
Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'une suite de film pas comme les autres : celle de Mary Poppins, une oeuvre cinématographique légendaire qui a cinquante-quatre ans déjà. Enfin, cinquante-cinq maintenant que nous sommes en 2019. On ne se rajeunit pas, que voulez-vous... Dire que j'attendais Le Retour de Mary Poppins avec une immense impatience serait un doux euphémisme. Comme vous devez sûrement le savoir depuis le temps, Mary Poppins est tout simplement mon Disney préféré depuis toujours. Il a su se faire une place très particulière dans mon c½ur au cours des multiples visionnages que j'ai pu en faire et c'est un film pour lequel je ne tarirais jamais d'éloges tant je trouve qu'il est l'incarnation même de la magie à l'état pure, de la joie de vivre et de l'espoir. C'est un vrai chef-d'oeuvre intemporel qui n'a en effet pas pris une seule ride et je ne manque jamais une seule occasion de le voir, même si je peux dire aujourd'hui que je le connais par c½ur. Au fil des années, je me suis imprégnée de ce film, de ses chansons, de ses couleurs, des émotions intenses qu'il me procure à chaque fois que l'on se retrouve lui et moi. Je suis fière de le compter parmi mes plus vieux amis. Loin de voir Le Retour de Mary Poppins comme un rival moderne indésirable et illégitime, avant même qu'il ne soit en salles, je considérais ce film comme une bénédiction, comme un retour aux sources et j'étais déjà toute prête à l'accueillir à bras grands ouverts dès l'annonce du début de son tournage. Qu'en a-t-il donc été ? L'enfant prodige m'a-t-il trahi ? Eh bien, absolument pas. Il a réussi à faire battre mon c½ur plus fort et à s'y nicher une petite place.
Comment vous expliquer mon ressenti ? Je pourrais vous parler des heures de cette suite tant je l'ai trouvée absolument fantastique. Ce que j'ai d'abord énormément aimé avec ce film, c'est son effet miroir totalement assumé. Se passant environ vingt ans après l'intrigue du premier, beaucoup de choses n'ont pas changé à la mythique Allée des Cerisiers. On retrouve ainsi beaucoup d'échos entre ce film et son prédécesseur, que ce soit au niveau des objets emblématiques du premier opus, le cerf-volant rafistolé en tête de liste, mais aussi la fameuse boule à neige à l'effigie de la cathédrale Saint-Paul, qui a une valeur toute particulière à mes yeux et que j'ai été tout simplement enchantée de revoir ; des personnages, hors personnages principaux évidents, et je ne vous parle même pas de la musique. Enfin si, j'expliciterai ce point plus tard, il mérite que l'on s'y attarde tout particulièrement. Pour reprendre où j'en étais, j'ai ainsi été très agréablement surprise de retrouver Ellen, l'inoubliable gouvernante des enfants Banks, qui plus est sous les traits d'une actrice que j'affectionne beaucoup, Julie Walters. Ce fut vraiment une très belle surprise, tout comme celle de revoir l'Amiral Boom et Monsieur Boussole. En même temps, l'Allée des Cerisiers n'aurait pas été la même sans eux et leurs tonitruants coups de canon, impossible ! Cela m'a fait chaud au c½ur de retrouver ces personnages que je chéris depuis la plus tendre enfance. On ne s'était jamais véritablement quittés au fond (étant donné que je regarde Mary Poppins une fois par an au moins depuis 21 ans maintenant) ; cependant, je n'ai pas pu empêcher un sourire béât de se dessiner sur mes lèvres dès les premières minutes de film. Ça commençait déjà bien ! Je me souviens que, durant la séance, j'en avais les yeux grands écarquillés car je ne voulais surtout pas perdre une miette de ce que je voyais. En effet, le film se distingue par sa minutie, cette importance capitale qu'il accorde à chaque détail afin de faire naître la nostalgie dans nos c½urs, que l'on soit des fans invétérés du premier film ou non, et aussi et avant tout je pense, afin de respecter au mieux possible l'atmosphère et l'essence même du film originel. Le réalisateur Rob Marshall étant un immense fan de Mary Poppins, film qui a illuminé ses jours d'enfance et forgé son caractère d'adulte