
• TITRE V.O. : Spellslinger
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2017 (CANADA, USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, esclavage, discrimination, xénophobie, arnaque, ruse, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, jalousie, pouvoir, politique, puissance, sorts, secrets du passé, massacre, méchanceté, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, rivalité, adolescence, maturité, grandir, noirceur, magie noire, révolte, insurrection, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même...
• PAGES : 464.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.
Ses seuls soutiens : deux acolytes explosifs - Furia, la vagabonde imprévisible, et Rakis, un chacureuil féroce et acerbe.
La saga d'un jeune héros tiraillé entre rébellion et loyauté envers les siens. Action et secrets dans une société au bord du chaos : une grande fresque originale et puissante, où la fantasy rencontre l'humour.
L'Ombre au Noir,
en librairie en septembre 2018.

Tout d'abord, une fois n'est pas coutume, je tiens à sincèrement remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi de toute beauté. En effet, je trouve l'objet-livre tout simplement divin, il est du plus bel effet (non, je ne suis pas en train de vous inciter à l'achat, voyons !). Son éclat argenté, ses couleurs, ses finitions, cette main tendue (réalisée fabuleusement par le talent incroyable d'Ivan Lopez) qu'on a juste envie de tenir afin de déceler le mystère des sigils (qui proviennent quant à eux de l'imagination et de la main toute aussi talentueuse de Noëmie Chevalier) qui l'entourent... Ce titre nous crie de le lire, l'appel est irrésistible et je suis très, très fière de posséder cet ouvrage dans ma bibliothèque. Et, comme si ça ne suffisait pas comme ça, la lettre de l'auteur adressé aux lecteurs français est encore plus alléchante. Sébastien de Castell, que je ne connaissais jusque là que de nom pour sa précédente saga des Manteaux de la Gloire (que je dois absolument lire par ailleurs), nous fait comprendre que, cette fois, il n'y aura pas d'"Élu" (Harry Potter, je te vois. Et je t'aime, ne t'en fais pas, tu n'as rien demandé.), pas de destinée extraordinaire à l'horizon de laquelle le personnage central de l'histoire aurait été protégé jusque là par ses parents, qui craignaient les nombreux dangers et tourments que pourrait éventuellement affronter leur progéniture. Au contraire, c'est tout l'inverse qui est sorti tout droit de la baguette magique, et pas en toc celle-là (non, une de chez Ollivander, s'il vous plaît ! Avec tous les éloges qu'elle mérite !), de Sébastien de Castell.
L'incarnation de cette cruauté étouffée dans des siècles de mensonges entretenus, bien au-delà de ce déni ambiant et désastreusement tenace, ce qui la rend d'autant plus redoutable et effroyable, se nomme Ra'Meth (dont le prénom me fait sérieusement penser à "ramette de papier"). Ce rival du père de notre admirable héros, père lui-même du rival de mon chéri d'amour Kelen, le bête et méchant (au sens littéral et exagéré du terme) Tennat (tenace dans sa - mot avec un "c" -. Pardon, j'arrête.), est loin d'être l'homme simplement méprisable, cupide, répugnant et qu'on aurait envie de tout aussi simplement considérer comme insignifiant que l'on rencontre dès les premiers chapitres. Il ne faut pas sous-estimer les menaces proférées par cet homme capable du pire, des actes les plus abjectes et à la logique foutrement tordue mais qui se tient, ce qui m'a fait encore plus écarquiller les yeux grands d'horreur.
- Tu as l'intention de faire quelque chose ? demanda Rakis. Parce que là, on a juste l'impression que t'es constipé. »
L'autre animal intervint. Rakis tenta de résister mais, en quelques secondes, la femelle l'avait plaqué au sol, les dents sur sa nuque, et le secouait dans tous les sens.
- D'accord, d'accord !
Elle le secoua une dernière fois, puis le libéra. Avec toute la dignité dont on est capable dans ce genre de situation, Rakis se redressa et grogna :
- T'es vraiment une mère horrible, tu sais ça ?
- C'est ta mère ? »
- Pardon ?
- On s'adresse à un mage Jan'Tep de mon rang en l'appelant maître.
Furia haussa les épaules.
- J'ai pour règle de n'appeler aucun homme "maître", alors considérez-moi comme une amie, et comme ça, je vous appellerai tout simplement Ke'heops. »

✗ J'espère quand même que les Jan'Tep ouvriront enfin les yeux un jour... L'espoir fait vivre, comme on dit... Mais ce n'est que le commencement, le tout début de cet éveil de conscience, il faut savoir être patient... (Et en six tomes, on peut l'être aisément :D)
ewylyn-geek, Posté le mercredi 10 octobre 2018 16:01
J'avais adoré Les manteaux de la gloire du même auteur, et cette nouvelle série me plait tout autant, ce premier tome est juste génial ! Je suis impatiente de lire la suite ^^