donne une belle leçon de tolérance et d'amitié rafraîchissante et tout ce qu'il y a de plus pure. Et avec l'Oncle Rémus en figure de grand-père de rêve qu'on voudrait écouter nous narrer de merveilleuses histoires et câliner toute la journée, le tableau idéal est complet. Quand je pense que la sortie du film a fait scandale en 1946 parce qu'on voyait sur l'affiche un homme noir tenant la main à deux enfants blancs et « qu'oh-mon-Dieu, quel message faisons-nous passer à nos enfants ? Qu'ils peuvent s'attacher à des gens de couleur et les regarder comme des modèles d'éducation ?! » Ce genre de propos m'éc½ure, purement et simplement, et j'aimerais dire à tous ces esprits étriqués et ignobles que Song of the South fait passer un sacré message, on ne peut plus clair : L'AMOUR N'A PAS DE COULEUR, NI DE VALEUR PÉCUNIAIRE, C'EST TOUT. L'AMOUR VIENT DU C¼UR ET EST, TOUT SIMPLEMENT. Aucune cruauté, jalousie, noirceur d'âme, de c½ur et de jugement ne peut être à la hauteur de ça. La superbe Alice, mère attentionnée de Johnny/Jeannot, autrefois si heureuse, rieuse et délicieuse petite enfant extrêmement proche de Rémus et désillusionnée par la vie d'adulte et la démence de son temps, l'apprendra à ses dépens. Elle m'a sincèrement fait de la peine, il ne faut pas la juger trop vite. Tout le monde fait des erreurs, et je sais de quoi je parle...
Pour conclure, je ne peux que vous encourager à regarder Mélodie du Sud. Laissez vous emporter par l'air intemporel de Zip-A-Dee-Doo-Dah, une des chansons Disney les plus connues de son époque, et ce à juste titre. Cette musique a tout simplement un pouvoir magique qui ne pourra qu'opérer sur vos petites personnes et vous faire trouver votre petit coin de bonheur à vous, ce lieu qui réchauffe votre c½ur et illumine votre monde. Les autres chansons ne sont pas en reste et auront de quoi rajeunir votre âme et adoucir votre c½ur, et vous rappeler aussi les jours heureux. Rien que de les fredonner et vous sentirez alors que rien de mal ne peut vous arriver ! Je remercie Walt Disney du plus profond de mon c½ur pour cette autre pépite issue de ses studios et je ne manquerai pas de regarder dès à présent Danny le petit mouton noir, autre film d'animation en prises de vue réelles où l'on retrouve le duo de choc Bobby/Luana aka mes petits Johhny/Jeannot et Ginette (j'avais oublié de préciser le superbe prénom V.F. de cette belle enfant, lol)/Ginny chéris !

✗ Huuuuum... Rien, à vrai dire ! La mélodie du Sud restera dans mon c½ur pour toujours et à jamais ! ♥♥
en-mode-musique-qc, Posté le dimanche 26 mai 2019 09:49
je connais pas ce film :O/