n'ayant jamais véritablement grandi, ce dernier avait déclaré que réaliser une suite à cette ½uvre cinématographique fondamentale était l'un de ses plus grands rêves (tu m'étonnes !). Et il nous a prouvé en images et en chansons que l'une des citations les plus connues de Walt, "All our dreams can come true if we have the courage to pursue them", était tout ce qu'il y a de plus vraie. J'ai ressenti en regardant Le Retour de Mary Poppins une profonde reconnaissance face à tant de travail colossal accompli. En effet, on sent que le réalisateur et toute l'équipe du film n'ont pas voulu faire juste une pâle copie du film originel parce que ce dernier recèle de tant de potentiel et de génie sur tous les plans que cela aurait été aux antipodes même de leurs aspirations. C'est ici un véritable hommage qu'ils nous livrent, sincère et magnifique, une déclaration d'amour des plus vibrantes et authentiques faites au premier Mary Poppins en somme. Justement, ils nous rappellent que, des Mary Poppins, il n'y en a qu'un, qu'il ne sera jamais égalé, qu'il est gravé dans le c½ur et dans la mémoire des gens et qu'il a aussi laissé son empreinte indélébile sur l'histoire du cinéma. Cela ne les a pas empêchés d'avoir des intentions tout ce qu'il a de plus louables en faisant revivre cet univers qu'on n'aurait jamais voulu et qu'on ne voudra jamais quitter tant il est incomparable à aucun autre. Et je voudrais pour ma part sincèrement remercier toute cette équipe, tous ces professionnels, les scénaristes, les acteurs, le compositeur, mais aussi toutes ces personnes de l'ombre, pour leur volonté, leur application, leur acharnement, ainsi que pour toute l'admiration flagrante qu'ils éprouvent pour mon film Disney favori. Je ne les remercierai jamais assez je pense car le fruit de leurs efforts est absolument supercalifragilisticexpialidocious (je ne sais si ce mot peut s'employer en tant qu'adjectif mais ce dernier étant justement censé régler tous nos tracas et n'être ainsi guère embêtant, je me permets de l'utiliser à ma guise !) à mes yeux, et ce n'est pas rien de le dire. Chapeau bas, les artistes.
Avant de passer au vif du sujet, je souhaitais vous parler de ce logo Disney incontournable qui apparaît sur l'écran de votre cinéma en premier lieu et qui ne cesse d'être personnalisé en fonction du film du studio qu'il introduit, je trouve cela merveilleux, ainsi que de ces splendides peintures qui constituent la séquence d'introduction et qui nous présente la superbe, l'élégante, la remarquable Londres ; toiles réalisées par un monsieur (je n'ai pas réussi à retrouver son nom, n'hésitez pas à me le dire si vos recherches sont plus concluantes que les miennes, je serais ravie de savoir de qui il s'agit !) dont le talent est sans pareil selon moi et dont l'extraordinaire travail m'a tout simplement éblouie. Je suis enchantée d'avoir pu découvrir cet artiste et ses ½uvres d'exception grâce à ce grand film. Je ferme cette parenthèse et je passe donc au point que je souhaitais aborder en premier lieu : les personnages. Qu'en est-il de notre Mary Poppins presque parfaite en tout point pour commencer ? La barre était en effet placée haut pour succéder à une Julie Andrews qui crevait et n'a jamais cessé de crever l'écran depuis 1964 dans le rôle de la nounou préférée des petits et grands. Cette grande dame, absolument ravissante et solaire, avait de quoi faire pâlir de trouille sa "remplaçante". Elle sera toujours associée à notre Mary si chère à notre c½ur, quoi qu'il advienne. Pour ma part, mon inquiétude faiblarde s'est envolée aussi sec dès que j'ai vu Emily Blunt sur la première affiche du Retour de Mary Poppins sur laquelle j'étais tombée. Sans avoir forcément suivi toute la carrière de cette actrice de notre génération dont la réputation n'est plus à faire, je l'ai toujours beaucoup appréciée et au plus profond de moi, sans pouvoir me l'expliquer, je savais qu'elle saurait s'approprier ce rôle et en proposer sa propre interprétation, sans pour autant faire de l'ombre à Julie et inversement.
Dame Andrews a d'ailleurs fait confiance les yeux fermés à Emily Blunt en apprenant qu'elle avait été castée pour le premier rôle du film, et moi aussi ! Je ne le regrette en rien car Emily incarne une Mary tout ce qu'il a de plus convaincante. Elle fait littéralement corps avec le personnage, elle le rend de nouveau vivant à nos yeux, que ce soit au niveau de ses répliques mémorables qui font toujours mouche, de son style vestimentaire impeccable (j'ai toujours envié à la raffinée Mary, qui a tant de goût et de charisme, sa garde-robe des plus somptueuses et abracadabrantes et ce n'est pas près de changer !) ou de ses mimiques emblématiques. D'ailleurs, j'ai été marquée en particulier par ce sourire reconnaissable entre mille qu'Emily/Mary a quand elle est très émue mais qu'elle ne souhaite pas le montrer. Ses lèvres remontent alors pudiquement jusqu'aux oreilles de façon si attendrissante que cela m'en a saisie tant c'est touchant et représentatif de Mary, cette femme au grand c½ur qui apporte tant dans la vie des personnes qui ont désespérément besoin d'elle mais qui ne demande jamais rien en retour. Je voulais donc féliciter Emily pour son interprétation tout en délicatesse et pleine de grâce qu'elle nous offre de Mary, et je suis in fine heureuse que Julie ne soit pas présente dans le film, même en tant que caméo. Cela lui avait pourtant été proposé (c'était la moindre des choses envers une femme qui a tant apporté à Mary Poppins) mais elle a refusé afin de laisser Emily profiter de son moment à graver d'une pierre blanche en tant que Mary. Je trouve que cela reflète la grandeur d'âme et l'humilité de cette merveilleuse femme et, même si j'aurais tout bonnement adoré la revoir dans cet univers qui restera à tout jamais son royaume, je sais qu'au fond, elle était là car elle incarne humainement la magie et la beauté éclatante de cet univers. Je suis sûre que sa bienveillance envers ce film, la foi qu'elle a placée en Emily et en cette nouvelle équipe de tournage et de production, qui n'a franchement pas démérité, ont joué pour que Le Retour de Mary Poppins soit ainsi couronné de succès (au vu des nombreux très bons avis que j'en ai pu lire en tout cas). Ça a été comme un porte-bonheur en quelque sorte, même si le film doit sa réussite avant tout à lui-même et à ses nombreuses qualités.
Concernant Jack, j'étais quelque peu sceptique. Mais ça, c'était avant de voir le film ! J'avais peur qu'il ne prenne la place de mon cher Bert, et je ne souhaitais pas que cela arrivât. Mais que nenni ! Quelle crainte insensée ! Vous parler de Jack me permet de d'abord souligner la parfaite cohérence qui existe entre Le Retour de Mary Poppins et son prédécesseur. En effet, une explication toute rationnelle est donnée à la présence de Jack dans ce film, au lien très particulier qu'il possède avec notre très jolie nounou et avec les premiers enfants Banks, mais surtout à cette relation toute spéciale qu'il avait avec Bert, son mentor travailleur, comme lui aujourd'hui. Sous les traits de Lin-Manuel Miranda, qui n'apporte pas au film ses talents d'auteur-compositeur mais indéniablement d'acteur/performer de grand talent, Jack est un véritable petit soleil, à l'image de son métier d'allumer de réverbères, une vraie bouffée d'air pur, d'optimisme et d'espoir. J'ai fini par adorer ce personnage qui inculque au reste des personnages du film et aux spectateurs les préceptes de Bert avec brio. C'est comme si ce dernier était toujours avec nous pour nous emporter dans une grande aventure (avec la complicité de la superbe Mary, bien sûr) à chaque recoin de Londres par lequel nous passons. D'ailleurs, soyez attentifs car Dick van Dyke nous fait une très agréable surprise vers la fin du film. Je n'en dis pas plus afin de ne pas vous gâcher la surprise. Si au départ, j'en attendais un peu plus de ce caméo qui avait déchaîné les foules parmi les plus grands fans de MaryPoppins et qui était en lien direct avec une chanson et une histoire du premier film très importantes sentimentalement à mes yeux, j'en ai eu in fine le c½ur qui palpitait là-dedans. Ce qui m'a surtout frappée, c'est cet éclat indéfinissable dans l'½il de cet acteur âgé désormais de 92 ans. Comme quoi, la véritable jeunesse réside dans la tête et que le mythe de l'âme d'enfant, ce n'est pas du pipot. J'ai lu aussi une analyse très intéressante qui explique que ce caméo fait habilement le lien entre l'époque de Walt, dont on dit souvent de Mary Poppins qu'il est son film-héritage, et la génération Disney actuelle, nous donnant ainsi le champ libre de transmettre cette magie incomparable à aucune autre à notre tour. Je n'avais pas pensé les choses de cette façon quand je me trouvais encore au cinéma et je suis dorénavant entièrement d'accord. Il est temps pour nous de perpétuer cette tradition de films enchanteurs pour tous les petits et grands enfants, de continuer à les regarder, à les aimer, à se reconnaître dans leurs valeurs si belles et précieuses, et de partager cet amour, cette beauté grandiose et cette magie si chère à notre c½ur. Je n'aurai qu'une chose à dire : merci Walt Disney, pour tout, et merci aussi au Retour de Mary Poppins de représenter tout ce génie, ce talent et cet Amour inconditionnel du cinéma et de la vie.
Comme je vous le disais plus tôt, le film est d'une cohérence imparable vis-à-vis du premier film : l'âge de Jack, Michael et Jane, l'âge de l'Amiral et de son bras droit, d'Ellen la gouvernante, tout correspond à merveille. L'âge des enfants de Michael également. Cela me donne la possibilité de vous parler d'eux dès à présent. J'ai été extrêmement émue par ces trois jeunes enfants, bluffée par la prestation des jeunes comédiens Pixie Davies, Nathanael Saleh et Joel Dawson. Non seulement leurs personnages ont des bouilles à croquer, avec une préférence pour mon petit Georgie chéri qui me fait fondre à chaque fois, mais ils font aussi preuve d'une très grande maturité qui impressionne à un si jeune âge, les enfants de Michael n'ayant pas plus d'une dizaine d'années. Devant faire face à un fardeau trop lourd pour des enfants à porter sur leurs frêles épaules, celui d'un deuil inattendu, en particulier le deuil d'une maman, John, Annabel et Georgie, endurcis par cette épreuve de la vie qui les a fait grandir trop vite, vont se révéler être des piliers pour leur père brisé par le chagrin et qui ne sait tout simplement plus quoi faire pour assurer la pérennité et le bonheur de la famille. Ses enfants vont tout faire pour lui faciliter les choses, rendre son quotidien de père veuf plus léger, moins insoutenable. Les nouveaux enfants Banks sont vraiment exceptionnels, d'une grande sagesse et ils représentent un soutien moral indispensable pour leur tante qu'ils adorent, Jane, et pour leur père. Ce qui est amusant, c'est qu'au début, ils sont très sceptiques de l'arrivée de Mary Poppins dans leur vie. Effectivement, quel besoin d'une nounou quant l'on sait déjà se débrouiller tout seul ? Et pourtant, Mary Poppins va leur apporter le droit fondamental d'être des enfants à nouveau, ce qui leur avait été enlevé à la mort de leur mère : le droit de rêver et d'aller de l'avant.
J'ai regretté aussi l'absence des parents Banks, George et Winifred, dans ce film. Techniquement parlant, ils auraient pu être présents dans le film, étant donné qu'ils auraient la soixantaine, tout au plus soixante-dix ans et quelques, dans les années 30. Cela aurait tout à fait pu se faire mais les acteurs originels étant pour l'un décédé (David Tomlinson s'est éteint en 2000), pour l'autre beaucoup trop âgé pour reprendre son rôle (Glynis Jones, 95 ans et toujours aussi resplendissante que par le passé), est-ce que cela aurait été une bonne chose de recaster les désormais grands-parents Banks ? Probablement pas. Tout comme le recast de Bert aurait été une très mauvaise idée. Déjà parce que les acteurs d'origine ont laissé une véritable empreinte sur leurs personnages, comme s'ils étaient désormais intouchables. Ensuite, pour ce qui est de George et Winifred, on les retrouve dans chacun de leurs enfants, tout comme on retrouve beaucoup de Bert chez Jack, comme si l'un avait fonctionné comme figure paternelle et spirituelle de l'autre (ce qui est très probablement le cas). Pour ce qui est de Michael, j'ai trouvé sa vulnérabilité tout simplement désarmante. On ressent un profond attachement envers ce personnage et l'interprétation très attendrissante et puissante de Ben Whishaw traduit dans chacun des mouvements de Michael, dans sa démarche, dans son sourire fébrile, une volonté qu'il puise on ne sait où de tenir le coup, de ne pas s'effondrer alors que cela serait compréhensible. Ce qui m'a fait aussi un coup au c½ur, c'est que Michael travaille dans la même banque que son père. Même s'il éprouve un immense respect pour cette institution, cela n'était pas son premier choix. Michael est en effet un artiste dans l'âme, comme Bert avant lui et même comme le véritable père de l'autrice P.L. Travers, qui semble avoir perdu tout espoir de créer quelque chose de beau et de lumineux, quelque chose qui compte. Son imagination est ternie par ses problèmes d'adulte qui semblent se multiplier et par cette tristesse écrasante qui lui ronge le c½ur, comme son père en son temps et comme Travers Goff, le géniteur de la femme à l'origine de toute cette magie. J'ai trouvé encore une fois que c'était une forme d'hommage très évocatrice au film originel et de la véritable histoire de l'autrice, et cela m'a juste bouleversée. Quant à Jane, si elle n'est pas engagée dans la lutte des suffragettes, les femmes ayant le droit de vote dans les années 30 en Angleterre, cela ne lui empêche pas de montrer la même détermination farouche que sa mère pour la cause qu'elle soutient, à savoir celle de l'amélioration de la qualité de vie des travailleurs, des plus démunis, le droit aux minorités d'être reconnues et soutenues dans leur combat pour l'égalité et la liberté. Surtout, j'ai particulièrement apprécié que Jane soit une certaine figure de féminisme dans ce film. En effet, à une époque où une femme n'avait pas le droit d'avoir son propre compte en banque et devait constamment dépendre de son mari ou de son frère si son père était décédé, Jane vit seule, est indépendante professionnellement et financièrement et, bien qu'elle soit l'aînée par rapport à Michael, n'éprouve le besoin ni d'un mari ni d'enfants dans sa vie. Sa grande histoire d'amour, c'est la cause honorable qu'elle défend bec et ongles, même si la porte de son c½ur reste ouverte à un homme qui en vaut largement la peine... Bref, je suis très heureuse d'avoir retrouvé les Jane et Michael que je connaissais, au c½ur noble et innocent, et le film nous fait passer un joli message en prime : celui que nos parents, que les personnes que l'on aime ne sont jamais bien loin car elles vivent en nous. Enfin, il était évident que Mary soit in fine le seul personnage du film qui ne vieillisse pas vraiment car elle n'a tout simplement pas d'âge : elle traverse les générations et est véritablement immuable. Par ailleurs, cela m'a fait beaucoup rire lorsque Michael la revoit pour la première fois et s'exclame « Mais enfin, quel âge avez-vous donc, Mary Poppins ? » ou quelque chose dans ce goût-là. C'est une question qui ne se pose pas bien sûr, surtout à une lady, mais je l'ai trouvée tout à fait pertinente et elle crée une certaine connivence avec le public, comme un clin d'½il que l'on nous fait.
Ma chronique est sur le point de s'achever, j'ai l'impression que je n'en ai jamais écrite d'aussi longue, mes aïeux ! Cependant, je ne pouvais pas vous quitter avant d'avoir abordé ce dernier point : celui de la musique. Comment passer à côté alors que, si le premier film s'est aussi bien imprimé dans nos mémoires, c'est justement grâce à ses morceaux musicaux d'anthologie composés par les brillants frères Sherman (à qui P.L.Travers a mené pourtant la vie dure) ? Dans un premier temps, j'ai déploré que les nouvelles musiques ne soient pas aussi marquantes et cultissimes que les chansons du premier opus, qui entrent instantanément dans votre tête et dans votre c½ur sans plus jamais en ressortir dès que vous les entendez pour la première fois. Après visionnage, je me rends compte que cette nouvelle bande soundtrack a son petit effet sur nous sur le long terme, et je suis sûre qu'à force de l'écouter, elle finira par me devenir presque aussi indispensable aux oreilles que les chansons de Mary Poppins premier du nom. Les musiques sont tour à tour entraînantes, hilarantes, déjantées, exaltantes, émouvantes, lumineuses comme celles du premier film tout en ayant leur propre personnalité. Pour ma part, j'ai été particulièrement touchée par la chanson de Michael, qui reflète bien à ce moment-là l'état d'âme du personnage, qui est complètement déboussolé alors qu'il ne désire juste que bien faire, et celle de Mary aux enfants, Là où vont les choses, qui en est une réponse directe, une chanson très délicate qui nous prend par la main et qui agit envers nous telle une épaule sur laquelle on peut pleurer tout son soûl afin de se redonner du courage et le droit, le goût de vivre pleinement. J'ai aussi beaucoup aimé les chansons du Royal Doulton Music Hall, qui nous enseignent à regarder au-delà des apparences et à rester soi-même en toute circonstance, ce que je ne peux qu'approuver. Enfin, la chanson finale m'a fait éprouver une joie sans commune mesure. Tant qu'on à la foi et qu'on regarde le bon côté des choses, qu'on reste bienveillant et généreux malgré la noirceur de la vie et de certains individus, on ne peut aller que vers le haut, toujours plus haut. C'est ce que Mary Poppins m'a inculquée, entre autres choses. Il faut aussi être ordonné, ne pas ouvrir la bouche comme un poisson rouge et éviter de ricaner, c'est important aussi.
Pour conclure, je ne peux que vous encourager à regarder Le Retour de Mary Poppins si l'envie vous en prend. Déjà parce que vous ne verrez plus jamais les bains de la même manière (ou comment renouer avec un plaisir simple de l'existence absolument délicieux) ; ensuite, vous vivrez des aventures tout bonnement exquises qui feront pétiller vos yeux et réveilleront votre âme d'enfant qui n'aurait jamais dû piquer un petit (grand) somme en réalité ; enfin, parce que Mary Poppins à la sauce moderne, cela donne un rap surprenant et qui comporte bien des leçons importantes à retenir, une séquence animation/film avec prises de vues réelles absolument enchanteresse qui ne manquera pas de vous clouer sur votre siège et dans l'ensemble, un respect aux innovations cinématographiques d'antan qui sont sublimées dans ce film grâce à nos nouvelles technologies de 2018 et à une volonté inébranlable de conserver le charme so british et traditionnel de Mary Poppins et de son monde intact. Un casting 5 étoiles avec notamment de ravissantes surprises et d'autres à la trajectoire beaucoup plus inattendue mais non pas moins intéressantes et ingénieuses (oui, Colin Firth mon amour, je parle de toi), des musiques tout à fait charmantes et très satisfaisantes, une histoire magique, profondément humaine et riche en enseignements pour rendre notre vie plus belle et plus sereine, que demande le peuple ? Il n'y a plus qu'à empoigner votre cerf-volant ou le ballon qui vous corresponde et en avant !


WhenDisneySpeaks, Posté le mardi 05 février 2019 16:49
Résultat bah je me sens pas si déçue... mais je le regarderai surement (de maniere très légale) un peu plus tard pour m'en faire un réel avis !